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LES PANARIS

I- GENERALITES
A- DEFINITION : c’est l’infection d’une partie quelconque du doigt, il nécessite un
traitement urgent pour préserver l’avenir fonctionnel du doigt.
B- LES GERMES : les germes les plus fréquemment rencontrés sont le staphylocoque,
le streptocoque et les anaérobies.
C- LA PORTE D’ENTREE : c’est une piqûre accidentelle ou médicale.
D- LE RAPPEL ANATOMIQUE : le doigt est constitué par plusieurs éléments qui
sont de la surface à la profondeur.
 Le revêtement cutané : il est constitué par l’épiderme et le derme.
 Le tissu cellulaire sous cutané : il constitue une barrière contre la
propagation des infections.
 Le système tendineux : il est constitué par des tendons fléchisseurs et un
tendon extenseur. Les tendons fléchisseurs se situent en avant du
squelette et sont enveloppés par une gaine synoviale (tendon fléchisseur
commun superficiel et commun profond). Le tendon extenseur est situé
en arrière du squelette et il est dépourvu de gaine synoviale.
 Le squelette : il est constitué par 03 phalanges sauf au niveau du pouce
qui n’en compte que deux (02). Les phalanges sont unies par des
articulations interphalangiennes.
E- LA CLASSIFICATION DES PANARIS :
1- Les panaris superficiels : ils sont localisés au niveau du derme et de
l’épiderme.
2- Les panaris sous cutanés : c’est l’infection du tissu cellulaire sous
cutané.
3- Les panaris profonds : ce sont les panaris des os et des articulations.
Dans cette catégorie, il y a une forme particulière qu’il faut individualiser c’est
le panaris des gaines et des tendons fléchisseurs ou ténosynosite aigue.
II- LES FORMES CLINIQUES
1- Les panaris superficiels : on distingue cinq variétés de panaris superficiels
a- Le panaris péri unguéal : c’est une bulle purulente localisée autour de l’ongle.
Elle peut être unilatérale ou prendre le tour de l’ongle et le décoller et même
atteindre la phalange.
b- Le panaris sous unguéal : il aboutit souvent au décollement de l’ongle et se
complique d’ostéite de la 3ème phalange.
c- Le panaris anthracoïde : c’est un furoncle de la face dorsale du doigt à hauteur
de la première phalange.
d- Le panaris érythémateux : il est caractérisé par une forte inflammation. Il
guérit en général sans séquelles sous antibiotiques et pansements alcoolisés.
e- Le panaris phlycténoïde : c’est une petite bulle localisée entre l’épiderme et le
derme. Il se complique souvent de panaris en boutons de chemise.
2- Les panaris sous cutanés : c’est l’infection du tissu cellulaire sous cutané.
Elle est caractérisée par une forte inflammation et se localise souvent au niveau de la
pulpe des doigts et les éléments profonds sont rapidement atteints.
3- Les panaris profonds  :
a- Le panaris osseux : il est évoqué devant une suppuration prolongée et rebelle. A
l’examen on a une consistance de sucre mouillé de la phalange. La radiographie
de la main montre une décalcification de la phalange. L’évolution peut être
favorable sous traitement. Cependant des complications peuvent survenir. Ce
sont la constitution de géodes, de séquestres et d’arthrites par atteinte des
articulations interphalangiennes.
b- Le panaris articulaires : il est évoqué devant une suppuration avec émission de
pus provenant de l’articulation. A l’examen on a des mouvements anormaux de
latéralités. La radiographie de la main, montre un flou articulaire, un pincement
ou une disparition de l’interligne articulaire. L’évolution du panaris articulaire
finie par une fusion osseuse ou ankylose.
c- Le panaris des tendons et des gaines : le début est en général explosif avec une
température à 39°-40° et des frissons. La douleur se propage sur le trajet de la
gaine. Il existe une flexion irréductible du doigt et toutes tentatives de déflexion
entrainent une vive douleur. Il existe un signe important, c’est la douleur à la
pression du cul de sac supérieur de la gaine.
III- LE TRAITEMENT
Le traitement est chirurgical. Il doit être à son heure sans attendre.

 Il faut une anesthésie parfaite


 Un sérum antitétanique.
 Au cours de la phase de diffusion, il faut un pansement alcoolisé et des antibiotiques.
 A la phase de suppuration, il faut inciser le panaris, évacuer le pus, exciser les tissus
nécrosés et laver la plaie avec une solution antiseptique.
 En cas de ténosynovite il faut ouvrir le cul de sac supérieur de la gaine pour la nettoyer
avec une solution antiseptique.

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