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Annie Ernaux

Annie Ernaux est née en 1940, en Seine –Maritime. Elle passe son enfance et son adolescence à
Yvetot, en Normandie où ses parents tiennent un café-épicerie. Elle a été professeure agrégée de
lettres modernes et vit à Cergy, près de Paris.

Ses romans explorent l’histoire de sa famille, de ses relations avec ses parents (son premier roman,
« Les armoires vides » en 1974. « La place », prix Renaudot en 1984, « Une femme » en 1988, « La
honte » en 1997), la passion amoureuse, la sexualité (« La femme gelée » en 1988, « Une passion
simple », en 1992). En 2001, elle a publié « Se perdre », fragments de son journal intime

Son œuvre est pour l’essentiel, autobiographique et elle se situe entre la littérature, l’histoire et la
sociologie. Un exemple est son roman « Les années » de 2008, grande fresque historique qui va de
l’après-guerre à aujourd’hui Ce roman est en même temps autobiographique (A. Ernaux raconte sa
vie personnelle de jeune femme, de mère…), historique (elle parle des grands événements
historiques en France) et sociologique (elle y évoque les changements de mentalité, de société qu’a
connus la France).

Résumé du roman « La place » :

En 1967, deux mois après sa réussite à l’épreuve pratique du Capes de lettres, la narratrice (= la
personne qui raconte l’histoire, c’est-à-dire A. Ernaux) perd son père (= son père meurt). Elle décide
alors d’écrire un livre consacré à son père, à sa vie, pour expliquer la distance qui s’est
progressivement établie entre eux.

Paysan, ouvrier puis commerçant, le père de la narratrice connaît une certaine ascension sociale.
Propriétaire, avec sa femme, d’un café-épicerie, il s’efforcera (= essaiera)toute sa vie de conserver
cette place qu’il a difficilement gagnée. Mais il n’a pas d’autre ambition sociale. Son langage, ses
goûts, son mode de vie sont représentatifs de ceux des petits commerçants qui se sentent mal à
l’aise, gênés, « déplacés » lorsqu’ils sont en présence de catégories sociales qu’ils jugent supérieures.

La réussite scolaire de la jeune Annie, qu’il a pourtant encouragée, conduit à un éloignement


progressif du père et de la fille, qui ne partagent plus désormais la même culture. Et la narratrice
essaie de mettre en évidence les déterminations sociales qui ont conduit à ce qu’elle appelle « de
l’amour séparé ».
A la fin du roman, après avoir évoqué l’agonie (= les derniers moments avant la mort) de son père, la
narratrice comprend ce que sa propre ascension sociale doit à son père, et se réconcilie (= faire la
paix) ainsi symboliquement avec lui.

Les personnages principaux :

Le père : c’est à lui qu’est consacré l’essentiel de la narration de « La place ».

La mère : elle apparaît surtout en tant qu’épouse et on devine qu’elle a plus d’ambition que son mari.

La fille (= Annie Ernaux) : personnage, narratrice et auteure. Excellente élève, elle deviendra
professeure de français et se mariera avec un jeune homme de la bourgeoisie.

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