Règles optionnelles
Les règles qui suivent sont optionnelles. Black Powder se suf-
fit à lui-même et peut être utilisé pour reconstituer les batailles
de la guerre de sécession, mais nous pensons que les sugges-
tions présentées ici permettent d’entretenir une atmosphère
plus véridique durant vos parties, rendant la période encore
plus sensible. Nous tenons à vous rappeler que l’emploi de ces
règles n’est pas obligatoire. Si vous avez des difficultés avec
l’une d’entre elles, ne l’utilisez pas, mais nous pensons que
son emploi donnera une meilleure représentation des batailles
qui ont marqué la Guerre de Sécession.
LE CHAMP DE BATAILLE
Les types de terrains rencontrés par les armées de la guerre de
sécession sont très variés. Sur le théâtre de l’Est, le terrain
habituel est celui d’un paysage rural, avec de douces collines
est des parties boisées. En 1862, McClellan, lors de son
avance vers Richmond, dirige l’armée du Potomac vers la Pé-
ninsule. Cette zone est marquée par la présence de forêts, de
fleuves et même de marécages. En 1863, et de nouveau en
1864, l’armée du Nord est plongée dans le « Wilderness », une
région de la Virginie fortement boisée, lors de son effort pour
rattraper l’armée de Virginie du Nord commandée par Lee.
Cependant, généralement, le théâtre de l’Est est plus dégagé
que celui de l’Ouest, avec la présence de petites concentra-
tions humaines séparées par des zones boisées aux sous-bois
légers.
En conséquence, les formations étaient souvent contraintes
d’entrer dans des bois durant une bataille, en essayant de tenir
les rangs, et de maintenir une ligne de feu ; la progression était
donc très lente. Dans ces conditions, l’emploi de tirailleurs
était très important, afin de repérer à temps l’approche de l’en-
nemi.
D’après les analyses spécialisées dans les armes de la période,
comme Bilby, Griffith, Hess et Nosworthy, l’une des princi-
pales raisons de l’emploi de la mousqueterie à courte portée
était que les batailles étaient conduites en partie dans des ter-
rains non dégagés. Même dans les zones plus claires, on utili-
sait les bois pour se procurer un couvert, en défense mais aussi
pour approcher l’ennemi sans passer par le redoutable
« deadly space ».
Dans cette section, nous examinerons comment traiter ces
particularités propres aux terrains de la Guerre de Sécession,
et comment elles peuvent modifier l’approche normale traitée
dans Black Powder.
Les Vergers
Les vergers sont des plantations d’arbres fruitiers – au sol, il
n’y a pas, ou très peu, de végétation, et les vergers sont sou-
vent très bien entretenus. Ces terrains n’entrainent aucune
restriction ou pénalité dans les mouvements, mais entraine un
-1 comme modificateur pour toucher pour matérialiser la pré-
sence d’arbres qui procurent une protection contre les armes
légères – ils n’offrent aucune protection contre l’artillerie car
ces arbres sont trop petits et ils ne peuvent stopper un boulet !
Par ailleurs, la visibilité dans ce type de terrain est limitée à
12’’.
1
Les bois légers
Les bois légers sont des zones boisées un peu plus denses que
les vergers et ce sont des bois naturels, avec, peut-être, une
implantation d’arbres plus serrée et une végétation au sol plus
présente. Dans ces bois, la visibilité est également de 12’’. Les
bois légers sont considérés comme des Terrains Accidentés et
obéissent à la règle décrite dans Black Powder. Toute unité
située dans le bois qui se trouve à 1’’ ou moins de l’orée, peut
tirer à plein potentiel vers l’extérieur du bois tout en gardant le
bénéfice du couvert. Les unités visibles qui sont présentes
dans le bois doivent être considérées comme des Cibles Non
Nettes, sauf lorsqu’elles chargent – on considère que les
troupes « quittent leur couverture » pour se jeter sur l’ennemi !
Les tirs sur des troupes présentes dans des bois légers subis-
sent un modificateur pour toucher de -1, mais comme plus
haut, ces arbres ne peuvent bloquer un boulet – les tirs d’artil-
lerie ne sont pas affectés.
Les Bois denses
Cela représente une concentration d’arbres très denses, avec
probablement de la végétation au sol. Ce terrain procure un
modificateur de couvert de -1 pour toucher, y compris contre
l’artillerie. Les sous-bois sont tellement épais que la visibilité
est réduite à 6’’.
Il est plus difficile de commander des troupes dans ce type de
terrain car il est compliqué d’y employer des estafettes, d’y
délivrer des ordres, et les unités peuvent s’égarer quand elles
quittent leurs positions. Aussi, quand on ordonne à une unité
de traverser un bois dense, elle doit s’arrêter à la fin du mou-
vement qui l’a amenée dans le bois. D’autres ordres devront
être délivrés pour que les troupes présentes dans le bois puis-
sent se déplacer. Si les unités présentes dans le bois ne sont
pas en colonne de marche, elles doivent alors être activées
individuellement – les ordres de brigade ne sont pas autorisés
pour les troupes de ce type dans ce type de terrain – chaque
unité doit recevoir son propre ordre. Par contre, l’ordre de
brigade est autorisé pour les unités en colonnes de marche, à la
condition que ces unités ne soient pas séparées de plus de 3’’.
Pour les mouvements, les bois denses sont considérés comme
du Terrain Accidenté et ils obéissent à la règle présentée dans
Black Powder. Le potentiel de mouvement de l’artillerie de
campagne ou à cheval est réduite à 3’’ et tous les autres mou-
vements sont réduits à 6’’. Il y a des exceptions qui sont les
colonnes de marche, les formations mixtes, les tirailleurs et les
commandants. Pour ces unités et formations, leur potentiel est
simplement limité à un seul mouvement.
Comme pour les bois légers, toute unité située dans le bois
dense qui se trouve à 1’’ ou moins de l’orée, peut tirer à plein
potentiel vers l’extérieur du bois tout en gardant le bénéfice du
couvert. Les unités visibles qui sont présentes dans le bois
doivent être considérées comme des Cibles Non Nettes, sauf
lorsqu’elles chargent.
Dans les bois denses, les fines et ordonnées lignes de fantas-
sins vont se désorganiser au fur et à mesure que les unités vont
s’enfoncer dans la végétation. C’est pour cette raison que nous
utilisons les bois denses pour représenter les forêts les plus
inextricables, au sous-bois épais, comme l’horrible Wilderness
de Virginie.
Si les joueurs désirent créer des zones boisées encore plus
difficiles, ils peuvent également infliger un malus de -1 à tous
les ordres délivrés à toutes les unités (à l’exception de l’artille-
rie) présentes dans les bois denses. Cela pour représenter la
difficulté des communications et la risque de s’égarer.
Les marécages
C’est le pire endroit pour y faire manœuvrer une armée. Ici,
les marécages de grandes étendues d’eau et d’arbres. Les
hommes doivent patauger dans une eau dont ils ignorent la
profondeur, peut-être jusqu’à la poitrine. En résumé – il n’y a
pas pire pour commander et diriger au combat une armée !
Pour matérialiser cela, l’on doit appliquer des modificateurs
forts, aussi les déplacements se voient réduits à 3’’ pour
l’infanterie. La cavalerie et l’artillerie n’ont pas le droit d’en-
trer dans des marécages. Et en raison de la difficulté à utiliser
des armes dans un tel terrain, le score pour toucher au tir se
voient infliger un malus de -1 (mais jamais plus).
Les champs de maïs
Ces plantations naturelles étaient très fréquentes sur les
champs de bataille de la guerre de sécession. Cette végétation,
très haute, gène la visibilité et est une bonne cache pour les
troupes.
2
Dans les champs de maïs, la visibilité est limitée à 12’’. Ce-
pendant, cette limite ne s’applique pas si le tireur est sur un
niveau d’élévation supérieur. Les troupes présentes dans le
champ de maïs ont une visibilité restreinte, aussi il la conserve
même s’ils tirent sur une troupe située sur un niveau d’éléva-
tion supérieur. Toute unité située dans le champ de maïs qui se
trouve à 1’’ ou moins de l’orée, peut tirer à plein potentiel vers
l’extérieur du champ tout en gardant le bénéfice du couvert.
Les unités visibles qui sont présentes dans le champ de maïs
doivent être considérées comme des Cibles Non Nettes, sauf
lorsqu’elles chargent – on considère que les troupes « quittent
leur couverture » pour se jeter sur l’ennemi ! Les tirs sur des
troupes présentes dans des champs de maïs subissent un modi-
ficateur pour toucher de -1, sauf les tirs d’artillerie, qui ne sont
pas affectés.
La règle de désorientation
Il n’était pas rare que des troupes se retrouvent désorientées,
voire même perdues, dans des terrains où la visibilité est ré-
duite. Pour toute unité présente dans un bois dense, ou un
grand champ de maïs, qui échoue dans le jet de commande-
ment avec un score de 10 ou plus peut être déplacé de 3’’ vers
son adversaire. L’unité ne peut pas changer de formation. Si
l’adversaire le souhaite, il peut annuler ce mouvement et de-
mander à l’autre joueur d’utiliser normalement la règle des
Bourdes.
Le couvert
Au premier coup d’œil, on peut penser que les champs de ba-
 GLORY, HALLELUJAH!

taille de la guerre de sécession ne manquent pas de couverts. tifications).

C’est en grande partie vrai, mais certains types de terrains
peuvent fournir un couvert contre certaines armes et pas contre
d’autres. Tout cela est simplement dû à la nature même des
effets de l’arme. Ainsi, un mur de pierre peut protéger des
troupes contre des tirs de mousqueterie, mais n’aura pratique-
ment aucune efficacité contre des projectiles d’artillerie, no-
tamment les tirs indirects où l’obus explose quand il est au-
dessus de sa cible, rendant ainsi le mur assez inutile.
Couvert Mousqueterie Artillerie
(lisse et rayée) Au-delà de 12’’ Dans les
12’’ (mitraille)
En plus des modificateurs ci-dessus, les troupes à couvert peu-
vent bénéficier d’un modificateur au jet de Sauvegarde au
Moral en raison de l’apport de confiance fourni par la protec-
tion. Nous laissons ce choix à la discrétion des joueurs, afin
que vous puissiez définir vous-même le niveau de protection
des types de terrain que vous avez placé sur la table. Notez
qu’une construction peut être de différents types ; il y a une
différence entre une vulgaire baraque en bois et la solide mai-
son coloniale d’une plantation du Sud. Dans ce cas, modifica-
teurs de couvert et de sauvegarde devront avoir des valeurs
appropriées.

Palissade Rien ou –1 Rien Rien LES ARMEES

Mur -1 Rien -1
Infanterie et formation
Verger ou champ -1 Rien Rien
de maïs Dans les règles décrites dans Black Powder, les régiments
d’infanterie peuvent adopter différentes formations. Cepen-
Bois léger -1 Rien Rien dant, durant la Guerre de Sécession quelques unes d’entre
elles ne furent jamais utilisées (ou si rarement qu’elles peuvent
Bois dense ou -1 -1 -1 être ignorées) ou, quand elles ont été utilisées, elles n’ont pas
construction eu le même impact que lors des conflits précédents.
Suivant cette idée, on ignore tout ce qui concerne le « carré ».
Aménagements -1 -1 -1 Nous savons que, grâce à quelques rares photographies, que
défensifs certains régiments pouvaient se mettre en carré. Mais il s’agit
de photographies d’entrainements. L’utilité du carré sur les
champs de bataille était nulle. On est donc libre de l’ignorer.
A cette fin, nous employons ces types et ces modificateurs (les
joueurs peuvent également les appliquer à des sections de for- La cavalerie

Les adieux de Lee

‘’Après quatre difficiles années de service, marquées par l’expression d’un courage inégalé, l’armée
de Virginie du Nord a été contrainte de céder sous le poids d’une armée supérieure en nombre et en
ressources. Il est inutile que je précise aux survivants de tant de batailles âprement disputées, qui
sont restés inébranlables jusqu’au bout, que je ne serai jamais arrivé à rien sans eux ; mais, sa-
chant que leur valeur et leur dévouement ne pourraient rien faire qui puisse compenser les pertes
qu’occasionneraient la poursuite de la lutte, j’ai décidé d’éviter un inutile sacrifice à tous ceux qui,
par leurs services rendus, les ont fait aimer de leurs compatriotes. Selon les termes de l’accord, les
officiers et les hommes peuvent rentrer chez eux et y demeurer jusqu’à ce qu’ils soient libérés. Vous
emporterez avec vous la satisfaction du devoir soigneusement accompli, et je prie sincèrement que
avec une admiration Dieu accorde, à vous tous, sa bénédiction et sa protection. C’est avec mon ad-
miration, sans cesse croissante, fruit de votre constance et votre dévouement envers votre pays, et
le souvenir ému de la généreuse considération dont vous m’avez témoigné, que je vous adresse mes
adieux les plus affectueux.’’

R. E. Lee

3

En dépit de sa capacité, du moins en théorie, de pouvoir déli-
vrer des charges massives, la cavalerie n’utilisa jamais cette
faculté durant la guerre. Pour refléter ces tactiques et doc-
trines, nous avons choisi d’employer une règle très simple.
Dans Black Powder, les seules formations autorisées pour la
cavalerie sont la ligne et la colonne de marche. La cavalerie
américaine, quand elle était montée, était déployée en colonne
d’escadrons ou de compagnie. Cela permettait une meilleure
manœuvrabilité, surtout pour évoluer dans des terrains acci-
dentés. Par ailleurs, cela l’autorisait à conduire quelques
charges (en général contre une autre cavalerie) avec une rela-
tive bonne capacité de pénétration car pouvant mener plus
d’hommes dans la charge. En fait, les régiments de cavalerie
américaine déployés en ligne étaient une chose rare – mais qui
ne peut pas être ignorée. Pour illustrer cela, nous autorisons
les unités de cavalerie a employer aussi la colonne d’assaut.
Cependant, ils ne gagnent aucun réel bénéfice à réduire leur
front de cette manière !
La cavalerie ne peut pas charger, ou entrer au contact, le front
d’une unité d’artillerie dételée ou d’infanterie formée, sauf si
ces unités sont Désorganisées ou Secouées.
Dans un combat au corps-à-corps, la cavalerie montée ne pro-
cure aucun soutien à l’infanterie, et elle ne reçoit aucun sou-
tien de l’infanterie. Chacun regarde l’autre comme appartenant
à un univers différent et même avec une certaine méfiance. La
coopération entre cavalerie et infanterie sur le champ de ba-
taille était une chose rare, se produisant uniquement dans des
cas extrêmes.
4
REGLES OPTIONNELLES
Le rôle de la cavalerie était assez proche, finalement, de celui
de l’infanterie montée – des dragons, si vous préférez – et bien
que l’observateur puisse se moquer, à raison, de la piètre capa-
cité de la cavalerie montée, une fois démontée, les soldats
pouvaient vraiment se montrer efficaces, surtout lorsqu’ils
étaient équipés d’armes à feu modernes. En conséquence, nous
pensons qu’il est important que notre cavalerie puisse démon-
ter. Pour ce faire, il faut suivre les règles suivantes :
Une unité de cavalerie peut démonter sur place en effectuant
un mouvement gratuit, au début ou à la fin de leur tour.
Quand elle démonte, elle peut orienter son front dans n’im-
porte qu’elle direction. Le principe est donc le même que celui
de l’artillerie à cheval, qui partage la même mobilité. On ap-
plique la méthode pour remonter à cheval. Un régiment peut
monter ou démonter en faisant face à n’importe quelle direc-
tion, en gardant sa position.
Une fois démontée, la cavalerie est considérée comme de
l’infanterie en tirailleurs. Cela vaut dire qu’elle peut se mon-
trer vulnérable si elle est chargée par de l’infanterie formée.
Qu’elle soit montée ou démontée, si l’unité de cavalerie est
chargée, elle a la possibilité d’esquiver, mais si elle est montée
elle le fait avec son potentiel de cavalerie montée. Cela signi-
fie qu’elle peut alors s’éloigner du danger – très rapidement !
En termes de tailles d’unités, nous pensons qu’il est plus
simple de parler d’unités minuscules, petites, standards et
grandes, sans prendre en considération le fait qu’elles soient
montées ou démontées. Ainsi, une unité de cavalerie montée
standard devient une unité d’infanterie en tirailleurs standard
quand elle est démontée. Nous pensons que cette solution est
GLORY, HALLELUJAH!
bien plus simple et fait gagner le temps précieux qui serait
dépensé à déterminer combien d’hommes vont garder les che-
vaux, etc, beaucoup de discussion pour rien…
Les sources citent souvent qu’un homme sur quatre était dédié
à la garde des chevaux. A l’échelle de Black Powder (où une
unité peut n’avoir que 2 ou 3 dés de tirs), essayer de soustraire
¾ d’un dé, ou même moins, n’est pas une chose pratique. On
peut cependant représenter le rôle tenu par les gardes-chevaux
en plaçant des figurines de gardes et de chevaux près de leur
camarades mais, comme c’est aussi le cas pour les artilleurs,
ils n’auront aucun utilité autre que celle de jouer un rôle esthé-
tique.
Dans les listes, les valeurs de combat au corps-à-corps sont
celles correspondant à l’unité quand elle est montée. Par ail-
leurs, la valeur de combat au tir est celle correspondant à
l’unité démontée. Les cavaliers, particulièrement ceux de la
Confédération, utilisaient un grand nombre de variétés
d’armes, en plus de leur carabine ou leur fusil. Pour représen-
ter cela, la liste autorise des dés de combats au corps-à-corps
supplémentaires, 1 ou 2, en fonction de la nature de leur arme-
ment. Une fois démontés et en tirailleurs, les cavaliers ne peu-
vent plus utiliser ces armes (comme les sabres et les revolvers)
et sont considérés comme de l’infanterie. Aussi, ils ne bénéfi-
cient plus de ces dés supplémentaires, qui sont autorisés que
lorsque les troupes sont montées. Ainsi, un régiment qui a un
valeur de corps-à-corps de 6+2, pour un total de 8, va cette
valeur est réduite à 6 quand il est démonté. De la même ma-
nière, la valeur de combat au tir est celle de l’unité quand elle
est démontée. Une unité de cavalerie montée a une valeur de
tir qui est toujours égale à 1 dé, avec une portée maximale de
6’’. Comme expliqué sur la table ci-dessous :
Cavalerie Corps-à-corps Tir
Montée 6 ; avec +1 ou +2 1 à 6’’
Démontée 6 3 à pleine portée
L’artillerie
Aux yeux du wargamer, l’artillerie de la guerre de sécession
n’était pas organisée de façon très pratique, avec ses batteries
de 4 à 6 pièces, quel que soit le camp. Black Powder repré-
sente une « batterie » par un modèle de canon et nous adop-
tons aussi ce système pour la guerre de sécession, avec
quelques petites modifications pour autoriser des grandes bat-
teries de six pièces. Notez que cela concerne uniquement l’ar-
tillerie de campagne et l’artillerie à cheval, les plus inhabituels
canons de forteresse et de sièges restent regroupés dans des
batteries de 4 pièces.
Normalement, une batterie d’artillerie a une valeur de tir de 3-
2-1. Dans le cas des batteries à six pièces, on modifie ces va-
leurs pour un 5-3-1 s’il s’agit de canons lisses. Cela représente
l’augmentation de la puissance de ces types de pièces qui, à
courte distance, pouvait par leur mitraille stopper une attaque.
Inversement, l’artillerie rayée était plus précise mais tirait une
5
mitraille plus légère. Aussi, pour des batteries de six pièces
rayées, la valeur de tir est fixée à 4-3-1.
Les témoignages historiques tendent à prouver que le calcul de
la capacité de résistance de l’artillerie allait au-delà d’un
simple calcul des pertes qu’elle pourrait causer. Aussi, qu’elle
soit de campagne ou à cheval, l’Endurance de l’artillerie reste
fixée à 2.
LA BATAILLE
Dans cette section, nous allons expliquer les nouvelles caracté-
ristiques des troupes que nous utilisons lors des batailles et
comment les introduire dans Black Powder.
Les tirailleurs
Généralement, les tirailleurs étaient utilisés pour examiner et
engager les troupes ennemies. Cela entend de véritables escar-
mouches délivrées par des compagnies détachées d’un régi-
ment ou même un régiment entier déployé en tirailleurs devant
une brigade. Dans le premier cas, nous utilisons la règle de la
formation mixte. Dans le deuxième cas, le régiment doit pos-
séder la capacité de se déployer en tirailleurs et est donc traité
simplement comme de l’infanterie légère qui peut évoluer en
ordre fermé ou en ordre lâche – quand elle en reçoit l’ordre.
Nous ne nous sommes pas embêtés à prendre en considération
le faible nombre d’hommes qui étaient utilisés comme piquets
ou vedettes – qui n’étaient que quelques soldats envoyés vers
l’avant comme éclaireurs ou comme écran d’alerte avancé.
Ces gars se contentaient de tirer une balle avant de replier ra-
pidement dans leur unité pour dire ce qu’ils avaient vu. Leur
incidence est trop négligeable pour que l’on s’en préoccupe.
Les tirailleurs n’étaient pas utilisés pour participer à un assaut.
De plus, une unité déployée en tirailleurs avait parfois de la
difficulté à se regrouper. Les officiers perdaient le contrôle de
leurs unités comme les hommes, qui étaient répartis sur des
centaines de mètres, se jetaient au sol à la première opportuni-
té. Peut-être en raison d’un manque de discipline, du manque
d’expérience sur le terrain des sous-officiers et des officiers,
du besoin inconscient de chercher un abri – ou pire, un simple
instinct de survis ; tout donne à penser que l’écran de tirail-
leurs était simplement un moyen de protéger la ligne princi-
pale du pire effet des tirs ennemis.
Dans Black Powder, cette tactique est parfaitement retranscrite
par le régiment en formation mixte, c'est-à-dire un écran de
tirailleurs déployés devant une ligne, qui ne bénéficie que d’un
dé de tir.
L’effet de l’écran de tirailleurs est de limiter le nombre de
soldats ennemis touchés mais de servir également de bouclier
contre les tirs ennemis. C’était un aspect très important de la
guerre de sécession. Les tirailleurs sont importants, non pas
pour infliger des dommages à l’ennemi, mais pour couvrir ses
propres lignes du feu adverse. Sans la présence de tirailleurs,
le moral de l’unité va plonger au fur et à mesure que les balles

ennemies arriveront, alors que son propre tir (bien que plus
concentré) ratera souvent sa cible. Pour représenter cet aspect,
nous utilisons un ensemble de règles optionnelles.
Les règles optionnelles pour les tirailleurs
Tous les régiments d’infanterie sont autorisés à utiliser la for-
mation mixte avec un écran de tirailleur déployé sur leur
front ; qu’ils soient en colonne de marche, en ligne ou en co-
lonne d’assaut (notez qu’une unité ne gagne aucun bénéfice
d’utiliser la colonne d’assaut quand on utilise cette règle op-
tionnelle). Ce représente typiquement deux compagnies dé-
ployées devant son régiment pour trouver, identifier et fixer
l’ennemi. Vers la fin de la guerre, les tirailleurs furent encore
plus employés, et cela pouvait carrément être un régiment dé-
ployé en tirailleurs devant une brigade, employé à la manière
d’un régiment d’infanterie légère. Pour cette raison, en plus de
pouvoir utiliser la formation mixte, nous permettons aussi à un
régiment par brigade d’être classé comme de l’infanterie lé-
gère, et de se déployer totalement en tirailleurs.
Nous utilisons le modificateur de +1 au tir pour les tirailleurs,
quand ils tirent sur des troupes formées. Aussi, cela se limite
donc aux tirs sur l’infanterie formée et la cavalerie montée.
Souvenez-vous : les troupes suivantes sont automatiquement
classées comme des tirailleurs, ou des cibles non nettes, et
elles bénéficient donc d’un modificateur de -1 pour être tou-
chées ; l’artillerie démontée, toute la cavalerie démontée et
toute l’infanterie déployée en tirailleurs, y compris les écrans
de tirailleurs détachés appartenant aux formations mixtes.
6
REGLES OPTIONNELLES
Le passage de lignes –
« Pour la gloire de Dieu. En Avant ! »
Comme nous l’avons déjà dit, le procédé connu sur le terme
de passage de lignes était souvent une source de difficultés.
Pour matérialiser ce problème dans nos batailles, nous utili-
sons la règle « Pour la Gloire de Dieu. En Avant ! »
Quand une unité avance et interpénètre une autre unité, un test
très simple doit être effectué. Dans Black Powder, nous avons
défini qu’il y a interpénétration d’une unité quand la moitié ou
plus du régiment avance et traverse l’autre unité. De plus, ce
test n’a besoin d’être fait que lorsque les unités sont dans une
zone proche de l’ennemi. Nous estimons que cette zone
s’étend à une portée de mousquet rayé de l’unité, soit 24’’. La
taille et le nombre d’ennemi n’a pas d’importance. Et le test
doit être effectué, que l’ennemi tire ou pas. Si l’unité ennemie
a tiré sur l’unité en mouvement (si elle a souhaité le faire), le
test doit être effectué.
Quand une interpénétration se produit dans les 24’’ d’une uni-
té ennemie, on effectue simplement un test de « Pour la Gloire
de Dieu. En Avant ! ». Cela s’effectue avec un unique jet de
dé. Si le score est égal, ou supérieur, à la valeur de Sauvegarde
au Moral du régiment en mouvement, alors le test est réussi, et
le régiment peut se déplacer normalement comme si rien ne
s’était produit. Si le score est inférieur de 1, alors le régiment
stoppe son mouvement au contact du front de l’unité interpé-
nétrée. Si le score est inférieur de 2 ou +, alors le régiment
stoppe son mouvement dès qu’il entre en contact avec que
l’unité qu’il voulait interpénétrer. Les seuls modificateurs ap-
plicables sont un +1 au dé si le régiment en mouvement n’a
GLORY, HALLELUJAH!
encore subi aucune Perte (la troupe est fraîche) et un +1 au dé
si un général est attaché à un des régiments impliqués.
Considérons les exemples suivants :
Exemple (i) : dans cet exemple, le régiment B tente de traver-
ser le régiment A, qui est stationnaire, cela entraine que plus
de la moitié de B va interpénétrer A. Aussi, cela exige un pas-
sage de lignes.
Exemple (ii) : dans cet exemple, le régiment B avance et tra-
verse le régiment A, qui est stationnaire.il va donc interpéné-
trer A. Cependant, aucun test n’est nécessaire car moins de la
moitié du régiment B traverse le régiment A.
Exemple (iii) : dans cet exemple, le régiment B avance et tra-
verse le régiment A, qui est stationnaire, aussi il y a interpéné-
tration. Comme à un moment où un autre du mouvement, tous
les points du régiment B vont traverser le régiment A, un test
est nécessaire.
On considère que B a une valeur de Sauvegarde au Moral de 4
et qu’il n’a subi aucune Perte, ce qui lui donne un bonus au
test de +1. Si le joueur obtient un 3+ sur son jet de dé alors
tout va bien et le régiment B peut agir normalement. Cepen-
dant, s’il obtient un 2, alors B s’arrête sur le front B. Et s’il
obtient un score de 1, alors le régiment B s’arrête dès qu’il est
en contact avec le régiment A. Dans tous les cas, un échec au
test entraine que le régiment B se retrouve au contact de A.
Comme on l’a vu, un échec au test entraine que le régiment B
stoppe au contact. Le tour suivant, le régiment peut tenter un
nouveau passage de ligne s’il est derrière A. S’il est au contact
sur le front de A, il peut se déplacer normalement. Si le régi-
ment B échoue à nouveau dans le test, il est tout simplement
placé sur le front du régiment A, comme s’il venait de s’en
extirper. Son tour prend alors fin.
Avec les passages de lignes, les brigades peuvent se retrouver
entremêlées de manière horrible, avec des régiments qui ma-
nœuvrent de belle manière et d’autres qui se pressent sur l’ar-
rière de leurs camarades, essayant de trouver un passage. Aus-
si, les joueurs doivent être prudents et s’assurer que les troupes
qui montent en première ligne sont fraiches et bien encadrées.
Il peut se produire le cas où un ordre de brigade, délivré dans
de telles circonstances, fassent que certaines unités ne termi-
nent pas à 6’’ les unes des autres. Dans ce cas, les unités doi-
vent être replacés de manière conforme, à 6 ‘’ les unes des
7
autres, on considère alors que le régiment le plus rapide a at-
tendu le plus lent.
Le combat au feu
Durant la Guerre de Sécession, les assauts équivalaient à ga-
gner du terrain pour prendre position sur un objectif et com-
mencer à tirer. Inversement, il arrivait souvent que les troupes
se précipitent sur leur objectif sans tirer. Pour matérialiser cet
aspect, seules les troupes qui n’ont effectué qu’un seul mouve-
ment peuvent tirer dans le tour. Cela signifie que si une unité a
reçu un ordre suffisamment satisfaisant pour effectuer deux
mouvements, ou même trois, elle ne peut pas tirer. Souvenez-
vous qu’atteler (ou dételer) de l’artillerie et que démonter (ou
monter) de la cavalerie sont des mouvements gratuits. Ces
unités peuvent donc bouger une fois, démonter ou dételer gra-
tuitement, et tirer.
Comme nous l’avons déjà dit, la Guerre de Sécession vit l’uti-
lisation d’une grande variété d’armes – notamment dans le
domaine des armes légères. Au début de la guerre, la plupart
des hommes étaient armés de vieux mousquets lisses. Au fil
de la guerre, l’armement évolua et les régiments se virent
équipés d’armes légères à chargement par la culasse, ou à
chargeur. En dépit de l’apparent avantage que l’on pouvait
Arme Portée
maximale
Shotgun, pistolet 6’’
Mousquet lisse 18’’
Mousquet rayé, fusil chargement par la cu- 24’’
lasse, fusil à répétition ou à magasin
Carabine lisse 12’’
Carabine rayée, carabine à chargement par la 18’’
culasse, carabine à répétition ou à magasin
tirer de cette augmentation de la puissance de feu, on continua
à les utiliser à une portée étonnamment courte. Ces faibles
portées étaient des distances bien plus faibles que la portée
maximale théorique de l’arme. Pour illustrer ce particularisme
et les capacités de ces nouvelles armes, nous modifions les
portées de tir indiquées dans la règle Black Powder comme ci-
dessous :
Dans Black Powder, les unités standards ont une capacité de

Tir de 3 dés. Pour la Guerre de Sécession, nous admettons que
les unités bien équipées ou expérimentées peuvent avoir
quelque bonus pour illustrer leur puissance de feu supérieure.
Les âmes lisses – « Balancez-leur tout, mes Gar-
çons ! »
Les unités expérimentées préféraient souvent conserver leurs
vieux mousquets lisses plutôt que s’équiper de mousquets
rayés. Cela semble contraire à la logique, mais cela s’explique
simplement. Ces régiments, à travers leur expérience, avaient
compris la nature des batailles de la Guerre de Sécession ! Ces
armes lisses étaient plus rapides à recharger – elles n’avaient
pas ces rayures qui étaient une gêne pour introduire la balle !
Les régiments équipés de mousquets et de carabines lisses
peuvent avoir un dé supplémentaire quand elles tirent à bout
portant ou à courte portée. Cette règle est appelée « Balancez-
leur tous, mes Garçons ! » et reflète la haute cadence de tir de
ces armes comparées à leurs équivalents rayés, et leur efficaci-
té quand elles sont utilisées sont des portées courtes. Ce bonus
est accordé aux régiments expérimentés qui ont compris cela,
les régiments non expérimentés (levés vers la fin du conflit),
bien qu’équipés d’armes lisses, n’en bénéficient pas.
Chargement par la culasse, armes à répétition ou
à levier
Les armes à chargement par la culasse, que cela soit les fusils
ou les carabines, autorisent une grande cadence de tir. Pour
illustrer cela, dans Black Powder, l’infanterie et la cavalerie
démontée qui sont ainsi équipés peuvent relancer un dé raté
lors de leur jet de Tir.
Les armes à répétition, ou à levier, ont jusqu’à 14 balles dans
leur chargeur – ce qui est certainement un gros avantage par
rapport à une arme à chargement par la bouche ! Dans Black
Powder, on représente cela en autorisant les unités d’infanterie
et de cavalerie démontée à relancer jusqu’à deux dés ratés lors
de jet de Tir. Notez le mot : autorise, cela ne signifie pas que
l’on est obligé de le faire.
8
REGLES OPTIONNELLES
Tous ces bonus peut laisser penser aux joueurs que leurs régi-
ments seront de véritables mitraillettes, mais il peut y avoir un
inconvénient à relancer les dés – vous dépenserez vos muni-
tions plus rapidement. Un joueur qui a un régiment équipé
d’une telle arme et qui décide de relancer les dés prend le
risque de se retrouver à cours de munitions. Les joueurs avec
des régiments équipés d’armes à chargement par la culasse ou
à répétition ne sont pas obligés de relancer les dés. Ils peuvent
prendre une attitude plus prudente et agir de manière tradition-
nelle. Mais rappelez-vous : décider si une unité va relancer un
ou deux de ses dés est entièrement soumis à la discrétion du
joueur, mais celui-ci doit annoncer sa décision avant d’effec-
tuer le jet de Tir initial. Il ne peut pas lancer ses dés de Tir,
être déçu par le résultat, et annoncer alors qu’il relance les dés
ratés ! On considère cela comme n’étant pas dans l’esprit du
jeu et un agissement très ‘’non-américain’’ !
Les munitions
Il peut apparaitre comme une mesure très généreuse de per-
mettre aux unités équipées d’armes à chargement par la cu-
lasse ou à répétition de relancer les dés de combat, cela afin de
prendre en compte une théorique haute cadence de feu. L’un
des aspects clés de cela est que si ce potentiel théorique s’avé-
rait réel, il ne pouvait toutefois s’étendre sur une longue pé-
riode. Les troupes équipées de ces armes de nouvelle généra-
tion transportaient rarement des munitions supplémentaires et
l’on doit bien tenir compte de cela. Par conséquent, le simple
fait « d’arroser » peut être vu comme une méthode très rapide
pour se retrouver soi-même à court de munitions !
Pour illustrer ce risque d’être à court de munitions quand une
unité utilise des armes à chargement par la culasse ou à répéti-
tion et relance les dés, on considère que l’unité se retrouve à
cours de munitions si l’unité obtient un 1 sur la relance. Une
unité qui se retrouve à court de munition ne peut plus relancer
les dés durant la durée de la partie et effectue ses jets de com-
bat de façon normale.
Il n’était pas habituel de voir une unité ravitaillée en munitions
durant le courant de la bataille. Généralement, cela se produi-
sait à la fin de la journée, après que les régiments aient rega-
GLORY, HALLELUJAH!
gnés leurs lignes pour se
ravitailler. Par conséquent, ne vous préoccupez pas du réap-
provisionnement durant vos batailles. Ceci dit, toute entreprise
individuelle peut souhaiter voir un chariot de ravitaillement
essayer d’atteindre un régiment en détresse, dans le cadre d’un
scénario spécifique.
« Effrayé »
Plus illustrer de manière la plus fidèle possible le fait que le
combat au feu était un élément peu décisif de la Guerre de
Sécession, il est possible d’utiliser la règle « Effrayé » quand
un régiment doit quitter le champ de bataille après avoir subi
de grosses pertes au feu. Dans la règle Black Powder, les uni-
tés peuvent être brisées par le Tir si leur score, lors du test de
Panique, est de 4 ou moins. Si une unité effectue un test de
Panique pour avoir subi des pertes excessives au feu, et qu’elle
doit être éliminée, on peut utiliser la règle « Effrayé » pour
que l’unité reste sur la table.
Une unité qui est « Effrayée» doit :
Replier d’un plein mouvement vers l’arrière sans changer de
formation et sans entrer en contact avec l’ennemi. Notez que
l’unité n’est PAS Désorganisée sauf si d’autres résultats l’en-
trainent à l’être. Si l’unité ne remplit pas les conditions ci-
dessous, elle doit alors effectué un autre plein mouvement vers
l’arrière. Et si de nouveau, ces conditions ne sont pas remplies,
on considère que l’unité se débande et elle est retirée du jeu.
Une unité « Effrayée » :
 Ne peut pas avancer vers n’ennemi ;
 doit se retrouver à 12’’ de toute unité ennemie, sauf si
elle occupe une construction, des aménagements défen-
sifs, une fortification ou autre « position défendable » ;
 s’il s’agit d’une unité d’artillerie, elle peut effectuer
deux mouvements – un pour atteler et un pour bouger ;
 ne peut pas charger ou engager un ennemi au corps à
corps ;
 ne peut pas rallier si elle est Secouée ou Désorganisée –
elle conserve cet état pour le reste de la partie ;
 est considérée comme perdue pour le calcul du moral
9
de la brigade ;
 qui quitte la table ne peut pas y revenir ;
 souffre d’un malus de -1 sur les tests de Commande-
ment durant le restant de la partie ;
 voit son Endurance diminuée de 1 (sans jamais at-
teindre zéro) ; et sa valeur de combat au Tir et au Corps
-à-corps est réduit de 1 (sans jamais atteindre zéro).
Bref, elle est vraiment « Effrayée » !
La charge
Les soldats de la Guerre de Sécession, qui étaient souvent très
courageux – beaucoup de témoignages l’attestent – ont laissé
derrière eux une étrange énigme. Ces hommes décriaient
l’usage de la baïonnette – « the cold steel »- et étaient souvent
réticents à charger un ennemi qui semblait vouloir tenir le ter-
rain. Aussi, l’occasion de pouvoir lancer une attaque pressante
était souvent ratée. MAIS, cependant, les soldats semblent
avoir été capables d’endurer la violence du feu à très courte
portée ! Un aspect qui était souvent amplifié par la nature du
terrain et la tendance, surtout vers la fin du conflit, qu’avaient
les armées de construire de aménagements pour améliorer leur
défense.
En résumé, les troupes se lançaient à l’attaque si elles sen-
taient qu’elles avaient une bonne chance de succès. Si cela
semblait trop difficile, alors elles s’abstenaient. Cette appa-
rente répugnance à engager l’ennemi à la baïonnette peut être
facilement matérialisée dans la règle. Nous n’autorisons pas
une unité à charger un ennemi par un mouvement d’initiative
– on doit lui en donner l’ordre ! De plus, si une unité reçoit
un ordre de charger, le test de Commandement doit être effec-
tué avec un malus de -2 si la charge est dirigée vers l’arc fron-
tal de l’unité cible. Les hommes pensent juste qu’ils n’ont
aucune chance ! Notez que les soutiens peuvent suivre sans en
recevoir un ordre spécifique. Il y a quelques exceptions à cette
règle ; la cavalerie peut charger par un mouvement d’initiative
ou par un ordre sans subir le malus de -2 ; l’infante-
rie formée et la cavalerie peuvent charger des tirail-
leurs en utilisant leur initiative ou par un ordre sans
subir la pénalité. En fait, seuls l’infanterie formée et
l’artillerie sont suffisamment effrayantes !
 REGLES OPTIONNELLES

LES GENERAUX
Le système de délivrance d’ordre et de généraux de Black
Powder fonctionne parfaitement avec la période Guerre de
Sécession. Généralement, une partie de Black Powder se con-
tente de la présence de généraux de brigades et d’un Général
principal, le Commandant-en-Chef, si vous préférez. Les
structures de commandement en pratique durant la Guerre de
Sécession n’étaient pas aussi simples et il peut être utile
d’introduire un tiers qui servait d’intermédiaire dans la direc-
tion de l’armée – le commandant de division.
Les Commandants de Division
Pour les séances de jeu les plus importantes, qui impliquent
six brigades, ou plus, dans chaque camp, les joueurs peuvent
décider d’introduire dans le jeu des commandants division-
naires. Le nombre de brigades nécessaires pour couvrir cette
nouvelle étape est indiqué dans les listes. Ainsi, nous avons
désormais nos généraux de brigade, nos généraux de divisions,
et notre commandant-en-chef – le commandants de corps, peut
-être, ou carrément le commandant d’armée. Dans les parties
les plus importantes, ou plus d’un général de corps devrait être
présent, nous pensons qu’il est plus simple de désigner l’un de
ces commandants de corps comme commandant-en-chef. Par
conséquent, si un joueur souhaite rejouer le premier jour de la
bataille de Gettysburg, il pourrait diriger des brigades d’infan-
terie dans les I Corps, XI Corps et les brigades de cavalerie du
Cavalry Corps. Ces unités seraient regroupées dans des divi-
sions, sous les ordres de généraux de division, et le comman-
dant d’armée serait le général de Corps le plus capé – dans le
cas présent le Major Général John Reynolds, du I Corps.
Dans Black Powder les brigades sont commandées par les
commandants de brigade et les commandants en chef. Ainsi,
nous avons nos brigades, peut-être regroupées par groupes de
4 à 6 commandées par un commandant de division, et nous
avons le commandant-en-chef. Lors de nos parties, quand
nous utilisons les commandants de division, nous les considé-
rons simplement comme des mini Commandants-en-chef. Ils
délivrent lors ordres après tous les Commandants de brigade,
et seulement aux unités de leurs divisions. Une fois que les
Commandants-en-chef ont délivrés leurs ordres, c’est au Com-
mandant-en-Chef de délivrer ses ordres, comme le précisent
les règles.

Une école commune

En 1778, suivant les instructions de George Washington, Thaddeus Kosciusko entame la construc-
tion de fortifications sur les rives de l’Hudson River, à West Point. En 1779, Washington installe
son quartier général dans le fort et le site est agrandi pour aider au contrôle de la navigation sur
le fleuve. Après la guerre, quelques militaires et administrateurs ressentent le besoin de palier à
l’appel d’instructeurs étrangers et créent une école militaire destinée à la formation d’officiers in-
génieurs et artilleurs. En 1802, le président Thomas Jefferson signe les documents qui reconnais-
sent l’établissement de l’Académie Militaire de West Point.

Le colonel Sylvanus Thayer, ‘’père de l’Académie Militaire’’, sert comme intendant de 1817 à 1833.
Ils établie les standards académiques, qui sont le respect de la discipline et le comportement hono-
rable. Ayant compris que les nouvelles nations auront grand besoin d’ingénieurs, Thayer fait du
génie civil le cœur du programme de l’Académie. Durant la première moitié du 19ème siècle, les di-
plômés de West Point furent largement responsables de la construction du
réseau ferré du pays, des ponts, des ports et des routes. Beaucoup d’offi-
ciers servant durant la Guerre de Sécession sont des lauréats de West
Point : Lee, Grant, Sherman, Bragg, Jackson, Johnson et même Davis,
pour n’en nommer que quelques-uns, ont franchi les portes de la presti-
gieuse école. Cette formation partagée, couplée avec l’expérience acquise
durant la guerre du Mexique et les postes de frontière font qu’il n’est pas
étonnant que tant de généraux connaissent intimement leurs adversaires.
Enfin, comme le génie étant au cœur du programme enseigné dans l’Aca-
démie, cela pourrait expliquer que beaucoup de généraux aient un pen-
chant pour les retranchements.

10
GLORY, HALLELUJAH!

une cible moins facile à atteindre que lorsqu’il perché sur sa

Vulnérabilité des Commandants monture, entouré de tout son staff ! Aussi, si on obtient un
score de 6 lors de du test de Vulnérabilité du Général, on re-
Souvent, durant la Guerre de Sécession, un officier supérieur lance le dé. Sur un score de 4+, le Général est touché.
tombait à la tête de sa brigade, de sa division, ou de son corps.
Certains de ses officiers, de par leur attitude passée, devinrent
Snipers!
de véritables légendes et il est malheureusement normal que
nos commandants miniatures soient également vulnérables.
Durant le cours de la guerre, une nouvelle catégorie de soldats
apparaissait sur les champs de bataille. Les snipers (tireurs
En page 86, la règle Black Powder est consacrée à la vulnéra-
d’élite). Bien qu’ils étaient bien moins entrainés que leurs des-
bilité des commandants. Cependant, des particularités doivent
cendants modernes, ils étaient probablement de meilleurs ti-
être prises en considération dans le cadre de ce conflit.
reurs que leurs camarades et on leur donnait alors accès à de
meilleures armes ; cela pouvait être un mousquet rayé de meil-
Comme nous l’expliquons dans la règle ‘Effrayée ‘’, nous
leure qualité que la norme, issu d’une livraison d’armes ache-
permettons aux unités de tenter de survivre à une destruction
tées en Europe, ou le fruit d’acquisitions personnelles effec-
par le tir. Cependant, un général qui est attaché à une unité qui
tuées par un officier fortuné. Quoiqu’il en soit, ces armes
devient « Effrayée » peut être tué. Pour vérifier cela, on lance
étaient toujours équipées d’une lunette télescopique.
simplement un dé. Même chose pour un général qui est attaché
à une unité Secouée, on lance un dé pour chaque Perte subie
Ainsi armés, ces soldats se positionnaient dans les régiments,
par l’unité au-delà de son Endurance. Sur un score de 6, on
soit dans le corps principal, soit sur la ligne avancée des tirail-
considère que le général est tombé au champ d’honneur, en
leurs, et ils attendaient une opportunité pour délivre un tir effi-
tentant de rallier ou d’encourager ses hommes.
cace sur une cible choisie - idéalement un officier – peut-être
même un général !
Les joueurs doivent être conscients de l’importance des taches
qui sont allouées aux commandants durant une bataille. Cela
Très souvent, la preuve de l’activité des snipers est le témoi-
peut être la mission de dégager un ennemi occupant une crête
gnage d’un tir remarquable atteignant un personnage proche
bien défendue, ou mener un assaut sur une redoutable fortifi-
du témoin. En l’absence d’un ennemi visible, on attribuait le
cation. Dans ces conditions, il est plus prudent de réduire les
tir à un sniper. Comme il est impossible de questionner le
risques pris par vos généraux. Comme cela se faisait durant la
tireur, ou examiner son curriculum vitae ou sa fiche de re-
Guerre de Sécession, nous permettons à un général de des-
cords, il est toujours impossible de faire la différence entre un
cendre de cheval pour mener ses hommes au combat. Un cas
tir de sniper et une balle perdue ! Pour cette raison, nous
célèbre est celui du Brigadier Général Lewis Armistead lors de
avons été très sobres dans la prise en compte des snipers et de
l’épisode la charge de Pickett même – il faut bien le dire – cela
manière générale nous n’en introduisons qu’un seul dans nos
ne lui a pas porté chance ! Seuls les généraux de brigade sont
armées.
autorisés à démonter (ils dirigent simplement des unités
d’infanterie et, parfois, un peu d’artillerie). Aussi, seuls les
Pour indiquer la présence d’un sniper, nous plaçons générale-
généraux de brigades composées entièrement d’infanterie ou
ment une figurine distincte dans le régiment, et cette figurine
d’infanterie et d’artillerie à pied peuvent démonter, et non pas
compte dans l’effectif de l’unité. Cela ne peut être qu’un régi-
les généraux de brigade d’artillerie de campagne. Cela signifie
ment d’infanterie ; la cavalerie et l’artillerie n’ont pas de sni-
que s’il y a un type d’unité montée dans sa brigade, le général
pers. La figurine n’a aucun effet réel sur le jeu, et elle peut
de brigade ne peut pas démonter.
donc être juste signalée par un marqueur. La figurine de sniper
ne peut pas quitter le régiment, il en est une composante et son
Un général démonté se retrouve au sol et, logiquement, il est

11

destin est lié à celui de son régiment. Il ne peut pas être ‘’tué’’.
Aussi, il est éliminé quand son régiment est éliminé.
Les régiments qui intègrent des snipers dans leurs rangs peu-
vent causer des pertes sur les généraux lors de leurs tirs. On
examine simplement les scores obtenus aux dés sur le Tir. Si
le régiment possède un sniper et que l’un des dés indique un 1,
alors tout général qui se trouve dans les 12’’ de la cible du tir
peut être touché, sans tenir compte du couvert – nos snipers
sont de très bons tireurs ! Un lance à nouveau un dé et sur un
score de 6, le général est tué. Souvenez-vous que le risque est
réduit si le général est démonté (voir plus haut). S’il plusieurs
généraux sont dans les 12’’ pouces de la cible du tir, on consi-
dère que c’est le plus proche du sniper qui a été choisi comme
victime.
Les joueurs peuvent penser qu’il est étrange que c’est le score
de 1 qui entraine un risque pour le Général : ‘’Pourquoi pas un
6 ?’’ Nous pensons que cette mécanique met en relief le fait
que le tir effectué par le régiment n’a pas besoin d’être effi-
cace, ou même notable, pour que le sniper puisse faire son
travail. C’est seulement sa balle qui est prise en compte, pas le
tir du régiment. Cela permet de distinguer la capacité spéciale
du sniper, par rapport au régiment.
Remplacement des Commandants
Lorsqu’un commandant quittait le champ de bataille, qu’il ait
été tué ou blessé, il était habituel de le remplacer pour l’un de
ses seconds. Cela est reproduit dans le jeu. Lorsqu’un général
est éliminé, au début du tour du joueur propriétaire, celui-ci
lance un dé. Sur un score de 5+, un remplaçant a été trouvé.
On réduit cette exigence d’un point à chaque tour, c'est-à-dire
que le tour suivant un 4+ sera nécessaire, puis un 3+ ; mais
jamais plus bas. Les joueurs peuvent tenter de trouver un rem-
plaçant à chaque tour, jusqu’à ce que cela soit fait, mais il est
donc possible que personne ne soit trouvé.
12
REGLES OPTIONNELLES
Pour déterminer les aptitudes du nouveau commandant, on
lance un dé. Sur un score de 1, 2, 3 ou 4, il a une valeur de
Commandement inférieure d’un point inférieur du comman-
dant qu’il remplace ; sur un score de 5, il a la même valeur de
Commandement ; sur un score de 6, il a une valeur supérieure
d’un point – finalement, son talent va enfin pouvoir pleine-
ment s’exprimer ! Cependant, il y a des limites, un comman-
dant remplaçant ne peut pas avoir une valeur de Commande-
ment inférieure à 7 ou supérieure à 9. Par conséquent, il y a
juste une petite chance qu’il soit plus talentueux que son supé-
rieur. Si les joueurs souhaitent déterminer et utiliser les quali-
tés personnelles des commandants, nous les invitons à consul-
ter la page 95 des règles Black Powder, où ils trouveront un
chapitre consacré au sujet.
Une fois que le commandant remplaçant a été déterminé, il
peut être placé sur la table à la fin du tour du joueur proprié-
taire : dans les 12’’ de l’endroit où le précédent commandant a
été tué ; attaché à n’importer quelle unité sous son commande-
ment ; ou avec un autre commandant.
Bonus d’Attaque des Commandants
Comme dans toutes les armées, la présence d’un commandant
auprès des hommes, au sein d’un régiment ou d’une batterie,
est la source d’une grande inspiration. De manière générale,
nous obéissons à la règle de Black Powder qui permet à un
général avec une valeur de Commandement de 8 ou plus la
possibilité de donner un bonus d’un dé de combat en corps-à-
corps. Par ailleurs, dans la règle, le Commandant peut présen-
ter un profil significatif qui amène +2 dans la valeur de com-
bat. Les joueurs doivent retenir qu’une valeur de commande-
ment de 8 ou plus ne garantit pas un bonus de combat. Comme
on a pu le voir dans la section sur les commandants célèbres,
certains camarades compétents peuvent être ignorés, voire
même méprisés par les hommes !
QUELQUES REGLES ADDITIONNELLES UTILES
GLORY, HALLELUJAH!
QUELQUES REGLES ADDITION-
NELLES UTILES
La Guerre de Sécession est un conflit qui présente quelques
aspects uniques. Cette section présente quelques règles que
nous utilisons pour refléter les aspects les plus inhabituels et
caractéristiques des régiments qui ont combattu durant la
guerre.
Rebel Yell!
Le Rebel Yell est synonyme de l’élan et du fighting spirit de
la Confédération, plus particulièrement de son infanterie. Ce
cri de guerre perçant adopte diverses descriptions qui va du
simple ‘’Yeee-Hah !’’ à ‘’Who-who-ey !who-ey !who-ey !who-
who-ey !who-ey !’’. Son effet était électrisant, à la fois pour la
Confédération mais aussi pour l’Union, qui l’entendait. Pour
représenter ce hurlement de sorcière, les unités confédérées
d’infanterie et de cavalerie peuvent être classées comme ca-
pable de pousser le Rebel Yell. Quand une unité est capable de
pousser le Rebel Yell, le joueur confédéré peut relancer un dé
de combat au corps-à-corps raté si elle est entrée en contact
suite à une charge. Par conséquent, le Rebel Yell n’est appli-
cable que durant le premier round de combat au corps-à-corps.
De plus, si le jet de Rebel Yell entraine une touche, alors le
joueur de l’Union doit relancer un de ses jets de sauvegarde
réussi !
Par conséquent, on pourrait penser qu’une victoire confédérée
sera liée au fait que le Rebel Yell inspire « Johnny Reb » et
démoralise « Billy Yanks »… mais attention, dans la liste des
unités célèbres il y en a certaines qui ignore simplement le
« Rebel Yell ».
‘’Ils ont vu l’Eléphant’’
Au fil de la guerre, les régiments apprirent à comprendre la
nature des batailles. Ils ont peut-être trop souvent « vu l’élé-
phant » et bien que ces régiments aient pu contenir beaucoup
de vétérans et aient rendu de nombreux services, leur enthou-
siasme était loin derrière eux. De tels régiments n’étaient pas
composés que de lâches et de tire-au-flancs. Les hommes
avaient simplement compris ce qui était possible et ce qui ne
l’était pas. Dans les listes d’armées fournies ici, il peut en
avoir qui ont ‘’vu l’éléphant’’, en particulier celles de la fin de
la guerre. Pour illustrer ce particularisme, ces régiments sont
soumis à un malus de -1 au jet de Commandement lorsqu’ils
reçoivent l’ordre de se rapprocher de l’ennemi à moins de 12’’
ou un -1 quand ils reçoivent l’ordre d’engager un ennemi au
corps-à-corps, quel que soit l’orientation du front de l’unité
cible. Ces régiments sont soumis à un -1 supplémentaire si
l’unité ennemie est à couvert (murs, terrassements, etc.). Ces
régiments peuvent se rapprocher de l’ennemi par un mouve-
ment d’initiative quand ils sont dans les 12’’, mais une avance
soudaine vers l’ennemi pourrait être trop pour eux.
Aussi, si un régiment qui a « vu l’éléphant’’ reçoit l’ordre de
charger l’ennemi, il subira une pénalité dans le test de Com-
13
mandement de -2 pour la charge (voir plus haut) plus un -1
additionnel pour avoir ‘’vu l’éléphant’’ : ce qui donne un ma-
lus total de -3. Si le même régiment reçoit l’ordre de charger
une unité à couvert derrière des retranchements, alors il subira
un malus au jet de Commandement de -4 ! Par conséquent, les
régiments peuvent parvenir à conserver leur position, mais ils
seront très réticents à se rapprocher de l’ennemi, surtout s’ils
pensent que la tache qui les attends sera difficile.
Arrogant
Certains régiments possédaient un élan – un fighting spirit qui
allait au-delà de tous les mots. Quelques régiments se considé-
raient comme étant supérieurs à leurs ennemis, à tort ou à rai-
son – seule la bataille pouvait le déterminer. Ces régiments
étaient souvent plus enclins que d’autres à attaquer l’ennemi et
considérés comme supérieurs par leurs contemporains – ou
simplement arrogants.
Les régiments arrogants peuvent être fraichement levés et
n’avoir que peu d’expérience, mais ils pensent qu’ils sont su-
périeurs à tous les autres ! Inversement, les régiments arro-
gants peuvent avoir accomplis quelques actions de belle ma-
nière, ce qui les a confortés dans leur sentiment – peut-être
faux – de supériorité.
Au fil des ans, en raison des pertes, des régiments qui exis-
taient depuis plusieurs années mais qui n’avaient jamais com-
battu, étaient sortis de leurs garnisons et envoyés sur le terrain.
Dans le Nord, beaucoup de régiments d’artillerie furent reclas-
sés comme unités d’infanterie, leur rôle dans les forts du Nord
étant devenu obsolète. Ces régiments frais étaient composés
d’hommes chauds comme la braise, dénués de toute la sagesse
acquise au combat. En tant que tels, ils pouvaient accepter des
taches que les régiments plus expérimentés considéraient
comme suicidaires. Trop souvent, ces régiments ont appris
durement les leçons de la bataille. Ces régiments peuvent donc
être classés comme « arrogants ».
Pour représenter cet aspect, certains régiments sont classés
dans les listes avec la capacité spéciale ‘’arrogants’’. Ces uni-
tés ne suivent pas le processus habituel quand ils sont engagés
dans un corps-à-corps. Alors que les troupes normales souf-
frent d’un malus de -2 dans le test de Commandement quand
elles reçoivent un ordre de charger, les unités « arrogantes »
ignorent ce handicap et, au contraire, bénéficient d’un bonus
de +1 quand ils reçoivent l’ordre de charger et ils peuvent
charger par un mouvement d’initiative.

REGLES UTILES BLACK POWDER
Black Powder présente plusieurs règles utiles pour amener à
vos armées personnalité et caractère. Nous ne pensons pas
qu’elles sont toutes applicables dans le cadre de la Guerre de
Sécession aussi nous présentons ici celles qui nous jugeons
valables. C’est un résume de ce que vous pouvez trouver dans
la règle Black Powder, en page 93 et nous invitons les joueurs
à s’y reporter s’ils souhaitent des descriptions plus complètes.
Vous trouverez également quelques règles supplémentaires.
Résumé des Règles Utiles
Brave
Les unités Ebranlées rallient sur un 4+ si elles se trouvent à
plus de 12’’ de toute unité ennemie.
Aguerri
Se réorganise au début de sa phase de Commandement sur un
jet de 4+, 5+ ou 6+.
Lanciers
-1 au jet de Sauvegarde pour les unités de cavalerie et -2 pour
les unités d’infanterie quand elles sont chargées par des lan-
ciers.
Maraudeurs
Ignore les modificateurs de distance pour les tests de Com-
mandement.
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REGLES OPTIONNELLES
Sharpshooters
Relance un dé de combat au tir raté.
Déterminé
Réussi le premier test de Panique de la bataille.
Tenace
Relance un jet de Sauvegarde au Moral raté.
Guerriers émérites
Relance un dé de combat en mêlée raté.
Vacillant
Doit passer un test de Panique quand elle subit une Perte.
« Balancez-leur tout, mes garçons ! »
Quelques troupes équipées de mousquets lisses peuvent lancer
un dé de combat au tir supplémentaire à courte portée et à bout
portant.
Rebel Yell !
Lors de la résolution de la mêlée, si son unité a chargé, le
joueur Confédéré peut relancer un dé de combat au corps-à-
corps raté. Si le résultat est une réussite, alors le jouer de
l’Union doit relancer un de ses jets de Sauvegarde réussis.
‘’Ils ont vu l’Eléphant’’
L’unité subit un malus de -1 au test de Commandement quand
il reçoit l’ordre d’entrer dans les 12’’ d’une unité ennemie, -2
quand il reçoit l’ordre de charger et un malus supplémentaire
de -1 si l’ennemi est à couvert.
GLORY, HALLELUJAH!

Troupes de couleurs de l’US Army (voir plus loin)

Peut être considéré comme Inexpérimenté mais avec un bonus
de +2 à son score au jet de dé quand elle teste son Endurance.

Arrogant
+1 de bonus au test de Commandement quand elle reçoit un
ordre de charger.

FAITE PREVALOIR VOTRE BON SENS

Les règles présentées ici sont optionnelles et il est recomman-

dé que, avant le début de la partie, tous les joueurs soient avi-
sés de celles qui vont être utilisées, et qu’ils donnent leur ac-
cord. Un rapide coup d’œil sur ces règles permet de voir
qu’elles offrent l’opportunité de créer des régiments caracté-
ristiques, dont certaines capacités pourraient être en conflit.
Ainsi, nous espérons que les joueurs auront le bon sens de ne
pas créer un régiment qui soit classé à la fois comme ‘’J’ai vu
l’Eléphant’’ et Arrogant. Nous pensons que là où il y a contra-
diction, les joueurs useront de logique pour effectuer des
choix, où à défaut, se remettre au sort par l’emploi d’un jet de
dé.
Bref, faite prévaloir votre bon sens.

GLORY, HALLELUJAH! est un supplément pour

BLACK POWDER, une règle de Rick Priestley & Jervis
Johnson

Traduction et mise en page de Nicolas Lamberti

Pour usage personnel, destinée aux possesseurs de la ver-

sion originale

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