Mes remerciements vont à tous ceux qui ont permis la réalisation de cet ouvrage, en particulier mes
collègues, professeurs au lycée La Martinière Duchère de Lyon avec qui j'ai travaillé avec beaucoup
de plaisir en hématologie :
Marie Claude Peyrot, qui m'a énormément aidé à débuter cet enseignement,
Des remerciements également pour Gilles et Sangeetha Muller qui m'ont aidé pour la mise en page.
La majorité des photographies des cellules sanguines et médullaires présentes dans les livrets 1 et 2
ont été reproduites avec l'aimable autorisation des responsables du site http://med2.univ-angers.fr .
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Avant-propos
Ce livret 1 fait partie de quatre livrets relatifs aux enseignements technologiques d'hématologie de la
section technicien supérieur d'analyses de biologie médicale.
AOÛT 2015
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Sommaire
Préambules
Chapitre 1 – Hémogramme
Introduction................................................................................................................................................... 19
Hémogramme méthodes manuelles
Fiche technique 1 – Hématocrite........................................................................................... 23
Fiche technique 2 – Matériel pour numération manuelle des cellules.................................. 27
Fiche technique 3 – Numération des hématies..................................................................... 33
Fiche technique 4 – Dosage de l'hémoglobine..................................................................... 37
Fiche technique 5 – Indices érythrocytaires......................................................................... 39
Fiche technique 6 – Numération des leucocytes.................................................................. 43
Fiche technique 7 – Frottis sanguin et coloration................................................................. 47
Fiche technique 8 – Étude du frottis sanguin coloré............................................................ 55
Fiche technique 9 – Morphologie des leucocytes................................................................. 61
Fiche technique 10 – Interprétation de la formule leucocytaire........................................... 65
Fiche technique 11 – Numération des plaquettes................................................................. 67
Fiche technique 12 – Anomalies érythrocytaires.................................................................. 71
Fiche technique 13 – Interprétation d'hémogrammes........................................................... 83
Examens complémentaires à l'hémogramme
Fiche technique 1 – Vitesse de sédimentation...................................................................... 85
Fiche technique 2 – Numération des réticulocytes............................................................... 91
Hémogramme automatisé
Fiche technique 1 – Principes et résultats............................................................................. 97
Fiche technique 2 – Pièges d'interprétation.......................................................................... 110
Fiche technique 3 – Analyses de résultats d'automates cellulaires....................................... 113
Chapitre 2 – Myélogramme
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
- Préambules -
RISQUES BIOLOGIQUES
Le risque zéro n'existe pas, par conséquent tout le personnel de laboratoire doit savoir:
repérer un risque
l'évaluer
le prévenir
intervenir et réparer en cas d'accident.
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Risques biologiques et prévention
Retenir que ces virus sont détruits par : . l'eau de Javel à 12 ° Cl diluée au 1/10
. l'alcool à 70° Temps de contact
. le glutaraldéhyde à 2 % 5 à 10 min
. le formol
. la chaleur (30 min à 56 °C pour VIH)
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Patient
Agents Transport
Coupure, contact
Ramassage
Agents d'entretien Élimination des déchets Piqûres, coupures, contamination
orofécale..
Services extérieurs
2 - Démarche de prévention
Cette démarche doit être collective pour une protection de tous.
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Risques biologiques et prévention
Une convention cadre sur le sang a été élaborée entre le ministère de l'éducation nationale et l'agence
française du sang (14-4-1994).
Les échantillons de sang sont fournis par le centre de transfusions.
– Ils proviennent de donneurs prélevés dans des conditions conformes aux bonnes pratiques de
prélèvement.
– Ils ont été soumis aux tests de dépistages suivants :
• recherche des anticorps anti-VIH
• recherche des anticorps anti-VHC
• recherche des antigènes HBs et des anticorps anti-HBc correspondant au VHB
• recherche des anticorps anti-HTLV I et II (virus des leucémies humaines à lymphocytes T)
• recherche des anticorps anti-syphilitiques
• dosage des transaminases (enzymes indiquant une lésion des cellules hépatiques)
– Les recherches d'anticorps et d'antigènes doivent être négatives, et l'activité des transaminases dans
le sang doit être normale.
– Les cheveux longs doivent être attachés et les ongles doivent être courts.
– Le port de bagues et de bracelets est à éviter.
– Le matériel utilisé doit être adapté et conforme : de préférence du matériel plastique à usage unique
– Le port de gants (aux deux mains) en latex à usage unique est obligatoire mais limité aux gestes à
risque. Ils doivent être utilisés avec discernement. cf. fiche n°2
– Il faut se laver les mains après la manipulation ou en cas d'incident. cf. fiche n°1
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
DASRI
DASRI piquant- En bac avec
mou coupant désinfectant
Poubelle
Sac imperforable Décontamination
plastique inviolable par immersion dans
un désinfectant (eau
de Javel à 1.2°Cl ou
Destruction
par immersion dans
obligatoire par un
l’alcool 70 % pendant
organisme spécialisé
10 min minimum
et sur site autorisé
Déchets Nettoyage
ATTENTION : Les déchets coupants et tranchants doivent être éliminer à part dans
des récipients non perforables et inviolable.
- Après la manipulation :
. Désinfecter le plan de travail avec de l'eau de Javel à 3° chlorométrique ou surfanios.
. Se laver soigneusement les mains
. Laver les sols tous les jours : balayage humide à l'eau de Javel à 3° chlorométrique.
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Risques biologiques et prévention
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Dans les 24 h pour un établissement privé ou dans les 48 h pour un établissement public:
Déclarer l'accident du travail à l'employeur
afin de bénéficier de l'accès aux soins et aux droits de protection sociale.
Suivi sérologique :
– Recherche des Ac anti-VIH avant le 8ème jour qui a suivi l'accident. Si la sérologie VIH se
révèle négative, un suivi sérologique sera réalisé, au 3ème mois et avant la fin du 6ème mois
après l'accident.
– Recherche des anticorps anti-VHC et la recherche de l'Ag HBS seront réalisées dès
l'accident. Le suivi biologique sera engagé comme indiqué précédemment ; de plus une
surveillance des ALAT et une recherche du génome du VHC (par PCR) seront effectuées en
fonction du risque de contamination.
Références
Décret n°94-352 du 4 mai 1994 - Circulaire n°98/228 du 9 avril 1998- Circulaire n°98/249 du 20 avril 1998
Circulaire DGS/DH/DRT N° 99/680 du 8 décembre 1999
Liens
Guide de gestion des risques biologiques :
Le document comprend un plan d'action, une description des dangers, une démarche
préventive, un outil pour se donner des moyens d'éliminer ou de contrôler les risques ainsi
que des exemples d'utilisation de la fiche de prévention à partir de la grille d'évaluation
Ce guide (format pdf) est à télécharger sur le lien suivant :
http://www.csst.qc.ca/portail/fr/publications/DC_200_16086.htm
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Utilisation du microscope optique
1 - Description
objectif
platine
vis de centrage
du condensateur régulateur
de luminosité
condensateur
interrupteur
marche/arrêt
manette du
diaphragme du
condensateur
porte-
condensateur vis micrométrique
vis macrométrique
diaphragme de
champ molette de déplacement
de la platine
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2.1 - Objectif
Les objectifs sont constitués de lentilles convergentes dont le nombre est d'autant plus important que
l'objectif est puissant.
L'oeil observe l'image finale (c)
Ils donnent dans le tube une image Oeil
virtuelle, grossie et inversée de
intermédiaire (b) réelle, agrandie et inversée l'objet
de l'objet (a).
Oculaire
T1
G=
Grandissement (G) de l'objectif T2 (b) Image intermédiaire réelle,
agrandie et inversée de taille T2
Le grandissement est gravé sur l'objectif.
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Utilisation du microscope optique
2.3 - Condensateur
Le condensateur permet de concentrer la lumière sur l’objet. Le champ éclairé par le condensateur doit
être uniforme.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Exemple:
Numération des hématies/leucocytes/plaquettes :
• objectif 40x
Grossissement = 40 x10 = 400
• oculaire 10x
Le pouvoir séparateur correspond à la plus petite distance au-delà de laquelle il n'est plus possible de
percevoir l'écartement de deux points.
Le pouvoir séparateur du microscope photonique est de 200 nm soit 0,2 µm.
1 mm
Cellules végétales
10 µm
Hématies humaines
1 µm Bactéries
Pouvoir séparateur du
100 nm microscope photonique
Virus
10 nm
Protéines
Acides aminés Pouvoir séparateur
1 nm
Atomes
du microscope
0,1 nm ou 1 Å électronique
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Utilisation du microscope optique
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Si cet hexagone est excentré (A), il faut centrer cette image (B) en
agissant sur les 2 vis (15) de centrage du condensateur. Puis réouvrir le diaphragme comme
précédemment (C)
A B C
Réglage du fond clair selon Köhler
Jouer sur le diaphragme du condensateur pour ajuster la clarté est une erreur car on touche alors
systématiquement la qualité de l'image (contraste et pouvoir séparateur).
– Pour observer à l'objectif 40x, tourner délicatement le révolver porte objectif et placer l'objectif
choisi sur le trajet du rayon lumineux. La mise au point est presque correcte, l'affiner en agissant
sur la vis micrométrique ; régler aussi le diaphragme du condensateur.
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Utilisation du microscope optique
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
- Chapitre 1 -
L'hémogramme
Généralités
- prélèvement de sang capillaire , en général au bout du doigt, ou au talon des très jeunes enfants.
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Chapitre 1 – Hémogramme – Généralités
Actuellement les automates indiquent aussi le thrombocrite (volume occupé par les plaquettes dans un
litre de sang), l'indice de distribution des volumes plaquettaires, l'histogramme des volumes
plaquettaires qui montre la présence éventuelle de plaquettes géantes.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
4 - Intervalles de référence
TCMH (pg) 34 29 ± 5 27 ± 4 27 ± 3 27 ± 3 27 à 33
Nombre de
leucocytes 15 à 30 6 à 15 5 à 15 4,5 à 13,5 4,0 à 10,0
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Chapitre 1 – Hémogramme – Généralités
Fiches techniques
Fiche 1 : Hématocrite
Fiche 2 : Matériels nécessaires aux numérations cellulaires
Fiche 3 : Numération des hématies
Fiche 4 : Dosage de l’hémoglobine du sang
Fiche 5 : Indices érythrocytaires
Fiche 6 : Numération des leucocytes
Fiche 7 : Réalisation et coloration de frottis sanguins
Fiche 8 : Ėtude de frottis sanguins
Fiche 9 : Morphologie des leucocytes colorés par MGG
Fiche 10 : Exercices - Interprétation de formules leucocytaires
Fiche 11 : Numération des plaquettes
Fiche 12 : Anomalies érythrocytaires
Fiche 13 : Exercices - Interprétation d’hémogrammes
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Hématocrite (Ht)
1 - Définition
L’hématocrite (Ht) est le volume occupé par les hématies dans un litre de sang total.
Il s’exprime en L/L ou L.L-1 , parfois en %.
La détermination s’effectue:
- par microméthode directe avec des tubes capillaires : microhématocrite.
- par méthode indirecte grâce aux compteurs automatiques de cellules.
2 - Détermination de l’hématocrite
b
Le sang total est centrifugé dans des tubes calibrés, dans des
conditions standardisées de vitesse et de durée.
2.2.1 - Matériel
✔ des microtubes (tubes capillaires) calibrés (longueur 75 mm; diamètre intérieur1mm) ouverts
aux deux extrémités.
• les microtubes héparinés (repère rouge) sont utilisés lors d’un prélèvement de sang
capillaire.
• les microtubes secs sont utilisés pour le sang veineux recueilli sur anticoagulant.
✔ un abaque.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 1 – Hématocrite
2.2.3 - Manipulation
Préparer le matériel nécessaire à la manipulation puis mettre les gants
✔ Incliner le tube de sang et plonger (pas trop profondément) une extrémité du tube capillaire,
maintenu presque à l’horizontale, dans le sang veineux. Le sang monte par capillarité.
Remplir le tube sur une hauteur de 5 à 6,5 cm (< 6,5 cm)
24 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Remarque : Le tube capillaire ne doit pas rester longtemps en position horizontale; en cas de lecture
différée, le placer dans un tube à hémolyse pour le conserver en position verticale.
Avant la lecture :
– observer le plasma; il doit être de couleur jaune ambré. Si le plasma est rosé, des hématies ont été
hémolysées et l'hématocrite sera inexact (erreur par défaut). Un tel plasma est appelé « plasma
hémolysé ».
– observer la hauteur de la couche de leucocytes; si cette hauteur est anormalement élevée, penser à
le noter.
Lecture :
Elle s'effectue à l'aide d'un abaque permettant de ramener la hauteur de sang total à 100%
✔ placer le tube capillaire sur l'abaque, bas de la colonne de sang au repère zéro.
✔ rouler doucement le tube pour amener le haut de la colonne de sang face au repère 100.
✔ repérer la ligne médiane coïncidant avec l'interface hématie/leucocytes-plasma.
✔ la graduation correspondant à cette ligne indique la valeur de l’hématocrite.
%exemple : la graduation 44 correspond à un hématocrite de 0,44 L/L
100
90
80
70 %
100
60
90
50 80
70
40 60
50
30 40
20 30
20
10 10
0
0
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 1 – Hématocrite
Après lecture : jeter le tube capillaire dans la poubelle DASRI« déchets coupants contaminés ».
L’abaque et la centrifugeuse doivent être régulièrement désinfectées.
Causes d'erreur:
– sang mal homogénéisé
– capillaire resté trop longtemps en position horizontale après centrifugation
– toute manipulation provoquant une hémolyse
Le résultat obtenu est souvent légèrement inférieur au microhématocrite mesuré directement car le
volume de plasma retenu entre les hématies du culot globulaire n’entre pas en jeu dans la méthode
indirecte.
4 - Résultats et interprétation
Adulte
26 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Matériel de dilution
Le sang doit être dilué pour permettre un numération des cellules.
– Utilisation des pipettes automatiques classiques :
Le sang ou le plasma sont des liquides visqueux, il est donc indispensable de prémouiller le cône
avant utilisation. Pour cela, avec la pipette muni de son cône, aspirer et refouler 3 fois le liquide
visqueux.
– Utilisation des pipettes à déplacement positif et à piston :
Ces pipettes sont spécialement adaptées à la mesure de liquide visqueux et le liquide prélevé est
ainsi isolé du corps de la pipette éliminant tout risque de contamination par aérosols.
Description de la pipette:
A
T A – Bouton-poussoir
B – Corps
C-P – Capillaire -piston
H – Support de capillaire - Pince
S – Embout
T – Molette pour régler le volume
V V – Volumètre
B
P
C
H
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 2 – Numération manuelle des cellules sanguines
Aspiration
– Appuyer sur le bouton- poussoir jusqu’à la première butée,
– Immerger le capillaire dans le liquide (ex: sang) (2 mm),
– Relâcher le bouton- poussoir lentement pour aspirer le liquide (position haute),
– Essuyer tout excès de liquide à l’extérieur du capillaire, à l'aide d'un papier filtre et veiller à ne pas
toucher l’orifice.
Distribution
– Positionner l'extrémité du capillaire à la surface du diluant,
– Appuyer lentement sur le bouton-poussoir jusqu'à la première butée,
– Immerger le capillaire dans le diluant (2mm), puis aspirer (relâcher le bouton-pressoir) et refouler,
– recommencer 3 fois l'aspiration-refoulement.
Éjection du capillaire-piston
Appuyer sur le bouton-poussoir jusqu’à la première butée , puis continuez à appuyer jusqu’à la
deuxième butée (le piston et le capillaire sont alors éjectés simultanément).
2 - Hématimètres
Ils permettent de compter les cellules dans un volume connu appelé chambre ou cellule de
comptage.
2.1 - Description
Un hématimètre est une épaisse lame de verre au
centre de laquelle se trouve une ou deux plate-
formes gravées d'un quadrillage différent selon les
hématimètres.
Deux rigoles encadrent cette plate-forme et la
séparent de deux plateaux légèrement plus élevés
sur lesquelles on fait adhérer une lamelle planée
épaisse.
Celle lamelle délimite avec la plate-forme la
profondeur (h) de la chambre de comptage.
28 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
S'effectue avec des gants. Tenir l'hématimètre avec un papier filtre, ne pas le
toucher avec les gants.
B1ABM CM © 29
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 2 – Numération manuelle des cellules sanguines
h = 0,2 mm
0,25 mm
comptage :
Vtotal =
2,5 mm
Description du quadrillage:
– un grand rectangle (2,5 x 2 mm) subdivisé en 10 bandes horizontales (0,25 x 2,5 mm) ou verticales
(0,2 x 2 mm)
– chaque bande est subdivisée en 10 petits rectangle appelés « unités de comptage ».
Il y a 4 catégories d'unités de comptage :
• unités quadrillées en 20 petits carrés égaux
• unités subdivisées en bandes horizontales ou verticales
• unités « vide »
2,5 mm
La chambre de comptage correspond à un parallélépipède, dont la
base est la surface du grand rectangle et la hauteur (0,2 mm) est 2 mm
délimitée par la lamelle planée.
UTILISATIONS 0,2 mm
Numération des hématies (fd = ) fig 5: Dimensions de la
– nombre d'unités de comptage : chambre de comptage
– volume utilisé pour le dénombrement :
Numération des leucocytes (fd = )
– nombre d'unités de comptage :
– volume utilisé pour le dénombrement :
Numération des plaquettes (fd = )
– nombre d'unités de comptage :
– volume utilisé pour le dénombrement :
30 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
h = 0,1 mm
0,20 mm
- Volume total de la chambre de
comptage :
Vtotal =
0,20 mm
- 16 unités de comptage de 16
petits carrés
1 mm
Description du quadrillage:
– un grand carré de 1 mm de côté et subdivisé en 400 petits carrés.
– certains petits carrés sont regroupés par 16 formant une
« unité de comptage » 1 mm
1 mm
La chambre de comptage correspond à un parallélépipède,
dont la base est la surface du grand carré et la hauteur (0,1 0,1 mm
mm) est délimitée par la lamelle planée.
B1ABM CM © 31
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 2 – Numération manuelle des cellules sanguines
mm
Volume des petits carrés « E »
VE=
Description du quadrillage:
9 grands carrés :
– 4 grands carrés d'angle « L »
– 1 carré central, lui même divisé en 25 carrés « E » groupés. Chaque carré « E »est encore
divisé en 16 plus petits carrés.
La chambre de comptage correspond à un
3 mm
parallélépipède, dont la base est la surface du grand
carré et la hauteur (0,1 mm) est délimitée par la lamelle 3 mm
planée.
0,1 mm
UTILISATIONS :
Numération des hématies (fd = )
– 5 carrés « E » appartenant au carré central fig 9: dimensions de la chambre de
– volume utilisé pour le dénombrement : comptage
32 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Principe
Le sang est dilué de façon précise dans un liquide isotonique (NaCl : 8,5 g/L ou eau physiologique)
pour éviter la lyse des hématies.
Les hématies sont comptées au microscope dans un volume connu de sang dilué, grâce à un
hématimètre.
Le résultat est exprimé en nombre d’hématies par litre de sang.
2 - Réactifs et matériel
2.2 - Matériel
ο Pipette automatique P1000 et pipette à déplacement positif et à piston de 20 µL
3 - Manipulation
Préparer 2 tubes Eppendorf A et B, à l'aide d'une pipette automatique P 1000, verser dans le:
• tube A (dilution au 1/10) : 180 µL d'eau physiologique
• tube B (dilution au 1/20) : 380 µL d'eau physiologique
B1ABM CM © 33
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 3 – Numération des hématies
- Laisser l’hématimètre 3 à 5 min sur un plan horizontal pour que les hématies sédimentent.
3.4 - Comptage au microscope
Manipuler le microscope sans gant.
- Vérifier à l’objectif x 10 qu’il n’y a pas de bulle d’air et que la répartition des hématies est
homogène dans la chambre de comptage, sinon recommencer le remplissage.
Pour compter toutes les hématies et les compter une fois seulement, il faut opérer
méthodiquement.
* Dans chaque unité de comptage, compter les hématies carré après carré selon le schéma
suivant :
dans le cas de l’hématimètre de Malassez: dans le cas de l’hématimètre de Thoma
* Les hématies à cheval sur les limites de chaque petit carré ne sont comptées que si elles sont
sur la ligne horizontale supérieure ou sur la ligne verticale droite.
34 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Exemple : Quel est le nombre d’hématies comptées dans ces 4 carrés successifs ?
Résultats du comptage:
Attention: Le nombre de globules rouges comptés dans chaque unité de comptage ne doit pas
trop varier.
3.5 - Calcul
Soit: (N) le nombre d’hématies par litre de sang
* (fd) la dilution de sang
* (v) le volume de sang dilué dans lequel Établir les équations aux grandeurs : N = f (fd,v,n)
le comptage a été effectué
(n) le nombre total d’hématies comptées Etablir les équations aux unités :
N= N=
B1ABM CM © 35
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 3 – Numération des hématies
* Si le nombre des globules rouges est nettement inférieur aux valeurs normales, il y a
érythropénie.
* Un nombre de globules rouges supérieur aux valeurs normales, est appelé érythrocytémie.
Une érythrocytémie accompagnée d’une augmentation de l’hématocrite et du taux
d’hémoglobine, permet de diagnostiquer une polyglobulie.(cf. fiche 4 - page 38)
36 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Dosage de l'hémoglobine
Méthode photocolorimétrique de DRABKIN
1 - Principe
1ère étape : Lyse des hématies pour faire passer l’hémoglobine en solution.
Hémoglobine (Fe 2+ )
Ferricyanure de potassium (Fe 3+ ) [Fe (CN )6 ] 3-
Méthémoglobine (Fe 3+ )
Cyanméthémoglobine
Remarque:
Par cette méthode, on dose l’hémoglobine présente sous toutes ses formes, oxyhémoglobine, carbhémoglobine, methémoglobine. Seule
la sulfhémoglobine n’est pas dosée mais elle n’existe qu’à l’état de traces dans le sang.
B1ABM CM © 37
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 4 – Dosage de l'hémoglobine
2 - Intervalles de référence
3 - Interprétation du résultat
38 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Indices érythrocytaires
Ils sont au nombre de 3 ;
– le volume globulaire moyen (VGM),
– la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH),
– la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH)
Ces indices sont indispensables pour orienter le diagnostic d'une anémie.
En cas de valeurs non physiologiques, l'étude morphologique des hématies sur frottis coloré doit être
réalisée.
Ht (L)
N
est le volume moyen d’1 hématie.
Ht Rappel: 1 L ⇔ 1015 fL
VGM = x 10 15 fL
N
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 5 – Indices érythrocytaires
Concentration en
hémoglobine: [Hb] g/L [Hb] g d’hémoglobine sont contenus dans 1 L de sang total.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Concentration en
hémoglobine: [Hb] g d’hémoglobine sont contenus dans 1 L de sang total.
[Hb] g/L
[Hb ]
Si [Hb] g/L (de sang) CCMH = g/ L d ' hématies
Ht
CCMH
310 370 g/L
20 23,5 mmol/L
La CCMH est considérée comme un indice moins sensible de l’hypochromie que la TCMH dans
les anémies, en effet la TCMH diminue avant la CCMH dans l’installation d’un cas d'anémie.
Toute anomalie révélée par les calculs doit être confirmée par l’observation des hématies
sur frottis colorée.
B1ABM CM © 41
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 5 – Indices érythrocytaires
4 - Exercices d'application
Homme de 56 ans Femme de 45 ans Enfant de 12 mois Nouveau-né
Femme de 52 ans Homme de 62 ans Femme de 37 ans Homme de 56 ans
Hématies
en T/L
Hématocrite
en L/L
VGM
en fL
TGMH
en pg
CCMH
en g/L
42 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Principe
Le sang recueilli sur anticoagulant sec, est dilué de façon précise dans un liquide qui lyse les
hématies (trop nombreuses, elles gêneraient la numération).
Les leucocytes sont comptés au microscope dans un volume connu de sang dilué, sur un
hématimètre.
Le résultat est exprimé en nombre de leucocytes par litre de sang.
Remarque: Lors de cette numération, on dénombre toutes les cellules nucléées du sang.
Aussi, si le frottis sanguin révèle la présence d’érythroblastes (précurseurs des érythrocytes
possédant un noyau), il faut corriger le résultat pour obtenir le nombre réel de leucocytes.
(voir fiche 10: exercices - formules leucocytaires).
2 - Réactifs et matériel
2.2 - Matériel
• Pipette automatique P 200 et pipette à déplacement positif et à piston de 20 µL
B1ABM CM © 43
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 6 – Numération des leucocytes
* Utiliser l’objectif à sec x 10 pour la * Régler l’éclairage sur une faible intensité:
mise au point, puis x 40 pour le - lentille du condenseur basculée
comptage - diaphragme plus ou moins fermé.
✎ Attention : si le nombre de leucocytes est très important, il est alors nécessaire de diluer le
44 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
sang au 1/100.
Dans le cas ou fd =100, établir les equations aux grandeurs simplifiée N = f(n).
N= n *100 *106
2.4.6 - Causes d’erreurs
- Mauvaise homogénéisation du sang
- Mauvaise dilution ou mauvaise homogénéisation du sang dilué.
- Mauvaise répartition dans l’hématimètre
- Mauvais dénombrement.
Remarque :
La numération des leucocytes ne concerne que les leucocytes circulants. 50 % des leucocytes totaux
du sang sont marginés, c’est à dire accolés à la paroi des vaisseaux sanguins.
En cas de stress (décharge d’adrénaline), ils passent dans la circulation, ce qui augmente le nombre
de leucocytes circulants.
Il est important dans la discussion de préciser l’intensité de l’anomalie (faible, modérée, forte…).
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 6 – Numération des leucocytes
46 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Généralités
1.1 - Principe
Le frottis sanguin consiste en la réalisation d'un étalement monocellulaire des cellules sanguines sur
une lame de verre à partir d’une goutte de sang.
Les cellules ainsi déposées sur la lame sont fixées, colorées (méthode de May-Grünwald Giemsa-
MGG) puis observées au microscope optique.
1.2 - Intérêts
L’observation d’un tel frottis au microscope photonique permet :
L’identification et le comptage des différents types de leucocytes. Le calcul du pourcentage des
différents leucocytes et le calcul de leur nombre par litre de sang permettent l’établissement de
la formule leucocytaire.
L’étude de la morphologie des érythrocytes (taille, forme, couleur et éventuelles inclusions).
L’étude de la morphologie des plaquettes, de leur mode de groupement et l’estimation de leur
nombre approximatif
L’observation éventuelle de cellules anormales, de parasites sanguins…
2.1 - Prélèvement
sang veineux recueilli sur anticoagulant (EDTA) depuis moins de 3 heures
sang capillaire
2.2 - Matériel
lames de verre :
Elles doivent être très propres, parfaitement dégraissées (à l’éthanol) et sèches. L’utilisation de
lames munies d’un bord dépoli permettant le marquage du frottis non plus sur le sang (problème de
sécurité) mais sur la lame est préférable.
lamelles d’étirement.
Ce sont des lamelles (en plastique ou en verre) dont la largeur est plus petite que celle de la lame.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 7 – Frottis sanguin et coloration May Grünwald Giemsa
2.3 - Technique
Préparer le matériel (champ opératoire, lames dégraissées et référencées, pipette plastique à pointe
effilée à usage unique, lamelles d’étirement, récipient de Javel).
Si la lame possède un bord dépoli, inscrire les références du sang au crayon de papier sur la partie
dépoli.
Mettre les gants
Si la lame ne possède par de bord dépoli, marquer le frottis avec un crayon de papier (réservé à cet
effet) en tête du frottis.
En fin de manipulation :
- Désinfecter à la Javel :
• l’extrémité du crayon (éventuellement utilisé) à la Javel
• les frottis non-conformes
• la lamelle (ou la jeter dans la poubelle contenant le sac autoclavable)
- Dans la poubelle contenant le sac autoclavable, jeter la pipette plastique, le champ opératoire….
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2.4 - Résultats
Causes d’erreurs :
frottis trop fin et/ou trop long avec franges frottis trop épais et/ou trop court lamelle
lamelle avec angle trop aigu ou mouvement avec angle trop obtus ou mouvement d’étirement
d’étirement trop lent. trop rapide.
Frottis Conséquences
trop épais cellules rétractées, les unes sur les autres, non identifiables
trop mince cellules trop dispersées, pas assez nombreuses
irrégulier, troué... mauvaise distribution des cellules
mal séché hématies altérées, lymphocytes à noyau rétractés
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 7 – Frottis sanguin et coloration May Grünwald Giemsa
3.1 - Principe
3.1.1 - Fixation du frottis ♥
Elle s’effectue au contact du méthanol dans lequel est dissout le colorant de May-Grünwald (MGG)
Importance du pH :
– Des variations trop importantes de pH modifient l'aspect des cellules et en particulier celle des
hématies.
– Les colorants changent plus ou moins de couleur en fonction du pH
Par conséquent, le pH choisi est neutre (pH = 7).
Les colorants ne colorent que les éléments cellulaires « complémentaires » avec lesquels ils
ont une affinité.
Si en se fixant sur l’élément cellulaire complémentaire,
le colorant (éosine et bleu de méthylène) ne change pas de conformation, la coloration est dite
orthochromatique.
le colorant (azurs de éthylène) change de conformation et donc de couleur, la coloration est
dite métachromatique.
50 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
L’action combinée des 2 colorants, éosine et bleu de méthylène, sur les éléments neutrophiles donne
une coloration violacée (lilas). Exemples : les granulations des polynucléaires neutrophiles.
Ces colorations sont orthochromatiques.
Les azurs de méthylène, colorant basique bleu, colorent les éléments cellulaires acides (ou
basophiles) en rouge.
Exemples :
. les noyaux (déjà colorés en bleu par le bleu de méthylène) sont surcolorés en violet,
. les granulations azurophiles des monocytes, des lymphocytes granuleux et des plaquettes sont
colorées en rouge.
Il s’agit d’une coloration métachromatique.
3.2 - Réactifs
3.2.1 - Colorant de May-Grünwald
- Colorant de May Grünwald (poudre) : 5 g
- Méthanol (CH3OH) ……………… : qsp 1000 mL
3.2.2 - Colorant de Giemsa
- Colorant de Giemsa (poudre) : 0,75 g
- Méthanol (CH3OH) .....……..: 65 mL
- Glycérol …………………….. : 65 mL
Dans certains pays, surtout anglophones, la poudre de Giemsa est remplacée par le colorant de
Wright.
Indication sur la prévention de risques chimiques
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 7 – Frottis sanguin et coloration May Grünwald Giemsa
3.3 - Technique
3.3.1 - Fixation
Avec les gants
3.3.4 - Séchage
Essuyer la face inférieure (opposée au frottis) avec du papier filtre
Laisser sécher la lame à l’air en position inclinée
Attendre au moins 5 min avant l’observation microscopique du frottis.
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3.4 - Résultats
Si la préparation est
– mal séchée avant coloration les hématies sont crénelées et sont alors appelées échinocytes
– mal fixée les leucocytes sont rétractés, sans contraste, non identifiables
– mal colorée les temps de coloration ne sont pas respectés, le pH de l’eau n’est pas neutre.
Si le pH de l’eau est légèrement acide, les hématies présentent une teinte rose vif.
Si le pH de l’eau est légèrement basique, les hématies présentent une teinte gris verdâtre.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 7 – Frottis sanguin et coloration May Grünwald Giemsa
En savoir plus
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Si le frottis est trop épais, les leucocytes et les érythrocytes sont rétractés les détails
morphologiques sont peu visibles, ce qui entraîne des erreurs d’identification.
Si le frottis est trop mince, les érythrocytes sont étirés, ils apparaissent plus grands et sans
dépression centrale.
Dans un deuxième temps : Examen du frottis à fort grossissement (Obj.x 100 ; à immersion).
Choisir une zone où les érythrocytes sont voisins sans se toucher (corps du frottis).
2.1 - Définition
La formule leucocytaire (FL) représente la proportion des différents leucocytes dans le sang :
établie au microscope en pourcentage (%) pour 100 leucocytes
exprimée en nombre par litre de sang (G/L), à l’aide de la leucocytose.
Seules la FL exprimée en nombre par litre de sang doit être prise en compte pour l’interprétation
des résultats.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 8 – Étude cytologique du frottis sanguin coloré
Parcourir le frottis dans différentes zones réparties au centre et vers les bords
La répartition des leucocytes sur le frottis n’est pas homogène :
- les cellules les plus petites (petits lymphocytes) se trouvent surtout au centre
- les cellules les plus grosses (monocytes ou polynucléaires neutrophiles) se trouvent plutôt sur
les bords.
Pour que le résultat obtenu soit bien représentatif des populations leucocytaires étudiées, il faut
parcourir le frottis d’une manière égale au bord et au centre.
Plusieurs méthodes sont acceptées.
- Une méthode consiste à parcourir le frottis sur 4 lignes d’égales longueurs, en évitant la tête et la
queue du frottis.
♦ les précurseurs des leucocytes présents dans le sang lors de certaines pathologies.
Ce sont des leucocytes immatures, précurseurs surtout granuleux, ils font partie de la FL.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
♦ les précurseurs des érythrocytes (érythroblastes) présents dans le sang lors de certaines
pathologies.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 8 – Étude cytologique du frottis sanguin coloré
✍ A noter qu’on n’objective pas de baisse des éosinophiles, ni des basophiles, ni des
monocytes, qui sont tous à l’état normal en faible proportion.
2.4.2 - Chez l’enfant
Cf. tableau page 21
Retenir que :
La FL est très variable selon l’âge de l’enfant :
A la naissance et dans les premiers jours de la vie : Polynucléose neutrophile et monocytose
physiologique
Puis jusqu’à au moins 4 ans, parfois jusqu’à 10-12 ans : Lymphocytose physiologique. Cette
lymphocytose physiologique est responsable de l’inversion de la fL :
% polynucléaires < % lymphocytes + % monocytes.
Elle est liée aux nombreuses viroses entrainant l’activité intense des mécanismes immunologiques à
cette période de la vie.
L’interprétation précise des résultats nécessite l’utilisation du tableau page 21.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Toujours bien vérifier que les anomalies de taille et de couleur soient bien cohérentes avec les
indices érythrocytaires (VGM, TCMH et IDR).
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 8 – Étude cytologique du frottis sanguin coloré
✎ Toujours bien vérifier que ce nombre estimé est bien cohérent avec la numération plaquettaire.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Granulocytes ou polynucléaires
Variante
– Chromatine condensée, en
motte ; violet foncé.
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 9 – Morphologie des leucocytes
Variante
Variante
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2 - Agranulocytes ou mononucléaires
2.1 - Lymphocytes
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 9 – Morphologie des leucocytes
2.2 - Monocytes
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Exercice 3 : Exercice 4 :
Homme adulte – M. Brun Femme adulte – Mme Green
Numération des leucocytes : 19,6 G/L Numération des leucocytes : 10,9 G/L
Formule leucocytaire (%) Formule leucocytaire (%)
PN 72 PN 55
PE 2 PE 1
PB 0 PB 1
L 20 L 34
M 3 M 9
Métamyélocytes neutrophiles 1 Érythroblastes 1 pour (en plus des) 100 GB
Myélocytes neutrophiles 2 polychromatophiles
Érythroblastes 8 pour (en plus des) 100 GB
acidophiles
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 10 – Interprétation de formules leucocytaires
Total
Conclusion générale:
Quelques conseils :
1 – Vérifier si la somme des pourcentages des différentes catégories de leucocytes est de 100 %.
On tolère 99%, 101% mais pas au-delà.
2 – Vérifier si la somme des nombres/L des différentes catégories de leucocytes correspond au nombre
total (éventuellement corrigé) par litre de sang de leucocytes.
3 – Les métamyélocytes et myélocytes (s’ils sont présents), sont des précurseurs des granuleux, ils
entrent dans la formule leucocytaire. Il faut conclure à une myélémie.
4 – Les érythroblastes sont les précurseurs des rouges, ils n’entrent pas dans la formule leucocytaire.
Si des érythroblastes sont observés sur le frottis sanguin, cela signifie qu'ils ont été comptés en tant
que leucocytes lors de la numération des leucocytes.
« X érythroblastes pour 100 GB » signifie qu’il y a X érythroblastes en plus des 100 GB.
Il est donc important de corriger la numération des globules blancs. (cf. fiche 8) : exercice 4 et 5.
6 – Pour interpréter la FL, il faut utiliser les nombres de GB/L et non les pourcentages.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Principe
Le sang est dilué de façon précise dans un liquide hypotonique qui lyse les hématies et respecte les
thrombocytes (ou plaquettes); ce liquide évite également l'agrégation des plaquettes au verre et entre
elles.
Les plaquettes sont comptées au microscope dans un volume connu de sang dilué, grâce à un
hématimètre.
Le résultat est exprimé en nombre de plaquettes par litre de sang.
2 - Réactifs et matériel
• du sang capillaire, prélevé au bout du doigt chez l’adulte ou au talon chez le nouveau-né.
Il est impératif de prélever la 1ère goutte de sang pour réaliser la numération des plaquettes, car
celles-ci adhèrent très vite à la plaie.
2.2 - Matériel
• Pipette automatique P 200 et pipette à déplacement positif et à piston de 10 µL ou de 20 µL
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 11 – Numération des plaquettes
3 - Manipulation
Les plaquettes sont de petites cellules réfringentes de 1 à 3 µm de diamètre, pour les observer et
les compter il faut:
FAIRE VARIER CONSTAMMENT LA MISE AU POINT LORS DU COMPTAGE
☑Avec l’hématimètre de Malassez : compter les plaquettes dans 20 rectangles quadrillés pris
au hasard.
68 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
3.5 - Calcul
Applications: fd = 100
Etablir les équations aux grandeurs simplifiées Etablir les équations aux grandeurs simplifiées
N = n *100/0,2.10-6 N = n *100/0,1.10-6
N = ½ * n * 109 /L N = n * 109 /L
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Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 11 – Numération des plaquettes
Les intervalles de référence sont les mêmes quel que soit l’âge et le sexe.
L’observation des plaquettes sur frottis sanguin coloré par la méthode de MGG (May
Grünwald Giemsa) complète la numération de plaquettes.
Ce frottis doit être réalisé si possible, à partir de sang capillaire ( la présence de
l’anticoagulant fait gonfler les plaquettes, et empêche d’observer leur agrégation).
70 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Anomalies érythrocytaires
Dans certains états pathologiques (anémies), l'observation des hématies sur frottis sanguin coloré au
MGG montre :
– des variations de la taille, de la forme, de la couleur
– et même parfois la présence anormale d’inclusions intracytoplasmiques.
Parfois les hématies qui normalement sont généralement isolées sur un frottis sanguin, peuvent
s’associer et pour former des rouleaux ou des amas : groupement anormal.
Ces anomalies doivent être signalées lors de l’étude du frottis sanguin coloré au MGG.
L’observation des anomalies érythrocytaires s’effectue sur la zone sub-distale du frottis. Les
hématies sont en monocouche et bien séparées les unes des autres. La queue du frottis est à éviter, car
les hématies sont à cet endroit souvent écrasées et déformées.
Attention : Comme les anomalies érythrocytaires touchent une population cellulaire, elles sont
toujours retrouvées dans plusieurs champs microscopiques.
B1ABM CM © 71
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
Anisocytose : définie par une grande variabilité des diamètres des hématies sur un même frottis.
Pathologie : microcytose
rencontrés au cours des anémies dues a un trouble de synthèse de Hb.
(ex : anémie ferriprive, inflammatoires, thalassémie).
Pathologie : macrocytose
Ils peuvent correspondre à des réticulocytes qui seront mis en évidence
après coloration au bleu de Crésyl brillant.
72 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Poïklocyte : définie par la présence dans le sang d’hématies de forme anormale, abérrante.
Attention : il ne faut pas les confondre avec des artéfacts dus à l’étalement ou au séchage
s’observe au cours de
- Dyslipidémies, sujets non " à jeun "
- Déficit en pyruvate kinase
- Insuffisance rénale aiguë.
B1ABM CM © 73
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
Pathologie : sphérocytose
s’observe observe au cours de la maladie de Minkowski Chauffard ou
sphérocytose héréditaire (anomalies congénitale de la membrane des
hématies),
mais également au cours d'autres anémies hémolytiques
74 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Anisochromie : définie par la variabilité de l'intensité de coloration des hématies sur un même
frottis.
B1ABM CM © 75
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
Hématies Très fines granulations bleu violacé réparties sur toute la surface de la
ponctuées ou cellule. Ce sont les témoins d'une anomalie de synthèse de
l'hémoglobine.
à granulations
Cause : Elles proviennent de l’agrégation anormale de ribosomes.
basophiles
observées au cours des anémies hémolytiques, mais le plus souvent,
elles témoignent d'une dysérythropoïèse: hémoglobinopathie, anémie
mégaloblastique, intoxication par le plomb (saturnisme)…
(La recherche d'hématies ponctuées reste un examen fiable et peu onéreux
dans la surveillance du saturnisme).
Attention : Une plaquette de petite taille peut parfois se superposer sur une hématie et ne doit pas
être confondue avec une inclusion intra-érythrocytaire.
Remarque : Les parasites inta-érythrocytaires ne sont pas évoqués dans ce cours. (cf. cours de
parasitologie B2ABM)
76 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Attention : certaines anomalies ne sont pas visibles sur frottis coloré par la méthode
de May-Grünwald Giemsa (MGG), elles nécessitent des colorations particulières :
Corps de Heinz Ils sont mis en évidence après la coloration post-vitale au bleu de crésyl
brillant.
Ils apparaissent sous formes d’une ou plusieurs grosses granulations
bleu foncé. situées à la périphérie de l'hématie contre sa membrane.
Les sidérocytes sont des hématies contenant des grains d’hémosidérine une
forme de stockage du fer.
B1ABM CM © 77
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
5 - Anomalie de groupement
Hématies en Les hématies s'empilent l'une sur l'autre par modification de leur
rouleaux potentiel membranaire (qui normalement les repousse) : en général lié
à une ou des protéines adsorbées modifiant la charge électrique de
surface
1h - 37°C
78 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
B1ABM CM © 79
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
ANOMALIES ÉRYTHROCYTAIRES
(Frottis sanguins colorés au MGG)
Hématies normales
80 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
B1ABM CM © 81
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 12 – Anomalies érythrocytaires
Exercice : Pour chaque photographie, rédigez un commentaire sur l’aspect des hématies.
82 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Premier exemple
Patient : M. TERIEUR Alex Age : 68 ans (sang prélevé sur EDTA)
Total
PN % 69
PE % 2
PB % 1
L % 22
M % 6
Autres cellules % -
Total
Éryhtroblastes
- Acidophiles -
- Polychromatophiles
Observations des hématies sur frottis sanguin coloré au MGG : pas d’anomalie de taille, de forme,
de couleur, d'inclusion
Observations des plaquettes sur frottis sanguin coloré au MGG : le nombre de plaquettes par
champs est en moyenne de 20. Quelques plaquettes géantes. Leur aspect semble normal. Elles sont
isolées.
B1ABM CM © 83
Chapitre 1 – Hémogramme manuel – fiche 13 - Exercices
Deuxième exemple
Réaliser le tableau de l'exemple 1 et interpréter.
Patiente : Mme ATASTROPHE Monique Age : 47 ans (sang prélevé sur EDTA)
Unités Valeurs du Formule leucocytaire
patient
Hb g.L-1 75 PN 53 %
Erythrocytes T. L-1 3.3 PE 3%
Ht L. L-1 0.36 PB 1%
VGM fL L 34 %
TCMH pg M 9%
CCMH g. L-1
IDR % 17
Troisième exemple
Patiente : Mme VERSAIRE Annie Age : 29 ans (sang prélevé sur EDTA)
Unités Valeurs du Formule leucocytaire
patient
Hb g.L-1 75 PN 63 %
Erythrocytes T. L-1 3.0 PE 2%
Ht L. L-1 PB 0%
VGM fL 73 L 27 %
TCMH pg M 8%
CCMH g. L-1
IDR % 16
84 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
V itesse de sédimentation
(Méthode de Westergren)
1 - Définition
La méthode standart de Westergren est définie par le Comité International de Normalisation en
hématologie.
C’est la vitesse à laquelle sédimentent les hématies d’un sang :
- recueilli sur citrate, à raison d’un volume de citrate pour 4 volumes de sang.
- déposé dans des tubes calibrés et verticaux, maintenus à température ambiante
(20 à 27°C).
On mesure la hauteur de plasma surnageant 1 h après le dépôt, grâce aux graduations du tube.
Le résultat s’exprime en mm de plasma surnageant après 1h de sédimentation.
2 - Facteurs influençant la VS
B1ABM CM © 85
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche1 – Vitesse de sédimentation
- Variation du nombre de GR
Une augmentation du nombre de GR ralentit la VS
Une diminution du nombre de GR accélère la VS
- Taille des GR
les macrocytes sédimentent plus vite
les microcytes sédimentent moins vite
3 - Matériel et réactifs
- Tubes de Westergreen
Tubes en matière plastique, à usage unique, calibrés, gradués en mm, le “zéro” étant la
graduation supérieure.
- Un support
Permettant de maintenir les tubes rigoureusement verticaux.
- Sang
Le sang est prélevé sur un sujet à jeun et au repos (les lipides modifient la VS). En pratique
courante le prélèvement se fait sur EDTA, le même échantillon servant à l’hémogramme et à la
VS. Parfois le sang est prélevé directement sur citrate 0,11 mol/L à raison d’un volume de
citrate pour 4 volumes de sang.
Remarque :
Des techniques récentes permettent de mesurer directement la VS dans le tube qui a servi au prélèvement
(tube spécial), ce qui évite des manipulations de sang pouvant être source de contamination.
86 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
4 - Mode opératoire
Les conditions expérimentales doivent être rigoureusement respectées, car elles influencent la VS
(verticalité du tube, calibre du tube…).
Mettre les gants pour éliminer le tube à VS dans le sac plastique en vue de l’autoclavage et le tube à
hémolyse dans l’eau de Javel.
B1ABM CM © 87
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche1 – Vitesse de sédimentation
5 - Résultats et interprétation
5.3.2 - Accélération de la VS
88 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
6 - Automatisation de la VS
Des techniques automatisées de mesure de la VS ont été mises au point.
Le principe permettant la lecture est fondé sur la propriété des globules rouges à bloquer les rayons
infrarouges, alors que le plasma laisse passer les rayons.
Chaque canal de l'appareil est équipé d'une diode émettrice de rayons d'infrarouges et d'un capteur.
Lorsque la pipette est mise en place entre l'émetteur et le capteur dans l'appareil, la section contenant
des globules rouges bloque les rayons infrarouges qui ne sont plus détectés par le capteur.
En fin de test, l'appareil recherche le niveau pour lequel les rayons infrarouges ne sont plus détectés, il
indique la vitesse de sédimentation.
B1ABM CM © 89
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche1 – Vitesse de sédimentation
VS accélérée
Normal
Pathologique
90 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Les réticulocytes (ou proérythrocytes) appartiennent à la lignée érythrocytaire. Ils sont issus des
érythoblastes acidophiles ayant éjecté leur noyau.
Ce sont les hématies les plus jeunes :
- ils sont anucléés comme les hématies matures
mais : -
- ils possèdent encore des organites cellulaires (mitochondries et ribosomes, RER) et
de la protoporphyrine leur permettant d’achever la synthèse d’hémoglobine, alors
que les hématies matures en sont dépourvues. Ces organites diminuent au fur et à
mesure que le réticulocyte mûrit.
- ils sont déformables et de forme plus ou moins sphérique
- ils sont mobiles.
Sidérosome
Mitochondrie
Polysome
Le réticulocyte observé
au microscope
électronique à
transmission présente des Mitochondrie altérée
contours irréguliers dus à Sidérosome
ses mouvements.
Agrégats de ribosomes
Mitochondrie altérée
B1ABM CM © 91
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche 2 – Numération des réticulocytes
Sur un frottis sanguin coloré par la méthode de May-Grünwald Giemsa, il se différencie d’une hématie
mature par un diamètre légèrement plus grand (aspect de macrocyte), un cytoplasme pouvant
apparaître polychromatophile (car non saturé en hémoglobine et contenant de l’ARN).
Pour le distinguer parfaitement d’une hématie mature, et pour pouvoir le compter, on utilise des
techniques permettant de colorer ou de marquer l’ARN contenu dans les réticulocytes:
➔ colorant utilisé pour la numération manuelle des réticulocytes :le bleu de crésyl brillant
➔ marqueur fluorescent ou colorant (bleu de méthylène) utilisé pour la numération
automatique des réticulocytes.
2.1 - Principe
2.1.1 - Coloration post-vitale au bleu de crésyl brillant (BCB)
Le bleu de crésyl brillant, colorant vitale basique, va fixer, précipiter et colorer l’ARN contenu
dans les réticulocytes les ribosomes se regroupent sous forme de petite granulations.
Le colorant ne pénètre que dans des cellules vivantes, mais la concentration utilisée entraîne la mort
cellulaire : on parle de coloration post-vitale. Cette coloration est donc réalisée sans fixation
préalable.
2.1.3 - Intérêt
Le nombre de réticulocytes dans 1L de sang est un excellent témoin de l’activité érythropoïétique de
la moelle osseuse.
92 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2.2.2 - Réactifs
Sang capillaire ou sang veineux recueilli sur EDTA
Solution de bleu de crésyl brillant filtrée
.Bleu de crésyl brillant (10g) : colorant de l’ARN
.Citrate de sodium (4g) : anticoagulant (nécessaire pour le sang capillaire)
.Chlorure de sodium à 8,5g/L (qsp. 1L) : solution isotonique pour ne lyser les hématies.
2.3 - Manipulation
2.3.1 - Coloration
2.3.1.1 - Technique
Dans un tube à hémolyse, introduire sans grande précision :
- 5 à 10 gouttes de colorant (pipette pasteur en plastique)
- une quantité égale de sang homogénéisé
B1ABM CM © 93
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche 2 – Numération des réticulocytes
REMARQUE : les corps de Heinz (précipités anormaux d’hémoglobine instable) sont également
colorés par le bleu de crésyl brillant sous forme d’un gros grain périphérique en général.
Corps de Heinz
Réticulocyte âgé
Réticulocyte jeune
Hématie mature
94 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2.3.2 - Numération
2.3.2.1 - Technique
Repérer à l’objectif x 40 un champ où les hématies sont bien isolées et réparties de façon régulière.
Compter à immersion les hématies (n) en distinguant les réticulocytes (R) et les hématies matures
(Hm)
1ère méthode :
• Compter les réticulocytes dans 9 champs disposés comme ci-dessous : soit R1, R2… R9
• Compter les hématies matures, dans le champ central, soit Hm cette valeur.
• Si le nombre total de réticulocytes est inférieur à 50, recommencer la même opération dans
d’autres zones du frottis
R1, R2, R3 …R9 : nombre de réticulocytes
comptés dans chaque champ.
2ème méthode :
• Compter n = 1000 hématies (hématies matures et réticulocytes) sur différents champs et noter
le nombre (r) de réticulocytes rencontrés dans ces champs.
2ème méthode :
- Calcul du pourcentage (P) de réticulocytes : P = R x 100/n
Les résultats normaux sont compris entre 0,5 et 2%.
B1ABM CM © 95
Chapitre 1 – Examen complémentaire à l'hémogramme – fiche 2 – Numération des réticulocytes
2.4 - Interprétation
Seules les valeurs exprimées en nombre de réticulocytes par litre de sang doivent être
interprétées.
Du fait de la technique de comptage, le nombre de réticulocytes n’est connu que de façon
approximative (à 20 % près).
En pratique cette numération n’est réalisée qu’en cas d’anémie normocytaire ou macrocytaire.
(Les anémies microcytaires sont généralement arégénératives : cf. module 2 - Hémopathies)
Réticulocytes > 120 G/L : la moelle a une intense activité érythropoiétique qui tend à compenser
l’anémie : l’anémie est régénérative (anémie d’origine périphérique).
Réticulocytes < 120 G/L : la moelle ne peut pas augmenter son activité érythropoiétique pour
compenser l’anémie : l’anémie est arégénérative (anémie d’origine centrale).
L'automate mesure la fluorescence (350 nm) déclenchée par une excitation transitoire et les volumes
réticulocytaires par variation d'impédance.
Réticulocytes à concentration
moyenne en ARN
96 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Automatisation de l'hémogramme
Actuellement, l’hémogramme est entièrement automatisé, ce qui permet un comptage fiable est rapide
des cellules sanguines.
− détection électrique
− détection optique
A ces deux méthodes de détection, un système de traitement du signal et d’analyse des données permet
l’analyse des cellules.
B1ABM CM © 97
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
Ce principe est basé sur la différence de conductivité entre les cellules mauvaises conductrices et
le milieu salin, électroconducteur dans lequel baignent les cellules.
: Un volume constant de suspension cellulaire est aspiré à travers un micro orifice de part et d’autre
duquel sont situées des électrodes. Entre ces électrodes passe un courant d’intensité constante.
Chaque fois qu’une cellule passe dans le micro orifice, la résistance augmente ainsi que la différence
de potentiel (ddp) entre ces électrodes : il y a impulsion de tension.
et: Un dispositif de seuil permet d’éliminer du comptage toutes les cellules ou particules de
volume inférieur aux cellules à compter.
Vers la pompe robinet
tension
tension seuil
temp temps
001256
s
Manomètre
Amplification de Discrimination des Comptage
l’impulsion impulsions
électrique
0,5 mL
électrodes
Tube à micro orifice
Remarque: le diamètre du micro orifice (ou opercule) utilisé pour la numération des cellules sanguines
est de 100 µm, plusieurs cellules peuvent passer en même temps et donner naissance à une seule
impulsion.
C’est le passage de coïncidence. La fréquence de la coïncidence obéit à une loi statistique qui est
fonction de la concentration cellulaire. Une correction est automatiquement effectuée par l’analyseur,
ce qui permet d’obtenir des numérations fiables.
98 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Flux échantillon
Cette suspension cellulaire passe dans la
chambre de mesure par un Flux de gainage
rétrécissement d'un micro-orifice 50 µm à
300 µm puis est éliminé dans la Javel. Chambre de mesure
B1ABM CM © 99
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
La lumière diffusée est recueillie par des détecteurs (= photodiodes) qui transforment les signaux
optiques en signaux électriques, ces derniers sont ensuite amplifiés.
100 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Les cellules peuvent émettre une fluorescence spontanée, mais le plus souvent, la fluorescence est
apportée aux cellules par un fluorochrome. Le fluorochrome absorbe l’énergie du LASER et réemet
l’énergie absorbée par vibration et dissipation de chaleur, émission de photons d’une longueur d’onde
plus élevée
Le système informatique après avoir enregistré les données produites par le cytomètre affiche les
résultats sous forme d’histogramme monodimentionnel ou bidimentionnel.
Exemple d’histogramme monodimentionnel
Après lyse des cytoplasmes cellulaires, les noyaux des lymphocytes apparaissent plus petits que les monocytes,
eux-mêmes plus petits que les granulocytes.
L’application du principe du « Volume Coulter » aux leucocytes ainsi traités permet d’obtenir des
histogrammes : nombre de leucocytes en fonction du volume nucléaire.
B1ABM CM © 101
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
(fL)
Fig.1
Remarque: Des « alarmes » sont générées par l’automate après comparaison de la distribution
cellulaire étudiée avec une distribution théorique considérée comme physiologique.
En fonction des pathologies rencontrées, le biologiste valide ou non ces alarmes après étude au
microscope des échantillons cellulaires analysés.
102 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Ce contrôle s’effectue dans les conditions définies par le GBEA (Guide de bonne exécution des
analyses).Le biologiste doit vérifier quotidiennement la bonne calibration des automates pour
détecter d’éventuelles dérives des résultats. Des cartes de contrôle sont établies.
Résumé: la cytométrie de flux
Principe : Dénombrement et identification de chaque cellule au sein d'une population de cellules en
suspension, en fonction de leur taille, de son rapport nucléocytoplasmique, de sa granulométrie
cytoplasmique (éventuellement en fonction des enzymes ou de marqueurs cellulaires).
Suspension cytoplasmique
( cellules monodispersées par un flux laminaire à vitesse constante)
B1ABM CM © 103
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
A partir de sang total recueilli sur EDTA potassique (conservation 2 à 4h à température du laboratoire),
les automates effectuent tous :
- le dosage de l’hémoglobine
- la reconnaissance et la numération des différentes cellules sanguines.
Certains automates effectuent même la numération des réticulocytes.
Dans l’appareil, le prélévement est séparé en plusieurs fractions (au moins 2) qui sont diluées :
l’une hémolysée : détermination des leucocytes et de l’hémoglobine
l’autre non hémolysée : comptage des hématies et des plaquettes.
104 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Exemples :
B1ABM CM © 105
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
Tous les automates dosent l’hémoglobine plasmatique après lyse des hématies (utilisation du
canal des leucocytes) selon la méthode de Drabkin.
15
[ Hb ] g/L x 10
CCMH g / L= Cet indice doit être compris entre 310 et 360 g/L
GR ery/L x VGM fL
Si CCMH > 360 g/L, et si le résultat de la numération des érythrocytes est inférieure aux
valeurs de référence; il faut alors penser à la présence d'agglutinines froides.
Ces agglutinines provoquent l'agglutination des érythrocytes à température du laboratoire, la
numération des érythrocytes est alors faussée (erreur par défaut).
106 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Système de Représentation
GB en Traitement Focalisation
graphique
suspension chimique éventuel hydrodynamique mesure :
-volume Coulter Histogramme mono
-diffusion lumineuse et biparamétrique
-courant haute fréquence
-absorbance .....
− Les automates les plus simples permettent d’effectuer une formule leucocytaire 3 populations ou
formule approchée, (GRA / Lympho / Mono): pour la majorité des automates, elle est réalisée par
analyse par variation d’impédance des volumes cellulaires des globules blancs, après lyse des GR, et
action différentielle d’une lyse ménagée sur les GB, lyse qui modifie leur volume.
Cette FL approchée n’a pas de valeur légale, et très peu de valeur fonctionnelle, un automate de ce type
décharge l’automate principal du passage de sangs de patients sans anomalie.
Cf histogramme monodimentionnelle §1-3,
θ Les automates plus perfectionnés permettent d’effectuer une numération et d’établir une formule
leucocytaire complète.
B1ABM CM © 107
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 2 – Pièges d'interprétation
108 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
B1ABM CM © 109
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 1 - Principes
110 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1.1 - Principe
Combinaison de 3 mesures physiques simultanées :
➔ Impédance + Conductivité Haute Fréquence + Diffusion lumineuse
1.2 - Résultat
N° Identification .................................
Age du patient : 45 ans
Sexe : masculin
B1ABM CM © 111
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
– Histogramme des plaquettes : Indiquer les grandeurs sur les axes, Interpréter cet histogramme.
Données:
Les sous populations leucocytaires sont réparties dans un espace cubique dont les coordonnées sont
le volume, la diffraction et la conductivité.
– La projection de la face DF1 donne un histogramme biparamétrique (Volume
Coulter/Diffraction).
– La projection de la face DF2 donne un autre histogramme (Volume Coulter/Conductivité) où
sont visibles les PB.
Attribuer à chaque nuage de points une catégorie de leucocytes. Justifier votre réponse.
L’analyse des histogrammes permet de connaître les pourcentages et le nombre absolu des
différents types de leucocytes.
Thrombocytes G/L
Rq. Des « alarmes » signalent la présence éventuelle de cellules anormales, nécessitant l’établissement
de la formule leucocytaire au microscope
112 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
2.1 - Principe
Combinaison d’analyses chimiques et physiques dont certaines nécessitent des traitements préalables :
– Analyses cytochimiques : Etude des cellules par diffraction laser (petits angles) et étude de
l’activité peroxydasique des cellules.
– Analyse morphométrique : Etude de la diffraction aux grands angles après lyse sélective des
membranes des Mo, Ly, Ne et Eo.
2.2 - Résultat
N° Identification........................
Age du patient :23 ans
Sexe : femme
B1ABM CM © 113
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
– Histogramme des plaquettes : Indiquer les grandeurs sur les axes, Interpréter cet histogramme.
– Histogramme concentration de Hb dans les hématies : Indiquer les grandeurs sur les axes,
Interpréter cet histogramme.
Attribuer à chaque nuage de points une catégorie de leucocytes. Justifier votre réponse.
Données :
– analyse cytochimique : scattergramme biparamétrique : Diffusion aux petits angles/Activité
peroxydasique
– Analyse morphométrique : Histogramme biparamétrique (Diffusion aux petits angles/Diffusion
aux grands angles).
Thrombocytes G/L
114 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
3 - Automate : « Sysmex»
3.1 - Principe
➔ Diffusion lumineuse + fluorescence des acides ribonucléiques cellulaires) + Cytolyse
des cellules matures (pour l'analyse des cellules immatures) + impédance
B1ABM CM © 115
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
– Histogramme des hématies : Indiquer les grandeurs sur les axes, Interpréter cet histogramme.
– Histogramme des plaquettes : Indiquer les grandeurs sur les axes, Interpréter cet histogramme.
116 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Thrombocytes G/L
B1ABM CM © 117
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
– Histogramme des hématies : à l'aide des valeurs du tableau ci-dessus, tracer l'allure de
l'histogramme et l'interpréter.
Thrombocytes G/L
118 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
4.1 - Principe
➔ Impédance + Cytolyse + Cytochimie (Coloration des granulations éosinophiles.)
4.2 - Résultat
N° Identification 521432
Age du patient : 40 ans
Sexe : femme
B1ABM CM © 119
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
Thrombocytes G/L
Les figures 1a et 1b sont des scattergrammes correspondant à deux patients adultes M. A et M.B.
120 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
5 - Abréviations
Érythrocytes
Hémoglobine
Hématocrite
Polynucléaires neutrophiles
Polynucléaires éosinophiles
Polynucléaires basophiles
Lymphocytes
Monocytes
Plaquettes
Thrombocrite
B1ABM CM © 121
Chapitre 1 – Hémogramme automatisé – fiche 3 – Exercices
122 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
- Chapitre 2 -
Le myélogramme
Généralités
Réaliser un myélogramme consiste à une étudier les cellules d'un frottis médullaire obtenu par
aspiration ou par ponction.
1 - Prélèvement
La moelle osseuse est obtenue par ponction ou aspiration (sternale ou iliaque) chez l'adulte à l'aide d'un
trocard. (Cf. module 1 - enseignement théorique- Étude de la moelle osseuse).
Réalisation de frottis médullaire :
Le prélèvement obtenu est ensuite étalé sur une lame de verre, :
– soit en écrasant les grains médullaires. Ce type d'étalement permet d'avoir une bonne idée de la
richesse cellulaire
– soit en étalant le sang médullaire comme le sang périphérique.
Les cellules médullaires sont ensuite fixées, colorées (MGG) puis observées au microscope.
2 - Indication
L'indication de cet examen , se pose toujours au vu des résultats d'un hémogramme préalable anormal :
- anémie normo-macrocytaire arégénérative
- d'une thrombopénie inexpliquée
- de signes d'insuffisance médullaire (neutropénie, érythropénie, thrombopénie)
- d'une suspicion d'hémopathie maligne...
3 - But et lecture
But : étude cytologique quantitative et qualitative des frottis médullaires .
A la différence d'une formule leucocytaire, les résultats quantitatifs d'un myélogramme ne
peuvent être donnés qu'en pourcentage des populations cellulaires.
B1ABM CM © 123
Chapitre 2 – Myélogramme – Généralités
Ceci permet de constater s'il existe ou non des anomalies morphologiques (défaut de granulations,
mégaloblastose...), appelées "anomalies qualitatives". Ce n'est qu'après cette étape que commence le
décompte: par comparaison aux valeurs normales, on définit les variations "quantitatives".
124 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
B1ABM CM © 125
Chapitre 2 – Myélogramme – Généralités
Fiches techniques
Myélogramme
Fiche 1 : Étude cytologique – Caractéristiques des cellules jeunes et des cellules sénescentes.
Fiche 2 : Morphologie des précurseurs érythocytaires
Fiche 3 : Morphologie des précurseurs granulocytaires neutrophiles
Fiche 4 : Morphologie des précurseurs granulocytaires éosinophiles et basophiles
Fiche 5 : Morphologie des précurseurs mégacaryocytaires
Fiche 6 : Exemple d'une fiche de résultats et intervalles de références
126 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Observation à l’objectif x 10
Cette observation permet d'apprécier la qualité de la coloration, d'avoir une idée générale du frottis....
et permet , lors d'une étude d'un frottis médullaire, de choisir des zones où les cellules sont bien
étalées.
Étude du noyau :
Étude du cytoplasme :
B1ABM CM © 127
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 1 – Étude cytologique d'un frottis médullaire
Étude du noyau :
• noyau arrondi ou ovalaire (jamais lobé)
• chromatine lâche, fine, violacée avec des nucléoles
fig 15: Cellule médullaire
Étude du cytoplasme : jeune, non différenciée
• cytoplasme basophile – bleu- (pas ou très peu de granulations) (coloration MGG)
Mort cellulaire
Les cellules peuvent :
– se nécroser.
La nécrose est une mort cellulaire accidentelle qui survient
généralement lors d'un dommage tissulaire. La cellule enfle, la
membrane cellulaire éclate déversant le contenu cytoplasmique dans
le milieu environnant et provoquant l'inflammation.
Il reste un noyau nu, dont la chromatine s'étale.
Les mitochondries et le noyau restent intacts tout au long de ce
processus.
fig 16: Nécrose
cellulaire (coloration
– se lyser par apoptose. MGG)
L'apoptose ou mort cellulaire programmée est une forme
physiologique de mort cellulaire hautement régulée, elle est
nécessaire à la survie des organismes multicellulaires.
Les cellules d'organismes multicellulaires s'autodétruisent lorsque
celles-ci ne sont plus utiles, lorsqu'elles sont endommagées ou
lorsqu'elles sont dysfonctionnelles. L'apoptose implique
habituellement des cellules individuelles dans un tissu et ne
provoque pas d'inflammation.
Le noyau devient picnotique, se casse en plusieurs fragments.
fig 17: Apoptose d'un
lymphocyte
(coloration MGG)
128 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Proérythroblaste
Grosse cellule arrondie de 20 à 25 µm
Noyau :
- volumineux (N/C : 8/10),
- rond et en position centrale
- chromatine en fin réseau (non condensée), rouge
violacée
- 1 ou 2 nucléoles, pas toujours visibles (zone plus claire,
arrondie ou ovalaire)
Cytoplasme
- mince couronne très basophile (bleu foncé) car très
riche en ribosomes
- présence fréquente d'une zone plus claire autour du
noyau
-coloration non homogène du cytoplasme
-parfois une ou deux petites expansion cytoplasmique.
2 - Érythroblastes basophiles I et II
B1ABM CM © 129
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 2 – Lignée érythroblastique
3 - Érythroblaste polychromatophile
Cellule arrondie : 8 à 12 µm
1
Noyau :
- rond, en position centrale et occupant la moitié de la
cellule
- chromatine bien condensée en assez grosses mottes
violet foncé (1 à 2 µm) (en rayons de roue)
Cytoplasme
- il contient des ribosomes qui fixent le colorant basique
bleu, mais aussi de l'hémoglobine qui fixe l'éosine orange
: le cytoplasme prend alors une teinte
polychromatophile, mauve, plus ou moins bleue ou rose
selon le degré de maturation de la cellule.
4 - Érythroblaste acidophile
Cytoplasme
- acidophile: beige rosé, souvent un peu plus gris que les
hématies car il contient en plus de l'accumulation de
l'hémoglobine encore quelques ribosomes.
5 - Réticulocytes
130 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Proérythroblaste
Érythroblastes basophiles
B1ABM CM © 131
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 2 – Lignée érythroblastique
Érythroblaste basophile
Lymphocyte Plasmocyte
132 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Myéloblaste neutrophile
Noyau :
- très volumineux (N/C > 8/10),
- plus ou moins ovalaire et rarement centrale
- chromatine en fin réseau rougeâtre
- présence constance de nucléoles (1 à 5) bien nets.
Cytoplasme
- peu étendu
- basophile (bleu vif) car riche en ribosomes
- absence de zone plus claire (Golgi peu important)
-quelques granulations azurophiles rouge violacé,
souvant localisées dans une zone.
2 - Promyélocyte neutrophile
Noyau :
- volumineux (N/C > 1/2),
- souvent excentré
- ovalaire : la face interne est aplatie ou légèrement
concave
- chromatine lâche mais un peu plus condensée que dans
le myéloblaste
- présence facultative de nucléoles (1 à 2) .
Cytoplasme
- basophile
- granulations azurophiles grosses et nombreuses
- présence d'un archoplasme : zone incolore proche du
noyau (appareil de Golgi).
B1ABM CM © 133
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 3 – Lignée granuleuse neutrophile
3 - Myélocyte neutrophile
Cellule arrondie ou ovalaire de 15 à 20 µm
Noyau :
- moins volumineux (N/C = 1/2),
- excentré
- en forme de haricot
- chromatine plus condensée que dans le promyélocyte
- les nucléoles disparaissent.
Cytoplasme
- devient incolore
- granulations azurophiles peu nombreuses et
nombreuses granulations neutrophiles, fines, beige à
violacé.
4 - Métamyélocyte neutrophile
Cellule arrondie de 15 µm
Noyau :
- peu volumineux (N/C < 1/2),
- nettement incurvé en U, parfois en S
- chromatine condensée
Cytoplasme
- aspect identique au polynucléaire neutrophile :
incolore avec de nombreuses granulations
neutrophiles.
134 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Myélocytes neutrophiles
B1ABM CM © 135
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 3 – Lignée granuleuse neutrophile
136 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Myéloblaste éosinophile
Exceptionnel
Aspect très proche du myéloblaste neutrophile; il est
identifiable par ses granulations azurophiles plus
volumineuse.
2 - Promyélocyte éosinophile
Très rare
Présence de grosses granulations qui remplissent le
cytoplasme et masquent plus moins le noyau.
Selon le degré de maturation, ces granulations peuvent avoir
des affinités tinctoriales différentes : les plus immatures sont
azurophiles (rouge foncé), puis elles deviennent bleu foncé,
puis orangé (éosinophiles) à maturité. Les trois stades sont
présents simultanément.
3 - Myélocyte éosinophile
Cellule arrondie
Noyau : identique à celui du myélocyte neutrophile ou plus
rond.
Cytoplasme:
granulations spécifiques :
- bleues si elles sont immatures
- orangées si elles sont mûres
Il peut y avoir des granulations de teinte intermédiaire (vert
bronze).
4 - Métamyélocyte éosinophile
- Noyau incurvé en U, , non lobé
- Granulations spécifiques orangées.
5 - Granulocyte éosinophile
- Noyau incurvé en U, , non lobé
- Granulations spécifiques orangées.
B1ABM CM © 137
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 4 – Lignée granuleuse éosinophile et basophile
Myélocytes éosinophiles
Métamyélocytes éosinophiles
Polynucléaire éosinophile
fig 22: Précurseurs granuleux éosinophiles - G x 1000 - coloration MGG
138 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Les polynucléaires semblent avoir une voie de différenciation commune avec les mastocytes à
partir d'un progéniteur : CFU-Masto.
Les précurseurs des polynucléaires basophiles sont très rares dans la moelle osseuse. Ils sont
identifiables grâce à leurs granulations basophiles métachromatiques, violet foncé, analogues à celles
des polynucléaires basophiles du sang.
B1ABM CM © 139
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 4 – Lignée granuleuse éosinophile et basophile
A vous de jouer !
Identifier les cellules médullaires colorées par la technique de MGG et photographiées sur
le champ microscopique ci-dessous.
fig 24: Observation de cellules sur un frottis médullaire coloré par la technique
de MGG
140 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
1 - Mégacaryoblaste
Cellule très rare de 30 à 40 µm selon le degré de
polyploïdie
Noyau :
- volumineux (N/C > élevé),
- ovalaire parfois déjà binucléé
- légère, nucléolée, grossière et filamenteuse
Cytoplasme
- très basophile , présente des languette cytoplasmique
- aucune granulation.
2 - Mégacaryocyte basophile
Noyau :
- forme irrégulière, plus ou moins lobulé
- chromatine se condensant
- pas de nucléole visible
Cytoplasme
- abondant
- basophile
- quelques granulations azurophiles regroupées vers les
centrioles.
B1ABM CM © 141
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 5 – Lignée mégacaryocytaire
3 - Mégacaryocyte granuleux
Noyau :
- rapport N/C : faible
- forme irrégulière, de grands lobes irréguliers
- chromatine de plus en plus condensée
Cytoplasme
- abondant
- perd sa basophilie
- nombreuses granulations azurophiles, rouge violacé,
réparties régulièrement dans tout le cytoplasme.
4 - Mégacaryocyte thrombocytogène
Noyau :
- forme irrégulière
- chromatine très condensée, devenant picnotique
Cytoplasme
- les granulations azurophiles se regroupent en paquets
de 10 ou 12 dans tout ou une partie du cytoplasme.
Remarque :
Observation fréquente
– de noyaux nus liée au mode de formation des plaquettes
– de fragments cytoplasmiques car les mégacaryocytes thrombocytogènes sont très
fragiles.
142 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Mégacaryocyte granuleux
Mégacaryocytes thrombocytogènes
B1ABM CM © 143
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 5 – Lignée mégacaryocytaire
144 CM © B1ABM
Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
GRANULOCYTAIRE 50 à 70 % ……………
NEUTROPHILE
- Myéloblaste 0,1 à 3,5 …………
- Promyélocyte N 0,5 à 5 …………
- Myélocyte N 5 à 20 …………
- Métamyélocyte N 10 à 30 …………
- P.N. 7 à 25 ………...
GRANULOCYTAIRE
ÉOSINOPHILE
1à3% ……………
GRANULOCYTAIRE
BASOPHILE
0,1 à 1 % ……………
ÉRYTHROCYTAIRE 8 à 30 % .............
10 à 100 cellules
THROMBOCYTAIRE par frottis
soit 0,03 à 0,3 %
B1ABM CM © 145
Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 6 – Fiche de résultats
Compte rendu
Rendre les résultats comme suit :
1 - Lieu de ponction
Indiquer le lieu de ponction et noter aussi les incidents éventuels lors de la ponction et la dureté de l'os.
La dureté de l'os apporte parfois un argument diagnostique majeur (os mous des myélomes, très durs
des splénomégalies myéloïdes, des mastocytoses, etc...).
Observer les grains ou grumeaux médullaires.
3 - Étude cytologique
a- Richesse et aspect des mégacaryocytes (étude à faible grossissement)
- Nombre des mégacaryocytes : ……………
. ce nombre est normal (si 10 à 100 cellules/frottis)
. ce nombre est diminué (si < 10 cellules /frottis)
. ce nombre est augmenté (présence de MK sur tous ou presque les champs).
- Aspect des mégacaryocytes :
. leur aspect semble normal ou …………..
. la pyramide de maturation semble respectée ou non…..
b – Étude cytologique à fort grossissement
Étude qualitative
Il faut pouvoir d’emblée, avant même l’étude du myélogramme, distinguer une moelle :
- normale
- érythroblastique
- mégaloblastique
- lymphocytaire
- granulocytaire ou granulopénique…
Attention : Les commentaires dépendent aussi des résultats de l’hémogramme toujours fait AVANT
le myélogramme.
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Module 1 – Cytologie sanguine et médullaire Activités technologiques
Exemples de commentaires :
- très nombreuses cellules mégaloblastiques, aspect de « moelle bleue »
- ou nombreuses cellules en mitose, présence de cellules anormales (à préciser…ex : discordance de
maturation nucléaire et cytoplasmique des érythroblastes, présence de nombreux corps de Jolly …)
lignée érythroblastique :
richesse (pourcentage à comparer aux intervalles de référence)
aspect normal ou …..
pyramide de maturation respectée ou …….
lignée granulocytaire
richesse (pourcentage à comparer aux intervalles de référence)
aspect normal ou …..
pyramide de maturation respectée ou …….
lignée monocytaire
richesse (pourcentage à comparer aux intervalles de référence)
aspect normal ou …..
Conclusion générale :
Exemples :
- Le frottis de moelle osseuse ne présente pas d’anomalie qualitative et quantitative
significative.
ou
- Le frottis présente des anomalies de répartition de cellules cytologiquement
anormales : à préciser ……..
ou
- Le frottis présente des anomalies cytologiques : à préciser…..
Ces anomalies associées aux résultats de l’hémogramme réalisé auparavant, évoquent ………
(préciser la pathologie).
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Chapitre 2 – Myélogramme – fiche 6 – Fiche de résultats
Annexe : l'hématopoïèse
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