DAVE NOËL
MARCO BÉLAIR-CIRINO
A
vril 1970. Le Parti libéral du Qué-
bec rempor te les deux tiers des
sièges à l’élection générale après
avoir promis « 100 000 jobs » aux
Québécois. L’Union nationale de Plaisirs › Pluie d’étoiles sur
Jean-Jacques Ber trand plie l’échine. Rober t
Bourassa est désormais l’homme politique le un Lyon touristique aux accents
plus puissant du Québec. gastronomiques. Page D 1
L’économiste de 36 ans ne reçoit pas en guise
de récompense la clé d’une résidence officielle.
Avis légaux.................. A 6
M. Bourassa loue plutôt une chambre à 9dollars
Météo............................ C 6
à l’Hôtel Victoria dans le Vieux-Québec. Il y
Décès............................ C 7
passe la nuit, parfois après avoir siroté un verre
Mots croisés............... B 6
RENAUD PHILIPPE LE DEVOIR de gin-soda à la discothèque La Licorne. Petites annonces ...... C 7
Jacques Parizeau réunissait ses conseillers et ses principaux ministres dans la salle à manger de
Sudoku......................... B 6
l’Élysette. Le propriétaire actuel a conser vé la table en acajou, le tapis et les lustres en cristal. VOIR PA GE A 8 : POUVOIR
A 2 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
ACTUALITÉS
Mike Ward porte
sa condamnation Le cauchemar des jeunes djihadistes Ce qu’ils ont dit…
Denis Coderre « On ne peut
en appel Ceux qui veulent revenir de Syrie font face à des obstacles de taille pas juste prendre des actions
du côté de Montréal, ou
ACTUALITES
Secte baptiste : le DPJ Le ministre Jacques Daoust démissionne
de Québec s’explique en maintenant son innocence
ISABELLE POR TER scolaire, qui s’inquiétait de l’ab-
à Québec sence d’un jeune de 15 ans à BORIS PROULX
l’école. «On devait alors mesurer
Congédié?
Voyez
François Gendron
avocat
LL.L., M.A., Ph.D.
OBTENEZ
et
20 % de rabais sur TOUS
nos abat-jour 40% de rabais sur TOUS
nos pieds de lampes
Présentez ce coupon au moment de l’achat. Excluant les commandes.
Aucun ajustement de prix sur les commandes ou achats antérieurs.
Valide du 20 août au 30 novembre 2016.
Q uand Théo a fait son entrée à la ma- nelle 4 ans est utile.
ternelle 4 ans, les adultes ne le com- Certaines réponses devraient émerger au
prenaient pas lorsqu’il parlait. Même cours de la prochaine année, alors que les
s’il avait un implant cochléaire, Théo, qui est professeures à la Faculté des sciences de
né sourd, favorisait les signes. l’éducation de l’UQAM Christa Japel et
« À la fin de l’année, il avait fait beaucoup France Capuano termineront d’analyser le
de progrès à l’oral. Ç’a fait toute la dif fé- résultat de centaines d’heures d’observation
rence. » Sa maman, Dominique, n’a jamais re- dans des classes de maternelle 4 ans.
gretté le choix de l’envoyer à l’école aussi Elles ont suivi l’évolution de 300 enfants qui
tôt. Aujourd’hui, le garçon de dix ans est à la ont fait leur entrée en maternelle 4 ans, à
veille d’entrer en cinquième année et il inté- temps plein ou à temps partiel, en septem-
grera pour la première fois une classe ordi- bre 2013. Enseignants et parents ont répondu
naire dans son école de quartier. à des questions sur le développement des en-
Théo fréquentait pour tant un excellent fants en début et en fin d’année, et encore
centre de la petite enfance, où il l’année suivante, pendant la mater-
était intégré à un groupe d’en- Deux nelle. Les enfants étaient issus de
fants sourds bénéficiant d’un milieux tant urbains que ruraux ou
soutien par ticulier. « Mais on chercheuses de la banlieue.
nous suggérait fortement de l’en- Les chercheuses et des spé-
voyer à la maternelle 4 ans », ra- privilégient cialistes se sont aussi déplacés
conte sa mère. C’était même dans les écoles, où ils ont ob-
une « opération séduction », se le développement ser vé les enseignantes à l’œu-
souvient-elle. « On nous a fait de l’école hâtive vre pour évaluer la qualité des
visiter deux écoles, on nous a milieux, comme cela a déjà été
montré les super-services qu’on y en milieu fait dans des centres de la petite
aurait. C’était comme un salon enfance.
de l’auto ! » défavorisé, « On veut savoir ce qu’est une
Théo a finalement été intégré à maternelle 4 ans de qualité », ex-
un groupe de maternelle 4 ans
plutôt que son plique Christa Japel. Le dévelop-
ISTOCK dans une petite classe spéciale élargissement pement des enfants au début de
La rentrée, généralement associée à une fébrilité, est plutôt synonyme d’angoisse pour des parents d’enfants en dif ficulté. de huit élèves, à l’école Saint-En- la première année sera comparé
fant-Jésus de Montréal. « L’ensei- à tous les enfants à celui d’enfants qui sont allés à la
gnante était spécialisée. Les ser- maternelle 5 ans seulement.
vices en orthophonie se donnaient à l’école. « Ce ne sont pas des places qu’on doit créer,
1 sur 5
JESSICA NADEAU
A
u Québec, un enfant sur cinq at- dans la vie. » avoir seulement du jeu, mais du jeu sans qua-
territ dans la vaste catégorie des lité éducative. Ce qu’on cherche, c’est un équi-
enfants ayant des besoins parti- qui sont désespérés parce qu’ils voudraient aider tous les élèves, Des parents à convaincre libre, et ça veut dire des interventions par le
culiers. Pour les parents de ces Il n’en demeure pas moins que l’idée d’en- jeu, mais aussi du jeu libre. »
ceux en difficulté autant que les autres, mais qui n’y arrivent pas
»
Au Québec, un enfant sur cinq petits, la rentrée, généralement voyer leur enfant aussi tôt à l’école fait hési- Les deux chercheuses déplorent que l’an-
atterrit dans la vaste catégorie associée à une fébrilité, est plutôt ter d’autres parents. C’est notamment le cas nonce d’investissements en mater nelle
des élèves qui ont des besoins synonyme d’angoisse. Est-ce que parce que les classes sont trop débalancées de Lisa-Marie, dont le petit Julien, qua - 4 ans ait été faite dans un contexte de com-
spécifiques. leurs enfants vont recevoir tous les services aux- tre ans, présente un retard de langage. Le pressions dans les centres de la petite en-
quels ils ont droit ? Au bout de cette question lanci- Gérald Boutin, professeur au Département d’éducation de l’UQAM, qui vient de publier un rapport diagnostic est incertain pour l’instant. Au- fance. « Les deux options sont complémen-
nante, l’incertitude plane. sur l’intégration scolaire des élèves en difficulté pour le compte de la Fédération autonome tisme ou simple immaturité ? Seul le temps taires pour rejoindre tous les enfants. J’ai été
Ces jeunes handicapés ou en difficulté d’adapta- de l’enseignement le dira. En attendant, il a la possibilité d’en- attristée que les deux visions s’affrontent », re-
tion ou d’apprentissage (HDAA, voir encadré) sont trer en maternelle 4 ans dans une classe du late Mme Capuano. « On veut attirer en ma-
souvent trimballés d’une classe et même d’une programme TEACCH (Treatment and Edu- ternelle 4 ans des enfants vulnérables qui ne
école à l’autre. D’autres sont intégrés dans des cation of Autistic and Related Communica- sont pas allés en service de garde », ajoute
groupes ordinaires sans que les services spéciali- nées 1980, des recherches ont démontré que ces selon M. Royer. Il faut également intervenir le plus tion Handicapped Children), of fer t à la Mme Japel.
sés dont ils ont besoin les suivent. Des professeurs classes ne représentaient pas la solution idéale tôt possible, par la maternelle 4 ans et le suivi des Commission scolaire de Montréal (CSDM). C’est pourquoi elles privilégient le déve-
dépassés par l’ampleur du défi ont l’impression pour tous. Depuis, dans un souci d’intégration, on jeunes lecteurs en première année. Mais, à moins de deux semaines de la ren- loppement de la maternelle 4 ans en milieu
84 %
Au primaire, en 2014-2015,
d’abandonner certains élèves.
«Pour les parents d’un enfant en difficulté, c’est une
guerre quotidienne qui reprend chaque rentrée sco-
laire, soupire Corinne Payne, présidente de la Fédé-
ration des comités de parents du Québec. Ils se de-
transfère de plus en plus d’enfants en dif ficulté
dans les classes ordinaires. Et le mouvement d’in-
tégration s’est encore accéléré ces dernières an-
nées en raison des compressions.
Au primaire, en 2014-2015, c’est près de 84 % des
« La majorité des jeunes vont bien suivre le par-
cours, mais très rapidement on va en voir qui ont de
la difficulté. Il faut intervenir tout de suite, devenir
quasiment obsessif par rapport à nos lecteurs débu-
tants. Si vous ne savez pas lire à la fin de la 3e an-
trée, la commission scolaire est incapable de défavorisé, plutôt que son élargissement à
dire à la mère quelle école pourrait l’accueillir. tous les enfants.
« La commission scolaire dit qu’elle va re- Dans tout cela, n’oublions pas l’interven-
garder où elle va ouvrir les classes. Mais il est tion au sein même des familles, tient à rap-
minuit moins une ! » s’inquiétait la maman peler Julie Myre-Bisaillon. La professeure
PHOTO FOURNIE
Quand Théo (ici avec sa petite sœur Ève) a fait son entrée à la maternelle 4 ans, les adultes ne le
comprenaient pas lorsqu’il parlait. Même s’il avait un implant cochléaire, Théo favorisait les signes. « À
la fin de l’année, il avait fait beaucoup de progrès à l’oral. Ç’a fait toute la dif férence. » Sa mère,
c’est le pourcentage d’enfants mandent si leur enfant va avoir les services néces- enfants HDAA qui étaient intégrés dans des née, votre probabilité d’obtenir un diplôme baisse de Julien mercredi, toujours en attente en études sur l’adaptation scolaire et sociale Dominique, n’a jamais regretté le choix de l’envoyer à l’école aussi tôt.
handicapés ou en difficulté saires à son développement, s’il y aura un suivi du classes ordinaires. aux environs de 20 %. C’est énorme. Il faut égale- d’une confirmation. à l’Université de Sherbrooke estime que
d’adaptation ou d’apprentis- plan d’intervention de l’année précédente; ils se ques- « On disait qu’il fallait les intégrer sous certaines ment miser sur les nouvelles technologies, un do- C’est qu’avec un autre enfant en garderie, c’est la variable oubliée dans ce débat. « On
sage qui étaient intégrés en tionnent sur la façon dont va se passer l’intégration. conditions. Mais ça, malheureusement, on l’a oublié maine dans lequel on est encore sous-développé au c’est toute l’organisation familiale qui pour- manque un peu notre coup avec l’interven-
classe ordinaire. « C’est encore plus vrai depuis ces dernières an-
nées, avec les compressions dans les services. Quand
on annonce des coupes de professionnels, on sait
qu’il y a de grands risques que notre enfant reçoive
en cours de route, remarque M. Boutin. On les a in-
tégrés de façon massive, certains parlent même d’in-
tégration sauvage. On a donc fermé beaucoup de
classes sans les remplacer par d’autres dispositifs qui
Québec », estime l’expert.
Son confrère Gérald Boutin estime qu’il faut
davantage de souplesse, des classes à mi-che-
min entre la classe ordinaire et la classe spé-
rait être bouleversée selon le lieu de scolari- tion précoce, chez les 0 à 5 ans, si on ne s’inté-
sation de Julien. Sa maman sent aussi resse pas à la famille. On se trompe si on
qu’elle n’en sait pas assez pour prendre une pense qu’on peut tout régler à la maternelle »,
décision. affirme-t-elle. « On manque un peu notre coup avec l’intervention précoce,
chez les 0 à 5 ans, si on ne s’intéresse pas à la famille. On se
»
moins de services. Et ça, c’est vraiment angoissant auraient été, par exemple, d’augmenter le nombre ciale qui permettent des transitions en cours de Combien y aurait-il d’enfants dans la À ce titre, les compressions qu’ont subies
pour les parents. » d’orthopédagogues et de psychologues scolaires. Dans cheminement scolaire, de même que des clas - classe ? Quels ser vices de soutien seraient les organismes communautaires, « des
Mauvaises surprises
ces conditions, les enseignants sont débordés. Cer- ses ressources qui permettent à l’enfant de sor- offerts ? « Je n’ai pas les outils pour décider. agents de première ligne auprès des familles », trompe si on pense qu’on peut tout régler à la maternelle .
tains se retrouvent avec près de la moitié de leur tir de sa classe ordinaire en journée pour aller Je suis dans le néant, déplore-t-elle. Surtout l’inquiètent.
À la Commission scolaire de Montréal (CSDM), classe en dif ficulté. Ils sont seuls face à des pro- chercher de l’aide spécifique. Mais, sur tout, il que nos allées et venues entre le boulot et la « C’est la famille qui a le plus d’incidence sur Julie Myre-Bisaillon, professeure en études sur l’adaptation scolaire et sociale
45 %
C’est la proportion des jeunes
on a déjà annoncé que plusieurs classes spéciali-
sées seront déménagées dans d’autres écoles cet
automne en raison du manque d’espace. Et si le
pire a été évité en matière de compressions, grâce
au réinvestissement de 109 millions de dollars an-
blèmes très complexes pour lesquels ils ne sont pas
formés. Ça ne va plus du tout. »
La réforme pédagogique des années 2000
En parallèle à cette intégration massive, il faut
faut éviter de tomber dans le piège du « modèle
absolu », prévient-il.
« On a longtemps donné la Finlande comme mo-
dèle, mais on s’est rendu compte que c’était surfait.
On a toujours l’idée d’aller voir ailleurs ce qui se
garderie sont déjà complexes. C’est une déci- l’enfant, rappelle-t-elle. Ce serait donc assez
sion impor tante qui s’ajoute à notre quoti- terrible de ne pas faire d’elle un partenaire. »
dien déjà laborieux. »
Au-delà des anecdotes, la recherche Le Devoir
à l’Université de Sherbrooke
en difficulté qui obtiennent noncé au printemps dernier, on craint encore les aussi compter sur l’explosion du nombre d’élèves passe, mais c’est un risque et une perte de temps.
leur diplôme d’études secon- mauvaises surprises. HDAA. Aujourd’hui, c’est une réalité qui touche près S’inspirer de divers modèles et faire notre propre
daires en sept ans, comparé à « Chaque année, à la rentrée, c’est la même chose. de 20 % des enfants. « Le jour où on dit qu’un enfant substance, ce serait l’idéal. »
une moyenne de 78 % pour C’est là qu’on détecte les problèmes, toutes ces choses sur cinq ne réussit pas à atteindre les objectifs d’ap-
l’ensemble des jeunes qui devraient fonctionner sur papier mais qui ne prentissage liés à l’enseignement ordinaire, c’est on ne Le Devoir
du Québec. marchent pas dans la réalité. C’est là aussi qu’on voit peut plus préoccupant», affirme Égide Royer, profes-
l’effet du roulement de personnel, les spécialistes en- seur en adaptation scolaire à l’Université Laval. Pour la petite histoire
core là en juin mais qui n’y sont plus à cause du bud- Mais ce qui l’inquiète encore plus, c’est que seu-
get adopté pendant l’été. Des parents à qui on avait lement 45 % de ces jeunes obtiennent leur diplôme Les premières classes de maternelle
promis tel ou tel service apprennent que, finalement, d’études secondaires en sept ans, comparative- Les « EHDAA » 4 ans, à temps partiel, font leur appa-
ce ne sera pas possible. C’est triste, mais c’est souvent ment à une moyenne de 78 % pour l’ensemble des rition au Québec dans les années
ça. Et c’est l’enfant qui est pénalisé à la fin », déplore jeunes du Québec. Les « EHDAA », dans le langage du réseau sco- 1970. Puis, au tournant des années
Ève Kirlin, du comité de parents de la CSDM. Il s’inquiète des effets qu’a pu avoir la réforme laire, ce sont les « élèves handicapés ou en diffi- 2000, un moratoire est décrété, car
pédagogique des années 2000. « La recherche est culté d’adaptation ou d’apprentissage ». Dix Québec choisit de mettre l’accent
Intégration « sauvage » ? claire : l’idée d’y aller par la pédagogie de la décou- troubles et déficiences sont reconnus par le mi- sur le développement du réseau des
Il n’y a pas que les parents Il n’y a pas que les parents et les enfants en diffi- verte ou de projet, ça fonctionne pour la majorité nistère de l’Éducation. En 2012-2013, 19 % des centres de la petite enfance.
culté qui souffrent du manque de ressources. Les des jeunes, mais pas pour les élèves en dif ficulté. élèves possédaient un des codes associés à ces En 2013, le gouvernement du Parti
et les enfants en difficulté professeurs et les enfants dits sans besoins parti- Quand vous avez une difficulté en lecture, ça prend conditions, soit près de 189 000 jeunes. québécois donne l’aval à un projet-pi-
culiers écopent eux aussi, constate Gérald Boutin, une intervention, ça prend un enseignement expli- Élèves handicapés: l’expression regroupe tous lote de maternelle 4 ans à temps
qui souffrent du manque professeur au Dépar tement d’éducation de cite. Il faut que je vous montre que la lettre “a” va les handicaps physiques, intellectuels (comme plein en milieu défavorisé, dont
l’UQAM, qui vient de publier un rapport sur l’inté- avec le son “a” et que le “a” se trouve dans le mot les troubles envahissants du développement, l’école Saint-Zotique, dans le sud-
de ressources. Les gration scolaire des élèves en dif ficulté pour le “banane”. C’est pour ça que la réforme a planté avec qui comprennent l’autisme), visuels ou auditifs. ouest de Montréal, sera la pionnière.
professeurs et les enfants compte de la Fédération autonome de l’enseigne- les jeunes en difficulté. » En 2012-2013, 19 % des élèves HDAA étaient À la rentrée 2016, il y aura 100
ment (FAE). Selon lui, il faut changer d’approche : « Faire plus classés dans cette catégorie. classes de plus de maternelle 4 ans à
dits sans besoins « J’ai entendu des témoignages déchirants, des pro- de la même chose, ce n’est pas suffisant. […] Il faut Difficulté d’adaptation ou d’apprentissage: la ca- temps plein, pour un total de 186,
fesseurs qui sont désespérés parce qu’ils voudraient cesser d’improviser et appliquer les pratiques exem- tégorie concerne la majorité, soit près de 80 % toutes en milieu défavorisé.
spécifiques écopent aussi. aider tous les élèves, ceux en difficulté autant que les plaires, faire ce qui est prouvé qui fonctionne. » des EHDAA. Elle regroupe les jeunes présen-
autres, mais qui n’y arrivent pas parce que les tant des problèmes graves de comportement ou
classes sont trop débalancées. » Des solutions encore des difficultés d’apprentissage liées par
Lorsqu’il a commencé à étudier le phénomène, L’une des solutions passe par l’établissement exemple à la dyslexie.
ISTOCK
tous les enfants en dif ficulté étaient dans des d’un plancher minimal de services professionnels
classes spéciales, se rappelle l’expert. Dans les an- avec un ratio d’un professionnel pour 200 élèves,
A 4 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6 A 5
Q uand Théo a fait son entrée à la ma- nelle 4 ans est utile.
ternelle 4 ans, les adultes ne le com- Certaines réponses devraient émerger au
prenaient pas lorsqu’il parlait. Même cours de la prochaine année, alors que les
s’il avait un implant cochléaire, Théo, qui est professeures à la Faculté des sciences de
né sourd, favorisait les signes. l’éducation de l’UQAM Christa Japel et
« À la fin de l’année, il avait fait beaucoup France Capuano termineront d’analyser le
de progrès à l’oral. Ç’a fait toute la dif fé- résultat de centaines d’heures d’observation
rence. » Sa maman, Dominique, n’a jamais re- dans des classes de maternelle 4 ans.
gretté le choix de l’envoyer à l’école aussi Elles ont suivi l’évolution de 300 enfants qui
tôt. Aujourd’hui, le garçon de dix ans est à la ont fait leur entrée en maternelle 4 ans, à
veille d’entrer en cinquième année et il inté- temps plein ou à temps partiel, en septem-
grera pour la première fois une classe ordi- bre 2013. Enseignants et parents ont répondu
naire dans son école de quartier. à des questions sur le développement des en-
Théo fréquentait pour tant un excellent fants en début et en fin d’année, et encore
centre de la petite enfance, où il l’année suivante, pendant la mater-
était intégré à un groupe d’en- Deux nelle. Les enfants étaient issus de
fants sourds bénéficiant d’un milieux tant urbains que ruraux ou
soutien par ticulier. « Mais on chercheuses de la banlieue.
nous suggérait fortement de l’en- Les chercheuses et des spé-
voyer à la maternelle 4 ans », ra- privilégient cialistes se sont aussi déplacés
conte sa mère. C’était même dans les écoles, où ils ont ob-
une « opération séduction », se le développement ser vé les enseignantes à l’œu-
souvient-elle. « On nous a fait de l’école hâtive vre pour évaluer la qualité des
visiter deux écoles, on nous a milieux, comme cela a déjà été
montré les super-services qu’on y en milieu fait dans des centres de la petite
aurait. C’était comme un salon enfance.
de l’auto ! » défavorisé, « On veut savoir ce qu’est une
Théo a finalement été intégré à maternelle 4 ans de qualité », ex-
un groupe de maternelle 4 ans
plutôt que son plique Christa Japel. Le dévelop-
ISTOCK dans une petite classe spéciale élargissement pement des enfants au début de
La rentrée, généralement associée à une fébrilité, est plutôt synonyme d’angoisse pour des parents d’enfants en dif ficulté. de huit élèves, à l’école Saint-En- la première année sera comparé
fant-Jésus de Montréal. « L’ensei- à tous les enfants à celui d’enfants qui sont allés à la
gnante était spécialisée. Les ser- maternelle 5 ans seulement.
vices en orthophonie se donnaient à l’école. « Ce ne sont pas des places qu’on doit créer,
1 sur 5
JESSICA NADEAU
A
u Québec, un enfant sur cinq at- dans la vie. » avoir seulement du jeu, mais du jeu sans qua-
territ dans la vaste catégorie des lité éducative. Ce qu’on cherche, c’est un équi-
enfants ayant des besoins parti- qui sont désespérés parce qu’ils voudraient aider tous les élèves, Des parents à convaincre libre, et ça veut dire des interventions par le
culiers. Pour les parents de ces Il n’en demeure pas moins que l’idée d’en- jeu, mais aussi du jeu libre. »
ceux en difficulté autant que les autres, mais qui n’y arrivent pas
»
Au Québec, un enfant sur cinq petits, la rentrée, généralement voyer leur enfant aussi tôt à l’école fait hési- Les deux chercheuses déplorent que l’an-
atterrit dans la vaste catégorie associée à une fébrilité, est plutôt ter d’autres parents. C’est notamment le cas nonce d’investissements en mater nelle
des élèves qui ont des besoins synonyme d’angoisse. Est-ce que parce que les classes sont trop débalancées de Lisa-Marie, dont le petit Julien, qua - 4 ans ait été faite dans un contexte de com-
spécifiques. leurs enfants vont recevoir tous les services aux- tre ans, présente un retard de langage. Le pressions dans les centres de la petite en-
quels ils ont droit ? Au bout de cette question lanci- Gérald Boutin, professeur au Département d’éducation de l’UQAM, qui vient de publier un rapport diagnostic est incertain pour l’instant. Au- fance. « Les deux options sont complémen-
nante, l’incertitude plane. sur l’intégration scolaire des élèves en difficulté pour le compte de la Fédération autonome tisme ou simple immaturité ? Seul le temps taires pour rejoindre tous les enfants. J’ai été
Ces jeunes handicapés ou en difficulté d’adapta- de l’enseignement le dira. En attendant, il a la possibilité d’en- attristée que les deux visions s’affrontent », re-
tion ou d’apprentissage (HDAA, voir encadré) sont trer en maternelle 4 ans dans une classe du late Mme Capuano. « On veut attirer en ma-
souvent trimballés d’une classe et même d’une programme TEACCH (Treatment and Edu- ternelle 4 ans des enfants vulnérables qui ne
école à l’autre. D’autres sont intégrés dans des cation of Autistic and Related Communica- sont pas allés en service de garde », ajoute
groupes ordinaires sans que les services spéciali- nées 1980, des recherches ont démontré que ces selon M. Royer. Il faut également intervenir le plus tion Handicapped Children), of fer t à la Mme Japel.
sés dont ils ont besoin les suivent. Des professeurs classes ne représentaient pas la solution idéale tôt possible, par la maternelle 4 ans et le suivi des Commission scolaire de Montréal (CSDM). C’est pourquoi elles privilégient le déve-
dépassés par l’ampleur du défi ont l’impression pour tous. Depuis, dans un souci d’intégration, on jeunes lecteurs en première année. Mais, à moins de deux semaines de la ren- loppement de la maternelle 4 ans en milieu
84 %
Au primaire, en 2014-2015,
d’abandonner certains élèves.
«Pour les parents d’un enfant en difficulté, c’est une
guerre quotidienne qui reprend chaque rentrée sco-
laire, soupire Corinne Payne, présidente de la Fédé-
ration des comités de parents du Québec. Ils se de-
transfère de plus en plus d’enfants en dif ficulté
dans les classes ordinaires. Et le mouvement d’in-
tégration s’est encore accéléré ces dernières an-
nées en raison des compressions.
Au primaire, en 2014-2015, c’est près de 84 % des
« La majorité des jeunes vont bien suivre le par-
cours, mais très rapidement on va en voir qui ont de
la difficulté. Il faut intervenir tout de suite, devenir
quasiment obsessif par rapport à nos lecteurs débu-
tants. Si vous ne savez pas lire à la fin de la 3e an-
trée, la commission scolaire est incapable de défavorisé, plutôt que son élargissement à
dire à la mère quelle école pourrait l’accueillir. tous les enfants.
« La commission scolaire dit qu’elle va re- Dans tout cela, n’oublions pas l’interven-
garder où elle va ouvrir les classes. Mais il est tion au sein même des familles, tient à rap-
minuit moins une ! » s’inquiétait la maman peler Julie Myre-Bisaillon. La professeure
PHOTO FOURNIE
Quand Théo (ici avec sa petite sœur Ève) a fait son entrée à la maternelle 4 ans, les adultes ne le
comprenaient pas lorsqu’il parlait. Même s’il avait un implant cochléaire, Théo favorisait les signes. « À
la fin de l’année, il avait fait beaucoup de progrès à l’oral. Ç’a fait toute la dif férence. » Sa mère,
c’est le pourcentage d’enfants mandent si leur enfant va avoir les services néces- enfants HDAA qui étaient intégrés dans des née, votre probabilité d’obtenir un diplôme baisse de Julien mercredi, toujours en attente en études sur l’adaptation scolaire et sociale Dominique, n’a jamais regretté le choix de l’envoyer à l’école aussi tôt.
handicapés ou en difficulté saires à son développement, s’il y aura un suivi du classes ordinaires. aux environs de 20 %. C’est énorme. Il faut égale- d’une confirmation. à l’Université de Sherbrooke estime que
d’adaptation ou d’apprentis- plan d’intervention de l’année précédente; ils se ques- « On disait qu’il fallait les intégrer sous certaines ment miser sur les nouvelles technologies, un do- C’est qu’avec un autre enfant en garderie, c’est la variable oubliée dans ce débat. « On
sage qui étaient intégrés en tionnent sur la façon dont va se passer l’intégration. conditions. Mais ça, malheureusement, on l’a oublié maine dans lequel on est encore sous-développé au c’est toute l’organisation familiale qui pour- manque un peu notre coup avec l’interven-
classe ordinaire. « C’est encore plus vrai depuis ces dernières an-
nées, avec les compressions dans les services. Quand
on annonce des coupes de professionnels, on sait
qu’il y a de grands risques que notre enfant reçoive
en cours de route, remarque M. Boutin. On les a in-
tégrés de façon massive, certains parlent même d’in-
tégration sauvage. On a donc fermé beaucoup de
classes sans les remplacer par d’autres dispositifs qui
Québec », estime l’expert.
Son confrère Gérald Boutin estime qu’il faut
davantage de souplesse, des classes à mi-che-
min entre la classe ordinaire et la classe spé-
rait être bouleversée selon le lieu de scolari- tion précoce, chez les 0 à 5 ans, si on ne s’inté-
sation de Julien. Sa maman sent aussi resse pas à la famille. On se trompe si on
qu’elle n’en sait pas assez pour prendre une pense qu’on peut tout régler à la maternelle »,
décision. affirme-t-elle. « On manque un peu notre coup avec l’intervention précoce,
chez les 0 à 5 ans, si on ne s’intéresse pas à la famille. On se
»
moins de services. Et ça, c’est vraiment angoissant auraient été, par exemple, d’augmenter le nombre ciale qui permettent des transitions en cours de Combien y aurait-il d’enfants dans la À ce titre, les compressions qu’ont subies
pour les parents. » d’orthopédagogues et de psychologues scolaires. Dans cheminement scolaire, de même que des clas - classe ? Quels ser vices de soutien seraient les organismes communautaires, « des
Mauvaises surprises
ces conditions, les enseignants sont débordés. Cer- ses ressources qui permettent à l’enfant de sor- offerts ? « Je n’ai pas les outils pour décider. agents de première ligne auprès des familles », trompe si on pense qu’on peut tout régler à la maternelle .
tains se retrouvent avec près de la moitié de leur tir de sa classe ordinaire en journée pour aller Je suis dans le néant, déplore-t-elle. Surtout l’inquiètent.
À la Commission scolaire de Montréal (CSDM), classe en dif ficulté. Ils sont seuls face à des pro- chercher de l’aide spécifique. Mais, sur tout, il que nos allées et venues entre le boulot et la « C’est la famille qui a le plus d’incidence sur Julie Myre-Bisaillon, professeure en études sur l’adaptation scolaire et sociale
45 %
C’est la proportion des jeunes
on a déjà annoncé que plusieurs classes spéciali-
sées seront déménagées dans d’autres écoles cet
automne en raison du manque d’espace. Et si le
pire a été évité en matière de compressions, grâce
au réinvestissement de 109 millions de dollars an-
blèmes très complexes pour lesquels ils ne sont pas
formés. Ça ne va plus du tout. »
La réforme pédagogique des années 2000
En parallèle à cette intégration massive, il faut
faut éviter de tomber dans le piège du « modèle
absolu », prévient-il.
« On a longtemps donné la Finlande comme mo-
dèle, mais on s’est rendu compte que c’était surfait.
On a toujours l’idée d’aller voir ailleurs ce qui se
garderie sont déjà complexes. C’est une déci- l’enfant, rappelle-t-elle. Ce serait donc assez
sion impor tante qui s’ajoute à notre quoti- terrible de ne pas faire d’elle un partenaire. »
dien déjà laborieux. »
Au-delà des anecdotes, la recherche Le Devoir
à l’Université de Sherbrooke
en difficulté qui obtiennent noncé au printemps dernier, on craint encore les aussi compter sur l’explosion du nombre d’élèves passe, mais c’est un risque et une perte de temps.
leur diplôme d’études secon- mauvaises surprises. HDAA. Aujourd’hui, c’est une réalité qui touche près S’inspirer de divers modèles et faire notre propre
daires en sept ans, comparé à « Chaque année, à la rentrée, c’est la même chose. de 20 % des enfants. « Le jour où on dit qu’un enfant substance, ce serait l’idéal. »
une moyenne de 78 % pour C’est là qu’on détecte les problèmes, toutes ces choses sur cinq ne réussit pas à atteindre les objectifs d’ap-
l’ensemble des jeunes qui devraient fonctionner sur papier mais qui ne prentissage liés à l’enseignement ordinaire, c’est on ne Le Devoir
du Québec. marchent pas dans la réalité. C’est là aussi qu’on voit peut plus préoccupant», affirme Égide Royer, profes-
l’effet du roulement de personnel, les spécialistes en- seur en adaptation scolaire à l’Université Laval. Pour la petite histoire
core là en juin mais qui n’y sont plus à cause du bud- Mais ce qui l’inquiète encore plus, c’est que seu-
get adopté pendant l’été. Des parents à qui on avait lement 45 % de ces jeunes obtiennent leur diplôme Les premières classes de maternelle
promis tel ou tel service apprennent que, finalement, d’études secondaires en sept ans, comparative- Les « EHDAA » 4 ans, à temps partiel, font leur appa-
ce ne sera pas possible. C’est triste, mais c’est souvent ment à une moyenne de 78 % pour l’ensemble des rition au Québec dans les années
ça. Et c’est l’enfant qui est pénalisé à la fin », déplore jeunes du Québec. Les « EHDAA », dans le langage du réseau sco- 1970. Puis, au tournant des années
Ève Kirlin, du comité de parents de la CSDM. Il s’inquiète des effets qu’a pu avoir la réforme laire, ce sont les « élèves handicapés ou en diffi- 2000, un moratoire est décrété, car
pédagogique des années 2000. « La recherche est culté d’adaptation ou d’apprentissage ». Dix Québec choisit de mettre l’accent
Intégration « sauvage » ? claire : l’idée d’y aller par la pédagogie de la décou- troubles et déficiences sont reconnus par le mi- sur le développement du réseau des
Il n’y a pas que les parents Il n’y a pas que les parents et les enfants en diffi- verte ou de projet, ça fonctionne pour la majorité nistère de l’Éducation. En 2012-2013, 19 % des centres de la petite enfance.
culté qui souffrent du manque de ressources. Les des jeunes, mais pas pour les élèves en dif ficulté. élèves possédaient un des codes associés à ces En 2013, le gouvernement du Parti
et les enfants en difficulté professeurs et les enfants dits sans besoins parti- Quand vous avez une difficulté en lecture, ça prend conditions, soit près de 189 000 jeunes. québécois donne l’aval à un projet-pi-
culiers écopent eux aussi, constate Gérald Boutin, une intervention, ça prend un enseignement expli- Élèves handicapés: l’expression regroupe tous lote de maternelle 4 ans à temps
qui souffrent du manque professeur au Dépar tement d’éducation de cite. Il faut que je vous montre que la lettre “a” va les handicaps physiques, intellectuels (comme plein en milieu défavorisé, dont
l’UQAM, qui vient de publier un rapport sur l’inté- avec le son “a” et que le “a” se trouve dans le mot les troubles envahissants du développement, l’école Saint-Zotique, dans le sud-
de ressources. Les gration scolaire des élèves en dif ficulté pour le “banane”. C’est pour ça que la réforme a planté avec qui comprennent l’autisme), visuels ou auditifs. ouest de Montréal, sera la pionnière.
professeurs et les enfants compte de la Fédération autonome de l’enseigne- les jeunes en difficulté. » En 2012-2013, 19 % des élèves HDAA étaient À la rentrée 2016, il y aura 100
ment (FAE). Selon lui, il faut changer d’approche : « Faire plus classés dans cette catégorie. classes de plus de maternelle 4 ans à
dits sans besoins « J’ai entendu des témoignages déchirants, des pro- de la même chose, ce n’est pas suffisant. […] Il faut Difficulté d’adaptation ou d’apprentissage: la ca- temps plein, pour un total de 186,
fesseurs qui sont désespérés parce qu’ils voudraient cesser d’improviser et appliquer les pratiques exem- tégorie concerne la majorité, soit près de 80 % toutes en milieu défavorisé.
spécifiques écopent aussi. aider tous les élèves, ceux en difficulté autant que les plaires, faire ce qui est prouvé qui fonctionne. » des EHDAA. Elle regroupe les jeunes présen-
autres, mais qui n’y arrivent pas parce que les tant des problèmes graves de comportement ou
classes sont trop débalancées. » Des solutions encore des difficultés d’apprentissage liées par
Lorsqu’il a commencé à étudier le phénomène, L’une des solutions passe par l’établissement exemple à la dyslexie.
ISTOCK
tous les enfants en dif ficulté étaient dans des d’un plancher minimal de services professionnels
classes spéciales, se rappelle l’expert. Dans les an- avec un ratio d’un professionnel pour 200 élèves,
A 6 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
ACTUALITÉS
Trudeau nomme la première femme leader Procès de Richard Bain :
parlementaire d’un gouvernement une septième journée
MÉLANIE MARQUIS que la ministre « comprend très
bien le français », qu’elle « est en sans verdict
O ttawa — Les libéraux se
félicitent d’avoir fait écla-
ter un plafond de ver re en
train de prendre des cours » et
qu’« elle va s’améliorer ».
La principale intéressée, qui
SIDHAR TA BANERJEE trouver leur configuration d’ori-
gine lorsqu’ils sont éteints.
nommant pour la première
fois une femme au poste de
leader parlementaire du gou-
dit avoir fréquenté une école
d’immersion française dès la
première année du primaire, a
B ien que le jur y au procès
de Richard Henr y Bain
n’ait pas réussi à s’entendre
L’accès à l’ordinateur sécu-
risé est contrôlé à partir de la
ville de Québec. De surcroît,
vernement en Chambre. pour sa par t plaidé qu’elle sur un verdict, vendredi à la le fonctionnaire qui aurait pu
Le premier ministre Justin n’avait pas encore suffisamment fin d’une septième journée de venir en aide au technicien
Tr udeau a choisi la députée confiance en elle pour discourir délibérations, le juge Guy montréalais est présentement
ontarienne d’origine sikhe dans la langue de Molière. Cournoyer a fait savoir qu’il ne en vacances.
Bardish Chagger pour succé- Bardish Chagger conser ve s’inquiétait pas de la longueur La solution finalement pré-
der à Dominic LeBlanc dans le le ministère de la Petite Entre- de la procédure. sentée au jury pour conserver
cadre d’un mini-remaniement prise et du Tourisme, qu’elle Le juge de la Cour supé- ses notes est bien simple : ne
annoncé vendredi après-midi. détenait avant ce petit jeu de rieure du Québec a souligné jamais éteindre l’ordinateur.
La députée, qui a été élue chaises musicales. que la tâche des sept femmes Richard Henry Bain, âgé de
pour la première fois en octo- et cinq hommes du jury est ar- 65 ans, est accusé de meurtre
bre dernier dans la circonscrip- Recul pour LeBlanc due. M. Cour noyer a fait ce prémédité et de trois chefs de
tion de Waterloo, s’est réjouie Le premier ministre a dû re- commentaire devant les avo- tentative de meurtre. Les accu-
de cette « formidable occasion ». brasser ses cartes au printemps, cats de la Couronne et de la sations sont liées à l’attentat per-
Elle a assuré que malgré son après la démission de son minis- défense réunis alors qu’un pétré à l’extérieur du Métropo-
manque d’expérience en poli- tre des Pêches, des Océans et problème informatique pertur- lis, à Montréal, le soir du 4 sep-
tique fédérale, elle saurait être à de la Garde côtière, Hunter Too- bait les discussions des jurés. tembre 2012. Pauline Marois,
la hauteur du défi qui lui a été too. Il est parti du cabinet et du Une huitième jour née de alors chef du Parti québécois,
confié. « J’ai été impliquée en caucus libéral en raison d’une délibérations s’ouvrira donc prononçait son discours de la
politique pratiquement toute relation «inappropriée» avec un ce samedi. victoire devant des centaines de
ma vie. Je sais ce que devrait membre de son personnel. Des problèmes informatiques partisans réunis dans la salle de
être la démocratie », a fait valoir Le ministre LeBlanc, qui JUSTIN TANG LA PRESSE CANADIENNE ralentissent donc les jurés au spectacle montréalaise.
Mme Chagger en point de presse avait hérité de ce portefeuille, La ministre Bardish Chagger se tient aux côtés du gouverneur procès de l’homme accusé Le technicien de scène De-
dans le foyer des Communes. le conservera de façon perma- général David Johnston après son assermentation comme leader d’être l’auteur de la fusillade sur- nis Blanchette a été tué et
Dans l’entourage du pre- nente. Il « obtiendra également du gouvernement de Justin Trudeau, vendredi à Ottawa. venue au Métropolis le soir des son collègue David Courage
mier ministre, on insistait d’autres responsabilités dans les élections provinciales de 2012. a été grièvement blessé par la
beaucoup sur l’arrivée d’une jours à venir », est-il écrit dans Les membres du jury ont si- même balle durant l’attentat.
première femme dans le rôle un communiqué du bureau du Des chambres pour étudiants gnalé à un représentant du tri- Au pr ocès, la défense a
de leader parlementaire du premier ministre. bunal qu’ils avaient perdu des plaidé que M. Bain souf frait
gouvernement ainsi que sur Pour l’élu du Nouveau-Bruns- Ottawa — Les 30 ministres En janvier dernier, c’est dans notes tapées la veille dans un de troubles de santé mentale
les origines ethniques de l’élue wick, la perte du rôle de leader du gouvernement de Justin une chic station balnéaire du ordinateur fourni par la cour. au moment des faits et qu’il ne
âgée de 36 ans. parlementaire est un recul. Sa Trudeau séjourneront ce Nouveau-Brunswick Le juge Cournoyer a d’abord devrait donc pas être reconnu
Ainsi, Gerald Butts, secré- gestion des affaires du gouver- week-end dans une rési- qu’étaient hébergés les politi- suggéré l’installation d’une criminellement responsable
taire principal de M. Trudeau, nement en Chambre avait été dence pour étudiants. ciens, pour un débours total imprimante dans la salle du de ses actes.
relayait des gazouillis, vendredi, critiquée par les partis d’opposi- Après que les deux dernières de 174 321 $, indique le bu- jur y, mais cette tâche s’est Pour sa part, la Couronne a
où on disait de M me Chagger tion, qui lui avaient reproché retraites du cabinet eurent reau du Conseil privé. avérée colossale. soutenu que l’accusé était sain
qu’elle est, en 149 ans, « la pre- d’abuser des motions limitant coûté près d’un demi-million La première retraite ministé- Les ordinateurs por tables d’esprit et qu’il avait prémédité
mière personne qui n’est pas un les débats parlementaires. de dollars, ce recueillement rielle des libéraux avait en- de la cour sont formatés de cet attentat.
homme blanc à être leader parle- Le leader parlementaire se sera nettement plus modeste. traîné des dépenses de manière à présenter exclusi-
mentaire du gouvernement». doit de négocier avec ses ho- Les ministres libéraux sé- 248 934 $. Cet exercice de co- vement des preuves et à re- La Presse canadienne
Au bureau du premier mi- mologues des partis de l’oppo- journeront pendant deux hésion d’équipe avait été or-
nistre, on semblait cependant sition pour le bon déroulement jours dans les résidences de ganisé dans un établisse-
moins enthousiaste à l’idée
de commenter le fait que
des débats aux Communes. Or,
l’opposition lui reprochait son
l’Université Laurentienne de
Sudbury, en Ontario.
ment de luxe, dans les mon-
tagnes albertaines.
Cégeps : Québec tion. Cette plateforme Web réu-
nit les employeurs, qui y décla-
M me Chagger, qui occupe un
poste crucial au sein du gou-
intransigeance. Les choses ont
véritablement tourné au vinai-
La directrice des communica-
tions de la Chambre des
Le but premier du séjour à
l’Université Laurentienne ne
annonce la création rent leurs besoins en main-
d’œuvre, les ouvriers, qui peu-
vernement, ne maîtrise pas les
deux langues officielles. « C’est
gre en mai, lorsque Dominic
LeBlanc a déposé la motion 6,
communes, Kate Purchase,
souligne que les ministres
serait toutefois pas de réali-
ser des économies, mais
d’un programme de vent y expliquer leurs compé-
tences, et les titulaires de per-
un travail d’équipe », s’est
contenté d’of frir l’attaché de
que l’opposition a qualifiée de
véritable camisole de force.
ont été jumelés de manière à
ce que le tout se déroule
bien d’assurer que les élus
demeurent sur le plancher
mobilité étudiante mis (des associations
syndicales), qui peuvent propo-
presse Cameron Ahmad. dans la bonne entente. des vaches. Saint-Félicien — Des cégeps ser de recommander des candi-
Il a préféré insister sur le fait La Presse canadienne en région auront l’occasion dats. Or, selon Action travail des
d’attirer des étudiants venus femmes, les modalités du nou-
des grands centres. Le gouver- veau Carnet de référence entra-
nement du Québec a annoncé vent la possibilité des femmes
AVIS DE CLÔTURE
D'INVENTAIRE
étudiante interrégionale. Dix-
neuf collèges situés dans une
MH17 : les résultats
AVIS est par les présentes don-
né par Stéphane Rowan, en sa
qualité de liquidateur de la suc-
région où une baisse de l’effec-
tif étudiant est prévue partici-
de l’enquête révélés
APPEL D’OFFRES
cession de François Chedore,
décédé le 16 mars 2016, né le
peront à la mise en œuvre de
ce projet dès cet automne. Ce
le 28 septembre
17 avril 1948 et domicilié au
Collecte et transport des ordures ménagères SÉANCES ORDINAIRES 3679, Monselet, Montréal, H1H programme avait été demandé La Haye — Les premiers résul-
Numéro : TP-2016-13 2B1, que l'inventaire successoral par la Fédération étudiante col- tats de l’enquête pénale interna-
DU CONSEIL DES COMMISSAIRES a été dressé et qu'il peut être
La Ville de Baie-D’Urfé demande des soumissions
DE LA COMMISSION SCOLAIRE DE MONTRÉAL consulté par les intéressés à légiale du Québec en mai 2015. tionale sur les responsabilités
pour la collecte et le transport des ordures l'étude de Liliane Mayrand-Pro- La Presse canadienne de l’écrasement du vol MH17
ménagères du 1er janvier 2017 au 31 décembre Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Montréal a adopté, pour vencher, notaire, 3714, Ontario
2018 avec deux (2) options d’une année Est, bur. 101, Montréal, H1W
de la Malaysia Airlines, abattu
l’année 2016-2017, le calendrier des séances. Ces rencontres se déroulent à 19 heures
supplémentaire (2019 et 2020).
Les entreprises ou personnes intéressées à
aux endroits mentionnés.
1R9. Femmes dans la en juillet 2014 dans l’est de
l’Ukraine et qui a fait 298 morts,
AVIS DE
soumissionner sont invitées à répondre dans les
délais prescrits aux présentes.
31 août 2016 Salle Laure-Gaudreault 3737, rue Sherbrooke Est CLÔTURE D'INVENTAIRE
Avis est par les présentes donné
construction: Action seront dévoilés le 28 septem-
bre, a annoncé vendredi le mi-
28 septembre 2016 Salle Laure-Gaudreault que suite au décès de Jeanne
Obtention des documents :
Toutes les conditions du présent appel d’offres 26 octobre 2016 École Joseph-Charbonneau 8200, rue Rousselot
DESGRANGES, en son vivant
domiciliée au 14536, rue Notre-
travail des femmes nistère public néerlandais.
«Nous avons informé les proches
sont contenues dans les documents qui sont
disponibles sur le site du SÉAO à compter du 24
août 2016 (www.seao.ca). Les soumissions
23 novembre 2016 Salle Laure-Gaudreault
Dame Est, appartement 108,
Pointe-aux-Trembles, Québec,
H1A 1V8, survenu le 5 avril
dépose une plainte des victimes de la catastrophe du
MH17 qu’une nouvelle réunion
21 décembre 2016 Salle Laure-Gaudreault
seront reçues et ouvertes publiquement selon 2014, un inventaire des biens de Un groupe de défense des d’information aurait lieu le
les détails ci-dessous. la défunte a été déposé et peut
25 janvier 2017 Salle Laure-Gaudreault
être consulté par les intéressés droits des femmes vient de dé- 28 septembre, réunion durant la-
Dépôt (au plus tard): À 10h00, le jeudi 22 au 415, rue Balliol, Toronto (On- poser une plainte à la Commis- quelle les résultats de l’enquête
septembre 2016 22 février 2017 Salle Laure-Gaudreault
tario) M4S 1E1. sion des droits de la personne pénale seront révélés», a déclaré
Ouverture : À 10h05, le jeudi 22 septembre 2016 29 mars 2017 Centre des enseignantes 3705, rue Sherbrooke Est Donné ce 18 août 2016, par
et des enseignants (CEE) Me Khanh Linh Vo Doan, contre le nouveau système de Wim de Bruin, porte-parole du
Endroit : Hôtel de Ville de Baie-D’Urfé
20410 Chemin Lakeshore
notaire. placement de main-d’œuvre de ministère public néerlandais.
Baie-D’Urfé (Québec) H9X 1P7
26 avril 2017 École Baril 3603, rue Adam la Commission de la construc- Une autre enquête internatio-
AVIS DE
Renseignements : 24 mai 2017 Salle Laure-Gaudreault CLÔTURE D'INVENTAIRE tion. Dans sa plainte, Action tra- nale sur les causes de l’écrase-
AVIS est par les présentes donné
Nom : Mme Sarah Mailhot, 21 juin 2017 Salle Laure-Gaudreault que suite du décès de Napoléon vail des femmes allègue que le ment, coordonnée par le Bu-
coordonnatrice environnementale QUERRY, domicilié au 3730 Bel- système de Carnet référence reau néerlandais d’enquête
Téléphone : 514 457-7604 lechasse, Montréal (Québec) construction encourage la dis- pour la sécurité, avait affirmé
Courriel : smailhot@baie-durfe.qc.ca H1X3E5, survenu le 12 février
Donné à Montréal La secrétaire générale 2016, un inventaire des biens du crimination systémique basée l’an dernier que le Boeing 777
La Ville de Baie-D’Urfé ne s’engage à accepter ni
la plus basse ni aucune des soumissions reçues
ce 20e jour d’août 2016 Me France Pedneault défunt, a été fait conformément à sur le sexe. Ce système de réfé- reliant Amsterdam à Kuala
la Loi, par Daniel QUERRY, le li- rence de main-d’œuvre avait été Lumpur avait été abattu le
et n’assumera aucune obligation ni aucun frais
quidateur successoral, ainsi qu'il
d’aucune sorte envers le ou les soumissionnaires. AVIS PUBLIC DE appert du document sous seing instauré en septembre 2013 par 17 juillet 2014 par un missile sol-
Baie-D’Urfé, le 24 août 2016
AVIS LÉGAUX NOTIFICATION
(Art. 136 et 137 C.p.c.)
privé daté du 20 juillet 2016.
Cet inventaire peut être consulté
la Commission de la construc- air de type BUK de fabrication
& APPELS tion après que le gouvernement russe depuis une zone tenue
Greffier, Michael Nguyen
Avis est donné à TORUSO par les intéressés, à l'étude de
CONSTRUCTION INC. de vous du Québec eut mis fin au place- par les séparatistes prorusses.
D’OFFRES
Mireille Fortier, Notaire, sise au
AVIS PUBLIC
présenter au greffe de la Cour
du Québec du district de Mon-
7160, boulevard Pie-IX, en la ment syndical dans la construc- Agence France-Presse
ville de Montréal, province de
HEURES DE TOMBÉE tréal situé au 1 Notre-Dame Est,
Montréal, Qc. dans les 30 jours
Québec, H2A 2G4.
Donné ce 17 août 2016.
afin de recevoir la Demande in- Daniel QUERRY, liquidateur
Les réservations troductive d'instance, Avis d'as-
PRÉVISIONS BUDGÉTAIRES 2017
PROGRAMME TRIENNAL D’IMMOBILISATIONS
doivent être faites
avant 16h00
signation (Art.145 et suivants
C.p.c.), Pièces P-1 à P-5 ainsi
qu'un Préavis de reprise d'un
Papeterie
Casse - Noisette
2017-2018-2019
pour publication bien meuble (Vente par le créan-
Toutes les personnes intéressées sont priées de noter
que, lors de la séance extraordinaire du conseil d’ar-
deux (2) jours plus tard. cier, art. 1749 C.c.Q, art. 2757 et
ss. Et 2787 et ss. C.c.Q. qui y
rondissement qui se tiendra le 31 août 2016, à 15 h, à Publications ont été laissées à votre atten-
la salle du conseil située au 800, boulevard De Maison-
neuve Est, rez-de-chaussée, elles pourront assister à du lundi: tion.
Vous devez répondre à cette de-
une présentation des prévisions budgétaires pour l’an- Réservations
née 2017 et du Programme triennal d’immobilisations
pour les années 2017, 2018 et 2019.
avant 12 h 00
le vendredi
mande dans le délai indiqué
dans l'avis d'assignation qui l'ac-
compagne, sans quoi un juge-
Nous tenons en inventaire agendas,
Conformément aux exigences de l’article 144.6 de la
Charte de la Ville de Montréal, les délibérations du Publications
ment par défaut pourrait être
rendu contre vous et vous pour-
papiers Lalo, papier St-Gilles,
conseil et la période de questions, lors de cette séance, du mardi: riez devoir payer les frais de jus-
porteront exclusivement sur ces sujets.
Montréal, le 20 août 2016
Réservations tice.Le présent avis est publié à
la demande de Jean Jobin, huis-
cartes, plumes et stylos,
avant 16 h 00
Le Secrétaire d’arrondissement,
Me Domenico Zambito
le vendredi
sier, qui a tenté sans succès de
vous signifier les dites procédu- albums de photos, articles de bureau,
res. Il ne sera pas publié à nou-
Tél.: 514-985-3344
veau, à moins que les circons-
tances ne l'exigent.
sceaux, cires à cacheter .
AVIS À TOUS NOS ANNONCEURS Fax: 514-985-3340 Laval, le 20 août 2016
Jean Jobin
Veuillez, s’il vous plaît, prendre connaissance de Huissier de justice
Sur Internet :
votre annonce et nous signaler immédiatement www.ledevoir.com/services- 445, rue St-Sulpice, Vieux-Montréal Téléphone : 514 845-4980
toute anomalie qui s’y serait glissée. et-annonces/avis-publics
www.ledevoir.com/services-
et-annonces/appels-d-offres
Heures d’ouverture :
En cas d’erreur de l’éditeur, sa responsabilité
se limite au coût de la parution. Courriel :
du lundi au vendredi de 10 h 00 à 18 h 00
avisdev@ledevoir.com les samedis et dimanches de 10 h 00 à 16 h 30
L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6 A 7
ACTUALITÉS
La Grande Bibliothèque
ouverte le vendredi soir
CAROLINE MONTPETIT l’achalandage est en croissance».
Ouverture numérique
L a Grande Bibliothèque sera
désormais ouverte sur qua-
tre étages les vendredis soirs,
« L’entente renouvelée » entre
les trois partenaires permettra
jusqu’à 22 h, et l’espace jeunes aussi d’enrichir la collection
y sera accessible jusqu’à 20 h. numérique de la Grande Bi-
C’est ce qu’ont annoncé bliothèque, entre autres en
conjointement vendredi le mi- permettant d’acheter des li-
nistre de la Culture et des Com- vres qui n’existent qu’en for-
munications du Québec, Luc mat numérique. À l’heure ac-
Fortin, le maire de Montréal, tuelle, la Grande Bibliothèque
Denis Coderre, et la p.-d.g. de met en circulation 16 millions
BAnQ, Christiane Barbe. de documents numériques de
La Ville de Montréal a dé- toutes natures, qui font l’objet
cidé d’ajouter 3 millions de dol- de 13 millions de consultations
lars à l’enveloppe annuelle de par année. Sur les cinq mil-
8,4 millions qu’elle allouait déjà lions d’empr unts par année
à Bibliothèque et Archives na- que gère la Grande Biblio-
tionales du Québec (BAnQ). thèque, quatre millions sont
Le ministère de la Culture et des empr unts de livres phy-
des Communications assumera siques et un million, des em-
le reste des coûts des heures prunts numériques. « Le prêt
d’ouverture prolongées. de livres physiques est stable et
Selon Mme Barbe, le prolon- le prêt de livres numériques est GREMM
gement des heures d’ouverture en croissance », dit Mme Barbe. Son patron de coloration, tacheté noir, le distingue clairement des bélugas, d’un blanc maculé. Et il est doté de la fameuse corne.
du vendredi pourrait générer Par l’entente tripar tite re-
au moins 50 000 entrées de plus conduite vendredi, les par te-
par année. Selon elle, ces esti-
mations sont conser vatrices
puisque la Grande Bibliothèque
accueille déjà quotidiennement
naires « s’engagent à collaborer
étroitement à l’évolution de la
bibliothèque Saint-Sulpice vers
son nouveau statut, à savoir
Un narval dans le Saint-Laurent
de 7000 à 8000 visiteurs. Cette une bibliothèque pour adoles-
prolongation permettra aux cents et un laboratoire d’inno- L’estuaire se trouve à des milliers de kilomètres de son habitat naturel
personnes travaillant au centre- vation et de création ».
ville d’aller se chercher des li- La Grande Bibliothèque en- ALEXANDRE SHIELDS dizaines de bélugas, qui ne parmi un groupe de bélugas. Les bouleversements clima-
vres pour le week-end et ré- registre présentement quelque semblaient pas être perturbés Que fait un narval dans l’es- tiques et les per turbations
pond à une demande, dit-elle.
Selon le maire Coderre, le
succès de la Grande Biblio-
42 000 visites par semaine et
propose 3,5 millions de docu-
ments à emprunter ou à consul-
P hénomène pour le moins
exceptionnel dans l’es-
tuaire du Saint-Laurent : un
par sa présence.
L’animal a ensuite été revu
au large des Escoumins, près
tuaire du Saint-Laurent ? Les
spécialistes des cétacés s’ex-
pliquent mal sa présence dans
liées à l’activité humaine dans
l’Arctique pour raient expli-
quer en par tie les dif ficultés
thèque est contagieux et «rejail- ter sur place. narval, ou « licorne des mers », de la Côte-Nord, une semaine les eaux québécoises. Mais pour l’espèce.
lit sur l’ensemble du réseau des cétacé qui vit habituellement plus tard. Il était, encore une bien que le nar val ne soit pas Une autre espèce de mammi-
bibliothèques municipales, dont Le Devoir autour du cercle arctique, fois, au milieu d’un groupe de une espèce du Saint-Laurent, fère marin de l’Arctique, le
nage dans les eaux de l’es- bélugas, une espèce de cétacé un nar val avait déjà été ob- phoque barbu, a déjà été obser-
tuair e depuis maintenant apparentée au narval. ser vé par un chercheur le vée à quelques reprises dans le
Le Québec et le rôle important qu’ont joué les
peuples québécois et acadiens
plus de trois semaines. Et il y
côtoie des bélugas. Difficultés pour l’espèce
25 août 2003, lors d’un survol
aérien pour le dénombrement
sud du Québec au cours des
dernières années. Un phoque
Nouveau-Brunswick dans la création du Canada.
Cette déclaration engage les
Cette baleine à dents, qui
peut atteindre une longueur
Son patron de coloration,
tacheté noir, le distinguait
de bélugas, réalisé par Pêches
et Océans Canada, en plein
adulte, reconnaissable à ses
grandes moustaches, a même
s’engagent à deux provinces à promouvoir
le français en tant que valeur
de quatre à cinq mètres, vit ha-
bituellement en petits groupes
toutefois clairement des
bélugas d’un blanc maculé.
cœur du parc marin, entre Les
Bergeronnes et Tadoussac.
passé presque une année
complète dans la rivière
défendre la langue identitaire canadienne et à
« poser des gestes concrets vi-
dans les eaux de l’Arctique ca-
nadien, ou encore au large du
Le nar val a aussi été revu
mercredi de cette semaine,
La population mondiale de
nar vals est estimée à environ
Saint-Maurice, en amont de
Trois-Rivières.
française sant à assurer le maintien du
poids démographique des fran-
Groenland. L’estuaire du Saint-
Laurent se trouve donc à des
encore une fois au large de
T rois-Pistoles, et toujours
50 000 individus, mais elle mon-
trerait des signes de déclins. Le Devoir
Edmundston — Le ministre cophones », notamment grâce à milliers de kilomètres de son
québécois de la Francophonie l’immigration, est-il écrit dans habitat naturel.
canadienne, Jean-Marc Four- un communiqué. Ainsi, les mi- Or, l’équipe du Groupe de
nier, a signé, vendredi, une dé- nistres font également la pro- recherche et d’éducation sur
claration sur la langue fran- messe d’« encourager l’offre ac- les mammifères marins
çaise avec son homologue tive de services en français » et (GREMM) a eu la chance d’en
néo-brunswickoise. Ainsi, de renforcer la coopération en- observer un au large de Trois-
M. Fournier et la ministre tre les deux gouvernements. Pistoles à la fin du mois de juil-
Francine Landry souhaitent Le Québec avait déjà signé de let. L’animal, un adulte doté de
unir leurs efforts de promo- tels accords avec l’Ontario, le la fameuse corne caractéris-
tion de la langue française, Manitoba ainsi que le Yukon. tique de l’espèce, nageait alors
soulignant par le fait même le La Presse canadienne parmi un groupe de quelques
Aussi
disponible
en édition
numérique
ABONNEZ-VOUS !
quebecscience.qc.ca/abonnez-vous
A 8 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
ACTUALITÉS
RADICAUX La joie par le djihad
Ces jeunes ont «le goût de l’aventure, de se sen-
tir utiles, de donner un sens à leur vie». Plusieurs
tent les experts du Centre de prévention de la
radicalisation. Ces gourous ciblent les jeunes
les plus vulnérables, qui vivent une crise d’iden-
en 2013 par le gouvernement du Parti québécois,
a créé une énorme frustration au sein de la com-
munauté musulmane. Ce débat est sain en démo-
SUITE DE LA UNE des élèves radicalisés rêvent de devenir médecins tité — l’adolescence est en soi une crise. Ils cratie, mais les musulmans ont été la cible de
ou infirmières, note le document. Plusieurs disent donnent à ces jeunes l’impression d’appartenir commentaires déplacés de la part du public, ex-
Le rapport ne fait pas mention non plus de l’imam aller en Syrie pour faire du travail humanitaire. à un groupe et les incitent à rompre avec leur plique-t-on. De plus, «certains débats [autour de la
Hamza Chaoui, que le maire Denis Coderre a dé- Les djihadistes subissent un choc en débar- famille et leurs amis. charte] ont été instrumentalisés par des agents de
noncé à cause de ses idées extrémistes. quant au Moyen-Orient. Ils découvrent un pays Avant de partir en Syrie, tous les jeunes radica- radicalisation », dit Herman Deparice-Okomba,
Les chercheurs du CPRMV ont établi la genèse en ruines, sans électricité ni eau courante, où lisés ont abandonné leurs études. La seule chose directeur du CPRMV.
de la radicalisation au Collège de Maisonneuve toutes les factions se livrent à des massacres. Au qui compte, c’est le djihad. Se comporter comme Autre source de frustrations au Collège de Mai-
en menant une série d’entrevues avec des élèves Québec, des prédicateurs charismatiques les de «vrais» musulmans. sonneuve : la direction a accordé le droit à un
qui sont allés en Syrie ou qui ont tenté d’y aller, avaient pourtant convaincus qu’ils allaient défen- Les autres, tous ceux qui continuent de vivre groupe d’élèves de prier dans un local qui était
avec leurs parents, leurs amis, des professeurs et dre de pauvres musulmans victimes de l’impéria- hors des préceptes de l’islam radical, deviennent inoccupé. Un autre endroit de méditation, de
des membres de la direction. Ils ont aussi inter- lisme occidental. des «infidèles», des «mécréants». prière et de rencontres religieuses, appelé la
rogé des représentants d’autres maisons d’ensei- «Il y avait un prêcheur qui n’arrêtait pas de dire Source, a été toléré dans une cage d’escalier. Des
gnement, sans nommer lesquelles. que nous étions des hypocrites de rester là sans rien Sources de frustrations membres du personnel et des élèves ont été cho-
Le rapport dresse un portrait des Québécois faire, alors que nos frères et nos sœurs musulmans «Dans bien des cas, ces agents de radicalisation qués par ces entorses à la neutralité religieuse
tentés par l’islam radical : ce sont des jeunes de étaient tués en Syrie. Il ne nous incitait pas directe- ont considérablement participé à attiser la colère, à d’une institution d’enseignement. Le climat s’est
20 ans et moins. Fait à noter, plusieurs couples se ment à partir là-bas, mais c’était comme pour nous “semer la haine”, en insistant sur le rejet collectif envenimé au collège. L’accès aux locaux de prière
convertissent ensemble. Ces gens sont issus de faire sentir coupables de ne rien faire», raconte un des musulmans et de l’islam de la part de la société a été retiré au début de l’année 2015, quand il a
familles peu religieuses et connaissent mal les re- proche de jeunes Québécois partis vers la Syrie, québécoise, ainsi que sur l’impossibilité pour ces été connu que des élèves du collège s’étaient
ligions. Nés au Québec ou arrivés au pays en bas cité dans le rapport. jeunes musulmans d’affirmer leur identité musul- convertis au djihad.
âge, ils ont été élevés dans des familles de la Comme les « gourous d’une secte », ces prédi- mane au Québec», indique le rapport.
classe moyenne ou aisée. cateurs sont des maîtres de la manipulation, no- Le débat sur la charte des valeurs, mis en avant Le Devoir
«On peut faire mieux», LOTERIE Michel Labonté est l’exception qui
confirme la règle. Scandalisé par le
SUITE DE LA UNE peu de services offerts à son enfant, il
a lancé en 2015 une poursuite de
admet le ministre Proulx «Ce qu’on voit de plus en plus, c’est
ce qu’on appelle la scolarisation en mi-
journée : les écoles disent aux parents
600 000 $ contre la Commission sco-
laire de la capitale (CSC). Cette der-
nière a privé son fils Thomas « d’un
AMÉLIE maintenant regarder vers l’avant. qu’elles [ne] sont pas en mesure d’offrir développement optimal», plaide-t-il.
DAOUST-BOISVER T Grâce au réinvestissement d’une part, tous les services dont l’enfant a besoin. L’enfant aujourd’hui âgé de 13 ans
affirme-t-il, même si plusieurs acteurs Elles disent qu’une journée, c’est trop est atteint d’un trouble envahissant
Le Devoir peut, à l’occasion, mettre la liste d’adresses de ses abonnés à la disposition d’organisations reconnues dont la cause, les produits ou les services peuvent intéresser ses lecteurs. Si vous ne souhaitez pas recevoir de correspondance de ces organisations, veuillez en avertir notre service à la clientèle. Le Devoir est publié du
lundi au samedi par Le Devoir inc. dont le siège social est situé au 2050, rue De Bleury, 9e étage, Montréal (Québec), H3A 3M9. Il est imprimé par Imprimerie Mirabel inc., 12800, rue Brault, Saint-Janvier de Mirabel, division de Québecor Media, 612, rue Saint-Jacques Ouest, Montréal, qui a retenu pour la région de Québec les
services de l’imprimerie du Journal de Québec, 450, avenue Béchard, Québec, qui est la propriété de Corporation Sun Media, 612, rue Saint-Jacques Ouest, Montréal. Envoi de publication — Enregistrement no 0858. Dépôt légal: Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2007.
Jeux olympiques Éloge de
la jeunesse, des prouesses
et du deux-pièces Page B 2
PERSPECTIVES
CAHIER B › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE
Les libertariens
entrevoient
une ouverture
historique
Hillar y Clinton et Donald Trump ne sont pas
les seuls candidats à la Maison-Blanche.
Alors que les candidats des partis qui domi-
nent la vie politique américaine recueillent un
niveau historique d’opinions défavorables,
deux candidats de petits partis attirent des
mécontents de Trump et Clinton : le liberta-
rien Gar y Johnson et Jill Stein, candidate des
verts. Premier de deux articles.
MARIE-CHRISTINE BONZOM
à Washington
C’
était en octobre 2009. Dans un dis- tions divulguées cette semaine par bertarien avec la communauté hispanique.
cours très « pro-industrie » pro- la vallée du Saint-Laurent, son am- Le Devoir, le gouvernement a indi-
noncé lors du premier congrès de pleur reste à démontrer. Pas étonnant,
l’industrie qué qu’il n’entend pas révoquer ces Vote de protestation
l’Association pétrolière et gazière dans ce contexte, qu’aucune entre- des énergies permis. Pas plus qu’il n’entend man- Contrairement à Jill Stein, Gary Johnson, an-
du Québec (APGQ), la ministre prise majeure du secteur ne s’inté- dater le BAPE pour étudier la filière cien gouverneur républicain de l’État démo-
des Ressources naturelles, Nathalie Norman- resse au Québec. fossiles croyait pétrolière. crate du Nouveau-Mexique, semble séduire
deau, promettait déjà aux entreprises du secteur non seulement des indépendants, mais aussi
«une loi plus moderne, plus proactive» pour enca- Industrie vs citoyens fermement en Fonds publics des républicains et des démocrates mécontents
drer l’exploitation du gaz de schiste et du pétrole. Bref, au tournant de 2010, l’indus- ses chances Par ailleurs, même si le ministre de de leurs candidats officiels.
« En fait, ajoutait celle qui était alors vice- trie des énergies fossiles croyait fer- l’Énergie et des Ressources naturelles a Soutenir Gar y Johnson est un vote-refuge
première ministre du gouvernement de Jean mement en ses chances de réussite de réussite dit cette semaine en commission parle- pour de nombreux mécontents de Donald
Charest, on veut mettre de côté la bureaucra- dans la province. En entrevue au De- mentaire que Québec ne ferait jamais la Trump et d’Hillary Clinton. « Voter pour Johnson
tie. On veut faciliter votre vie, parce qu’on est voir, le président de l’APGQ, André dans la « promotion » de l’exploitation des hy- serait un vote de protestation », note ainsi Walter
bien conscients qu’en facilitant votre vie, on Caillé — encore aujourd’hui adminis- drocarbures, le gouvernement injecte Peterson. « Trump et Clinton étant les candidats
va permettre de créer plus de richesse au Qué- trateur de Junex —, avait d’ailleurs province des millions de dollars de fonds publics à la présidence les plus mal aimés de l’histoire
bec. On va vous per mettre de déployer vos affiché une grande confiance de voir dans les entreprises du secteur. C’est le des États-Unis, voter pour un par ti tiers est le
ailes et, dans ce sens, on souhaite une loi qui rapidement un « boom » gazier au Québec. Il cas pour l’entreprise Pétrolia, dont le gouverne- seul choix digne et honorable », obser ve Juan
nous permette d’être plus ef ficaces. » Le pré- évoquait même la possibilité d’exporter du gaz ment est le «premier actionnaire». En plus d’être Hernandez.
jugé favorable envers l’exploitation de gaz de de schiste. le principal bailleur de fonds dans les travaux Mais pour Juan Her nandez, le vote pour
schiste et de pétrole aurait dif ficilement pu Mais pendant que l’industrie avançait vers la d’exploration sur l’île d’Anticosti, Ressources Gar y Johnson est également un vote d’adhé-
être plus évident. production, la très vaste majorité des citoyens Québec a investi 12,3 millions de dollars dans le sion. « Gary of fre le meilleur du Parti républi-
Preuve supplémentaire que le gouver ne- de la province ignoraient jusqu’à l’existence projet gazier Bourque, situé en Gaspésie. cain et le meilleur du Parti démocrate », lance-t-
ment voulait à tout prix « faciliter » la vie aux de cette industrie en sol québécois. Il aura Avec le volet « hydrocarbures » du projet de il. « Gary prône un rôle limité pour le gouverne-
entreprises gazières, le budget 2009-2010 pré- fallu que le dossier se retrouve dans les mé- loi 106 — qui traite également de la mise en ment fédéral, y compris dans la sphère sociétale
voyait un congé de redevances de cinq ans dias nationaux pour que le débat soit véritable- place des mesures de la politique de « transi- et personnelle, explique-t-il. Il est le seul candidat
pour les puits entrés en production avant la fin ment lancé. Cer tains parlent alors du « scan- tion » vers un Québec moins dépendant des à avoir gouverné, c’est un type intéressant qui
de 2010. Heureux hasard, puisqu’un puits de dale » du gaz de schiste. La pression pousse ressources fossiles —, les libéraux comptent veut légaliser la marijuana et qui a gravi l’Eve-
gaz de schiste produit, au mieux, pour une pé- même le ministre de l’Environnement d’alors, par ailleurs mettre en place le cadre législatif rest. Et en plus, il est honnête ! »
riode de cinq ans. L’objectif ? « Augmenter les Pier re Arcand, à mandater le Bureau d’au- promis à l’industrie depuis plus de six ans. En Gary Johnson, un sexagénaire qui vient sur
possibilités d’une mise en production dans un diences publiques sur l’environnement théorie, le discours a changé depuis celui très les plateaux de télévision en chaussures de
avenir rapproché. » (BAPE) pour qu’il étudie ce dossier de plus en « pro-industrie » prononcé par Nathalie Nor- sport et dont le slogan est de « mettre le peuple
plus controversé. mandeau en 2009. Après tout, le premier mi- avant la politique », vise en particulier la majo-
Québec sous permis Sans surprise, le BAPE conclura au manque nistre s’est posé en champion de la lutte contre rité des Américains qui ne se reconnaît pas
Il faut dire qu’à ce moment, des dizaines de d’informations pour bien apprécier les impacts. les changements climatiques depuis le som- dans les grands partis. « Républicains et démo-
milliers de kilomètres carrés de la vallée du Suivront une évaluation environnementale stra- met de Paris de 2015. crates vont vers les extrêmes et, si les gens votent
Saint-Laurent étaient déjà soumis à des permis tégique, puis un autre BAPE sur le sujet. Au fi- Plusieurs ont toutefois déploré cette se- Trump ou Clinton, la polarisation s’aggravera »,
d’exploration gazière. Des permis acquis pour nal, cette succession d’études révèle que les maine, en commission parlementaire, les prévient-il.
la plupart entre 2006 et 2009, à la suite des dé- avantages de cette filière restent à démontrer, droits impor tants consentis aux entreprises La question est de savoir s’il y a de la place
couver tes de gaz de schiste aux États-Unis. tandis que les risques sociaux et environnemen-
Quant au Bas-Saint-Laurent et à la Gaspésie, les taux sont bien réels. Mais, malgré l’apparente VOIR PAGE B 2 : LOI VOIR PAGE B 2 : ÉT A T S-UNIS
B 2 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
PERSPECTIVES
confirmer, malgré la contro- Guatemala, au Costa Rica et vote en moyenne, soit près d’autres petits candidats, Hil-
LOI verse, que les opérations de
fracturation seront permises
ÉTATS-UNIS au Panama », remarque Juan
Hernandez.
du double de son score ac-
tuel. Pour atteindre ce seuil,
lary Clinton et Donald Trump
maintiennent qu’un vote pour
SUITE DE LA PAGE B 1 au Québec. Le document ne SUITE DE LA PAGE B 1 il a renforcé sa présence mé- ces prétendants est un «suffrage
mentionne toutefois jamais le Victoire possible ? diatique, multiplié les réu- gaspillé » qui faciliterait la vic-
qui lorgnent le potentiel du mot « fracturation ». Le gouver- dans cette campagne pour un Mais est-il réaliste d’envisa- nions électorales, fait une toire de leur principal rival.
sous-sol québécois. Dans le nement Couillard parle plutôt liber tarien, puisque Donald ger la victoire de Gary Johnson nouvelle collecte de fonds, M. Hernandez rejette l’éti-
monde municipal, on a vive- de « stimulation physique, chi- Tr ump brandit déjà le flam- qui, à 80 jours du scru- intensifié son démar- quette de « trouble-fête » («spoi-
ment dénoncé la préséance mique ou autre ». Sera-t-il possi- beau de la révolte contre l’esta- tin, n’est crédité que chage auprès des ler»). « Gary prend presque au-
des permis d’exploration sur ble de savoir si ces opérations blishment. « En temps normal, d’une moyenne de 8,4 % jeunes et des Hispa- tant de voix à Clinton qu’à
l’aménagement du territoire. auront été menées pour forer je dirais non, mais nous ne des intentions de vote ? niques afin d’élargir Trump. La situation est dif fé-
Même levée de boucliers des puits ? La future législation sommes pas en temps normal », «Rien n’est réaliste dans son électorat vers la rente de celle de Ross Perot, car
contre la possibilité, pour une prévoit que les informations répond Juan Hernandez. cette campagne en folie, gauche, notamment George H. Bush et Bill Clinton
entreprise, d’obtenir une ex- sur les puits seront disponibles Le terrain politique est en donc la victoire de Gary en ouvrant un site In- ne suscitaient pas l’aversion
propriation afin de démarrer seulement deux ans après leur tout cas propice à une candida- est possible cette fois, et ternet en espagnol et que soulèvent Hillar y et Do-
un projet d’exploitation pétro- fermeture définitive. ture indépendante à la Mai- plus que jamais », af- en r ecr utant Juan nald », note-t-il.
lière ou gazière. Malgré le ton Et au final, un Québec actif son-Blanche. La propor tion firme Juan Hernandez. Hernandez. Même s’il n’a pas arrêté son
rassurant du ministre Arcand, dans l’extraction de pétrole et d’Américains inscrits comme M. Hernandez comme Gar y Johnson Gary Johnson a dés- choix, Walter Peterson ne
qui a promis que cela serait de gaz sera-t-il en mesure d’at- indépendants sur les listes Gar y Johnson concè- ormais l’appui de 16 % pense pas que son vote pour
possible uniquement si la teindre ses objectifs de réduc- électorales bat tous les re- dent cependant que la victoire des Latinos, 9 points de plus M. Johnson « changerait quoi
chose est « d’intérêt public », tion de sa consommation d’hy- cords, à 43 %, tandis que les est «hors de question» si le liber- qu’en mai. « Hillary Clinton fait que ce soit au résultat final en-
cer tains y voient un énorme drocarbures et ses cibles en inscrits en tant que démo- tarien n’est pas accepté aux dé- les mêmes promesses de réforme tre Trump et Clinton ». « Je ne
privilège accordé à une indus- matière d’émissions de gaz à crates et républicains sont en bats présidentiels télévisés, de l’immigration qu’Obama n’a m’attends pas à ce que ce scru-
trie qui est loin de faire l’una- ef fet de ser re ? Pour le mo- baisse, à 30 et 26 %. Le succès dont le premier est prévu le pas tenues, mais les Latinos ne tin soit aussi serré qu’en 2000,
nimité. Sur tout que le projet ment, la question demeure en- de Donald Trump et de Ber- 26 septembre. « Il est extrême- sont plus dupes », juge Juan quand cer tains accusaient
de loi ne mentionne jamais la tière. Tout comme il apparaît nie Sanders illustre d’ailleurs ment important que Gary figure Hernandez. Autre signe que Ralph Nader d’avoir aidé à la
question de l’intérêt public. clairement que le débat sur la le rejet des grands partis. aux débats. Le peuple verra alors Gar y Johnson attire des élec- victoire de George W. Bush sur
Le projet de loi 106 « concer- pertinence d’exploiter d’éven- « Il y a un mouvement contre qu’il a trois options, pas deux », teurs de la « coalition Obama » : Al Gore », précise cet électeur
nant la mise en œuvre de la Po- tuels gisements d’énergies fos- le statu quo aux États-Unis et souligne Juan Hernandez. il mène chez les jeunes de 18 à de la Virginie.
litique énergétique 2030 et mo- siles est loin d’être clos. ailleurs ; rien que sur notre Pour participer aux débats, 24 ans.
difiant diverses dispositions lé- continent, des indépendants Gar y Johnson doit être cré- Pour briser l’élan des élec- Collaboratrice
gislatives » doit également Le Devoir ont gagné au Mexique, au dité de 15 % d’intentions de teurs vers Gar y Johnson ou Le Devoir
L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6 B 3
PERSPECTIVES
C ARNET DE VOYAGE – S UR LA ROUTE Q UÉBEC -L ABRADOR
MONIQUE DURAND
O
n y ar rive la plu-
part du temps par
nécessité ou par
hasard. C’est trop
neigeux, trop plu-
vieux, trop tempétueux pour
qu’on continue. Ou tout sim-
plement, on en a marre de la
510 sur laquelle on chemine
cahin-caha depuis Goose Bay,
402 kilomètres sur du gravier
d’un bout à l’autre, il est temps
d’arrêter quelque par t. Et ce
quelque par t, c’est l’hôtel
Alexis à Por t Hope Simpson,
pour tout dire, une petite mer-
veille. Rien de luxueux, des
chambres monacales, mais
alors une salle à manger qui
vaut le détour ! Parce qu’elle
s’ouvre toute grande sur la
magnificence du fleuve Alexis,
on s’y croirait en bateau, et
parce qu’on y mange correcte-
ment. Quelques touristes, sur-
tout européens, viennent sé-
journer là, principalement pour
admirer les aurores boréales.
Qui est-ce que je retrouve
par hasard dans cette salle à
manger ? Les quatre com-
parses motocyclistes de l’Es-
trie qui, en cette fin de jour-
née, célèbrent leur exploit, d’environ 2500, négocient pour
avec le sentiment d’avoir obtenir un territoire et le droit
vaincu l’Himalaya. Ils ont aussi de se gouverner. Les Métis —
parcour u les 402 kilomètres ils sont à peu près 5000 — lut-
sous des cordes de pluie, mais tent pour obtenir le plein statut
eux, vulnérables sur leurs d’autochtone et revendiquent
deux roues, alors que je rou- un territoire qu’ils appellent
lais, moi, dans mon char d’as- NunatuKavut, « notre terre an-
saut. Ils sont ar rivés tout à cienne ». Enfin, les Labrado-
l’heure comme des chats riens de souche européenne,
mouillés, le corps vrombissant qui comptent pour approxima-
encore de leur odyssée. tivement 60 % de la population,
Holà, Lucie, Marc, Stéphane ont toujours revendiqué leur
et Gilles ont mérité leur apéro ! différence et un statut distinct
On ne se connaît pas, mais on dans la province de Ter re-
se retrouve un peu comme Neuve-et-Labrador.
frères et sœurs, membres dés- Un vrai casse-tête pour un
ormais de la même confrérie territoire qui ne compte, en
de la grande boucle routière tout et pour tout, que 28 000
Québec-Labrador. On pénètre habitants. « C’est un défi de gé-
tous, dans cette salle à manger rer tout ça ! » m’avait dit Bert
de l’hôtel Alexis, avec l’impres- Pomeroy, un élu à la Ville de
sion d’avoir évité le pire. Ça Goose Bay. Comment, en ef-
crée des liens. Et à l’unisson, fet, réconcilier toutes ces iden-
on bénit ce vin blanc, servi tié- tités, toutes ces aspirations,
dasse, qui roule dans nos tous ces intérêts, sur fond
verres. On trinque dans la pé- d’histoires souvent tragiques ?
nombre du soir descendu sur Du fond de son isolement, le
le fleuve. Labrador serait-il un concentré
de ce qui se passe un peu par-
Terre de tensions tout dans le reste du monde ? Port Hope
Simpson
Margaret Burden est aussi « Tout ça me rend pessimiste
ar rivée par hasard, celui du pour l’avenir, soupire l’hôte-
destin, dans cet endroit perdu lière, d’autant plus que la
au milieu des rivières et des manne pétrolière s’est arrêtée et
montagnes, quand elle avait que nous assistons au fiasco fi- Fermont Blanc-Sablon
18 ans. Originaire de l’île de nancier du mégaprojet de bar-
Terre-Neuve, de descendance rage sur le Bas-Churchill. Et
anglaise et irlandaise, elle ve- puis, la morue, ici, qui nous a
nait enseigner au Labrador, ne fait vivre pendant des siècles,
sachant pas qu’elle y prendrait c’est fini. Le Labrador était pau- Baie-Comeau
EDITORIAL
DÉMISSION DE JACQUES DAOUST
FONDÉ PAR HENRI BOURASSA LE 10 JANVIER 1910 › FAIS CE QUE DOIS !
I
Jacques Daoust n’aurait pas toujours été un
joueur d’équipe, volant allègrement les ron-
delles à ses collègues ; de nature désinvolte, il
aurait parfois pris ses fonctions à la légère ; ce
« mononcle » fut dépassé par la technologie
(dans le dossier Uber… et quant au logiciel
Word, dont il ne comprenait rien aux fonctions
de pagination) ; il pouvait être opiniâtre à en
faire rager ses subalternes, etc. Il se dit beau-
coup de choses sur le ministre démissionnaire Jacques Daoust.
Mais ce n’était pas un politicien sans qualités. L’opiniâtreté en
politique peut parfois indiquer des convictions réelles. Chose
certaine, M. Daoust savait s’exprimer clairement, qualité rare
dans notre classe politique.
La controverse ayant débouché sur son dé-
part comporte toutefois plusieurs zones d’om-
bre. On comprend qu’Investissement Québec
(IQ) n’était pas tenu, techniquement, d’obtenir
l’autorisation du gouvernement pour vendre
des blocs d’actions de Rona — acquises en
2012 après une commande politique du gou-
ANTOINE vernement Charest afin de bloquer la vente du
ROBITAILLE fleuron à l’américaine Lowe’s. IQ a donc com-
mencé à s’en délester à par tir de novem-
bre 2013. De décembre 2014 à février 2015, elle vend le dernier
bloc : 10,1 millions d’actions. La vérificatrice générale, Guylaine
Leclerc, écrivait en juin que les membres du conseil « ne considé-
raient pas avoir toute la latitude pour autoriser la vente sans
avoir consulté le gouvernement ». Ce qu’ils firent. Mais
M. Daoust, en juin, était formel : il n’avait jamais autorisé une
telle chose.
Coup de théâtre : des courriels dévoilés par TVA ont prouvé
jeudi que son chef de cabinet de l’époque, Pierre Ouellet, l’a au-
torisé, lui, après consultation. Auprès de qui ? M. Daoust per-
siste et répète jusque dans sa lettre de démission qu’il n’en a ja-
mais été informé. N’est-ce pas étrange ? Sommes-nous devant un
syndrome Gérald-Tremblay ? De deux choses l’une, répètent
plusieurs, M. Daoust était « soit menteur, soit incompétent ». Et si
la réalité était moins dichotomique ? Et si le premier ministre lui- L E T T R E S
même, ou son cabinet — de qui relevait M. Ouellet après tout —
avait donné son accord ? Pour reprendre les termes de Philippe
Couillard : voilà une question sérieuse qui exige une réponse sé-
rieuse. De la part du premier ministre. Le problème avec un meilleur accès continu au transpor t
en commun par tout sur le territoire, il
Quand on veut voir
Le ministre démissionnaire avait au moins un grand défaut. Et
ses réponses, dans les deux dernières crises auxquelles il s’est les transports en commun sera illusoire de s’imaginer attirer une
très grande portion de la population vers
des films en français
heurté — celle de l’opacité du ministère des Transports et celle
des actions de Rona —, l’ont démontré clairement. Il cultivait
Dans les nouvelles, je lis et entends
depuis jeudi que beaucoup d’ef for ts
les transports en commun.
Mettez l’argent sur le produit avant le
au cinéma…
une conception très faible de la responsabilité ministérielle. En- sont déployés pour inciter les citoyens à marketing pour attirer les clients ! Il faudrait bien qu’un jour on se
core vendredi matin, il martelait au micro de Paul Arcand qu’il utiliser le transport en commun à cause Suzanne Moreau l’avoue ! Cer tains nous disent : non, le
ne démissionnerait pas. Son ministère a potentiellement pris des des travaux routiers, par ticulièrement Montréal, le 19 août 2016 français n’est pas en recul, et d’autres ac-
décisions controversées ? « Le ministère, c’est l’administratif, c’est cet automne. cusent le contraire… Eh bien, qu’en est-
pas moi. » Réponse inacceptable, évidemment. Comme sa réac- Je dois me rendre à Longueuil toutes il du cinéma ? Faites votre petite re-
tion dans l’affaire Annie Trudel, du nom de cette analyse, em-
bauchée par Robert Poëti, qui s’était plainte, dans une lettre,
les semaines pour voir ma mère âgée.
Je suis dans le nord de Montréal avec
Quel contrôle cherche. Figurez-vous que vous habitez
l’Ouest-de-l’Île. Trouvez-moi un cinéma
d’avoir fait face à des résistances troublantes, voire illicites. La
lettre ? « Pas vue », avait soutenu M. Daoust. La faute ? Au chef
un mauvais accès aux transpor ts en
commun et aucun stationnement incita-
des présences exercent qui af fiche plus de films en français
qu’en anglais dans les alentours, disons,
de cabinet. Et aussi à la sous-ministre. M. Couillard avait alors
choisi de croire à cette version et avait feint d’ignorer le principe
tif. Plutôt que de prendre ma voiture cli-
matisée avec tous les confor ts et l’inti-
les CPE ? de Dollar-des-Ormeaux ! Trouvez-moi un
cinéma qui af fiche 50 % de ses films en
de responsabilité ministérielle. C’est M. Ouellet et Mme Domi- mité que cela compor te, j’ai sérieuse- À l’instar de plusieurs écoles, les CPE français… ou encore, trouvez-moi des ci-
nique Savoie qui furent sacrifiés. ment envisagé de prendre le transpor t devraient exercer un contrôle des pré- némas qui, tous réunis, vous offrent 30 %
Le site de l’Assemblée nationale propose une définition en commun, pour déchanter en voyant sences. C’est assez simple. Les parents de ses films en français… !
claire de la responsabilité ministérielle : « Les ministres sont que cela me prendrait près d’une heure dont les enfants doivent s’absenter en in- Et quand un film québécois prend l’af-
individuellement responsables de la gestion de leur ministère. (un peu plus qu’avec ma voiture) et que forment leur CPE le matin même. Si le fiche, ce n’est pas pour longtemps, ou en-
[…] Devant l’Assemblée, un ministre doit répondre non seule- je devrais payer sur le ter ritoir e de CPE constate l’absence d’un enfant qui core quand nous voyons des bandes-an-
ment de ses propres actions, mais aussi de celles de ses fonction- Montréal et sur le ter ritoire de Lon- n’a pas été signalée par ses parents, la nonces d’un film à venir, il est si peu dis-
naires. Il pourrait même être forcé de démissionner en raison gueuil un total de près de 12 $ pour un directrice ou quelqu’un d’autre commu- tribué que nous le ratons ! Les jeunes
d’un cas important de mauvaise gestion. » Dans le cas Jacques transpor t sur chauf fé et souvent à nique avec ces derniers pour s’informer d’ici (oui, de l’Ouest-de-l’Île) n’ont prati-
Daoust, on aura attendu un peu trop longtemps avant d’appli- l’étroit ? Encore une fois, vous venez de de la situation. Il serait ainsi quasiment quement que le choix de visionner des
quer le principe. Mais n’est-ce pas une habitude dans ce gou- perdre un client. impossible qu’un enfant soit oublié dans films en anglais. Et je dirais aussi que les
vernement ? Pensons à Lise Thériault, jadis ministre de la Sé- Combien de fois faut-il le répéter ? une auto. Plusieurs écoles, comprenant jeunes du Grand Montréal ont peu de
curité publique, qui avait reproché publiquement à ses fonc- Tant et aussi longtemps que le gouverne- des centaines d’élèves, exercent ce type choix, eux aussi. Ne me dites pas que la
ment du Québec ne s’engagera pas sé- de contrôle. Pour quoi pas les CPE ? France ne produit rien… Pour être
tionnaires de lui avoir menti à la suite de l’évasion héliportée rieusement, en argent et en structures, Quel contrôle des présences les CPE contents, nous devons aller au Beaubien
de 2014 à la prison d’Orsainville. envers le transport en commun et n’har- exercent-ils ? ou au Quartier Latin ! Faites le compte,
Après les deux événements de non-responsabilité ministé- monisera pas les ser vices de transpor t Louis Dion, directeur vous verrez bien !
rielle qui ont ponctué la brève carrière politique de M. Daoust, il en commun de toute la région métropoli- d’établissement scolaire retraité Camille Morin
était temps de dire : « Quand le vin est tiré, il faut le boire. » taine de Montréal et des environs avec Saint-Jérôme, le 19 août 2016 Dorval, le 19 août
L I B R E O P I N I O N
Inement
l est difficile de porter un jugement sur la
réforme électorale souhaitée par le gouver-
Trudeau, étant donné que l’on ignore
cités canadiennes.
Le mode de scrutin uninominal à un tour a
historiquement assuré aux Canadiens ce qui
vées. Le politicologue André Blais estime que
la propor tionnelle augmenterait peut-être
« très légèrement » la participation électorale et
souvent en ce domaine, le Canada est un
pays-continent immense, où les dif férences
régionales et linguistiques sont profondes de-
celui des nombreux modes de scrutin propor- constitue le cœur de toute démocratie fonc- que, si elle est perçue comme plus équitable, puis toujours. Or la propor tionnelle dimi-
tionnel possibles qui sera proposé. Par ail- tionnelle : le remplacement pacifique régulier les gens n’apparaissent pas globalement plus nuera vraisemblablement l’expression des dif-
leurs, si l’on connaît bien le mode de scrutin des équipes partisanes au pouvoir, par l’entre- satisfaits après sa mise en œuvre. férences régionales aux Communes, la domi-
actuel, les modes proportionnels n’ont jamais mise, entre autres, de ces balayages résultant nation d’une région par un par ti, comme le
été testés au Canada. de la survalorisation du nombre de députés du Gouvernements forts… et congédiables PC dans l’Ouest ou le Bloc québécois au Qué-
Ce qui est clair, c’est la dynamique profon- parti vainqueur. Le désenchantement citoyen existe partout, bec, devenant plus difficile.
dément dif férente entre le mode de scrutin Ce mode de scrutin a récemment permis le quel que soit le mode de scrutin. Par ailleurs, Chose certaine enfin, on ne saurait dépossé-
actuel d’une par t et les dif férents modes de remplacement d’un gouvernement conser va- dans la tourmente de la mondialisation où der les Canadiens d’une institution de nature
scr utin propor tionnel d’autre par t. Dans la teur que plusieurs estimaient imbattable en l’impuissance des démocraties constitue un constitutionnelle dans les faits, au cœur de leur
mesure où l’on adopterait la proportionnelle, raison de la division de l’opposition, par un danger, la propor tionnelle favorise des gou- culture politique depuis 150 ans, sans véritable
les changements seraient str ucturants. En gouvernement libéral majoritaire à la satis- vernements de coalition par définition plus in- consensus. Dans notre régime parlementaire
substance sinon en droit, ils seraient de na- faction des Canadiens. stables que ceux, à la fois for ts et congédia- de type britannique, cela implique le concours
ture constitutionnelle, redéfinissant vraisem- bles, auxquels les Canadiens sont habitués. de l’opposition officielle.
blablement notre culture politique, de même Libéraux favorisés À par tir d’une pluralité de suf frages obte- Faute de cela, les Canadiens devraient être
que la façon dont la démocratie et la gouver- La proportionnelle peut au contraire main- nus par un député dans un lien presque phy- invités par référendum à choisir entre le mode
nance se vivent ici. tenir très longtemps au pouvoir le même sique avec ses commettants, le mode de scru- de scrutin actuel et un mode proportionnel pro-
Si l’on ajoute que ce serait la première fois grand parti, ce dernier rectifiant le tir après tin actuel est facilement compréhensible par posé par le gouvernement. Il ne faudrait pas
depuis 1867 que l’on modifierait le mode de chaque élection par des alliances avec de tous. En comparaison, les modes de scrutin que les citoyens aient l’impression d’un coup de
scr utin, il s’agirait probablement de la ré- plus petites formations. On l’a vu en Italie propor tionnel sont plus complexes, expri- force par des élites massivement opposées au
forme la plus impor tante du gouvernement après 1945, pendant des décennies, avec la mant une vision plus intellectuelle et idéolo- système actuel. Il en va de la légitimité d’une
Trudeau. Démocratie chrétienne, comme on le verrait gique de la politique. Un prix for t à payer réforme dont l’objectif est d’augmenter la légiti-
Le mode de scrutin actuel est décrié dans peut-être ici avec un scrutin préférentiel fa- pour faire correspondre le nombre des élus mité de nos institutions démocratiques.
L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6 B 5
IDEES
Transtaïga, la route de la fierté
Les barrages du Nord devraient donner envie aux trentenaires de faire leur marque
JOCELYN CARON
Auteur de Choisir le progrès national (éditions
Druide, 2013)
VINCENT RANGER
Avocat
uit heures du matin. Nos yeux
H
s’ouvrent tranquillement. Ce
n’est certainement pas le bruit
qui nous réveille. Ici, il n’y en a
pas. Seuls quelques indices de
civilisation nous entourent
pour relativiser notre éloigne-
ment. En sor tant de notre
tente, de traces humaines, on
ne voit qu’une route, notre voi-
ture, mais aussi, quelques ouvrages énormes.
Nous sommes à la fois loin et véritablement au
cœur du Québec. Nous sommes au réservoir de
Caniapiscau.
Au cinquième jour de ce voyage, nous avons
atteint le bout de la route. Littéralement. À 1940
kilomètres de Montréal et à près de 750 kilo-
mètres de Radisson, le village le plus proche, la
fin de la route Transtaïga — une route non pa-
vée de 666 kilomètres de long — constitue
l’aboutissement et le lieu d’un repos à partir du-
quel nous poursuivrons ensuite notre périple.
Mais qu’est-ce qui peut pousser quatre trente-
naires à prendre une semaine de vacances pour
s’enfermer dans une voiture pendant 4800 km?
Dans l’histoire nationale québécoise, l’aventure
de la baie James et la construction du complexe
hydroélectrique La Grande occupent une place
significative : il s’agirait de l’une des plus
grandes réalisations du Québec. Tout cela
contraste avec un cer tain oubli dont elle fait
l’objet dans la jeune génération, laquelle pour-
rait trouver surannée l’admiration qu’on lui
porte dans notre panthéon historique.
Se ressourcer PHOTO HUGUES DORÉ-BERGEON
L’idée d’aller constater par nous-mêmes l’im- La centrale Brisay, la dernière du complexe La Grande, a été nommée en mémoire du gouverneur Jacques-René de Brisay.
mensité des ouvrages que nos parents ont
construits ne date pas d’hier. À l’heure d’un constr uction de cathédrales des temps mo- douter qu’on puisse un jour en reconstruire des ingrate: c’est à René Lévesque qu’est revenue la
désabusement ambiant qui semble s’installer à der nes. Les fins analystes en auront pris semblables. Message paradoxal. responsabilité d’inaugurer, en 1978 — six mois en
demeure, se ressourcer auprès des plus conscience : en moins de trois ans, le Québec a avant de l’échéancier prévu —, le lancement de
grandes réalisations du Québec n’est pas vain. lancé un projet qui allait mobiliser des dizaines Se prendre en main LG2… en présence de Robert Bourassa, tout
Dix centrales, réparties sur un bassin versant de milliers de Québécois, a levé — pour la pre- Pourtant, le projet n’est pas tombé du ciel. Mû juste rentré de Belgique.
dépassant les 200 000 km2. Une puissance totale mière phase seulement — 10,5 milliards de dol- par un courage politique dont étaient empreintes Tout au long de cette route plus fonctionnelle
de 17 445 MW, soit plus de deux fois celle de la lars et — fait à ne pas oublier — a signé au pas- de nombreuses élites québécoises, le Québec de que touristique, on n’a d’autre choix que de se
centrale nucléaire la plus grosse du monde. Ce sage l’un des plus importants traités avec des cette époque avait véritablement décidé de se rappeler une détermination passée dont il se-
complexe comprend la plus grande centrale nations autochtones. Un projet qui ne s’est prendre en main. En fait, le projet de la baie rait bien étrange que nous n’ayons pas hérité.
souterraine au monde (LG2) ; le barrage en cer tes pas réalisé sans heur ts, mais qui est James est lié de manière intrinsèque aux deux Le présent nous rappelle que nous bénéficions
remblais probablement le plus long de la pla- sans commune mesure avec ceux qu’on se per- premiers ministres qui ont marqué l’histoire mo- immensément des projets de ceux qui osèrent
nète (LG3) ; des immenses réservoirs : la capa- met d’imaginer de nos jours. derne québécoise. D’abord, Robert Bourassa, voir grand : chaque fois que nous bombons le
cité des trois plus vastes équivaut à neuf fois la Jean-Maxime, le jeune universitaire qui fait qui eut le génie d’imposer l’exploitation de l’hy- torse à propos de nos faibles émissions de gaz à
superficie du lac Saint-Jean. Tout ça pour pro- office de guide pour Hydro-Québec, nous per- droélectricité, au lieu d’opter pour les centrales effets de serre, nous aurions intérêt à nous rap-
duire l’une des électricités les plus vertes qui met de nous en rendre compte. À peine monté nucléaires dont s’était éprise une partie des mi- peler pourquoi il en est ainsi.
soient : l’eau qui part du bout du complexe La dans l’autobus qui roule en direction du bar- lieux politico-économiques. La centrale LG2, la Ces pérégrinations jamésiennes donnent le goût
Grande produira de l’énergie sept fois, soit le rage LG2, il est trop heureux de nous faire ré- plus puissante de toutes celles du Québec, ainsi de rêver. Certes au passé, mais surtout à l’avenir. À
nombre de centrales qu’elle traversera. Diffi- péter en cœur la croyance voulant que depuis que son réservoir ont été renommés en son hon- ce que le Québec serait — et est — capable de
cile de faire mieux. les pyramides d’Égypte, jamais l’humain n’a en- neur. Mais la baie James, on l’oublie trop souvent, faire. Non pas à battre des records d’austérité, ou
Les chiffres s’empilent, mais cela n’est rien à trepris de projets aussi démesurés. Il réplique n’a été possible que parce que René Lévesque d’ambivalence mal placée, ou de fabrications de
comparer à ce qu’on ressent devant l’immen- illico, chiffres à l’appui, que les mer veilles du avait pu compléter, quelques années auparavant, chimères. Mais plutôt à ce que la confiance en soi,
sité de nos barrages. Si ces forces tranquilles Nil feraient bien piètre figure s’il fallait qu’on la nationalisation de l’électricité. Il est en effet par- l’ambition et la détermination pourraient lui per-
surprennent par leur ampleur, elles étourdis- les mette côte à côte avec l’immensité des ticulièrement improbable que des compagnies mettre de réaliser. Pour être certains de susciter le
sent, quand on en connaît l’histoire. Des digues québécoises. L’image frappe. Mais le privées eussent eu les reins assez solides pour dé- désir chez ceux qui nous suivront. À ceux qui, à
hommes et des femmes largués au milieu d’une laïus de notre guide se termine par un regard gager les milliards de dollars nécessaires à ce leur tour, prendront la route et pourraient être fiers
ter re de Caïn avec comme seul objectif la rêveur vers les ouvrages dont l’ampleur lui fait projet titanesque. L’Histoire n’aura donc pas été de ce que nous leur avons laissé.
CIMENT MCINNIS
L
et placement du Québec (CDPQ) au que la cimenterie soit opérationnelle après y
projet de cimenterie à Por t-Daniel avoir investi autant, mais à ce qu’elle soit ren-
est inquiétante. Les millions affluent, table lorsque la production y débutera.
mais la valeur de notre investisse- Il est difficile d’avoir confiance en ce projet
ment semble décroître. lorsque M. Sabia mentionne qu’il y aura poten-
En effet, la Caisse de dépôt a injecté 125 mil- tiellement un nouveau partenaire stratégique
lions supplémentaires dans le projet de Ciment qui ouvrira des chemins de développement du
McInnis, qui s’élève maintenant à 1,5 milliard projet. Des détails, s’il vous plaît ! Expliquez-
de dollars. Comment ne pas grincer des dents nous en quoi la première équipe de gestion a
lorsqu’on apprend qu’un dépassement de coûts échoué et pourquoi la nouvelle réussira. Il est
de 40 % est assumé en partie par le public ? par ticulièrement impor tant d’être rassurés
Les instigateurs du projet, Beaudier, ne dé- lorsqu’on constate que le rendement de la
bourseront pas un sou de plus, et ce, malgré un Caisse des six derniers mois est de 2 %.
dépassement de coûts majeur. En fin de Le degré de risque du projet nous semble très
compte, Beaudier aura investi uniquement élevé pour pallier une année difficile pour les
150 millions sur 1,5 milliard. épargnants. La diversification des produits d’in-
Revenons à la valeur de notre investisse- vestissement est selon nous une bonne stratégie
ment. Au départ, la CDPQ possédait 45 % de Ci- pour contrer la volatilité des marchés. Cepen-
ment McInnis avec un investissement de dant, lorsqu’on analyse les deux dernières an-
100 millions. Entre-temps, avec l’annonce de nonces d’investissement de la Caisse au Qué-
l’explosion des coûts, la part de la CDPQ a été bec, McInnis et le train électrique à Montréal, on
bonifiée de 40 millions en raison de l’entente est perplexe quant à la rentabilité de ces projets
d’investissement initiale. Au total, l’investisse- à court terme. Est-ce vraiment ainsi que nous
ment de la CDPQ s’élève à 265 millions et nous PHOTO PIERRE LAHOUD irons chercher un taux de croissance du bas de
avons maintenant seulement 55 % de Ciment La cimenterie McInnis, à Port-Daniel laine des Québécois de plus de 10 % ?
McInnis. N’oublions pas que la mission de la Caisse
La valeur de notre investissement a-t-elle avec justesse. Pourquoi notre nombre de rentabilisions notre investissement, il faudrait est de faire fr uctifier les acquis des épar-
fondu sous le soleil d’été ? Pourquoi ne pas at- sièges au conseil d’administration augmente-t-il posséder notre juste part du gâteau, point final. gnants et non d’épauler des projets indus-
tribuer une part égale pour chaque dollar in- alors que proportionnellement chaque dollar Tentant de se faire rassurante, la CDPQ triels risqués. Les preuves restent à faire, car,
jecté dans le projet ? Il est difficile de prévoir la investi vaut maintenant moins ? Est-ce que l’ar- mentionnait la semaine der nière qu’« avec malheureusement, l’histoire récente des in-
rentabilité de l’entreprise, certes, mais il est im- gent des épargnants vaut moins que celui du l’équipe de direction qui est là maintenant, vestissements dans les infrastr uctures au
pératif que notre investissement soit considéré privé ? S’il y avait une chance pour que nous nous avons toute l’exper tise opérationnelle Québec ne nous permet pas d’être rassurés.
L’ÉQUIPE DU DEVOIR
RÉDACTION Véronique Chagnon et Louis Gagné (adjoints à la direction de l’information), Antoine Robitaille et Guy Taillefer (éditorialistes, responsables de la page Idées), Michel Garneau (caricaturiste), Jacques Nadeau (photographe), Olivier Zuida (recherchiste photos);
information générale : Isabelle Paré (chef de division), Lisa-Marie Ger vais (éducation), Alexandre Shields (environnement), Amélie Daoust-Boisvert (santé), Pauline Gravel (sciences), Fabien Deglise (société), Jean Dion (sports), Jessica Nadeau, Philippe Orfali et Karl Rettino-Parazelli
(reporters); information politique : Marco Fortier (chef de division), Michel David(chroniqueur), Hélène Buzzetti et Marie Vastel (correspondantes parlementaires à Ottawa), Marco Bélair-Cirino et Robert Dutrisac (correspondants parlementaires à Québec), Jeanne Corriveau
(af faires municipales, Montréal), Isabelle Porter (af faires municipales, Québec), Guillaume Bourgault-Côté (reporter), Julie Carpentier (pupitre); information culturelle : Catherine Lalonde (reporter culturel), Odile Tremblay (cinéma), Stéphane Baillargeon (médias), François
Lévesque et Caroline Montpetit(reporters), Benoît Munger et Philippe Papineau(pupitre); information économique : Gérard Bérubé (chef de division), François Desjardins et Éric Desrosiers (reporters), Gérald Dallaire (pupitre); information internationale : Sophie Chartier
et Jean-Frédéric Légaré-Tremblay (pupitre); section art de vivre: Diane Précourt (responsable des cahiers Week-end et Plaisirs); Loïc Hamon (cahiers spéciaux); équipe internet: Laurence Clavel, Marie-Pier Frappier et Geneviève Tremblay (pupitre), Martin Blais, Annabelle
Caillou, Justine Daneau, Florence Sara G. Ferraris et Coralie Mensa (assistants) ; correction : Andréanne Bédard, Isabelle Dowd, Christine Dumazet et Michèle Malenfant ; soutien à la rédaction: Amélie Gaudreau (secrétaire), Laura Pelletier et Arnaud Stopa (commis).
DOCUMENTATION Manon Derome (Montréal), Denise Ledoux (Ottawa), Dave Noël (Québec). PUBLICITÉ Cynthia Floccari (adjointe), Marlène Côté, Evelyne De Varennes, Amel Elimam, Caroline Filion, Claire Paquet, Chantal Rainville et Nadia Sebaï (publicitaires), Sylvie
Laporte (avis légaux), Amélie Maltais (coordonnatrice), Laurence Hémond (secrétaire). PRODUCTION Bruno Dubois, China Marsot-Wood, Yannick Morin et Nathalie Zemaitis. INFORMATIQUE Yanick Martel (administrateur web), Jean-François Côté (analyste programmeur),
Osvaldo Casas (technicien informatique). PROMOTION, DISTRIBUTION ET TIRAGE Catherine Gentilcore (coordonnatrice du service à la clientèle), Sébastien Beaupré, Manon Blanchette, Nathalie Filion, Ginette Rouleau et Isabelle Sanchez. ADMINISTRATION Olena
Bilyakova (responsable des services comptables), Mélisande Simard (adjointe administrative et responsable des ressources humaines), Florentina Draghici et Véronique Pagé.
B 6 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
JEUX DE MOTS
Chaque samedi pendant la saison estivale, et pour une huitième année, les lecteurs peuvent mettre leurs connaissances à l’épreuve, et surtout leur patience, en se livrant aux jeux
préparés par notre collaborateur Michel Roy, professeur à la retraite. En règle générale, les amateurs de mots croisés retrouveront aussi leur passe-temps favori dans cette page.
A, E, F, I, N, P, S et U
DEE = Il s’agit de replacer chacune de ces lettres (triples) dans les mots suivants pour en
Philippe Dupuis est également l’auteur
découvrir le sens. MOTS CROISÉS PROBLÈME N° 311
2 SOISE + = des mots-croisés du Monde
Exemple : CSMLGIE. La lettre manquante est ici le «O», qui permet de découvrir
HUE = le mot COSMOLOGIE.
Si la première lettre du mot amputé est soulignée, cela indique que le mot
commence par cette lettre. MOTS CROISÉS
FEE = 1 CRCOLGE
3 IOLER + =
2 AOCE
SOE =
3 CLRIT
TEER =
4 EERONI
4 EANT + =
= 5 AI
AHES
6 VNDCATF
EROI =
7 DOLOREX
5 GAER + =
SILER = 8 EECTI
Tondre
1
Vanter
2
Comprimer
3
Venir
4
River
5
Rire
6
Tresser
7
1C, 2B, 3E, 4G, 5K, 6H, 7J, 8F, 9A, 10L, 11D, 12I
4. P : PEPPERONI
6. I : VINDICATIF
2. N : ANNONCE
8. F : EFFECTIF
8. Rudoiement
10. Médisance
2. Vantardise
6. Savonneux
Rudoyer
8. Brouiller
4. Voracité
2. Frayeur
8
4. Venue
6. rire
3. MM: femme, immoler, somme
Mélanger
4. RR: terrer, errant, arrhes
1. LL: pollen, treillis, allure
2. TT: dette, sottise, hutte
9
VOYELLES ABSENTES :
7. U : DOULOUREUX
NOMS COMPOSÉS :
1. A : CARACOLAGE
3. Compression
3. E : CÉLÉRITÉ
Médire
7. Mythomane
ACTION DE... :
5. S : ASSIS
5. Rivetage
7. Tressage
1. Tonneau
5. Pianoter
10
9. Mixtion
3. Soyeux
1. Tonte
Mots-croisés du samedi
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 12
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
Horizontalement Verticalement
I. Tourments religieux ou revers 1. Facilite le passage d’un point à
et aventures aujourd’hui. II. un autre. 2. Le premier est le Bon.
Aimerait faire bouger son parti. Bobine qui fait la tête. 3.
III. Contre tout quand il est Permettre de reprendre son
contre. A mis bas les bas. IV. Fait la souffle. Dans le camion. 4.
bombe. Participation personnelle. Marchas avec difficulté. Capucin
V. Protègent de la pluie et du d’Amérique. 5. Dangereux car ils
soleil. Personnel. VI. Rouges et sont invisibles. Grande voie.
frétillants. Mises à l’abri. VII. Une Assemblée de cardinaux. 6.
fois de plus. Lettres de requête. Evitent de longs discours. 7. Sans
Divin porteur de disque. VIII. ressort. 8. Semblable. Aller voir
Personnel. Permet de suivre et de ailleurs. 9. Chaton à la campagne.
comprendre le spectacle. IX. A ne Poésie. 10. Réponse d’en haut. A la
pas laisser passer si elle est bonne. bonne heure. 11. Rencontre au
Patrie d’Abraham. X. Préfèrent sommet. Du jaune dans les prés.
rester en dehors des partis. 12. Font rire après coup.
Philippe Dupuis
Solution du n° 310
Horizontalement Verticalement
I. Délibération. II. Epépiné. Hure. 1. Demi-tarifs. 2. Epicène. Oe. 3.
III. Mimétisme. Nt. IV. Ica. Léman. Vair. 4. Ipé. Tees. 5. Bit.
Epissât. V. Tentâmes. Iso. VI. An. Ales. 6. Enième. Ibo. 7. Respectées.
Electre. VII. Rêvée. Tienne. VIII. 8. Mistigri. 9. Thés. Rée. 10. Iu.
Assiégé. Eu. IX. Foi. Ber. Fur. X. Sien. Fi. 11. Ornas. Neuf. 12.
Séropositifsππ. Nettoyeurs.
CAHIER
ECONOMIE
C › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
Bientôt
une réunion
pour le régime
de retraite
à deux vitesses
Un comité consultatif a été
créé cet été et doit tenir sa
première rencontre au mois
de septembre
LIA LÉVESQUE
un Comité
vers les jeunes. Il en a en-
core été question, plus tôt
Vien, a formé ce mois-ci, lors du For um
social mondial qui s’est
Postes Canada : les coûts au cœur
les normes
tenu à Montréal et lors du
consultatif sur congrès des jeunes du Parti
libéral du Québec.
Les clauses de disparité
de la réunion annuelle
de traitement sont interdites
du travail, par la loi, pour les salaires, Ottawa presse les parties de ne pas cesser les discussions afin d’éviter un arrêt de travail
depuis 2001. Mais elles sont
qui étudiera encore tolérées pour les ré- FRANÇOIS DESJARDINS trait des finances, perspectives et période de « Le régime de retraite s’accroît plus vite que
cette question gimes de retraite, à la suite questions, la direction de la société d’État a an- Postes Canada. »
des régimes
d’un jugement en ce sens du
tribunal, après que des syn-
dicats eurent contesté en
A lors que le mandat de grève vient à
échéance le 25 août, la direction de Postes
Canada se montre inflexible dans son désir de
noncé que le déficit de solvabilité du régime de
retraite à prestations déterminées a grimpé à
8,1 milliards au 30 juin comparativement à
Le déficit de solvabilité désigne les sommes
qui devraient être déboursées si Postes Canada
fermait ses portes demain matin. Sur une base
de retraite, vain ce double régime. Mais mettre en place un régime de retraite à cotisa- 6,1 milliards au 31 décembre 2015. de continuité, cependant, la société d’État a
depuis plusieurs années, et tions déter minées pour les nouveaux em- « Notre entreprise continuera de faire face à déjà indiqué qu’au 31 décembre 2015, le régime
entre autres par ticulièrement cette an- ployés, un enjeu majeur des négociations. Ot- un régime de retraite dont les obligations sont affichait un excédent de 1,2 milliard.
née, de nombreux syndicats tawa demande aux par ties de poursuivre les dispropor tionnées par rappor t à l’entreprise En 2015, Postes Canada a enregistré un chiffre
en ont fait une priorité et ils se battent contre discussions avec le Syndicat des travailleurs et elle-même et par rapport aux profits et flux de d’affaires de 8 milliards, en très légère hausse et
ces régimes de retraite à deux vitesses. Les en- travailleuses des postes (STTP) et d’éviter un trésorerie que l’entreprise peut générer », a dit le presque identique à 2014, et un bénéfice net de
treprises, de leur côté, font valoir que les ré- arrêt de travail. directeur des finances, Wayne Cheeseman,
gimes de retraite à prestations déterminées Lors de la réunion annuelle combinant por- lors de la présentation des états financiers. VOIR PAGE C 2 : COÛTS
sont devenus trop coûteux.
Or, la ministre du Travail, Dominique Vien,
a formé un Comité consultatif sur les normes BREXIT
du travail, qui étudiera cette question des ré-
gimes de retraite, entre autres. Les 10 mem-
bres de ce comité ont été nommés au cours
de l’été pour un mandat de trois ans. Ils se
réuniront à huis clos, mais pourront inviter
Le mois de juillet fait mentir les économistes
d’autres personnes « pour des fins par ticu-
lières », précise-t-on dans l’arrêté ministériel « Le Royaume-Uni va éviter la récession grâce à une consommation qui résiste »
expliquant leur nomination. Ils représentent
des salariés non syndiqués et syndiqués, des ÉRIC ALBER T sion sur un an à 5,9 %. Cette première donnée tance de l’économie que les indicateurs avancés
employeurs de la grande entreprise, de la pe- s’ajoute à un autre indicateur, publié mercredi ne suggéraient pas, estime Elizabeth Martins,
tite et moyenne entreprises, le milieu coopé-
ratif, ainsi que des représentants des femmes, J usqu’ici, tout va bien… L’économie britan-
nique est-elle comme l’homme qui a sauté
17 août : le nombre de demandeurs d’alloca-
tions-chômage a baissé, en juillet, de 8600 per-
économiste chez HSBC. Savoir combien de
temps cela va durer est une autre question, mais,
des familles, des jeunes et des communautés d’un immeuble dans le film La haine de Ma- sonnes. Il ne s’agit que d’une donnée partielle, jusqu’à présent, les chiffres confirment notre pré-
culturelles. thieu Kassovitz, en 1995, ne sachant pas encore sachant que le taux de chômage ne sera connu vision : le Royaume-Uni va éviter la récession
Le comité doit tenir sa première rencontre au qu’il va s’écraser ? Ou se révèle-t-elle que le mois prochain, mais cela in- grâce à une consommation qui résiste. »
début du mois de septembre. Le cabinet de la plus solide que prévu ? Les premières dique qu’il n’y a visiblement pas eu De fait, cette apparente robustesse ne contre-
ministre Vien a déjà exprimé sa volonté « de statistiques économiques publiées d’ef fondrement soudain au lende- dit pas vraiment les prévisions les plus pessi-
donner un mandat de regarder ce qu’il est possi- depuis le Brexit — le référendum main du référendum. mistes. Il n’y a, en effet, pas de raison que les
ble de faire concernant ce dossier » des régimes s’est tenu le 23 juin — indiquent une Ces statistiques ont pris les écono- Britanniques se mettent soudain à aller moins
de retraite à deux vitesses. robustesse inattendue. « Il est encore mistes à contre-pied. Depuis le vote, dans les magasins à cause du résultat du réfé-
La question sera de toute façon débattue lors trop tôt pour tirer des conclusions, ceux-ci ne disposaient que d’indica- rendum. Le danger pour l’économie ne vient
du futur grand « rendez-vous » sur l’emploi qui mais, pour l’instant, ça va », reconnaît teurs avancés, c’est-à-dire des son- pas de là, mais des entreprises, qui pourraient
doit se tenir en novembre prochain et qui réu- John Hawkswor th, économiste en chef chez dages réalisés auprès des entreprises, des in- geler leurs investissements face au climat d’in-
nira les acteurs intéressés — syndicats, patro- PricewaterhouseCoopers. vestisseurs et des consommateurs, pour tenter certitude créé par le Brexit.
nat, travailleurs non syndiqués et autres. Il doit Jeudi, le Bureau britannique des statistiques d’évaluer leur moral. Tous étaient en chute li- La période de transition avant la sortie effec-
également y avoir des rencontres préparatoires a publié le très attendu premier chiffre écono- bre pour le mois de juillet et ont par fois re- tive de l’Union européenne (UE) doit s’étendre
avant ce sommet. mique qui concer ne le mois de juillet. Les trouvé leur niveau de 2009, quand le Royaume- au moins jusqu’en 2019. D’ici là, personne ne
ventes au détail étaient en hausse en volume de Uni était en pleine récession.
La Presse canadienne 1,4 % par rapport à juin. Cela porte la progres- « Les nouvelles statistiques indiquent une résis- VOIR PAGE C 2 : BREXIT
numérique 5WWWg{%$$XiWcbhYbiXig]hYKYV
&)
Wg{%$$XiWcbhYbiXig]hYKYV
)Ufh]W`Yg[fUhi]hgdUfac]gXUbg`YgUfW\]jYg
Ufh]W`Yg[fUhi]hgdUfac]gXUbg`YgUfW\]jYg
en classe ==bgWf]jYn!jcigXgaU]bhYbUbhUiledevoir.com/classe
bgWf]jYn!jcigXgaU]bhYbUbhUiledevoirr.com//classe
c
C 2 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
ÉCONOMIE
VOS FINANCES
EnCana ECA 13.03 0.08 0.62 3762 HB NYMEX NG BULL HNU 9.71 -0.80 -7.61 2070
lons connaître une période où la plupart des en- L’apparente bonne santé économique post-Brexit
Enerplus ERF 9.87 -0.10 -1.00 1149 FIRST MAJESTIC FR 19.42 -1.43 -6.86 1354 treprises vont attendre de voir ce que sera cette s’explique aussi par le fait qu’il a fait beau en
Pengrowth Energy PGF 2.17 0.03 1.40 1360 RICHMONT MINES INC RIC 12.05 -0.72 -5.64 323 nouvelle relation. » juillet. Le soleil a pu pousser les Britanniques à
Pétrolière Impériale IMO 40.51 -0.06 -0.15 349 NOVAGOLD RESOURCES NG 7.79 -0.39 -4.77 350
Suncor Energy SU 36.55 -0.09 -0.25 1524 consommer davantage.
AMALCO CL A AGI 11.10 -0.51 -4.39 538
Cenovus Energy CVE 19.84 -0.12 -0.60 965 ABSOLUTE SOFTWARE ABT 7.89 -0.36 -4.36 199
Baisse du pouvoir d’achat
TransCanada TRP 61.21 0.15 0.25 796 MCEWEN MINING INC MUX 5.88 -0.24 -3.92 505 Dans ces conditions, les statistiques des in- planche à billets. « Nous nous attendons à ce
Valener VNR 21.85 0.00 0.00 34 SILVER WHEATON SLW 37.61 -1.48 -3.79 2266 vestissements des entreprises seront bien que l’économie ne croisse que faiblement pen-
FINANCIÈRES TECK COMINCO CL B TCK.B 20.32 -0.77 -3.65 3663
plus significatives que celles des ventes au dé- dant les prochains trimestres », notait son gou-
B. CIBC CM 100.15 0.46 0.46 697 ENDEAVOR SILVER EDR 7.16 -0.27 -3.63 377
B. de Montréal BMO 84.05 0.39 0.47 767 LES GAGNANTS EN $ tail, mais elles ne seront pas connues avant fin verneur, Mark Carney. Selon lui, une récession
B. Laurentienne LB 48.17 -0.13 -0.27 170 septembre. Il faudra attendre de longs mois devrait être évitée, mais l’économie britan-
B. Nationale NA 46.02 0.28 0.61 900 SHOPIFY IINC SH 55.40 4.04 7.87 337
avant que ne se dessine une image claire de la nique entre dans une période de quasi-stagna-
B. Royale RY 80.96 0.82 1.02 2019 CANADIAN PACIFIC CP 196.10 2.00 1.03 278
tendance économique post-Brexit. Comme le tion pour un an.
B. Scotia BNS 66.42 -0.08 -0.12 895 DOLLARAMA INC DOL 97.30 1.37 1.43 251
B. TD TD 56.78 0.04 0.07 1243 HB NYMEX NG BEAR HND 15.30 1.12 7.90 548 dit non sans ironie Danny Blanchflower, éco- La baisse de la livre sterling va aussi renché-
Brookfield Asset BAM.A 43.97 -0.08 -0.18 484 BRP INC DOO 23.62 1.07 4.75 115 nomiste et ancien membre du comité de poli- rir les importations et risque de nourrir l’infla-
Cominar Real CUF.UN 16.76 0.01 0.06 212 AMAYA INC AYA 20.95 0.84 4.18 287
tique monétaire de la Banque d’Angleterre, tion, qui pourrait atteindre environ 2,5 % d’ici à
Corp. Fin. Power PWF 29.48 0.01 0.03 249 ROYAL BANK of RY 80.96 0.82 1.02 2019
Fin. Manuvie MFC 17.36 0.36 2.12 3138 POLARIS PIF 11.61 0.82 7.60 370 « les Britanniques devraient avoir une bonne un an (contre 0,6 % actuellement), selon la
Fin. Sun Life SLF 41.51 0.55 1.34 1094 GILDAN ACTIVEWEAR GIL 38.92 0.79 2.07 307 idée de la croissance du troisième trimestre… Banque d’Angleterre. Cela réduirait le pouvoir
Great-West Lifeco GWO 31.23 0.22 0.71 316 DOMINION DIAMOND DDC 12.42 0.75 6.43 240
d’ici deux ans ». d’achat des Britanniques, dont les salaires pro-
Industrielle All. IAG 44.91 0.37 0.83 209 LES PERDANTS EN $
Power Corporation POW 27.24 0.15 0.55 411 AGNICO EAGLE MINES
D’autant que l’apparente bonne santé éco- gressent encore lentement. « La croissance des
TMX X 60.17 -1.16 -1.89 30 SILVER WHEATON
AEM 72.21 -1.55 -2.10 544 nomique post-Brexit s’explique aussi par des dépenses des ménages devrait ralentir d’ici à la
SLW 37.61 -1.48 -3.79 2266
INDUSTRIELLES FIRST MAJESTIC FR 19.42 -1.43 -6.86 1354 facteurs techniques qui pourraient ne pas du- fin de l’année et en 2017 », estime Sam Alder-
Air Canada AC 9.01 0.07 0.78 733 DETOUR GOLD CORP DGC 31.86 -1.08 -3.28 782 rer. Il a fait beau en juillet, après un mois de son, économiste au Centre for Economics and
Bombardier BBD.B 1.96 -0.02 -1.01 1646 MAPLE LEAF FOODS MFI 28.78 -0.88 -2.97 167 juin très pluvieux. Le soleil a pu pousser les Business Research.
CAE CAE 18.35 0.10 0.55 533 FRACO-NEVADA CORP FNV 99.80 -0.87 -0.86 410
Britanniques à consommer davantage. De Ces indications contradictoires semblent
Canadien Pacifique CP 196.10 2.00 1.03 278 S&P TSX GLOBAL HGU 29.46 -0.85 -2.80 472
Chemin de fer CN CNR 83.34 0.73 0.88 915 HB NYMEX NG BULL HNU 9.71 -0.80 -7.61 2070 plus, la dépréciation de la livre sterling de confor ter les prévisions des économistes
SNC-Lavalin SNC 56.00 -0.08 -0.14 239 TECK COMINCO CL B TCK.B 20.32 -0.77 -3.65 3663 plus de 10 % depuis le référendum attire les avant le vote. Dans leur immense majorité, ils
Transcontinental TCL.A 18.70 0.12 0.65 61 BROOKFIELD BIP.UN 63.19 -0.72 -1.13 177 touristes. Les dépenses dans les grands ma- prévoyaient un ralentissement de la crois-
TransForce TFI 26.55 0.42 1.61 179 gasins, très fréquentés par les visiteurs étran- sance en cas de Brexit. Mais peu envisa-
Consultez toutes les cotes boursières
ENTREPRISES DE MATÉRIAUX sur www.decisionplus.com gers (John Lewis, Harrods…), sont en for te geaient une récession, dans la mesure où
Agrium AGU 116.49 0.31 0.27 165 hausse. l’économie britannique arrivait à ce référen-
Barrick Gold ABX 26.48 -0.40 -1.49 2642
CENTRE D’ANALYSE Reste que les économistes ne pensent pas dum dans une position de force. Les pre-
Goldcorp G 23.56 -0.29 -1.22 1983 INDICES QUÉBÉCOIS
Kinross Gold K 6.32 -0.11 -1.71 4391
ET DE SUIVI DE
L’INDICE QUÉBEC que cette forme olympique va continuer. La mières statistiques confirment ce scénario : le
Mines Agnico-Eagle AEM 72.21 -1.55 -2.10 544 L’indice Québec est une initiative
du Département de finance de l’Université
de Sherbrooke et
Indice Fermeture var. pts var. % Banque d’Angleterre, très inquiète, a présenté Brexit représenterait une blessure « auto-infli-
Potash POT 20.80 0.24 1.17 1384 de l’Institut de recherche en
économie contemporaine IQ30 2308,62 9,08 0,39 un plan de soutien à l’économie dès le 4 août, gée », mais pas un coup mortel.
Teck Resources TCK.B 20.32 -0.77 -3.65 3663
IQ120 2365,84 8,70 0,37 en abaissant son taux d’intérêt directeur d’un
quar t de point, à 0,25 %, et en relançant la Le Monde
L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6 C 3
ECONOMIE
L’inflation a progressé de 1,3 %
en juillet, selon Statistique Canada
Les plus fortes hausses ont été observées dans le logement et l’alimentation
ANDY BLATCHFORD
à Ottawa
MICHAËL MONNIER LE DEVOIR
La société d’État a dévoilé vendredi un bénéfice net de 308 millions,
en hausse de 3,1 % par rapport à il y a un an. L’ inflation annuelle a pro-
gressé de 1,3 % en juillet,
période au cours de laquelle
les Canadiens ont payé davan-
L e gouvernement Couillard
aurait intérêt à prolonger
étudiant le projet de loi 106 sur
la transition énergétique, la di-
pour cette période en une dé-
cennie. Cela suggère que le
lus, Richard Gilhooley, a af-
firmé que l’entreprise a été
le programme RénoVert car il
constitue un excellent moyen
de stimuler l’efficacité énergé-
tique des maisons, plaide l’As-
rection de l’APCHQ a suggéré
au gouvernement de songer à
étendre la mesure au parc lo-
catif, car seulement 60 % des
GOLF EN RÉGI N
sociation des professionnels Québécois sont présentement
de la construction et de l’habi- propriétaires occupants. Au MONTRÉAL
tation du Québec (APCHQ). moment d’annoncer RénoVert
Applicable aux travaux de ré- dans le budget de mars 2016,
novation « écoresponsables », le ministre Carlos Leitão avait
comme l’isolation et la conser- indiqué que Québec était prêt
vation de l’eau, le crédit d’im- à renoncer à 175 millions en
pôt de 20 % sur toute dépense recettes fiscales, car la mesure
de 2500 $ et plus vise des visait 100 000 ménages.
contrats signés entre le
17 mars 2016 et le 1 e r avril Le Devoir
MD
U
SÉBASTIEN BLANC
monstre du Loch Ness. Le New York fausse modestie et il l’a dit, il veut que
E n inventant avec ses amis na- Post a de son côté affiché à sa «une» la postérité le place parmi les grands
BR T
ZE
N
ON
GE
geurs une fausse agression po- la photo de Lochte, posant comme d’entre les grands, aux côtés de monstres sa-
OR
AR
licière à Rio, le champion améri- un mannequin, légendée par crés comme Muhammad Ali et Pelé, de ceux
1 ÉTATS-UNIS 38 35 32 105
cain de natation Ryan Lochte s’est contraste « L’horrible Américain ». dont la seule évocation de leur sport fait qu’on
2 G.-BRETAGNE 24 22 14 60 précipité du podium de l’Olympe «Ryan Lochte incarne tout ce que le songe immédiatement à eux. De la même ma-
3 CHINE 22 18 25 65 jusqu’aux profondeurs insondables monde déteste à propos des Améri- nière qu’en athlétisme, on a statufié Paavo
de la déchéance. cains», estime ce dernier quotidien, Nurmi dans les années 1920 et Carl Lewis dans
4 ALLEMAGNE 14 8 13 35 De ce plongeon dans le bassin en citant «le sentiment que tout lui est les années 1980 et 1990.
5 RUSSIE 13 16 19 48 de l’opprobre, alourdi par ses 6 dû» et le «complexe de supériorité». À l’occasion de son ultime tour de piste olym-
6 JAPON 12 8 21 41 médailles d’or, 3 d’argent et 3 de Le cas Lochte a même été com- pique, Bolt tentait vendredi soir de rejoindre
bronze, le nageur de 32 ans en res- paré au « dégoût » qu’a inspiré l’an Nurmi et Lewis au sommet de tous les temps
7 FRANCE 9 14 14 37 sor tira sali durablement, malgré dernier Walter Palmer, le fortuné avec une 9e médaille d’or. Il l’a fait, mais pour ce
8 AUSTRALIE 8 11 10 29 ses regrets en demi-teinte ven- dentiste américain qui avait chassé qui est de la postérité, on savait que la cause
9 ITALIE 8 11 6 25 dredi. « Je souhaite m’excuser pour et tué Cecil, célèbre lion à crinière était déjà entendue et que peu importait le résul-
mon comportement le week-end der- noire du Zimbabwe. tat. Le relais engage de toute manière une
10 PAYS-BAS 8 6 4 18 nier, pour ne pas avoir fait plus at- Dénoncés pour leur « arro- équipe, dont aucun des membres ne peut abat-
19 CANADA 4 3 14 21 tention et ne pas avoir été plus franc gance », Lochte et ses compagnons tre le boulot seul, et l’épreuve est hautement
dans la manière dont j’ai raconté Le Daily News et le New York Post ont respectivement titré en première d’entraînement, qui sont chacun aléatoire : la possibilité est toujours présente de
CIO les événements qui se sont produits
tôt ce matin-là », a-t-il écrit sur les
page « Le monstre du Lochte Mess » et « L’horrible Américain ». montés sur la plus haute marche
du podium à Rio, se voient notam-
marcher sur une ligne ou d’échapper le témoin.
Si les Jamaïcains avaient échoué à conser ver
réseaux sociaux. ment reprocher d’avoir plongé les leur titre, la légende aurait vécu quand même.
jeté en
manche à l’aube, alors qu’ils ren- vous pointe dessus un pistolet en Pour cela, je m’excuse auprès de pas été capable de découvrir leur su- tant, j’ai donné envie à des gens de le regarder,
traient en taxi au Village olym- vous demandant de l’argent pour mes coéquipiers, de mes admirateurs, percherie — et d’avoir surexploité j’ai mis l’athlétisme sur un piédestal. Je ne peux
prison
pique après une longue nuit arro-
sée au Club France, dans un quar-
tier huppé de Rio.
En réalité, ils ont été filmés dans
une station-service où ils sont accusés
vous laisser partir », a tenté de faire
valoir le sextuple champion olym-
pique, dans ses excuses publiques.
Ryan Lochte, qui avait teint ses
cheveux en vert argenté pour Rio,
des autres concurrents, de mes com-
manditaires et des organisateurs de
ce grand événement», a-t-il ajouté.
Image publique écornée
en cliché la difficile réputation de
Rio en matière de criminalité.
« C’en est fini de Lochte comme
personnage public. Ce qui n’est que
justice pour quelqu’un qui appa-
Bolt fait ses adieux couvert d’or rien prouver de plus. »
Mais il n’a pas à être humble, et de notre
côté, nous devons nous réjouir d’être ses
contemporains et d’avoir pu assister en direct
à tout cela.
d’avoir uriné sur les murs et vandalisé
l’intérieur des toilettes. Les gardiens
a précisé avoir attendu quelques
jours avant de faire cette déclara-
Mais le mal est fait, en tout cas
pour son image publique, gravement
remment est prêt à tout pour capter
l’attention », en a conclu Sally Jen- Les coureurs canadiens ont accédé à la troisième marche du podium ◆ ◆ ◆
D
M. Hickey a démissionné ans les comics ou au cinéma, Jeux de Pékin (2008), Londres de l’unifolié a été de courte durée, Du côté féminin, l’équipe améri- pique. Elle a devancé dans Et comme toute est dans toute, ce sera
«temporairement» de toutes ses les superhéros sont des (2012) et maintenant Rio. puisque l’annonce de la disqualifi- caine, championne olympique en l’ordre le Japon (37,60), que contre l’Allemagne. Oui, la même Allemagne
fonctions dans le mouvement gens tristes, af fligés par Usain Bolt s’est du même coup cation de l’équipe américaine — titre, est par venue à monter une personne n’avait vu venir, et qui a ser vi à la Seleção un camouflet de 7-1
olympique, notamment de la pré- leurs capacités hors normes. hissé au firmament de son sport pour un relais ef fectué à l’exté- fois de plus sur la plus haute le Canada (37,64). en demi-finales de la Coupe du monde de
sidence du Comité olympique ir- Aux Jeux olympiques, les en remportant 9 médailles olym- rieur de la zone permise — leur a marche du podium en arrêtant le 2014 à Belo Horizonte, une gifle sans bon
landais et de celle des Comités athlètes hors normes sont piques, un exploit que seuls deux of fer t une place sur la troisième chrono à 41,01 s. Elle a devancé le sens dont on n’a pas l’habitude.
olympiques européens. des gens joyeux que les re- Et si le sélectionneur brésilien, Rogerio Mi-
Plusieurs autres arrestations gards af fligés qu’on leur cale, a tenu à souligner que les deux situations
ont été effectuées et d’autres
mandats d’arrêt lancés. Au to-
tal, la police avait saisi 781 bil-
porte indiffèrent. À Rio, Caster Semenya a le
sourire. Victorieuse de sa série du 800 m mer-
credi matin, la Sud-Africaine poursuit son rêve
Le Canada obtient trois autres médailles de bronze et n’ont rien de rien en commun — un seul
joueur des deux équipes olympiques était en
uniforme ce jour-là, le défenseur allemand
lets qui étaient revendus à des
prix très élevés. Ceux pour la
cérémonie d’ouverture étaient
vendus 8000 $, alors que le prix
de devenir championne olympique.
En coulisse, les visages se crispent. La finale,
samedi, pourrait voir Semenya s’imposer de-
vant la Kenyane Margaret Wampui et la Burun-
FABRICE COFFRINI AGENCE FRANCE-PRESSE
La finale du 800 m, samedi, pourrait voir la Sud-Africaine Caster Semenya (ci-dessus) s’imposer devant
se fait priver d’une quatrième Matthias Ginter, et il n’a pas vu une seule se-
conde d’action —, tout le monde sait que le
match sera enrobé d’un parfum de revanche.
Il va y avoir du sport.
of ficiel le plus élevé était de
1300 $.
Le trafic a généré une re-
daise Francine Niyonsaba. Trois femmes au
physique androgyne. Des « garçons manqués »,
comme on disait dans le temps ; des « athlètes
la Kenyane Margaret Wampui et la Burundaise Francine Niyonsaba : trois femmes au physique androgyne.
n’ai jamais pu fêter ma victoire », souligne-t-elle coach, Jean Verster. Dans la rue, les regards
L e Canada a continué de bonifier sa récolte
au tableau des médailles aux Jeux olym-
piques de Rio… même s’il en a perdu une en
◆ ◆ ◆
Il arrive que cer tains athlètes en accusent
cette « d’au moins 10 millions intersexuées », selon la terminologie moderne. aujourd’hui. Le jour même, elle est entendue, des gens sont bienveillants. « Je crois qu’ils cours de route dans des circonstances pour le d’autres d’être dopés. Il est plus rare qu’un
de réaux ». « La valeur faciale Leur corps produit naturellement un taux de puis testée. En quelques heures, elle devient m’acceptent comme je suis parce qu’ils compren- moins étranges. athlète en accuse un autre de l’avoir dopé.
des tickets saisis est de 626 000 testostérone estimé à trois fois la valeur une curiosité, un phénomène de foire. Une nou- nent qui je suis. Je ne suis pas un fake. Je suis 50 km marche Evan Dunfee, de la Colombie- C’est pourtant le cas de l’haltérophile Izzat
réaux, mais ils étaient revendus moyenne. velle Vénus hottentote. naturelle. Je suis juste Caster et je ne veux pas Britannique, est passé par toute la gamme des Artykov, du Kirghizistan, qui a terminé 3e dans
jusqu’à 30 fois leur prix », a in- « Si ce scénario se produit, l’athlétisme mon- Il faut imaginer la violence que peut repré- être quelqu’un que je ne suis pas. Je ne veux pas émotions à l’issue du 50 km marche. Premier la catégorie des 69 kg le 9 août, mais dont la
diqué mercredi Ricardo Bar- dial et le CIO auront un sérieux problème », pré- senter pour une jeune fille de 19 ans la mise à être ce que les gens voudraient que je sois. Je veux de l’éprouvante compétition avec 15 km à négo- disqualification pour un contrôle positif à la
bosa, de l’unité antifraude de vient le scientifique du sport allemand Helmut plat, et au grand jour, de ses détails anato- juste être moi. Je suis née comme ça et je ne veux cier, Dunfee a finalement dû se contenter du str ychnine a été annoncée jeudi, la première
la police de Rio. Digel dans le Blick. Le chef médical du CIO, le miques, avec en titre cette question : « Est-elle pas changer. » 4e rang, en 3 heures 41,38 minutes. Mais envi- exclusion d’un médaillé à Rio. Immédiatement
Britannique Richard Budgett, en a pleinement une femme ? » Des femmes, et non des moin- ron une heure plus tard, il apprenait qu’il deve- après l’épreuve, le Français Bernardin Kingue
Agence France-Presse conscience. « C’est un sujet très délicat, très com- dres, répondent que non. Durant onze mois, Cher payé nait titulaire de la médaille de bronze à la suite Matam, qui avait pris le 8e rang, avait dit « atten-
pliqué, a-t-il expliqué à Rio. Nous ne savons pas l’IAAF va enquêter. « Si ce n’était de ma famille, Chez elle, Caster Semenya met sa notoriété d’une réclamation par Athlétisme Canada, qui dre les résultats des tests antidopage » avant de
si nous pourrons arriver à établir des règles pour j’aurais voulu mourir. Je me sentais bafouée et au service d’une fondation qui œuvre en faveur soutenait que le Japonais Hirooki Arai l’avait MIGUEL SCHINCARIOL AGENCE FRANCE-PRESSE commenter sa prestation, se disant convaincu
U
SÉBASTIEN BLANC
monstre du Loch Ness. Le New York fausse modestie et il l’a dit, il veut que
E n inventant avec ses amis na- Post a de son côté affiché à sa «une» la postérité le place parmi les grands
BR T
ZE
N
ON
GE
geurs une fausse agression po- la photo de Lochte, posant comme d’entre les grands, aux côtés de monstres sa-
OR
AR
licière à Rio, le champion améri- un mannequin, légendée par crés comme Muhammad Ali et Pelé, de ceux
1 ÉTATS-UNIS 38 35 32 105
cain de natation Ryan Lochte s’est contraste « L’horrible Américain ». dont la seule évocation de leur sport fait qu’on
2 G.-BRETAGNE 24 22 14 60 précipité du podium de l’Olympe «Ryan Lochte incarne tout ce que le songe immédiatement à eux. De la même ma-
3 CHINE 22 18 25 65 jusqu’aux profondeurs insondables monde déteste à propos des Améri- nière qu’en athlétisme, on a statufié Paavo
de la déchéance. cains», estime ce dernier quotidien, Nurmi dans les années 1920 et Carl Lewis dans
4 ALLEMAGNE 14 8 13 35 De ce plongeon dans le bassin en citant «le sentiment que tout lui est les années 1980 et 1990.
5 RUSSIE 13 16 19 48 de l’opprobre, alourdi par ses 6 dû» et le «complexe de supériorité». À l’occasion de son ultime tour de piste olym-
6 JAPON 12 8 21 41 médailles d’or, 3 d’argent et 3 de Le cas Lochte a même été com- pique, Bolt tentait vendredi soir de rejoindre
bronze, le nageur de 32 ans en res- paré au « dégoût » qu’a inspiré l’an Nurmi et Lewis au sommet de tous les temps
7 FRANCE 9 14 14 37 sor tira sali durablement, malgré dernier Walter Palmer, le fortuné avec une 9e médaille d’or. Il l’a fait, mais pour ce
8 AUSTRALIE 8 11 10 29 ses regrets en demi-teinte ven- dentiste américain qui avait chassé qui est de la postérité, on savait que la cause
9 ITALIE 8 11 6 25 dredi. « Je souhaite m’excuser pour et tué Cecil, célèbre lion à crinière était déjà entendue et que peu importait le résul-
mon comportement le week-end der- noire du Zimbabwe. tat. Le relais engage de toute manière une
10 PAYS-BAS 8 6 4 18 nier, pour ne pas avoir fait plus at- Dénoncés pour leur « arro- équipe, dont aucun des membres ne peut abat-
19 CANADA 4 3 14 21 tention et ne pas avoir été plus franc gance », Lochte et ses compagnons tre le boulot seul, et l’épreuve est hautement
dans la manière dont j’ai raconté Le Daily News et le New York Post ont respectivement titré en première d’entraînement, qui sont chacun aléatoire : la possibilité est toujours présente de
CIO les événements qui se sont produits
tôt ce matin-là », a-t-il écrit sur les
page « Le monstre du Lochte Mess » et « L’horrible Américain ». montés sur la plus haute marche
du podium à Rio, se voient notam-
marcher sur une ligne ou d’échapper le témoin.
Si les Jamaïcains avaient échoué à conser ver
réseaux sociaux. ment reprocher d’avoir plongé les leur titre, la légende aurait vécu quand même.
jeté en
manche à l’aube, alors qu’ils ren- vous pointe dessus un pistolet en Pour cela, je m’excuse auprès de pas été capable de découvrir leur su- tant, j’ai donné envie à des gens de le regarder,
traient en taxi au Village olym- vous demandant de l’argent pour mes coéquipiers, de mes admirateurs, percherie — et d’avoir surexploité j’ai mis l’athlétisme sur un piédestal. Je ne peux
prison
pique après une longue nuit arro-
sée au Club France, dans un quar-
tier huppé de Rio.
En réalité, ils ont été filmés dans
une station-service où ils sont accusés
vous laisser partir », a tenté de faire
valoir le sextuple champion olym-
pique, dans ses excuses publiques.
Ryan Lochte, qui avait teint ses
cheveux en vert argenté pour Rio,
des autres concurrents, de mes com-
manditaires et des organisateurs de
ce grand événement», a-t-il ajouté.
Image publique écornée
en cliché la difficile réputation de
Rio en matière de criminalité.
« C’en est fini de Lochte comme
personnage public. Ce qui n’est que
justice pour quelqu’un qui appa-
Bolt fait ses adieux couvert d’or rien prouver de plus. »
Mais il n’a pas à être humble, et de notre
côté, nous devons nous réjouir d’être ses
contemporains et d’avoir pu assister en direct
à tout cela.
d’avoir uriné sur les murs et vandalisé
l’intérieur des toilettes. Les gardiens
a précisé avoir attendu quelques
jours avant de faire cette déclara-
Mais le mal est fait, en tout cas
pour son image publique, gravement
remment est prêt à tout pour capter
l’attention », en a conclu Sally Jen- Les coureurs canadiens ont accédé à la troisième marche du podium ◆ ◆ ◆
D
M. Hickey a démissionné ans les comics ou au cinéma, Jeux de Pékin (2008), Londres de l’unifolié a été de courte durée, Du côté féminin, l’équipe améri- pique. Elle a devancé dans Et comme toute est dans toute, ce sera
«temporairement» de toutes ses les superhéros sont des (2012) et maintenant Rio. puisque l’annonce de la disqualifi- caine, championne olympique en l’ordre le Japon (37,60), que contre l’Allemagne. Oui, la même Allemagne
fonctions dans le mouvement gens tristes, af fligés par Usain Bolt s’est du même coup cation de l’équipe américaine — titre, est par venue à monter une personne n’avait vu venir, et qui a ser vi à la Seleção un camouflet de 7-1
olympique, notamment de la pré- leurs capacités hors normes. hissé au firmament de son sport pour un relais ef fectué à l’exté- fois de plus sur la plus haute le Canada (37,64). en demi-finales de la Coupe du monde de
sidence du Comité olympique ir- Aux Jeux olympiques, les en remportant 9 médailles olym- rieur de la zone permise — leur a marche du podium en arrêtant le 2014 à Belo Horizonte, une gifle sans bon
landais et de celle des Comités athlètes hors normes sont piques, un exploit que seuls deux of fer t une place sur la troisième chrono à 41,01 s. Elle a devancé le sens dont on n’a pas l’habitude.
olympiques européens. des gens joyeux que les re- Et si le sélectionneur brésilien, Rogerio Mi-
Plusieurs autres arrestations gards af fligés qu’on leur cale, a tenu à souligner que les deux situations
ont été effectuées et d’autres
mandats d’arrêt lancés. Au to-
tal, la police avait saisi 781 bil-
porte indiffèrent. À Rio, Caster Semenya a le
sourire. Victorieuse de sa série du 800 m mer-
credi matin, la Sud-Africaine poursuit son rêve
Le Canada obtient trois autres médailles de bronze et n’ont rien de rien en commun — un seul
joueur des deux équipes olympiques était en
uniforme ce jour-là, le défenseur allemand
lets qui étaient revendus à des
prix très élevés. Ceux pour la
cérémonie d’ouverture étaient
vendus 8000 $, alors que le prix
de devenir championne olympique.
En coulisse, les visages se crispent. La finale,
samedi, pourrait voir Semenya s’imposer de-
vant la Kenyane Margaret Wampui et la Burun-
FABRICE COFFRINI AGENCE FRANCE-PRESSE
La finale du 800 m, samedi, pourrait voir la Sud-Africaine Caster Semenya (ci-dessus) s’imposer devant
se fait priver d’une quatrième Matthias Ginter, et il n’a pas vu une seule se-
conde d’action —, tout le monde sait que le
match sera enrobé d’un parfum de revanche.
Il va y avoir du sport.
of ficiel le plus élevé était de
1300 $.
Le trafic a généré une re-
daise Francine Niyonsaba. Trois femmes au
physique androgyne. Des « garçons manqués »,
comme on disait dans le temps ; des « athlètes
la Kenyane Margaret Wampui et la Burundaise Francine Niyonsaba : trois femmes au physique androgyne.
n’ai jamais pu fêter ma victoire », souligne-t-elle coach, Jean Verster. Dans la rue, les regards
L e Canada a continué de bonifier sa récolte
au tableau des médailles aux Jeux olym-
piques de Rio… même s’il en a perdu une en
◆ ◆ ◆
Il arrive que cer tains athlètes en accusent
cette « d’au moins 10 millions intersexuées », selon la terminologie moderne. aujourd’hui. Le jour même, elle est entendue, des gens sont bienveillants. « Je crois qu’ils cours de route dans des circonstances pour le d’autres d’être dopés. Il est plus rare qu’un
de réaux ». « La valeur faciale Leur corps produit naturellement un taux de puis testée. En quelques heures, elle devient m’acceptent comme je suis parce qu’ils compren- moins étranges. athlète en accuse un autre de l’avoir dopé.
des tickets saisis est de 626 000 testostérone estimé à trois fois la valeur une curiosité, un phénomène de foire. Une nou- nent qui je suis. Je ne suis pas un fake. Je suis 50 km marche Evan Dunfee, de la Colombie- C’est pourtant le cas de l’haltérophile Izzat
réaux, mais ils étaient revendus moyenne. velle Vénus hottentote. naturelle. Je suis juste Caster et je ne veux pas Britannique, est passé par toute la gamme des Artykov, du Kirghizistan, qui a terminé 3e dans
jusqu’à 30 fois leur prix », a in- « Si ce scénario se produit, l’athlétisme mon- Il faut imaginer la violence que peut repré- être quelqu’un que je ne suis pas. Je ne veux pas émotions à l’issue du 50 km marche. Premier la catégorie des 69 kg le 9 août, mais dont la
diqué mercredi Ricardo Bar- dial et le CIO auront un sérieux problème », pré- senter pour une jeune fille de 19 ans la mise à être ce que les gens voudraient que je sois. Je veux de l’éprouvante compétition avec 15 km à négo- disqualification pour un contrôle positif à la
bosa, de l’unité antifraude de vient le scientifique du sport allemand Helmut plat, et au grand jour, de ses détails anato- juste être moi. Je suis née comme ça et je ne veux cier, Dunfee a finalement dû se contenter du str ychnine a été annoncée jeudi, la première
la police de Rio. Digel dans le Blick. Le chef médical du CIO, le miques, avec en titre cette question : « Est-elle pas changer. » 4e rang, en 3 heures 41,38 minutes. Mais envi- exclusion d’un médaillé à Rio. Immédiatement
Britannique Richard Budgett, en a pleinement une femme ? » Des femmes, et non des moin- ron une heure plus tard, il apprenait qu’il deve- après l’épreuve, le Français Bernardin Kingue
Agence France-Presse conscience. « C’est un sujet très délicat, très com- dres, répondent que non. Durant onze mois, Cher payé nait titulaire de la médaille de bronze à la suite Matam, qui avait pris le 8e rang, avait dit « atten-
pliqué, a-t-il expliqué à Rio. Nous ne savons pas l’IAAF va enquêter. « Si ce n’était de ma famille, Chez elle, Caster Semenya met sa notoriété d’une réclamation par Athlétisme Canada, qui dre les résultats des tests antidopage » avant de
si nous pourrons arriver à établir des règles pour j’aurais voulu mourir. Je me sentais bafouée et au service d’une fondation qui œuvre en faveur soutenait que le Japonais Hirooki Arai l’avait MIGUEL SCHINCARIOL AGENCE FRANCE-PRESSE commenter sa prestation, se disant convaincu
LE MONDE
Trump perd son
chef de campagne,
Paul Manafort
BRIGITTE DUSSEAU d’informations conservateur po-
à New York lémique Breitbart News, qui a
fait son entrée dans la campagne
CULTURE
DRAME ÉPIQUE
Chiens de guerre : presque vrai
BEN-HUR CHIENS DE GUERRE
Timur (V.F. DE DOGS OF WAR)
Bekmambetov ★★ 1/2
États-Unis, 2016, Drame de Todd Phillips.
141 minutes Avec Miles Teller, Jonah Hill,
Ana de Armas, Bradley Cooper,
Kevin Pollack. États-Unis,
2016, 114 minutes.
BAIN EN BOIS
100 % QUÉBEC
ARTECO INC
arteco.ca
438.397.1560
arteco.inc@gmail.com
101 170
515
HORS FRONTIÈRES EUROPE
PROPRIÉTÉS À VENDRE À LOUER INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE
NOTRE-DAME-DU-PORTAGE À PARIS Petit bijou d'appart Votre PME paie trop cher ses
Bord du fleuve - magnifique rési- sur la Butte Montmartre, au coeur télécommunications?
dence, 3 ch., 3 sdb, gar., solarium, de Paris. Paisible, ensoleillé, Me Julien Valois-Francoeur
grand stat. Voir Kijiji#1191618527 514-667-4860
ascenseur. 514-489-5955
POUR INFOS : 418-261-0289
appartement-montmartre.com
103
CONDOMINIUMS PARIS VII - XV Champ-de-Mars
ET COPROPRIÉTÉS Site exceptionnel - 2 1/2 rénové 08
Tt équipé, très ensoleillé. Sur jardin
RIVE-SUD - PRÈS MÉTRO Sem/mois 514 272-1803
Vaste condo fenestré 3 côtés,
pièces de vie en aire ouverte,
PROVENCE
2 CAC, 2 SDB, grands range-
Vallée du Rhône
ments, 2 stats. 450-646-2017
Maison de village dans le
160 quartier médiéval de Nyons.
APPARTEMENTS ET 2 c.c. 2 s. de b. Toute équipée.
LOGEMENTS À LOUER Terrasse ensoleillée. Internet.
www.bonnevisite.ca/nyons
DISCRIMINATION mariehalarie@gmail.com
INTERDITE
307
La Commission des droits de la
personne du Québec rappelle que LIVRES ET DISQUES
lorsqu'un logement est offert en lo-
cation (ou sous-location), toute per- *Librairie Bonheur d'Occasion*
sonne disposée à payer le loyer et achète à domicile livres de qualité
à respecter le bail doit être traitée
en tout genre. 514 914-2142
en pleine égalité, sans distinction,
1317, ave du Mont-Royal Est
exclusion ou préférence fondée sur
la race, la couleur, le sexe, la gros- 415
sesse, l'orientation sexuelle, l'état SECTEUR INFORMATIQUE
civil, l'âge du locataire ou de ses
enfants, la religion, les convictions
politiques, la langue, l'origine ethni- Personne demandée pour travail
que ou nationale, la condition so- et recherche informatique.
ciale, le handicap ou l'utilisation 1 an expérience. Bilingue,
d'un moyen pour pallier ce handi- 3e langue un atout. Envoyez CV :
cap. groupelllgbse88@gmail.com
599 599
MESSAGES MESSAGES
Promotion spéciale
Petites annonces
Pour les annonces textes de 5 lignes et moins
7 jours de parution :
100 $
Pour les encadrés
À l’achat
de deux obtenez le
troisième gratuitement
Pour information
Téléphone : 514 985-3322
Courriel : petitesannonces@ledevoir.com
C 8 L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
P RESTIGE
CHARME &
514.985.3322 1 800 363.0305 petitesannonces@ledevoir.com
VISITE LIBRE
DIM. – 14 À 16H
NOUVEAUTÉ
OUTREMONT OUTREMONT OUTREMONT OUTREMONT
JAMES MORRIS
28 KELVIN – 1 249 000 $ 258 OUTREMONT – 1 849 000 $ 553 DAVAAR - 1 239 000 $ 517 DAVAAR - 1 695 000 $ Courtier immobilier,
Propriété cossue située entre 2 parcs et au coin d’une rue en Remarquable propriété (1911) détachée située près du parc Outre- Lumineuse propriété, fenestration abondante et pleine largeur des Remarquable propriété (détachée avec 2 entrées) de par son archi- groupe sutton-immobilia inc.
cul-de-sac. Maison en pierre, grandes pièces + bureau au RDC. mont avec solarium, terrasse et jardin côté ouest. 10 pièces dont 4+1 pièces. Grand hall combiné au salon, s/manger et boudoir. Idéal pour tecture et sa luminosité, sans vis-à-vis avec et arrières. Abondante
Cuisine rénovée, grande terrasse et jardin. 4 CAC et 2 SDB à CAC, 2 520 p.c. + s/sol, magnifiques boiseries, vitraux récents, fenes- réceptions. Cuisine avec coin repas. 5 CAC. Balcon pouvant être fenestration côté ouest. 10 pièces, 2802 p.c. + s/sol, 4+2 ch., 3+1 Depuis 1999,
l’étage. Puits de lumière. Garage int. et stat. ext. 2490 PC. tration abondante. Garage dble et 3 stat. Une rareté sur le marché. agrandi en terrasse. Plafonds cathédrales dans toutes les cac. s/bains, s/familiale. Grand jardin aménagé, Gar. int. +1 stat. ext.. ma priorité c’est VOUS
MLS # 17931152 MLS # 20008361 MLS # 11125312 MLS # 25332576
514·702·1110
COWANSVILLE KAMOURASKA
VISITE LIBRE
DIMANCHE 21 AOÛT 14H À 16H
LÉVIS
Très belle propriété avec vue sur le fleuve et ses couchers de soleil. 4 chambres, 2 salles de bains. Entièrement rénovée, 918 rue du Meunier
terrain paysagé, arbres fruitiers. Un véritable havre de paix avec chemin privé dʼaccès au fleuve vous attend. Magnifique propriété à prix abordable. Deux étages, 4 côtés
BEAU GRAND CONDO, 3 chambres, 2 s. de bains, à proximité brique, Garage intégré, entrée inter-blocs. Foyer au bois.
de l’hôpital BMP et des services. Ce condo sur 2 étages a une 3 CAC, 2 s/bains. Grande cour arrière plein sud de 14,000 p2.
bonne fenestration et orientation, avec une vue exceptionnelle 328 000 $ – CENTRIS # 12146295
Planchers en bois franc et céramique. Sous l’évaluation.
sur le lac Davignon. Garage et entreposage on boni. 239 000 $
JEAN-MARC DIONNE 418-894-5970 $ 390,000 - DuProprio #611956
SUTTON Courtier immobilier agréé, Royal LePage Kamouraska-LʼIslet
686 500 $
CENTRIS # 21606504
HOCHELAGA
SARA
Près métro Honoré-
DE GRADY Beaugrand, Joli 4 1/2,
450-521-8811 FACE AU PARC LAFONTAINE, PRÈS MÉTROS ET SERVICES 2 CAC, dernier étage,
Domaine/fermette de 33 acres situé en bordure de la Domaine/fermette de 113 acres, maison d'époque bigé- stationnement.
Courtier immobilier,
propriétés agricoles Rivière Richelieu, maison d'époque entièrement rénovée nération située loin de la route, grande prairie, boisé Les Dauphins sur-le-Parc figurent parmi le nec plus ultra du
avec boiseries abondantes, grange/écurie, garage et d'érables, lac privé, vue à couper le souffle sur les mon- patrimoine montréalais. Qualité de vie en plein cœur du Plateau,
Groupe Sutton
Avantage Plus, agc. remise, enclos extérieurs, terre agricole cultivable et plus. tagnes environnantes, site privé et intime. prestige, vue spectaculaire, piscine, gym, saunas... Seulement 186 000 $
Choix de condos 3 ½, 4 ½, 5 ½. À vendre ou possibilité de location. CENTRIS # 19974872
699 000 $ - MLS # 24086152 749 000 $ - MLS # 28197723
WWW.IMMOBILIER-AGRICOLE.COM LUCIE RICARD COURTIER AGRÉÉ
RE/MAX ALLIANCE, AGENCE IMMOBILIÈRE 514 386-9804 VOIR MES PROPRIÉTÉS
LUCIE RICARD RE/MAX QUÉBEC
SAINT-HENRI AHUNTSIC
À LOUER
514-220-2454
www.estherleblanc.com
C O N D O S B O R D D E L’ E A U – L a c M a s s a w i p p i / L a c M e m p h r é m a g o g
Daniel Leblanc
Courtier immobilier agréé
819-868-6000
www.century21estrie.com
PHARE MASSAWIPPI MAGOG, CENTRE-VILLE MAGOG, CENTRE-VILLE ÉMERAUDE SUR LE LAC
Haut de gamme, 2 CC, ascenseur, vue superbe. Sur 2 étage, 2 CC, vue sur l’eau, le mont Orford Spacieux condo au rez-de-jardin, 3 CC, Bord du lac Memphrémagog, vue sur l’eau,
Quai et piscine. 295 000 $ et les couchers de soleil, quai inclus. 369 000 $ 2 stationnements et quai inclus. 395 000 $ 2 CC. Avec quai. 539 000 $
CAHIER D › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 0 E T D I M A N C H E 2 1 A O Û T 2 0 1 6
T OURISME F RANCE
LOUISE GABOURY
à Lyon
L
e charme de la ville dont le cœur est
inscrit sur la Liste du patrimoine de
l’humanité de l’UNESCO depuis 1998
nous étreint à chaque coin de r ue.
Ruines romaines, traboules, vestiges
du Moyen Âge et de la Renaissance, histoires
de soie, colline pieuse et colline laborieuse, ber-
ceau du cinéma…
Malgré son riche passé, elle n’en demeure
pas moins résolument tournée vers l’avenir. De
grands chantiers urbains, la Cité internationale
signée Renzo Piano et le Quar tier des con -
fluences où loge le nouveau Musée des PHOTOS LOUISE GABOURY
confluences, l’ont propulsée au XXIe siècle. Dos de grosse truite Margat, titan de courgettes, caviar d’aubergines et perles du Japon, du chef Patrick Henriroux au restaurant La Pyramide. À droite :
Dans le Vieux-L yon comme dans les nou- une sculpture de Michael Elmberg et Ingar Dragset, The Wright of the Self. Ci-dessous : œuf poché, légumes du Sud, velouté de courgette et tapenade.
veaux quar tiers, ce qui étonne et ravit, c’est
le plaisir de vivre qui transpire de par tout.
Des terrasses animées, des foules dans les tian Lassausaie, doublement étoilé, propose à
r ues et la présence de l’eau, presque tou- la Brasserie des Confluences, voisine du Mu-
jours. L’eau qui bouge, qui rappelle le rôle de sée éponyme, une cuisine plus abordable La Cité internationale
carrefour de la ville au confluent de diverses qu’au restaurant qui porte son nom. Si le prix
influences. est plus doux, la qualité n’en est pas moins au de la gastronomie
L yon chérit sa réputation de ville gastrono- rendez-vous.
mique développée par les « Mères lyonnaises » Et d’autre part, les bouchons lyonnais bril- Ultime hommage à l’art culinaire, la Cité in-
dès le XVIIe siècle, par la tradition revisitée des lent aussi au firmament de la cuisine française. ternationale de la gastronomie ouvrira ses
bouchons et par son icône, Paul Bocuse, pape Désormais regroupés sous un label officiel, ils portes à la fin de 2018.
de la cuisine française qui a célébré les 50 ans poursuivent la tradition culinaire des fameuses Elle sera aménagée dans le Grand Hôtel-
de ses 3 étoiles Michelin. mères (lesbouchonslyonnais.org). Dieu de Lyon, un monument historique en
Capitale de la gastr