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Les Boites de vitesses

M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°9 : Boites de vitesses 1


1. Généralités

• La capacité du moteur ( couple moteur) doit être supérieure à la charge (couple résistant) pour les vitesses plus
petites que celle du point de fonctionnement et inférieure pour les vitesses plus grandes.

• A, B, C et D représentent 4 types de courbes de couple


récepteur
• a,, b,, c et d représentent
p les p
points de fonctionnements de
l'ensemble moteur‐récepteur
• Le couple moteur est bien adapté aux cas des charges A et
B mais inadapté aux cas des charges C et D.

• Pour des machines fonctionnant à des régimes variables l’utilisation d’une


b i de
boite d vitesses
i est nécessaire
é i pour ajuster
j l capacité
la i é du
d moteur ( couple l
moteur) à la charge (couple résistant) en faisant continuellement
fonctionner son moteur dans sa plage optimale de fonctionnement

• Il s'agit
' i donc
d d' ensemble
d'un bl de
d réducteurs
éd di
disposés
é dans
d une même
ê b î
boîte.

• La dénomination "boîte de vitesses" est en partie erronée, puisque, en


réalité, son rôle est d'adapter le couple.

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2. Fonction

La boite de vitesses permet, en utilisant le moteur à son régime


optimum :
• de réduire la vitesse de la transmission tout en multipliant le couple;
• d’inverser le sens de rotation;
• de mettre au point mort, c’est‐à‐dire de supprimer toute liaison
entre le moteur et le récepteur.

3. Caractéristiques cinématiques et dynamiques d’une boite de vitesses
‰Rendement

Le rendement d d’une
une boite de vitesses est le rapport entre la puissance
de sortie et la puissance d’entrée:
P Cω
η = 2 = 2 2 où : - η est le rendement de la boîte compris entre 0 et 1,
P1 C1ω1 - ω la vitesse angulaire
- C le couple.
‰Rapport des vitesses
Dans une boite de vitesses à engrenages (transmission par obstacle), la perte de puissance n’affecte pas la
vitesse

ω1
i1, 2 = où i1,2 est le rapport de transmission du train d’engrenages actif
ω2 de la boite de vitesses
‰Rapport des couples
‰Rapport des couples

Dans une boite de vitesses à engrenages c’est le couple qui sera affecté par la perte de puissance. Le rapport
des couples s’écrit:
C2 P2 ω1
= = η .i1, 2
C1 P1 ω 2
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4. Classification

On pourra distinguer les boîtes de vitesses selon:

• la technologie des réducteurs: par engrenages classiques, train épicycloïdal, courroie... 
• le système de commande : manuelle, semi‐automatique, automatique, séquentielle... 
• la synchronisation : permettant de changer de rapport en marche ou à l'arrêt. 
•l'orientation (longitudinale ou transversale) qui n'a d'influence que sur les liaisons avec l'arbre moteur et le différentiel. 

Type de trains mis en  Nombre  Configuration Mécanismes intervenant


œuvre d’arbres dans le fonctionnement
Ordinaires 2 1: arbre primaire
1: arbre primaire 1 • Levier de manœuvre
Levier de manœuvre
(boite de 2 : arbre secondaire • Fourchettes et coulisseaux
Vitesses manuelle) 2 • Systèmes  de verrouillage
ƒ clavette coulissante (ou 
équivalent)
3 1: arbre primaire
1 b i i
2 ƒ ou pignon(s) baladeur(s)
( )b l d ( )
1
2 : arbre secondaire ƒ ou crabots
2’ : arbre intermédiaire 2’ ƒ ou synchroniseurs

Epicycloïdal(aux)  Valable 1: arbre primaire Levier de sélection


(boite de vitesses  (coaxiaux) 2 : arbre secondaire Pédale d’accélérateur (kick‐down)
automatique’) Capteurs divers
1 2 Centrale électronique
Circuit de puissance hydraulique
Circuit de puissance hydraulique
Freins 
Embrayages      pour engrenages
Roues libres
Train(s) épicycloïdal(aux) simple (s)
T i à d bl
Train à double satellite
t llit
Convertisseur de couple

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.1 Crabots
‰ Crabotage à plat ou à bossage

• Le baladeur craboteur est cannelé intérieurement. De cette façon, il tourne avec l'arbre
qui le porte et peut coulisser sur lui.
•Il porte des crabots (bossages) sur ses faces latérales, en regard des deux pignons qu'il
aura à craboter.
craboter
•On le déplace latéralement grâce à une fourchette de commande venant s'engager dans
une gorge circulaire extérieure G.
•On sait que les pignons situés de part et d'autre du baladeur sont fous sur l'arbre, mais
sans déplacement latéral.
latéral Ils sont toujours en prise sur leur correspondant de ll'arbre
arbre
secondaire.
• Ces pignons portent, sur leur face, en regard du baladeur, des encoches dans lesquelles
viennent s'engager les crabots du baladeur. Ceci les rendent solidaires en rotation avec
l arbre .
l’arbre

‰ Crabotage à pignon craboteur
• Les pignons et le baladeur sont montés comme précédemment.
•La différence est que ll'on
on substitue des dents aux crabots ou encoches.
encoches
• Ces dents possèdent une entrée de denture qui facilitera l'engagement.
• Le baladeur porte, dans la première figure, qu'on vous présente, une denture extérieure,
alors que celle du pignon est intérieure.
• On peut concevoir,
concevoir comme sur la deuxième figure,
figure une denture extérieure sur le pignon
et une intérieure sur le baladeur, le principe ne change pas.

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.2. Synchroniseurs
• Les synchro fonctionnent tous suivant le même principe malgré leurs diversification. Leurs fonction est d’égaliser deux
fréquences angulaires pour réaliser le crabotage entre les deux éléments tournants sans choc.
choc

• On y arrive en adjoignant au dispositif de crabotage un petit embrayage. Celui‐ci aura pour rôle d'amener
progressivement la vitesse du pignon à celle du baladeur. L'ensemble du dispositif constituant le "synchroniseur".
• Nous allons présenter ici deux constructions différentes.
‰ synchroniseur à billes.

• P et H sont des pignons fous munis de crabots G et comportant une surface 
pg p
conique mâle, ils sont montés libres sur l'arbre secondaire S.

• Ce dernier possède des cannelures sur lesquelles peut glisser le moyeu M qui est 
muni d'une surface conique femelle.
q

• Le baladeur C possédant les dentures intérieures de crabotage F, est relié au 
moyeu M par les cannelures intérieures et de ce fait est entraîné par l'arbre 
secondaire S.

• Le baladeur C est également muni d'une gorge sur sa surface extérieure pour 
recevoir une fourchette de commande de vitesses.

• Des billes A poussées par des ressorts logés dans le moyeu viennent s'engager 
dans une gorge intérieure du baladeur C, ce qui freine son mouvement, le long de 
l'axe de l'arbre, par rapport au moyeu.

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.2. Synchroniseurs
‰ synchroniseur à billes.
• On suppose qu'on agisse sur le levier de commande pour déplacer le baladeur C vers la
gauche.

• Étant donné que celui‐ci est solidaire du moyeu par les billes A, l'ensemble baladeur ‐ moyeu
va vers la gauche en coulissant sur les cannelures de l'arbre.

• L'ensemble du synchroniseur est étudié de telle sorte que tout d'abord la surface conique du
moyeu vienne en contact avec la partie conique mâle du pignon P.

• La force de frottement entre les deux surfaces coniques produit un couple qui agit sur le
pignon P et tend à égaliser sa vitesses angulaire avec celle de l'arbre S.

• Si on augmente la force sur la fourchette pour déplacer le baladeur C les billes A sont
poussées vers l'intérieur du moyeu M et le baladeur C glisse sur le moyeu M.

• Par la suite les dents F du baladeur viennent en prise sur les crabots G du pignon.
Ainsi le pignon devient solidaire de l'arbre S.

•Les dentures G et F sont pourvues d'entrées prononcées pour faciliter l'engagement.

•Le principal inconvénient


é de ce système
è est que pour solidariser le baladeur C avec un moyeu
M, les ressorts doivent être assez durs, et que pour débloquer les deux pièces, il faut un effort
assez important de la part du conducteur.

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.2. Synchroniseurs
‰ synchroniseur à clavettes

Position repos ou point mort
L’anneau de synchronisation est écarté du pignon fou  et le baladeur est en position milieu.

Passage du rapport: Synchronisation et crabotage

• Le baladeur (2) se déplace vers la gauche et par l’intermédiaire des 3 clavettes qui lui sont
solidaires pousse ll’anneau
anneau de synchronisation (3).
(3)

• Grâce au frottement de l’anneau de synchronisation (3) , la vitesse du moyeu (1) a rejoint celle
du pignon fou (4).

• Si on augmente la force sur la fourchette pour déplacer le baladeur (2) le clavettes sont
poussées vers l'intérieur du moyeu (1) et le baladeur (2) glisse sur le moyeu (1).

Le baladeur (2) se crabote alors avec le pignon fou.


•Le fou Le rapport est ainsi engagé.
engagé

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.3. Fourchette
Une fourchette est destinée à commander la translation d’un pignon baladeur d’un crabot ou d’un synchroniseur. 
Les figures ci‐dessous proposent deux solutions différentes concernant la forme et le mouvement de celle‐ci.
‰ Fourchette solidaire d’un coulisseau : mouvement de translation rectiligne.

‰ Fourchette articulée
Fourchette articulée

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.3. Le verrouillage des fourchettes
• Ce système a pour but d'immobiliser les fourchettes dans des positions définies.

• Il est constitué généralement par une bille logée dans un perçage pratiqué radicalement dans un des
alésages servant au guidage de la tige. Cette bille est poussée par un ressort contre la tige sur laquelle sont
fraisés les crans correspondants chacun à l'une des positions que doit occuper la tige.

• Ainsi, lorsque la bille a pénétré dans un cran, il y a verrouillage de la fourchette et il faut exercer un certain
effort sur le levier de changement de vitesses pour que la bille s'efface de son logement et libère la tige.

• La bille peut être remplacée parfois par un bonhomme d'arrêt.

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5. Organes communs aux boites de vitesses
5.4. Pignons et arbres
• Le silence de fonctionnement impose l’emploi de roues à denture hélicoïdales.

•Le dimensionnement des dents dépend de la résistance pratique à l’extension du matériau, (Rpe), de la
pression de Hertz ( PHz) admissible et du couple transmis.

•Ce dernier change suivant le rapport sélectionné. De plus, les durées de fonctionnement pour chacun des
rapports ne sont pas identiques

•Les roues et pignons sont fabriqués en aciers faiblement alliés de type 27CD4 OU 27MC5, et ils subissent un
traitement de carbonitruration (traitement de surface thermochimique au carbone et à l’azote) et une trempe
à l’huile.

•Une boite de vitesses comporte deux types de pignons:


ƒ Les pignons en liaison encastrement ( avec l’arbre)
ƒLes pignons en liaison pivot ( avant sélection d’un rapport par crabots ou synchronisateur) par rapport à
l’arbre.

•L’ensemble des pignons en liaison encastrement avec l’arbre peut former un élément monobloc (les pignons
sont alors nommés, pignons arbrés). C’est une solution idéale pour conférer à l’ensemble une grande raideur.

•Quand la solution précédente est non réalisable, le pignon peut être rapporté sur l’arbre par clavettes ou
cannelures
l ou par frettage
f ou soudure
d ; ill s’agit
’ alors
l d’une
d’ solution
l non démontable.
dé bl

Pignon rapporté sur 
Pignon 
g l’arbre par cannelure
arbré

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6. Boites de vitesses a deux et trois arbres a commande manuelle.

6.1. Boites de vitesse à deux arbres

• La figure 1 représente une boite de vitesses à deux arbres à pignon


baladeur unique.
• La figure 2 représente une boite de vitesses à deux arbres à pignon
baladeurs multiples.
p
• La figure 3 représente une boite de vitesse â deux arbres à synchroniseurs
(pignon baladeur M pour la marche arrière).
Figure 1  

Figure  2 

Figure  3 

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5. Boites de vitesses a deux et trois arbres a commande manuelle.

6.2. Boites de vitesse à trois arbres

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6. Boite de vitesses manuelle
6.3. Exemple

Rapport engagé : 1ère Rapport engagé : 2ème Rapport engagé : 3ème

Rapport engagé : 4ème Rapport engagé :5ème

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6. Boite de vitesses automatique
• L’opérateur d’une boite de vitesses classique manœuvre le levier de changement de vitesse après avoir débrayé 
afin d’adapter le couple moteur au couple résistant.

• La transmission automatique assure le changement des vitesses sans l’intervention de l’opérateur.

• Les boites de vitesses automatiques se composent généralement d’une association de trains épicycloïdaux à un 
convertisseur de couple hydraulique
convertisseur de couple hydraulique.

• Une boite de vitesses peut comporter plusieurs trains épicycloïdaux; en automobile, où on utilise plus 
fréquemment une combinaison de quatre vitesses, il y aura deux trains épicycloïdaux.

• On obtient les différents rapports de démultiplication en solidarisant certains éléments mobiles (planétaires ou 
porte‐satellite) ou en immobilisant certains autres.

Pour assurer ces opérations, on utilise en général des embrayages ou des freins à disques multiples travaillant dans 
•Pour assurer ces opérations, on utilise en général des embrayages ou des freins à disques multiples travaillant dans
l’huile.

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Train épicycloïdal a 2 entrées 
E ‐ arbre d'entrée de boîte en forme de tambour. 
train épicycloïdal : 
1 arbre planétaire primaire (25 dents) 
1 ‐ arbre planétaire primaire (25 dents)
2 ‐ arbre planétaire secondaire (32 dents) 
3 ‐ 3 pignons satellites primaires (15 dents) 
4 ‐ 3 pignons satellites secondaires (15 dents) 
5 porte‐satellites 
5 ‐ porte satellites
6 ‐ couronne planétaire à denture intérieure reliée à l'arbre récepteur (64 dents) 
7 ‐ roue libre du train planétaire ‐ (anti‐recul en côte) 
8 ‐ roue libre embrayage C ‐ (point de réaction) 
9 pistons de commande des embrayages
9 ‐ pistons de commande des embrayages

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