Vous êtes sur la page 1sur 30

Guide pratique – IFRS 1 Première adoption des IFRS

Outre le rappel des dispositions de la norme IFRS 1, ce guide reprend en synthèse l’ensemble des démarches
pratiques pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04 et des premiers états financiers IFRS en 2005, qui vous
ont été expliqués dans ce module de formation IFRS 1.

Principes généraux

PRINCIPES GENERAUX D’ETABLISSEMENT DES PREMIERS ETATS


FINANCIERS IFRS

Définition des premiers états financiers IFRS


Premiers états financiers annuels pour lesquels l’entité adopte les IFRS, par une déclaration explicite et
sans réserve de conformité aux IFRS.

Principe général
Application rétrospective des normes IFRS en vigueur à la date de reporting (31/12/05) à l’ensemble des
opérations passées (antérieures au 01/01/04), comme si cette version des normes avait toujours été
appliquée.

Des exceptions à ce principe sont toutefois prévues par la norme IFRS 1


Ces exceptions sont ciblées et limitatives : elles ne doivent pas être appliquées à d’autres éléments par
analogie. Ces exceptions sont réservées exclusivement à l’établissement du bilan d’ouverture en IFRS.
Deux types d’exceptions :
Exemptions (exceptions facultatives) Exceptions (exceptions obligatoires)

Regroupements d’entreprises Décomptabilisation d’actifs et de passifs


financiers
Juste valeur ou réévaluation utilisée
comme coût présumé Comptabilité de couverture
Comptabilisation des écarts actuariels Estimations
sur les engagements de retraites et
Actifs non courants destinés à être cédés et
assimilés
abandons d’activités
Conversion des comptes d’une entité
étrangère
Instruments financiers composés
Adoption des IFRS à des dates
différentes au sein du groupe
Classement des instruments financiers
antérieurement comptabilisés
Paiements en actions et assimilés
Contrats d’assurance

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 1/30


Application du principe aux sociétés cotées européennes devant publier leurs comptes
consolidés en IFRS en 2005, avec une date de clôture au 31/12/05

Date de transition 31/12/04 Date de reporting


01/01/04 31/12/05

Publication des derniers états financiers


selon le référentiel comptable antérieur

Un exercice comparatif minimum Publication des premiers états


selon les normes IFRS financiers IFRS

Premier bilan
d’ouverture en IFRS

Version des normes à appliquer aux premiers états financiers IFRS


Période comparative Premiers états financiers IFRS

Date de transition Date de reporting


01/01/04 31/12/04 31/12/05

Application rétrospective (sauf Application des normes IFRS Application des normes
exceptions) des normes IFRS applicables au 31/12/05 IFRS en vigueur à partir
applicables au 31/12/05 du 01/01/06

Préparation d’un premier bilan


d’ouverture selon les normes
applicables au 31/12/05

Une version unique des normes IFRS selon le référentiel en vigueur au 31/12/05 (IFRS + IAS + IFRIC +
SIC).
Les anciennes versions des normes en vigueur (antérieures au 31/12/05) ne doivent pas être
appliquées.
Les dispositions transitoires des normes IFRS en vigueur ne concernent pas les premiers adoptants.
En pratique, toutes les normes d’application obligatoire pour les premiers états financiers IFRS en
2005 ont été publiées par l’IASB avant le 01/04/04. Toutes les normes ou révisions de normes publiées
par l’IASB après cette date seraient d’application recommandée mais non obligatoire au 31/12/05.
Pour les sociétés cotées européennes devant adopter les IFRS en 2005, les normes doivent aussi avoir
été adoptées par le mécanisme d’adoption européen des IFRS mis en place par le Règlement IFRS
2005.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 2/30


Démarche d’établissement du bilan d’ouverture avec application rétrospective des
IFRS

Quatre étapes requises pour l'établissement du bilan d'ouverture en IFRS :

- Inclure tous les actifs et passifs qui répondent aux définitions ou aux conditions de comptabilisation
des IFRS y compris ceux qui n’étaient pas comptabilisés selon le référentiel comptable antérieur.

- Exclure tous les actifs et passifs comptabilisés selon le référentiel comptable antérieur mais ne
répondant pas aux définitions ou aux conditions de comptabilisation des IFRS.

- Classer ces actifs et passifs conformément aux IFRS.

- Evaluer ces actifs et passifs conformément aux dispositions des IFRS.

Principe de comptabilisation des En capitaux propres dans le bilan d’ouverture en IFRS


retraitements au 01/01/04.

Une seule exception Le retraitement d’immobilisations incorporelles acquises


dans le cadre d’un regroupement d’entreprises donne
lieu à ajustement du goodwill.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 3/30


EXCEPTIONS FACULTATIVES

COUT PRESUME : utilisation d’une juste valeur ou réévaluation

Rappel du principe général


Evaluation des éléments du bilan selon des méthodes conformes aux IFRS appliquées de manière
rétrospective, notamment évaluation des immobilisations corporelles et incorporelles selon les
méthodes du coût amorti ou de la réévaluation appliquées de manière rétrospective.

Exception facultative
Utilisation possible d’un coût présumé à la date de transition aux IFRS pour certaines catégories d’actifs
et de passifs.
Coût présumé = Substitut du coût amorti retraité de manière rétrospective.
Les amortissements et les dépréciations ultérieures sont calculées sur
la base de ce coût présumé.

= Juste valeur ou valeur réévaluée.

Eléments du bilan concernés


Immobilisations corporelles.
Immobilisations incorporelles sous certaines conditions.
Immeubles de placement évalués selon la méthode du coût.
Tout actif ou passif antérieurement réévalué à l’occasion d’un évènement particulier (introduction en
bourse ou premier appel public à l’épargne…).
A notre avis, et dans la plupart des cas, la décision d’utiliser ou non cette exception peut être prise
immobilisation par immobilisation et non pour l’ensemble des éléments d’une même catégorie.

Application de la norme IFRS 1 aux immobilisations corporelles


Deux étapes pour l’établissement du bilan d’ouverture en IFRS :
- Choisir la méthode de comptabilisation à compter du 01/01/04 qui sera retenue pour
l’établissement des états financiers IFRS de manière permanente : méthode du coût amorti ou
méthode de la réévaluation (pour chaque catégorie d’immobilisations corporelles).
- Choisir les modalités d’application de la méthode retenue au 01/01/04
(pour chaque immobilisation) :
o Application rétrospective du coût amorti ou de la méthode de la réévaluation selon la norme
IAS 16 Immobilisations corporelles.
o Utilisation de l’exception prévue par la norme IFRS 1 et utilisation d’un coût présumé (juste
valeur ou valeur réévaluée).

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 4/30


Choix de la méthode du coût amorti
- Reconstitution rétrospective du coût amorti dans le bilan d’ouverture au 01/01/04 :

Coût de l’immobilisation dans le = Coût historique à la date d’acquisition selon la


bilan d’ouverture norme IAS 16 appliquée rétrospectivement

+ Dépenses ultérieures immobilisables (IAS 16)

- Amortissements cumulés entre la date


d’acquisition et le 01/01/04 (IAS 16)

- Provisions pour dépréciations éventuelles au


01/01/04 selon la norme IAS 36 Dépréciation
d’actifs

Différence entre coût amorti en IFRS et Capitaux propres d’ouverture au


valeur comptable selon le référentiel 01/01/04 en Résultats
comptable antérieur accumulés non distribués

- Utilisation d’une juste valeur comme coût présumé dans le bilan d’ouverture au 01/01/04 :

Coût de l’immobilisation dans le = Juste valeur de l’immobilisation déterminée au


bilan d’ouverture 01/01/04 conformément aux dispositions de la
norme IAS 16 Immobilisations corporelles

Différence entre juste valeur en IFRS et Capitaux propres d’ouverture au


valeur comptable selon le référentiel 01/01/04 en Résultats
antérieur accumulés non distribués.

- Utilisation d’une réévaluation antérieure comme coût présumé dans le bilan d’ouverture au
01/01/04 :
A la condition que la réévaluation effectuée sous le référentiel comptable antérieur soit globalement
comparable à la juste valeur en IFRS ou au coût amorti selon les IFRS, ajusté par exemple en
fonction des variations d’un indice des prix.

Coût de l’immobilisation dans le = Coût présumé à la date de la réévaluation


bilan d’ouverture (valeur réévaluée à la date de réévaluation)

+ Dépenses ultérieures immobilisables (selon la


norme IAS 16)

- Amortissements cumulés entre la date de


réévaluation et le 01/01/04 (selon la norme IAS
16)

- Provisions pour dépréciations éventuelles au


01/01/04 selon la norme IAS 36 Dépréciation
d’actifs

Différence entre valeur en IFRS et Capitaux propres d’ouverture au


valeur comptable selon le référentiel 01/01/04 en Résultats
comptable antérieur accumulés non distribués.

Ecarts de réévaluation existant selon le Reclassement en capitaux


référentiel comptable antérieur propres d’ouverture au 01/01/04
en Résultats accumulés non
distribués.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 5/30


Choix de la méthode de la réévaluation
- Principe :
Constatation des immobilisations corporelles à leur juste valeur au 01/01/04.
La différence entre la valeur comptable au 01/01/04 selon le référentiel comptable antérieur et la juste
valeur en IFRS est comptabilisée en capitaux propres d’ouverture au 01/01/04 :
• soit dans le poste Résultats accumulés non distribués,
• soit dans le poste Ecarts de réévaluation.
Cette distinction est effectuée en fonction de l’utilisation par le premier adoptant des possibilités
offertes par la norme IFRS 1 pour la détermination du coût historique IFRS (coût historique
reconstitué rétrospectivement selon la norme IAS 16 ou utilisation d’un coût présumé, juste valeur ou
valeur réévaluée).

- Application rétrospective de la méthode de la réévaluation :

Choix de la méthode de la réévaluation Evaluation des immobilisations


à la juste valeur au 01/01/04.

- Si juste valeur au 01/01/04 > Coût Comptabilisation de la différence en


historique IFRS reconstitué Ecart de réévaluation.
Comptabilisation de la différence en
- Si juste valeur au 01/01/04 < Coût
Résultats accumulés non distribués.
historique IFRS reconstitué

Différence entre coût historique reconstitué Comptabilisation en Résultats


en IFRS et valeur comptable selon le accumulés non distribués.
référentiel comptable antérieur

- Utilisation de la juste valeur en tant que coût présumé :


Méthode de la réévaluation Evaluation des immobilisations
corporelles à la juste valeur au
01/01/04.
Différence entre juste valeur en IFRS Comptabilisation en Résultats
et valeur comptable selon le référentiel accumulés non distribués. Pas
comptable antérieur d’écart de réévaluation (réserves) au
01/01/04.

- Utilisation d’une réévaluation antérieure en tant que coût présumé :


Choix de la méthode de la réévaluation Evaluation des immobilisations
corporelles à la juste valeur au
01/01/04.

Valeur réévaluée selon le référentiel Coût présumé en IFRS à la date de


comptable antérieur la réévaluation.

Différence entre juste valeur en IFRS Comptabilisation en Ecart de


au 01/01/04 et coût historique réévaluation au 01/01/04
reconstitué en IFRS au 01/01/04

Différence entre coût historique Comptabilisation en Résultats


reconstitué en IFRS au 01/01/04 et accumulés non distribués au
valeur comptable selon le référentiel 01/01/04
comptable antérieur au 01/01/04

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 6/30


Application de la norme IFRS 1 aux immeubles de placement
Deux étapes pour l’établissement du bilan d’ouverture en IFRS :
- Choisir la méthode de comptabilisation à compter du 01/01/04 qui sera retenue pour
l’établissement des états financiers IFRS de manière permanente : méthode du coût amorti ou
méthode de la juste valeur (pour l’ensemble des immeubles de placement).
- Choisir les modalités d’application de la méthode retenue au 01/01/04 :
o Application rétrospective de la norme IAS 40 Immeubles de placement.
o Application de l’exception prévue par la norme IFRS 1 si choix de la méthode du coût amorti.
Choix de la méthode du coût amorti
- Mêmes modalités d’application que pour la méthode des immobilisations corporelles.
- Evaluation des immeubles de placement :
o Application rétrospective de la norme IAS 40 : reconstitution du coût amorti
o Ou application de l’exception prévue par la norme IFRS 1 en utilisant comme coût présumé une
juste valeur ou une valeur réévaluée.
- Comptabilisation de la différence entre le coût IFRS au 01/01/04 et la valeur comptable selon le
référentiel comptable antérieur en Résultats accumulés non distribués.
Choix de la méthode de la juste valeur
- Application rétrospective de la norme IAS 40, aucune exception n’est prévue par la norme IFRS 1.
- Evaluation des immeubles de placement à la juste valeur au 01/01/04.
- Comptabilisation des ajustements :
o Différence entre la juste valeur en IFRS et la valeur comptable selon le référentiel comptable
antérieur en Résultats accumulés non distribués.
o Ecarts de réévaluation éventuels constatés selon le référentiel comptable antérieur reclassés en
Résultats accumulés non distribués.

Application de la norme IFRS 1 aux immobilisations incorporelles


Trois étapes pour l’établissement du bilan d’ouverture en IFRS :
- Recenser les immobilisations incorporelles :
o Comptabilisées selon le référentiel comptable antérieur mais non conformes aux IFRS => à
supprimer du bilan d’ouverture en IFRS.
o Non comptabilisées selon le référentiel comptable antérieur mais conformes aux IFRS => à
comptabiliser dans le bilan d’ouverture en IFRS.
- Pour chaque catégorie d’immobilisations incorporelles, choisir la méthode de
comptabilisation qui sera retenue pour l’établissement des états financiers IFRS de manière
permanente à compter du 01/01/04 : méthode du coût amorti ou méthode de la réévaluation.
- Pour chaque immobilisation, choisir les modalités d’application de la méthode retenue au
01/01/04 :
o Application rétrospective du coût amorti ou de la méthode de la réévaluation (soumise à certaines
conditions et rare en pratique) selon la norme IAS 38 Immobilisations incorporelles.
o Utilisation de l’exception prévue par la norme IFRS 1 et utilisation d’un coût présumé (juste valeur
ou valeur réévaluée).
Conditions spécifiques requises pour l’utilisation de l’exception prévue par la norme IFRS 1
- Les immobilisations incorporelles doivent remplir les conditions de comptabilisation de la norme IAS
38 en matière d’évaluation (évaluation fiable du coût historique) et en matière de réévaluation
(existence d’un marché actif).

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 7/30


En pratique, l’exception ne peut être que très rarement utilisée.

REGROUPEMENT D’ENTREPRISES
Trois solutions au choix du premier adoptant
Date librement choisie par le premier
adoptant (Exemple : 15/03/02) 01/01/04 31/12/04 31/12/05

1ère solution :

Exception IFRS 3 en vigueur au 31/12/05(*)

2ème solution :

Exception IFRS 3 en vigueur au 31/12/05(*)

3ème solution :

IFRS 3 en vigueur au 31/12/05(*)

(*) Application simultanée des normes révisées IAS 36 Dépréciation d’actifs et IAS 38 Immobilisations
incorporelles.
Lorsque le premier adoptant choisit d’appliquer cette exception, il doit l’appliquer à toutes les acquisitions
antérieures à la date choisie, qu’il s’agisse d’entités sous contrôle exclusif, sous contrôle conjoint ou sous
influence notable, et à toutes les autres formes de regroupements d’entreprises.

Conséquences de l’exception sur la comptabilisation du regroupement


Maintien de la classification du regroupement et de la méthode de comptabilisation
correspondante retenues selon le référentiel comptable antérieur.
Maintien de l’identification des entreprises identifées comme l’acquéreur et l’acquise selon le
référentiel comptable antérieur.
Maintien des valeurs attribuées aux actifs et passifs identifiés à la date de comptabilisation initiale
du regroupement selon le référentiel comptable antérieur.
Maintien de la valeur comptable du goodwill au 01/01/04 selon le référentiel comptable antérieur
sous réserves d’ajustements limités.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 8/30


Conséquences de l’exception sur les actifs et passifs issus du regroupement
Elimination du bilan d’ouverture des actifs et passifs issus d’un regroupement d’entreprises
comptabilisés selon le référentiel comptable antérieur mais non conformes aux IFRS, en contrepartie
des capitaux propres, SAUF dans le cas des immobilisations incorporelles reclassées en goodwill à
l’actif (ou en capitaux propres si le goodwill a été imputé en capitaux propres).

Comptabilisation d’actifs et de passifs séparément du goodwill en IFRS, non comptabilisés


selon le référentiel comptable antérieur :
- Actifs et passifs évalués sur la base du coût en IFRS :
o Reprise au bilan d’ouverture pour une valeur conforme aux dispositions de la norme IFRS qui requiert
leur comptabilisation, appliquée de manière rétrospective au niveau de l’entreprise acquise.
o Retraitements à constater le cas échéant en capitaux propres, sauf cas des immobilisations
incorporelles en goodwill.
- Actifs et passifs évalués sur la base de la juste valeur ou de la valeur actuelle :
o Reprise au bilan d’ouverture pour une juste valeur ou une valeur actuelle, indépendamment de leur
valeur comptable selon le référentiel comptable antérieur.
o Retraitements à constater le cas échéant en capitaux propres.

Actifs et passifs identifiés selon le référentiel comptable antérieur et conformes aux IFRS, mais
dont l’évaluation selon ce référentiel n’est pas conforme aux IFRS => à évaluer conformément
aux IFRS :
- Actifs et passifs évalués sur la base du coût en IFRS :
o Non remise en cause des valeurs attribuées à ces actifs et passifs selon le référentiel comptable
antérieur, à la date de comptabilisation initiale du regroupement = Coût présumé en IFRS à cette
date.
o Application aux actifs amortissables :
- retraitement, le cas échéant, selon les IFRS des amortissements cumulés constatés entre la date
du regroupement et la date de transition aux IFRS
- réalisation d’un test de dépréciation selon la norme IAS 36 Dépréciation d’actifs, en cas d’indice
de perte de valeur.
o Retraitements à constater le cas échéant en capitaux propres et non en goodwill.
- Actifs et passifs évalués sur la base de la juste valeur ou valeur actuelle :
o Evaluation de ces actifs et passifs à la date du bilan d’ouverture pour la juste valeur ou la valeur
actuelle, indépendamment de leur valeur comptable selon le référentiel comptable antérieur.
o Retraitements à constater le cas échéant en capitaux propres.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 9/30


Ajustements du goodwill lors de l’application de l’exception
Valeur comptable du = Valeur comptable selon le référentiel comptable antérieur
goodwill dans le bilan
d’ouverture en IFRS

+ Le montant des immobilisations incorporelles reclassées en goodwill


comptabilisées séparément selon le référentiel antérieur mais non
conformes aux IFRS.

- Le montant des immobilisations incorporelles comprises dans le goodwill


selon le référentiel comptable antérieur, mais qui doivent apparaître
séparément à l’actif en IFRS.

+/- Des ajustements éventuels du prix d’acquisition.


- Les éventuelles dépréciations.
Test de dépréciation obligatoire du goodwill à la date du bilan d’ouverture :
selon les principes de la norme IAS 36 Dépréciation d’actifs, constatation
de la perte de valeur éventuelle en contrepartie des capitaux propres.

Lorsque le goodwill a été constaté antérieurement en déduction des capitaux propres :


- il doit être maintenu en capitaux propres,
- les ajustements éventuels liés aux retraitements du goodwill doivent être comptabilisés en
contrepartie des capitaux propres,
- il ne doit pas être repris en résultat lors de la cession de la filiale ou d’une perte de valeur de
l’investissement dans la filiale.

Première consolidation dans le bilan d’ouverture d’une filiale acquise et


comptabilisée dans le cadre d’un regroupement d’entreprises, lors de l’application de
l’exception :
(exclue du périmètre de consolidation selon le référentiel comptable antérieur)

Coût présumé du goodwill = Quote-part de l’entreprise consolidante dans les valeurs comptables
des actifs et des passifs de cette filiale ajustées selon les IFRS au
01/01/04

- Valeur comptable des titres de la filiale dans les comptes de la


société détentrice.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 10/30


COMPTABILISATION DES ECARTS ACTUARIELS RELATIFS AUX REGIMES
D’AVANTAGES POST EMPLOI
Principes
Application rétrospective de la norme IAS 19 Avantages du personnel en vigueur au 31/12/05
pour l’évaluation et la comptabilisation des avantages du personnel pour l’établissement du bilan
d’ouverture au 01/01/04.
Exception facultative prévue par la norme IFRS 1 portant exclusivement sur la comptabilisation
des écarts actuariels accumulés et non comptabilisés au 01/01/04 :

Si une entité opte pour l’étalement Possibilité de comptabiliser la totalité


des écarts actuariels à compter du du stock d’écarts actuariels
01/01/04 accumulés au 01/01/04 en
contrepartie des capitaux propres.

- Le montant du stock d’écarts actuariels est ramené à zéro au 01/01/04.


- L’option pour l’étalement des écarts actuariels ne portera que sur les écarts actuariels dégagés après
le 01/01/04.
Cette exception, lorsqu’elle est utilisée, doit être appliquée à tous les régimes d’avantages post emploi
existant au 01/01/04.
Cette exception ne s’applique pas aux écarts actuariels relatifs à d’éventuels avantages à long terme
dont peuvent bénéficier les salariés durant leur vie active et qui sont comptabilisés immédiatement en
résultat.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 11/30


Application de la norme IFRS 1 aux avantages du personnel
Application rétrospective de la norme IAS 19 pour l’évaluation et la comptabilisation de
l’ensemble des avantages du personnel.

Comptabilisation des écarts actuariels :


Deux étapes :
- Choix du mode de comptabilisation des écarts actuariels selon la norme IAS 19 qui sera retenu au
delà du 01/01/04 par l’entité :
o Comptabilisation immédiatement en résultat de la totalité des écarts actuariels.
o Comptabilisation en résultat, de manière étalée sur la durée de vie active moyenne résiduelle
attendue des bénéficiaires du régime, des écarts actuariels qui dépassent une certaine limite
(approche du corridor).
o Comptabilisation en résultat, de manière étalée, des écarts actuariels selon toute méthode qui
aboutit à une prise en compte de ces écarts de manière plus rapide que celle résultant de
l’approche du corridor.
- Choix du mode de comptabilisation des écarts actuariels dans le bilan d’ouverture au 01/01/04 :
o Application rétrospective de la norme IAS 19, ou
o Utilisation de l’exception si l’entité choisit d’étaler la comptabilisation de ses écarts actuariels au-
delà du 01/01/04.

Choix de la méthode de comptabilisation immédiate des écarts actuariels et application


rétrospective de la norme IAS 19 :
- Démarche pratique pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04
o Evaluation du passif net ou de l’actif net selon la norme IAS 19 au 01/01/04 (sans recalculer les
écarts actuariels cumulés au 01/01/04 et dégagés depuis l’origine des plans).

o Comptabilisation du passif net Montants constatés A comptabiliser en


ou de l’actif net au 01/01/04 dans le référentiel capitaux propres au
comptable antérieur au 01/01/04.
31/12/03
- Comptabilisation au 31/12/04 et 31/12/05
o Comptabilisation de la totalité des écarts actuariels dégagés en charges ou produits dès l’exercice
de leur apparition.

Choix d’une méthode de comptabilisation étalée des écarts actuariels selon la norme IAS 19 et
application rétrospective de la norme IAS 19 :
- Démarche pratique pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04
o Evaluation du passif net ou de l’actif net au 01/01/04 selon la norme IAS 19.
o Evaluation des écarts actuariels cumulés depuis l’origine du plan jusqu’au 01/01/04, de manière
rétrospective selon la norme IAS 19.
o Répartition de ces écarts actuariels :
• entre la partie qui aurait dû être comptabilisée et la partie non comptabilisée,
• en fonction des modalités d’étalement retenues au 01/01/04.
o Comptabilisation en Résultats accumulés non distribués de la partie relative à la période antérieure
au 01/01/04.
o Comptabilisation au 01/01/04 du passif ou de l’actif
+/- la partie des écarts actuariels qui n’aurait pas été comptabilisée si les modalités d’étalement
retenues avaient toujours été appliquées.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 12/30


Choix d’une méthode de comptabilisation étalée des écarts actuariels selon la norme IAS 19 et
application de l’exception facultative de la norme IFRS 1 :
- Démarche pratique pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04
o Evaluation du passif ou de l’actif total au 01/01/04 selon la norme IAS 19
(sans nécessité de recalculer de manière rétrospective les écarts actuariels accumulés).
o Comptabilisation de l’intégralité de cet actif ou passif dans le bilan d’ouverture au 01/01/04.

o Comptabilisation du passif ou Montants constatés A comptabiliser en


de l’actif au 01/01/04 dans le référentiel capitaux propres au
comptable antérieur au 01/01/04 (tel que
31/12/03 Résultats accumulés
non distribués).

- A partir du 01/01/04 :
o Etalement des écarts actuariels constatés postérieurement au 01/01/04 conformément au
mode d’étalement choisi à la date de transition.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 13/30


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principe général
Application rétrospective de la norme IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies
étrangères pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04.

Exception : comptabilisation dans le bilan d’ouverture des écarts de change liés à la


conversion des comptes des entreprises étrangères
(Méthode du cours de clôture)
Deux traitements possibles au choix du premier adoptant :
- Application rétrospective de la norme IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies
étrangères
Démarche pratique pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04 :
o évaluation des écarts de conversion entre la date d’acquisition et le 01/01/04 selon la norme IAS 21
en tenant compte des ajustements des actifs et des passifs en vue de satisfaire aux règles
d’évaluation et de comptabilisation des IFRS pour les besoins de la transition aux IFRS,
o comptabilisation au bilan sur une ligne distincte des capitaux propres,
o transfert ultérieur en résultat lors de la cession ou de la liquidation des entités étrangères.
- Application de l’exception facultative selon la norme IFRS 1
Démarche pratique pour l’établissement du bilan d’ouverture au 01/01/04 :
o transfert des écarts de conversion existant sous le référentiel comptable antérieur en Résultats
accumulés non distribués,
o comptabilisation de l’impact de l’application rétrospective de la norme IAS 21 en Résultats
accumulés non distribués (sans reconstituer une rubrique distincte dans les capitaux propres),
o comptabilisation de manière prospective à compter du 01/01/04 des écarts de conversion
conformément à la norme IAS 21,
o seuls ces écarts seront repris en résultat au moment de la cession ou de la liquidation de
l’entreprise étrangère concernée.

Conversion dans le bilan d’ouverture des écarts d’acquisition et des écarts


d’évaluation dégagés lors de la comptabilisation initiale d’un regroupement
d’entreprises
Selon la norme IFRS 1, trois solutions pour le premier adoptant :
Application des dispositions de la norme IAS 21 de manière prospective aux regroupements
réalisés à compter du 01/01/04 :
les écarts d’acquisition et/ou les écarts d’évaluation provenant des regroupements d’entreprises
antérieurs au 01/01/04 seront :
o soit déjà exprimés dans la monnaie de fonctionnement du premier adoptant,
o soit libellés en monnaie étrangère et convertis dans la monnaie du premier adoptant au cours de
change historique utilisé sous le référentiel comptable antérieur.
Application rétrospective aux seuls regroupements retraités de manière rétrospective
conformément à la norme IFRS 3, c’est-à-dire réalisés à compter d’une certaine date, éventuellement
antérieure au 01/01/04.
Application totalement rétrospective à tous les regroupements d’entreprises, indépendamment du
fait qu’ils aient ou non été retraités de manière rétrospective conformément à la norme IFRS 3
Regroupement d'entreprises.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 14/30


CLASSEMENT ET EVALUATION DES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS DANS
LE BILAN D’OUVERTURE (HORS OPERATION DE COUVERTURE)
Rappel
Les premiers adoptants qui publieront des comptes en IFRS pour la première fois en 2005 ne sont pas tenus
de retraiter le bilan d’ouverture au 01/01/04 et les états financiers de l’exercice comparatif 2004,
conformément aux dispositions des normes IAS 32 et IAS 39. En conséquence, pour une société cotée
européenne premier adoptant en 2005, le premier exercice d’application des normes relatives aux
instruments financiers est, au choix, 2004 ou 2005.

Principe général
Classement des actifs et des passifs financiers dans l’une des catégories prévues par la norme IAS 39 selon
des critères obligatoires ou selon une désignation possible choisie volontairement lors de l’enregistrement
initial.

Exception prévue par la norme IFRS 1


Possibilité de désigner des actifs et passifs financiers dans certaines catégories prévues par la
norme IAS 39 à la date de première application de cette norme (01/01/04 ou 01/01/05).
Application de l’exception facultative en matière de désignation des actifs financiers dans le
bilan d’ouverture :
Classement des actifs financiers dans l’une des 4 catégories d’actifs financiers prévues par la norme
IAS 39 :

- Actifs financiers évalués en juste Application des critères de classement de


valeur en contrepartie du résultat la norme IAS 39 :
l’actif a été acquis dans le but principal de
le vendre à court terme,
l’actif fait partie au 01/01/04 ou au 01/01/05
d’un portefeuille d’instruments financiers
gérés globalement et pour lequel il existe
un rythme effectif récent de prise de
bénéfice à court terme.
ou application de l’exception facultative de
la norme IFRS 1 : l’actif est désigné à la date
de transition aux IFRS comme actif évalué en
juste valeur en contrepartie du résultat.

- Prêts et créances Application des critères de classement de


la norme IAS 39 : Référence obligatoire aux
circonstances qui existaient lors de l’émission
de l’actif financier par l’entité.

- Actifs financiers détenus Application des critères de classement de


jusqu’à l’échéance la norme IAS 39 : Reflet de l’intention et de la
capacité de l’entité à la date de première
application de la norme IAS 39, le 01/01/04
ou le 01/01/05.

- Actifs financiers disponibles à Application des critères de classement de


la vente la norme IAS 39 : l’actif financier n’est pas
classé dans l’une des trois autres catégories
prévues.
Application de l’exception facultative de la
norme IFRS 1 : l’actif a été désigné en tant
qu’actif financier disponible à la vente à la
date de transition aux IFRS.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 15/30


Evaluation et comptabilisation des actifs financiers dans le bilan d’ouverture :
Application des dispositions de la norme IAS 39 pour évaluer chaque actif financier en fonction de son
classement :

- Evaluation à la juste valeur en Détermination de la juste valeur au 01/01/04


contrepartie du résultat : ou au 01/01/05 :
Actifs financiers évalués en Calcul de la différence entre la juste valeur de
juste valeur en contrepartie du l’actif financier et sa valeur comptable, selon le
résultat. référentiel comptable antérieur, à la même
date.
Impact comptabilisé en contrepartie
du poste « Résultats accumulés non
distribués » au 01/01/04 ou au
01/01/05.

- Evaluation au coût amorti : Détermination du coût amorti au 01/01/04 ou au


Actifs financiers détenus jusqu’à 01/01/05 :
leur échéance. Recalcul du coût historique initial, sur la base des
circonstances qui existaient au moment où ces
actifs ont respecté pour la première fois les
critères de comptabilisation de la norme IAS 39.
Prêts et créances Evaluation au 01/01/04 ou au 01/01/05 en
appliquant de manière rétrospective la méthode
du coût amorti selon la norme IAS 39.
Impact comptabilisé en contrepartie
du poste « Résultats accumulés non
distribués » au 01/01/04 ou au
01/01/05.
- Evaluation à la juste valeur par Détermination de la juste valeur au 01/01/04 ou
capitaux propres : au 01/01/05 :
Actifs financiers disponibles à la Calcul de la différence entre la juste valeur de l’actif
vente. financier et sa valeur comptable, selon le référentiel
comptable antérieur, à la même date.

Impact comptabilisé en contrepartie


d’une rubrique distincte des
capitaux propres, « Ecart de
réévaluation des actifs disponibles à la
vente », sauf dans le cas particulier
des actions ayant fait l’objet de
dépréciation.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 16/30


Application de l’exception facultative en matière de désignation des passifs financiers dans le
bilan d’ouverture :
Classification des passifs financiers dans l’une des deux catégories de passifs financiers selon la norme
IAS 39 :

- Passifs financiers évalués en Application des critères de classement de la


juste valeur en contrepartie du norme IAS 39 pour le classement des passifs
résultat financiers dans cette catégorie :
s’il a été émis dans le but principal de le racheter
à court terme,
s’il fait partie au 01/01/04 ou au 01/01/05 d’un
portefeuille d’instruments financiers gérés
globalement et pour lequel il existe un rythme
effectif récent de prise de bénéfice à court terme.
ou application de l’exception facultative de la
norme IFRS 1 : le passif est désigné en tant que
passif financier évalué en juste valeur en
contrepartie du résultat.
- Autres passifs financiers Application de la norme IAS 39 :
Classement dans cette catégorie lorsque le passif
financier n’est pas classé dans la catégorie des
passifs financiers évalués en juste valeur en
contrepartie du résultat.

Evaluation et comptabilisation des passifs financiers dans le bilan d’ouverture :


Application des dispositions de la norme IAS 39 pour évaluer chaque passif financier en fonction de son
classement :
- Evaluation à la juste valeur en Détermination de la juste valeur au 01/01/04 ou
contrepartie du résultat : au 01/01/05 :
Passifs financiers évalués en Calcul de la différence entre la juste valeur du passif
juste valeur en contrepartie du financier et sa valeur comptable, selon le référentiel
résultat. comptable antérieur, à la même date.
Impact comptabilisé en contrepartie
du poste « Résultats accumulés non
distribués » au 01/01/04 ou au
01/01/05.
- Evaluation au coût amorti : Détermination du coût amorti au 01/01/04 ou au
Autres passifs financiers. 01/01/05 :
Recalcul du coût historique initial, sur la base des
circonstances qui existaient au moment où ces
passifs ont respecté pour la première fois les
critères de comptabilisation de la norme IAS 39.
Evaluation entre la date initiale et le 01/01/04 ou
le 01/01/05 en appliquant de manière
rétrospective la méthode de coût amorti selon la
norme IAS 39.
Impact comptabilisé en contrepartie
du poste « Résultats accumulés non
distribués » au 01/01/04 ou au
01/01/05.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 17/30


INSTRUMENTS FINANCIERS COMPOSES
Principe général
La norme IAS 32 Instruments financiers : informations à fournir et présentation impose de ventiler dès
l’origine les instruments financiers composés en une composante dette et une composante
capitaux propres.
Lorsque la dette est dénouée, la norme IAS 32 doit s’appliquer rétrospectivement dans le bilan
d’ouverture au 01/01/04 ou au 01/01/05 :
- les intérêts cumulés de la composante dette doivent être constatés dans le compte de Résultats
accumulés non distribués,
- la composante capitaux propres doit figurer dans un compte séparé des capitaux propres.

Application de l’exception facultative de la norme IFRS 1


Pas d’évaluation séparée des deux composantes de capitaux propres dans le bilan d’ouverture.
Cette exception s’applique uniquement lorsque la composante dette de l’instrument composé
est échue à la date de première application de la norme IAS 32 (01/01/04 ou 01/01/05).

Application de la norme IFRS 1 aux instruments financiers composés


Deux étapes :
- Analyse et classement rétrospectif des instruments financiers émis selon la norme IAS 32 :
Appréciation des critères de la norme IAS 32 en fonction de la substance de l’accord contractuel au
moment où l’instrument a répondu pour la première fois aux critères de comptabilisation initiale de la
norme IAS 32, sans tenir compte des évènements postérieurs à cette date (autres que des
changements dans les termes et conditions des instruments).
- Evaluation et comptabilisation des instruments financiers composés dans le bilan d’ouverture
au 01/01/01 en fonction de l’échéance de la composante dette :

La composante dette est-elle échue ?

Oui Non

Application rétrospective de la Application rétrospective de la


norme IAS 32 : norme IAS 32 :
- Décomposer les capitaux - Décomposer les instruments
propres entre : financiers composés entre une
o résultats accumulés non composante dette, et une
distribués pour les intérêts sur la composante capitaux propres en
composante dette, tenant compte :
o capitaux propres (montant de o des circonstances qui existaient
l’origine). à la date d’émission de
- OU application de l’exception l’instrument,
facultative selon IFRS 1 : o des critères de répartition
o pas de décomposition entre les définis par la norme IAS 32.
deux comptes de capitaux
propres.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 18/30


GROUPE
Principe général
Application rétrospective dans le bilan d’ouverture des normes IAS 27 Etats financiers consolidés et
individuels, IAS 28 Participations dans des entreprises associées et IAS 31 Participations dans des
coentreprises.

Exception obligatoire en matière d’évaluation des actifs et des passifs d’une filiale,
entreprise associée ou coentreprise dans le cas où le groupe adopte les IFRS après
celles-ci
Obligation de retenir, pour l’évaluation des actifs et passifs relatifs à une filiale, entreprise associée
ou coentreprise, dans le bilan d‘ouverture IFRS au 01/01/04, les valeurs comptables de ces actifs et
passifs dans les états financiers IFRS de l’entité à cette date, après ajustements :
- des procédures de consolidation (retraitements d’homogénéisation, élimination des éléments intra-groupe,
etc...),
- des effets du regroupement d’entreprises à la date d’acquisition, le cas échéant.

Exception facultative en matière d’évaluation des actifs et des passifs d’une filiale,
entreprise associée ou coentreprise qui adopte les IFRS pour ses propres comptes à
une date postérieure à la date de transition aux IFRS du groupe
Choix entre deux traitements possibles pour l’établissement du bilan d’ouverture de la filiale en IFRS
au 01/01/06 :
- Evaluation des actifs et des passifs sur la base des valeurs comptables qu’ils auront au 31/12/05
dans les comptes consolidés IFRS de la société mère si aucun ajustement n’était apporté au titre des
retraitements de consolidation et le cas échéant, des effets du regroupement d’entreprises au cours
duquel cette entité avait été acquise par le groupe. (Corrigées d’éventuelles erreurs d’évaluation de ses
actifs et passifs acceptables dans les comptes consolidés, en raison de leur caractère relativement non
significatif mais jugées significatives au niveau des états financiers individuels).
- Evaluation des actifs et des passifs sur la base des valeurs comptables qu’ils auront en
application des versions des normes IFRS en vigueur au 31/12/07 :
o application de toutes les dispositions de la norme IFRS 1 en tant que premier adoptant en 2007 sans
que les comptes consolidés IFRS de la société mère ne soient affectés,
o possibilité d’utilisation de méthodes comptables IFRS différentes de celles utilisées dans les comptes
consolidés de la société mère,
o possibilité d’utilisation d’exceptions facultatives différentes de celles utilisées par la société mère dans
ses comptes consolidés.

Exception facultative en matière d’évaluation des actifs et des passifs de la société


mère lorsqu’elle adopte les IFRS dans ses comptes individuels à une date antérieure
ou postérieure à celle retenue pour ses comptes consolidés
Les valeurs comptables des actifs et des passifs de la société mère doivent être les mêmes que dans
les comptes consolidés sous réserve des ajustements de consolidation.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 19/30


PAIEMENTS EN ACTIONS ET ASSIMILES
Application rétrospective obligatoire de la norme IFRS 2 Paiements en actions et
assimilés
à tous les instruments de capitaux propres octroyés après le 07/11/02 et dont les droits ne sont
pas encore acquis au 01/01/05

Application rétrospective non obligatoire mais encouragée de la norme IFRS 2


lorsque les instruments de capitaux propres ont été octroyés au plus tard le 07/11/02,
lorsque les instruments de capitaux propres ont été octroyés après le 07/11/02 et que les droits sont
acquis au 01/01/05.
Application prospective : un certain nombre d’informations sont requises sur la nature et les
conditions des transactions de paiements en actions.
Application rétrospective : possible uniquement si l’entité a déjà publié la juste valeur de ces
instruments, déterminée à la date d’évaluation.

Cas particuliers
Transactions dénouées par des remises de liquidités
- Application rétrospective de la norme IFRS 2 non obligatoire mais encouragée
o lorsque les dettes résultent de transactions de paiement en actions dénouées par remise de
liquidités,
o et lorsque ces dettes ont été réglées avant le 01/01/05.
L’application rétrospective est obligatoire aux dettes existant au 01/01/05 et au-delà de cette date.
Exception limitée aux dispositions de la norme IFRS 2 relative aux modifications des termes et
des conditions prévalant lors de l’octroi
- Application de ces dispositions non obligatoire.
- Plans concernés : ceux octroyés avant ou après le 07/11/02 et dont les droits sont acquis au
01/01/05.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 20/30


EXCEPTIONS OBLIGATOIRES

DECOMPTABILISATION D’ACTIFS ET DE PASSIFS FINANCIERS NON DERIVES


Principes de l’exception obligatoire
Absence de retraitement rétrospectif
Interdiction de retraiter rétrospectivement selon la norme IAS 39 les opérations de décomptabilisation
d’actifs et de passifs financiers non dérivés réalisés :
- avant le 01/01/04,
- ou à une date antérieure au 01/01/04 choisie par le premier adoptant.
Ces actifs et passifs financiers non ne figurent pas dans le bilan d’ouverture sauf s’ils
dérivés antérieurement répondent aux conditions de comptabilisation des
décomptabilisés IFRS, en conséquence d’un événement ultérieur.

Libre choix d’une date antérieure au 01/01/04 pour une application rétrospective
Libre choix d’une date antérieure au 01/01/04 à partir de laquelle les opérations de décomptabilisation
sont retraitées si l’information nécessaire au retraitement de ces opérations conformément aux
dispositions de la norme IAS 39 a été obtenue lors de la première comptabilisation de ces opérations.

Conséquences pratiques de cette exception obligatoire


1ère situation : Date d’application des normes IAS 32/IAS 39 le 01/01/04 et le premier adoptant n’a
pas choisi une autre date antérieure de retraitement des décomptabilisations.
- Etablissement du bilan d’ouverture au 01/01/04
o Aucun retraitement rétrospectif des opérations de décomptabilisation antérieures au 01/01/04
réalisées selon le référentiel comptable antérieur et non conformes à la norme IAS 39.
o Consolidation de toutes les entités ad hoc contrôlées au 01/01/04 même si ces entités détiennent
des actifs et passifs décomptabilisés selon le référentiel comptable antérieur avant le 01/01/04.
o Comptabilisation de tous les instruments dérivés et tous les intérêts résiduels conservés
postérieurement aux opérations de décomptabilisation non retraitées (antérieures au 01/01/04) et
existant toujours au 01/01/04.
- Etablissement des comptes 2004 en conformité totale avec la norme IAS 39 :
o Retraitement rétrospectif des décomptabilisations réalisées selon le référentiel comptable antérieur
en 2004 et non conformes à la norme IAS 39.
2ème situation : Date d’application des normes IAS 32/IAS 39 le 01/01/05 et le premier adoptant
n’a pas choisi une date antérieure au 01/01/04 de retraitement des décomptabilisations.
- Etablissement du bilan d’ouverture au 01/01/04 et des comptes comparatifs de l’exercice 2004
o Aucun retraitement rétrospectif des opérations de décomptabilisation réalisées selon le référentiel
comptable antérieur et non conformes à la norme IAS 39 jusqu’au 31/12/04.
o Aucun retraitement des instruments dérivés et des intérêts résiduels conservés postérieurement
aux opérations de décomptabilisation, même s’ils existent encore au 01/01/04 ou au 31/12/04.
o Consolidation de toutes les entités ad hoc contrôlées au 01/01/04 ou au 31/12/04 même si ces
entités détiennent des actifs et passifs décomptabilisés selon le référentiel comptable antérieur
avant le 01/01/04.
- Etablissement des comptes 2005
o Retraitement rétrospectif des opérations de décomptabilisation réalisées selon le référentiel
comptable antérieur à compter du 01/01/04 et non conformes à la norme IAS 39.
o Retraitement rétrospectif des instruments dérivés et intérêts résiduels éventuellement conservés au
01/01/05.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 21/30


COMPTABILITE DE COUVERTURE
Exception : Application prospective obligatoire des dispositions relatives à la
comptabilité de couverture
Principes de première application
- Application prospective obligatoire des dispositions de la norme IAS 39 relatives à la comptabilité de
couverture à compter du 01/01/04 ou du 01/01/05 (date de première application des normes IAS
32/39).
Conséquences de l’exception
- Impossibilité de déqualifier de manière rétrospective une opération de couverture qualifiée comme
telle dans le référentiel comptable antérieur et correspondant à une nature de couverture admise par
la norme IAS 39 (donc obligation de refléter une telle couverture dans le bilan d’ouverture).
- Documentation des relations de couverture en IFRS à la date de première application, laquelle
conditionne la possibilité ou non de poursuivre la comptabilité de couverture à compter de cette date.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 22/30


Schéma synthétique présentant les dispositions de la norme IFRS 1 en matière de
comptabilité de couverture
L’entreprise avait-elle désigné et Tous les dérivés sont
Non
comptabilisé des relations de couverture enregistrés au bilan à leur juste
dans ses comptes établis selon les valeur en contrepartie des
principes comptables antérieurs ? capitaux propres
Oui

Oui
S’agit-il d’une relation de couverture dont
la nature est admise par la norme IAS 39 ?

Non

S’agit-il de la couverture d’une position nette ?

Non Oui

La relation de couverture ne peut pas être L’entité peut désigner un élément individuel dans cette position
reflétée dans le bilan d’ouverture (1) nette comme étant l’élément couvert en IFRS, sous réserve que
cette désignation soit réalisée au plus tard à la date de première
application des normes IAS 32/39 (01/01/04 ou 01/01/05)

Non

L’entité souhaite-t-elle / peut-elle désigner un élément individuel


dans la position nette comme étant l’élément couvert ?

Oui

S’agit-il d’une couverture de juste valeur ou d’une couverture de flux de trésorerie

Couverture de juste valeur Couverture de flux de trésorerie futurs

A la date d’application des normes IAS S’attend-on toujours, à la date de Enregistrer l’instrument de
Non couverture à sa juste valeur en
32/39 (01/01/04 ou 01/01/05), en première application des normes
contrepartie des capitaux propres : IAS 32/39 (01/01/04 ou 01/01/05), contrepartie des capitaux
enregistrer l’instrument de couverture à sa à ce que la transaction future se propres
juste valeur et ajuster le montant inscrit au produise ?
bilan au titre de l’élément couvert qui n’est Oui
pas mesuré à la juste valeur (2)

Enregistrer l’instrument de couverture à sa juste valeur en contrepartie


d’une rubrique spécifique des capitaux propres (« réserve de
couverture de flux de trésorerie»)

Les critères de la norme IAS 39 nécessaires à l’application de la comptabilité de couverture sont-ils


remplis à la date de première application des normes IAS 32/39 (01/01/04 ou 01/01/05) ?
Non Oui

Appliquer les règles de la norme IAS 39 relatives Appliquer la comptabilité de couverture


aux arrêts des relations de couverture, à compter selon la norme IAS 39
de la date de première application des normes
IAS 32/39 (01/01/04 ou 01/01/05) (3/4)

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 23/30


(1) Dans le bilan d’ouverture, en contrepartie des capitaux propres : le dérivé est enregistré à sa juste valeur
et l’élément couvert selon les règles qui lui sont propres.
(2) La valeur au bilan de l’élément couvert est ajustée du plus petit montant de (a) la portion des variations
cumulées de juste valeur de l’élément couvert qui reflète le risque désigné couvert et qui n’était pas
comptabilisé selon les règles comptables précédentes et (b) la portion des variations cumulées de juste
valeur de l’instrument de couverture qui reflète le risque désigné couvert et qui selon les règles comptables
précédentes était soit (i) non comptabilisée, soit (ii) différée dans le bilan comme un actif ou comme un
passif.
(3) Par exemple, pour un actif financier, l’ajustement de sa valeur comptable réalisé en principes
comptables antérieurs à la date de première application des normes IAS 32/IAS39 (parce qu’il s’agissait
d’une couverture désignée et comptabilisée dans les comptes établis selon les principes comptables
antérieurs) est amorti, à compter de la date de transition, au compte de résultat sur la base d’un taux
d’intérêt effectif recalculé à la date à laquelle l’amortissement commence (donc la date de transition aux
normes IAS 32/IAS39) et doit être totalement amorti à la date d’échéance de l’actif.
(4) Le montant net des gains et pertes comptabilisés dans les capitaux propres y reste jusqu’à ce que (a) la
transaction future résulte en l’enregistrement d’un actif ou d’un passif non-financier, (b) la transaction future
affecte le compte de résultat, ou (c) suite à des changements de circonstances, on ne s’attend plus à ce que
la transaction future se produise ; les gains et pertes comptabilisés dans les capitaux propres sont alors
enregistrés dans le compte de résultat.

Opérations de couverture désignées et comptabilisées selon le référentiel comptable


antérieur, dont la nature est admise par la norme IAS 39 et qui peuvent continuer à
bénéficier de la comptabilité de couverture
Au 01/01/04 ou au 01/01/05, les relations de couverture sont clairement définies, documentées, mesurables
et hautement efficaces.
Principe
- Refléter dans le bilan d’ouverture la relation de couverture qui avait été désignée comme telle dans le
référentiel comptable antérieur.
- Application à compter de la date de transition aux IFRS des dispositions de la comptabilité de
couverture selon la norme IAS 39.
Comptabilisation dans le bilan d’ouverture d’une relation de couverture de juste valeur
- Comptabilisation de l’instrument de couverture (notamment les dérivés) à la juste valeur en
contrepartie des capitaux propres.
- Ajustement des valeurs des actifs et des passifs couverts en contrepartie des capitaux propres.
Ajustement = le moins élevé :
o du montant des variations cumulées de juste valeur de l’élément couvert,
o et du montant des variations cumulées de juste valeur de l’instrument de couverture.
Impact dans les capitaux propres d’ouverture limité à la différence de variation entre la juste
valeur de l’instrument de couverture et de l’élément couvert attribuable au risque couvert.

Comptabilisation dans le bilan d’ouverture d’une relation de couverture de flux de trésorerie


- Comptabilisation à la juste valeur des instruments de couverture (notamment dérivés) en contrepartie
d’une rubrique distincte des capitaux propres.
o Ces profits et pertes seront transférés ultérieurement d’abord au bilan dans le cas où les
transactions couvertes donneraient lieu à comptabilisation d’actifs ou de passifs non financiers (en
ajustement de la valeur d’entrée de l’élément couvert).
o Ces profits et pertes seront transférés en résultat au moment où les transactions couvertes
affectent elles-mêmes le résultat.
o Si suite à des changements de circonstances, l’entité ne s’attend plus à ce que la transaction future
se produise, les profits et pertes comptabilisés dans les capitaux propres sont alors enregistrés
dans le compte de résultat.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 24/30


Opérations de couverture désignées et comptabilisées selon le référentiel comptable
antérieur, dont la nature est admise par la norme IAS 39 mais qui ne peuvent plus
bénéficier de la comptabilité de couverture à partir de la date de transition aux IFRS
Situations
- Toutes les conditions strictes d’application de la comptabilité de couverture ne sont pas remplies à la
date de première application de la norme IAS 39.
Exemples : insuffisance de documentation, absence de tests d’efficacité prospectifs, critères
quantitatifs d’efficacité prévisionnelle non remplies.
Application prospective des dispositions de la comptabilité de couverture, il est
nécessaire d’arrêter la comptabilité de couverture à compter de la date d’application
de la norme IAS 39, le 01/01/04 ou le 01/01/05.
- Ajustement rétrospectif des valeurs des actifs et des passifs concernés au 01/01/04 ou
01/01/05 pour refléter dans le bilan d’ouverture la relation de couverture qui avait été désignée
comme telle dans le référentiel comptable antérieur
(dépend de la qualification de couverture de juste valeur ou de couverture de flux de trésorerie).
- Arrêt prospectif de la comptabilité de couverture à compter du 01/01/04 ou 01/01/05.
o Couverture de juste valeur :
comptabilisation de l’instrument de couverture (dérivés) en actifs évalués en juste valeur en
contrepartie du résultat,
comptabilisation et évaluation de l’actif ou du passif financier (élément couvert) selon sa
catégorie de classement (exemple : un emprunt classé en autres passifs financiers est évalué
au coût amorti. L'ajustement de juste valeur constaté à la date d'interruption de la comptabilité
de couverture est amorti à compter de la date de transition aux IFRS sur la durée de
l'emprunt).
o Couverture de flux de trésorerie :
comptabilisation de l’instrument de couverture (dérivés) en actifs évalués en juste valeur en
contrepartie du résultat et les variations ultérieures seront comptabilisées au compte de
résultat,
comptabilisation en capitaux propres dans le bilan IFRS de première application des normes
IAS 32/39 au 01/01/04 ou au 01/01/05, des variations de valeurs antérieures au 01/01/04 ou
au 01/01/05, différées ou non comptabilisées selon le référentiel comptable antérieur.

Si la transaction prévue les montants constatés en capitaux propres restent


va se produire en capitaux propres jusqu’à la réalisation effective
de la transaction.
Ces gains ou pertes seront recyclés au compte de
résultat de manière symétrique à l’impact de
l’élément couvert selon le référentiel comptable
antérieur.

Si la transaction prévue les gains / pertes différés sont comptabilisés dans le


ne va plus se produire bilan d’ouverture puis seront comptabilisés en
résultat au cours de la période suivante.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 25/30


Opérations de couverture non désignées dans le référentiel comptable antérieur,
mais auxquelles le premier adoptant souhaite appliquer la comptabilité de couverture

Si ces transactions répondent au 01/01/04 ou


au 01/01/05 aux conditions très restrictives de
la comptabilité de couverture telles que - application de la comptabilité
définies par la norme IAS 39 de couverture de manière
prospective,
et
- aucune écriture dans le bilan
Si la direction de l’entreprise choisit d’ouverture au titre de la
d’appliquer à ces transactions la comptabilité comptabilité de couverture.
de couverture

Toutefois, les instruments dérivés sont à constater dans les actifs évalués en juste valeur en contrepartie du
résultat.
Les transactions passées ne peuvent pas être désignées rétrospectivement comme opérations de
couverture, si elles ne l’avaient pas été avant la date de transition aux IFRS dans le référentiel comptable
antérieur.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 26/30


ESTIMATIONS
Les dispositions relatives aux estimations concernent l’établissement des premiers états financiers IFRS en 2005,
la période comparative 2004 ainsi que le bilan d’ouverture au 01/01/04.
Si des estimations ont été réalisées selon le référentiel comptable antérieur :
Obligation de maintenir les estimations réalisées selon le référentiel comptable antérieur SAUF lorsque :
- ces estimations étaient erronées,
- les méthodes comptables sont différentes entre les deux référentiels.
Si des estimations n’ont pas été réalisées selon le référentiel comptable antérieur mais sont
requises par les normes IFRS à la date de transition :
Nécessité de tenir compte des informations disponibles lors de l’établissement des premiers états
financiers SI elles confirment une situation qui existait déjà au 01/01/04.

Conséquences pratiques de l’exception :


Estimations nécessaires en IFRS Oui Estimations Non Méthode d’évaluation conforme aux IFRS ?
déjà faites selon le référentiel erronées ?
comptable antérieur ?

Non Oui Oui Non

Estimations à faire sur la base des conditions qui Les estimations antérieures Les estimations antérieures
existaient : sont conservées. sont ajustées uniquement
- au 01/01/04 pour ajuster le bilan d’ouverture en pour divergences de
contrepartie des capitaux propres, méthodes comptables.
- au 31/12/04 pour ajuster le bilan au 31/12/04 en
contrepartie du résultat.

ACTIFS NON COURANTS DESTINES A ETRE CEDES ET ABANDONS D’ACTIVITES


Exception = application prospective de la norme IFRS 5 (cas des sociétés cotées européennes dont la date de
transition est le 01/01/04) :
soit à partir du 01/01/05,
soit à partir d’une date antérieure au 01/01/05 choisie librement, à condition que les évaluations et autres
informations nécessaires à l’application de IFRS 5 aient été disponibles à la date à laquelle les critères de
la norme IFRS 5 avaient été remplies.

Date de transition aux IFRS Application prospective obligatoire de la norme


antérieure au 01/01/05 IFRS 5 à partir du 01/01/05 ou d’une date
antérieure choisie sous conditions précédemment
citées.
Date de transition au 01/01/05 ou Application rétrospective de la norme IFRS 5
postérieure

L’application prospective de la norme IFRS 5 fait actuellement l’objet de deux interprétations possibles :
la première interprétation consiste à appliquer la norme IFRS 5 de manière prospective aux seuls actifs ou
opérations qui répondent aux critères de classement en actifs destinés à être cédés ou en abandons
d’activités pour la première fois après le 01/01/05
la seconde interprétation consiste à appliquer la norme IFRS 5 aux actifs et opérations ci-dessus et aux
actifs et opérations qui ont répondu pour la première fois à ces critères avant le 01/01/05 et qui répondent
toujours à ces critères au 01/01/05.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 27/30


INFORMATIONS EN ANNEXE

PRINCIPE GENERAL DE PRESENTATION ET INFORMATIONS A FOURNIR


Objectif
Expliquer aux utilisateurs des premiers états financiers IFRS l’impact de la transition du référentiel
comptable antérieur aux IFRS sur la situation financière, la performance financière et les flux de
trésorerie.

Informations requises dans les premiers états financiers

Aucune exception prévue par - application des dispositions relatives aux


la norme IFRS 1 des informations requises par l’ensemble des
dispositions relatives à la normes IFRS SAUF celles requises par la
présentation et aux informations norme IAS 8 Méthodes comptables,
à fournir exigées par les autres changements d’estimations et erreurs, relatives
normes IFRS aux changements de méthodes.
- informations supplémentaires requises par la
norme IFRS 1.

EXPLICATION DES INCIDENCES DE LA TRANSITION AUX IFRS


Impact de la transition aux IFRS sur la situation financière (bilan)
Informations requises
- Rapprochement entre les capitaux propres publiés selon le référentiel comptable antérieur et les
capitaux propres retraités en IFRS :
o au 01/01/04, date de transition aux IFRS,
o au 31/12/04, clôture de l’exercice le plus récent présenté en comparatif.
Principe
- Nécessité de donner des détails suffisants pour permettre aux utilisateurs :
o de comprendre les ajustements significatifs au bilan,
o de distinguer les changements de méthodes comptables des éventuelles corrections d'erreurs.

Impact de la transition aux IFRS sur le compte de résultat


Informations requises
- Rapprochement entre le résultat publié selon le référentiel comptable antérieur et le résultat retraité
en IFRS pour l’exercice 2004, exercice le plus récent présenté dans les derniers états financiers
publiés sous le référentiel comptable antérieur.
Principe
- Nécessité de donner des détails suffisants pour permettre aux utilisateurs :
o de comprendre les ajustements significatifs au compte de résultat,
o de distinguer les changements de méthodes comptables des éventuelles corrections d'erreurs.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 28/30


Impact de la transition aux IFRS sur les flux de trésorerie
Informations requises
- Explications sur les ajustements significatifs au tableau des flux de trésorerie de 2004.
Principe
- Pas de précisions énoncées par la norme.
- A notre avis, explications sur les principaux changements en terme de :
o format du tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte, méthode directe),
o classement dans les différentes catégories de flux (opérationnel, financement, investissement),
o changements de méthodes sur les différentes composantes des flux de trésorerie.

EXERCICE COMPARATIF
Principe général et exception facultative
Principe
- Pour être conformes aux IFRS, les premiers états financiers IFRS, doivent comprendre au moins un
exercice à titre comparatif retraité en totale conformité avec ces normes.
Exception facultative : pour les entités adoptant les IFRS avant le 01/01/06
- Choix de la date de première application entre le 01/01/04 et le 01/01/05 pour :
o la norme IAS 32 Instruments financiers : informations à fournir et présentation et la norme IAS 39
Instruments financiers : Comptabilisation et évaluation,
o la norme IFRS 4 Contrats d’assurance.
- La date choisie doit être identique pour les normes IFRS 4 et les normes IAS 32 et 39.

Informations à fournir lors de la première application des normes IAS 32 et IAS 39 et


de la norme IFRS 4 au 01/01/05
Aucun retraitement du bilan d’ouverture au 01/01/04 ni des états financiers au 31/12/04,
conformément aux normes IAS 32 et 39 et IFRS 4.
Maintien obligatoire dans les comptes 2004 du référentiel comptable antérieur pour l’évaluation, la
comptabilisation et la présentation des instruments financiers et des contrats d’assurance.
Informations spécifiques à prévoir :
- indication du maintien du référentiel comptable antérieur dans les comptes 2004,
- indication de la nature des principaux ajustements rendant l’information 2004 conforme aux normes
IAS 32, IAS 39 et IFRS 4, sans obligation de les chiffrer.
Tout ajustement entre le 31/12/04 selon le référentiel comptable antérieur et le 01/01/05 selon les
IFRS doit être traité comme un changement de méthodes comptables selon IAS 8.

Cas des informations antérieures au 01/01/04 non retraitées en IFRS et présentées


dans les premiers états financiers IFRS en 2005
Pas de retraitement obligatoire de ces informations selon les principes IFRS.
Informations complémentaires à fournir dans les premiers états financiers IFRS :
- mention du fait que les informations des exercices antérieurs présentées en comparatif ne sont pas
retraitées conformément aux IFRS,
- indication de la nature des principaux ajustements nécessaires pour mettre ces informations en
conformité avec les IFRS, sans obligation de les chiffrer.

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 29/30


AUTRES INFORMATIONS SPECIFIQUES REQUISES
En cas de dépréciation d’actifs
Comptabilisation ou reprise de pertes de Mention des informations requises par
valeur dans le bilan d’ouverture au la norme IAS 36 Dépréciation d’actifs
01/01/04 concernant les pertes de valeurs
comptabilisées ou reprises.

En cas d’utilisation de la juste valeur comme coût présumé dans le bilan d’ouverture
au 01/01/04 :
(utilisation de l’exception facultative pour les immobilisations incorporelles ou corporelles ou les immeubles
de placement)
Mention pour chaque poste du bilan concerné :
- du montant global de ces justes valeurs, et

- du montant global des ajustements apportés aux valeurs comptables publiées sous le référentiel
comptable antérieur.

En cas d’utilisation de l’exception relative à la désignation volontaire des instruments


financiers
(en actifs ou passifs évalués en juste valeur en contrepartie du résultat ou actifs disponibles à la vente)
Mention de :
- leur juste valeur,
- leur classification et leur valeur comptable dans les états financiers précédents.

En cas de non-publication de comptes au titre des périodes précédentes


Mention de cette information dans ses premiers états financiers IFRS.

RAPPORTS FINANCIERS INTERMEDIAIRES IFRS COUVRANT UNE PARTIE DE


LA PERIODE D’ADOPTION (TRIMESTRE OU SEMESTRE 2005)
- Information à fournir lors de la publication d’un rapport financier intermédiaire selon la norme IAS 34
et - Informations complémentaires requises par la norme IFRS 1 pour expliquer l’incidence de la transition
aux IFRS.

Informations requises par la norme IFRS 1


Dans chacun des rapports financiers intermédiaires IFRS en 2005 :
- rapprochement entre les capitaux propres selon le référentiel comptable antérieur et les capitaux
propres selon les IFRS à la date du rapport financier intermédiaire présenté en comparatif (par
exemple au 30/06/04),
- rapprochement entre le résultat publié sous le précédent référentiel comptable et le résultat retraité
en IFRS pour la période couverte par le rapport financier intermédiaire présenté en comparatif.
Dans le premier rapport financier intermédiaire IFRS en 2005 :
- toutes les informations requises dans chacun des rapports financiers intermédiaires de l’exercice
2005,
- les rapprochements détaillés de capitaux propres et de résultat et les explications relatives au tableau
des flux de trésorerie requis dans les premiers états financiers annuels.
Informations complémentaires nécessaires à la compréhension de la période intermédiaire en cours si
non incluses dans les états financiers annuels les plus récents publiés sous le référentiel comptable
antérieur (évènements et transactions importants).

© Éd. Francis Lefebvre / PricewaterhouseCoopers 30/30

Vous aimerez peut-être aussi