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LES CULEES DE PONT EN TERRE ARMEE. MM AIRE ‘a construction de murs de soutenement de grande hauteur, ou soumis a de fortes charges, a permis tas 16t d'étendre utlisation de la Terre Armée aux massifs de culée qui supportent directement des tabliers de pont. Sile principe général est le meme, les charges concentrées dela superstructure influent cependant beaucoup sur la distribution des contraintes et des efforts dans les armaturas. Comme pour ies massifs de souténement, analyse des effets de ces charges at la mise au point de méthodes de calcul de plus en plus précises sont passées par des mesures sur des ouvrages réels ou des modéles réduits, aussi bien que par des études aux éléments fins, La conception d'une culée porteuse Suppose une mise au point détaillde de sa géométrie, des organes d'appui du pont et des dispositifs de collecte des eaux. Sa construction requiert, elle, le respect scrupuleux des régles sur le choix des remblais at sur le compactage. La souplesse de la Terre Armée per- met souvent de réaliser des culées de pont sur des terrains compres- sibles, sans fondations spéciales, mais ‘quelquelois en association avec des techniques simples Tamélioration du sol, Dans la con- ‘ception de chaque ouvrage, dans le phasage des travaux, antientcompte alors tout a la fois des ca- ractéristiques de la superstructure, des sujétions de délai, des données dela géolechniqueetdes possibilltés propres a la Terre Armée. Dans quelques cas particuliers on peut étre amené a discocier les deux ‘onetions de soutenement at ¢'app\ et a relenir une solution de culée mixte, Surbon sol, les “piles-culées" constituent un type intéressant de culée mixte & appuis internes. Le développement de ces diverses formes de culées en Terre Armée, et Fexpérience ainsi acquise dans le monde entier permettent. aux ingénieurs de nos bureaux o'étude d'élaborer les solutions les mieux ‘adapiées & chaque cas d'espéce, Dunkerque Thome Sras2ourg Figure 12 iockage ce minal dv pot do Dunkerque J 5 1969, laréalisation tras réussie des premiers, murs de souténement de ‘grande hauteurnous avait concaincus que la Terre Armee ouvait fournir une solution trés avaniageuse pour la construction des culées de pont. 1969 - Strasbourg Les services techniques dElectrcité de France (EDF) nous en dennaient bientot occasion prés de Stras- bourg, sur une route de service qui dessert des barrages hycroéiectr ques sur le Rhin. Nous y avons construit avec un succés total les deux culées d'un pont calculé pour permettre le passage de convois tres Tourds 1972 - Thionville Apres cos prototypes, la premiére culée veritablement routiére a été consiruite en 1972 Thionville, en Franee : olla fait 18 m de hauteur et supportela travee de rive, de 78 mde ‘Sehéma densemble poriée, du viaduc hyperstatique en baton’ précontraint sur lequel "Autoroute Nancy-Luxemoourg fran- chit la Moselle. (Le douxiéme tablier du viaduc est maintenant en cours de réalisation. I rend appui sur la partie de la culée fen Terre Armée gardée en attente depuis 15 ans). Dunkerque Cet ouvrage hardi a été rendu pos- sible parlamise en service sur le port de Dunkerque, entre-temps, dun massif en Terre Armée de 15 m de hauteur et 550 m de longueur sur lequel se déplacent des portiques roulants dont_la charge cepasse 1000 tonnes (Fig. 1). Cet ouvrage a 6té l'occasion dune expérimentation importante, dont les résultats ont servi de référence aux premiéres culées en Terre Armée. Quinze ans plus tard on compte plus de 1700 culges de pont en Terre ‘Armée dans le monde, Conception d'une culée Une culse en Teme Armée est constituée essentieliement d'un massif classique, dimensionné pour supporter en premier lieu les poussées des terres mais aussi et surtout les fortes charges oncentrées qui viennent du tablier du pont (Fig. 2a). Les reactions du tablier sont transmises par un “som mier 'appul” en béton armé. qui en assure la répartition en tate du massif (Fig, 20) Recherches Les recherches qui se sont pour. suivies par différentes voies, comme our les soulnements, ont permis de préciser comment ies charges verlicales et horizontales qui nnent_du_sommier affectent le comportement du massif, comment elles se diffusent a travers lui et se transmettent au sol do fondation et comment elles se répercutent sur les tractions dans les armatures. Daal! du sommier Figur fa, 2n7 Schbmas ypas dune cule en Tere Armée et du sommior Cappul dy pont Brome, Hori ‘Figure &: Ouvrage du pont de Dunkerque, Profi de mesure. rincipe des mesures, Plusieurs ouvrages réels ont été équipés de jauges d'extensometrie el de cel- lules de pression, de maniére & mesurer les effets’ des surcharges concentrées, Ces offels sont ob- tenus par différence entre les con- traintes développées & la fin de la ‘construction du massif (avantque les superstructures ne soient mises en place}, et celles qu'on mesure quand Fouvrage est mis en service une fois termine. Dunkerque ‘Sur fouvrage du Port de Dunkerque, onn’apas affaire ala charge statique dun tablier de pont, mais & la sur- charge mobile de deux portiques roulants (Fig. 3). Aussi, linterpré- tation des mesures est un peu compliquée par les coniraintes résiduelles quis'atténuent lentement aprés le passage dun poriqua, et paar les incertiudes sur la fagon dont le couronnement en béton répartit les charges ponctuelles des roves. Néanmoins los mesures dans les differents profiis montrent bien la variation des tractions supplémen- taires le long des armatures, d'un ni- veau l'autre, ainsi que inlluence de la diffusion latérale de la charge, dun profil a l'autre (Fig. 4a) Culées on France Les culées expérimentées & Thion- ville, Angers ou Lille ont permis de suivre effet des phases de construc- tion sur 'évolution des tractions maxi- males, dans des ouvages de tailles, ‘et de proportions tres varides Fig. 46), 147 Sof 3] Ts ED 2 Calcul ndoraue FFgure 5: Mesures do wacions & Amersfoort coupe transverse BUNKERQUE Amersfoort Les mesures les plus completes et les plus précises sur une culée en service sontsans doute celles qui ont 416 offectuses a Amersfoon (Pays Bas 1984) avecle RijkswaterstaatDi- rectio Bruggen (Fig. 5). 42 points de ‘mesure ont ete reparts sur 8 niveaux darmatures, et des relevés ont 618 effectués six étapes successives dela construction. Les résultats des mesures sont en tr8s bon accord avec les calouls monés suivant les, méthodesles plus récentes (méme si au pied de cet ouvrage la résistance du ‘sol de fondation soulage beau- coup les premieres armatures). Les déformations du parement ont égale- ment 616 controlées, grace a des tiges ancrées dans’ le remblai & Varrire du massif. Les mouverents sont restés infériours & 0,1 mm, SSE Ssea Figur 6) Massif expoiimorial surcharge 8 iio J ‘autres mesures en vraie | Milville Sa oe] | grandeur ont été effec- fuéessur_des murs AMiille (The Reinforced Earth Cy, expérimentaux sur les- USA - 1963) un mur expérimental & ‘quelsonamisenplace, présdupare- armatures courtes a été chargé pro- ment,deforteschargesconcentrées, __gressivement jusqu’a 40 kPa sur oo sousformedempiementdeplaques 1,50 m de largeur (Fig. 6). Ce mur Z de béton ou de billettes dacier. tras étroit (LH = 0,45) est dautant plus sensible auxeffets des moments Triel de renversement, en particulier a ccolui qui est lié a Vaxcentricité de la Sure mur de Triel (Société La Terre | surchargo, proche du parement. Les ‘Armée, France - 1975) la charge a_| pressions verticales enregistrées par atteint 90kPa sur2mdelargour. Les | les cellules placées sous louvrage mesures, quiportentsur troisniveaux | montrent bien la nécessité d'intégrer darmatures, sont tres flables et en | ce moment dans le calcul de la diflu- bon accord avec la théorie, en par- sion de la charge. ticulier pour ce qui concerne la dillu- sion de la charge. Tran (8) Flgue 7: Mesures do tracione & Fromeredor. Fremersdort Le mur de Fremersdort (RFA - 1980) ‘est pas & proprement parler un mur aan iain aa expérimental : c'est un mur de | | soutdnement réel ou Yon a placé, Sonnet | avant la mise en service, une sur (ong: 540m), 1.0m, }025 ccharge locale provisoire de 650 KN, ns 7 | Un pou plus en arriére du parement a i cependant quil n'est courant dans a yy cable yy Une vraie culge en Terre Armée. Les tensions supplémentaires mesurées dans les armatures sont laencore re- marquablement conformes a la théorie (Fig. 7). pet faa Fontainebleau pea Legrandmur experimentalétroitcons- uit & Fontainebleau (France) et financé par le groupe Terre Armée seralulaussi soumis a une surcharge concenirée analogue a celle d'une culée, dans le courant de l'année 1988. || sera prdalablement modifié en partio haute pour reconsiituer, comme dans une culée, une épais: seur de remblai non armé au dessus des premires armatures. La charge sera exerede par lintermédiaire de tirants verticaux anerés dans le sous: UW sol (Fig. 8) 5 ancrages Figure & Appleation des surcharges sur le mur sxpbirnental do Fontainebieau tudes financées par Terre Armée Internationale =! Plusieurs séries de modéles réduits ont été soumis en laboratoire & des surcharges analogues a celles quis'exercent sur des culées de pont. Lune des expérimentations les plus intéressantes a été menée en 1982 dans les laboratoires du CERMES (Gentre d Etudes et de Recherches fen Mécanique des Sols - Paris) a la demande de Tere Armée Internationale. étude a por sur des modales & trols dimensions, de 60 em de hau- teur, réalises avec du sable ot des armatures en feuillard aluminium. Les modéles sont divisés en trois tranches verticales, de fagon a éli- miner les effets de para Surcharge de rupture il surcnarge lem) 4 estimation optiiso # cstinaton posemisto 60) @ Valeur ontenmente #2. 09 80 on Figue 9: Modes du Germes menés 8 repre Points de rupture des armatures a ‘omy Figure 10: Modalee u Germea Envegsvements des charges el dos ignes do rupture as de charge D=09ei2en78eR Etude de I rupture Dans une promiére série, 15 modéles ont 618 menés a rupture sous des charges croissantes placées a des distances. variables du parement (Fig. 9). Lapropagation de la rupture fest observée grice a des lampes montéas ensérieaveclesarmatures, ft tous les points de cassure sont relevés au démontage. A condition deffectuer une correction destinge & compenser l'effet de la rigidté de la pparci inférieure du modéle, on ob- serve une concordance satistaisante entre les charges de rupture ‘expérimentales et celles que per- mettent de prévoir les calculs théoriques (Fig. 10). D’autre part on voit bian commant|a ligne de rupture ‘st ‘attiré2” par la surcharge. ‘Mesures de tractions Dans deux autres modéles de mame hauteur, soumis & 19 cas de charge différents, les tractions ont été mesurées celle fois, grace & 30 jauges fixées sur les armatures de 0,2 mm d'épaisseur (Fig. 11). Bien quilsoit difficile de faire das mesures précises et siiras pour aussi faibles Contraintes que celles qui régnent dans un modéle rédult, on peut cconstater un accord assez étroit entre les valeurs expérimentales et théoriques des tractions maximales, et entre les formes des lignes de rupture potentielle, En haut du ‘massif, celles-ci se dingent vers le mille de la bande charge. | fone eee oh Figure 11; Mogéles avec jauges etensométie, Rlevéa des ractons mavimales Ztemi rineipes Des moddles mathema- tiques aux éléments finis ont été également utlisés par T.A\l. pour étudier le comporte- ment des cules en Terre Armée et analyser (influence des principaux parametes. Ces modéles sont ongus suivant les, mémes prineipes que pour étude des massifs de soutenement (modeéles élastoplas- tiques, avec oléments de frottement- décollement), ot las calculs sur ordi- nateur sont traités par le programme Rosalie, Paramétres Pour lélude etfectuée en 1984 et 41985, Terre Armée Internationale a conduit et intexprété plus de 50 cal culs diférents ob ona fat varier ala fois + la hautour du massit en Terre ‘Armée (6,00 m ou 10,50 m). + lalongueur des armatures (7,00m ou 10,00 m). + ladistriution des armatures, sui vant 3 répartions types qui if rent surtout en tte. + les dimensions et ia charge du sommier (Fig. 12) (correspondant 8 des ponis de 10m ou 30m de porte). + les.cas de charge, (Fig. 13) en distinguant les quatre étapes suivantes: 1. massif seul, 2. ouvrage remblayé jusqu'au dessus du sommior, 2. ouvrage terminé ‘avec les charges et surcharges. vert cales tolales, 4, le méme soumis en plus aux ‘actions horizontals, Resultats Comme dans I'étude des murs la superposition des résultats sous forme graphique permet dobserver directement !évolution des tractions dans les différentes armatures au fur et a mesure du chargement, comme Vefiet de chacun des paramétres (Fig. 14). On obtient aussi les Contraintes verticales a tout niveau, en particulier au niveau de la fondation, et les déformations de ouvrage, 09, 109 Figwe 19: Sohémas des quatro cas 6 charge successis al “ractions maximales — —f— Sal . 2 i Tractions le long dos armatures me 7“ Figuo 14 Exomplos es variations das actions maxinales et des wactons le lang das armatures sultant os cas de chara. uperposition *A cause de la diffusion le centre de renversement croissant qui affecte Linterprétation de en: — gravitédelasurcharge.cestadirela‘équilibre global du massif, semble des mesures résuitante des contraintes verticales méme s'ils se transmettent expérimentales et des correspondantes, se déplace vers d’abord et directement aux résultats des calculs aux éléments larriére. Ge déplacement s'accom- toutes premieres armatures, finis_contirme qu'll est possible pagne d'un moment de renverse- comme indiquent_ au moins danalyser le comportement d'un ment croissant avec la profondeur, les modéles aux éléments massif de culée en superposant ses dont il faut tenir compte dans (Fig. 16a). deux fonctions :sa fonction porteuse —-'équilibre global du massif et sa fonstion de souténement. (Fig. 155), Fonction soutenement Fonction porteuse. Diffusion (Cependant la charge ne se diffuse La. fonction de souténement se ffectivement qu’autant que, com- traite comme dans le cas des sLétude de la fonction porteuse binge A ce moment, elle aboutit murs, si ce n'est quaux effets revient & évaiuer la diffusion dune réellement & un étalement des con- du polds propre du massif et charge verticale dans le massif. Les __traintes. Ceci définit une profondeur dela poussée des terres, ot résultats montrent que la formule de limite y, de la iflusion de en particulier du moment’ de Boussinesq (Fig. 15a) est tout a fait —Boussinesq). enversement qu'elle engendre saisiaisante pour définir cette diffu- fon combine pour la commodité sion, que ce soit vers Tariére du Efforts horizontaux: Les efforts de la superposition les moments, sommier {en ulisant artifice dune horizontaux qui sont appliqués dus d'un cdlé Ia. diffusion, surcharge fictive symétrique) ou au. sommier d'appui créent de autre aux réactions horizontales, latéralement. eux aussi un moment de (Fig. 186) Diffusion de BOUSSINESQ a4 ovens HRCI foo- Ble sae) | : Moment di a la diffusion Figues 15a,15b Principe de a lituslon das charges verteaios salon Boudin) Effet des efforts horizontaux Fonction souténement soanin ees mane - s,m) z oa” ee Figure 16a: Evite des fons horzentaux concen, daprs les modbles aux alent vs. Figure 16b: Eos afects in lonsian soutenemer edd td Fguies Y7a,17b: Llanes de rupture potentlle dans une cuge en Terve Ame a traction enregistrée le long d'une armature est la résultante des effets additionnés des deux fonctions de ouvrage, A la fonction de souténement correspondent un maximum (qui en occurrence peut étre un maximum secondaire) at une ligne de rupture potentiallo semblable a la ligne des tractions maximales observée dans Jos murs (Fig. 17a}. Copendant sous es sommiers larges cette ligne s‘éloigne cu parement pour passer a ‘arrigre de la surcharge (sans sortir pour autant du coin de Coulomb) (Fig. 17b). A la fonction porteuse correspond une autre ligne de rupture potentialia. Elleprendnaissancevers emilieude Armature 10 Four 18; Masima ratte des efins do vaction, et ongueurs eadhorencw conwsporcantes la charge concentrée et rejoint le parement la pointe au coin critique soifé par le sommier (Fig. 17a, 176) De ce fait, sous les sommiers rola tivoment étroits et au dessous de ce coin, c'est au parement qu'on ren- contre en général la traction maximal Valeur de T,, Les mesures expérimentales con- firment quion peut encore reliar les ‘actions T,,rencontrées sur lune et autre des deux lignes de rupture potentielle aux contraintes verticales tolales G,, et ¢,, qui s'exeroent aux mémes points. Dansla relation, qui s'écrit T,-Ko,IN, K varie pratiquement de K, aK, sur les 6 premiers métres complés & partir de la surface du remblai. Zones résistantes existence dedeux lignes de rupture potentielle, ou les armatures sont soumises A des tensions cifférentes T,,, @ T,,.Conduit logiquement a of- féctuer Goux véritications des cond. tions dladhérence sur des longuours résistantes différentes, L., ot L., (Fig. 18). ‘a méthode de calcul pra- tique s'applique aux culées oi le sommier, de largeur limitée, est situd légerement a Tarrigre du parement. Charges appliquées 1. Pour tous les cas de charge a considérer les efforts exercés sur le sommier sont ramenés & un effort horizontal F, et a une pres- sion verticale unifdrme q sur une largeur réduite 2, Cetle pression et la charge amenée au meme niveau parle remblai situ@audessus du massit sont décomposées en une sur- charge uniforme complete a, prise en comple dans le calcul en souténement, et en plusieurs bandes adjacentes au parement {a), chargées en plus ou en moins {q). et traitées dans le calcul en ailtusion Fig. 19). Diffusion 1. La diffusion vers Tarriére de chaque charge en bande ost calculée grace a la formule de Boussinesa: 9, (ay EL + are tg tf A chaque niveau on cumule les valeurs dec,. fonction de la distance ‘aU parement, qui correspondent & chacune des bandes Eg,=9,, (xy) omniet “hiro = 1 1 1 1 1 1 ' ' ' 1 (usquay=%28) Figure 20: Pincipe do festimation de la tus iterate, tft TTA +, TLOTES (Souténement) 34 Charges en bande 4, diffusées Figure 18: Principe do déconpestion des charges r@partios, pour le calcul on superposition 2. La diffusion latérale est estimée de facon simpliiée a linterieur dun trone de pyramide, éventu clloment limité par les murs on retour. On en déduitun coefficient reducteur?, deo, Fig. 20) 3. Les charges en bande ne sont diffusées que jusqu'a la profon eur y, ol da /dy= 0 pour la con trainte’ maximale totale. En pra- tique y, est donné par equation: (L2e} y, + 0.8308 of est la largeur du sommier Ccomptée depuis le parement, ele est Fexconticite qui vient du calcul en soutenement Soutenement ‘Au moment di a la poussée des torres ot ala force horizontale en tate fon ajoute les moments provenant du déport des charges diffusées, soit Maa Fe {p+ (1+ pag -arctg pl} oip=yia etysy, Sous leffet de ensemble de ces ‘moments, la résultante de toutes los charges verticales (sauf celles qui sontdiffusées) aune excentricitée. I y correspond une contrainte verticale uuniforme: G,, = Ry/(L-2e) ‘Superposition Une enveloppe de la contrainte vert calle totale (Fig. 21) est définie par: 8) F018) Lignes de rupture potentielle Dans les cas couranis la premiére ligne part du centre du sommier et rejoint le parement au point situé ala prolondeur 2. La seconde ligne est analogue a celle dun massif de souténement, ou passe par ariiére ‘du sommier. Efforts dans les armatures Sur la promiére ou la deuxidme ligne, la traction dans los armatures répaities & raison de N parm? est donnée par T-K {,," 0, (x) JN (Fig. 22a). Sur la premiere ligne ce, vault lavericale du centre du sor mier; au parementil vaut "T/T, cesta dite le rapport adopté au meme niveau dans les massifs de soutenement; surla parte oblique de la ligne, est inierpolé. Sur la ‘seconde lighe,«, est partout égala 1 ‘Au parement T,=K {a,0,,¢(8 0,80). Le coefficient vaut 0,85 sous le sommier, etpassea1,Caudeladela Figure 21: Superposition des contraintes vericales parialies vanant de la fonciion soulénement (,) ot des charges cusses [c,h Lignes de rupture potentielle oa profondeur 2°. Figures @2a, 205 Elomente du calves wacvone fe long os lgnes de uplure teria, Kk varie entre K, au niveau de fa sur face et K, au-déla de 6 m de profon- Adhérence 120 kPa, cates sucnarse NB: IIfautremarquer qu'une situation de calcul qui peut étre déterminante pour los conditions d'adnérence est calle ou le remblai r’atteint encore que leniveau du dessus du sommier, mais ou l'ensemble des charges per- manentes du pont est deja en place. Flow 28: Aogord entre le caeu hdorique et ranayse ave emt | existe essentiollement deux types de culée de pont en Terre Armée : les cules forméas & murs en retour, et les culées ouvertes & murs fen alle. Le choix entre cos deux modéles dépend d'abord des amprises disponibles autour de Vouvrage. Culées fermées, Lesmurs en retoursiimposent quand la rampe G'accés au pont est limitee paar de longs soulenements. Si on adopie aussi cette solution pour des ‘murs courts (Fig. 25), c’est au prix de quelques sujétions de mise en gouvre (plusieurs niveaux de fonda- tion successifs dans le remblai das guaris de céne; achévement de la partie haute des murs une fois le sommier et son garde-gréve termings, etc.) Culées ouvertes Les murs en aile peuvent étre recti- lignes (dans Ie prolongement de la culée proprement dite) légérement incurvés (Fig. 26), ou obliques (Fig. 27). ensemble du massif est en général fondé & un soul et méme Tiveau, etl est construiten une seule phase, avant qu'on réalise le sommier. n'y apasd’équipement ni de comiche prévoir en haut des murs, qui se terminent par des écailos biseautées spéciales. En revanche ilconvient de bien protéger les extrémités du sommier contre le ravinement. On peut noter que des murs en aile rectlignes se prétent commodément & un élargissement ultérieur du pont. Ponts biais Les ponts ts biais conduisent a quelques partcularités. de concep- tion. Plut6t que de dévier beaucoup les armatures et de compacter le remblai dans un angle trop aigu, on prétére, sic'est possible, déporter un peu le mur en retour et tronquer la pointe de angle. Quand les ‘omprises autorisent & développer un murenalle on est conduit cote fois & une excroissance du talus du remblai, si on ne dévie que trés Iegbrement les armatures (Fig. 26). Figure 28; Deal dy modelé ce a cule dun port bia argeur du sommier En régle générale les sommiers d'appui_ en aE béton_ armé sont dimen- sionnés de maniéte que ia pression transmise au massif de Terre Armée soit aussi uniforme que possible et reste inférieure 8 150 kPa sous charges permanentes. En autre, la ligne d'appui du pontest située a im au moins du parement. Iis‘agitla de regies de bonne construction quivisenta rendre négligeable le tas- sement sous le somnmier. (Dans les modéles aux éléments finis le. tas- sement trouvé dans ces conditions, avec la densité normale darmatures métalliques, est de lordre de 7.5mm.) (Fig. 28) Garde-grave Pour les ponts les plus importants {soit du fat de leur portée, sot du fait de Tintensité du Wate) Ie sommier comporte un mur garde-gréve ou est scollée fa partis fixe du joint do chaussée (Fig. 30a). Surles autres, oi. on peut faire économie de oe joint, te sommier est- une simple Semollefilante. Lesappareilsd appui y sont isoiés du rembial par une fetombée du tablier ou une bavette rapportée (Fig. 300). Dalle de transition Les dalles de transition ne sont pas nécessaires sur les culées en Terre Armée, Eneffet,iln'y apas acraindre Ge tassement diferential entre. le remblai d'acces au pont et le tablier puisque celui-ci est ports par le rem: Bat iui-meme. Tout au plus prévolt- on quelquetois une dalle courie avec les ‘grands ponts 8 poutres. en prévision du tassement du remblai Sur a hauteur meme Gu garde-gréve (Fig. 31) Niches a vérins Entro le sommier d'appui et le tablier dupont, et comme sur n'importe quo! aulte type de culée, on réserve nor- malement des emplacements pour des vérins de relevage, en vue de entretien des appareils d'appui. Pour les culées fondées sur des ter- rains és comoressibles le vérinage permet en oulre, si cest indispen- sable, de compenserles tassements secondaires de consolidation. I! faut noter que si la position réservée aux véring se trouve en avant de la ligne d'appui normale du pont, le relevage constitue une situation particuliére & prendre en compte dans les calculs de dimensionnement (Deformations ampitiges) ‘Sommier avec mur garde-gréve Pious 308, 80D: Détals toes do sommiers eappul ‘Sommier sans mur garde-gréve Foure 31: Detas types dun sommier de port &poures: vein de relevage et dala ransiion vant dexaminer com: ment, grace aux culéesen Terre Aimée, on peut s‘accommoder des mou- vements du sol de fondation, il con- vient dingiquer les précautions & prendre pour limiter au minimum les tassements intemes du massif lu- méme aprés la construction du tablier, et les mouvements du som- mier G’appui qui pourraient en résulter. ‘On peut remarquer que plus qu'un tassement absolu c'est un tassement différentiel, autrement dit une rota- tion du sommier, qui serait dom- mageable. Ce mouvement se traduirat en effet par une distorsion des appareils lappui, et parla fermeture des joints de chaussée. Rien de ceci r’est a craindre si le remblai du massit est correctement compacts, Figure 93: Detals ypes dassanissement. On @ noté plus haut en effet que le fassement sous le sommier ne dépasse pas quelques millimétras, avec la densité d'armatures habitu- elle en haut dune culée, quand le remblai a une bonne compacité Choix des remblais. Compactage Pour que le tassement propre d'une culée porteuse reste négligeable, il fautetilsuffitd observer avecsoinies regles de l'art classiques pour le choix, la mise en oeuvre et le com paclage des remblais routers. Sans entrer dans le detail de ces recommandations générales notons en particulier quil est pratiquement exclu de mettre en place dos matériaux sensibles & "eau sils sont liveés trop humides ou sile temps est pluvieux. A [inverse sils sont trop ‘secs ils doivent étre compactés énergiquement, arrosés au besoin, ‘0u tout simplement retusés. Figure 82: Couches de matériaueeblectionnés ‘et compactage sous le sommer Dans la zone située derriére le pare: ment et directement sous la charge, o'on ne peut se servir que de com pacteurs plus légers, il conviont sou vent de travailler sur des couches plus minces que dans le reste du massif. Souslesommier méme, ou la charge nest pas encore diffusée, on préconise Temploi d'un _matériau noble semblable & ce quion uilise pour les couches de forme de chaussée (Fig. 32). Une telle couche de répariion présente en outre avantage d'étre bien drainante, Drainage. Assainissement Il est indispensable en effet organiser avec soin la collecte et evacuation des eaux qui pénétrent par le joint de chaussée, ou qui Sinfitrent au contact du remblai et du mur garde-grave ou du tablier. On doit éviter qu'elles parviennent jusque sous le sommier ou elles ris- queraient de provoquer des tasse- ments aprés avoir saturé le remblai ou entrainé ses fines. Dans ce but il faut ménager sur le sommier les pentes el les rigoles nécessaires, quelquetcis prévoir des drains (Fig. 33), el toujours veller a laconception et ‘au bon fonctionnement des exutoires, qu'on préfereextérieursau massif et visitables. La protection contre les eaux ost Sgalement trés importanta a tous los siades de la construction de Fouvrage, et tout particuliérement pendantlaphase ouletablier estdeja Sur appuis, alors qu'on n’a pas en- core monté le remblai d'accés & son niveau définitif ni réalisé assainissement de surface. ans lo cas des culées de pont en Terre Armée, la compressibilté du sol de fondation s'apprécie dabord en fonction du pont lui- méme, suivant que le tablior est plus ‘ou moins lourd gar rapport aux mas- sits de culée, selon que sa structure est plus ou moins rigide, ou que le gabarit de Fouvrage est ou non cri tique, La vitesse de consolidation du sol, relativement au délai dont on dispose, est bien entendu un autre factour déterminant Dans les cas favorables les culéesen Terre Armée et e tablier du pont peu vent étre construits directement, sans quil soit utile de prévoir un Val fEsnoms, Autoroute lancy Oyon, Franc. phasage particulier des travaux, nide fecourir A une technique d'amélioration du sol. Atinverse, sur le méme type de terrain, un pont d'une autre configuration peut nécessiter qu'on mette en ceuvre un traitement particuliar. Chaque projet est on fait un cas despéce. Construction directe Ponts légers: Le poids du pont se diffuse & travers le massif de Terre ‘Armée; aussi quand la culée est haute par rapport ala portée, comme au Val d'Esnoms, la pression au sol provient essentiellement du poids propre du remblai. Ainsila seule édi- fication du massif en Terre Armée VValon des Acacias. Autoroute do la Cate tncur, France Sebletanaux = 1804 Taseoment: + 25 én sable agicun Tassoment “652m ain} Figure Gt Pont @Antaing, Consolation du soe iendaton permet souvent d'oblenir une con- solidation sulfisante du sol de fonda- tion. La quasitotalitédes tassements et des déformations est acquise avant méme la construction des sommiers et du tablier, quite 2 ditférer celle-ci de quelques mois. Les mouvements n’affectent donc quela Terre Armée et son parement, dont la capacité de déformation est importante, Ainsi, au Vallon des Acacias & Nice, des culées de 17 m de hauteur, cconstruiles en biais par rapport a un ancian thalweg comblé d'alluvions compressibles, ont tassé sans dom- mage de 40 a 77 om, avec 1,5 % de tassement diférentiel. Les tabliors, de 9,50 m de portée, réalises quelques mois plus tard, n’ont subi aucun mouvement significatit Ponts courants: Beaucoup d'autres ouvrages, aux proportions plus habituelles, sont réalisés dela méme maniére, bien que le poids du tablier soit relativement plus important. En effet, pour des travées simples, des tassements résiduels de plusieurs centimetres sont en généraltout fait admissibles. Llouvrage construit & Antoing en Belgique en est un exemple typique. Le terrain de fondation, constitué sur 5 mde profondeur de sable limoneux ou argileux peu compact, a tassé assez rapidement de 65 mm sous la seule charge des massifs en Terre ‘Armée (180 kPa) (Fig. 34). Dansune deuxiéme phase, la construction du tablier a augmenté la charge au ni- veau de la fondation dun peu plus diun tiers, et provoqué un tassement supplémentaire et trés homogane do 25 mm, le seul qui ait concerné la ‘superstructure. Comme souvent ‘avec ce mode de construction, enregistrement des tassements in tervenus avant la réalisation du tablier a donné la possibilité de préciser estimation des tassements finaux etd'en tenir compte dans le ni- vellement des appuis. Avec les ouvrages fondés sur bon sol, les ponts sur culéos en Terre Armée réalisés de cette maniére représentent & peu prés 903% de ensemble des projets. raltements particuliers Un traitement particulier simpose en promier lieu quand la capacite por- tante du sol ne lui permet pas de supporter la charge totale delaculée, et quil y a risque de rupiure par poingonnement ou grand glissement, Wi simpose aussi quand les tas- sements résiduels attendus sous les culées sont incompatibles avec la structure du pont dans le sens longi- tudinal : est en général le cas avec des ouvrages a travées multiples continues. (Gependant certains ponts-dalles souples, comme ceux des passages superieurs de | Autoroute de Dijon & Nancy, tolérent aisément des tassements de quelques centimatres sur lours ap puis d extrémits}. Un taitement particulier est nécessaire aussi quand Thatérogénéité du sol risque entrainer le long d'une culée, trans- vversalement cette fois au tablier, des tassements différentiols résiduels el des dénivellations c'appuis inacceptables. liestind'spensable encore quand les tassements différés sont trop importants,et en méme temps top incertains ou trop lents, pour qu'on puisse maitriser comme convient le ‘gabarit d'un ouvrage ou son profil en Tong. Las techniques auxquelles on a le plus souvent recours en association avec les culées en Terre Armée quand le terrain en place est trop compressible consistent soit a améliorer le sol de fondation pour revenir au cas d'un terrain peu com- pressible, soit a précharger les mas sifs pour en anticiper les formations avant la mise en place du tablier. Amelioration du sol La méthode de loin la plus employée est celle de la substitution, o& Femplace sur queloues métres les couches superficielles du terrain naturel (qui sont souvent les plus ‘compressibles) par un bon remblai compacte. Un passage supérieur du Ring de Kontik en Belgique a été construit surdes culesen Terre Armee sur un site ob Vaigile des Flandres, és épaisse, était recouverte par quatre metres de remblai_ hydraulique argileux Fig. 35). Cette couche, ou la résistance de pointe descondait 4.6 bars, a été substituée, et les tas- sements se sont limités @ 50 mm pendant la réalisation des massifs, puis 4 35 mm depuis la construction du tabler. Dans quelques cas plus exception nels le sol de fondation est préalablement renforce par un réseau de “colonnes ballastées’, exécutées 4 aide dun gros vibreur Le pont de Grossbliederstroft par exemple, qui franchit la Sarre & la frontiere’franco-allemande, est un ‘uvrage de 29 m de portée sur des culéas en Terre Armée de 6 m de hauteur (Fig. 36). ci le tablier est lourd si on le compare au poids des massifs en Terre Armée, ce ui signifie que la majeure partie des tassements du sol de fondation doit se réperouter surlessuperstructures, Le terrain, constitué sur une dizaine demétres dialluvions argileuses assez hetérogenes, laissait atlendre des tassements de 15 cm ot de plus il oftrait pas la sécurité suffisante vis a vis dune rupture de grand glissement. Le réseau de colonnes ballastéesde 80 cm de diametreet 10 mde longueur, implantées tous les 4,50 m, a assuré la stabilté de Fouvrage et réduit ses tassements aSem 2 19 9gNet xt Finite 35: Subetuion do train sous les culas dy pone ca Koti Figure 96: Peuccolonnos balastés sous les culos du pont de Gressbiaderta Préchargement La technique de préchargement est aussi une méthode classique damélioration du sol de fondation On peut tre amené en fait utliser do trois facons différentes quand on consttuit des culées en Terre Armée sur un sol compressible, Préchargement par la Terre Armée La premiere correspond aux cas, deja évoqués, ov les massifs sont construils directement, sans traite ment préalable: il s'agit bien en effet dun préchargement du terrain parle rembiai de Terre Armée lui méme, avant que les superstructuras ne soient construites.. Préchargement par remblal ordinaire La seconde méthode, plus tradition- nelle, consiste a surcharger a Vavance le site du futur ouvrage par un remblai ordinaire et provisoire Elle est plutot uillsée quand cette surcharge doit tre mise en place tres tot, ou quand les tassements de consolidation seraient, pendantcette phase, d'une ampleur incompatiole avec es deformations admissibies du parement. Ciestla technique quia 618 employée prés da Champlain au Ganada pour Un passage supérieur de Autoroute A 40 (Fig. 37a) Ge pont de 76 m A trois travées indépendantes ‘repose sur 24 m c'arglle compressible par Tintermédiaire de deux culées en Terre Armée. Le tassement prévsible étant de 30 a 45 cm une Surcharge. provisoire de 6.40 m d'épaisseur fut mise en place deux ‘A40. CHAMPLAIN, CANADA. ans al'avance. Elle fut partiellement déblayée et remplacée par les mas- sifs en Terre Armée quand les tasse- ments eurent depasse 25 em. Cing fans aprés la construction du pont ‘ses culées sont descendues, sans probleme, de 3 cm environ, Préchargement combiné Un toisiéme cas se présente oi on précharge le terrain ala fois par le massif on Torre Armée définitiet par Une rehausse provisoire de rembiai (ou de blocs de beton) destinee & représenter tout ou partie du poids des. supersiructures a venir. On ‘eccélére ainsi la consolidation et, sile délai le permet, on tend & obtenir les tassements ot les délormations fina- les de la culée en Terre Armée avant do realiserle tablior. Cestce qu'on pu fare a Rocquencourt (France) vec des blacs de béton comme sur- charge, sur un tarrain constitue de & & 10 mde remblai non comoacté gui Seest consoldé rapidement, Sur le Boston and Maine Railroad Bridge aux Etate Uni, au dessus de 40.mde sable rolativement lache et dargile limoneuse de consisiance moyenne, a BOSTON Fguioe 87.37%: Préchargamenta pour lae pore de Champlain et Boson and Maina akoadl Pont de Recquencourt su Tautooute da TOuest pies de Paris, Franc. on s'est contenté avec 3,30 m de temblai supplémentaire "de pro voquer en un an un tiers (22 om) des tassements altendus a long terme (Fig. 376). La structure soupie de cette travée indépendante métallique s'adaplera bien aux tassements qui restent a venir Quelle que soit ia méthode employe quand on construit des culees en Terre Armée surun sol compressible elle vise toujours a ultliser au mieux, et au meilleur moment, toute la souplasse de ce matériau, et a ne demander que le complément strictement nécessaire aux. tech niques avec lesqualles la Torro Armée s'associe bien. Chaque projet de culées en Terre Armée sur sol compressible Constitue en fait un nouveau cas par- ‘iculier, que les bureaux d'études des sooiéiés du groupe sont exercés a résoudre en tenant compte tout a la ‘ois des caractéristiques de la super- structure, des sujétions de deiais, des données de la géotechnique et des possibiités propres la Torre Armee. Bim. sage iqqatstassns | Seesecnaee toe oe 2 aera apes ‘alle gree sitevse oo con laren moyenne avec dos ‘anes dotnet Ge sable ‘Sable os propre et in -19 lene ou mayernamant marmeammng: 28 and: gis el gaver ap MAINE RAILROAD! aster compe! trop compressible pour la structure envisages (par exemple un grand viaduc hyperstatique), ne peut cependant pas étre amélioré sutfisamment pour que les tassements ditférés soient acceptables. On peut reveniralors & lune solution mixte od le tablier du Pont, et lui seul, est supporté par une palée et des fondations spéciales, tandis qu'un massif on Terre Armée assure séparément le souténement des terres. Cette solution rend pratiquement indépendantes les constructions des iP ali (Guide mist post depron N57, Besengon = Egina, Franc appuis et des remblais. Elle permet meme, en édifiant les massifs de Terre Armée & 'avance, de réduire {os frottements négatifs sur les pieux, et Walléger encore les fondations spéciales. Sur une culée mixte, obo Pont n'est plus porté par le remblai, on retrouve cette fois la nécessité Culées mixtes a appuis extérieurs, Le plus souvent Ia paige est placée devant le massif en Terre Armée. Elle prend la forme soit d'une rangée de Colonnes coiffés par un chevetre, sot d'un voile plein qui double le pare- ment. Cette disposition réduit la portée du pont au minimum nécessaire et dissocie réellemant la réalisation des deux parties de Touvrage. La distance & réserver centre la palée et le massif de Terre ‘Armée dépend avant tout de la largeur des. fondations, ou de Tencombrement de la machine qui foreou quibat les pieux quand is sont réalisés apres coup. Quand cotte distance est faible le parement de la Terre Armée se rac- ‘corde au chevétre ou au mur gardo- ‘gréve (Fig. 38a); on ménage les joux et les recouvrements nécessaires pour que les mouverents ultérieurs Sventuels dds au sol de fondation entrainent ni contact ni tuite de rembiai. Quand espace est plus large, la dalle de transition prend aspect d'une petite travée de raccordement, au dessus de cet intervalle (Fig. 36b). Tous es détails de raccordement, en rive en particulier, nécessitent une étude minutiouse.. Culées mixtes & appuls intérieurs uelquetois, et essentiellement pour des raisons d'esthétique, la palée est noy6e a'intériour du massif en Terre Armée. Deux cas se présentent: coli oi la palée est construite avant le massif, dont le rembiai doit alors étre monté autour des colonnes, et celui i des pieux sont forés a travers la Terto Armée, une fois celle-ci construe. Dans les deux cas les appuls sontisolés du rembiai par des gaines qui laissent un jeu suftisant pour éviter toute transmission de Poussée. Les gaines présentent aussi lavantage de pouvoir réaliser des pieux forés sans intercepter les armatures. Figures 36a, 380: Details types de vaccordement entra une palde extéraure et le massi de Terre Armbe. Les pilos-culées: Los culées mixtes a apouis intériours ont linconvénient de recuier les ap puis assez loin en arriére du pare ment, et par conséquent daugmen: ter la portée du pont Mais il en existe un type particulier, aptisé “pile-culée", qui permet précisément d'implanter les appuis au plus pres du parement, du moins quand le sol de fondation est bon (Fig, 39) En effet les poteaux en béton y sont Pilr-cudo ou pont de a Tile, Autoroute Djon-Langres, Franc. coulés directement & Vintériour de gaines intégrées aux écailles. (Dans la technologie actuelle ces écailles, spéciales sont préfabriquées en deux éléments assemblés sur le chantier) Le bétonnage das poteaux niintervient quune fois la Terre ‘Armée terminge ot le remblai monté le plus haut possible, c'est 4 dire une ‘oisles armatures mises en tension et les déformations du massif de souténement acquises. Aprés le bétonnage les écailles spéciales se trouvent liées aux poteaux ot solidarisées par eux. C’ast pourquoi co type de structure n'est adapté qu’aux bons sols, ol Ia palée peut étre fondée superficielement, La flexiblité du parement n'y est en effet plus indispensable aprés la cons truction de louvrage, Pour reprendre les efforts horizon- faux qui viennent du tablier, sans les transmetire a la paige, on place des armatures de Terre Armée supplémentaires en haut des po: eaux, ou bien on les accroche di rectemont au chevétre. Dans ce cas elles sont placées “en attente” dans lo remblai avant lo bétonnago du chevétre. Comme les plles-culées ne sont utilisées que sur de bons terrains de fondation, on n'y prévoit pas nor- malement de dalles de transition. Pile cul en cours constuction Ecaile prtabriquée epéciala, 19 a Terre Armée a permis le développement de_nou- velles conceptions écono- miques de culées de pont, qui s'adaptent aux cas les plus variés de supersiuctures et de Les sociétés Torre Armée qui explo tent les brevets de M. Henri VIDAL sont présentes dans 33 pays répanis ssur tous les continents, Bien que faisant partie de la méme organisa- tion, ces diverses sociélés cisposent dune grande autonomie de gestion tt de decision. Dans chaque pays le Directeur ‘Général comme ensemble du personnel aete recrute surplace. llenrésulteune trésbonne adaptation aux conditions locales du marché et une tes bonne connaissance des conditions techniques, einotamment géotech- niques, parliculiéres a chaque pays. Danslecasde nouvelles applications (0 de projets inhabituels, la Socisté sols de fondation. Aux perfor- mances des solutions techniques qui ont él@ imagines el perfectionnées depuis plus de quinze ans s‘ajoutent tous les vantages d'une construction rapide, Terre Armée Internationale (T.A.|) basee a Paris (Franca) participe a la recherche de la solution optimale. Elle peut également organi- ser une collaboration entre plusieurs sociétés pour résoudre des problémes _compliqués Elle constitue ainsi le service technique central du groupe et Jove un role essentiel pour rassembler les informations recuelllies sur les ouvrages et les enseignements tiés des. realisations nouvelles, TAIL. joue un réle primordial pour le développement et organisation de la recherche, soit en assurant irectement son pilotage, soit en sans échafaudage, avecde multiples possibilites d'aspect. Plus de 120 nouveaux ponts sont construits ‘chaque année sur des culées en Terre Armée. Sm LE HR ty coordonnant les activités de toutes les sociétes, Toutas les informations techniques, tous les résultats de re- ccherche sont centralisés par TA. lis font alors fabjet de syntheses et de recommandations qui_sont adressées a toutes les sociétés exploitation, Grace au dynamisme de cette orga- niisation, chaque société Terre Armée peut offrir aux administra: tions, aux constructeurs, aux consul- fants et a tous professionnels. du Génie Civi, attention et la dis- ponibilité d'une entreprise locale, associée A lexpérience et aux res” sources techniques d'un groupe ‘multinational FRANCE + ALLEMAGNE + ROYAUME UNI + ITALIE + ESPAGNE + BELGIQUE + PAYS BAS + SUISSE + PORTUGAL + IRLANDE + ETATS UNIS « CANADA + MEXIQUE + ARGENTINE « BRESIL + VENEZUELA » AUSTRALIE + NOUVELLE ZELANDE + AFRIQUE DU SUD + JAPON + MALAISIE « SINGAPOUR + BRUNEI + HONG KONG + COREE DU SUD+ THAILANDE + TAIWAN + INDONESIE + IRAN + KOWEIT + OMAN + QATAR + LIBAN + ARABIE SAOUDITE,

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