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Summary
This paper presents results from a comparative study of the marketing strategies used by diffe-
rent territories located in the far periphery. As a sample, we have selected 15 small and medium size
cities and city-regions in North America, South America, Europe and Asia. Elements of operational
and strategic marketing used by these territories in order to attract investments and firms have been
evaluated according to four criterias: segmentation; changes in the offer; perceptual positioning;
and means invested. Results of the systematic comparative study show diagnosis, tendencies, diver-
gence and convergence between territorial marketing strategies used in the periphery.
© 2006 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.
Depuis quelques années, plusieurs villes perçoivent le déclin de leurs secteurs tradition-
nels. Certaines industries, qui ont longtemps assuré la prospérité des territoires en fournis-
sant des milliers d’emplois, révisent leurs moyens de production en adoptant de nouvelles
technologies ou en transférant leurs installations dans des régions concurrentes.
Les entreprises se modernisent et implantent des procédées qui leur permettent d’aug-
menter leur productivité et couper sur les coûts de main d’œuvre. Par exemple, la restruc-
turation de l’industrie de l’acier au États-Unis a permis de réduire le temps de production
moyen d’une tonne de métal de 10,1 heures/personne au début des années 1980 à 3 heu-
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“The Steel Industry in transition”, The Congress of the United States Congressional Budget Office,
1982, 66 pages.
“The Steel Industry in transition”, The Congress of the United States Congressional Budget Office,
1982, 66 pages.
“Career Guide to Industries 2004-2005” U.S Department of Labor, Bureau of Statistics
Kyvik Nordås, Hildegunn. “The Global Textile and Clothing Industry post the Agreement on Textiles and
Clothing”, Genèvre, World Trade Organization, 2004, 41 pages
Prévision 2002-2012 du Bureau of Labor Statistics
(-20 %), l’industrie minière (-15 %) ainsi que l’agriculture, les pêches et l’industrie forestière
(-15 %) verront les emplois rationnés par la modernisation et la hausse des importations.
Cadre conceptuel
Les municipalités dont les emplois sont générés par ces secteurs sont confrontées à la
fermeture d’usines, à la hausse du taux de chômage et à l’exode de la population. Pour
faire face aux bouleversements entraînés par cette situation, ces régions doivent attirer
de nouveaux investissements, développer le tourisme ou devenir des pôles attractifs pour
de nouveaux types entreprises. Hors, la concurrence est forte. Elle s’étale sur l’ensemble
de la planète où une multitude d’autres territoires tentent de charmer les voyageurs et
d’accueillir des grappes industrielles. Cela introduit un processus par lequel les villes ten-
tent de communiquer leur caractère distinctif et leurs avantages concurrentiels pour être
considérées lors des choix de localisation ou de vacances. (Texier 1997).
Le marketing sans but lucratif est employé par des organisations qui n’ont pas l’objectif de
générer des profits (American Marketing Association). Ces organismes utilisent des techni-
ques de marketing pour financer leurs activités (levée de fonds d’organismes de charité, fonds
de dotations) pour convaincre la population de poser des actions volontaires (signature de la
carte de dons d’organe) pour recruter des membres (parti politique, service de police) ou pour
promouvoir des causes, des gens ou des produits (associations d’affaires, centres d’emploi,
groupes environnementaux et les territoires). Le marketing sans but lucratif englobe donc la
position des autorités territoriales ou des agences de développement qui veulent promouvoir
l’attractivité locale sans avoir l’objectif de réaliser des profits. (Asworth et Voogd 1990)
Le marketing social
Le marketing social peut être employé autant par les organismes sans but lucratif
que les entreprises (American Marketing Association). Il cherche à favoriser l’adoption
de comportements, d’attitudes et de croyances qui seront bénéfiques pour les individus
eux-mêmes ou pour la société en général (Kotler 1971). Les campagnes contre l’alcool
au volant, pour la poursuite d’études supérieures ou pour contrer l’exode de la popula-
tion sont des exemples de marketing sociétal. Le marketing social introduit l’idée qu’il
est possible d’exécuter des campagnes promotionnelles pour influencer les croyances à
d’autres fins que la favorisation du processus d’achat (Asworth et Voogd 1990). Les ter-
ritoires utilisent ce type de marketing, par exemple, pour créer des liens d’appartenance
entre les entrepreneurs et la région dans laquelle ils sont installés.
L’objectif ultime de l’entreprise réside dans l’obtention du profit. Toutes ses ressources
sont donc orientées vers se but (Yudelson 1988). Le territoire, tant qu’à lui, possède diffé-
rents mandats surtout orientés vers la satisfaction des besoins de la population. (Braun et
van den Berg 1999) La municipalité s’assure du traitement des déchets, de la sécurité publi-
que, des loisirs, de la qualité de vie etc. La croissance économique n’accapare pas la totalité
des fonds et des actions de la ville. De plus, les élus ne possèdent pas toujours de qualités
d’entrepreneurs ou la vision nécessaire pour exercer un leadership positif au développement
industriel ou touristique (Akchin 2001). Ainsi, plusieurs considèrent le marketing comme
un moyen de dernier recours lorsque le territoire est dans une situation avancée de déclin.
Chacun étant indépendant par rapport aux autres, les décisions doivent être prises à
l’aide de la consultation, du consensus et du leadership plutôt que de l’autorité hiérarchi-
que. (Braun et van den Berg 1999) Cela peut entraîner un processus de décision plus long
et ardu en raison des opinions divergentes ce qui réduit la flexibilité du territoire.
Le territoire n’est pas un produit tangible facile à décrire, mais plutôt une entité à
multiples facettes qui peut être « consommé » de milliers façons différentes par des
centaines de groupes différents. (Asworth et Voogd 1990, Padadopulos et Heslop
2002). Il est donc compliqué de déterminer les bénéfices devant être communiqués et
les publiques qui doivent être approchés.
Le territoire a un contrôle limité sur son marketing mix. Il possède des caractéristiques
naturelles et culturelles qu’il peut difficilement altérer et il ne peut pas se relocaliser, comme
le font les entreprises, pour obtenir de nouvelles ressources ou une position géographique stra-
tégique. Les gouvernements doivent aussi respecter les champs de compétences des différents
paliers. Ainsi, le fédéral peut réglementer la capacité des municipalités d’utiliser les fonds
publics pour effectuer de la promotion. Les incitatifs financiers et les investissements majeurs
aux infrastructures doivent aussi être négociés entre plusieurs paliers gouvernementaux.
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Malgré les différences entre les territoires et les entreprises, les composantes princi-
pales des stratégies marketing demeurent semblables. On mentionne d’ailleurs que les
régions doivent réfléchir davantage comme des entreprises pour remporter la bataille de
la concurrence territoriale (Kotler 1993, Wells et Wint 2000). Les stratégies marketing
des territoires sont regroupés en 4 composantes : la segmentation des marchés, l’optimi-
sation du marketing mix, le positionnement perceptuel et l’investissements marketing.
Porter indique que l’influence du territoire sur l’innovation diffère selon les secteurs
industriels (Porter 2001). Certaines régions peuvent offrir un fort niveau d’innovation
pour l’industrie électronique, mais un faible pour la biotechnologie. Cela s’explique par
les différences historiques, géographiques, culturels, réglementaires et démographiques
des municipalités. Les spécificités des villes ont donc un impact sur leurs domaines
d’excellence. Pour maximiser leur attractivité, les villes segmentent et sélectionnent les
domaines où elles possèdent des avantages et où les opportunités sont les plus favorables.
(Asworth et Voogd 1990, Kotler 1993, Braun et van den Berg 1999, Paddison 1993)
Il a déjà été mentionné qu’il est possible de « consommer » la ville de plusieurs façons
différentes. La municipalité s’adressera donc à plusieurs publics qui chercheront des
bénéfices particuliers. Leurs objectifs n’étant pas toujours compatibles, elle doit s’adres-
ser à chacun d’eux de façon spécifique. (Barke et Harroys 1990) Il est donc important de
connaître les caractéristiques propres aux différents segments pour maximiser les retom-
ber des actions promotionnelles.
La segmentation commence donc par la compréhension des aspirations de la ville, de
ses capacités, de sa vision et de ce qu’elle a à offrir (Gouttebel 2003). Les régions cher-
chent ensuite à comprendre les besoins des investisseurs potentiels. Ces réflexions se font
généralement par une analyse de forces, faiblesse, opportunités, menaces et par l’ana-
lyse des forces de la concurrence (Kotler 1993, Braun et van den Berg 1999, Noisette et
Vallérugo 1996). On transcrira les résultats dans un plan stratégique qui coordonnera les
actions des intervenants et les alignera sur une même vision à long terme.
Le positionnement perceptuel
perçues comme des villages rustiques pour attirer le tourisme et, en même temps, comme
des régions novatrices auprès des entreprises.
Investissement marketing
Enfin, les budgets limités des territoires ne leur permettent pas toujours d’investir les
sommes optimales pour effectuer la promotion et le positionnement désiré. Hankinson
fait d’ailleurs un lien entre les budgets et les difficultés de générer une image de marque à
la ville. Peu de recherches évaluent de quelle façon les budgets sont utilisés. Cependant,
les véhicules promotionnels utilisés par les villes sont semblables à ceux des entreprises :
publicité, relations publiques, vente directe, outil promotionnel en plus de l’importance
des événements et des foires commerciales.
Présentation de la recherche
Cet article propose les résultats d’une étude réalisée en 2004 auprès de 15 villes de taille
moyenne (environ 50 000 à 200 000 habitants). La majorité des municipalités sélectionnées
possèdent un positionnement géographique périphérique et font ou ont fait face au déclin de
leur secteurs traditionnels ou à l’exode de leur population. Elles ont fait appel au marketing
pour relancer leur développement économique. L’étude a permis de compiler des données
sur les stratégies utilisées par les municipalités pour se vendre aux touristes, aux investis-
seurs et pour développer un sentiment d’appartenance auprès des entrepreneurs locaux. Ce
texte se concentre sur les actions posées par les acteurs locaux auprès des investisseurs.
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1) La précision de la segmentation
Il a d’abord été déterminé si les villes ont opté pour des stratégies « segmentées » ou
« indifférenciées », c’est-à-dire si elles tentent de rejoindre des créneaux bien précis ou
si elles accueillent l’ensemble des industries sans les cibler. Les villes ont été évaluées
en tenant compte des activités de réflexions et des études effectuées pour déterminer les
forces et les faiblesses du territoire, les opportunités et les menaces de l’environnement
ainsi que le profil des investisseurs potentiels.
2) Adaptation de l’offre
Les modifications apportées au marketing mix (produit, prix, place et promotion) des
municipalités ont ensuite été analysées pour déterminer si celles-ci présentaient une offre
« adapté » ou « inchangé ». Ce critère a été évalué en tenant compte de l’ampleur des
modifications en terme monétaire, mais également selon leur diversité et leur capacité à
satisfaire les besoins des investisseurs.
3) Positionnement perceptuel
Lorsqu’elles communiquent leurs avantages, les localités peuvent utiliser un position-
nement « précis » ou « général ». Certaines tenteront de dégager une image bien définie
vers une clientèle déterminée tandis que d’autres se présentent de façon globale. Ce cri-
tère a été évalué en tenant compte du choix des messages utilisées pour présenter la ville
comme un lieu attractif, de la viabilité à long terme de l’image et de la capacité de l’axe
de communication d’atteindre les investisseurs cibles.
4) Investissement marketing
Enfin, les fonds accordés au marketing territorial ainsi que les actions entreprises pour
maximiser les investissements ont été analysés. Pour ce critère, on a évalué comment
était structurée la promotion locale ainsi que les budgets des organismes de promotions
créés par le territoire et les initiatives privées pour promouvoir la ville. La cohérence de
la stratégie promotionnelle avec les objectifs de la ville et les marchés qu’elle cible a
également été évaluée.
Résultats de l’étude
Segmenté
12 15
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9 8
13
3 3
4 7
3 3
5
Offre 6
inchangée Offre
modifiée
Indifférencié
1 =1 Punta Arenas
= Pu nta A ren as 2 =2 =Escondido
E scond ido 3 3==Tromso
Tromso
4 =4 Prince
= Pri nceGeorge
G eo rge 5 =5 =WhiteHorse
W hiteH orse 6 6==Inverness
I nve rness
7 =7 Richmond
= Ri chmon d 8 =8 =Morioka
M orioka 9 9==Ville
V illede
de Saguenay
Sa guen ay
10 10
= Moncton
= M onc ton 1111= =Winnipeg
Wi nn ipe g 1212==Sherbrooke
S he rbroo ke
13 13
= Saint-Paul
= Sai nt-Pau l 1414= =Cork
C ork 1515==Oulu
Oulu
Précision de la segmentation
Pour développer les créneaux visés dans les plans stratégiques, les municipalités
et les paliers de gouvernements supérieurs effectuent des investissements souvent
massifs pour implanter des infrastructures, créer des incitatifs et mettre en place des
structures de promotion. Les régions prennent conscience de la nécessité d’offrir une
plus value aux investisseurs pour les convaincre de venir s’implanter sur leur terri-
toire. Voici les principales modifications effectuées au sein du mix marketing par les
villes étudiées :
1) Produit
a) Centre d’aide à l’implantation et au développement des entreprises.
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d) Création de partenariats
Pour augmenter le potentiel attractif des centres de formations, de recherches et des
intervenants de la ville, on crée des activités de maillages et des processus d’échange
d’informations pour faciliter les communications entre les différents intervenants.
2) Prix
Les modifications au niveau du prix sont effectuées par la création de différentes
mesures financières telles que : crédits d’impôt, congés fiscaux, prêts à taux d’intérêts
préférentiels, subventions ou aide à la recherche. L’adaptation du prix est utilisée pour
attirer des investisseurs, mais également pour organiser la localisation des entreprises
dans l’espace. Ainsi, le gouvernement du Québec a voulu favoriser la concentration des
activités de transformation de l’aluminium en offrant des crédits d’impôts aux entreprises
qui s’implantaient spécifiquement à Ville de Saguenay. D’autres villes voudront revita-
liser leur centre-ville et créeront donc des programmes de réduction de taxes pour les
commerces qui s’y implantent.
L’utilisation du prix comme moyen d’attraction peut rapidement mener à de la suren-
chère avec des villes concurrentes. Il faut donc l’utiliser de façon à fidéliser les entreprises
à long terme et éviter d’en faire un moyen de vente à court terme.
3) Distribution
Au niveau de la distribution, on facilite les accès à la ville par toutes les voies (voitu-
res, trains, bateaux, avions). De plus, on prévoit les variations dans le nombre d’habitants
en construisant de nouvelles aires d’habitants et en adaptant les systèmes de transport en
commun. L’amélioration de la qualité de vie fait aussi partie des priorités. On s’assure de
la propreté, de la sécurité et du développement des activités de divertissement.
On cherche aussi à faciliter l’implantation et la croissance des entreprises en réduisant
la complexité de la bureaucratie et créant des organismes ressources pour aider les entre-
preneurs dans leurs démarches.
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Si les villes sont regroupées dans le premier quadrant dans le tableau 1, elles sont
davantage divisées dans le second tableau : « La précision du positionnement par rap-
port à l’investissement marketing ».
Tableau 2
Tableau 2 : La précision du positionnement par rapport
La précision du positionnement par rapport à l’investissement marketing
à l’investissement marketing
15
11
13
10
3 7
3 12
8
Aucun investissement
marketing 4 9 Investissement
5 marketing
2 14
6
1
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1 =1 =Punta Arenas
Pu nta A ren as
2 2==Escondido
E scond ido
33== Tromso
Tromso
4 =4 =Prince George
Pri nce G eo rge
5 5==WhiteHorse
W hiteH orse
66== Inverness
I nve rness
7 =7 =Richmond
Ri chmon d 8 8==Morioka
M orioka 99== Ville
V ille de Saguenay
de Sa guen ay
1010==Moncton
M onc ton 1111==Winnipeg
Wi nn ipe g 12
12== Sherbrooke
S he rbroo ke
1313==Saint-Paul
Sai nt-Pau l 1414==Cork
C ork 15
15== Oulu
Oulu
Positionnement perceptuel
Les villes n’en sont pas toutes au même point au niveau de l’image quelle désirent pro-
jeter aux investisseurs. Certaines localités possèdent déjà un positionnement précis, leurs
forces sont reconnues et elles sont établies comme expertes dans leurs créneaux d’ex-
cellence. Pour beaucoup de ces villes, que l’on retrouve dans le quadrant 1 du tableau,
la démarche de positionnement a commencé il y a plusieurs années. Leurs créneaux ont
obtenu de la notoriété par la présence d’entreprises à succès, le développement de pro-
duits commercialisables et la création de réseaux et de collaborations internationales.
D’autres villes choisissent un positionnement global. Au lieu de dégager une image de
leader ou d’innovateur pour des niches de marché précises, elles communiqueront une
série de forces générales qui s’adresseront à un ensemble de secteurs. Ces municipalités
veulent projeter l’idée qu’elles offrent de tout pour toutes les industries. Le positionne-
ment général est surtout utilisé lorsqu’il y a absence de vision. Ainsi, se sont les villes
avec une stratégie indifférenciée qui optent pour un positionnement global. La majorité
des localités positionnent précisément leurs secteurs à haute valeur ajoutée tout en pré-
sentant leurs industries plus traditionnelles de façon globale.
Enfin, plusieurs villes sont en phase de repositionnement. Celles-ci tentent générale-
ment de lancer de nouveaux créneaux d’excellence pour lesquels elles ne possèdent pas
encore de notoriété. Elles cherchent à se créer une image de marque. Pour y parvenir, ces
localités ne possèdent souvent pas beaucoup d’histoires de réussite. Elles sont en phase
de bâtir leurs réseaux et elles doivent convaincre les investisseurs de leurs forces sans
avoir des preuves concrètes du succès des entreprises sur leur territoire ni d’assurance
sur la survie à long terme de la grappe industrielle. Plusieurs ont encore de la difficulté à
déterminer le « thème » ou la « force distinctive » qui pourra véritablement permettre de
générer le positionnement désiré.
Investissement marketing
Les municipalités ne déploient pas toutes autant d’énergie et de fonds pour leurs acti-
vités de prospection. Alors que certaines villes mettent en place des stratégies d’inves-
tissement permanentes, d’autres n’effectuent que quelques campagnes promotionnelles
ponctuelles. Cependant, on remarque que, depuis le début de années 2000, de nombreu-
ses villes ont entièrement remodelé leurs activités marketing pour être plus agressives
auprès des entreprises et des investisseurs étrangers. On élargie le mandat des agences
promotionnelles, on augmente leur budget et on tente de leur donner une vocation à long
terme. Certaines régions créent des départements uniquement destinés à promouvoir les
nouvelles niches de marché visées.
Il y a une très grande disparité dans l’utilisation des médias de masse pour effectuer la
promotion des villes. Certains afficheront des publicités de format standard (image, titre,
slogan) pour vanter les attraits de la ville auprès des investisseurs. Ces publicités seront
par la suite affichées dans les magazines et les quotidiens spécialisés. D’autres villes
croient moins en l’utilisation des slogans et de la publicité traditionnelle dans des médias
de masse pour attirer les entrepreneurs. Pour eux, ce genre de publicité sera réservé à la
communication avec les citoyens à l’intérieur de campagnes d’image pour la ville ou de
campagnes de recrutement de travailleurs étrangers.
On axe de plus en plus sur le réseautage. Ce rôle est généralement attribué aux agences
de promotion. Les réseaux se créent d’abord au niveau local par des activités de maillages
entre les entrepreneurs de la ville, puis au niveau national et international par la visite de
foires commerciales, les missions et les contacts avec les ambassades.
Diverses actions de marketing direct sont posées, soit par le biais de rencontres de
sensibilisation, de contacts ciblés, d’envoi de matériel promotionnel et de sollicitation
d’entrepreneurs. Pour supporter les activités promotionnelles, les responsables des com-
munications créent des dépliants, brochures, des guides ou des vidéos promotionnels.
Les documents les plus souvent utilisés sont les guides « invest in », les guides qui expli-
quent les procédures entourant l’établissement d’une entreprise dans la ville, les vidéos
promotionnelles, les recueils de statistiques et les dépliants qui décrivent les avantages
des créneaux d’excellence. Le matériel créé agira généralement en support aux autres
activités promotionnelles.
Enfin, on utilise le web pour faire de la promotion auprès des investisseurs potentiels.
En plus de donner accès à des versions électroniques du matériel promotionnel, les sites
web permettent la transmission d’information, de statistiques et de liens qui intéresseront
les différents types d’entrepreneurs.
Conclusion
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