les techniques
d’audit
comptable et
financier
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
SOMMAIRE
Introduction
I. Le mémorandum
II. L’inspection physique
III. La lettre de circularisation
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
I. Les sondages
II. Les interviews
III. Les vérifications et les rapprochements divers
Conclusion
Introduction
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
T
oute entité économique est conduite à établir des
comptes nécessaires au suivi de son activité. Ces
derniers tracent son évolution et constituent un moyen
d’information pour l’ensemble des agents en relation avec l’entité
en question (associés, Etat, personnel, actionnaires). Pour
donner une crédibilité à ces comptes à l’égard de ces tiers,
l’intervention d’un professionnel est vivement souhaitable. C’est
à cette fin que l’audit comptable et financier a développé ses
pratiques propres, permettant aux auditeurs de formuler une
opinion sur les états financiers, et ce en se basant sur une
démarche rigoureuse et des techniques et des outils qui facilitent
la mission de l’auditeur.
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Les étapes de Les supports de base Les outils supports Les techniques
l’audit
comptable et
financier
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
a. Définitions
*procédure :
Un ensemble d’opérations multiples peut se décomposer en un nombre fini de
processus liés entre eux. Chaque processus correspond à une activité de production ou
de gestion déterminée. Il implique le déroulement d’un ensemble d’actions visant à
remplir une finalité globale. Cette finalité relève généralement d’une même fonction.
Par découpage progressif, chacun de ces processus peut être divisé à son tour en
éléments simples : les procédures.
Une procédure est :
un enchaînement de taches élémentaires standardisées
déclenchée en amont par l’expression d’un besoin quelconque
limitée en aval par l’obtention d’un résultat attendu
* manuel de procédures :
Les procédures écrites deviennent une nécessité dans toutes les organisations où une
seule personne ne peut plus assumer la responsabilité du contrôle sous tous ses
aspects. Il convient de rappeler que le contrôle suppose la formulation des instructions
et des procédures visant à atteindre des objectifs permanents ou ponctuels ainsi que
leur communication à toute personne ayant une responsabilité d’exécution.
Plusieurs définitions ont été présentées pour éclaircir la notion du manuel de
procédures, l’ordre des experts comptables français le définit comme suit :
« par manuel de procédures, il faut entendre principalement des consignes d’exécution
des taches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les
autorisations, les approbations, les saisies et le traitement des informations nécessaires
à la vie de l’entreprise et à son contrôle ».1
Ainsi on peut dire que le manuel de procédures est :
1
Jaques Renard, « Théories et pratiques de l’audit interne », édition organisation 1998 .
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
*La présentation synthétique de la procédure : fournit une vue générale, en appelant sous
forme succincte l’objet effectif de la procédure et ses principales caractéristiques, les services
émetteurs, la liste des destinataires…
*Le diagramme des flux et de la fiche des taches : contiennent les informations concernant la
procédure : son déroulement chronologique, les noms des intervenants, le contenu des taches,
les consignes d’exécution, l’indication des supports utilisés. C’est le noyau central du manuel.
Chaque procédure est décrite de façon explicite, dans le cadre de l’organisation en vigueur.
Avec les changements de plus en plus rapides que connaît l’environnement des entreprises, les
procédures ne peuvent être figées, elles évoluent constamment à fin de s’adapter aux nouvelles
réalités. Naturellement, ces procédures n’existent pas toujours sous forme écrite.
Lorsqu’elles ne sont inscrites que dans les mémoires humaines, la mise à jour est plus difficile à
assurer. Elles n’ont alors que la consistance d’habitudes routinières et elles sont rapidement
dégradables dans le temps. Pourtant, leur éventuelle cohérence reste un élément clé de
l’efficacité de l’ensemble.3
Un facteur de modernisation :
2
Rapport de stage de conception : Conception d’un manuel de procédures, cas de la SNRT, 2005-2006.
3
Rapport de stage de conception « Conception d’un manuel de procédures : cas de la Sté BLS MD », 2005-2006.
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
-La protection des risques majeurs : la complexité croissante des systèmes techniques et
administratifs, les contraintes telles que : personnel insuffisamment formé, manque du
temps pour formés les nouveaux recrus, imposent progressivement la mise en œuvre de
procédures écrites. Celles-ci doivent correspondre fondamentalement aux besoins de
fiabilité et de sécurité.
Un effet organisationnel :
-La transcription d’un travail organisé : la rédaction des procédures vise à décrire les
taches effectuées de manière organisée par les actions réalisées, à expliciter les
enchaînements des opérations et leurs synchronisations. En plus, elle constitue un facteur
de fiabilité et de qualité pour les partenaires de l’entreprise.
-La diffusion du savoir-faire : les procédures dressent la liste des actions, qui, à la suite
d’un événement donné, permettent d’aboutir au résultat escompté. Elles sont un moyen de
divulguer sous forme de documents accessibles à tous, les méthodes préconisées dans
l’entreprise et de faire connaître les conséquences d’erreurs éventuelles.
Un support pédagogique :4
-Un outil de formation : théoriquement les formations des agents relèvent de leurs
supérieurs hiérarchiques. Toutefois, on sait que sous la pression du quotidien, ceux-ci,
n’accordent guère du temps à cette tache. Ils n’ont d’ailleurs pas toujours les qualités
requises. L’absence de manuels constitue un obstacle psychologique supplémentaire. Les
responsables se sentent handicapés, reportent indéfiniment la formation de leurs
subordonnées. Quant aux intéressés, obligés de se débrouiller malgré tout, ils n’osent pas
toujours interroger leurs supérieurs. L’existence de manuel est un bon moyen de répondre
à cette difficulté. Il divulgue une bonne partie des informations nécessaires. Munis de cette
base, les exécutants peuvent plus facilement interroger leurs supérieurs sur des points
éventuellement obscurs. Les fiches de procédures servent de points de départ pour la
formation des subordonnés. Elles simplifient la tache de l’encadrement en établissant une
aide au dialogue.
Un effet structurant :
4
Mémoire de fin d’étude sous le thème « rédaction de manuel de procédures et analyse du contrôle interne du
département pièce de rechange » préparé par: mlle. karafi bissam
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
5
Mémoire de fin d’étude sous le thème « rédaction de manuel de procédures et analyse du contrôle interne du
département pièce de rechange », karafi bissam
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
rapport par des données classées structurés et archivées, et de pouvoir répondre à toute
question ou contestation. Il Constitue la mémoire écrite des différentes étapes de la mission
d’audit.
Les auditeurs externes doivent légalement pouvoir justifier leur rapport de certification. De ce
fait, le rapport d’audit contient tous les travaux récurrents (exercices annuels) et les
informations qui représentent un intérêt pour les contrôles futurs.
- des données sur l'évaluation des risques inhérents et des risques liés au contrôle,
6
B.Grand, B. Verdalle « Audit comptable et financier », Edition: 2, Economica, 2006
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
e. Le dossier fiscal et social : il s’agit des documents spécifiant les régimes fiscaux
applicables, les conventions, les redressements notifiés….
Dans cette section, les supports avancés sont les outils utilisés par l’auditeur. Il s’agit d’un
ensemble d’outils dont la conception est réalisée par l’auditeur lui même via le traitement et
l’analyse des supports de base présentés ci-dessus. Ces outils constituent des supports dont
l’aboutissement est la formulation du jugement final portant sur les comptes de l’entité
auditée.
Il faut noter au préalable que lorsqu’on parle de « questionnaire » en audit ; ce ne sont pas des
questions que l’on pose mais des questions que l’on se pose. L’auditeur va y répondre en
utilisant toutes les techniques appropriées : interviews, observations, documents…
Or la prise de connaissance du domaine ou de l’activité à auditer ne doit pas se faire dans le
désordre, l’auditeur ne pouvant prendre le risque d’omissions essentielles. Pour l’aider dans
cette démarche d’apprentissage il va donc utiliser un questionnaire, c’est le « le questionnaire
de prise de connaissance» récapitulant les questions importantes dont la réponse doit être
connue si on veut avoir une bonne compréhension du domaine à auditer. Outre le fait qu’il
permet d’organiser la réflexion et les recherches, ce document est indispensable :
- Pour bien définir le champ d’application de sa mission,
- Pour prévoir en conséquence l’organisation du travail comptable et en particulier en
mesurer l’importance,
- Pour préparer l’élaboration des questionnaires du contrôle interne.
- Pour avoir des éléments de preuve en cas de défaillances au niveau des comptes.
Chaque auditeur construit son questionnaire de prise de connaissance en fonction de ses
acquis, de ses expériences, de ce qu’il sait et de ce qu’il a besoin d’apprendre. Il peut être
d’importance variable ; mais quelles que soient ses dimensions, ce questionnaire est
indispensable à la compréhension du sujet par l’auditeur.7
7
H. Angot, C. Fischer, B. Theunissen « audit comptbale, audit informatique », Boeck Université, 2004
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Le contexte socioéconomique
- Secteur d’activité
principaux produits :
part respective dans le chiffre d'affaires :
- organisation de l'activité
mode d'approvisionnement :
mode de production :
mode de distribution :
mode de stockage :
- Concurrence
principaux concurrents :
positionnement de l'entité dans le secteur :
- Part de marché et situation du marché
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
liste des principaux fournisseurs et poids respectif dans les achats (ou
frais généraux) :
existence de contrats commerciaux :
appréciation de la dépendance au regard de fournisseurs :
existence de conflits avec les fournisseurs :
appréciation du risque de rupture d'approvisionnement
Le contexte organisationnel
Implantation
implantation géographique :
nature des installations (usine, succursale, bureau, entrepôt, magasin :
tableau des implantations avec coordonnées et description) :
politique immobilière (propriété, location, crédit-bail) :
structure interne
conseils externes
en matière comptable :
en matière juridique :
en matière fiscale :
en matière sociale :
Données sociales
régimes sociaux
particularité
conflits sociaux
mode de rémunération des dirigeants
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Données comptables
système comptable :
existence d'une comptabilité analytique :
outil informatique :
liste des intervenants et fonctions respectives :
données quantitatives :
identité et rôle des intervenants externes :
- organisation comptable
plan comptable :
plan de journaux :
écritures types :
mode de classement comptable :
archivage des documents comptables :
- particularités
calendrier interne :
calendrier indicatif pour les intervenants externes :
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
- partenaires financiers
- règles d'inventaire
procédures d'inventaire :
documents types utilisés :
outils de gestion de l'inventaire permanent :
méthodes d'évaluation :
politique de dépréciation (fait générateur, détermination, outil)
Support informatique
- fonctions informatisées
domaines concernés :
liste des traitements informatisés :
outils utilisés (logiciel intégré, application spécifique, outil
bureautique) :
opérateurs (compétence et formation) :
procédures de protection et de sauvegarde :
procédures de maintenance (intervenants et contrats) :
- fonctions externalisées
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Endossement des AU
chèques
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Préparation des AU
bordereaux de remise des
chèques
Enregistrement des EN
recettes dans la
comptabilité clients
Enregistrement des EN
opérations dans le grand
livre
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Si la grille d’analyse des taches est statique, le diagramme de circulation est dynamique : l’un
est la photographie, l’autre le cinéma. Le diagramme de circulation, ou flow chart, permet de
représenter la circulation des documents entre les différentes fonctions et centres de
responsabilité, d’indiquer leur destination et donc de donner une vision complète du
cheminement des informations et de leurs supports. 10
En effet, le diagramme de circulation est un schéma que l’auditeur dresse pour étudier :
10
Jacques RENARD, « Théorie et pratiques de l’audit interne », éditions d’organisation, 4ème édition 2002.
11
J.Raffegeau, « Audit et contrôle des comptes », Publi-union, 1979
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Symbole de circulation
Opération manuelle
Traitement informatique
Archivage définitif
Archivage provisoire
Non
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Pour que le document joue bien son rôle il est nécessaire de respecter un certain nombre de
règles.
L’auditeur ayant défini les symboles qu’il utilise, adopte une approche séquentielle du
processus. Chaque apparition de document, chaque apparition de service, va donner lieu
à la création d’un symbole et d’une colonne identifiée.
Les informations recueillies pour dessiner le diagramme le sont auprès de toutes les
sources possibles : documentation, interviews, organigrammes, etc. elles sont validées
dès que possible.
Dans l’exécution du diagramme, l’auditeur prend un certain nombre de précautions :
- éviter les détails excessifs qui risquent de générer un diagramme trop complexe et des
confusions,
- veiller à ce que tout document ait un point final d’aboutissement,
- Eviter les diagonales : ne dessiner que des lignes de circulation horizontales ou verticales,
- Limiter à l’indispensable les notes complémentaires qui doivent rester l’exception.
L’exactitude et l’exhaustivité du flow chart sont validées par des discussions avec les
audités.
Les symboles utilisés peuvent être extrêmement variés : les informaticiens, les analystes,
les organisateurs utilisent les mêmes ; mais en général, l’auditeur n’a pas besoin d’une
telle variété.
Les questionnaires de contrôle interne sont sous forme d’une liste exhaustive de
questions fermées qui n’admettent des réponses que par « oui » ou « non ». Ces réponses
servent à recenser les moyens en place destinés à atteindre les objectifs de contrôle interne.
Ils sont mis en œuvre ultérieurement, lorsqu’on élabore le programme de travail : chaque
question doit permettre d’identifier les points de contrôle sur lesquelles on va procéder à des
tests qui, apportant une réponse, vont permettre d’identifier les faiblesses et de porter un
jugement.
Ces questionnaires de contrôle interne sont souvent l’objet d’un débat : questionnaire ou
cheks-list? Autrement dit : documents à élaborer ou documents pré-établis ? Observons tout
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
d’abord que s’agissant d’évaluer le dispositif de contrôle interne au travers des questions
concernant une organisation ou une fonction précise, il ne saurait y avoir de questionnaires de
contrôle interne généraux, ils sont nécessairement spécifiques à la différence des dispositifs qui
sont universel.
Lors des missions récurrents, chaque questionnaire de contrôle interne est construit en
s’aidant du questionnaire de précédant. Dans les services d’audit bien organisés, ce
questionnaire est sur disquette : on ajoute, on modifie, on supprime, on met à jour ; bref, on
enrichit pour obtenir un produit nouveau. Au cours de cette phase de création et
d’enrichissement, l’auditeur va élaborer ses questions sous la forme la plus précise qui soit. Ce
sont nécessairement des questions ouvertes, puisqu’il ne s’agit là ni d’une interview, ni d’une
enquête d’opinion ni d’un examen dans lesquels on peut utiliser les questions à choix
multiples. Ce procédé ne concerne pas les questionnaires de contrôle interne, lesquels
obéissent à une structure précise qui garantit la couverture de l’ensemble du sujet. Et comme il
s’agit, dans la plupart des cas, d’un sujet nouveau, seule la question ouverte est concevable.
Ó Structure
Cinq questions universelles permettent de regrouper l’ensemble des interrogations concernant
les points de contrôle, en couvrant tous les aspects :
Qui ?
Questions relatives à l’opérateur, qu’il s’agit d’identifier avec précision,
quels sont ses pouvoirs et dans quelle mesure il y’a identité entre la réalité et le référentiel.
Pour répondre à ces questions, l’auditeur utilise organigrammes hiérarchiques et fonctionnels,
analyses de postes, grilles d’analyse de tâches…
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Quoi ?
Permet de regrouper toutes les questions pour savoir de quoi il s’agit, quel est l’objet de
l’opération : quelle est la nature du produit fabriqué, quels sont les personnels concernés ?...
Où ?
Pour ne pas omettre de tester tous les endroits où l’opération se déroule : Lieux de stockages,
lieux de traitement…
Quand ?
Permet de regrouper les questions relatives au temps : début, fin, durée, Planning…
Comment ?
Ces 5 questions, qui regroupent tous les points de contrôle susceptibles d’être observés,
peuvent être utilisées à d’autres fins car elles constituent un moyen mnémotechnique
intéressant pour ne rien omettre.12. Dans l’élaboration des questionnaires de contrôle interne,
elles constituent la trame commune avec laquelle vont se décliner les questions spécifiques à
chaque sujet d’audit.
12
Jacques RENARD, Théorie et pratique de l’audit interne, Les Editions d’Organisation,1997, p.135-137.
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Exemple :
Dans le cas d’un audit de la paie et de l’examen de son dispositif de contrôle interne,
le questionnaire de contrôle interne évoquera les questions suivantes (liste non
exhaustive) :
1. Qui ?
Qui fixe les niveaux de rémunération ?
Qui décide de l’octroi des avances sur salaires ?
Qui autorise les heurs supplémentaires ?
Qui réalise les calculs de paie ?
Qui autorise le paiement ou virement ?
2. Quoi ?
Quels sont les éléments constitutifs de la paie ?
Les prêts et avances y sont-ils intégrés ?
Les remboursements de frais sont-ils enregistrés dans la paie ?
3. où ?
Où sont enregistrées les données de base ?
Où sont-elles centralisées ?
Y a-t-il plusieurs centres de paiement ?
4. Quand ?
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
I. Le mémorandum
Une première approche possible du contrôle interne est la description narrative, à laquelle
on donne traditionnellement le nom de mémorandum. L'auditeur fait la synthèse écrite des
entretiens qu'il a avec les responsables intéressés et des documents qu'il a pu réunir.
L’approche par mémorandum présente des avantages certains, elle autorise l’auditeur à une
certaine souplesse dans le déroulement de ses conversations avec les responsables de
l’entreprise. Moins directif, l’auditeur écoutera mieux son interlocuteur. Inversement, celui-ci,
se sentant moins contrôlé, se montrera plus direct et plus coopératif13.
Toutefois, les propos tenus sont généralement embrouillés : ils mêleront souvent l’essentiel et
l’accessoire, et l’auditeur devra s’armer de tout son courage pour réaliser une synthèse dont il
craindra toujours que, victime du tout trop spontané de la conversation, elle n’omette quelque
aspect important. A ce sujet, faisons remarquer que l’auditeur peut pallier cet inconvénient en
utilisant un questionnaire dit « ouvert ».
Ce type de questionnaire ne doit pas être confondu avec celui utilisé lors de l’évaluation du
contrôle interne et qui est dit par opposition « fermé ». Le questionnaire « ouvert » se
caractérise par le fait qu’une réponse par « oui » ou « non » est impossible. Chaque question
implique un développement et nécessite donc une compréhension du système.
L’utilisation de ce questionnaire est généralement très efficace pour préparer l’interview avec
les responsables et pour vérifier, après coup, qu’aucun point important n’a été omis.
L’approche par mémorandum ne peut donc être recommandée que dans les cas simples. Dans
les cas plus compliqués, l’utilisation d’autres techniques sera nécessaire.
13
J. RAFFEGEAU, Audit et contrôle des comptes, publi –Union Editions 1979
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Exemple :
Nous nous servirons de cette méthode pour décrire en partie un circuit d’achat.
Cette technique est celle qui possède la valeur probante la plus élevé et est celle qui est
privilégié par les commissaires de l’armée de terre.
L’observation physique s’applique à tout processus, bien, produit, support matériel d’une
donnée quantifiée. La liste ci-dessous n’est pas limitative :
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
- créances (factures,…) ;
- dettes.
Comment ?
Directe
Elle consiste essentiellement en la vérification détaillée et visuelle d’un descriptif donnée avec
le bien ou le processus devant porter les mêmes marques d’identification ou correspondre au
descriptif. Elle doit permettre de porter un avis sur l’état physique et/ou de fonctionnement
apparent du bien à l’instant de l’observation.
Elle peut, pour les valeurs fiduciaires ou les créances, prendre la forme d’un comptage d’unités
ou de signes représentatifs de valeur.
Elle peut et doit enfin, dans le cas où le bien se présente en quantité, prendre l’aspect d’un
comptage desdites unités.
Indirecte
On entend par-là la vérification de l’existence d’un bien au travers de documents authentiques
au sens juridique du terme ou de documents émis par des tiers liés au sujet par des relations
14
http://www.cheviyer.com/cv-olivier/index-fichiers/memoire-dess.pdf
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
juridiques précises et strictes (mandataires, tiers détenteurs, dépositaires) ou par des relations
contractuelles simples (clients).
Dans le cadre d’un inventaire physique de stocks qui constitue le cas d'application le plus
fréquent, l'objectif visé est essentiellement de s'assurer de l'existence physique des stocks.
L'auditeur procède par sondage soit à des contrôles des fiches en vérifiant lui-même les
quantités reportées, soit en relevant des références et en inventoriant les quantités. Il
s'assurera par la suite que ce sont bien ces quantités qui figurent sur les relevés d'inventaire
définitif.
L'objectif de ce contrôle est généralement de s'assurer non seulement de l'existence d'un actif
mais aussi de la propriété effective.
Cette procédure peut concerner en particulier les effets à recevoir ou les espèces en caisse.
Pourtant il ne faut jamais confondre « existence » et « propriété » ; ainsi l’auditeur ne peut pas
dissocier le contrôle physique d’une chose, du support documentaire (factures, contrats,
marchés,…) qui en donne la justification de propriété. Néanmoins, on peut ajouter que
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
a- Présentation
L’une des techniques permettant l’observation physique est la confirmation directe.
L’instruction de référence en fait mention, mais une fois de plus, elle reste limitée dans son
emploi par le commissariat
En effet, la confirmation ne doit pas être adressée au commissaire aux comptes par
l’intermédiaire de l’entreprise contrôlée. S’il en était ainsi le niveau de preuve serait d’une
qualité inférieure car la réponse n’aurait plus la qualité d’une preuve externe. 15
La confirmation directe auprès de tiers possède une très grande force probante car elle
permet à l’auditeur financier de disposer d’un document dont il est certain qu’il a été établi par
le tiers concerné (il ne peut pas s’agir d’un faux).
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
- de se concerter très étroitement avec la société contrôlée pour obtenir son accord sur
l’utilisation de la confirmation.
- De définir en détail avec les modalités pratiques de réalisation (travaux à faire par la
société, notamment copie de relevés, frappe et reproduction de la lettre de confirmation,
confection des enveloppes, principes d’expédition et de retour).
Choix des éléments à confirmer
On distingue généralement deux catégories de tiers à confirmer :
En ce qui concerne les banques, par exemple, l’intérêt ne réside pas dans la confirmation du
solde du compte courant (qui est connu par le relevé de compte bancaire, lequel a été
confronté au compte « Banque » tenu par l’entreprise, grâce à l’état de rapprochement) mais
plutôt dans celle des effets escomptés non échus : lignes crédit ouvertes et utilisées, conditions
bancaires, signatures autorisées, engagements reçus, etc.
En général, le coefficient de réponse est excellent lorsqu’on s’adresse aux organismes cités ci-
dessus.
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
L’objectif de la confirmation des clients est de s’assurer avant toute chose qu’il n’y a pas
d’actif fictif. On procédera donc en envoyant un relevé détaillé des risques sur le client
sélectionné, c'est-à-dire non seulement les factures non encore facturées. C’est ce que l’on
appelle la demande de confirmation positive, car on sollicite l’accord du client.
L’objectif principal de la confirmation des fournisseurs est de déceler des passifs non
comptabilisés. En ce sens, le terme « demande de confirmation » appliqué aux fournisseurs est
impropre car, en fait, on demandera plutôt aux fournisseurs d’adresser à l’auditeur le relevé
effectué par lui des créances qu’il a sur la société contrôlée. C’est ce relevé qui sera rapproché
de la comptabilité.16
L’étendue des sondages sera essentiellement fonction de l’appréciation du risque sur le poste
considéré : cette appréciation se base sur la qualité des procédures et du contrôle interne mise
en place.
Le choix des soldes à confirmer doit tenir compte de toutes les particularités de l’entreprise
contrôlée. Généralement seront retenus :
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
la mise en œuvre de techniques complexes et maintient la durée du contrôle dans des limites
raisonnables. Elle permet d’obtenir des indications sur certaines opérations dont le contrôle est
difficile (engagements ou passifs éventuels).
Toutefois, la confirmation directe connaît aussi certaines limites dans la mesure où les
réponses obtenues ne sont pas toujours en nombre suffisant et parce qu’elle dépend de la
qualité du système comptable de celui qui répond.
Egalement, elle ne permet pas d’atteindre avec la même efficacité tous les objectifs de contrôle
(assertions). Ainsi par exemple, en ce qui concerne les créances commerciales, elle confirmera
l’existence des créances, pas leur caractère recouvrable ni l’absence de créances non
enregistrées. Dès lors, il sera le plus souvent nécessaire de compléter le contrôle par d’autres
méthodes plus appropriées aux objectifs non couverts par la confirmation.
I- Les sondages
Il est impossible à l’auditeur d’étudier toutes les pièces qui entrent dans le champ d’action de
son contrôle. Il lui faudra donc se limiter à des sondages.
Deux types d’opérations peuvent motiver l’auditeur à utiliser les sondages, il s’agit :
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Dans l’évaluation du risque et du contrôle interne, des tests de procédures sont effectués si
l’auditeur envisage d’évaluer un risque lié au contrôle de niveau inférieur pour une assertion
particulière.
En général, les sondages en audit se prêtent aux tests de procédures lorsque le contrôle
révèle l’évidence de preuves suffisantes.
Les contrôles substantifs portent sur des montants et sont de deux types : les procédures
analytiques et les contrôles portant sur le détail des transactions et des soldes. Les contrôles
substantifs ont pour but d’obtenir des éléments probants afin de détecter des anomalies
significatives dans les états financiers. Lors de contrôles substantifs portant sur des
transactions, l’auditeur peut recourir aux sondages en audit et à d’autres méthodes de
sélection d’échantillons à des fins de contrôle et de collecte d’éléments probants en vue de
vérifier une ou plusieurs assertions sous-tendant une rubrique des états financiers ou de
procéder à une estimation indépendante d’un montant.
2- Types de sondage
a- Sondages ordinaires
Encore utilisés par un grand nombre d’auditeurs, les sondages ordinaires sont basés sur
l’expérience, les impressions, c'est-à-dire sur des critères essentiellement subjectifs.
Cette technique laisse à l’auditeur l’entière liberté quant aux choix des échantillons, de leur
dimension, de la formation des lots et de leur mode de prélèvement.
L’auditeur doit d’efforcer de créer un effet de surprise dont il tirera bénéfice. Pour cela, il
doit varier sans cesse son programme de sondages. Il pourra ainsi contrôler les dix derniers
jours de l’année, l’année suivante contrôler les dix premiers jours durant un mois
quelconque, ou encore, contrôler tous les dixièmes clients de la balance clients…
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
b- Sondages mathématiques
De plus en plus, les auditeurs recherchent des critères objectifs qui assurent un coté plus
rigoureux à leur analyse. Ils ont donc recours aux techniques d’échantillonnage statistique.
La théorie des sondages est basée sur les probabilités à deux événements : l’élément est
acceptable ou l’élément est à refuser
Trois possibilités sont offertes à l’auditeur après le contrôle par sondage : il accepte, il
continue ou il refuse.
Il refuse quand l’une des conditions énoncées ci-dessus n’est pas remplie.
L’interview est un outil que l’auditeur utilise fréquemment, mais une mission d’audit qui ne
serait opérée qu’avec des interviews ne pourrait être considérée comme une mission d’audit
interne. De surcroît, l’interview d’audit interne ne saurait être confondue avec des
techniques d’apparence similaire :
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
L’audit interne n’est pas dans la position du journaliste qui interview un homme politique,
sur une demande. Ici, c’est celui qui écoute (l’auditeur) qui est demandeur de l’entretien. Ce
ne saurait pas davantage être une conversation car l’interview d’audit est organisé et centré
sur les objectifs à atteindre qui sont l’obtention d’un certain nombre d’information.
L’interview n’est pas un interrogatoire dans lequel le rapport serait celui d’un accusé face à
son accusateur. Tout au contraire l’atmosphère d’une interview d’audit interne doit être une
atmosphère de collaboration. C’est la raison pour laquelle il faut vivement déconseiller
l’usage du magnétophone, lequel ne crée pas les conditions d’une bonne interview et la fait
ressembler à un interrogatoire de police. En audit interne, l’interview est COOPERATIF.
Elles s’inspirent du nécessaire esprit de collaboration qui doit s’instaurer entre audité et
auditeur, interviewé et intervieweur.
1re règle
Il faut respecter la voie hiérarchique. Sauf urgence exceptionnelle l’auditeur ne doit pas
procéder à une interview sans que le supérieur hiérarchique de son interlocuteur ne soit
informé. La plupart du temps cette information préalable se fait au cours de la réunion
d’ouverture de la mission. Mais lorsqu’il faut procéder à une interview qui n’était pas
programmée à l’avance, il est essentiel que cette règle puisse être respectée.
2e règle :
3e règle :
Les difficultés, les points faibles, les anomalies rencontrées seront évoqués avant toute autre
chose. En d’autres termes, on situe d’entrée de jeu le dialogue au niveau de connaissance où
se situe l’auditeur dans le déroulement de sa mission en rappelant le résultat de ses toutes
dernières investigations. Du même coup, on évite toute digression laudative, telle que l’on
peut rencontrer dans la narration.
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
4e règle :
Qui est la contrepartie logique de la première : les conclusions de l’interview, résumées avec
l’interlocuteur, doivent recueillir son adhésion avant d’être communiquées sous quelques
formes que ce soit à sa hiérarchie. Rien ne serait plus négatif que le résultat d’une interview
communiqué en confidence à sa hiérarchie alors que l’intéressé n’a pas encore véritablement
donné son aval sur les conclusions à tirer de ses propos.
5e règle :
Conserver l’approche système, en vertu de ce principe que l’auditeur ne s’intéresse pas aux
hommes. On doit donc se garder de toute question ayant un caractère subjectif en mettant en
cause les personnes. Pour un interviewé : l’auditeur n’hésite pas à le ramener dans le droit
chemin si d’aventure- et ce n’est pas exceptionnel- ce dernier dérive dans ses réponses sur
des questions de personnes.
6e règle :
Savoir écouter et chacun sait que n’est pas facile. L’auditeur doit éviter d’être celui qui parle
plus qu’il écoute ; or le premier exercice est plus facile- et plus agréable- que le second. Dans
cette écoute l’auditeur doit savoir être néanmoins un « faciliteur », pratiquer d’instinct la
maïeutique de SOCRATE et conduire l’entretien pour le maintenir sur les rails. Il y a un
subtil équilibre à trouver entre le « savoir écouter » et le « ne rien dire ».
7e règle :
L’auditeur qui procède à une interview doit considérer son interlocuteur comme un égal.
Non pas un égal au sens hiérarchique du terme, mais un égal dans la conduite du dialogue.
Et on sait bien que ce n’est pas facile pour un jeune auditeur qui très souvent doit recueillir
des informations auprès de personnes supérieures en grade, parfois très supérieures en
grade, et parfois trouver le juste équilibre entre l’attitude exagérément respectueuse. Voire
obséquieuse, et la familiarité excessive et mal venue. La juste appréciation du contexte et de
la personnalité de l’interlocuteur vont peser lourd dans la recherche de cet équilibre : tout
faux pas peut avoir ici des conséquences désastreuses.
a- Préparation de l’interview
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Une interview ne s’improvise pas, elle se prépare, c’est la règle d’or, de ce fait, préparer une
interview c’est :
Préparer l’interview c’est aussi connaître son sujet et ceci recouvre deux éléments
importants :
- connaître la personne que l’on va rencontrer : quelles sont ses activités, ses
responsabilités, sa place dans la hiérarchie…
- mais connaître son sujet c’est aussi connaître l’objet de l’entretien, disposer
d’informations quantitatives sur l’activité concernée, apparaître comme
quelqu’un qui est concerné par cette activité.
Préparer l’interview c’est ensuite élaborer les questions. Il ne s’agit pas cette fois, de
rédiger un questionnaire de contrôle interne. C’est d’ailleurs souvent pour répondre à
ce dernier que l’interview est pratiquée. Il s’agit, compte rendu de la personnalité de
l’interlocuteur et du contexte, de poser les bonnes questions pour obtenir la réponse.
Pour ce faire, les questions seront toujours ouvertes, non fermées. On ne demande
pas « est ce que les gardiens contrôlent bien les visiteurs ? » ( bien sur la réponse
serait toujours « oui ») mais « comment s’effectue le contrôle des visiteurs par les
gardiens ? »
b- Début de l’interview
Il faut commencer par se présenter : l’auditeur rappelle qui il est, quel est l’objet de la
mission et ce qu’il vient faire. D’entrée de jeu, il précise la technique qu’il compte
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Des les premières questions l’auditeur doit s’adapter à son interlocuteur, trouver le
ton juste, éviter la plaisanterie avec celui qui ne plaisante pas, détendre l’atmosphère
avec celui qui communique facilement…mais dans tous les cas d’abord s’intéresser
au travail de l’audité avant de commencer le questionnement.
En ce début d’interview et pour bien positionner ses questions, l’auditeur observe les
attitudes de son interlocuteur. L’auditeur peut s’aider par la PNL (programmation
Neurolinguistique) afin de décoder les gestes et les positions de son interlocuteur et
de s’adapter à ces derniers. L’objectif reste l’obtention de l’information et guère le
jugement de l’interlocuteur.
c- Les questions
Si les questions ont été bien élaborées, et si elles sont posées à quelqu’un qui est en état de
réceptivité, l’auditeur va obtenir l’information recherchée, à condition de ne pas omettre
deux précautions :
d- La conclusion de l’interview
Conclure c’est procéder à une validation générale en résumant les principaux points
notés pour s’assurer qu’il n’y a ni erreur d’interprétation, ni omission.
Conclure, c’est aussi demander à l’audité si quelques autres points ne méritent pas,
selon lui, d’être abordés.
Enfin, et lorsque tout est dit, conclure c’est remercier l’audité pour le temps qu’il a
bien voulu consacrer à l’interview.
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Procéder à une interview n’est donc pas un exercice facile, il exige un solide travail de
préparation et la capacité à déjouer les trois symboles de l’écoute :
-croire que l’écoute est processus naturel alors qu’il exige un effort de volonté.
-croire qu’il n’y a pas de différence entre entendre et écouter alors que seul le premier
s’exerce sans effort.
-croire que tout auditoire est uniforme alors qu’un travail d’adaptation à l’interlocuteur
est dans tous les cas indispensable.
Reste encore à respecter la règle d’or : « écouter, c’est d’abord se taire ». S’il sait vaincre ces
obstacles, l’auditeur fera à chaque interview une moisson d’information répondant aux
interrogations de son questionnaire de contrôle interne. Mais pour que tout ceci puisse être
exploité efficacement, il est nécessaire que la feuille d’interview rapporte de façon exhaustive
les réponses aux questions. Pour ce faire, les notes prises doivent impérativement et dans les
instants qui suivent, être mises au propre sur le document adéquat. Toutefois, si les notes ont
pu être prises de façon suffisamment claire sur la feuille d’interview, il ne sera pas nécessaire
de procéder à une réécriture.
1. le rapprochement
Un rapprochement est la vérification à posteriori, par d’autres sources ou moyens, de la
validité d’un fait, d’une affirmation ou d’une déclaration. Les sources ou moyens peuvent
être de nature endogène (support d’information dans la chaîne d’un processus) ou exogène
(confirmation écrite extérieure). 17
17
Olivier Lemant, « La conduite d’une mission d’Audit interne », DUNOD 1997. Page 205
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
De ce qui découle le rapprochement est orienté vers la vérification d’un fait ou d’une
affirmation d’une ou plusieurs opérations, donc utilisé en audit de conformité. On confirme
l’identité d’une affirmation dés l’instant qu’elle provient de deux sources différentes.
A titre d’exemple :
2. les reconstitutions
Une reconstitution est le rétablissement d’un résultat, à partir d’éléments réels et
pertinents, soit par utilisation du processus lui-même, soit par la mise en œuvre de processus
différents mais homologues aux phénomènes contrôlés. 19
En d’autres terme la reconstitution permet de passer au travers d’un système, d’un processus
ou d’une organisation donnée, un flux d’information réelle et ayant déjà fait l’objet d’un
traitement, ou théoriques, sélectionnées par l’auditeur, de manière à obtenir un résultat
connu ou attendu.20
La reconstitution est utilisée pour évaluer la fiabilité, le fonctionnement d’un système d’un
processus, donc en audit d’efficacité.
18
Jacques BERNARD, « Théorie et pratiques de l’audit interne », éditions d’organisation, 4ème édition 2002.
Page 326
19
Olivier Lemant, « La conduite d’une mission d’Audit interne », DUNOD 1997. Page 205
20
Robert OBERT « Audit et commissariat aux comptes », DUNOD, 2ème édition 2000. Page 79 – 80
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Conclusi
on
E
N guise de conclusion, nous pouvons dire que pour mener à bien
Il est primordial de préciser que tous les outils et les techniques utilisées
Ainsi que toute technique utilisée présente aussi bien des avantages
appropriée à une entreprise de taille petite peut ne pas être adaptée dans
une grande entreprise. C’est notamment le cas des interviews qui, plus le
place.
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Les ouvrages
Rapports et Thèses
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Ó www.ifaci.com
Ó ww.wikipedia.com
Ó http://www.audit.cfwb.be/deroulement_mission2.asp
Ó http://www.cheviyer.com/cv-olivier/index-fichiers/memoire-dess.pdf
Ó www.mag-audit.fr
Table des
5
matières
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Introduction……………………………..………………………………………………………………..3
IV. Le mémorandum……………………………………………………………………………………20
V. L’inspection physique……………………………………………………………………………..22
VI. La lettre de
circularisation……………………………………………………………………….24
Conclusion…………………………………………………………………………………………………………41
Annexes ………………………………………………………………………………………………………
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Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
Introduction
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
5
Les supports et les techniques d’audit comptable et financier
II. Le mémorandum
III. L’inspection physique
IV. La lettre de circularisation
Conclusion