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MINISTERE DE République Togolaise

L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Travail – Liberté - Patrie


ET DE LA RECHERCHE

Université
FORMATEC

PROJET DE CONCEPTION ET
DIMENSIONNEMNT D’UNE COUPOLE
SPHERIQUE

Institut des Sciences Techniques et Technologiques


(ISTT)

Spécialité : GENIE CIVIL


Année : Master 2
Elabore par : Chargé du Cours :
SOMDA Zienlet Jocelyn Dr AMEY Kossi Bollagnini
PLAN

I. INTRODUCTION

II. PREDIMENSIONNEMENT

III. DETERMINATION DES EFFORTS INTERNES

IV. DIMENSIONNEMENT
V. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. INTRODUCTION

Les coupoles sont des coques destinées à couvrir un espace de forme la plupart du
temps circulaire, mais aussi polygonal ou de toute autre forme. Selon sa flèche, la
coupole est surbaissée, en plein cintre, ou surhaussée. La forme de la méridienne
peut être très variée.

En principe, la coupole comporte une coque mince, généralement de révolution,


raidie ou non par des nervures, soit méridiennes, soit parallèles, soit dans les deux
sens. Elle est munie généralement d'une ceinture de base, reposant sur des appuis
soit continus, soit ponctuels.

Notre étude portera dans un premier temps sur le prédimensionnement des


différentes parties d’une coupole sphérique, ensuite nous procéderons à la
détermination des efforts internes de ladite structure et enfin nous effectuerons le
dimensionnement de la coupole.

II. PREDIMENSIONNEMENT

Géométrie générale

Après avoir choisi la méthode et les matériaux de construction convenables, on doit


maintenant commencer à définir la géométrie d’une coupole sphérique.

- Le diamètre de base « D » : il représente la travée de la coupole, et il indique


l’ouverture juste en haut des éléments porteurs avec : 𝐷=2𝑎 (a est le rayon de la
courbure)

- L’épaisseur « e » : dans le cas courant, le minimum épaisseur de la coupole varie


de 6 à 8 cm. Cela dépend des charges appliquées, fissuration, critère de feu, etc.

Il peut être obtenu par la formule suivante : 𝐷/200≤𝑒≤𝐷/150


- La flèche « f » : dans la plupart des cas, la valeur de la flèche est donnée, mais on
peut l’estimer par : 𝑓≥𝐷/10.

- Le rayon « R1 » : c’est le rayon de l’arc dans le sens méridien.

- Le rayon « R2 » : c’est la distance du point O jusqu’à la tangente en M.

Pour les coupoles sphériques, on a toujours R1 = R2. (Signe positif)

- L’angle d’inclinaison « Ф » : c’est l’angle d’inclinaison de la tangente au point M


avec l’horizontale et qui est égale à l’angle partant de l’axe de rotation vers M.

- Le rayon de courbure « R » : est la distance jusqu’au centre de la sphère. Il est

D 2+ 4 f 2
calculé en utilisant le théorème de Pythagore. On obtient : R=
8f

- La surface « S » : est la superficie résultante de la rotation de l’arc autour de l’axe.

Elle est égale à : 𝑆= 2𝜋×𝑅×𝑓= ×( f 2+ a2)


- Le volume « V » : c’est le volume résultant de la rotation d’une superficie autour de

f a2 f 2
l’axe. Il est égal à :
2
𝑉= 𝜋× f × (𝑅− 3 )=𝜋 𝑓 ( 2 + 6 )
× ×

III. DETERMINATION DES EFFORTS INTERNES

 Méthode de la membrane

Nous avons selon Timoshenko pour une coque chargée symétriquement par
rapport à l'axe.

- Forces suivant direction y :

d ( N φ r 0)
−N θ r 1 cosφ+Y r 1 r 0=0 (1)

- Forces suivant direction z :

N φ r 0−N θ r 1 sinφ+ Z r 1 r 0=0 (2)

Ces deux équations permettent le calcul des efforts (Nҩ) et (NØ) connaissant ( r0 )
Et (r1) et les composantes Y et Z de la force extérieure.

On peut aussi présenter autrement le calcul en considérant non plus un élément de


coque mais toute la partie de celle-ci située au-dessus d'un parallèle défini par l'angle
ҩ (fig.1). Si On appelle R la résultante totale de la charge affectant cette partie de
coque, on a :

2 π r 0 sinφ+ R=0 (3)

Remplaçant (1)

r0
En divisant (2) par r0r1 on a (Avec r 2= ¿
sinφ

N φ nθ
+ =−Z (4)
r1 r2

Coque sphérique complète d'épaisseur constante (voir Timoshenko)

Un point M sur une coupole de rayon a est repéré par les angles φ et θ et par la
demi-corde r comme indiqué sur la figure
Le poids total P de la calotte sphérique comprise entre 0 et φ est :

P = 2πa 2p(1 − cos φ)

où p est le poids par unité de surface de la coupole.

Sur un élément surfacique de coupole, on définit l’effort normal par unité de longueur
selon les méridiens Nφ et l’effort normal par unité de longueur selon les parallèles Nθ
comme illustré figure

L’effort normal par unité de longueur selon un méridien vaut :


−ap
N φ= (6)
1+cosφ

L’effort normal par unité de longueur selon un parallèle vaut :


1
N θ=ap( −cosφ) (7)
1+ cosφ
Le signe négatif indique ici de la compression. L’équation (6) montre que les
méridiens sont toujours comprimés.

– Au sommet de la coupole (φ = 0) : N φ = −ap/2,

– A la base d’une coupole en plein cintre (φ = π/2) : N φ = −ap.


En revanche, les efforts selon les parallèles dépendent de l’angle φ :
– Au sommet de la coupole (φ = 0) : N θ = −ap/2,

– N θ = 0 pour θ = 51◦500
,
– Pour θ < 51◦500
les parallèles sont comprimés,
– Pour θ > 51◦500
les parallèles sont tendus.

A la base de la coupole, la composante horizontale H de Nφ (poussée par unité de


longueur de pourtour) vaut :

ap cosφ
H=N φ cosφ=
1+ cosφ

r 2+ f 2
En remarquant que : a=
2f

r 2−f 2
Et que cosφ=
r2 + f 2

p(r 4−f 4 )
Il vient que H=
4 f r4

Cas des coupoles surbaissées


Pour les coupoles surbaissées, f 4 est négligeable devant r 4 .
La poussée horizontale par unité de longueur de pourtour devient :

p r2
H=
4f

Comme on a vu, les moments d’après la théorie des membranes sont supposés
nuls.

Encore, pour une coupole symétriquement chargée, les forces de cisaillement ( N Фθ

et N θ Ф) s’annulent. Par la suite, seuls les efforts internes ( N Ф et N θ) agissent sur


les côtés de l’élément.

 AUTRE APPROCHE DE DETERMINATION DES EFFORTS INETERNES

Définitions :

- N Ф: est l’effort de compression (signe positive) exercée sur un méridien par unité de
longueur.
- N θ : est l’effort de compression exercée sur une parallèle dans la partie inférieure
de la coupole, et l’effort de traction (signe négatif) exercé sur une parallèle dans la
partie supérieure d’elle-même.

-W Ф : c’est la somme des charges verticales qui causent la compression ou la


traction. Elle est calculée sur la surface horizontale du point étudié.

W ∅ = W ∅ ,G + W ∅ ,Q = (𝐺 ×2𝜋𝑅ℎ) + (𝑄 ×𝜋r 2) en kN.

-Z : c’est la résultante des forces extérieures verticales sur une unité de surface en
kN/m2. 𝑍 = 𝐺 × 𝑐𝑜𝑠∅ + 𝑄 ×𝑐𝑜𝑠∅ 2

Calcul de NФ :

D’après la figure ci-après : N ' Ф = N ∅ ∗ sin ∅

poids
N ' ' Ф = 𝑁∅ ∗ cos ∅ 𝑁∅ ′ = = W Ф 2𝜋𝑟 = N Ф sin ∅
périmètre


NФ = (en kN/ml) 𝑜ù ∶ 𝑟 = 𝑅 ∗ sin ∅.
2 πr ×sin ∅
Figure 2 : Représentation des efforts


NФ = (en kN/ml) 𝑜ù ∶ 𝑟 = 𝑅 ∗ sin ∅.
2 πr ×sin ∅

N Ф Positif si on est en compression et négatif en traction.


Calcul de N θ :

Représentation des efforts internes pour une section

𝑍 (𝑘𝑁) = 𝑍 ∗ dδ 1∗ dδ 2: c’est la résultante des forces extérieures perpendiculaires à la


surface (dδ 1∗dδ 2).

Il faut avoir : Forces intérieures = Forces extérieures,

𝑍 ∗ dδ 1 ∗ dδ 2 = N ∅ ∗ dδ 2 ∗ 𝑑∅ + N θ ∗ dδ 1 ∗ 𝑑𝜃 ∗ sin ∅

On a : dδ 1 = R1 ∗ 𝑑∅

Et :dδ 2 = 𝑟 ∗ 𝑑𝜃 ⇒ 𝑍 ∗ R1 ∗ 𝑑∅ ∗ 𝑟 ∗ 𝑑𝜃 = N ∅ ∗ 𝑟 ∗ 𝑑𝜃 ∗ 𝑑∅ ∗ + N θ ∗ R1 ∗ 𝑑∅ ∗ 𝑑𝜃 ∗ sin∅

Equilibre des forces intérieures et extérieures


𝑍 ∗ R1 ∗ 𝑟 = N ∅ ∗ 𝑟 + N θ ∗ R1 ∗ sin ∅

On a encore : 𝑟 = R2 ∗ sin ∅ ⇒ 𝑍 ∗ R1 ∗ R2 ∗ sin ∅ = N ∅ ∗ R2 ∗ sin ∅ + N θ ∗ R1 ∗ sin ∅

En divisant par R1 ∗ R2 , on aura :

N ∅ Nθ
Z= +
R1 R2

Pour une coupole sphérique, R1 = R2 =R.

⇒ N ∅ + N θ = 𝑍𝑅 ⇒ N θ = 𝑍𝑅 − N ∅

N θ Positif si on a une compression et négatif en traction.

N.B : (cas d’une coupole chargée seulement par son poids propre)

WФ R× G
N∅ = =
2 πrsin ∅ 1+ cos ∅

G× R
Pour ∅ = 0 ; N ∅ = +
2

Pour ∅ = 90°; N ∅ = +𝑅 ∗ 𝐺 ⇒ les méridiens sont toujours comprimés.

G× R
N θ = 𝐺 ∗ cos ∅ ∗ 𝑅 −
1+ cos ∅

G× R R × G
Pour ∅ = 0 ; N θ = 𝐺 ∗ 𝑅 − = ⇒ N θ est une force de compression
2 2

Pour ∅ = 90° ; N θ = 0 − 𝐺 ∗ 𝑅 = −𝐺 ∗ 𝑅 ⇒ N θ est une force de traction.

Maintenant, déterminons l’angle de transformation :

G× R
N θ = 0 ⇒ 𝐺 ∗ cos ∅ ∗ 𝑅 = ⇒ cos ∅ 2+ cos ∅ − 1 = 0
1+ cos ∅

Posons cos ∅ = 𝑋 ⇒ X 2 + 𝑋 − 1 = 0

Cette équation a pour solution : 𝑋 = 0.618

En remplaçant X par cos ∅ on aura : ∅ = 51.83°.

IV. DIMENSIONNEMENT
Suivant les méridiens :

L’effort sollicitant la coupole suivant les méridiens est un effort de compression


simple. Alors on dimensionne la section exclusivement à l’ELU.

N ∅ ,U est en MN /ml

{
A C : section du béton
N − AC × fcd f
𝐴𝑠 ≥ ∅ , U avec : f cd= ck
fyd 1,5
f
f yd = yk
1,15

𝑠𝑖 A S < 0 ⇒ on prend A S ,min.

0,1× N ∅ , U
A S ,min = > 0.002.
fyd

A S ,max = 0.04× A C.

Suivant les parallèles :

Les efforts annulaires dans une coupole sphérique sont des efforts de compression
jusqu’à un angle de transformation donné. Au-delà de cet angle, ils seront en
traction.

Pour l’effort de compression, la section des armatures se calcule comme celle des
méridiens en remplaçant N ∅ ,U par N θ ,U .

Pour l’effort de traction, on calcul la section d’armature à l’ELU, puis, si la fissuration


est très préjudiciable, et pour éviter les déformations inélastiques des armatures, il
est nécessaire de la vérifier à l’ELS. Elle est donnée par les formules suivantes :

N ∅, u
ELU : Ault ≥
fyd

ELS : 𝐴𝑠𝑒𝑟𝑣 ≥ N θ , S 𝜎𝑠̅̅ avec : 𝜎𝑠 ̅= 0.8𝑓𝑦𝑘.

𝐴 = max ( Ault ; A serv ).

fctm
Condition de non fragilité : A S ≥ 𝐴𝑐× .
fyk
Moment au bord de la coupole

Le moment sur le bord inférieur de la coupole représenté par la figure 12, dû à

x2
l’encastrement de la coupole avec la poutre : 𝑀 = W U × .
2

Avec : 𝑥 = 0.6√ R ×e .

Moment fléchissant au bord inferieu

V. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

– Le rapport du volume des armatures Va au volume du béton Vb doit satisfaire aux


conditions suivantes :
– Va/Vb ≥ 0, 20% pour les coupoles de couverture,
– Va/Vb ≥ 0, 30% pour les coupoles de fond de réservoir.
– La distance entre armatures doit être inférieur à 20 cm.
– Le diamètre φ des armatures doit satisfaire : φ ≤ h0/10. Ici h0 est l’épaisseur de la
paroi.
– Si l’épaisseur est supérieure à 15 cm, les armatures devront être disposées en
deux lits.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. https://fr.scribd.com/document/400462172/calcul-BA
2. B.A.E.L 91 modifié 99
3. A. Guerrin, Traité de Béton Armé, tome 6, Dunod (édition 1968 et
suivantes)
4. Henri Thonier, Conception et Calcul des Structures de Bâtiment,
tome5, Presse de l’ENPC (1998).
5. Cahier des Clauses Techniques Générales, fascicule n_ 74 :
Construction des réservoirs en béton
6. Norme NF EN 1992-3 : Eurocode 2 : Calcul des structures en béton,
partie 3 : Silos et réservoirs
7. Cahier des Clauses Techniques Générales, fascicule n_ 62 - titre I -
section I : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé suivant la méthode des états limites
- BAEL 91 révisé 99.
8. DTU P06-002 : Règles NV 65 - Règles définissant les effets de la
neige et du vent sur les constructions et annexes.

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