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Corrigé du Bilan sur les héros du Moyen-Age

Attention ! Nombreux sont ceux qui ont oublié les exemples !


Et veillez à toujours rédiger vos réponses et à développer vos exemples pour être clairs et précis.

Au Moyen-Age, la vie d’un chevalier est dictée (dirigée) par des valeurs et des
principes qu’il doit respecter pour être un parfait héros :

1. La loyauté (b) :
Capacité à tenir ses promesses et ses engagements. Un chevalier obéit aux règles dictées par son
seigneur ou par sa dame.
Exemple  : Yvain a manqué de loyauté envers sa dame, Laudine, et c’est ce qui le rend fou quand il
s’en rend compte. Mais il essaie de rattraper sa faute, notamment en se montrant loyal envers
Lunette, à qui il a donné sa parole de venir de la délivrer de la chapelle lorsqu’elle est accusée de
trahison. On peut aussi dire que le lion d’Yvain est très loyal, car il le sert fidèlement.

2. La courtoisie (f) :
Politesse raffinée. Le chevalier doit avoir une attitude respectueuse et aimable envers sa dame, la
servir et se faire aimer d’elle.
Exemple  : Perceval sait qu’il doit avoir un comportement courtois envers la jeune fille rencontrée
sur son chemin (l’amie de l’Orgueilleux de la Lande), mais il fait tout te travers en lui arrachant un
baiser de force et en lui prenant sa bague. Yvain au contraire se montre fort aimable avec toutes les
femmes qu’il rencontre, et avec Laudine par dessus tout.

3. L’honneur (a) :
Mélange de dignité, de fierté et de modestie. C’est la valeur qui distingue le chevalier des gens
ordinaires.
Exemple  : Lorsque Yvain arrive au château de la « Pesme Aventure », son honneur est mis à mal
par des insultes à son courage et à sa dignité, et les habitants finissent par s’en excuser  : ils
devaient le faire pour nuire au chevalier. On pense aussi à Perceval, qui se sent insulté dans son
honneur face au chevalier Vermeil, et qui s’en venge en lui montrant qu’il est bien un adversaire à
sa taille.

4. La justice (d) :
Respect des droits de chacun. Les chevaliers doit toujours prendre la défense des faibles et réparer
les torts qui leur sont faits.
Exemple  : Dans les romans de chevalerie on nous raconte souvent des injustices que le héros vient
réparer. Les exemples sont nombreux dans Yvain ou le chevalier au lion. En effet, il va libérer les
jeunes filles nobles emprisonnées et contraintes à tisser toute la journée au château de Pesme
aventure, et risquer sa vie pour elles contre les netuns. De la même manière, il combat pour la fille
cadette du seigneur défunt de Noire Epine, celle qui a été injustement déshéritée par sa sœur aînée.
Ainsi il se montre plus digne d’être appelé chevaleresque que son ami Gauvain, qui a choisi la
mauvaise cause.

5. Largesse (e) :
Générosité. Un noble chevalier doit partager les richesses qu’il possède avec ses amis et avec les
paysans qu’il protège.
Exemple  : Pas facile d’en trouver a priori ! On peut cependant penser à l’accueil qui est fait par
Yvain à Arthur et sa suite lorsqu’il vient de devenir le seigneur de la fontaine merveilleuse. Il les
accueille avec beaucoup de faste pendant plusieurs jours ! On peut aussi penser au vavasseur et à
sa fille qui accueillent Calogrenant, puis son cousin, en leur faisant profiter de toutes leurs
richesses.

6. La sagesse (g) :
Comportement raisonnable. Le chevalier doit être mesuré et sensé. Il doit savoir contrôler sa
colère et sa haine.
Exemple  : Très clairement, c’est une qualité que n’a pas Perceval, qui ne sait contrôler aucune de
ses émotions  : ni la curiosité face aux premiers chevaliers qu’il voit, ni l’amour quand il agresse la
jeune femme, ni la colère quand il tue le chevalier Vermeil. Quant à Yvain, il ne devient vraiment
sage qu’après être devenu fou pour avoir oublié sa dame par amour de la gloire. Il n’a pas su
maîtriser sa colère, et cette colère était contre lui-même : il se haïssait d’avoir oublié celle qu’il
aimait. Dans toutes les aventures qui suivront sa folie, il ne se laissera jamais aller à la colère  :
même face aux pires ennemis, il sera poli et respectueux.

7. La prouesse (c) :
Courage, bravoure. Le chevalier doit posséder une force d’âme suffisante pour combattre les
redoutables adversaires qu’il rencontre tout au long de sa quête.
Exemple  : On peut se demander si Perceval fait preuve de prouesse quand il tue du premier coup
son adversaire sans lui laisser l’occasion de riposter. Le coup est très impressionnant de force et de
précision, mais se met-il en danger ? Quant à Yvain, la question ne se pose pas : il est très preux. Il
enchaîne les aventures, surtout à partir du moment où il est guéri de sa folie. En quelques jours, il
tue un « dragon », abat le géant de la montagne, vainc trois chevaliers pour délivrer Lunette, défait
deux fils de démon, et enfin se bat une journée entière contre Gauvain qu’il n’a pas reconnu. Tous
étaient de redoutables adversaires par leur force ou leur nombre. Bien sûr, son lion est à ses côtés,
mais ce n’est jamais par lâcheté qu’Yvain l’utilise. Le lion intervient toujours de lui-même, quand
le combat est trop inégal, et malgré les précautions prises par Yvain. D’ailleurs, il n’intervient pas
face à Gauvain, car c’est un combat équitable.

Conclusion : (à noter)
Yvain est devenu un véritable chevalier à la fin de ses
aventures qui étaient autant d’épreuves. Il n’était pas parfait,
mais il l’est devenu. Finalement il a honoré toutes les qualités
qui font d’un chevalier un véritable héros au Moyen-Age . En
tant que « chevalier au lion », il a démontré par toutes ses actions
qu’il était preux, honorable, loyal, juste, généreux, sage et
courtois. D’ailleurs, le lion est l’emblème, le symbole de cette
noblesse puissante et juste.
Quant à Perceval, il part de très loin ! Mais ses aventures
vont finir par en faire un véritable chevalier. Ses erreurs le font
grandir.
C’est en se surpassant que de simples hommes
deviennent des héros. A chaque époque ses héros, mais ce n’est
jamais simple !

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