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COMMENTAIRE

BIOGRAPHIE
Saint-John Perse, pseudonyme d’Alexis Léger, est un poète et diplomate français, né
le 31 mai 1887 et mort le 20 septembre 1975.

L'enfance se déroule dans le bonheur et l'affection familiale. Elève studieux du Lycée


Carnot de Pointe-à-Pitre, le jeune Alexis demeurera marqué à jamais par ses
fréquents séjours sur les deux plantations familiales : "La Joséphine", plantation
caféière essentiellement et "Le Bois-Debout", où l'on cultive la canne à sucre.

C'est là le cadre d'une enfance princière, privilégiée par le contact avec une nature
protégée, et riche de la fréquentation de ce concentré de la société créole que
constitue le petit monde des travailleurs et des domestiques employés sur ces deux
"Habitations".

Il publie son premier recueil de poèmes Éloges en 1911 (dans la NRF) où Il s'en
souviendra quelques années plus tard, en décrivant avec minutie ce monde d'une
enfance édénique.

Dans cette année (1911) il est introduit dans le milieu de ministère des Affaires
Etrangères dont il décide de préparer le concours d'entrée.

ŒUVRES
 Anabase (1924)
 Exil (1942)
 Neiges (1944)
 Vents (1946)…

Ce poème c’est le premier chant appartenant au recueil d’Eloges, plus exactement


« Pour fêter une enfance ».

Il était très affecté par la mort de son père (1907), ce qui a permis cette idéalisation
de son enfance.

THÈME
 Enfance (idéalisation du souvenir de l’enfance)
 Joie
 Nature

Champ lexical de la nature (règnes végétal) : l'eau, les palmes, les feuilles, des
arbres, la terre, le ciel, les racines…

Champ lexical de la lumière : luisante, clarté, lumière, blanc, soleil.

STRUCTURE
Le poème est divisé en 4 paragraphes.

1ère
Dans cette paragraphes Perse décrit son enfance, il parle de sa mère et de ses
servantes ce qui dénote qu’il avait de l’argent.

Quand il dit palmes, ce mot récrée dans nos têtes l’image du paradis. Paysage
typique de Guadeloupe où il habitait.

2ème
Ici il décrit le paysage, la nature.

Quand il dit « las d’un obscur dessein» il peut, peut-être, faire référence au désir des
arbres d’arriver le plus haute possible.

3ème
Il continue à décrire la nature, surtout les formes des racines, ils ont l’air des
voûtes…

Quand il parle de la « lumière » peut se référer au soleil

4ème
Finalement dans cette strophe il décrit des hommes et des femmes.

On peut souligner quand il dit « nourrir comme nous de racines » il peut faire
référence à la terre, d’où provenait sa richesse, de plantations qui avaient sa famille.

La disposition du poème est particulière. La façon de l’écrire est différente. Chaque


strophe a à la fin une sorte d’explication entre parenthèse où le poète parle à la 1 ère
personne ce qui donne de la subjectivité.

Les deux premières strophes comprennent 1 quintin plus un distique et les autres
deux strophes comprennent un septain plus un tercet ou un distique.

On ne peut pas parler de vers à proprement parler mais plutôt de versets.

À l'origine, les versets sont les divisions numérotées des paragraphes dans la Bible.
Les versets se définissent comme étant toute étendue de discours poétique délimitée
par l'alinéa mais dont la longueur empêche qu'elle soit considérée comme un vers.

On peut parler plutôt de rythme que rime.

Il y a une répétition internes des voyelles ce qu’on appelle assonance.

Le rythme est lent grâce aux descriptions et à l’utilisation de l’imparfait (baignait,


était, remuaient…)
FIGURES DE STYLE :
 La métaphore
« L’eau-de-feuilles-vertes » référence à une rivière (verset 2 strophe 1)
« Et l'eau encore était du soleil vert » (verset 3 strophe 1)
« De se nourrir comme nous de racines » (verset 4 strophe 4)

 La personnification

« La terre alors souhaita d'être plus sourde » (verset 2 strophe 2)


« Les hautes racines courbes célébraient » (verset 2 strophe 3)

 L'oxymore

« soleil vert » (verset 3 strophe 1)


« les hommes avaient une bouche plus grave, » (verset 2 strophe 4)
«  les femmes avaient des bras plus lents » (verset 2 strophe 4)
 Anaphore
« Palmes... ! » (verset 1 strophes 1 et 2)
« Je parle d'une haute condition » (verset 1 distique strophe 1 et 3)

« J'ai fait ce songe » (verset 1 distique strophe 2 et 4)

 Aposiopèse (ou « réticence »)


« qui tremblais... » ( verset 5 strophe 1)

L'aposiopèse est une figure (de rupture de construction) qui consiste à


interrompre une phrase ou un vers sans achever sa pensée. L'aposiopèse révéle
une émotion ou une allusion.

De manière plus générale, on peut dire aussi que les couleurs chez Perse, ne sont
pas de simples attributs des objets perçus. Il faut souligner l’importance de la couleur
verte « l'eau-de-feuilles-vertes ; et l'eau encore était du soleil vert ». Cette couleur
peut signifier espoir mais il est signe aussi des rêves, de la vie, c’est une couleur
tranquillisante.

Importance des tissus « les robes, les toiles »

La ponctuation :
Il préfère les prolongements aux arrêts définitifs,

 il utilise les points de suspension « pacte inextricable... »,


 les exclamations « Palmes... ! » au début
 les virgules « les servantes de ta mère, grandes filles luisantes, »
 les parenthèses « (Je parle d'une haute condition, alors, entre les robes, au
règne de tournantes clartés.) »
 et les tirets « l'eau-de-feuilles-vertes ».

La formulation est impersonnelle, il utilise la deuxième personne du singulier, c’est


une sorte de dédoublement du poète pour parler de son enfance. (« on te baignait »
verset 2 strophe 1) (« près de toi  » verset 3 strophe 1).

La syntaxe favorise les coordinations « et… et… » : « et l'eau encore était du soleil
vert ; et les servantes de ta mère »

Pour conclure, le poème présente une forme différente des autres, le contenu
prédomine sur la forme, le poète donne plus d’importance au contenu. Le poème a
une syntaxe particulière et une diction soutenue. Dans ce poème il décrit son
enfance merveilleuse et sa relation avec la nature. Pour finir, on voit qu’il s’agit d’une
enfance digne d’éloge, ce qui fait référence au titre du recueil.

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