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Fiche de Lecture
UE : Organisation et Systèmes d’information
David Autissier
Jean-Michel Moutot
DUNOD – 2007
Wissam Yassine
BIOGRAPHIE DES AUTEURS ...........................................................................................................................3
HYPOTHESES ......................................................................................................................................................3
POSTULATS ..........................................................................................................................................................4
RESUME DE L’OUVRAGE.................................................................................................................................4
CONCLUSION ....................................................................................................................................................39
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BIOGRAPHIE DES AUTEURS
Jean-Michel Moutot
David Autissier
HYPOTHESES
Conduire le changement n’est pas une option méthodologique dans la gestion d’un
projet. Au contraire, c’est un des éléments structurants des projets, pour faciliter
l’adhésion au changement. Les outils présents dans ce livre ne sont pas des
instruments désincarnés mais des guides pour décrypter l’environnement socio
organisationnel et s’assurer de l’acceptabilité par les salaries. La question primordiale
d’un projet concernant ses délais de réalisation n’est pas « les avons-nous tenus ? »
mais « avons-nous tenu les délais tout en produisant le changement souhaité ? »
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POSTULATS
Les enjeux de flexibilités et de réactivité auxquels sont soumises toutes les entreprises
nécessitent des outils de gestion de projet mais également des outils et une culture du
changement, il existe une nécessite a des stratégies du « sur-mesure », entre
anticipation, accélérations, agilité, travail en profondeur et patience. Il est préférable
de faire évoluer les systèmes par eux-mêmes, en donnant a chacun tous les éléments
de prise de conscience et de mise en action. C’est bien le rôle de la conduite du
changement.
RESUME DE L’OUVRAGE
PARTIE 1: POURQUOI FAIRE DE LA CONDUITE DU CHANGEMENT ?
- Pourquoi cette notion est si importante ?
- Est-ce le dernier gadget à la mode ou bien une démarche managériale justifiée ?
- Est-ce que la conduite du changement est un package de communication et de
formation ou bien un dispositif plus complet?
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LE CHANGEMENT : UNE REALITE OMNIPRESENTE
Les dirigeants le mentionnent comme étant une des solutions à l'évolution des
marchés, de la technologie, des lois ou bien comme étant la dynamique nécessaire à
toute entreprise. Changer ou disparaître devient l'entête des discours managériaux.
- Quels sont les facteurs des changements en entreprises ?
- A quel moment une personne définit une situation comme changement?
- Changement = rupture
Nous définissons celui-ci en terme de rupture.
Pour qu'il y ait changement, il faut qu'il y ait une rupture significative des modes de
fonctionnement de telle manière que nous soyons contraints à un effort d'adaptation.
Le progrès ou plus généralement l'amélioration est le critère d'appréciation d'un
changement.
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un existant pour un avenir incertain. " Est-ce jouable? Y a-t-il plus à perdre qu'à y
gagner? Est –ce que cela va m'apporter quelque chose en plus?".
- La valse du changement
Le modèle social des Trente Glorieuses caractérisé par la stabilité est complètement
dépassé. Ce dernier était caractérisé par des études débouchant obligatoirement sur un
emploi à vie et une stabilité familiale. Maintenant un individu se forme tout au long
de sa vie, le changement rythme le quotidien et les facteurs de changement peuvent
être internes ou externes. La liste suivante montre les projets de changement les plus
courants en entreprise dans l'ordre décroissant d'occurrence:
- création d'un nouveau produit et/ou prestation;
- Changement de système d'information;
- mise en place d'une nouvelle organisation;
- déploiement d'une loi ou règlement;
- mise en application d'une loi ou règlement ;
- mise en place d'un nouveau système de gestion;
- création ou modification de la culture d'entreprise;
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tout bouge, il faut savoir ce qui ne bouge pas pour créer le mouvement. Les clients,
les stratégies et les organisations doivent changer en permanence. Que reste –t –il à un
salarié? Ses conditions de travail, son réseau de connaissances? Les valeurs de
l'entreprise?
Pour éviter de perdre les salariés dans les tourbillons du changement, Il est nécessaire
de commencer une véritable gestion du changement dans les entreprises et ne pas
considérer ce dernier comme une contrainte extérieure que l'on subit telle que la
météo.
Un salarié vit de plus en plus de changements qui l'obligent à vivre des phases
d'apprentissage couteuses en temps et déstabilisantes pour le fonctionnement de ses
activités. C’est pour cela, Il est nécessaire de communiquer et de faire adhérer les
acteurs de telle manière que les projets de changements permettent les gains de
productivité et les progrès attendus.
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prestataires externes. L'inflation et l'importance des projets nécessitent un
professionnalisme. Les études montrent que les échecs sont importants et les marges
de progrès non négligeables.
- La vallée du désespoir
Dans les projets de changement, il y a un moment crucial ou l'accompagnement des
bénéficiaires est très important, c'est lors du lancement du projet, le jour ou l'on tourne
la clé et que l'ancien système est remplacé par le nouveau. En français le mot
s’appelle le lancement, en anglais l'initialisation est dénommée "kick off" et le
lancement "go live". C'est au moment du go live que tout le monde panique. Il faut
bien sur accompagner les bénéficiaires avant pour leur permettre de construire un plan
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de transition, les former et les informer mais la vraie panique commence à j – 1 et à
j+ 1.
La veille on a peur de ce qui va nous arriver et le lendemain on se demande comment
on va s'en sortir. Le jour du lancement et pendant une période de deux à douze mois
selon les projets, on va assister à une perte de productivité due au fait qu'il faut alors
repenser ses pratiques dans les nouvelles conditions et que cela prend du temps.
Dans les projets de changement, nous constatons toujours un phénomène de perte de
productivité pendant le temps d'adaptation (page 17), intitulé "la vallée du désespoir".
Le jour du changement la productivité chute et exige un effort d'apprentissage pour
retrouver le niveau initial et dépasser ce dernier.
Pour éviter que ce temps d'adaptation ne soit top long et que la perte de productivité
s'amplifie, les techniques de conduire du changement visent justement à préparer les
salariés de telle manière qu'ils puissent initier la phase d'apprentissage avant le
lancement du changement.
L'objectif de la conduite du changement va etre de preparer les salariés au
changement pour que leur temps d'apprentissage soit le plus bref possible et pour que
les effets du changement se fassent ressentir le plus tot possible.
Il est nécessaire que des résultats positifs du changement soient observables et que la
perte de productivité se transforme en gains de productivité quantititifs et/ou
qualitatifs.
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- L'importance d'avoir un diagnostic en amont et un pilotage en aval
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Le deuxième objectif dépendant du premier est celui de la transformation. Ce travail de
transformation se matérialise par des chantiers au cours desquels les acteurs vont porter
une action en l'expliquant, la réalisant et en s'assurant de sa mise en oeuvre.
Le troisième objectif qui est l'évolution est une conséquence à moyen et long terme de
la phase de transformation.
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PARTIE 2 : COMMENT FAIR DE LA CONDUITE DU CHANGEMENT?
La question du comment est d'autant plus importante qu'elle conditionne les actions
mais également les ressources allouées et les méthodologies envisagées. La
formalisation d'un comment par le biais des livrables attendus permet de construite un
langage commun, de mieux maitriser les offres des consultants et de pouvoir mettre en
oeuvre un pilotage du changement dans l'entreprise.
Dans ce chapitre, les auteurs traitent des points suivants pour définir le comment de la
conduite du changement.
- les livrables de la conduite du changement;
- les acteurs de la conduite du changement;
- les dispositifs de la conduite du changement.
Ce chapitre a pour objectif:
- de définir une méthodologie de conduite du changement avec ses livrables;
- de dresser un panorama des offers des cabinets de conseil et des modalités
d'internalisation de la conduite du changement;
- de presenter les différents dispositifs de conduite du changement et les conditions de
leur mobilisation.
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- un cycle de pilotage du changement par lequel le responsible de la conduire du
changement se dote d'outils pour s'assurer de la réalisation du changement et des
objectifs qu'il sous- tend.
- Le diagnostic du changement
Le diagnostic est très important car c'est au travers de son contenu que les auteurs
seront en mesure de déterminer quels sont les besoins d'un projet en conduite du
changement. C’est un travail de repérage et de cadrage. Pour éviter de déployer des
actions contraires aux finalités et de gaspiller du temps et de l'argent. Le diagnostic est
le premier livrable et son contenu représente:
- des informations concernant le projet (planning, objestifs, livrables, Ressources).
- les structures, processus et acteurs concernés (cartographie du périmètre);
- les changements envisagés (calcul d'un taux de changement).
Le diagnostic se fait en début de projet dans sa phase amont. Cela peut se matérialiser
lors de l'étude préalable, ce travail de cadrage aide à déterminer les leviers pertinents.
- L'étude d'impacts
Le dossier d'impacts consiste à lister tous les changements engendrés par le projet en
précisant les impacts de différentes natures (organisationnel, culturel, opérationnel,
outil, etc...) ainsi que les populations qui auront à les porter.
Quelles sont toutes les actions de changement à mener? Qui concernent –elles? Quels
sont les dispositifs à prévoir? Selon quelles échéances? Le dossier d'impacts est le
premier livrable de la phase de leviers car il constitue un diagnostic des changements
à mener. Les dossiers de communication et de formation sont dépendants des dossiers
d'impacts car leur contenu sera fonction du nombre et de la nature des impacts
relevés.
- La communication
Le dossier de communication est probablement celui auquel on pene le plus mais qui
est le plus difficile à réaliser. La manière de faire adhérer des personnes à un futur
promis consiste à décrire ce futur virtuel et à le communiquer pour qu'il devienne une
réalité.
Le dossier de communication consiste à trouver un positionnement pour le projet et à
le transmettre sur différents médias en fonction des cibles.
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- La formation
Dans de nombreux projets et notamment ceux de système d'information, le volet
formation est très important car il est nécessaire de donner de nouvelles compétences
aux acteurs de l'entreprise.
Ce plan sert ensuite de base pour la production des supports, la réalisation des
formations et l'évaluation des connaissances.
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LES ACTEURS DE LA CONDUITE DU CHANGEMENT
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- Professionnaliser le management à la conduite du changement
Les premiers acteurs de la conduite du changement dans une entreprise sont les
managers. Ce sont eux qui donnent les impulsions de déploiement opérationnel du
changement sur le terrain.
La conduite du changement est un levier pour un projet mais tend à devenir un style
de management quotidien ou bien une technique de médiation en cas de crise.
Quand déploie-t-on un dispositif de conduite du changement? La notion et les
premières méthodologies de conduite du changement ont été développées pour les
projets de système d'information et notamment pour les projets de mise en place des
PGI qui obligent les entreprises à transformer leurs organisation et fonctionnement.
La conduite du changement est devenue en dix ans un lot à part entière d'un projet
avec de livrables, un planning et un budget propre.
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Les bénéficiaires: il peut s'agir également des utilisateurs mais ils peuvent être
différents. C'est notamment le cas sur des projets de type PGI ou les comptables sont
notoirement amenés à utiliser le nouveau système sans bénéfice marquant.
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Dans ce type de situation, les entreprises créent des cellules de crise qui ont pour
mission de diagnostiquer le problème et d'y apporter des solutions très rapidement. La
dimension conduite du changement est présente et peut conditionner la réussite de la
démarche. Il s'agit de formaliser le problème et d'en donner une explication. Les
outils" diagnostic du changement", "Etudes d'impacts", "plan de communication " et "
"Gestion de la transformation" peuvent être mobilisés.
Les livrables de la conduite du changement seront produits avec un style plus ou
moins participatif.
-Le mode collaboration/participation est surtout employé pour des projets de
changement organisationnel et culturel, des ateliers participatifs
Le mode éducation / communication consiste à mettre en place un dispositif
d'information et de formation des principaux acteurs
Le mode intervention est le moins participatif le plus important consiste à mettre en
place un dispositif qui définit ce que chacun doit faire pour contenir et solutionner le
problème. Ce mode est surtout mobilisé en situation de crise.
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ECRIRE LA NOTE DE CADRAGE D'UN PROJET DE CHANGEMENT
La note de cadrage d'un projet de changement permet de définir les objectifs et enjeux
principaux du changement visé. Elle permet de poursuivre un objectif pedagogique et
de spécifier le chantier du changement (page 51).
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collectivement en y intégrant notamment le commanditaire du changement, cela
permet ainsi de faire prendre conscience des différents paramètres qui vont rendre le
changement plus ou moins facile.
Mesurer en première approximation la profondeur du changement nécessite de
répondre aux six questions suivantes :
1-première du changement : S’agit – il d’un simple changement d’outil ou
bien le projet redéfinit-il partiellement certains métiers ou encore le projet
nécessite- t- il de modifier les structures d’organisation ?
2-effort de mobilisation: l’équipe projet bénéficie-t-elle d’un lien
hiérarchique direct sur l’ensemble des cibles du changement ou bien faudra-t-
il générer un sponsorchip au sein d’autres entités ?
3-la culture de l’entreprise est-elle cohérente avec les changements vises ou
bien doit –on s’attendre a des résistances liées a certains valeurs ?
4-l’engagement du projet : les objectifs du projet sont-ils lies aux gains
escomptes du changement, a l’appropriation d’un changement ou simplement
a la fourniture de moyens.
5-les compétences : les compétences des acteurs concernés par le projet
doivent-elles évoluer ?
6-le rôle du changement : le rôle du management doit – il évoluer pour
soutenir durablement les changements escomptes, une fois le changement mis
en eouvre ?
Apres avoir identifié la largeur et la profondeur du changement, nous serons en
mesure de déterminer une configuration de conduite du changement (page 68-69).
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- Quel équilibre faut-il viser entre des ressources détachées a plein-temps sur le projet
et des ressources opérationnelles simplement sollicitées dans le cadre du projet de
changement ?
- Comment animer l’équipe conduire du changement ?
Cette étape vise à décoder la complexité des changements en tenant d’en séparer les
différentes facettes qui seront autant d’impacts plus simples à gérer isolement. Une
autre manière de percevoir la réalité de la complexité d’un changement au sein d’une
organisation est de penser en terme de nombre d’acteurs qu’il sera nécessaire de
mobiliser au cours du projet. Tels que les ressources humaines, la communication
interne, la formation…
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- La collecte des éléments nécessaires a l’analyse d’impacts
Mener une analyse d’impacts comprend deux prérequis : connaitre la cible et
connaitre le contexte. La connaissance de la cible dépend généralement du reste des
équipes projet. Cela se traduit concrètement par des spécifications détaillées pour un
projet de système d’information.
Elles expliquent chacune des fonctionnalités, les données en entrée et celle en sortie
du système.
La cible peut se limiter à un simple organigramme ou encore à la fourniture de
quelques indicateurs de performance auxquels sont associées des valeurs cibles.
Le second perequis concerne la connaissance du contexte sosio-organisationnel dans
lequel le changement va prendre racine. Quelles sont les équipes concernées
directement et indirectement ? Comment fonctionne la dynamique sociale au sein de
l’organisation ?
Triste (1981) définit quelques règles permettant de prendre en compte les
enseignement du modèle d’organisation du paradigme sociotechnique.
-L’analyse des impacts doit être centrée sur une unité fonctionnelle, c’est a – dire un
groupe de travail d’une taille d’une douzaine d’individus en moyenne. Triste met
directement en évidence l’importance des facteurs discrétionnaires dans la
performance des organisations face a l’utilisation de la technologie, par opposition
aux facteurs formels classiques tels que les processus et procédures de
fonctionnement.
Une étude d’impacts démarre lorsque le projet put définir les grands traits de la cible
visée par le projet. Cette cible se présente généralement sous la forme de nouveaux
processus ou d’organigrammes a construire.
Chaque type de changement doit être identifié afin de pouvoir mettre en œuvre des
actions spécifiques d’accompagnement. L'exemple le plus simple à analyser est celui
qui concerne l’axe des compétences. Des changements de compétence seront gères
par des formations. Les changements de procédures seront pour leur gères notamment
par la formalisation de nouveaux modes opératoires permettant aux acteurs concernes
de mieux comprendre et mettre en œuvre les modalités de travail attendues.
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Les 10 axes des principaux impacts sont : Les changements de compétence, les
changements de procédures, les changements de postes et d’emplois, les changements
de structure, les changements de mode de management, les changements d’outils et de
systèmes, les changements culturels, les changements du pouvoir
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Trois points suivants :
-l’importance de la communication dans les projets de changements ;
-construire un positionnement de communication ;
-bien utiliser les différents medias de communication ;
-le plan de communication.
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changement et de l’intérêt que celui –ci peut présenter qui se fait au moyen de
signaux forts et faibles.
Les information formelles et informelles permettent a chacun de se construire une
représentation du changement et de comparer cette représentations a des références
Dans une relation formelle informelle se construit une identification du projet.
(Autissier, Vandangeon, 2007) met en avant cette phase de sensibilisation
LE POSITIONNEMENT COMMUNICATION
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- Le positionnement: la formule qui résume tout
Il faut des de début du projet, asseoir une image de ce dernier par des éléments
identitaires tels que le nom, le slogan et un logo.
- recensement des images positives et négatives du projet à partir de informations
contenues dans le Mix Com.
- liste des idées fortes qui renforcent les points positifs et limitent les éléments
négatifs;
- positionnement des idées fortes dans une matrice légitimité / crédibilité avec
l'objectif de trouver les idées qui sont les plus attractives et crédibles.
- proposition d'une phrase clé qui résume l'esprit et les objectifs du projet. Il s'agit de
donner un nom et un slogan au projet.
- Utilisation du positionnement
Le positionnement permet la production de ce que nous appelons le kit de
positionnement qui est composé d'un slogan et d'un logo.
Le nom, le slogan et le logo vont server d'identificateurs du projet dans toutes ses
communications. Ils constituent les repères qui font passer les participants en mode
projet. Ces éléments identitaires sont repris dans le kit de communication du projet
mais également dans les medias formels et informels. Les actions de communication
d'un projet de changement se répartissent en trois catégories. Le kit de com. est la
présentation du projet sur quelques pages ou transparents.les médias classiques ou
formels sont les différents supports mobilisables pour informer et mobiliser les
différents pour informer et mobiliser les différents publics concernés. Les médias
informels n'ont pas pour fonction d'adresser une information mais de mettre les
personnes visées dans un processus d'expérimentation pour une prise de conscience
et/ou une évolution de certaines postures (page 116). Ces médias sont ensuite
regroupés par cible pour constituer le plan de communication.
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LE PLAN DE COMMUNICATION
Les différents médias présentés sont utilisés pour toute l'entreprise ou bien certaines
catégories de personnels en fonction de leur rôle dans le projet de changement. Les
différents medias peuvent être classés en trois catégorie : les documents
institutionnels, les documents d'information permanente et les rencontres. Toutes ces
productions sont ensuite organisées par cible selon un planning en relation avec les
échéances du projet. Il s'agit de construire une image qui présente les actions de
communication par cible.
Il faut cependant veiller à intégrer une cible constituée par tout le périmètre du projet.
Le plan communication est un outil de production des actions de communication pour
les personnes qui en ont la charge. Mais le plan de communication doit être diffusé à
l'ensemble des acteurs du projet pour qu'ils aient une vision des actions de
communication de telle manière qu'ils puissent les utiliser pour la réalisation des
tâches dont ils ont la responsabilité dans le cadre du projet concerné.
Le plan de communication servira egalement d'outil de pilotage pour s'assurer que les
actions prévues ont ete réalisées dans les temps et qu'elles ont obtenu les résultats
attendus. Le visuel ainsi produit donne une vision globale des actions et des cibles à
couvrir en terme de communication pour le projet traité.
Quelle qu'en soit la forme, la communication est un levier important de la conduite du
changement. C'est le dispositif par lequel les changements sont présentés et expliqués
aux principaux bénéficiaires.
La communication est un exercice délicat qui consiste à dire ce qui va se passer, à
rassurer et à mettre en mouvement des bénéficiaires dans un environnement ou il n'est
pas toujours facile d'avoir toutes les informations sur un futur en cours de
construction. Pour réussir cette action structurante, nous proposons la démarche qui
consiste à produire un positionnement communication, un mix com et un plan de
communication mobilisant des actions avec des dispositifs formels et informels.
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PARTIE 6 : FAIRE UN PLAN DE FORMATION
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- Volumétrie et stratégie de formation
La volumétrie consiste à determiner le nombre de jours total de formation pour le
projet traité.
- Plan de formation
Le plan de formation est un document de synthèse des principaux points que nous
avons listés dans ce chapitre. Un plan de formation doit obligatoirement contenir les
éléments suivants:
- Les objectifs pédagogiques;
- la liste des cursus et des modules avec des elements de contenus et de durée;
- une évaluation de volumétrie des jours de formation et de conception des supports;
- un macroplanning des grandes phases en fonction des besoins du projet;
- un planning détaillé des formations par cursus, modules et sessions;
- un budget des couts de formation.
Les deux points les plus importants dans un plan de formation sont le planning et
l'évaluation du budget nécessaire pour sa réalisation.
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- La pédagogie de formation
Une question centrale en pédagogie d'un programme de changement est celle de la
relation entre apprenant et contenu de l'apprentissage.
La construction d'un parcours de formation implique la question suivantes:
Quelle est la relation entre apprenant et apprentissage?
- Structuration des contenus
- Sensibilisation à l'apprentissage informel :
Quelques courants de pensée intègrent une dimension informelle et davantage
relationnelle à l'acte pédagogique. S'intéresser aux formes mixtes d'apprentissage
melant à la fois formel et informel. Le formel est utile pour une transmission de savoir
technique et s'apparente aux méthodes d'apprentissage classiques académiques ou
professionnelles. L'informel permet par le phénomène que Nonaka qualifie de
socialisatio de compléter utilement l'apprentissage formel.
- Pilotage de la formation
Le premier indicateur de la formation est le niveau de maitrise des personnes fomées.
Mais cet indicateur de résultat, difficile à mesurer car cette maitrise n'est pas toujours
immédiate à l'action de formation, nécessite d'etre completé par d'autre indicateurs
d'activitéet de moyens.
- Les indicateurs de volume
Elles donnent des indications quant à la volumétrie de l'action de formation engagée,
le nombre de personnes formées, le nombre de jours de formation et le nombre de
modules ou de sessions de formation.
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Comme le levier transformation et communication, le formation nécessite d'etre
pilotée en fonction des objectifs qui lui sont assignés pour répondre au mieux à ceux
du projet.
Changer c'est perdre un exitant connu pour un avenir incertain. Changer fait
peur car cela oblige les individus à faire l'apprentissage d'une nouvelle situation. En
fonction de leurs aspirations, de leurs habitudes et de leurs pesonnalités, un projet de
changement entraîne différentes formes de résistances qu'il est important de détecter
et de traiter pour ne pas qu'elles entravent le bon déroulement du projet. Ces
résistances peuvent être plus ou moins visibles et détectables. Elles peuvent être
contenues dans le système de valeur de l'entreprise ou bien être le fait d'individus
isolés.
Avec l'objectif de donner au projet, toutes les chances de réussir, les auteurs
conseillent de réaliser un dossier sociologique qui dresse un bilan des principales
résistances et des valeurs au sein du périmètre concerné. Ce dossier consiste, à partir
d'interviews et d'observations, de caractériser les valeurs réelles de l'entreprise et
d'identifier les principales sources de résistances ainsi que les leviers de pouvoir
dans l'entreprise :
-la marguerite sociologique ;
-les résistances ;
-la maturité sociodynamique.
- La marguerite sociologique
Le système de valeurs est une forme d'invisible social. C'est un ensemble de codes et
règles implicites que les acteurs utilisent pour se représenter leur environnement et
conduire leurs actions Johnson et Scholes (1997)¹ parlent de cette notion par le
concept de tissu culturel qu'ils définissent comme «une représentation des croyances
implicites d'une organisation et des manifestations physiques de sa culture ».
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Le tissu culturel est composé de sept éléments qui sont les routines, les mythes, les
symboles, les structures de pouvoir, les structures organisationnelles, les systèmes de
contrôle et le paradigme.
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- Des acteurs proactifs, passifs et résistants
L'être humain aurait naturellement une tendance à craindre le changement et à user de
stretégies d'évitement pour ne pas avoir à le subir.
Dans un projet de changement nous distinguons généralement ces types d'acteurs:
(Les décideurs, l'équipe projet, les utilisateurs / bénéficiaires, les proactifs, les passifs,
les opposants).
LA MATURITE SOCIODYNAMIQUE
La maturité socio dynamique est une indication que nous vous proposons de suivre
pour mesurer la volontédes acteurs à participer. Cette analyse a pour but de
déterminer le jeu des différents acteurs ou groupes d'acteurs par rapport au projet.
Sont-ils passifs, opportunistes, avocats du projet ou au contraire opposants? Autant de
questions auxquelles il est important de répondre pour etre capable de s'appuyer sur
les bons supports pour convertir la majorité hésitante aux vertus du changement sans
perdre de temps avec les acteurs irrémédiablement opposés au projet. Pour cela, nous
mobilisons les outils suivants:
- la matrice sociodynamique;
- le baromètre du changement;
- le tableau des acteurs clés;
- le repérage des conflits.
- La matrice sociodynamique
La typologie "passif, proactif, opposants" est très sommaire et les catégories de
comportements peuvent etre affinées. La matrice sociodynamique définit sept
33
catégories de comportement face au changement en positionnant les individus en
fonction de leur niveau d'implication et de leur degréde perception négative. Les
inconditionnels du changememt qui ont le niveau d'implication maximun et qui
n'émettent aucune critique sont qualifiés"d'avocats"
Les relais "qui feront tout pour le changement sans le défendre ouvertement. Une
catégorie toujours dificile à cerner est celle des "partagés". Ils ont une perception
négative du projet mais sont très impliqués dans sa realisation. Les "non concernés"
font partie des personnes qui ne changeront pas d'avis tout come les"opposant" . les
"détracteurs" manifestent des comportements d'opposition non avoués ouvertement.
Les "passifs/ opportunists" attend de voir les risques encourus et les gains potentiels
avant de s'engager.
- Le baromètre du changement
Pour l'obtention d'une évaluation quantitative de l'adhésion, il est possible de
construire un baromètre du changement à partir d'un questionnaire. Il s'agit de
proposer des affirmations à un échantillon représentatif de la population concernée et
de recueillir leur avis.
34
- Ce qu'ils on fait ou peuvent faire contre (ne pas allouer les ressources suffisantes,
faire courir des rumeurs, ne pas valider certains points du projet, etc.),
- Avec qui aiment-ils parler et échanger et qui écoutent-ils ?
- Quelles sont les réunions et diverses rencontres auxquelles ils participent ?
Après avoir identifié les acteurs clés, il faut définir pour chacun d'eux les actions en
terme de réunions, de rendez-vous, de participation, d'interviews, etc. Sur toute la
durée du projet pour obtenir leur adhésion.
La dimension humaine est primordiale dans un projet de changement. Rien ne
peut se faire sans la participation des salariés qui sont les principaux artisans des
changements. Aussi leurs comportements ne doivent pas être sous estimés mais
traités comme un facteur clé de succès du changement.
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-le pilotage de la transformation.
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Ces quatre indicateurs, réunis sous l'intitulé «Modèle ICAP» pour Information,
Compréhension, Adhésion, Participation, sont obtenus par des interviews au
moyen de questionnaire auprès de la population concernées par le projet ou d'un
échantillon représentatif de cette dernière. Il est préconisé d'administrer un
questionnaire regroupant l'ensemble des questions permettant de calculer les
quatres indicateurs trimestriellement ou sur une autre périodicité en fonction du
planning du projet traité. Ces quatre indicateurs constituent un tableau de bord du
changement qui complète les indicateurs de réalisation des actions de conduite du
changement présentés précédement.
LE PILOTAGE DE LA TRANSFORMATION
La finalité d'un projet de changement réside dans la réalisation de ses objectifs qui
l'ont justifié et orienté. Ces objectifs sont en général en relation avec la performance
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de l'activité, c'est-à-dire du métier. Tout projet du changement, qu'il soit technique,
organisationnel ou culturel, cherche avant tout à créer une situation plus favorable et
plus performante. Les différentes actions de conduite du changement menées ont pour
but que le projet et ses objectifs se réalisent. La réalisation du changement suivi par
les outils présentés précédement permet d'évaluer le bon déroulement du projet.
L'étape suivante consiste à s'interroger si la réalisation du projet et du changement a
bien entraîné les transformations initialement souhaitées. Pour cela nous complétons
les outils de pilotage par un suivi de la transformation organisationnelle et
économique. Nous nous intéressons plus particulièrement aux résultats du projet sur
l'activité et à la situation post-déploiement. Ce dossier traite plus particulièrement les
anomalies constatées post-déploiement en prévoyant les actions correctrices à mettre
en œuvre. Ce dossier intègre également des indicateurs de progrès qui permettent de
mesurer l'obtention des objectifs initiaux et les améliorations de performance.
-Indicateurs métiers
La deuxième partie du pilotage de la transformation concerne le suivi des indicateurs
métiers dont certains peuvent etre des objectifs assignés au projet . comme par
exemple:
- le temps de traitements d'une commande;
- le cout de gestion d'une reclamation client;
- le cout de la maintenance informatique;
- le délai de réponse à un client;
- le nombre d'erreurs dans les envois de mailling;
- etc..
Il s'agit de lister un certain nombre d'indicateurs qui permettront de dire que le projet a
réaliséses objectifs de transformations sur l'activité et le fonctionnement de
l'entreprise. Ce travail consiste à définir une dizaine ou plus d'indicateurs et à prendre
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un point zéro de ces derniers avant le lancement du projet pour ensuite apprécier des
écart justifiant ainsi des investissement du projet.
CONCLUSION
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