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a/ l’eau en excès favorise la dégradation de la structure et la rend moins stable mais tant que l’eau
s’infiltre bien, la dégradation est minime.
Lorsque le sol est engorgé et que cette saturation se prolonge, les colloïdes se gonflent et les fissures
séparant les agrégats disparaissent, se ressoudent : la structure redevient compacte et se dégrade.
Le tassement en période humide précipite cette dégradation en écrasant les agrégats devenus
plastiques.
Quant au gel du sol gorgé d’eau, loin d’améliorer la structure, il ne fait que la rendre plus compacte
en faisons remonter d’abondantes quantités d’eau qui, au dégel, demeurent longtemps en surface
en une boue qui se prend en masse en séchant.
b/ L’eau en excès diminue l’aération des sols et les rends plus froids. L’eau de saturation occupe la
macroporosité, ensemble des espaces normalement remplis d’air. Comme il faut plus de calories
pour élever la température de l’eau que celle du sol, un sol humide se réchauffe lentement : c’est un
sol « froid » et « tardif ».
1.2.Les effets de l’excès d’eau sur les propriétés chimiques des sols :
a/ l’excès d’eau accélère la décalcification et l’acidification du sol : dans le sol détrempé, les cations
Ca++ s’éloignent du complexe argilo-humique, risque d’avantage d’être lessivés et naturellement
remplacés par les ions H+ : les sols trop humides sont souvent plus acides.
Ainsi décalcifié, le complexe argilo-humique se disperse aisément, rendant la structure plus instable,
plus compacte et plus imperméable encore.
b/ il rend le sol réducteur : l’absence d’oxygène, contraint les bactéries aérobies à réduire les oxydes
ferriques, à leur arracher de l’oxygène : de rouille qu’il étaient, ces oxydes prennent la teinte gris
bleu puis verdâtre des oxydes ferreux. Ainsi apparaissent les taches de « gley » caractéristiques de
milieu asphyxiant.
1.3.Les effets de l’excès d’eau sur les propriétés biologiques des sols :
b/ Il limite le développement et la nutrition des racines et provoque leur asphyxie : les racines
souffrent en effet de trois manières :
Des obstacles mécaniques s’opposent à leur pénétration dans les zones tassées « semelles »
formées par le travail du sol en période humide.
Des obstacles biochimiques s’opposent à leur développement : l’absence d’oxygène, la
présence de produits toxiques issus des fermentations anaérobies tels qu’acide organique,
gaz carbonique, hydrogène sulfuré, méthanes….
L’absence de microbes aérobies : dans la rhizosphère limite leur alimentation. Or ce sont
d’indispensables intermédiaires entre les racines et les substances minérales et organiques.
c/ Il favorise la prolifération d’une flore et d’une faune défavorables au cultures et aux élevages :
Les mauvaises herbes : dont beaucoup à enracinement profond et à multiplication
végétative, enviassent les champs et les prés humides.
Les maladies fongiques sont favorisées par l’humidité du sol (fusariose, piétin…..) et par celle
qu’entretiennent les mauvaises herbes au pied des cultures.
Les parasites digestifs, pulmonaire ou hépatique (strongle, douves…) trouvent dans les prés
très humides les conditions favorables au développement de leurs cycles reproductifs et
contaminent gravement le bétail.