CONFORMITÉ
ASSURANCE
SOMMAIRE
2 LA DÉMARCHE ADOPTÉE
2 LE SECTEUR DE L’ASSURANCE
6 RAPPEL SUR LA LOI INFORMATIQUE ET LIBERTÉS
6 LEXIQUE
7 TEXTES APPLICABLES
8 FICHES PRATIQUES
8 FICHE N°1 : LA PASSATION, LA GESTION ET L’ EXECUTION DES CONTRATS D’ASSURANCE (NS 16)
14 F ICHE N°2 : LA GESTION COMMERCIALE DES CLIENTS ET PROSPECTS POUR
LE SECTEUR DES ASSURANCES (NS 56)
FICHE
20 N°3 : LA COLLECTE DU NIR ET LA CONSULTATION DU RNIPP (AU 31)
25 FICHE N°4 : LA COLLECTE DES DONNÉES D’INFRACTIONS, DE CONDAMNATIONS
OU DES MESURES DE SÛRETÉ (AU 32)
28 FICHE N°5 : LA LUTTE CONTRE LA FRAUDE (AU 39)
36 FORMALITÉS PRÉALABLES
36 CONCLUSION GÉNÉRALE SUR LE PACK ASSURANCE
PACK DE CONFORMITÉ
ASSURANCE
LA DÉMARCHE
Le pack de conformité est un nouvel ou- juridiques existants tels que normes sim-
til de régulation de l’utilisation des données plifiées, autorisations uniques, recomman-
personnelles qui recouvre tout à la fois : dations, reconnaissance de la conformité
une méthode de travail : il s’agit pour la des règles professionnelles, mais aussi des
Cnil d’associer pleinement les acteurs d’un fiches pratiques élaborées pour clarifier et
secteur d’activité (professionnels à titre donner des exemples concrets.
principal mais aussi, le cas échéant, les • des modes opératoires et processus
autorités publiques et usagers concernés) organisationnels liés à la mise en place de
afin de faire remonter les bonnes ou mau- correspondants informatique et libertés, de
vaises pratiques, les problèmes rencontrés, règles internes d’entreprises (appelés BCR),
les demandes des usagers, les spécificités de labels…
du secteur concerné et plus généralement
les questions qui se posent sur le terrain. Ce référentiel a un double objectif :
sécuriser juridiquement les profession-
un nouveau mode de régulation pour nels en donnant des indications concrètes
la Cnil : Il s’agit de bâtir des référentiels sur la façon de respecter les textes et des
sectoriels, mettant à plat les traitements modes opératoires précis.
de données personnelles du secteur pour simplifier les formalités autant que la
déboucher sur : loi actuelle le permet, en utilisant les dis-
• un ensemble de règles et de bonnes penses, normes simplifiées et autorisations
pratiques déclinées au moyen des vecteurs uniques.
LE SECTEUR DE L’ASSURANCE
Depuis quelques années, on assiste à une nir pour examiner l’ensemble des traitements
montée en puissance du secteur de l’assu- nécessitant la collecte de données person-
rance dans une société où le vieillissement nelles. La Cnil a ainsi souhaité accompagner
des populations, la mondialisation des éco- les professionnels de l’assurance - représentés
nomies ou encore le droit européen de l’assu- par les organisations professionnelles, FFSA,
rance connaissent d’importantes mutations. GEMA, FNMF, CTIP et CSCA - dans la dé-
Ces dernières ont pour conséquences directes marche de simplification des formalités et de
une course à la compétitivité et une multi- sécurisation juridique en donnant des indica-
plication des produits. Dans ce contexte de tions concrètes sur la façon de respecter la loi
transformation du marché, les assureurs re- informatique et libertés et en proposant des
cherchent de plus en plus une offre de services modes opératoires détaillés.
globale pour mettre sur pied des applications
immédiates, au service de leur stratégie et de Le groupe de travail constitué pour
leurs performances. le « pack assurance »
Pour faire face à la demande de nouveaux La Cnil a convié l’ensemble des acteurs de
produits, de nouveaux modes de distribution, la place du secteur de l’assurance à participer
et des évolutions législatives, la Cnil et les pro- aux travaux nécessaires pour mener ensemble
fessionnels de l’assurance ont souhaité se réu- l’élaboration du pack de conformité. Des ré-
unions trimestrielles ont été organisées avec leurs membres pour organiser des réunions
les organisations professionnelles du secteur de travail et procéder aux relectures des textes
(FFSA, GEMA, FNMF, CTIP et CSCA). De leur et participer de façon effective à la construc-
côté, les organisations ont également réuni tion du pack.
FFSA / Être un outil de concertation avec ses différents partenaires tant externes2
Fédération qu’internes3.
Française
234 entreprises1
des Sociétés
Étudier en commun les problèmes techniques, financiers et juridiques.
d’Assurances
La FFSA établit des statistiques rétrospectives et prospectives de l’assurance.
Informer le public.
La mission d’une mutuelle est simple : garantir à tous l’accès à des soins de
qualité.
- Limiter les dépassements d’honoraires.
- Généraliser le tiers payant.
95 % des mutuelles
FNMF / Mutualité - Maintenir une action sociale.
Française - Solidarité, démocratie et transparence.
38 M personnes
- Les mutuelles font vivre un système de solidarité, d’entraide et de
prévoyance. Il permet l’accès à des soins de qualité à tous les adhérents.
-L es mutuelles combattent l’exclusion et la discrimination.
Elles ne sélectionnent pas leurs adhérents.
CTIP / Centre 47 IP Représenter les IP auprès des pouvoirs publics nationaux et européens.
technique des
institutions de 13 M salariés Favoriser le développement des IP en préservant leur vocation sociale et la
prévoyance (IP) 2 M entreprises spécificité de leur gestion paritaire.
(1) Soit 90 % du marché français de l’assurance et près de 100 % de l’activité internationale des entreprises de ce marché.
(2)consommateurs, médias, universitaires, autres secteurs d’activité…
(3) organisations d’intermédiaires, syndicats de salariés (négociations des conventions et accords collectifs)
CSCA /
Plus de Veiller au respect par ses membres des règles déontologiques,
Chambre Syndicale
1 000 adhérents4 professionnelles et de solvabilité
des Courtiers
d’Assurances
Étudier les questions professionnelles, économiques, juridiques et sociales,
relatives à l’activité de courtage d’assurances et/ou de réassurances
(4) En 2010.
(5) Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance.
(6) L’AGIRA fait partie de la liste des organismes que le procureur de la République peut autoriser à se faire délivrer une copie des pièces de
procédure judiciaire en cours.
finalités, portant sur des catégories de don- que les conditions de garantie sont remplies
nées identiques et ayant les mêmes catégories et que le risque n’a pas été aggravé.
de destinataires. Trois autorisations uniques Enfin, le périmètre retenu dans le cadre
ont été adoptées en 20147 : l’AU n°31 pour de la lutte contre la fraude est très large
la collecte des données comportant le numéro puisqu’il concerne la fraude interne et ex-
de sécurité sociale « NIR », l’AU n°32 relative terne en matière d’assurance dommage et
aux données d’infractions, de condamnations de personnes. Sont visés, toutes les phases
et mesures de sûretés et l’AU n°39 relative à de gestion de la fraude (prévention, détection
la lutte contre la fraude en assurance8. et gestion des cas suspectés et avérés) pour
L’autorisation unique relative au « NIR » les organismes d’assurances identifiés dans
vise deux finalités : la collecte et le traitement la norme simplifiée n°16 et dans le cadre
du numéro de sécurité social et l’accès au ré- de la passation, la gestion et l’exécution du
pertoire national d’identification des personnes contrat d’assurance.
physiques (RNIPP) tel qu’il était prévu dans le Lien sur les délibérations
cadre de l’AU n°18.
Quant aux données d’infractions, de 3. Adoption de fiches pratiques
condamnations ou mesures de sûreté, elles Afin de faciliter la lecture de ces normes et
peuvent s’avérer nécessaires lors de la pas- ne pas alourdir le contenu des délibérations
sation, de la gestion et de l’exécution des des fiches pratiques explicatives ont été rédi-
contrats d’assurance. En effet, les données gées. Elles ont vocation à aider les assureurs
relatives aux infractions et condamnations à mettre en œuvre concrètement les disposi-
font partie des antécédents du contrat d’as- tions des normes et autorisations mais aussi
surance de l’assuré et permettent notamment à permettre aux assurés de mieux comprendre
à l’assureur d’évaluer les risques. De même, certaines notions techniques.
lors de l’exécution du contrat les données d’in- Lien sur les fiches pratiques
fractions peuvent être utilisées pour prouver NS 56, NS 16, AU 31, AU 32, AU 39
RAPPEL
La Loi Informatique et Libertés
LEXIQUE
Adhérent : Personne qui adhère, de manière obligatoire ou facultative au contrat collectif
d’assurance souscrit par une personne morale au profit des membres.
Assuré : Désigne une personne dont la vie, les actes ou les biens sont garantis par un
contrat d’assurance :
- Dans le domaine de l’assurance automobile, l’assuré est le propriétaire du véhicule. L’as-
suré est aussi « toute personne » qui, avec l’autorisation dudit propriétaire, possède la garde
ou conduit du véhicule.
- En matière d’assurances de bien, l’assuré est le preneur d’assureur mais aussi son conjoint,
ses enfants mineurs et/ou majeurs célibataires qui vivent sous le même toit à l’adresse figurant
sur le contrat d’assurance. Certains assureurs admettent aussi que toute autre personne résidant
en permanence sous le même toit à l’adresse indiquée sur les conditions particulières, peut
également être considérée comme assuré.
- En assurances de personne, l’assuré est généralement le souscripteur du contrat sur lequel
repose le risque (décès, maladie, invalidité).
Ayant droit : Personne qui détient un droit en raison de sa situation juridique, fiscale,
financière ou d’un lien familial avec le bénéficiaire direct de ce droit.
Le souscripteur : Personne qui conclut, signe et règle les cotisations ou primes d’assurance.
Il peut être différent de l’assuré ou du bénéficiaire. Le souscripteur peut être une personne
physique (contrat individuel) ou une personne morale (contrat collectif).
Tiers victime : Le tiers est généralement défini comme une personne n’ayant pas la qualité
d’assuré et n’étant pas exclu du bénéfice du contrat. Cette notion est utilisée dans le cadre des
contrats d’assurances de responsabilité civile. L’objet du contrat d’assurance de responsabilité
civile est de garantir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile pouvant incomber
à l’assuré en cas de dommages causés au tiers.
TEXTES APPLICABLES
Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée Loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour
relative à l’informatique, aux fichiers et aux la confiance dans l’économie numérique,
libertés Ordonnance n°2011-1012 du 24 août
Code des assurances, code civil, code gé- 2011 relative aux communications électro-
néral des impôts, code monétaire et financier, niques.
code de la mutualité, code pénal, code des
postes et des communications électroniques,
code rural, code de la santé publique, code de
la sécurité sociale, code du travail, code de la
consommation.
FICHE N°1
LA PASSATION, LA GESTION
ET L’EXECUTION DES CONTRATS
D’ASSURANCE (NS 16)
LES TRAITEMENTS DE DONNÉES PERSONNELLES
AU REGARD DE LA LOI INFORMATIQUE ET LIBERTÉS
La mise en place d’un traitement de don- reurs et les réassureurs, du commission-
nées personnelles doit respecter la loi I&L. En nement, de la surveillance des risques,
effet, toute personne qui souhaite traiter des et des autres opérations techniques né-
données personnelles est soumise à un certain cessaires.
nombre d’obligations légales. Aucune décision refusant un contrat à une
personne ne pourra avoir pour seul fondement
Finalités poursuivies par le traitement un traitement automatisé de données à ca-
Finalité 1 : passation et la gestion des ractère personnel, les personnes concernées
contrats1 : devront être mises en mesure de présenter
•L a passation des contrats : Il s’agit leurs observations.
de « l’étude des besoins spécifiques de Finalité 2 : l’exécution des contrats3 :
chaque demandeur afin de proposer des Il s’agit des opérations techniques nécessaires
contrats adaptés » notamment dans le à la mise en œuvre des garanties et des pres-
cadre du respect de l’obligation de conseil tations. Dans ce cadre, les données collectées
(art. L.520.1 et L.132-27-1 du Code des sont relatives à la gestion des prestations, à la
assurances). Cette obligation nécessite de gestion des sinistres. Dans certains cas, il est
préciser les exigences et besoins du sous- possible que l’apériteur4 procède à la collecte
cripteur éventuel, et les raisons justifiant de ces informations auprès des coassureurs et
le conseil donné pour un produit d’assu- des réassureurs au moment de la souscription
rance déterminé. du contrat d’assurance ou lors de l’exécution
Cela concerne aussi « l’examen, l’accep- des dispositions contractuelles.
tation, le contrôle et la surveillance du Finalité 3 : l’élaboration des statistiques
risque ». On parle couramment de « l’ap- et études actuarielles.
préciation des risques ». Elle comprend Finalité 4 : l’exercice des recours et la
l’examen et l’évaluation des caractéris- gestion des réclamations et des contentieux.
tiques du risque pour en déterminer en Finalité 5 : l’exécution des dispositions
particulier la fréquence, son coût moyen, légales, réglementaires et administratives en
le coût du sinistre maximum possible, vigueur à l’exception de celles qui relèvent
afin d’établir une tarification et de vérifier d’une formalité particulière prévue par la
l’assurabilité du risque2. loi I&L : Il peut s’agir de traitements relatifs
• La gestion des contrats : La gestion des
à l’exécution des règles fiscales, sociales, ou
contrats couvre la phase pré contractuelle encore à la collecte de contributions pour dif-
jusqu’à la résiliation du contrat. Il s’agit férents fonds (ex : fonds de garantie des assu-
notamment de la tarification, de l’émis- rances obligatoires, fonds de prévention des
sion des documents pré contractuels, risques naturels majeurs).
contractuels et comptables, de l’encais- Les dispositions qui relèvent d’un régime
sement des primes ou cotisations, de leur particulier sont par exemple, celles dont les
répartition éventuelle entre les coassu- données sont soumises à un régime d’auto-
(1) Le terme contrat fait référence aux contrats d’assurance, de capitalisation, de réassurance, et d’assistance.
(2) L’assureur a l’obligation de respecter des règles prudentielles qui le conduisent à définir une politique d’acceptation des risques et refuser les
risques qu’il ne peut assurer selon cette politique (article R.336-1-2° du code des assurances et article 41 de la directive 2009/138).
(3) Le terme contrat fait référence aux contrats d’assurance, de capitalisation, de réassurance, et d’assistance.
(4) En matière d’assurance couverte par plusieurs assureurs, celui d’entre eux qui, d’une manière générale, représente le groupe d’assureurs.
(5) Règlement n°593/2008 du 17 juin 2008 relatif à la loi applicable aux obligations contractuelles -Rome I
des atteintes, copies des certificats médicaux • Les données du cryptogramme visuel ne
et autres pièces justificatives, numéro de sécu- doivent pas être stockées.
rité sociale) pour proposer une indemnisation • Lorsque la date d’expiration de la carte
aux victimes. bancaire est atteinte, les données rela-
Dans certains cas et lorsque la sauvegarde tives à celles-ci doivent être supprimées.
de la vie de la personne et l’urgence des situa- Des données de santé :
tions prévalent, il n’est pas toujours possible •S
i le contrat n’a pas été conclu : le res-
de recueillir le consentement de la victime au ponsable de traitement peut conserver
moment de sa prise en charge. les données de santé pendant une durée
maximale de 5 ans11 (2 années en ar-
Durées de conservation chivage courant et 3 ans en archivage
Des données lors de la conclusion d’un intermédiaire). Cette durée se justifie par
contrat : Les durées de conservation doivent le fait que le responsable de traitement
permettre de respecter les délais de prescrip- doit pouvoir répondre aux demandes for-
tions qui résultent, notamment, du code des as- mulées par un assuré pour des décisions
surances7 et du code civil8. En outre, l’assureur de révision de son contrat ou à des de-
a une obligation9 de conserver les données du mandes de médiation.
relevé d’information détaillant les antécédents
d’une personne en tant qu’assurée auto ou Destinataires
moto au cours des 5 dernières années. Les destinataires ayant accès aux données
Des données en l’absence de conclu- à caractère personnel sont les personnes ha-
sion d’un contrat : Les données peuvent bilitées et agissant dans le cadre de leurs at-
être conservées pendant un délai de 3 ans à tributions.
compter de leur collecte par le responsable de Dans le cadre des missions habituelles :
traitement ou du dernier contact émanant du • les personnels chargés de la passation, la
prospect (demande de renseignements ou de gestion et l’exécution des contrats,
documentation, par exemple). • les délégataires de gestion, les intermé-
Des données relatives à la carte ban- diaires d’assurance, les partenaires,
caire : • les prestataires,
•C es données doivent être supprimées • les sous traitants, ou les entités du groupe
lorsque la transaction est réalisée soit au d’assurance auquel appartient le respon-
moment de son paiement effectif. Dans sable de traitement dans le cadre de
le cas d’un paiement par carte bancaire, l’exercice de leurs missions,
elles peuvent être conservées pour une • s ’il y a lieu les organismes d’assurance
finalité de preuve pendant 13 mois sui- des personnes impliquées ou offrant des
vant la date de débit10 en cas d’éventuelle prestations complémentaires,
contestation de la transaction. Ce délai • s’il y a lieu les coassureurs et réassureurs
peut être étendu à 15 mois pour tenir ainsi que les organismes professionnels et
compte des cartes de paiement à débit les fonds de garanties,
différé. • les personnes intervenant au contrat tels
•E nfin, il est possible de conserver plus que les avocats, experts, auxiliaires de jus-
longtemps les données de la CB avec tice et officiers ministériels, curateurs, tu-
le consentement exprès du client (ex : teurs, enquêteurs et professionnels de santé,
case à cocher. En revanche cet accord médecins-conseils et le personnel habilité,
ne peut pas résulter de l’acceptation de •L es organismes sociaux lorsque les ré-
conditions générales). gimes sociaux interviennent dans le règle-
(12) Un code de bonne conduite sur l’utilisation des données relatives à l’état de santé a été établi dans le cadre de la convention AERAS
(1er février 2011). Il concerne la collecte et l’utilisation des données relatives à l’état de santé en vue de la souscription ou l’exécution
d’un contrat d’assurance. Ce code précise les conditions de stricte confidentialité dans lesquelles les données relatives à l’état de santé
des assurés doivent être traitées.
FICHE N°2
LA GESTION COMMERCIALE
DES CLIENTS ET PROSPECTS POUR
LE SECTEUR DES ASSURANCES (NS 56)
Finalité 7 : la gestion des avis des per- Les données relatives au suivi de la
sonnes sur des produits, services ou conte- relation commerciale : les demandes de do-
nus. cumentation ou de renseignements, les de-
mandes relatives aux produits, services ou
abonnements proposés, les montants, la pé-
Catégories de données riodicité, les adresses, les données relatives
aux produits, les contrats et services, l’origine
de la vente (entité ou intermédiaire, vendeur,
Une fois les personnes informées de la représentant, partenaire, affilié) ou de la de-
mise en œuvre du traitement, les données mande, les correspondances avec le client
qui les concernent doivent être pertinentes et service client, les échanges et commen-
et proportionnées au regard de la finalité. taires des clients et prospects, les personne(s)
Les données de santé sont strictement en charge de la relation client, les remises
exclues du périmètre de la norme. consenties ou avantages client.
Les données de localisation et de
connexion.
Les données relatives à la sélection de
Les données relatives à l’identification personnes pour réaliser des actions de fidé-
des personnes : lisation, de prospection, de sondage, de test
• Les informations classiques : la civilité, produits et services et de promotion.
au(x) nom(s), prénoms, adresse, numéro Les données relatives à l’organisation et
de téléphone (fixe et/ou mobile), numéro au traitement des jeux-concours, de loteries
de télécopie, adresses de courrier électro- et de toute opération promotionnelle telles
nique, date de naissance, que la date de participation, les réponses ap-
•P our l’identification du client ou du pros- portées aux jeux-concours, la photographie ou
pect : le code interne de traitement. l’image de la personne, et la nature des lots
offerts.
Les données relatives aux contributions
des personnes qui déposent des avis sur des
Ce code interne de traitement ne peut produits, services ou contenus, notamment
être le numéro d’inscription au répertoire leur pseudonyme.
national d’identification des personnes phy-
siques (numéro de sécurité sociale), ni le Durées de conservation
numéro de carte bancaire, ni le numéro Des données relatives à la gestion de
d’un titre d’identité. clients et de prospects :
•L es données des clients sont conservées
le temps nécessaire pour la gestion de la
relation commerciale.
La situation familiale, économique, pa- •L es données des clients utilisées à des
trimoniale et financière et les habitudes de fins de prospection commerciale peuvent
vie en lien avec la relation commerciale : il être conservées pendant un délai de
s’agit de la vie maritale, du nombre de per- 3 ans à compter de la fin de la relation
sonnes composant le foyer, le nombre et l’âge commerciale.
du ou des enfant(s) au foyer, la profession, • Les données relatives à un prospect non
le domaine d’activité, la présence d’animaux client peuvent être conservées pendant
domestiques, les loisirs. un délai de 3 ans à compter de leur
Les données relatives aux activités pro- collecte par le responsable de traite-
fessionnelles et non professionnelles ayant un ment ou du dernier contact émanant
lien avec la relation commerciale. du prospect.
Destinataires
Peuvent, dans les limites de leurs at- C’est une manifestation de volonté libre,
tributions respectives, avoir accès aux don- spécifique et informée par laquelle une per-
nées à caractère personnel : sonne accepte que des données à caractère
les mesures nécessaires pour se prémunir tion adéquat ou d’une entreprise améri-
contre toute atteinte à la confidentialité des caine ayant adhéré au Safe Harbor ;
données traitées. Les données transitant sur • ils sont encadrés par les clauses contrac-
des canaux de communication non sécurisés tuelles types (CCT) ou par des règles in-
doivent notamment faire l’objet de mesures ternes d’entreprise (BCR - Binding Cor-
techniques visant à rendre ces données in- porate Rules) qui garantissent un niveau
compréhensibles à toute personne non au- de protection suffisant ;
torisée. • ils correspondent à l’une des exceptions
Les pièces d’identité ne doivent être de l’article 69 de la loi I&L, limité à
accessibles qu’à un nombre de personnes des cas de transferts ponctuels et ex-
restreint et des mesures de sécurité doivent ceptionnels.
être mises en œuvre afin d’empêcher toute
réutilisation détournée de ces données.
FICHE N°3
LA COLLECTE DU NIR ET
LA CONSULTATION DU RNIPP (AU 31)
RAPPEL
La Cnil est très attentive aux conditions
d’utilisation du NIR qui sont limitées aux
finalités prévues dans cette autorisation
unique.
(1) L’assurance maladie couvre les frais de santé et d’hospitalisation et également le risque d’incapacité. En outre, il existe une indemnité
d’inaptitude versée par la Sécurité sociale qui peut être complétée par les prestations d’organismes d’assurance.
(2) Article R.115-2-2° du code de la sécurité sociale
•p
our leurs activités d’assurance pour les ga- Le NIR est utilisé pour la gestion des
ranties pertes d’exploitation et perte d’em- rentes (ex : retraite supplémentaire au ré-
ploi uniquement à des fins probatoires ; gime de base).
Pour la mise en œuvre de ces garanties, • pour l’exécution des dispositions légales,
les organismes d’assurance sont destina- réglementaires et administratives en vi-
taires de documents (ex : fiches de sa- gueur.
laires) sur lesquels figurent le NIR mais
qui ne fait pas l’objet d’un traitement. Finalité 2 : l’accès aux données du Re-
• pour les relations avec les professionnels, gistre National d’Identification des Personnes
les établissements et les institutions de Physiques (RNIPP) est possible dans les cas
santé3 ; suivants :
Les professionnels, institutions ou établis- • pour les traitements mis en œuvre par
sements dispensant à des assurés sociaux l’AGIRA qui consiste à :
ou leurs ayants droit des actes ou prestations - l’existence d’une base de données des
pris totalement ou partiellement en charge personnes dont le décès est connu de
par l’assurance maladie sont autorisés à l’INSEE,
utiliser le NIR pour échanger avec les orga- - l’interrogation de cette base par les seuls
nismes d’assurance. Les organismes d’assu- organismes d’assurance vie.
rance peuvent donc échanger sur la base du • Les traitements mis en œuvre par les or-
numéro NIR avec les professionnels de santé ganismes d’assurance ayant pour finalité
et les établissements hospitaliers. exclusive la recherche des assurés et bé-
Il en est de même pour les organismes néficiaires de contrats d’assurance vie qui
mutualistes et les personnes morales gérées seraient décédés.
par les institutions de prévoyance.
•p our les déclarations sociales des entre-
prises souscriptrices de contrats d’assu-
rance4 ; Les modalités de consultation du RNIPP :
• pour l’indemnisation des accidents5 ;
•p ar voie d’interrogation ponctuelle sur
Les assureurs ont l’obligation d’informer un assuré ou un bénéficiaire,
les caisses d’assurance maladie des lésions •p ar voie d’interrogations groupées7.
causées par leurs assurés à des tiers. Dans
le domaine des accidents de la circulation, Toute interrogation doit indiquer au
le code des assurances, oblige les victimes minimum les nom(s), prénom(s), date de
à transmettre, à la demande des assureurs, naissance et sexe de la personne recher-
leur numéro NIR. Le NIR est alors utilisé à chée. Les organismes s’engagent à ne pas
des fins de gestion des dossiers d’indemni- utiliser les données de la base AGIRA à
sation des victimes. Le traitement du NIR d’autres fins que la recherche des assurés
permet notamment de donner suite aux re- bénéficiaires de contrats d’assurance vie
cours des tiers payeurs dans le cadre d’un qui seraient décédés.
accident avec un responsable.
•p our la gestion des rentes6 ;
Catégories de données
Le NIR des personnes parties ou intéres-
sées au contrat : il s’agit par exemple, de l’as- Les intermédiaires d’assurance recueillent
suré, du souscripteur, de l’adhérent, du béné- le NIR lors de la phase de contractualisa-
ficiaire, du tiers victime ou de l’ayant droit… tion (exemple souscription d’un contrat de
Les données de la base AGIRA (et issues complémentaire santé). Les partenaires et
du RNIPP) aux fins de recherche des assurés sous-traitants peuvent intervenir dans le
et des bénéficiaires de contrats d’assurance cadre d’un réseau de soins (opticiens, den-
vie qui seraient décédés : tistes, audio prothésistes..) et à ce titre col-
• nom patronymique, prénoms ; lectent le NIR. Les entités d’un même groupe
• sexe ; peuvent intervenir dans le cadre d’une mu-
• date et lieu de naissance ; tualisation de moyens ou pour une expertise
• date et lieu du décès ; (ex : médecin conseil « national ») ou lorsque
• numéro d’acte de décès. les garanties sont assurées par une entité
et vendues par d’autres entités d’un même
Durées de conservation groupe.
Le NIR, les données du RNIPP et les
données communiquées aux organismes
pour la recherche des bénéficiaires d’assu-
rance vie sont conservés pendant la durée - s’il y a lieu les organismes d’assurance
nécessaire à l’exécution du contrat. Elles des personnes impliquées ;
sont ensuite archivées pour les durées pré- - s’il y a lieu, les co-assureurs et réassu-
vues par la loi. reurs ainsi que les organismes profes-
Le fichier AGIRA est mis à jour chaque sionnels et les fonds de garanties ;
mois sur la base des éléments transmis par
l’INSEE.
Les données personnelles enregistrées
sont supprimées lorsqu’il apparaît avec cer- Il s’agit des co-assureurs et réassureurs
titude au gestionnaire d’un dossier d’assu- qui partagent le risque et à ce titre disposent
rance sur la vie qu’elles se rapportent à un des données.
homonyme de l’assuré ou d’un bénéficiaire
du contrat.
• en qualité de personnes intéressées au Cette sécurité est renforcée lors de la col-
contrat : les souscripteurs, les assurés, les lecte du NIR. Le guide « sécurité » élaboré
adhérents et les bénéficiaires des contrats par la CNIL s’adresse à tout responsable de
ou les tiers victimes et s’il y a lieu leurs traitement ainsi qu’à toute personne dis-
ayants droit et représentants. posant d’un minimum de connaissances
•e n qualité de personnes habilitées au informatiques (administrateur système, dé-
titre des tiers autorisés : veloppeur, responsable de la sécurité des
- Les juridictions concernées, les arbitres, systèmes d’information, utilisateur...) et sou-
les médiateurs, haitant évaluer le niveau de sécurité dont
- les autorités de tutelle et de contrôle et doit bénéficier tout traitement de données
tous organismes publics habilités, à caractère personnel.
- les services chargés du contrôle (commis-
saires aux comptes, auditeurs, contrôle
interne).
Dans le cadre des données relatives aux Les mesures « classiques » :
personnes décédées, les personnes habili- • Le responsable du traitement prend
tées à recevoir communication de ces don- toutes précautions utiles pour préserver
nées sont : la sécurité des données, et notamment
•a u sein de l’AGIRA, les gestionnaires habi- empêcher qu’elles soient déformées ou
lités chargés de l’exploitation des fichiers, endommagées ou que des tiers non au-
•a u sein des organismes d’assurance, des torisés y aient accès.
institutions de prévoyance, des mutuelles • Il définit une politique de sécurité adap-
et de leurs unions : tée aux risques et à la taille de l’orga-
- les interrogations sont ponctuelles, nisme. Cette politique devra décrire les
- effectuées que par un nombre de gestion- objectifs de sécurité, et les mesures de
naires habilités et limité, sécurité physique, logique et organisa-
- disposant de certificats individuels, tionnelle permettant de les atteindre.
- ayant vérifié la motivation des demandes • Les accès aux traitements de données
d’interrogation. doivent nécessiter une authentification
des personnes accédant aux données,
Information des personnes au moyen par exemple d’un code d’ac-
La personne doit être informée, préala- cès et d’un mot de passe individuels,
blement à la mise en œuvre du traitement : suffisamment robustes et régulièrement
de l’identité du responsable de traitement, de renouvelés, ou par tout autre moyen
la finalité du traitement, des destinataires des d’authentification.
données, du transfert éventuel de ses données •L es conditions d’administration du sys-
hors UE ainsi que des droits dont elle dispose tème d’information prévoient l’existence
au titre de la loi I&L. de systèmes automatiques de traçabilité
Par ailleurs, elle dispose d’un droit (journaux, audits…).
d’accès, de rectification et d’opposition. Les mesures liées à la base AGIRA :
•d es accès individuels ;
Mesures de sécurité • une authentification mutuelle du sys-
tème hébergeant le traitement et l’uti-
lisateur8 ;
La loi « informatique et libertés » impose •u n certificat nominatif ;
aux organismes de garantir la sécurité des •u ne conservation de l’historique des re-
données. quêtes effectuées par les organismes ;
(8) Certificats délivrés par le réseau d’accès aux données de l’assurance et de la messagerie sécurisée (RADAMESS). L’identification des machines
connectées au traitement est également faite par des certificats de même nature.
FICHE N°4
LA COLLECTE DES DONNÉES
D’INFRACTIONS, DE CONDAMNATIONS
OU DES MESURES DE SÛRETÉ (AU 32)
Les organismes d’assurance ainsi que l’AGIRA, effectuent dans le cadre de la passation,
de la gestion et de l’exécution des contrats des traitements de données relatifs aux infractions,
aux condamnations ou aux mesures de sûreté.
• en qualité de personnes intéressées au par exemple d’un code d’accès et d’un mot
contrat : de passe individuels, suffisamment robustes
- les souscripteurs, les assurés, les adhé- et régulièrement renouvelés, ou par tout autre
rents et les bénéficiaires des contrats ; moyen d’authentification.
et s’il y a lieu leurs ayants droit et • Les conditions d’administration du
représentants ; système d’information prévoient l’existence
- s’il y a lieu les bénéficiaires d’une de systèmes automatiques de traçabilité
cession ou d’une subrogation des droits (journaux, audits…).
relatifs au contrat ;
- s’il y a lieu le responsable, les victimes Transferts de données hors UE
et leurs mandataires ; les témoins, les Seules peuvent être transférées les
tiers intéressés à l’exécution du contrat. données pertinentes au regard de la finalité
• en qualité de personnes habilitées au poursuivie par le transfert.
titre des tiers autorisés : • La présente norme simplifiée couvre les
- s’il y a lieu les juridictions concernées, transferts de données lorsqu’une des condi-
les arbitres, les médiateurs ; tions suivantes est réunie :
- les ministères concernés, autorités - les transferts s’effectuent à destina-
de tutelle et de contrôle et tous orga- tion d’un pays assurant un niveau de
nismes publics habilités à les recevoir ; protection adéquat ou d’une entre-
- les services chargés du contrôle tels prise américaine ayant adhéré au Safe
que les commissaires aux comptes Harbor ;
et les auditeurs ainsi que les services - ils sont encadrés par les clauses contrac-
chargés du contrôle interne. tuelles types (CCT) ou par des règles
internes d’entreprise (BCR - Binding
Information des personnes Corporate Rules) qui garantissent un
• La personne doit être informée, préala- niveau de protection suffisant ;
blement à la mise en œuvre du traitement : - ils correspondent à l’une des excep-
de l’identité du responsable de traitement, tions de l’article 69 de la loi I&L, limité
de la finalité du traitement, des destinataires à des cas de transferts ponctuels et
des données, du transfert éventuel de ses exceptionnels.
données hors UE ainsi que des droits dont
elle dispose au titre de la loi I&L.
• Par ailleurs, elle dispose d’un droit Les transferts répétitifs, massifs ou
d’accès, de rectification et d’opposition. structurels de données personnelles doivent
faire l’objet d’un encadrement juridique
Mesures de sécurité spécifique (niveau de protection adéquat,
• Le responsable du traitement prend safe Harbor, CCT, BCR…). Ces transferts
toutes précautions utiles pour préserver ayant été expressément prévus par l’AU-
la sécurité des données, et notamment 032, aucune autorisation de la CNIL n’est
empêcher qu’elles soient déformées ou nécessaire, à condition que ces transferts
endommagées ou que des tiers non autorisés restent impérativement dans le champ de
y aient accès. l’AU. À défaut, ils doivent faire l’objet de
• Il définit une politique de sécurité formalités préalables auprès de la CNIL
adaptée aux risques et à la taille de l’or- dans les conditions prévues par ladite loi.
ganisme. Cette politique devra décrire les Le responsable de traitement s’engage,
objectifs de sécurité, et les mesures de sécu- sur simple demande de la personne concer-
rité physique, logique et organisationnelle née, à apporter une information complète
permettant de les atteindre. sur la finalité, les données, les destina-
• Les accès aux traitements de données taires et les moyens mis en œuvre pour
doivent nécessiter une authentification des encadrer ce transfert.
personnes accédant aux données, au moyen
FICHE N°5
LA LUTTE CONTRE LA FRAUDE (AU 39)
L’autorisation unique n°39 finalise le pack assurance avec les traitements mis en œuvre dans
le cadre de la lutte contre la fraude en assurance. Le travail engagé pour cette autorisation unique
a mis en exergue la difficulté d’appréhender à la fois les besoins des assureurs tout en respectant
les principes de la loi informatique et libertés et la doctrine de la Commission. Cette complexité
s’explique du fait qu’il n’existe pas de définition légale de la fraude à l’assurance. De plus, la fraude
est polymorphe. Cette AU se veut la plus large possible et concerne aussi bien la fraude interne
et externe.
Finalité 3 : la constitution de listes des dans le cadre de son pouvoir d’enquête
personnes dûment identifiées comme auteurs interne, sur les données collectées au
d’actes pouvant être constitutifs d’une fraude. titre de la gestion administrative du
personnel.
• Les interconnexions sont possibles dans
les conditions suivantes :
Est une « personne présentant un risque - e lles émanent du responsable de
de fraude » : traitement ou du groupe auquel il
- l’auteur d’un acte présentant une ano- appartient ;
malie dont la vérification ne permet pas - elles sont possibles uniquement en
de lever le doute et qui donne lieu à l’en- matière de :
registrement dans un fichier. Dès lors, des - gestion commerciale de clients et de
vérifications doivent être menées afin de prospects (NS 56) ;
lever le doute ou de le confirmer. - passation, gestion et exécution des
- l’auteur d’actes frauduleux ou abusifs. contrats (NS 16) ;
Dès lors, ces personnes peuvent être l’ob- - lutte contre le blanchiment et le
jet de décisions produisant des effets juri- financement du terrorisme (AU003) ;
diques, et de ce fait être écartées du béné- - collecte et traitement des données
fice d’un droit ou d’un contrat par exemple. d’infractions, de condamnations et
mesures de sûreté (AU 32) ;
- gestion des relations contractuelles
avec les intermédiaires, les pres-
Les organismes d’assurance sont amenés tataires, les sous-traitants, les
à constituer de telles listes afin de veiller à délégataires, et les partenaires.
respecter la réglementation applicable en
matière d’appréciation, de surveillance et de • Analyse manuelle des alertes détectées
maîtrise des risques et notamment dans le automatiquement :
cadre des obligations Solvabilité II. Les requêtes ou alertes automatiques font
l’objet d’une analyse manuelle par le personnel
Finalité 4 : la gestion des procédures habilité de l’organisme ou du groupe. Il peut
amiables, contentieuses, et disciplinaires également être décidé de procéder à des
consécutives à un cas de fraude, investigations complémentaires pour confirmer
ou non le cas de fraude. Enfin, la personne
Finalité 5 : l’exécution des dispositions concernée doit pouvoir présenter ses obser-
contractuelles, législatives, réglementaires vations, si une décision produisant des effets
ou administratives en vigueur applicables juridiques est prise à son égard.
consécutivement à une fraude.
Catégories de données
Le NIR est traité par les organismes contrats d’assurance et pour l’indemnisa-
uniquement dans les cas suivants : tion des accidents,
• pour les activités d’assurance maladie, • pour la gestion des rentes,
maternité, invalidité, retraite supplémen- • enfin, le NIR peut être collecté dans le
taire, dans le cadre des relations avec les cadre de leurs activités d’assurance,
professionnels, les établissements et les pour les garanties pertes d’exploitation
institutions de santé, pour les déclarations et perte d’emploi uniquement à des fins
sociales des entreprises souscriptrices de probatoires.
Données collectées au titre de la gestion - données issues des bases de données in-
administrative du personnel uniquement ternes (bases relation client, gestion des
dans le cadre de requêtes ponctuelles et indi- contrats, gestion du personnel ou des inter-
viduelles consécutives à la détection d’une médiaires, …) ou de fichiers externes (Agi-
fraude. ra, messagerie Alfa, Argos…) ou encore de
Par exemple : vérification de la présence, bases externes et registres qui sont destinés
des absences, la téléphonie, la rémunéra- exclusivement à l’information du public et
tion, le badgage des salariés… sont ouverts à la consultation de celui-ci
ou de toute personne justifiant d’un intérêt
Données relatives aux anomalies, inco- légitime.
hérences et signalement pouvant révéler une Il s’agit par exemple de vérifier que
fraude. les informations données par la personne
concernée et celles détenues par les or-
Données relatives aux investigations, à ganismes administratifs ou professionnels
l’instruction du dossier de fraude et à l’éva- sont concordantes avec celles de l’assureur
luation du périmètre de la fraude. (antécédents déclarés, par exemple le re-
Exemples de données de gestion d’un levé d’information en matière de sinistres
dossier de fraude auto retrace les sinistres sur une période
- descriptif des anomalies, indicateurs, in- de 5 ans, validité carte grise, inscription
cohérences, alertes automatiques ou signa- RCS, véhicule déclaré volé chez un autre
lement ayant permis de détecter la fraude, assureur…).
- investigations, instruction du dossier
de fraude et évaluation : descriptif de la Données d’identification des personnes
fraude, faits, personnes suspectées, té- intervenant dans la détection et la gestion
moins, dates, préjudice résultant de la de la fraude.
fraude pour l’organisme ou les personnes Exemple : les enquêteurs et les personnes
victimes, rapports d’enquête, expertises, impliquées dans l’enquête, dont l’usage de
durée, montant, nombre de personnes im- pseudonymes, ou identités fictives destiné
pliquées, décisions prises par l’organisme, à protéger ces personnes,
Durées de conservation
Étape n°1 / qualification de l’alerte : à
compter de l’émission de l’alerte, les orga- S’agissant de la possibilité d’inscription
nismes d’assurance disposent d’un délai de dans le fichier des personnes présentant un
6 mois pour qualifier les alertes. Toute alerte risque de fraude, les données sont conser-
« non pertinente » ou n’ayant reçu aucune vées pendant une durée de 5 ans à compter
qualification à l’issue du délai de 6 mois, de la date d’inscription.
doit être supprimée immédiatement.
Étape n°2 / alerte qualifiée : lorsque
l’alerte est « pertinente » les données sont
conservées pour une durée maximale de Destinataires
5 ans à compter de la clôture du dossier de Peuvent, dans les limites de leurs attributions
fraude. En cas de procédure judicaire, elles respectives, avoir accès aux données à carac-
sont conservées jusqu’au terme de la procé- tère personnel :
dure. Elles sont ensuite archivées. Les destinataires « classiques » :
-p
ersonnes habilitées DRH (requêtes - les
personnels en relation avec la clientèle et
ponctuelles et individuelles) ; les gestionnaires de contrats et de sinistres ;
- conseil de discipline saisi en cas de fraude ; - les autres entités d’un même groupe dès
- les représentants du personnel dans le lors qu’elles sont concernées par la fraude
cadre de l’accompagnement d’un salarié ou interviennent dans la gestion des dossiers
mis en cause pour fraude. ou de maîtrise du risque de fraude ;
- les personnels habilités en charge de la lutte
contre la fraude, de la lutte antiblanchiment
et du contrôle interne ;
- les inspecteurs, enquêteurs, experts,
et auditeurs ;
- le personnel habilité de la direction générale,
la direction juridique ou du service du
contentieux pour la gestion des contentieux ;
- le personnel habilité des sous-traitants.
Les conditions d’administration du • ils sont encadrés par les clauses contrac-
système d’information prévoient l’existence tuelles types (CCT) ou par des règles
de systèmes automatiques de traçabilité internes d’entreprise (BCR - Binding
(journaux, audits…). Il en va de même pour Corporate Rules) qui garantissent un
les interventions de maintenance qui doivent niveau de protection suffisant ;
faire l’objet d’une traçabilité. Par ailleurs, le • ils correspondent à l’une des excep-
matériel remisé devra être nettoyé de toute tions de l’article 69 de la loi I&L,
donnée à caractère personnel. limité à des cas de transferts ponc-
S’il existe un site internet, le responsable tuels et exceptionnels.
de traitement prend les mesures nécessaires
pour se prémunir contre toute atteinte à la
confidentialité des données traitées.
Le responsable de traitement devra aussi Les transferts répétitifs, massifs ou
s’assurer que ses sous-traitants présentent structurels de données personnelles
des garanties en matière de sécurité des doivent faire l’objet d’un encadrement ju-
données. ridique spécifique (niveau de protection
S’agissant des données de santé, adéquat, safe Harbor, CCT, BCR…) Ces
le responsable de traitement s’engage à transferts d’informations dans le cadre de
respecter le code de bonne conduite annexé l’activité de lutte contre la fraude ayant été
à la convention AERAS concernant la collecte expressément prévus par l’AU-039, aucune
et l’utilisation de données relatives à l’état de autorisation de la CNIL n’est nécessaire, à
santé en vue de la souscription ou de l’exé- condition que ces transferts restent impé-
cution d’un contrat d’assurance. rativement dans le champ de l’AU. À dé-
faut, ils doivent faire l’objet de formali-
tés préalables auprès de la CNIL dans les
Transferts de données hors UE conditions prévues par ladite loi.
Seules peuvent être transférées les Le responsable de traitement s’engage,
données pertinentes au regard de la finalité sur simple demande de la personne concer-
poursuivie par le transfert. née, à apporter une information complète
La présente autorisation unique couvre sur la finalité, les données, les destina-
les transferts de données lorsqu’une des taires et les moyens mis en œuvre pour
conditions suivantes est réunie : encadrer ce transfert.
• les transferts s’effectuent à destina-
tion d’un pays assurant un niveau de
protection adéquat ou d’une entre-
prise américaine ayant adhéré au Safe
Harbor ;
L’organisme d’assurance qui ne modifie pas son traitement déclaré en référence à l’AU 18,
n’a pas besoin de faire un nouvel engagement de conformité à l’AU 31 (qui intègre l’AU 18) à
moins que cet organisme ne collecte le NIR.
Enfin, tout projet de traitement dont les finalités ou les catégories de données ou de desti-
nataires excéderaient le cadre défini par les autorisations uniques et qui ne respecterait pas les
exigences qui y sont définies devra faire l’objet d’une demande d’autorisation spécifique présen-
tant et expliquant les différences entre le traitement envisagé et l’autorisation unique concernée.
Par ailleurs, les deux normes simplifiées et les trois autorisations uniques, complétées par
des fiches pratiques représentent une simplification des formalités telle qu’elle est souhaitée
par la Commission et attendue par les professionnels.