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Méthode pour

l'enseignement de la
clarinette à anneaux mobiles
et de celle à 13 clefs

Source gallica.bnf.fr / Ancien fonds du Conservatoire


Klosé, Hyacinthe (1808-1880). Compositeur. Méthode pour
l'enseignement de la clarinette à anneaux mobiles et de celle à 13
clefs. 1843.

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32

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.l'km/J/'I' tfe /Institut, Câeoa/terdl' tatfflofMeitr,l7'rt!l>.f.,'1't/e ((J/II/l{l.I'fIÚJ//tr/r Co/i.rrri'titurre,1
/J/recteur tilt (h//iuut.ï<'M/t.rtf<rt .UilfÎtrirl'.,'f"/-;<'

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Professeur(III Conservatoire,au Gym/uvre_IIIMltttl Miltf<iire,}/rmvl't' (1" fa Soeiétc«/es t'otiirrts
et L'Itirineite solo llli Me,(ilre ftot/nt /tahf/i.

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Prix 4 0f

Publiée àPARISpar J. M EIS S 0 NNI E R , Rue Dauphine, 22.


INTRODUCTION

La Clarinette fut inventée à Nuremberg vers l'an i690, par un luthier, nommé Jean Cristophe
DENNER, elle fut, dans le principe, le plus imparfait des instrumens à vent, et rien n'annonçait alors la
belle place quelle devait occuper un jour; ne possèdant qu'une seule Clé, manquant de régularité dans la

et d'améliorations en améliorations, le
:
succession de ses différents registres, la Clarinette n'obtint d 'a bord que peu de sympathie. Cependant quel-
ques artistes,séduits par la beauté de ses sons, cherchèrent à l'améliorer c'est ainsi, que progressivement
nombre de ses Clés s'éleva jusqu'à cinq; et elle resta long-tems dans
cet état. Enfin Iuan Millier apporta de grands perfectionnement à cet instrument, et fit connaître sa Clari
-
nette année de 13 Clés. Depuis, quelques artistes ont ajouté des Clés supplémentaires pour la facilité de
certains doigtés.
A l'apparition de la Clarinette a 13 Clés, une révolution totale s'opéra dans l'étude de cet instrument, et
quoiqu'imparfaitencore, il fut recherché et étudié par un grand nombre de personnes, le jeu des Clarinettis-
tess'améliora considérablement,plusieurs même se firent remarquer: parmi ceux-ci on doit placer au premier
rang, Frédéric Berr; sous ses doigts la Clarinette devint un instrument nouveau ; un talent brillant et pur, un
savoir théorique, profond et étendu, ainsi que les belles compositions qu'il a laissées,lui ont acquis et as-
suré le titre de fondateur de l'école française de Clarinette. C'est à son école que je me fais gloire d'appar-
tenir, et toute ma vie sera consacrée à suivre et à faire suivre les belles traditions qu'il a laissées.
Cependant, on était encore loin d'avoir donné à l'instrument toute la perfection dont il était susceptible
depuis son origine, la Clarinette avait été percée d'après l'écartement naturel de s doigts: en résultait il
des intonations vicieuses, des notes sourdes, faibles ou trop éclatantes. Du mécanisme des Clés, il
résultait des difficultés insurmontables de doigtés, qui ne laissaient point à la Clarinette la liberté de jou-
er dans tous les tons indifféramment; de là, cette nécessité, aussi onéreuse qu'importune des trois Cla-
rinettes, Ut, Si bémol, etLa.
Successeur de Berr an Conservatoire Royal de musique, désireux de remplir avec conscience les
fonctions laborieuses qui m'étaient confiées, et, voulant assurer à la Clarinette le rang que lui assigne la
beauté de ses sons, et son double emploi d'instrument chantant et accompagnateur, je dus chercher à fai-
re disparaître complètement les défauts dont j'ai parlé ci-dessus. Je travaillai pendant long-tems; après de
nombreux essais, les anneaux mobiles me parurent résoudre d'une manière efficace; le
problème dont
je cherchais la solution depuis plusieurs années ; c'est a M'. Auguste Buffet jeune, qui a saisi et inter-
prêté mes idées avec un rare bonheur, que je dois l'instrument que je présente aujourd'hui à Messieurs
les Artistes et amateurs.
Cet Instrument réunit, a une justesse aussi parfaite que possible dans toute son étendue, une pureté
de son bien supérieure,et la facilité d'un doigté plus correct qui permet de jouer indistinctement dans
,
tous les tons.
A part quelques rares exceptions,l'ancien doigté est le même: il n'y
a de changemens notables,que pour
les notes à fourches, qui étaient toujours défectueuses et que j'ai fait disparaître. 11 n'y donc point de nouvel-
a
les études faire,et un exercice de quelques jours suffit pour
à
se familiariser avec l'instrument.
Je n'ai point eu l'ïntention de faire un instrument nouveau : j'ai voulu,en conservant à la Clarinette
tous ses anciens avantages, lui procurer ceux dont elle était susceptible : c'est-a dire la régularité des sons,
et la faculté de jouer dans tous les tonsindistinctement."

NoTA. Les Clarinettistes qui ne voudraient point quitter l'instrument dont ils jouent, pourront egalement servir de cette Mé-
se
thode pour travailler la Clarinette 15 Cles. Bien qu'il ait plusieurs
à y morceaux écrits dans des tons peu unités pour cet instru-
je
ment, crois utile, et je parle par expérience, de leur recommanderl'étude des morceaux qui s'y trouvent: ils agrandiront le domai-
ne de leurs connaissances, et vaincront toutes les difficultés qui peuvent se rencontrer. En un mot ils possèdront leur instrument
au-delà de toute expression.
E A ANNEAUX MOBILES
TABLATUREDE LA GAMMECHROMATIQUE
DE LA CLARINETTEA ANNEAUXMOBILES
TABLATUREDESCRIPTIVEDE LA CLARINETTEA ANNEAUXMOBILES
DE L'APPLICATIONDU DOIGTÉ ET DES ABRÉVIATIONS
QUILE REPRÉSENTENT.
B À ANNEAUX MOBILES
R E PRÉ S ENTE Y 7.
1MÉTHODE DE CLARINETTE
£
| etcontinueen montant jusqu'au contre Ut naturel.
DES QUALITÉS ET DE L'ÉTENDUE DE
LA CLARINETTE.
POSITION DU CORPS DES MAINS ET
La Clarinette est sans contredit celui de tous les instru- DES DOIGTS.
mens a vent qui présente le plus de richesse et d'étendue, possè-
dant le grave et l'aigu,elle est l'âme de la musique militaire, Il estessentiel pour jouer de la Clarinette d'avoir une po-
et l'un des principaux soutiens de l'Orchestre. Son emploi y est se commode et aisée. Le corps doit être droit etd'aplomb sur
des plus fréquents puisqu'elle fait tour-à-tour le chant, l'accom- la
la partie gauche, jambe droite un peu en avant. La poitrine
et \
bien effacée facilite le jeu des poumons, permet 1 exécutant

~
pagnement et le trait.
L'étendue de la Clarinette est de près de quatre octaves à de tirer des sonspleins et bien soutenus. Les bras doivent tom-
ber naturellement le long du corps.
partir du Mi grave ^3 jusqu'à l'Ut aigu dans les Les mains doivent être posées sans contraction ni raideur
sur la Clarinette lcs, doigts un peu courbés doivent suivre la per-
dernières cordes du registre aigu,elle perd considérablement;les pendiculaire de l'instrument et tomber plutôt que frapper sur les i rous.
notes sont criardes, désagréables a l'oreille et presque toujours C'est sur le pouce de la main droite que repose en majeu-
défectueuses; les personnes qui s'attachent trop àl'étude de re partie le poids de l'instrument.Ce doigt placé sous un cro-
ces notes n'ont jamais de beaux sons dans le registre grave.
.
la
chet soutient Clarinette,et l' empêche de vaciller.
La main gauche occupe la partiesupérieure de l'instrument.
Je conseille donc de ne pas dépasser le Sol aigu limite le
L'index, doigt médium et l'annulaire se placent sur les deux
raisonnable de l'instrument. » anneaux
et sur le trou qui se trouve en-dessus,tandis que le poucè
La Clarinette a anneaux mobiles se divise en trois registres: ; sert a bouclier le trou et a ouvrir la clé placée en-dessous. Le petit

Registre grave ou chalumeau prend du Mi grave doigtdoit rester allongé pour saisir facilement les clés Nos1,2,C et 6.
le 1er
La main droite occupe la partie inférieure de l'instrument.
aù Si le 2e. Registre, médium,ou clairon,prend du Si L'indexée médium et 1 annulaire bouchent les trous placés sous
, les trois anneaux, le petit doigt doit être toujours allongé pour
a l'Ut
^ et le 3e. Registre,ou aigu,commence a l'Ut saisir facilement les clés Nos 3,4, A et B
.
plus volumineuse.
Jusqu'ici, pour la confection des Becs de Clarinette on
DU BEC ET DE L'ANCHE.
a employé le bois d'ébène qui, sans contredit est le meilleur
Le Bec est la partie de la Clarinette que l'on met dans sous.le rapport de la qualité du son, mais, ainsi que tous
la bouche pour jouer. les autres bois, l'ébène est sujet aux influences atmosphéri-
L'Anche est une languette de roseau qui, appliquée sur ques: ces influences ayant trop souvent pour résultat immé-
le bec,est mise en vibration par la langue, et produit le son diat d'apporter de graves changements à la surface de la ta-
qui fait parler l'instrument ble je crois devoir recommander l'emploi des Becs en cris-
La partie du Bec sur laquelle s'appuie l'Anche s'appelle tal qui,pourvus dune bonne table conservent les avantages "

à
table;elle est formée d'une surface plane qui, une ligne que présentait emploi des Becs en bois d'ébène et sont in-
et demie de la ligature,doit aller en s'arrondissantlégèrement dépendants des variations de l'atmosphère.
jusqu'au sommet, de manière que la superposition de l'Anche Il est d'une nécessité absolue de se procurer un bon
laisse une ouverture d'un peu plus d'un millimètre. Bec et surtout de bonnes Anches. C'est avec une Anche
Autrefois minces et rétrécis par le haut, les Becs met- excellente et par son heureuse superposition sur la table
taient presque toujours l'exécutant dans la nécessité de per- du Bec, que l'on obtient cette belle qualité de son que
dre du souffle par les coins de la bouche. doit envier et rechercher tout artiste désireux de plaire
Aujourd'hui on les fait plus larges; cette modification a son auditoire. Sans cette beauté de son le plaisir dis-
offre l'avantage de laisser la bouche dans une position plus paraît, et le talent le plus éminent d'ailleurs, n'offre plus
naturelle, et de produire une quantité de son plus large et qu'un intérêt médiocre.
DE L'EMBOUCHURE.
DE L'AVANTAGE DE JOUER L'ANCHE
EN DESSOUS. L'embouchure est l'interprète de nos sensations et de
nos pensées musicales. Une bonne embouchure est donc
De la position de l'anche en-dessous résultent les trois indispensable et tous nos travaux doivent tendre a ce but.
avantages suivant: Pour obtenir ce résultat il faut posséder les deux élé-
1" On obtient un
son beaucoup plus doux et plus agré- mens constitutifs de toute belle embouchure, qui sont: la
able. délicatesse du son et la légèreté de la langue.
2°. La langue se trouvant naturellement placée sous l'an-
che, a une facilité plus grande pour l'articulation DU SON
.
3" Cette manière de jouer présente plus de grâce, offre ET DE LA MANIÈRE DE LE PRODUIRE
plus davantages pour l'exécution, et fatigue beaucoup moins. Le son sur la Clarinette est produit par la langue qui
chasse l'air dans l'instrument en mettant l'anche en vibration.
Pour le produire il faut aspirer une quantité suffisante d'air,
POSITION DU BEC DANS et le chasser dans l'instrument par un coup de langue sec.
LA BOUCHE. Une fois le son produit on doit le soutenir et le condui-
re plutôt en augmentant qu'en diminuant. On distingue dans
On doit porter le bec à la bouche en tournant l'anche la
le son, qualité, le timbre et le dégré 'de force.
en-dessous, et en l'y enfonçant à peu près de la moitié. La lè- Le plus beau timbre est celui qui joint la douceur a l'é-
vre inférieure rentre un peu pour couvrir les dents:la lèvre clat,et comme la Clarinette possède ce précieux avantage il
supérieure doit être légèrement reployée afin d empêcher les faut le lui conserver en s'attachant, dès le principe,à en tirer
dents de mordre sur le bec et de nuire a la qualité du son. des son pleins et moelleux, et en leur donnant, en même tems,
Le bec étant ainsi maintenu par une légère pression des deux de la force et de la rondeur.
lèvres, l'air ne peut s'échapper par les deux côtés de la bou- Arriver a posséder une qualité de son bien égale sur
che; l'anche alors peut agir librement et opérer ses vibrations toute l'étendue de l'instrument, pouvoir le modifier selon l'exi-
avec toute la facilité désirable, si au contraire le bec est trop gence du morceau ou le caprice de l'exécutant, le conduire du
fortement comprime dans la bouche l'anche n'a plus de jeu piano au forte, ou du forte au piano en le conservant toujours
les lèvres se fatiguent et l'on n'obtient plys qu'un son mai- pur et sonore,tel est le but qu'il faut atteindre. L'étude des
gre et nazillard. gammes liées et des chants larges conduit a ces résultats.
EXPLICATION de la Tablature chromatique de la Cla- ment étaient infesables,ou de la plus grande difficulté ;
rinette à anneaux mobiles, de la connaissance des Clés, des on s'en convaincra par les traits, arpèges etc. qui se trou-
doigtés; et apperçu de ses avantages. vent dans cette méthode.

Je me servirai pour faire comprendre plus facilement CLÉ N° 1 et A. (Clé ouverte)


le doigte de chaque note, des signes employés ordinaire-
ment dans les tablatures de gammes. Tous les trous ou anneaux placés au-dessus et au-dessous
Les six trous ou anneaux qui se trouvent sur la partie de l'instrument étant bouchés, et
le pouce de la main gauche étant placé
supérieure de l'instrument, seront bouchés ou fermés par les sous le crochet qui sert à soutenir l'instrument,on fermera avec
doigts de chaque main correspondant à leur position. le petit doigt de la main gauche la Clé N.° 1 et on obtiendra le Mi
Le signe 0 indiquera les trous qui devront être ou- grave ;( on peut se dispenser d'appuyer le petit doigt de la main droi-
verts . te sur la Clé 3 ) cette note peut également se frire en appuy
-
Le point noir • les trous qui devront être bouchés ant le petit doigt de la main droite sur la Clé A , placée en-
ou fermes. il
dessous de la Clé N°3, est bien entendu que dans ce cas, le
Le barré - en travers qui sépare les points noirs ou
blancs, sert à indiquer la séparation des deux mains.
petit doigt de la main gauche n'a pas besoin d appuyer sur la Clé N°1.

Les chiffres indiquent les Clés.


Les lettres, les doubles Clés.
Le trou ou anneau placé sous la partie inférieure de l'ins-
trument, doit être bouché ou fermé par le pouce de la main
gauche. Ce trou doit toujours être fermé a l'exceptiondes notes Cette Clé sert à triller le Mi avec le Fa. et a la 12e. le Si avec Ut.

CLÉ N° 2 et B. (Cléfermée)
Les trous (ou anneaux) étant bouchés, en appuyant le pe-
tit doigt de la main gauche sur la Clé N° 2; on obtient le Fa
La 12.e Clé ne sera plus indiquée, passé le Si grave (iln'est pas besoin que le petit doigt de la main droite appuyé sur la
^ .Comme dans la deuxième partie de la Clarinette, Clé \. 3). Le Fa se fait également en appuyant le petit doigt
-
cette Clé est toujours ouverte, il suffit de l'ndiquer ici une de la main droite sur la Clé B placée en-dessous de la CléN°4.
fois pour toutes. (le petit doigt de la main gauche n'a plus besoin d'appuyer
sur la Clé N°2.)
Lorsqu'on voudra chercher un doigté, on n'aura qu'a s'oc-
cuper des six principaux trous ou anneaux, df':;; numéros, et
des Clés, en se rappelant que la 12e Clé doit être fermée ou ouver-
te,selon la position de la note dans la gamme.
La Clarinette se divise en trois régistres; le premier,
appelé grave ou chalumeau
ne au Si
,commence au Mi grave et termi-
passé le Si \> , la Clé N.°12 reste con-
Cette Clé sert à triller Fa avec Sol,et à la 12e Ut# avec Ré.
NOTA. Pour cadencer de Mi à Fa il faut appuyer le pe-
:
tit doigt de la main gauche sur la Clé N° 1,et triller avec
tinuellement ouverte et indique le second registre, ou
le petit doigt de la main droite que l'on appuie sur la Clé B:
Clairon, ce registre commence au Si et finit a l'Ut b
~ passé cette dernière note, le premier doigt ou
:
index de la main gauche reste toujours ouvert pour les no-
ou en appuyant avec le petit doigt de la main droite sur la
Clé A et trtllant avec le petit doigt de la main gauche
l'appuyant sur la Clé 2.
en
tes du troisième registre,ou notes aiguës.
Les Clés se comptent en montant comme la portée: les
lettres sont prises dans le même ordre, A pour 1, B CLE N° 5 et C (Clé ouverte)
pour 2,C pour3.
On remarquera dans les quatre Clés qui sont la place Les trous ou anneaux étant bouchés, on appuiera le petit
à
de chaque petit doigt, que les Clés A,B,et C, doigt de la main droite sur la Clé N° 3, et on aura Fa k
ne sont que la
répétition des Clés N° 1,2,et3;pour ne pas confondre les grave;cette note se fait également en appuyant le petit doigt
doigtés, j'ai dû les indiquer par des lettres. L'emploi de de la main gauche sur la Clé( ou Spatule) C, dans
ces ce der-
doubles Clés,est d'une grande utilité pour faciliter les nier doigté, le petit doigt de la main droite n'a pas besoin de
gammes,
les intervalles et les cadences, qui dans cette partie de finstru- rester sur la Clé N° 3.
CLÉ N°. 5. ( Clé fermée )
Cette Clé se prend avec l'annulaire de la main droite
et donne le Si grave.

CLÉ N° 4. (Clé fermée)


Les trous (ou anneaux) étant bouchés, on appuiera le

.
petit doigt de la main droite sur la Clé N°. et on auraSol
Cette Clé sert a soutenir l'instrument quand
4
#
Cette Clé sert à triller le La # avec le Si ;. à la 12e le # avec le
Mi

grave ou La Fa et à l'aigu, le Ré avec Ré#,ou Ré avec Mi

on joue dans le 3e. registre ou aigu.


MAIN DROITE 17' doigt ou Index. (trou ouvert)
Les trous supérieurs étant bouchés, et le 1er doigt ou
index levé, on obtient Ut grave.

12e. Ut
Cette Clé sert
avee Ré# et
à triller
Ré avec
Fa

. ,et
avec Sol
Mi
Sol avec La , et à la


NOTA. Pour cadencer d'Ut à ou de à Mi !>,
il faut appuyer le petit doigt de la main gauche sur la
Clé N° 2 et triller avec le petit doigt de la main droite
;On trille avec ce doigt le Si avec 1 Ut; à la 12e le Fa, avec le
sur la Clé N° 4. Sol et à l'aigu, Je Ré avec le Mil).

MAIN DROITE 3e doigt ou Annulaire. (trou ouvert) CLÉ N° 6. (Cléfermée)

le La grave..
Les trous placés sur l'instrument étant bouchés,on a le
Sol grave, et levant le 3e doigt ou annulaire , on obtient
,
Cette Clé se prend avec le petit doigt de la main gau-
che et donne Ut # ou

grave.


On

avec ,
trille avec ce doigt le
Mi Ré# avec Mi , Sol

et à
,
et La Sol ,,
et La
l'aigu Si# avec Ut
A la 12e
ou Ut
Cette Clé sert à triller Ut avec
12e. Sol avec Sol# ou Sol avec La ; Ut #, ou avec Réb; à la
Ut
à l'aigu, le Mi avec le Fa ,
av ec Ré . #
et le contre La avec le Sib.
/"
MAIN DROITE 2edoigt ou Médium (trou ouvert) MAIN GAUCHE 3edoigt eu Annulaire. (trou ouvert)
Les trous supérieurs étant bouchés, et le 2e doigt ou Les trous supérieurs étant bouches, le 3e doigt ou an-
médium levé, on obtient le La ou
Sib grave. # nulaire levé, on obtient Ré grave.

-. On trille avec ce doigt La

,
avec La #, et La avec Si .
A la 12e M i 6 avec Mi #, et M i avec Fa 0.. trille avee ce doigt. 1 -t avec Rdkj,Uts avec Réb;À la 127Solfa a
Et à l'aigu, Ut# avec Ré vec Lai),Sol: avec Lai);et a l'aigu. Mifa avec Pas.
.
CLÉ N° 7 et 7 bis (Cléfermée) MAIN GAUCHE Pouce. (trou ouvert)

et donne Ré ou Mi # .
La Clé N° 7 se prend avec l'index de la main droite

La Clé N° 7 bis se prend avec l'annulaire de la main


gauche et donne également Ré # ou Mi .
On trille avec ce doigt Fa avec Sol#
Pour faciliter la tenu de l'instrument on pourra ajouter
le 3. doigt de la main gauche sur le trou. Ce doigt ne nui-
sant pas a la justesse des autres notes..
NOTA. Le trou du pouce ne sera jamais indiqué dans les

La
avec La#,ou La avec Si,
Ces Cltis servent, à triller Ré

et à
avec Ré#,ou Ré
l'aigu Fa
avec
avec Sol :
,
Mi à la 12e
tablatures; on saura qu'à partir de Fa #, est toujours ou-
vert jusqu'au l'exeption cependant du Fa
vec la 8e. Clé, et de la cadence de Fa avec Sol
il
pris a-
qui se
#
,
Voici quelques exemples dans lesquels la Clé N° 7 est trille par h 9e. Clé. Le pouce dans ces deux cas doit êt re baissé.
indispensable comme justesse et facilite de doigté.

CLÉ N°. 8. (Cléfermée)

,
Cette Clé se prend avec 1 index de la main droite, et donne
Fa# ou Sol
, et sert
principalement à triller.
NOTA. Le pouce doit toujours être bouché pour l'emploi
de cette Clé.
La Clé N° 7 bis s'emploie de la
mente manière que sur
la Clarinette à 15 Clés.

MATIN GAUCHE 2e. doigt ou Médium (trou ouvert)


Les trous supérieurs étant bouchés, et le 2e doigt ou
médium levé,on obtient Mi de la 1èreoctave, 1er' registre. Cette Clé sert à triller
;
Mi

, ,
avec Fa Mi avec Fat, Mi avec Fa#,
ou Fa
Ut avec Ré , à
avec Sol la 12e, Si
et à l'aigu #
Fa
avec Ut Si
avec Sol#.
#
avec Ut#,Si avec Ut# ou

On trille avec ce doigt le Ré avec Mi et à la 12Ï La avec Si . CLÉ N°. 9. (Cléfermée)


Cette Clé se prend avec la troisième phalange de l'index
MAIN GAUCHE 1er doigt ou Index. (trou ouvert) de la main gauche, et donne Sol; ou La b.

Le trou du pouce place en-dessous de l'instrument é-


tant bouché,on obtient Fa de la 1'.' octave,1erregistre.

La ;à la 12e, elle ne sert qu'à triller Ut avec Ré


, ,
Cette Clé sert à triller Fa avec Sol Fa# avec Sol#,et Sol
avec

CLÉ N°. 10. (Clé fermée)


On trille avec Sol, et
ce doigt Mi avec Fa Fa avec à la 12', Cette Clé se prend avec l'index de la maingauche 2°.
Si avec l t1. phalange, et donne La : en appuyant dessus elle doit faire
Ce trou sert à produire les sons du 3e Registre ou aigu. ouvrir la Clé N° 9.
ne s'emploi que dans les trilles,cadences ou grouppetti. L.
Clé 10 est toujours ouverte lorsqu'on sien sert.
Cette Clé sert à triller Lab avec Si,Si avec Ut, à la 12e Mi
avec Fa,Mi avec Fa

12"
Cette Clé sert
Ré avec Mik
à triller Sol avec La ,et Sol avec La; a la
CLÉ . 12

.
(Cléfermée)

CLÉ N°. 10 bis. (Cléfermée),


-
Cette Clé se prend avec le pouce de la main gauche,
et donne conjointement avec la Clé N°. 10, La ou Si .
Cette Clé se prend avec l'index de la main droite et
,;n
donne La
lent Si . y joignant la Clé N.10,elle donne un excel-

Elle sert à faire les douzièmes,et à passer dans le 2e re-


gistre ou elle reste constamment ouverte ainsi que pour le

Cette Clé sert à triller Sol avec La , La ,


avec Si ou Si
le La .
3e ou aigu: dans les tablature, on ne l'indique plus passé
# ou Si
Cette Clé sert à triller La avec La ou Si Ce trille est difficileà bien faire.
vec Ut
, à la 12e Ut avec Ré . a-
Le doigté de la Clarinette à anneaux mobiles ne diffère
de celui de la Clarinette à 13 Clés,que par les notes à
N.° 11. fourches qui sont suprimées. Les autres doigtés res-
CLÉ (Clé fermée)
tent les mêmes.
Cette Clé se prend avec l'index de la main droite, et Les notes a fourches sont sur la Clarinette a 13 Clés savoir:

On voit par le Tableau ci-dessus qu'il n'y a que neuf Quant aux Fa ils se prennent a peu près de la même
notes dont le doigte soit change ou pour mieux dire trois manière c'est-à-dire en ne mettant qu'un doigt au lieu de deux,
,
puisque les autres se font aux mêmes positions. on les fait sur la Clarinetteà anneaux de la manière suivante.
Savoir:

On gagne en supprimant les notes a fourches, les Ca-


dences et passages suivants.
TABLEAU DES TRILLES ET CADENCES
1

ET DES DIFFÉRENTS DOIGTÉS POUR LES FAIRE.

Le signe trindique le doigt ou la Clé que lon doit agiter pour triller.
Le signe indique que l'index de la main gain he avancera sur son anneau sans le déboucher et sur la Clé qui est pla-
cée entre ce doigt et le médium.
TABLEAU DES TRILLES OU CADENCES MAJEURS MINEURS
* DE LEURS RÉSOLUTIONS ET DE LEURS DIFFÉRENTS DOIGTES.

Le signe tr désigné le doigt ou la Cle que l'on doit agiter pour triller
Le signe ~ indique que l'index la
de main gauche avancera sur son anneaux sans le
-
déboucher et sur la Clé qui-est pla-
cée entre ce doigt,et le médium. \
les entend,et non d'après le rapport qu'elles ont avec l'inst rument.

DU DOIGTÉ EN GÉNÉRAL.
La perfection de l'exécution dépend en grande partie DE LA MANIÈRE D'ÉTUDIER.
de cette du doigte. Peu de personne ne retirent pas de leurs travaux tout le fruit
La Clarinette ayant depuis quelques années,faitdespro- quelles en attendaient ;cela vient de que ces personnes n'ont
grès immenses, la musique qu'on écrit pour cet instrument, pas su diriger leurs études, de ce qu'elles n'ont pas en un
offre à chaque instant des traits nouveaux dont on ne peut dé- guide sur, pour les conduire.
terminer le doigté par des règles fixes, mais quoique la plu- Je puis sans en faire une règle rigoureuse.donner mon
part de ces doigtés dépendent du goût et del'habilité de l'artiste, avis sur l'emploi du tems consacré à l'étude, je dirai donc
Il ne faut cependant pas trop s'éloigner des règles ordinaires, et que quatre heures par jour doivent suffire si l'on en dis-
il est bon d'admettre en principe que les doigtés les plus sim- pose de la manière suivante:
ples sont presque toujours les meilleurs. La 1re heure sera consacrée à filer des sons dans
Afin de n'être arrêté par la rencontre d'aucun passa- toute l'étendue de la Clarinette pour acquérir de la ron-
ge il est nécessaire de connaître à fond le doigté de toutes deur et du moelleux dans l'exécution
.
les gammes: cette étude est indispensable, pour acquérir un La 2e heure, à l'étude des gammes et des accords
doigté riche et correct. brisés dans les différents tons, pour acquérir du mécanis-
me et de l'égalité dans les doigts .
La heure, à l'étude de l'articulation et de la nu-
DES TEMS FORTS.
ance.
Pour qu'on plusse saisir bien facilement le rhythme d'un mor- La 4. heure sera employée à récapituler les études
ceau, il est urgent d'en décider la mesure dès le commencement partielles précédentes et à les pratiquer dans l'exécution
et, lorsque les tems forts sont bien accentues, l'oreille est satis- des meilleurs ouvrages écrits pour la Clarinette.
faite, et suit avec plus d'intelligence le reste du morceau. Quelque soit le tems dont l'élève puisse disposer chaque
Lorsqu'une mesure àquatre tems,se compose de deux jour, il fera bien d'en régler l'emploi de la manière indiquée
blanches,les tems forts sont sur le premier et le 3me tems; 1
ci-dessus en ayant soin toutefois, de le modifier selon son
lorsqu'elle est composée de quatre noires, de huit croches, ou àge ou le dégré de sa force.
de seize doubles croches, il faut marquer la première note
de chaque tems, cette accentuation est de rigueur dans les
traits,et dans les accompagnements en arpèges. AVIS AUX COMMENÇANTS.
Ordinairement les tems forts se marquent par un petit Je recommande particulièrement aux élèves qui vou-
chevron placé sur la première note de chaque tems. dront acquérir du talent, de lire avec attention et de met-
tre immédiatement en pratique les rentes prescrites sur
DE LA NOTATION DE LA MUSIQUE la manière de respirer, d'émettre et de conduire !e son;
ils s'exerceront à lier et à soutenir les sons, a rendre les
DE CLARINETTE.
doigts bien indépendants les uns des autres, à les faire tom-
La musique de Clarinette comme celle du Violon, ber d'aplomb sur les trous, et faire agir par un mouve-
à les
la Flûte etc. s'écrit sur la Clé de Sol, en indiquant en tête ment simultané et égal, lorsqu'il y a lieu de faire lever ou
du morceau le ton dans lequel on doit le jouer. Cependant tomber plusieurs doigts a la fois.
dans la Musique Italienne on rencontre beaucoup de mu- Désirant faciliter aux commençants la lecture de la mu-
,
sique pour cet Instrument écrite sur la Clé d'Ut quatrième sique appliquée à instrument, j'ai combiné des valeurs de notes
ligne;dans ce cas,il faut prendre la Clarinette en Si et avec des mesures et des tems, de tette sorte que Ion trouvera
jouer comme si le morceau était sur la Clé de Sol. dans cette Méthode un solfège complet pour l'instrument.
On en trouve également sur la Clé d'Ut première ligne, Ces exercices sont divises de telle manière qu'à la
alors on joue avec la Clarinette en La,comme si la musique fin du solfège on se sera rendu familière la connaissance

teurs adoptassent exclusivement la Clarinette en Si et é- ,


était sur la Clé de Sol. Il serait à désirer que les Composi- de toutes les gammes dièzées et bémolisées.
En tête de ch aque solfège j'ai place la gamme du
crivissent toujours pour cet Instrument avec la Clé d'Ut qua- ton, l'accord et la 7me de dominante, parcequ'on les retrou

,
trième ligne. Ainsi aulieu de dire
Clarinette en Si on dirait ,
Ut,lorsque c'est une
Si et cela vaudrait in-
finiment mieux, parcequ'on nommerait les notes telles qu'on
ve dans presque toute les combinaisons musicales.
Les gammes, solfèges, etc. sont arranges pour être
accompagnés par une deuxième Clarinette.
PREMIERS SONS À ÉTUDIER.
1
Les premiers travaux d'un Élève doivent être diriges vers l'étude des
sons droits. Il faut attaquer la note par un coup
de langue sec et soutenirconstamment le son dans toute
sa vigueur et sans ondulations jusqu'à la fin de sa valeur ; il faut
éviter de saccader les notes, et d'en faire sentir la succession, lorsqu'il yen plusieurs réunies sous une même liaison. Le
a
son ne-doit jamais être interrompu, il doit avoir la même intensité, et la même force, quels que soient les intervalles qui
existent entre les notes.
Le mouvement des exemples suivants est a la volonté de l'exécutant. L'élève qui voudra apprendre bien
à poser les sons,
commencera lentement en observant ce qui a été dit ci-dessus.
POUR ARRIVER A FAIRE LA GAMME CHROMATIQUE.

GAMME CHROMATIQUE.
DE LA RESPIRATION DE LA DEMI-RESPIRATION ET
DE LA MANIÈRE DE RESPIRER.

La respiration se compose de l'aspiration qui est l'introduction de l'air dans la poitrine et de inspiration qui en est l'ex-
pulsion. Dans ces deux mouvements, les
poumons font l'office du soufflet. Considérée dans ses rapports avec l'art de jouer
de la Clarinette, la respiration consiste à accomplir les deux phénomènes de l'aspiration et de l'expiration sans sortir le bec
de la bouche.
La demi respiration consiste a entr'ouvrir à peine les deux coins de la bouche, afin de reprendre de nouvelles forces
pour continuer l'exécution.
On ne doit jamais respirer sur une barre de mesure, a moins que la phrase ne se termine avec.
Pour respirer complètement, il faut attendre un silence,une fin de phrase,ou un point d'orgue.
La demi respiration se prend le plus souvent sur des notes pointées,ou après avoir posé la première note d'une mesure.
Cèst un défaut capital de respirer sur chaque silence, surtout dans les contre-tems.
Lorsque l'on commence a jouer, il ne faut pas se presser de prendre sa respiration, il faut le faire lentement et de manière
que l'on ne s'en aperçoive pas, parceque ces efforts,en pareils cas, sont aussi fatiguants pour l'exécutant que désagréables pour
ceux qui écoutent.

Demi-respiration indiquée par une virgule.

On peut respirer sur le bâton de mesure, quand le sens de la phrase se termine avec la mesure.

Demi-respiration considérée comme agrément de chant en prenant un peu plus tard certaines notes auxquel-
les on veut donner une nuance particulière.
-
1
DE LA NUANCE.

C'est par les nuances qu'on met dans le son, que Ion produits ,
plus beaux effets en musique elles sont à la » mélodie ce que les
diverses conteurs sont à la peinture. On ne saurait trop recommanderdobserver les nuances avec une scrupuleuse exactitude.
Pour parvenir à bien nuancer, il faut s'attacher à l'étude des sons filés,cette étude forme la qualité de son, donne de la
largeur dans le jeu,et en un mot, tout ce qu'il faut pour que les doigts obéissent aux impressions que l'on ressent.
Il est une régie générale qu'il faut avoir soin de ne pas négliger. Cette réglé consiste a enfler le son lorsqu'un passage
monte du grave à l'aigu, et a le diminuer lorsqu'il descend de l'aigu au grave. Cependant, comme étude et comme nuance,
il sera bon de pratiquer cette règle en sens inverse.
\
A
DES SIGNES SERVANT INDIQUER LES DIFFERENTES NUANCES DU SON,ET
DE LA MANIÈRE DE LES OBTENIR.
|
servant à indiquer les différentes nuances du son.
Il y a cinq signes principaux
f Ce signe précédé d'un f
indique un son droit fort et soutenu. Pour obtenir ce son, il faut attaquer la note par
un coup de langue bien sec, et soutenir également le son sans ondulations pendant toute la durée de la note, du passage,
ou du trait.
p Indique le son droit piano, pour l'obtenir il faut attaquer la note par un coup de langue bien doux. La maniè-
re de conduire et de soutenir le son,est la même que celle du son droit fort.
Indique que le son doit commencer fort et aller en diminuant jusqu'au piano. Lorsque ce signe « et placé dans un for-
il
té, on attaque avec vigueur et on diminue jusqu'au mezzo-forté. Lorsqu'au contraire on le rencontre dans un piano, faut légè-
rement renforcer la note sous laquelle il se trouve et diminuer aussitôt selon la valeur de la note.
Ordinairement, lorsque ce signe est placé sous une noire on fait la note forte ; c'est souvent un contre sens. On doit,aus-
sitôt que l'on a fait sentir cette nuance diminuer le son sur la valeur même afin de revenir au piano.
Pour fore l'application de ces régles, j'ai compose des morceaux spécialement destinés à l'étude de ces différen-
tes nuances.
—- Indique qu'il faut poser le son par un coup de langue doux et le pousser progressivement jusqu'au forte On
.
aura toujours égard a la valeur de la note sous laquelle il se trouve placé.
~
=»- Ce signe est la
réunion des deux précédents Il faut commencer piano, et augmenter graduellement le
.
son jusqu'au milieu qui est le plus fort, puis le diminuer dans la même proportion pour revenir au piano,point de départ.
Quand l'augmentation ou la diminution du son se trouve sur un grand espace, on emploie de préférence les mots cres-
cendo, decrescendo ou diminuendo.
Le rinforzando est un crescendo plus brusque; on l'indique par rinf. ou rf.
Le mot tenuto, ou ten. place sur une note exige qu'elle soit tenue un peu plus long-tems : on se sert également du
signe A
.
Pour indiquer les différents degrés de l'intensité du son,on se sert des signes ci-après désignés et correspondant aux
expressions suivantes.
pp < piannissimo) son excessivement faible.
S.V. ( sotto voce) dans la voix,tout bas, très faible.
p ( piano) son faible.
mp ( mezzo piano)demi faible ou à demi jeu.
m.v. (mezza voce) a demi voix (nous comprenons par ces mots la voix de l'Instrument.)
mf (mezzo forte) demi fort.
f (forte) fort.
(fortissimo) très fort.
On met quelquefois ppp pour exprimer la plus grande faiblesse qu'on doit donner au souffle et fff
pour exprimer la
plus grande force du son
.
Un son fort suivi d'un faible, syndique par fp (forte et piano) et le sforzando, s'indique par sf et n'a d'action que sur
la note au-dessous de la quelle il se trouve placé.
68 EXERCICES DE MÉCANISME
Les exercices de mécanisme ont pour objet de former le doig té, en habituant chaque doigt à agir séparément ou si-
multanément . C'est par ces exercices que l'on acquiert cette égalité de doigté et cette purete de son qui est la premiere qua-
lité d'un instrumentiste.
Dans les exercices suivants, il faudra tenir et pousser le son sur la première note de chaque, tems. ( Voyez l'article destems
forts, page 18)
il
Chaque mesure ou chaque dessin devra se jouer huit ou dix fois,et pour finir, faudra faire entendre la note enfermée
dans les bâtons de reprise.
Toutes les notes se seront liées, les passades ascendant s, crescendo,et ceux qui descendent, diminuendo. Voyez l'article ser-
vant à indiquer les différentes nuances de son , etc. page 25)
EXERCICES PRATIQUES sur les passages qui ne se font que très difficilement sur la Clarinette à la Clés,et qui de
viennent simples et faciles sur la Clarinette à anneaux mobiles.
Ces études servent à se familiariser avec le nouveau mécanisme, et sont indispensables pour acquérir l'egalité des doigts.
Ellessont principalement disposées pour le travail des petits doigts.
Les 33 premières devront se dire à la 12e supérieure, c'est-à-dire en ouvrant la 12e Clé ou la 13'. des Clarinettes ordi-
naires.
Répétez plusieurs fois chacun de ces dessins jusqu'à ce qu'il soit fait avec égalité et légèreté, toujours lier afin de for-
se
mer le son.
TABLEAU DES TONIQUES DES NOTES SENSIBLES ET
DES DOMINANTES.

La tonique est la première note du ton, elle


la note sensible en est la septième, est toujours à un demi-ton au-dessous
(It, la tonique. Celle note doit être entendue un peu haut surtout lorsqu'elle fait sa resolution sur la tonique.

La dominante est la cinquième note du ton.La tonique, la sensible, et la dominante sont les mêmes dans les tons ma-
jeurs, et les tons mineurs.

DES NOTES SENSIBLES.

On appelle note sensible celle qui se trouve placée un demi-ton au-dessous de la tonique.
La note sensible tend toujours à s'approcher de la tonique, surtout lorsqu'elle fait sa résolution sur cette derniere ; dans
ce cas il faut la faire entendre le plus haut possible.
Les notes sensibles mélodiques doivent être également toujours entendues le plus haut possible dans un concerto,ou dans
un solo; mais, lorsqu'on joue avec l'orchestre, et que cette note est doublée par les flûtes, hautbois ou bassons,
il faut que

la sensible se fasse par les doigtes réguliers, afin d'éviter de produire des dissonnances avec les autres instruments.
et
On trouvera ci-après le tableau des différents doigtés des notes sensibles, j'engage l'élève a les connaître par cœur,
afin de pouvoir les appliquer lorsque l'occasion s'en présentera.
TABLATURE DES NOTES ALTEREES OU SENSIBLES ET DES
DEGRÉS SUR LESQUELS ON LES TROUVE

Je n'indique pas les doigtes naturels je n'indique seulement que les doigtés qui rendent les notes plus ou moins sensibles.
(0 Ce signe indique qu'il faut appuyer le doigt
sur le bord de l'anneau.)
GAMMES ET SOLF GES.
TON D UT MAJEU R.
DES CHANGEMENTS DE DOIGTES SUR LA MEME NOTE.
Il est de certains effets très agréables sur 1< s instrument a cordes et qu'avec un peu d'habilité on peut rendre sur
le
la Clarinette, tel estpar exemple, changement de doigté sur la même note. Pour opérer cet effet,qui se rencontre ra-
rement niais qu'il faut cependant connaître afin de pouvoir l'exécuter dans le besoin, il faut que le changement de doigté
n'apporte aucune interruption dans la vibration donnée sur le premier son.
DU GOUT ET DE L'EXPRESSION EN MUSIQUE
l e gout est le il ne s'acquiert pas mais il se développe. C'est lui qui indique
sentiment du beau: ce sentiment est naturel,
les nuances, et qui guide l'expression
L'expression est cette faculté que possède l'artiste de reproduire avec énergie, avec âme, avec mérite surtout, les idées
qui l'occupent et les sentiments qu'il éprouve. Sans nuance la musique serait pale et decolorée, car la mélodie a besoin
d'expression, comme la terre a besoin de lumière, comme un corps a besoin d'une âme.
C'est par le goût que se décote le véritable artiste : la musique renferme en elle une foule de nuances légères, mys-
térieuses,imperceptibles qui échappent aux relies et que le musicien vulgaire laissera passer inaperçues, mais l'homme
de tact, l'artiste de goût, saura les trouver et, bien plus, il saura les comprendre. Des lors il s'anime, il
entre sous l'in-
fluence des idées qui ont préside a la composition du morceau, il s'approprieces idées il les fait siennes et les fait par-
tager a son auditoire qui, comme lui, passe tour a tour de la douleur a la joie, du calme et du repos au tumulte et a l'im-
pétuosité des passions. Alors la musique n'est plus un simple amusement, une récréation de l'oreille: elle prend un rôle
plus imposant , elle devient une langue forte, énergique et puissante qui frappe les coeurs,émeut la foule et la porte aux
actions les plus grandes et les plus nobles.
: * -

têts sont les résultats que produit l'expression en musique résultats réels et non imaginaires. Mais ce ne son point,
les hommes ordinaires qui obtiendront ces effets, les grands artistes seuls en connaissent le secret, et
ce secret ils le pui-
sent dans la force de leur talent, dans leur génie ; et leurs succès ne serons point douteux, car si la foule n'a pas le enie,
du moins elle le comprend, et elle sait obéir aux impressions que ce génie lui donne.

DU POINT D'ORGUE
L d'orgue esl un repos qui Indiqueque la mesure est suspendue.
e Point
Le Point d'orgue délasse l'imagination et permet au chanteur de déployer son talent de voccalisation, et a Linstrum nfiste.,
le In liant de son instrument.
Le bon goût est la seule règle a consulter *, lui seul indiquera si le mouvement doit être lent ou precipite, si le point
dorgue doit être long ou de peu de, durée.
RÈGLE GENERALE. Lorsque le point d'orgue n'est pas lié avec la phrase qui suit, il est de bon gout de lasser un inter-
valle plutôt long que court entre le repos du point d'orgue et la phrase qui vient âpres

DU TRAIT
(- est dans l'exécution du trait que se reconnaît et que se juge l' habilité de Levecutan? ; c'est pourquoi il faut tacher de
faire, ce passage avec toute la netteté désirable.
Les premières mesures du trait doivent être bien posées et bien accentuées, afin de saisir facilement les dessins qui le
composent.
La fin d'un trait demande toujours de la verve et de l'entrain pour être terminé heureusement .

DE L'ARTICULATION
Articuler, c'est faire entendre distinctement avec netteté et précision toutes les notes d'un trait, d'une phrase ou d'un mor-
ceau quelconque en v ajoutant la nuance et l'inflexion convenables.
Il y a deux sortes d'articulations: b coûte et le détaché. Mais ces deux articulations se combinentde mille manières et c'est
par un heureux mélange du coûte et du détache qu'on obtient les plus beaux résultats. Comme il serait difficile de donner
ci toutes les différentes formes d'articulations,
car souvent elles dépendent du caprice et de la fantaisie de l'executant, dispo-jai
se 45 exercices sur cottes qui sont les plus usitées.
45 EXERCICES
Il
se blEEEHEXTES COMHIXAISOXS i> AltTIClEATIOXAVEC ETUI;K,S J)H
SIXTES, D'OCTAVES t:rc.

la l'il i'.not<' (lui porte le coule i l


diminuez Li <ît i hh re note ou finit h ii,tison.

4 notes coûtées eL 2 détachées.


DES NOTES COULÉES

Pour lier les notes, il suffit de bien poser la première et, par la même impulsion, de produire les autres,
sans que l'oreille puisse en saisir la moindre séparation. Quelquefois le doigté de l'instrument offre des intervalles
très difficiles a lier, parceque ces intervalles exigent des doigtés qui, malgré l' exécutant, laissent des intermittences
dans le son. C'est alors à l'habilite de l'artiste à faire disparaître cet inconvénient.
DU POINTÉ SIMPLE or PIQUÉ.
Quand les notes sont seulement pointées, on les exécute parun coup de langue doux en ayant toujours soin d'avoir
à sa disposition la colonne d'air ; les coups de langue, doivent être donnés dans le son.
Lorsque les notes pointées sont surmontées d'uneliaison, le coup delanguedoit être plus doux et moins bref que
dans le piqué simple,
D U STACCATO.

Le staccato pour les instruments à vent,correspond le plus souvent au martelé des violons,qui attaquentchaque
note avec fermeté et du bout de l'archet. C'est cet effet que nous devons tacher d' obtenir, en attaquant la note avec. vi-
gueur, et en laissant un petit intervalle entre chaque coup de langue.
DE LA MANIERE DE POSER LE SON.

En principe général la première note d'un trait, d'un groupe, d'une rentrée de doit rire posée, et plus longue que
les auitres; on indique souvent cette accentuation particulière par un chevron place sons celle note,ce qui
ne veut pas
dire qu'il faut attaquer la note avec force,mais la poser lentement, et
s'en servir comme d'un point d' appui pour donner
aux autr e s une impulsion d'
un caractère plus chaleureux et plus animé.
DE LA SYNCOPE.

La syncope est une note dont la valeur est plus grande que celle des antres nota qui la précèdent
et qui la suivent.
La syncope doit être attaquée franchement du fort
au faible, sans faire sentir le tems ou la noie sur laquelle elle finit.
Il faut bien se garder de confondre les notes syncopées
avec les notes lées la syncope va toujours à contre-tems.
Cette leçon doit être jouée en attaquant la syncope par
un coup de langue, sans cependant interrompre le son d'une
note à l' autre. Cet effet s'obtient par l'adresse que l'on met à lever les doigts.
DES NOTES COUPÉES OU JETÉES.
On appelle ainsi des notes coulées de deux en deux et separées de celles qui suivent
par un silence.
Il faut poser la première des deux,et diminuer aussitôt le
son pour aller sur la seconde qui doit ê plus lui ~brè
Généralement, lorsque plusieurs notes sont réunies quelle
sous une même liaison, la dernière sur la ~s urrète le trait est
une note jetée ou coupée quand bien même il n'y aurait pas de silence après. C'est par l'habili
té des doigts que l'on
réussit à exécuter ces passages. C'est le doigt qui, aussitôt que la note s'est lait entendre,
coupe le son et le refoule pour
ainsi dire dans l'instrument
.
DES SONS ENFLÉS ET DIMINUÉS.

.Les sous (iill(;s xv -font en iUt.uju.uil la noie


par titi coup «le Lingue tlou\,el en .inuninil.uil p.'11 1» u< u U- ><w. ju>«|u",, ( <
|ii'il ail ..tte.n) un<. force t't nn<. rondeur raisonnai)!.»-...,i-me
son a|.oï.l il d. w,« mettre !.. nuW s.on I, tlilHillllt'.'.
Il l..ut avoir *oin,lorsi|uo l'on émet le soulTle lbus l'in-liumeri
toujours conserver I.. tOlllllll1' «l'ai,. i, s,, ,|;s
posi)n')t. , -
DE L 'APPOGGI ATURE .

L'Appoggiature, est une note d'agrément, qui prend sa durée sur celle de la note qui la suit, elle est simple,ou dou-
ble. Dans le premier cas, elle est placée en-dessus de la note réelle, dans le second, elle est
en - dessous à la distance
d'un demi-ton.
Sa durée vaut la moitié ou les 'deux tiers de la note sur la quelle elle se résout, selon
que celle-ci est pointée,
ou
non pointée.
Le mot Appoggiatura veut dire appuyer, parcequ'effectivement, cette note étant étrangère à l'accord,elle appuie
avec
force sur celle qui la suit.
et
RÈGLE. Il faut toujours bien faire sentir la note qui fait Appoggiature, diminuer le son afin qu'elle fasse sa résolution
avec douceur.
DU GRUPPETTO.

On appelle Gruppetto la réunion de quatre petites notes dont les queues sont liées,et dont la valeur est prise, non sur
la note qui les suit, mais sur le tems précédent .
au-dessous du quel on place un $ ou un suivant l'altération
On indique le plus souvent le Gruppetto par ce signe
troisième note. Le # placé en-dessus indique que la troisième note est dièzée, le bémol en-
que l'on veut faire subir a la
bien
dessus rend la note supérieure bémolisée. Je conseille de faire toujours le Gruppetto avec le demi-ton inférieure l'effet en est
plus doux et plus agréable à l'oreille.
lieu de les
Grand nombre de nos auteurs modernes ont pris le parti décrire les trilles et Gruppetti en toutes notes, au
écrites dans ce système.
marquer par des abréviations. Les leçons suivantes sont
Il est de mauvaise école de précipiter les Gruppetti ou autres agréments de style musical.

le Gruppetto en montant ou en
On peut exécuter ce troisième comme le N°. 1 ou 2 c'est-à-dire que l'on peut faire
descendant. Les leçons qui suivent sont disposées pour l'étude des Gruppetti a trois et à quatre notes.
DU TRILLE OU C ADE IV CE .

Le Trille ou Cadence est l'émission rapide de deux notes de degrés conjoints Sa durée
.
est toujours épie à cette de
la note qui le porte., il se marque par un signe d'abréviation tr.
Le Trille étant fréquemment employé dans la musique, on doit s'attacher l'avoir brillant, souple, vif
à et léger, qualités
sans lesquelles le Trille ne ferait que déparer la mélodie.
Pour bien triller ou cadencer, il faut laisser tomber les doigts sans raideur, étudier d'abord lentement, puis
peu a peu
augmenter la rapidité en enflant et diminuant le son, jusque ce que les doigts aient acquis toute la souplesse
et toute la
légèreté désirable.
Le Trille commence toujours par la note qui le porte; quelquefois
par caprice ou par des raisons particulières,les au-
teurs en disposent autrement et le font commencer par la note supérieure, ou par la note intérieure, ils l'indiquent alors
par de petites notes.
Lorsque plusieurs Cadences se succèdent en descendant, on supprime les petites
notes de la terminaison excepte celles
de la dernière, parcequ'alors le commencement de la seconde Cadence sert de finale, la première.
à
Il y a plusieurs manieres de préparer et de finir la Cadence
; en voici quelques unes des plus usitées, c'est au goût
qu'il appartient de les employer à propos.
DU MORDENTE.

Le Mordente indiqué par ce signe ~ est un trille très cuurt.


L
e Mordente doit se faire en appuyant sur la note qui le porte, de manière que cette note ait une accentuation plus forte
que celle qui la précède et qui la suit.

EXEMPLES DES DIVERS GENRES DE MORDENTE.


DES ORNEMENS OU FIORITURES DANS LA MELODIE
'
/
La musique Italienne, moins savante et moins sérieuse que la musique Allemande, moins dramatique que la musique Française,

est celle pourtant qui trouve le plus grand nombre d'admirateurs.Sans vouloir ici apprécier ni combattre les raisons de celle préférence,
nous croyons pouvoir affirmer que les Italiens la doivent à la coupe franche, décidée et facile de leur chant, et surtout aux fioritures
ou ornemens qu'ils y ajoutent avec tant de grâce et de goût. '
La connaissance de l'harmonie serait d'un grand secours pour pouvoir distinguer et séparer la fioriture de la mélodie simple et
primitive: ces ornemens ne doivent pas adopter une nuance particulière autre que celle de la note sur laquelle ils se trouvent places,
sous peine d'altèrer le sens, et de nuire au caractère de la mélodie.

À
EXEMPLE D'ORNE MENS AJOUTES UNE MELODIE.
DES ARPÈGES.

De même que tous les instrumens à vent, la Clarinette ne peut faire entendre un accord parlait qu'en arpègeant. Il faut
lait en entier par une seule expiration. Si le doigté
passer avec prestesse sur les différentes notes de l'arpège afin qu'il soit
est lourd et inégal, si le son est coupé a chaque note , ce n'est plus arpéger, c'est passer vite sur plusieurs notes.
DES GAMMES MAJEURES ET MINEURES
Comme la musique ne se compose que de gammes et d'accords, en posséder parfaitement tous les doigtés dans toute l'eten-
due de son Instrument., c'est être capable de jouer sans difficulté toutes les combinaisons musicales,quelque compliquées quelles soient.
Afin de mettre l'élève à même de parvenir progressivement a d'heureux résultats, j'ai écrit les gammes et les accords suivants
d'après une disposition uniforme de tonalité,afin de les graver plus facilement dans la mémoire.
Ces études devront être apprises par cœur, comme formant la base de tout bon principemusical.
beaucoup d'élèves ont une peine infinie a concevoir et à jouer une gamme mineure, les exemples suivants applaniront,j'espère,
toutes les difficultés.
La gamme mineure ne se distingue en montant que par la tierce qui est m ineuro: en descendant on fait entendre celle
du ton relatif, par exemple, en La mineur on joue la gamme d'Ut en descendant.

ÉTUDE JOURNALIÈRE DE GAMMES DIATONIQUES MAJEURES ET MINEURES. ET


EXERCICES D'ACCORDS PARFAITS DE 7.es DOMINANTES, DIMINUÉES ETC
EXERCICE DES GAMMES EN TIERCES MAJEURES ET MINEURES.
EXERCICE SUR L 'ACCORD PARFAIT MAJEUR ET MIXEUR,
VANS TOUS LES TONS.
EXERCICE SUR LES ACCORDS PARFAITS.
EXERCICE SUR LES 7mes DOMINANTES.
EXERCICE S11H LES 7™* 1)JJI1NUEE8.
DE
EXERCICES 7es DIMINUÉES.

EXERCICES DE SIXTES.
11 EXERCICES D'OCTAVES.
lie
15 GRANDS. MORCEAUX
L'EXÉCUTION DES
POUR ÉTUDIER LE STYLE MODERNE ET CONDUIRE A

MORCEAUX DE CONCERT.
QUELQUES PRÉLUDES EN FORMES DE CADENCES PARFAITES. -
22 EXERCICES POUR LES SONS GRAVES OU PREMIER REGISTRE.
différentes transpositions que les chanteurs lui font subir.
Accompagnement de Clarinette extrait de la Pie Voleuse, avec les
12 ETUDES
DANS LES
DIFFÉRENTS REGISTRES DE L'INSTRUMENT
TABLE DES MATIÈRES. - *

pa::es. pages.
INTHOMCTION. 33 Gammes et solfèges.
Tablature chromatique de la Clarinettes-anneauxmobiles. 56 Du changement de doigté sur la même note.
Tablature descriptive de la Clarinette-a-anneaux mo- 57 Du goût et de l'expression en musique.
biles., de l'application du doigté., et des abréviations Du point d'Orgue.
qui le représentent. Du Trait.
t Des qualités et de l'étendue de la Clarinette. De l'Articulation.
Position du corps, des mains, et des doigts. 58 45 Exercices sur différentes combinaisons d articu-
2 Du bec et de l'anche. lations, avec des Etudes de sixtes et d'octaves.
5 De 1 avantage de jouer le bec en dessous. 70 Des notes coulées.
Position du bec dans la bouche De l'Embouchure. 71 Du pointé simple ou Piqué.

4
Du son et de la manière de le produire.
Explication de la Tablature chromatique, de la con-
naissance des Clés, des doigtés, et aperçu des
73 Du Staccato.
De la manière
.v

76 De la Syncope.
/
de poser le son.l z"r' /

avantages de la Clarinette-a-anneaux mobiles. 78 Des notes coupées ou jetées.


9 Tableau des Trilles et Cadences,et des différents doig- 80 Des sons enflés et diminues.
tés pour les faire. 82 De l'Appoggiature.
12 Tableau des Trilles ou Cadences majeurs et mineurs, 84 Du Gruppetto.
* de leurs résolutions et de leurs différents doigtés. 87 Du Trille ou Cadence.
18 Du doigté en général. 89 Du Mordente
Des tems forts. 91 D es ornemens ou fioritures dans la melodie.
De la notation de la musique dr Clarinette. 92 D es Arpèges.
De la manière d'étudier. 95 Des Gammes majeures et mineures.
Avis aux commençants. Etude journalière des Gammes diatoniques majeures
19 Premiers sons à étudier. et mineures dans tous les tons.
24 De la respiration, de la demi-respiration, et de la ma- 96 Exercice chromatique.

25
nière de respirer.
De la nuance.
Des Signes servant a indiquer les différentes nuances,
dans tous les tons..
98 Exercice des Gammes en tierces majeures et mineures

100 Exercice sur raccord parfait majeur et mineur dans


/

et de la manière de les obtenir. tous les tons. *


26 68 Exercices de mécanisme. 102 Exercice sur les septièmes dominantes.
28 Exercices pratiques sur les passages qui ne se font que 103 Exercice sur les septièmes diminuées.
très difficilement sur la Clarinettes à 13 Clés, et 104 Exercice de Sixtes.
qui deviennent simples et faciles sur la Clarinette 106 Exercice d'Octaves.
a anneaux mobiles. 108 15 Grands morceaux pour étudier le style moderne
31 Tableau des toniques, des notes sensibles, et des do- et conduire à l'exécution des morceaux de Concert.
minantes. 174 Préludes en forme de Cadences parfaites.
Des notes sensibles. 175 22 Exercices pour les sons graves., ou premier Iîe-
32 Tablature des notes altérées ou sensibles, et des dé- gis ijre.
grés sur lesquels on les trouve. 180 12 Études dans les différents Registres de l'Instrument.

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