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Qu'est-ce que l'esclavage ?

Un esclave est un individu privé de liberté et soumis à l'autorité tyrannique d'une personne ou d'un
État. Il est contraint au travail forcé. Son maître lui impose de dures épreuves. Il peut être acheté et
revendu comme un objet, moins bien traité qu'un animal. Il peut subir la torture, la violence et des
abus sexuels.

Esclavage dans le monde arabo-musulman


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L'islam prend naissance dans un monde dont l'esclavage est une composante, et Mahomet accorde un
statut aux esclaves différent de celui accordé aux esclaves chez les Grecs et les Romains avant lui[1],[2].

Seul livre religieux établissant un plan d'état et privé d'affranchissement systématique et progressif des
esclaves[3], comme le fait de séparer une part du budget de l'État pour l'émancipation systématique des
esclaves[4],[5],[6], le Coran n'interdit pourtant pas formellement l'esclavage[7],[8],[9]. Il légalise en fait la
pratique en vigueur à l'époque en Arabie comme ailleurs, qui consistait à réduire en esclavage les
ennemis capturés sur les champs de bataille en autorisant les dirigeants à les rendre contre une rançon
ou à les réduire en esclavage. Selon le professeur Hamidullah[10], l'asservissement des prisionniers de
guerre ne fut pas pratiqué par les premiers califes ; mais cela fut le cas très largement plus tard, et vira
même vers des campagnes de razzias de villages africains et de rapts de leurs habitants dans un trafic
d'esclavage que nous connaissons.

Le calife Omar ibn al-Khattab est à l'origine d'une législation qui interdit de mettre en
servitude un musulman ; il fait la différence entre les « infidèles » et les croyants de sa
religion. Cette prescription, qui encourage les musulmans à chercher des esclaves hors de
leurs terres, c'est-à-dire en Afrique noire et en Europe, est limitée par des conditions mises à
l'affranchissement des esclaves convertis.

Ainsi, Gao et surtout Tombouctou, villes à majorité musulmane, prospèreront pourtant grâce
au commerce d'esclaves à destination de la traite arabe transsaharienne.

Cela explique partiellement le fait que jusqu'à nos jours, des pays majoritairement
musulmans comme l'Arabie saoudite, le Soudan (Esclavage au Soudan) ou la Mauritanie
(Esclavage en Mauritanie) acceptent l'esclavage des Noirs non-musulmans.

Malgré les interdictions formelles concernant les musulmans, les califes et les sultans
réduisaient en esclavage les rebelles ou les « mauvais musulmans », notamment en
Espagne au temps d'al-Andalus.

L'esclavage chez les musulmans est un sujet tabou. Les livres et manuels en parlent
peu[réf. nécessaire].

• Des historiens travaillent a réparer "ce silence" de l'histoire[réf. nécessaire] : l'anthropologue


Malek Chebel, avec "L'Esclavage en Terre d'Islam", l'historien Jacques Heers, avec de
nombreux ouvrages dont : "Les négriers en terres d'Islam VIIe - XVIe".

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