Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Vl
Q)
0
L
>
w
�
.....
0
N
@
+.>
.s::.
Ol
·=
>-
a.
0
u
Le colombage,
mode d'emploi
Cet ouvrage explique les grands principes de conception et d'intervention sur
les pans de bois des maisons à colombage, qu'il s'agisse d'entretien, de répara
tions ou de modifications. Il permet d'acquérir une connaissance pointue des
différents types de maisons et de leurs mises en œuvre, selon les régions où
elles ont été construites, pour une restauration de qualité et respectueuse de
leur valeur patrimoniale.
Un guide essentiel pour les propriétaires de maisons et les artisans, par Jean-Louis
Valentin, Compagnon du Devoir, Maître-Charpentier, et Architecte DPLG,
Vl
Q)
expert de la construction à ossature bois.
0
L
>
w
"1"
roi
0
N
@
+-'
.s:::.
Ol
·;::
>
a.
0
u
Vl
QJ
0
L
>
UJ
v
.-l
0
N
@
�
.s=
Ol
·c
>
o._
0
u
Dans la même collection
Yves Baret, Traiter l'humidité, 2e éd.
Monique Cerro, Enduits chaux et leur décor, mode d'emploi
Monique Cerro, Sols à la chaux & terre cuite, mode d'emploi, 2e éd.
Monique Cerro et Thierry Baruch, Enduits terre et leur décor, mode d'emploi
Collectif d'auteurs, Papier peint, style et pose
Michel Dewulf, Le torchis, mode d'emploi
Bruno Duquoc, Entretenir sa maison en 10 leçons
Gil Eckert, Bien penser sa cuisine
Isabelle Jouhanneau, Faire le bio-bilan de sa maison
Christian Lassure, La pierre sèche, mode d'emploi
Patrig Le Goarnig, L'isolation bio de la maison ancienne
Jacques Revel, Bien aménager, bien utiliser son four à pain
Gilles Sainsaulieu, Aménager les combles de sa maison ancienne
Julie Taisson, Filtres à roseaux & toilettes sèches
Pierre Thiébaut, Modifier, créer des ouvertures
Pierre Thiébaut, Guide d'achat de la maison ancienne
Jean-Louis Valentin, La charpente, mode d'emploi
Iris ViaGardini, Enduits et badigeons de chaux
Iris ViaGardini, Peindre sa maison avec des couleurs naturelles
Crédit iconographique
Dessins : Cécile Gagnepain
Éditions Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75 240 Paris Cedex 05
Vl www.editions-eyrolles.com
QJ
0
L
>
UJ
v Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la
.-l présente publication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation, numérisation ...)
0
N sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanc
@ tionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
�
.s=
À l'occasion de son troisième tirage cet ouvrage bénéficie d'une nouvelle couverture. Le texte
et les illustrations restent inchangés.
ISBN : 978-2-212-13927-3
Jean-Louis Valentin
Le colotnbage,
mode d'emploi
Vl
QJ
0
L
>
UJ
v
.-l
0
N
@
�
.s=
Ol
·c
>
o._
0
u
EYROLLES
Une technique millén aire ... to ujo u rs d' actu alité
Une technique
millénaire...
toujours d'actualité
Une grande partie du territoire français est concernée par le pan
de bois.
Jusqu'au XIXe siècle, on édifia des maisons en pans de bois, alors
même que cette technique existait déjà depuis au moins le
x1ve siècle, si l'on ne considère que les témoins encore présents
datant de cette époque. C'est dire que ce principe constructif a été
systématiquement employé, tant en milieu urbain qu'à la cam
pagne, dès que cela a été possible ou nécessaire.
Il est évident que seules des qualités intrinsèques, notamment de
durabilité, peuvent expliquer la persistance de cette technique sur
une aussi longue période et dans un espace aussi large. Pourtant,
au x1xe siècle et surtout au xxe siècle, les constructions en pans de
bois furent frappées d'indignité, beaucoup considérant que ces
« maisons médiévales branlantes» n'avaient plus leur place dans
une société moderne, notamment urbaine.
On les cacha alors sous des enduits imitant la pierre appareillée,
Vl
pour leur donner une apparence d'honorabilité, et, surtout, on les
QJ
détruisit, par quartiers entiers, pour bâtir des immeubles modernes
0
qui, au mieux, dureraient soixante ans. Ces disparitions massives en
L
>
UJ
v
.-l
laissèrent cependant un nombre suffisant, surtout en milieu rural,
0
N pour que leur valeur et leur intérêt soient à nouveau affirmés.
@
� Aujourd'hui, des régions telles que la Normandie, la Picardie,
.s=
Ol
·c
l'Artois, la Champagne, l'Alsace, l'Île-de-France, !'Orléanais, le Berry,
>
o._
0
le Maine, la Bretagne, le Bourbonnais, la Bourgogne, la Gascogne,
u le Pays Basque, présentent, avec des typologies différentes, de très
nombreux exemples, plus ou moins anciens, de bâtiments agricoles
et de maisons d'habitation construits en pans de bois.
4
Hors ces provinces où il s'impose de manière évidente dans les pay
sages, le pan de bois est aussi, en une moindre mesure, présent dans
bien d'autres régions, où il marque essentiellement les centres
urbains.
Se posent alors, pour de nombreux propriétaires, les problèmes de
lentretien, la restauration, la valorisation de ces édifices, certains
très modestes, d'autres étonnamment complexes.
Face à ce très riche patrimoine architectural, beaucoup d'erreurs
ont été commises, par ignorance ou incompétence professionnelle,
certaines ne remettant pas en cause l'équilibre des bâtiments,
d'autres, au contraire, occasionnant des désordres irréversibles.
L'objet de cet ouvrage1 est de rappeler les grands principes qui 1. Seuls les problèmes de structure
régissent les constructions en pans de bois et de donner aux pro seront abordés dans cet ouvrage,
priétaires privés, aux élus des communes, aux artisans et aux archi les techniques de hourdis (dont
le torchis) étant traitées dans
tectes des méthodes d'analyse et d'intervention. Car seuls la
un autre volume.
parfaite maîtrise technique, mais aussi le bon sens, permettront de
donner aux vieilles maisons à pans de bois une seconde chance
pour que puissent s'affirmer leurs indéniables qualités - avérées
pendant de très nombreux siècles - tout au long du xx1e siècle
encore et même au-delà.
Vl
QJ
0
L
>
UJ
v
.-l
0
N
@
�
.s=
Ol
·c
>
o._
0
u
5
().)
Ill
0
'-
>
UJ
v
.-i
0
N
@
,µ
..c
01
·c
>
Q_
0
u
O rig i ne
,
et pres ence
du colombage
À l ' inverse d ' une idée très répandue, l e bois est
un matériau d ' une résistance et d ' une longévité
hors du commun . C'est à cause d' une mécon
naissance profonde des qual ités de ce matériau
que ces préjugés, a l i mentés par l ' idée d ' un
confort et d ' un e modernité qui ne pourraient
être assurés que par la pierre, firent perdre,
e
surtout à partir de la fin du x1x siècle, le
«réflexe bois» en matière de construction.
Histoire du colombage
S'il est difficile de dater l'apparition du pan de bois en France, on
peut néanmoins émettre plusieurs hypothèses.
Tout d'abord, cette technique se place dans une logique d'éco
nomie de matériau, de recherche de légèreté de la construction et
de facilité de mise en œuvre. Entre une
construction faisant appel aux troncs d'arbre
massifs empilés ou juxtaposés et une
construction à pans de bois, on comprend
vite la différence de volume du matériau
transporté mis en œuvre.
Si la forêt est largement dominante sur notre
territoire jusqu'aux x11e, x111e siècles, l'expan
sion de l'agriculture, le développement de la
marine, l'accroissement du nombre des
forges, entraînèrent rapidement une diminu
tion des surfaces forestières qui conduisit à
une réflexion sur leur usage et leur gestion. La
construction à pans de bois trouvait naturel
lement sa place dans cette recherche.
Par ailleurs, si l'insécurité du haut Moyen Âge
obligeait à concevoir des édifices pouvant
résister à des assauts violents (rôle des palis
sades et des fortifications édifiées en rondins
juxtaposés ou superposés), une plus grande
stabilité politique permit, à partir d'une cer
Vl
(JJ taine époque, de développer des construc
0
'- tions en pans de bois résistant certes au
>
UJ temps, mais présentant une fragilité au
v
.-1
0
niveau du remplissage entre les bois de l'os
N
sature (généralement traité en torchis}.
@
On vérifie cette hypothèse en constatant que
,µ
8
Histoire du colombage
9
Typologie régionale des maisons à colombages
10
Typologie régionale des maisons à colombages
On a pu enfin en milieu urbain (mais cette pratique Maison du Ternois, en Artois. Le pan de bois
n'intervient en général pas avant le xv111e siècle), disparaît cocalemenc sous un enduic de terre qui
cacher les pans de bois comme une chose indigne, recou11re un lactis cloué à l 'ossawre .
pour faire oublier une technique apparentée aux
bâtiments ruraux, et donner l'illusion d'une
maçonnerie de pierres enduites.
n
Origine et présence colombage /Typologie régionale des maisons à colombages
• du
Maison du Marensin, dans les landes On pourra ainsi, par exemple, opposer un pan de
de Gasco9ne. bois solognot en Orléanais, ou augeron en Normandie, où les
La façade est compartimentée en décharges se succèdent en formant de véritables frises, à un pan
panneaux comreventés en partie de bois du pays de Caux en Normandie encore, où seules les
haute par des liens. colombes verticales rythment les façades.
12
Typologie régionale des maisons à colombages
• Éléments de décor
'
communes, l'histoire des populations, les contraintes du milieu envi en Alsace, les pièces de déchar9e
s opposenc cf.un panneau a /'autre
ronnant, la disponibilité en bois, la plus ou moins grande richesse des '
Vl
(JJ
0
'-
>
UJ
v
.-1
0
N
@
,µ
..c
01
·c
>
Q_
0
u
Décor recherché sur un bâtiment de jèrme
en pays d'Au9e, avec doublement
des branches des croix de Saint-André
marquant le niveau du plancher d'éca9e.
13
1
... .
·4 �... �
A
�· -
'<I·
•
....___ � --:.T
-.... - ....
Ill
<lJ
0
l-
>
UJ
v
.-i
0
N
@
.µ
..c
01
ï:::
>
a.
0
u
Technique
du pan de bois
Un bois, bien préparé et m i s en œuvre dans les
conditions requises peut, sans recours à
quelque protection artificielle que ce soit, résister
des centaines, voire des m i l l iers d'années.
Résistance mécanique
La résistance à la compression d'un bois debout
est quasi illimitée dans l'hypothèse de bâtiments
de plusieurs étages. Sa structure fibreuse, plus ou
moins dense selon l'essence, l'âge et les condi
Vl tions de pousse de l'arbre utilisé, le rendent alors
(JJ
0 indéformable même avec des bois de section
'-
>
UJ modeste.
v
.-1
0
N
@
,µ
..c
01
·c
>
Q_
0
u
16
Qualités et défauts du bois
Résistance au feu
On a également commis beau
coup d'erreurs de jugement à
propos de la faible résistance du
bois face au feu. Le bois massif
brûle pourtant très lentement :
1 centimètre au maximum par
heure pour une intensité cons
tante du feu à 900 ·c.
Au-delà de cette température, il
charbonne sur 2-3 centimètres d'épaisseur seulement, le cœur Un hourdis en torchis non
restant intact. Dans le pan de bois, lécartement dies pièces parti encrecenu se déflradera vice, ce qui,
cipe à la protection3 de la façade (d'autant plus quand il est hourdé à cerme, metcra en dan9er les
à la terre} car le feu se propage de bois en bois, par ondes de
assembla9es en pied de poteau.
chaleur.
� Résistance à l'humidité
0
'-
>
UJ S'il est vrai que le premier ennemi du bois est l'humidité, il est éga
v
.-1 lement certain que son immersion complète dans l'eau ne l'atteint
0
N d'aucune manière, pour preuve, notamment, la technique de
@ construction sur pilotis, y compris dans des lagunes où l'eau est
,µ
..c
01 chargée en sel, où le bois montre son imputrescibilité quasi 3. Lors de l'incendie de Troyes en
·c
>
Q_ définitive. 1524, où le feu avait pris dans les
0
u toitures de chaume, la poutraison
des façades et des planchers avait
résisté, ce qui permit à la ville
d'être entièrement reconstruite
dès 1 536.
17
Technique du pan de bois /Qualités et défauts du bois
•,
4. Cette peau duveteuse en conti
nuelle formation, de couleur grise, Résistance aux attaques des champignons
est appelée «peluche».
et des insectes
5. Voir aussi «Les termites»,
Ce n'est pas tant l'eau qui est à craindre que l'attaque menée, dans
page 21.
un milieu humide mais aérien, par les champignons qui ouvrent la
voie aux insectes. En effet le bois, par sa structure même, et pour
Aubier et duramen
autant que l'on ait respecté lors de son équarrissage le sens des
On distingue dans un arbre fibres qui le composent, est naturellement imperméable grâce à la pro
deux parties successives tection donnée, en surface, par les fibres de cellulose4 s'alignant
(comme on distingue chez sur le ruissellement de leau.
un homme la chair et le
D'où la nécessité de placer le bois dans son « bon sens» quand on
squelette) :
le met en œuvire dans une construction. La pluie qui fouette une
• l'aubier, ou faux-bois, façade n'est donc en aucun cas un danger pour la maison à pans de
directement sous l'écorce; bois car le moindre souffle d'air ou rayon de soleil les assèche rapide
• le duramen, ou bois par ment. Mais qu'une voie d'eau amène l'humidité à stagner dans
fait, le cœur de l'arbre, né de l'une de ses parties, notamment ses assemblages, et de graves
la transformation de l'aubier. dégâts peuvent l'affecter.
L'aubier est, en fait, la partie Enfin, on reproche généralement au bois sa fragilité face aux
vivante de l'arbre, où circule insectes5 xylophages, tels que capricornes et vrillettes. Mais si
la sève. Son épaisseur est ceux-ci pénètrent effectivement son aubier, ils ne peuvent attaquer
variable. La croissance de le cœur de l'arbre, qui secrète des tanins arrêtant leur progression.
l'arbre est liée à l'épaisseur On retiendra donc au
d'aubier qu'il peut faire en total que les défauts dont
une saison. Plus un arbre est on accuse le bois ne pro
vieux, moins son aubier est cèdent le plus souvent
épais . {Un chêne de 80 cen que d'une incompréhen
timètres de diamètre n'a sion de ses qualités intrin
plus que 2 centimètres d'au sèques conduisant à des
Vl
(JJ bier, tandis qu'un jeune usages aberrants, qui se
0
'- chêne de 10 centimètres de ront développés plus loin.
>
UJ diamètre peut avoir 6 centi
v
.-1
0 mètres d'aubier). Un très
N
vieil arbre peut ne plus avoir
@
,µ
..c d'aubier car il s'altère. Il a
01
ï::: des gerces ; l'écorce com
>
Q_
0 mence à s'ouvrir et son pied
u
se creuse en cône.
18
Préparation du bois
Préparation du bois
Prédominance du chêne
Sans conteste, c'est le chêne qui a été prioritairement utilisé pour
construire en pan de bois, subsidiairement le châtaignier lorsque le
chêne manquait, voire le peuplier pour les bâtiments agricoles ou
même le pin dans la région gasconne. Mais dès qu'on en eut le
choix, le chêne forma structure ou, au moins, fut utilisé pour les
pièces recevant le plus de charges : poteaux principaux, sablières,
décharges.
Quasiment imputrescible lorsqu'il est mis en œuvre dans les
conditions adéquates, le chêne prédomine pour ses qualités de
résistance. Pour les pièces travaillant le plus on choisit du chêne
de bordure car, moins protégé que les arbres du ceintre de la forêt,
il a souffert lors de sa pousse et acquis une résistance incompa
rable.
Abacw ec mis en œuvre dans les
On a quelque peu perdu aujourd'hui cette intelligence du bois de conditions adéquates, le chêne esc
construction, cette attention portée à ses caractéristiques particu un matériau incomparable par sa
lières, qui permettait de juger d'un coup longévité e1 sa résistance.
d'œil qualités et défauts nés des condi
tions de sa pousse, de son abattage, de
son stockage et de sa préparation.
Abattage de l'arbre
Dans la tradition, l'abattage se fait à un
moment où il est le moins gorgé de sève
Vl
(JJ et le plus chargé en résine (ces données
0
l- sont lisibles dans les cernes de crois
>
UJ
sance d'un arbre}, à savoir de novembre
v
.-1
0 à février-mars, quand la sève est basse
N
@
et que les feuilles sont tombées. On tient
,µ
..c compte aussi de la lune descendante.
01
·c
>
a.
Ces conditions d'abattage permettaient aussi de préserver l'arbre
u
0
des champignons lignivores (mérule}, qui dénaturent les tanins pro
tecteurs, infectent l'aubier (la chair vivante de l'arbre sous l'écorce}
en détruisant les matières ligneuses et facilitent l'attaque des
insectes xylophages.
19
Technique du pan de bois /Préparation du bois
1 Stockage du bois
Après abattage, l'arbre était autre
fois entreposé sur place dans la
forêt, sur un terrain pentu pour
éviter que l'eau stagne en dessous
et que l'humidité pénètre le bois.
Aujourd'hui, on débarde les
grumes le plus tôt possible, on les
stocke à l'extérieur, sur cales pour
éviter le contact avec le sol et per
mettre à l'air de circuler tout
autour.
On ne recouvre pas le bois d'une
bâche, ce qui risquerait d'entraîner
son échauffement et empêcherait
la pluie et la neige de le protéger
des champignons et des insectes.
Le bois est entreposé à l'air libre, Les troncs sont -écorcés avant débitage, pour éviter la présence de
sur cales, efin d'évicer les remontées
cailloux et de terre risquant d'endommager les scies.
d'humidité risq!lant de l'cifJcccer.
Le bois de chêne peut être stocké ainsi pendant deux, voire trois
ans, sans dommage. Équarris et débarrassés de leur aubier, les bois
sont difficilement attaquables, car le cœur de l'arbre, le duramen
ou bois parfait (en quelque sorte son squelette), ne peut être altéré.
Vl
(JJ
0
'-
>
UJ
v
.-1
0
N
@
.µ
A nah,,,,-ser
..c
01 la mise en œuvre des éléments
·c
� du pan de bois esc indispensable
0
U avant d'envisa9er les interventions de
restauration. On évitera ainsi de
conduire des travaux q!li contrediraient
la lo9ique hisi orique du bâ1imen1 ou
qui a99raveraienc les dégradacions.
20
Préparation du bois
Vl
(JJ Les termites
0
l...
>
UJ C'est le plus redouté des insectes xylophages, et il est vrai que le termite peut faire des ravages
v
.-1 quand les conditions sont propices à son activité.
0
N
@ À l'inverse des capricornes, des vrillettes et des lyctus, ce sont autant les insectes adultes que les
,µ
..c larves qui se nourrissent de la cellulose du bois.
01
·c
>
a.
Les régions méridionales sont de loin les plus atteintes, notamment la Gascogne. Mais on en
u
0
trouve aussi, en bien moindre quantité toutefois, jusque dans la région parisienne et en Normandie.
Les mêmes précautions dans la préparation des bois de charpente et l'entretien des maisons sont
à prendre à son égard que pour les autres insectes xylophages.
21
Technique du pan de bois /Vocabulaire du pan de bois
•,
•••
Vocabulaire du pan de bois
D É N O MINA T I O N
D E S PIÈCES Comme toute technique de construction, le pan de bois a généré
un vocabulaire très riche pour désigner chacune des pièces entrant
Tov tes les piè ces
dans la composition des façades et la mise en œuvre des éléments
h o r izorda/es d'vne
constitutifs des murs. Ces termes techniques ont parfois leurs
fa�a de à pans de bois interprétations régionales, souvent simples déformations du terme
ne sont pas des « scientifique».
s a b l i è res et tov tes les
piè ces vert i c a les ne
pre n n e n t pas /e nom Origine des termes
de poteav. Cha9ve Les colombes, pièces de bois verticales montant de sablière à
é l é me n t cons t i tvtif dv sablière et constituant le remplissage, tirent leur nom du columna
pan de bois a vn rô/e latin désignant la colonne.
précis à jover et ce Le terme de sablière donné aux pièces de bois horizontales prin
rôle, comme /a p/ace cipales, venant de sable, peut être une réminiscence d'époques
9v'i / o c cvpe dans /a anciennes où le bâtiment s'appuyait directement sur le sol.
fa�ade, / v i o n t d o n n é Quant aux décharges, pièces obliques mettant en relation deux
s o n nom. sablières successives ou une sablière et un poteau, elles reportent
••• effectivement les charges des parties supérieures du bâtiment vers
la sablière basse et les poteaux porteurs.
De même, la guette, pièce de contreventement reliant en partie
basse une sablière et un poteau, ne doit pas être confondue avec
le lien qui, lui, relie en partie haute sablière intermédiaire ou haute
et poteau.
·
-
� '°"'� �>
Vl
(JJ
Po,.ou
0
l....
> Pwm• Io
',�*:? �
UJ
v
·-
.-1
d. - �
Hll ;::Jii"'I�
0
1M
_ :;
'
I? 1 � �
Il ! I�� W1 � �
N
1
��
@
�f � � 1 1 1
:��.11i�
.µ
- � !)
..c
l J
"" "";:.'I 'I u 1 Il
;r·ri�-�\
01
��
' '1
:\
..
IV .JL.JL.,--
). l
il !1
=
I==-�
"
,•
- - ,
��'"'
1 �
1î Fïrl -
-
1
1
�
22
Vocabulaire du pan de bois
Un vocabulaire précis
La bonne intelligence
entre les futurs acteurs du
chantier de restauration
(le propriétaire, l'artisan
et éventuellement l'archi
tecte) découle de l'usage
/)échar9e
d'un vocabulaire commun.
Rowi>.�e
Il est donc indispensable -
- ��!.!._
dans tout dialogue concer
nant une commande de
travaux d'utiliser les mots
justes.
En évitant les confusions
dans la désignation des
éléments de lossature et
du remplissage on s'épar
gnera des erreurs au
moment de la commande
écrite ou orale, ou lors de
létablissement du devis.
Les deux schémas ci
dessous et ci-contre per
mettent de désigner avec encorhellemenc sur
solives. poucres
chacune des pièces6 d'une
structure à pans de bois.
6. Pour une définition précise de
---= =-====o==-----===--� ces éléments, on se reportera au
().)
Ul
Sahlière de chamhrée
Lice
Poreau porreur
assem"1é avec la
poutre intérieure
23
Technique du pan de bois /Principes de construction
•, - .................................�
Principes de construction
La structure
Le pan de bois, encore appelé colombage, voire, en Normandie,
galandage, est une structure porteuse constituée d'éléments verti
7. Souvent appelées potelets bien caux et horizontaux.
que ce terme soit réservé aux bois
verticaux de faible hauteur situés
Les poteaux et les sablières (dites aussi traverses) définissent des
sous les appuis des fenêtres: panneaux eux-mêmes subdivisés par des bois de section moindre,
les potelets <l'allège. les colombes7.
8. Voir chapitre 1, page 12. Des décharges obliques reportent les charges, les surfaces8 qu'elles
définissent étant tramées par des pièces de bois verticales qui s'y
assemblent, les tournisses, et parfois par des pièces horizontales,
les entretoises (appelées encore lisses ou lices). Aux variantes près
exposées dans le chapitre précédent, ce principe est systématique.
Les poteaux d'angle (ou poteaux corniers) et les poteaux princi
paux portent la sablière haute (ou la sablière de chambrée dans le
cas d'un bâtiment de plusieurs niveaux) et s'appuient au sol par l'in
termédiaire de dés en pierre.
La sablière basse, la sole, s'assemble aux poteaux et repose sur un
mur bahut, un solin, soubassement de pierres ou de briques maçon
nées qui l'isole de l'humidité du sol.
Dans le cas où le remplissage du panneau se fait par un alignement
de colombes sans décharge, une pièce oblique prend parfois ces
9. Le coup d'éperon redresse le dernières en écharpe et les solidarise: c'est l'écharpe, ou éperon9.
cheval et le remet en obéissance
et par analogie cette pièce Les assemblages
Vl
(JJ redresse ou tient la verticalité
0
l- des colombes. Toutes les pièces majeures de l'ossature ainsi que les pièces de
>
UJ remplissage et les éléments de confortement des panneaux, liens,
v
.-1 guettes, éperons, s'assemblent à tenon et mortaise. Les tournisses
s'assemblent de biais aux décharges par un assemblage à oulices.
0
N
@
,µ Tous ces assemblages sont chevillés.
..c
01
ï:::
> D'autres assemblages seront éventuellement employés pour, dans
a.
0 le cadre d'une restauration par exemple, raccorder bout à bout
u
deux éléments d e sablière ou de poteaux : on parle alors
d'entures (à sifflet, à trait de Jupiter...).
24
Préparation des pièces 10. Vo ir la figure page 27.
25
Technique du pan de bois /Principes de construction
.,
26
Section des bois
Elle est fonction du rôle (y compris symbolique} joué par les diffé
rentes pièces de bois.
• Le poteau cornier des maisons urbaines marquant un angle de rue
peut avoir une section considérable, même si on n'en a pas besoin
pour des raisons structurelles, car il est destiné à être sculpté, pour
accueillir, notamment, la niche du saint patron du quartier.
• Un simple poteau d'angle peut aussi avoir une section variant 11. Le pied est une unité
de mesure ancienne, encore
de 33 x 33 à 66 x 66 centimètres si des sculptures sont prévues.
couramment employée par
• La section des poteaux intermédiaires varie d'un demi-pied (de les professionnels du bois
15 à 16 centimètres} à 1 pied11 (30 à 33 centimètres). et valant 0,3248 mètre.
Marceau Rimiguë
Vl
(JJ
0
.....
>
UJ
v
Ciseau
.
ferré de chancier Équerre alsacienne
.-1
0
N
Fil à plomh
@
,µ
..c Scie égoïne
01
ï:::
Laccret de I R millimètre'
>
a.
0
u
Rainecce
27
Technique du pan de bois /lire le pan de bois
•, - .................................�
de l,20m e11v.
maison, c'est rentrer dans l'intimité de
l'édifice, en faire en quelque sorte la / Sob/;I"
radiographie pour en comprendre la e11 bascule
logique, le fonctionnement et, plus tard,
'-.__?. Coyen
en faire le diagnostic. Tout ce qu'aura
1--->--
-:::
::,... A isse licr
révélé l'analyse sera reporté sur un
dessin, même sommaire, qui servira de
première base de réflexion pour déve- Grande croix-ho11hommc-
lopper un projet de restauration.
29
-.::::,,..-----· -
.�--
().)
Ill
0
'-
>
UJ __.,_
v
.-i
-----
0
N
@
..c
,µ
01
·c
>
Q_
0
u
V i vre l e pan
de bois
Certaines maisons à pans de bois ont un âge tout
à fait vénérable. D ' autres, p l us récentes, notam
ment en m i l ieu rural, sont très couramment âgées
d ' un ou deux siècles. Cette longévité mérite donc
d 'être prolon gée en évitant de commettre des
erreurs graves, notamment en matière d' usage et
d'entretien de l a maison que l ' on habite.
32
Maisons à pans de bois avec encorbellements,
Pont-l'Evêque. Calvados.
Une grande partie des pans de bois urbains de Normandie
a disparu pendant la Deuxième Guerre mondiale sous l'action
des bombardements. Ceux qui subsistent ne donnent
qu'une idée modeste de leur importance autrefois.
Maisons médiévales à pans de
bois, Morlaix. Finistère.
Les encorbellements d'un étage
sur l'autre sont portés par les
sommiers. Un bardage d'ardoise
protège la façade de la pluie.
Ill
Q)
0
l...
>
UJ
<;!"
......
0
(QJ
N
.....
.c Maison à Guérande. Loire
Ol
'ï:: Atlantique.
>-
0.
0 L'encorbellement de l'étage
u Maisons à pans de bois du vieil Auxerre. Yonne.
est porté par les solives, assis
Très nombreuses sont aujourd'hui les villes qui ont fait le
tées, au niveau des poteaux,
choix de valoriser les quartiers anciens en restaurant les
par des consoles avec
façades à pans de bois.
pigeâtres sculptés.
Maison de l'Arcesais, en Champagne. Aube.
La façade est rythmée par les poteaux, les décharges et
les tournisses qui s'y assemblent. Un décor en « arbres de
vie » surmontés de losanges barrés de croix de Saint
André valorise la porte d'entrée.
(QJ
N
.....
.c
Ol Maison typique de la Basse-Navarre, en Pays Basque.
'ï::
>
Q. Pyrénées-Atlantiques.
0
u Seul l'étage réservé aux chambres est traité en pans de
bois. Contrefortée par les murs gouttereaux en maçon
nerie de pierre, l'ossature, faite de colombes espacées,
ne présente aucune pièce oblique.
II ..
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
Maison de !'Airais, Petites-Landes. Landes.
Le pan de bois est défini par une trame régulière de
poteaux et de colombes barrés par quelques liens.
(QJ
N
.....
.c
Ol
'ï::
>
o._ Maison du Petit Caux, en Normandie.
0
u Seine-Maritime.
Le colombage est régulier, sans pièces de décharge
ni de contreventement. Le niveau du plancher de
comble aligne potelets et croisillons.
------- 111
Maison de la Bresse, en Bourgogne. Ain.
Le pan de bois est de facture archaïque, poteaux
et sablières définissant des panneaux subdivisés
par des lices et barrés par des écharpes courtes.
Le large débordement du toit de tuiles canal
assure la protection des façades.
IV ..
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
Maison du Ternois, en Artois. Pas-de-Calaris.
Malgré les apparences, il s'agit bien de maisons à
pans de bois. Mais ce dernier est recouvert d'un
lattis enduit de torchis qui masque la structure
en bois des bâtiments.
Ill
Q)
0
l-
>
UJ
<;!' Ferme-manoir du pays d'Auge, en
......
0 Normandie. Calvados.
(QJ
N
Un bardage d'écaille de
.....
.c châtaignier recouvre totalement
Ol
'ï::
> le pan de bois, le protégeant
o._
0 des intempéries. Autrefois fré
u
quent en Normandie, le bardage
en bois a été, à partir du
xxe siècle, remplacé par de
l'ardoise.
....... V
Maison du Chamsesais, en Champagne. Marne.
Un essentage de planches posées à clin, avec joints
continus, recouvre le pan de bois de la structure.
Des baguettes couvre-joints évitent la pénétration
de l'eau de pluie.
• 1
VI ..
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
....
.
Maison du Briennois, en Champagne. Marne.
Décor en « arbre de vie» et croix de Saint
André d'une ferme champenoise. Ce décor
est courant en Champagne.
Ill
Q)
0
l-
>
UJ
<;!'
......
0
(QJ
N
Maison de l'écomusée d'Alsace,
.....
.c à Ungersheim. Haut-Rhin .
Ol
'ï:: Dans la maison alsacienne,
>
o._
0 la « chaise curule » désigne
u
un élément de décor rappelant
le siège des dignitaires romains.
Elle était réservée autrefois
aux maisons des notables .
...... vu
Maison du pays d'Auge,
en Normandie. Calvados.
La multiplication des guettes n'a, ici, aucune
justification technique mais participe, en
Normandie, d'une volonté de décor valorisant
les maisons les plus riches.
0
l-
>
UJ
<;!'
......
0
(QJ
N
.....
.c
Ol Maison du Briennois,
'ï::
>-
0. en Champagne. Aube.
0 -J
u Le positionnement d'une fenêtre entre .;
, .. '
oblige à un subterfuge
pour fermer la baie par un volet.
vm ••••••
L'entretien du pan çfe bois
•••
L'entretien du pan de bois
L E C / M E tV T E S T À
Même si l'édifice ne présente, après diagnostic, aucun désordre PROSCRIRE
nécessitant une intervention plus ou moins immédiate, il doit être
surveillé et entretenu {comme tout bâtiment d'ailleurs, quelle que
S i v n e n d v i t av
soit sa structure). Cette surveillance doit s'exercer sur tous les élé
c i m e n t a été v t i l is é ,
ments de la construction dont la dégradation pourrait engendrer i 1 f avt
des voies d'eau et une humidité stagnante pouvant affecter le bois i m p é rat i v e m e n t le
de l'ossature. ret i r e r car, p a r
n a tvre, i l c o n d e n s e
Surveiller les points principaux et p ro d v i t d e /'eav
Il s'agira ainsi de vérifier au moins une fois par an (plus, si des condi
9 v i 1 resta n t
tions atmosphériques exceptionnelles engendrent des risques sup e m p r iso n n é e e n tre
plémentaires) l'état de la couverture, pour éviter la pénétration /'e n d v i t étanche e t /e
des eaux de pluie et leur action néfaste sur la structure. mvr, att a 9 v e ra /es
bois d e /a fa�a d e .
De la même manière, on contrôlera les systèmes de protection des
•• •
sablières d'étage {auvents, moulures intégrées aux pièces de bois).
Le contrôle systématique de létat du hourdis de remplissage de
l'entre-colombage (torchis, tuileaux, briques), dont la dégradation L'enduic cimenc appliqué rnr la
peut entraîner le pourrissement des bois, est lui aussi vital. façade a entraîné le pourrissement
des pièces de bois ; le remplissage va
On surveillera également les sols périphériques au bâtiment, leur rapidement se désaaré9er.
imprégnation par des eaux mal drainées pouvant
dégrader la semelle qui supporte les poteaux de los
sature ou le solin protégeant la sablière basse des
remontées capillaires.
Il faudra, enfin, porter une attention toute particu
lière aux revêtements de protection (enduits, bar
Vl
(JJ dages) des pans de bois cachés et vérifier qu'ils jouent
0
'-
>
toujours leur rôle face aux intempéries.
UJ
v
.-1 Cette surveillance, constante permet en outre, d'ac
0
N quérir une intimité avec la maison dont on suit I' évo
@ lution et le vieillissement progressif. L'entretien à
,µ
..c
01 proprement parler découle de cette surveillance,
·c
>
Q_ replacer un élément de couverture, refaire un hourdis13 ou un
13. Voir notamment l 'ouvrage
0
u enduit, placer un drain, reposer un élément de bardage, pouvant,
selon les cas et la compétence de chacun, être fait directement par Le torchis, mode d'emploi
l'usager du bâtiment ou par un artisan spécialisé. dans la même série.
33
Vivre le de bois /L'entretien du pan de bois
�Il pan
•••
du bois, sont, à notre avis, non seulement à peu près inefficaces
(le chêne par exemple est inimprégnable au-delà de quelques mil
Vl Î R AI T E M E N T limètres de profondeur) mais encore néfastes pour la santé des
(JJ
0 DU BOIS habitants.
....
>
UJ O n pevt
v
.-1 Respecter l a protection naturelle du bois
0
é v e n tv e l / e tri e n t c i r e r
N v n p a n d e bois
@ De manière générale on ne doit ni gratter, ni brosser, ni limer, ni
..c
,µ i n t é r i e v r avec de /a poncer le bois, qui perdrait alors sa protection naturelle, son
01
ï:::
>
ci re d'abei lle, o v le «gris». Un pan de bois extérieur n'a pas à être traité pour être
a.
0 pass e r à l' hv i / e d e protégé. La règ�e absolue est de ne pas rendre sa surface étanche.
u
/ i n , triais en a v c v n
c a s i l n e fav d ra i t l e
ve r n i r ov l e / a 9 v e r .
•••
34
L'entretien du pan de bois
P E R M É ABILITÉ DES 8 0 / S
ConnaÎtre pour mieux intervenir :
AUX T R A I T E M E N TS
le chêne et le peuplier
Le c h ê n e est très d i ff ic i l e m e n t
• Le chêne
i m pré g n a b / e . I l est d o nc va i n
L'aubier du chêne, chargé en amidon, n'est pas très
d e vov/oir le proté g e r par des
résistant : il s'échauffe rapidement et est alors attaqué
prodv i ts c h i m i 9v es d e syn thèse .
par les bostryches aux piqûres noires et par les lyctus
À con d i t i o n 9 v e /'o n accepte
aux piqûres blanches. l i conviendra donc le plus possible
son v i e i l l iss e m e n t na tvre / et sa
de l'éliminer. Mais cela est sans conséquence pour le
cov/ evr g ris arg e n té d v e ovX
duramen, qui n'est pas attaqué par ces insectes, sauf si
l'arbre a été abattu pendant la période de montée de
effets des v/tra v i o / e ts s o l a ires
sève ou stocké dans de mauvaises conditions.
e t /v n a ires, i / est na tvre / / e m e n t
Vl proté g é. É ta n t très
(JJ • Le peuplier
0 i m pré g n a b / e , le pevp / i er pevt
'-
> Cette essence est, comme bois de charpente, aujour
UJ recevoir v n tra i t e m e n t par des
v d'hui tombée en désuétude14. Il peut être attaqué par
.-1 pro d v i ts d e préserv a t i o n , ce
0
N les sirex et les vrillettes, mais cela est sans grande
9v i favorise son e m ploi d a ns
@ conséquence pour sa tenue dans le temps. En effet,
,µ d es s i tes ex posés à /'h v m i d i té .
..c
01
même très attaqué, il ressemble à nos os spongieux: ; les
•••
·c
> galeries de faible diamètre creusées par ces insectes
Q_
0 laissent au bois une bonne cohésion de ses fibres. Seule
14. Seules les maisons anciennes et surtout
u
une telle attaque conjuguée à une mauvaise protection
contre l'humidité pourrait l'altérer dangereusement. les granges, certaines vieilles de plus de
cent ans, attestent encore l 'importance
que le peuplier a eue dans le passé.
35
().)
a
Ill
'-
>
UJ
v
.-i
0
N
@
,µ
..c
01
·c
>
Q_
0
u
Le di agnost i c
S i , par nature, le pan de bois bénéficie d'une
longévité au moins égale à celle des maçonneries
de pierre ou de brique bien exécutées, des
m a l fa ç o n s d ' o r i g i n e , de m a l e n co n t r e us e s
interventions, l ' usure des p i èces de structure les
plus exposées aux actions de l ' h umidité, peuvent
engendrer des désordres dont certains seront
fl agrants et d'autres auront des effets p l us
pernicieux.
•••
Recherche et évaluation des désordres
GRAVITÉ DES
DÉSORDRES Certaines pathologies sont directement apparentes {déversement
de l'édifice, fléchissement d'une sablière, rupture d'une pièce,
S e / o n les cas, les
pourrissement d'un élément de l'ossature, désassemblage de
d ésordres
pièces ... ) D'autres ne se manifesteront que par les effets indirects
.
n écess i teront v n
qu'ils ont sur ce·rtains points du bâtiment {déformation des ouver
d é rn o n ta g e d e /a tures, pente insolite des planchers, humidité intérieure ...).
fatad e, voire d e /a
tota l i té de /' éd i f ic e, Pour chacun des désordres évoqués, il faudra, dans un deuxième
ov s i rnp / e rn e n t v n e temps, en déterminer lorigine : fondations défectueuses, surcharge
de plancher, voie d'eau par le toit, dégradation des hourdis, sup
reprise e n sovs-Cfvvre .
pression irraisonnée d'une pièce de l'ossature ou du contrevente
D a n s v n g ra n d n o rn b r e
ment, solin non étanche, attaque des insectes ou des champignons.
d e cas avss i, le
bâtirn e n t aya n t rna/ g ré Méthode du diagnostic
tovt g a r d é son
é 9 v i / i bre n a t v r e / 1 Seul l'examen minutieux du bâtiment sous tous ses angles, à l'inté
avcv n e i n terve n t i o n rieur comme à lextérieur, pourra porter ses fruits. Une analyse
n e s e ra n écessaire. superficielle, ne prenant pas en compte l'ensemble des pièces de
l'ossature princi pale, du remplissage, des hourdis de l'entre-colom
••• bage, de la maçonnerie du solin enfin, risquerait de passer à côté
de signes avant-coureurs de désordres.
Le relevé photographique, ou mieux encore un relevé archi
tectural, par les anomalies qu'ils révèlent, permettent géné
ralement de débusquer lessentiel des désordres. À défaut, la
notation de toutes les découvertes faites à propos de cet
examen visuel sur un dessin, même sommaire, de la façade
et de ses composants, peut être une bonne base pour établir
Vl
(JJ
un bilan que lon soumettra à un professionnel.
0
l...
>
Dans tous les cas de figure, il faut prendre son temps, revenir
UJ
v
plusieurs fois sur les lieux, à des moments différents de la
..-1
0
N
journée ; révolution de l'éclairement de la façade pouvant,
@ par les jeux d'ombre et de lumière, faire apparaître des
détails jusqu'alors ignorés.
Le fléchissement et la rupture
des sablières d'étage
En fait, à l'inverse d'une poutre portant un plancher qui, sous l'effet
des charges qu'elle supporte, peut présenter une déformation
notable (fonction de ces charges et de sa portée), le fléchissement
d'une sablière ne peut être imaginé qu'en cas de rupture des
poteaux et décharges sous-jacents qui participent à la répartition
Vl des charges que cette sablière reçoit.
(JJ
0
'- Par contre, la rupture de la sablière elle-même· peut survenir,
>
UJ lorsque, mal protégée d'une descente de gouttière, elle pourrit et
v
.-1
0 propage son pourrissement aux pièces auxquelles elle est associée .
N
@ On vérifiera toujours l'état de cette pièce fondamentale, que l'on
..c
,µ
a toujours cherché à protéger par un larmier (un bec-de-corbin)
01
'C d'apparence décorative, un auvent (cas très courant des maisons
>
Q_
0 alsaciennes mais aussi de Normandie), ou l'encorbellement des
u
étages supérieurs (cas des maisons urbaines où l'encorbellement
permet avant tout de contrebalancer la portée des poutres et de
préserver le rez-de-chaussée du ruissellement de la pluie).
39
Le diagnostic /Les désordres flagrants
�� - .................................�
Le pourrissement de la base
d'un poteau d'angle
Le poteau cornier, reposant sur une semelle monolithe ou
faite d'une maçonnerie de pierres, peut, par dégradation
de cette dernière, être atteint par l'humidité du sol.
C'est d'ailleurs pour éviter ce désagrément que, dans la
vi tradition, on prenait soin d'intercaler une ardoise, parfai
(JJ
0
l- tement étanche, entre la base des poteaux et leur support.
>-
UJ
v
.-1
0
N
@
.µ
..c
01
ï:::
>-
Q_
u
0 . . L'c!.lfaissemem de la sablière de seuil esc principalement
dtî aux remoncées capillaire.ç d 'humidicé ec au manque
de ventila1ion inLérieure. La modificacion du niveau
des sols exteneurs a acce]ere le processus de remoncee.ç
/ . ' ' /
/
40
•••
La dégradation d'un assemblage
Un désordre flagrant peut se manifester au niveau des assemblages
É VALUER
L E POUR R I S S EMENT
à tenon/mortaise, le cas extrême étant dû à la disparition de la
D ' UN 8 0 / S
cheville qui tient l'assemblage {mais elle a normalement une durée
de vie au moins équivalente à celle des pièces qu'elle bloque, D a n s tovs /es cas d e
surtout si elle est en acacia, une telle cheville pouvant supporter fi g vre exposés ov le
1 500 kilogrammes). pov r risserne n t affe cte
vn bois, i l ne favt pas
L'autre cas, plus courant, montre un simple relâchement, un jeu de
h é s i t e r à g ratte r la
quelques centimètres, engendré par le dessèchement, après mise
en œuvre, du bois du tenon et de la mortaise.
pa r t i e atte i n te, à la
sonder à /'aide d'vn
De manière générale la dissociation totale d'un assemblage ne po i n � o n o v d ' v n e
peut qu'être le produit d'un désordre majeur d'un élément du rn è c h e , p o v r se r e n d r e
pan de bois. On peut imaginer, par exemple, la suppression malen co rnpte d e / a
contreuse d'une pièce de contreventement engendrant une telle
profo n d e v r dv d é g ât
déformation du panneau que l'assemblage poteau/sablière ne peut
( d a ns /a rna j evre
plus, mécaniquement, jouer son rôle. Le cas est, hélas, fréquent
pa rtie d es cas o n
lorsqu'un pan de bois destiné à être apparent a disparu sous un
constatera, d ' a i l / e v rs,
enduit ou un essentage cachant la structure au point qu'on en
oublie sa logique constructive et que l'on ouvre une baie sans tenir
qve le povrriss e rn e n t
compte des éléments de l'ossature. Bien des immeubles urbains ont
n ' est qve svperf i c i e /).
connu pareille mésaventure. • ••
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M
0
N
@
.µ
..c
Ol
·;::
>
Q_
0
u
41
Le diagnostic /Les désordres cachés
� �� - .................................�
42
La désolidarisation des poutres
Dans le cas de maisons à pans de bois mitoyennes, avec un raccor 18. Rappelons que la mérule
dement des toitures faisant intervenir un chéneau {aujourd'hui en progresse dans l'aubier du bois
mais pénètre difficilement le bois
zinc, autrefois en bois}, la dégradation de celui-ci entraînera la ruine
parfait.
progressive des sablières d'étage de chacun des bâtiments contigus,
dont on ne s'apercevra que lorsque les poutres se raccordant à ces
19. Toujours sur le dessous o u
sablières s'en seront désolidarisées. le côté des pièces pour pouvoir
Dans le cas de bâtiments placés d'équerre {par exemple une grange évacuer ces sciures.
faisant angle droit avec une habitation), il faudra, pour les mêmes
raisons, toujours contrôler létat de la noue de raccordement des
toitures.
• ••
L'attaque des bois par les champignons
C'est souvent de l'intérieur que l'on peut constater l'attaque de A T T A QUES V / 5 / B L E S
la mérule {alors qu'à l'extérieur on ne remarquera qu'une dégrada D E S I N S ECTES
tion de l'enduit par exemple), qui engendre des traces d'humidité La p e t i te vri l l e tte
très visibles, avec une couleur variable, du noir au blanc en passant f a i t des trovs d e
par les verts, les marrons et les rouges. En passant la main sur ces 1 à 1 1 5' m i / / i m ètre,
taches on aura la sensation d'une poudre humide teintant la peau. /a g rosse vri llet te
Un sondage montrera la profondeur de son attaque18, mais i l est des trovs de
'2 m i l l i mè tres.
rare qu'une poutre soit complètement attaquée par le champignon.
Il prépare par contre le terrain aux insectes xylophages après avoir Le c a p r i c o r n e , 9va n t
détruit les tanins protecteurs, car les attaques de la mérule et des à / v i , fore des trovs
insectes sont souvent combinées.
d e '2 jvs9v'à
S' m i l l i m è t r es.
L'attaque des bois par les insectes
On identifie l'insecte en fonction de la dimension
Vl
<lJ des trous qu'il laisse dans le bois. On peut aussi
0
L repérer ces insectes par les sciures de bois qu'ils
>
UJ laissent en faisant leurs galeries19, en suivant la
�
M
0 fibre tendre du bois.
N
@ Le capricorne ne peut s'attaquer au chêne que
.µ
..c quand les bois ont été très dégradés par la
mérule. Quant à la vrillette elle n'en attaque que
Ol
·;::
>
Q_
u
0
l'aubier.Même le peuplier, beaucoup plus tendre
que le chêne, ne peut subir des atteintes graves
que dans le cas d'une forte dégradation préalable
par l'humidité et les champignons.
43
·� .
... • '
..
......___ - •
,•
·.� -
,'Ife
Vl '/
<lJ
0
L
>
UJ
�
.-l
0
N
@
.µ
.!::.
Ol
·;:::
>
Q_
0
u
Restaurer
l e pan de bois
Le diagnostic a pu révéler des désordres sur
lesquels i l convient d' intervenir. La p l upart de ces
interventions nécessitent l e recours à des artisans
spécialisés, ceux - l à même généralement qui ont
conduit le diagnostic.
Principes de restauration
•••
La réflexion préalable
MûRtR SA DÉCIS/ON La restauration d'une maison ancienne est effectivement un
Avcvne réponse moment important, qui oblige à se poser des questions fondamen
hâtive n e povva nt tales : quel type d'intervention faire, et quel sera son impact sur la
être a p p o rtée avx valeur esthétique des façades? Comment concilier efficacité tech
qvestions a y a n t t ra i t nique, à moyen et long termes, et respect des caractéristiques his
à l a resta v rati o n 1 i l toriques de la maison ? Quels matériaux de substitution ou
convient de se d'accompagnement admettre, et lesquels refuser ?
d o n n e r dv t e m ps, et Le bon sens exige que les solutions retenues soient toujours celles
fort h e v revs e m e n t la qui permettront à la construction de vivre le plus longtemps pos
maison à pans de sible en assurant à ses habitants le maximum de confort et de satis
bois vovs p e r m e t de faction. Et si ces solutions sont celles de la tradition, pourquoi en
l e p re n d r e ! chercher d'autres, plus « modernes » mais peut-être plus aléatoires,
•••
voire dangereuses pour la survie du bâtiment ?
Vl
<lJ
0
L
>
Place-bande
UJ
�
M Place-bande sur enture à s!fjlec
0
N désabouté.
@
.µ
..c
Ol
·;::
>
Q_
0
u
47
&'fJ Restaurer le pan de bois /Intervention sur un élément secondaire
Éléments de remplissage
Pour un élément de remplissage, le premier travail consiste à
retirer, de part et d'autre de la pièce détériorée, le hourdis et les
palançons qui le retiennent. On retire ensuite les chevilles bloquant
l'assemblage, puis on déboucle les mortaises (c'est-à-dire qu'on
agrandit l'entaille de mortaise pour pouvoir désengager le tenon
latéralement). On peut alors dégager la pièce.
Toutefois, lorsque les éléments de remplissage sont en ordre serré,
on peut, par souci d'économie et de gain de temps, et dans la
mesure où ces pièces ne sont pas porteuses, se contenter de scier
le bois pour lôter et mettre en place son remplaçant en le
clouant21 en tête et en pied aux sablières. Le rétablissement ulté
rieur du hourdis masquera cette intervention.
Vl Éléments de décharge
<lJ
0
L
Pour un élément de contreventement, on évitera de procéder ainsi.
>
UJ Une guette ou u n lien devront, en cas d'intervention, retrouver leur
�
M
0
assemblage à tenon et mortaise.
N
@ Pour une décharge, où s'assemblent de part et d'autre les tournisses,
-§, 20. Voir « Principes de construction », i l faudra, en outre, retirer toutes ces pièces avant d'intervenir sur
.µ
·� page 24. celle-ci. Selon les cas, une décharge neuve est réalisée en atelier
a.
0
u
ou une enture est effectuée pour remplacer la seule partie dété
21. Dans le cas d'un pan de bois
destiné à être caché et dont les
riorée. On peut alors repositionner la pièce entre les sablières, la
éléments sont souvent en peuplier
réassembler aux éléments de remplissage, puis ajouter une cale
le clouage, dès l'origine, de ces dans les mortaises de pied et de tête agrandies pour bloquer les
pièces secondaires est très courant. tenons.
e.....
.:m ...............................���
Intervention sur un élément majeur
Les poteaux
Pour un poteau on aura le plus souvent constaté le pourrissement
de son pied, au contact de la semelle, alors que la tête du poteau,
avec son assemblage avec la sablière intermédiaire, est saine.
On sectionne alors à la scie la partie atteinte, après avoir dégagé
le remplissage et étayé la poutre. On réalise ensuite, sur place, en
sous-face, une enture de poteau à l'aide d'un passe-partout ou
d'une tronçonneuse. Puis, on taille l'inverse de l'enture dans la
pièce de bois de remplacement et on emmanche les deux
1
pièces, sans jeu.
On procédera de manière identique si c'est la tête
du poteau qui, à la suite d'une fuite de chéneau
par exemple, a été dégradée.
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M
0
N
@
.µ
..c Une parrie de la sablière de seuil ayanr d1î
Ol
·;::
>
être remplacée, on opère un réemboîtement
Q_
0 de la pièce neuve, par enwre désaboutée.
u
La pièce de remplacement sera,
de p référe nce, choisie dans 1m bois courbe ... .
49
&'fJ Restaurer le pan de bois /Intervention sur un élément majeur
Les sablières
Lorsque c'est le pied du poteau qui a été atteint, la sablière basse
qui s'y raccorde l'aura été aussi quasi inévitablement. Il y a donc,
dans ce cas, nécessité de tronçonner l'about de sablière dégradé,
de tailler une pièce neuve au même gabarit, avec tenon et mor
taise, et de la raccorder à la sablière avec une enture horizontale.
Mais cette intervention sur la sablière suppose que l'on ait dégagé
22. Voir page 59. la maçonnerie du solin22.
Dans d'autres cas, seule une partie médiane de la sablière a subi
des dommages, sans déversement de la poutre. Il faudra alors,
après avoir étayé, dégager la maçonnerie du solin de la zone
concernée, retirer les pièces verticales de
remplissage et, éventuellement, la décharge,
scier la partie de sablière atteinte, raccorder,
avec une enture, la pièce de remplacement
avec ses mortaises, remonter les pièces qui
s'y assemblent et, enfin, reconstituer la
maçonnerie du solin.
On aura compris qu'il s'agit là d'une interven
tion longue à cause de la suite d'opérations
en cascade qu'elle suppose.
•••
L E S ENTURES
Povr tovtes les i n te r v e n t i ons
m e tta n t en Q?vvre d es
Vl
<lJ e n tv res, o n c o n s e rvera povr
0
L
>
les p i è ces d e r e m p l a c e m e n t
UJ
�
les mêmes ess e n ces � v e
M
0 ce /les d es bois d ' o r i g i n e .
N
•••
@
.µ
..c
Ol
·;::
>
Q_
0 Dans cc cas defi9ure, le remplacement
u
d'une parrie de la sablière de seuil cc du poteau
nécessite la mise en place de vérins.
Pied de poteau et portion de sablière assemblés
sont ensuite mis en place par enwre.
50
e.....
.:m ...............................���
Intervention sur un élément majeur
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M Le rehaussemem de
0
N la chaussée dans ce villa9e
@
.µ
solo9noc a encra'îné
..c
Ol J'eefouissemenr proaress!f·
·;::
> du solin. La sablière de seuil
Q_
0 se retro!lve a!I niveau du sol.
u
La situation est a99ravée par
la présence d'un enduit
de cimenc.
SI
Reconstitution d'un élément détérioré
Pièce de raccord
Pour des raisons esthétiques, et dans la mesure où la dégradation
de la pièce n'enlève rien à sa résistance, on peut se contenter de
rétablir l'unité d'un bois par une reprise simple.
Pour ce faire, on gratte la partie atteinte pour retrouver le bois sain,
on creuse une mortaise et l'on place dans cette cavité une cale de
réparation. Cette pièce de substitution sera taillée à la mesure
exacte de la mortaise, dans un bois de même nature, avec des fibres
identiques et le même vieillissement, pour que le rapiéçage soit le
moins visible possible. Après avoir enduit de colle (type Bostic® ou
Sika®), on ajuste cette pièce de raccord.
On peut procéder de manière identique pour un angle de poteau
écorné accidentellement. Après avoir taillé en biais dans la poutre
on remet, dans les mêmes conditions que précédemment, un angle
de raccordement qui, à l'œil, ressemblera à une queue-d'aronde.
52
Reconstitution d'un éfément détérioré
-...TT"'""--,�==��===�����
>
chanfreiné pour assurer une
��
a.
0
u bonne assise de compression.
On « colle » le tout à la résine,
les riaes de verre servant à coriforrer
la liaison.
53
&'fJ Restaurer le pan de bois /Démontage partiel ou complet
54
On profitera de ce déshabillage pour bien comprendre les mises en
œuvre particulières utilisées au moment de la construction, l'âge
de la maison pouvant justifier une approche quasi archéologique.
Il sera bon toutefois de veiller à ce que la maçonnerie du hourdis
reconstitué ne dépasse jamais l'arête du bois, le remplissage devant
toujours être en retrait du nu du bois, car il faut que cet endroit
sensible du colombage puisse sécher rapidement en cas de pluie.
Si la charpente du toit est saine et ne nécessite pas d'intervention,
on étaiera les fermes et on pourra commencer le démontage.
On procédera au démontage des pans de bois de la façade dans
l'ordre logique de son montage originel, pièce par pièce, assem
Il est bon de récupérer les anciens
blage par assemblage, en laissant en place, malgré tout, la sablière
torchis f>o11r ceJàire, on 9lisse la
.
haute et les poteaux d'angle. Les échafaudages métalliques seront lame de la 1ruelle enire les paleçons
positionnés à lextérieur et à l'intérieur du bâtiment. On procédera e1 le torchis en exerçant une petite
ainsi façade après façade selon l'avancement du programme de craction-roracion à l'aide de la cruelle.
chantier.
Comme il est dit plus haut, on repérera
au fur et à mesure de ce démontage les
pièces endommagées qui, devant être
changées, pourront néanmoins être en
partie réutilisées, après retaillage en
atelier, avec une autre affectation. Les
éléments de la façade dont la dégrada
tion aurait fait disparaître le marquage
seront munis d'une planchette de
repère avec une marque les localisant
dans lossature.
Vl
<lJ
0
Tous les bois ne devant pas subir de
L
>
UJ transformation en atelier seront
�
M stockés sur place, sur des cales les
0
N mettant à l'abri de l'humidité du sol,
@
.µ
mais sans bâchage pour les protéger
..c
Ol des intempéries. Ils seront, avant leur
·;::
>
Q_ réutilisation, grattés au niveau des
0
u assemblages et éventuellement purgés
avec de l'eau de javel pour éviter que
la mérule ne s'y développe.
55
&'fJ Restaurer le pan de bois /Démontage partiel ou complet
Blochec......._
/Joint Je recouvrement
"-.._ @
@® ® ©Q) (])î'
Q) '0 .
([/
([l) Côté
croupe C
B CD 1
'<tt> �® ®
1
<p @
® ® ® @
Vl
<lJ
0
L Travée / havée II Fravée III
>
UJ
�
M
0
N
@
.µ
..c:.
Ol Côté croupe B
·;::
>
Q_
0
u
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M
0
N
@
Le remoncaae des panneaux de la façade se fera dans le sens du marqua9e des pièces à partir des poteaux d 'an9le :
sablières de seuil, décharges, lices, etc.
57
&'fJ Restaurer le pan de bois /Redressement d'une façade
- .................................�
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M
0
N
@
.:§, Après la mise sur vérins des deux
·� poutres porteuses, on procédera à la
g- dépose des bois du rez-de-chaussée
u
avant de redresser la façade. À
l'incérieur du h8cimenc, des tire:forcs
sont utilisés pour stabiliser l'ensemble
par serrage. _....
_ .._ ____ �� -- � --- --L... .r. -
:._... . --'
=·----"
"""-
"-"
58
Reprise de solin
Reprise de solin
• Principe du solin
La sablière basse d'une maison à pans de bois ne repose jamais sur
La reprise du solin est réalisée partie
le sol. Dans une maison à encorbellement cette pièce reposera sur par part ie (sur 1 , 5 mètre de linéaire).
un mur de soubassement faisant fréquemment la !hauteur du rez On pew inlerposer enlfe le sol el
de-chaussée et portera les poutres de l'étage. le macériau de remplissaae un . fèutre
biwmeux évicant la remontée
Dans le cas d'une maison ordinaire la sablière s'as
d'humidité par capillarité.
semble aux poteaux à une hauteur d'un demi-pied
au minimum si l'on est en présence d'affleurements
rocheux. Mais il est courant de voir un espace d'un
pied, voire deux pieds, séparer la sablière du sol.
La maçonnerie sous la sablière ne fait que l'isoler
de l'humidité et ne la porte pas. Par tassement au
cours des âges, il arrive cependant que la sablière
trouve sur ce solin une certaine assise.
Une dégradation de ce solin ne remet donc pas en
cause la stabilité de l'édifice. Toutefois, en favori
sant les remontées capillaires du sol, elle pourra
contribuer au pourrissement de la face inférieure de
la sablière ce qui, à la longue, pourra entraîner son
affaissement et son déversement.
• Méthode
La réalisation d'un solin intervient toujours en
dernier dans les opérations de construction, après le
montage complet de l'ossature mais avant l'exécu
tion des hourdis de remplissage.
Vl
<lJ
0 Dans le cas d'une intervention sur une sablière de
L
>
UJ seuil dégradée (voir plus haut), on dégarnira le solin
�
M sous-jacent de manière progressive, sur jamais plus
0
N de 1 à 1,5 m de longueur à la fois, et on le reconsti
@ tuera au fur et à mesure de l'avancée des travaux de
.µ
-§, remise en état.
·;::
>-
Q_
0
u
59
&'fJ Restaurer le pan de bois /Isolation des parois
- .................................�
60
Note pratique
Note pratique
Vl
<lJ
0
L
Auprès de qui acheter le bois neuf ?
>
UJ
�
Auprès des exploitants forestiers (scieries patentées).
M
0 Auprès des coopératives forestières (associations de propriétaires
N
@ de forêts indépendants). Ce sont les coopératives de tous les petits
.µ
..c exploitants privés qui font les prix du marché.
Ol
·;::
>
Q_
0
Auprès de !'Office national des forêts (prix publics de l'ONF).
u Comptez 43 euros le mètre cube de bois sur pied.
6J
Annexes /Glossaire
Glossaire
About : Extrémité d'une pièce de bois, notamment d'un tenon coupé à l'équerre.
Allège : Partie du mur située entre l'appui d'une baie et le niveau d'un plancher.
Ancre : Élément de fer forgé fixé à l'extrémité d'un tirant métallique.
Assemblage : Procédé de liaison des pièces de bois entre elles par pénétration
et combinaison de section.
Aubier : Partie tendre d'un bois située entre l'écorce et le duramen, ou bois parfait.
Bardage : Revêtement d'une surface extérieure au moyen de bardeaux.
Bardeau : Petite tuile plate de bois permettant de recouvrir une toiture ou une
façade.
Bec-de-corbin : Moulure dont le profil, saillant, prend la forme d'un bec crochu.
Bille : Tronçon du fût d'un arbre avant équarrissage et débitage.
Bisaiguë (ou besaiguë) : Outil du charpentier composé d'une barre d'acier ter
minée, à ses deux extrémités, par un bédane et un ciseau.
Blanchir : Retirer les inégalités les plus saillantes d'une pièce de bois par équarrissage.
Bois-de-brin : Pièce de bois de faible diamètre, à peine équarrie.
Capricorne : Insecte coléoptère dont la larve xylophage attaque les bois.
Chéneau : Petit canal chargé de recueillir et de diriger les eaux de pluie.
Cheville : Petite tige de bois dur taillée en cône à l'une de ses extrémités qui
traverse un assemblage et en assure la cohésion.
Ciseau : Outil à lame d'acier taillée en biseau (ciseau droit, à chanfrein, ciseau
bédane...).
Champignon lignivore : Végétal cryptogamique, parasite du bois et des sur
faces exposées à l'humidité.
Clayonnage : Tressage de tiges végétales sur lequel s'accroche le torchis.
Colombe : Élément vertical de l'ossature secondaire d'un pan de bois allant de
sablière à sablière.
Colombage : Structure en pans de bois dont les vides sont maçonnés ou
remplis en torchis.
Confortement : Renforcement, consolidation d'un ouvrage.
Contremarque (ou marque) : Signes tracés par le charpentier sur les pièces de
Vl bois pour les reconnaître au moment du levage.
<lJ
0 Contreventement : Ensemble des liens ou contrevents mis en place pour
L
> contrer la déformation latérale d'une charpente ou d'une ossature, notamment
UJ
sous l'effet du vent.
Cornier : Dénomination particulière des poteaux situés à l'angle de deux
�
M
0
N
façades en équerre.
@
.µ Croix de Saint-André : Assemblage de deux pièces de bois croisées pour
..c
Ol assurer une meilleure rigidité au panneau.
Dé : Élément en pierre, de forme cubique, servant de support à un poteau et
·;::
>
Q_
0
u l'isolant du sol.
Debout : Le bois debout travaille en compression dans le sens perpendiculaire
au fil du bois.
« Déboucler une mortaise » : Élargir l'entaille d'une mortaise à l'aide d'une
tarière et d'un ciseau.
62
Glossaire
Décharge : Pièce oblique fixée entre deux pièces horizontales afin d'assurer la
descente de charge de la traverse supérieure à la traverse inférieure.
Dépose : Démontage d'une pièce, d'un panneau ou d'un ouvrage afin d'effec
tuer son remplacement ou sa réparation.
Descente de charges : Cheminement des charges dans un ouvrage.
Déversement : Déformation accidentelle d'un mur dont la partie supérieure
s'éloigne de l'aplomb.
Diagnostic : Analyse des désordres d'un ouvrage, visant à en évaluer l'origine
et la gravité, pour préconiser des remèdes.
<< Donner de la tire » : Procédé consistant, lors de la réalisation d'un assemblage,
à percer en biais de manière à laisser une partie de bois au milieu du tenon.
Duramen (ou bois parfait) : Partie centrale du bois, après élimination de
l'écorce et de l'aubier.
Écharpe : Pièce secondaire oblique reliant deux ou plusieurs pièces parallèles.
Encorbellement : Ouvrage réalisé en porte-à-faux, et en surplomb, par rapport
aux façades des étages inférieurs.
Entaille : Évidement pratiqué dans une pièce de bois en vue de son assemblage
avec une autre (entaille droite ou en sifflet, entaille à queue-d'aronde, entaille
à mortaise...).
Entretoise : Pièce de bois maintenant l'écartement entre deux pièces pour les
empêcher de se gauchir. Dans les constructions à encorbellement, l'entretoise
assure la continuité entre les sablières haute et basse.
Enture : Assemblage bout à bout de deux pièces de bois taillées pour pouvoir
s'emboîter.
Éperon : Élément biais joignant deux pièces verticales et participant au contre
ventement d'un pan de bois.
Épure : Représentation à l'échelle d'un ouvrage de charpente, en plan, coupe
et élévation.
Équarrir : Donner à l'équerre un bois en grume en ôtant les dosses au moyen
d'une scie ou d'une hache à équarrir.
Établissement : Ensemble des opérations allant du tracé des pièces jusqu'au
montage de l'ouvrage : l'établissement comprend le tracé des épures ou des
ételons, la sélection, l'équerrage et le marquage des bois, la taille des assem-
blages, et enfin le levage.
�
o Étai : Pièce longue servant à reporter provisoirement vers un appui stable la charge
L
@ Étançon : Gros poteau trapu, placé verticalement afin d'étayer un mur, un plan-
.:::; cher ou une poutre.
.gi Ételon (ou étalon) : Épure en grandeur vraie d'un ouvrage de charpente, tracée
� à même le sol de l'atelier.
0
U Faïençage : Craquelure de surface prenant la forme de fins réseaux de micro-
fissures à maillage régulier.
Flambage (ou flambement) : Déformation courbe d'une longue pièce de bois
verticale ou d'un mur.
Annexes /Glossaire
Flanc : Le bois de flanc (ou bois couché) est utilisé en position horizontale et
travaille en flexion.
Fléchissement : Déformation courbe d'une longue pièce de bois horizontale
sous l'effet d'une charge excessive ou d'une compression en bout.
Galandage : Mode constructif fait de cloisons non porteuses de distribution
intérieure, réalisées en brique ou tout autre élément maçonné.
Gauchissement (ou gauchiement) : Courbe légèrement vrillée d'une pièce de
bois ou d'un panneau qui étaient originellement plans.
Grume : Tronc d'arbre abattu, ébranché mais non écorcé.
Guette : Décharge ne s'assemblant pas dans deux éléments horizontaux mais,
respectivement, en tête et en pied dans un poteau et dans une sablière. Elle
tire son nom de la guêtre qui monte de la chaussure vers le haut de la jambe
(mais peut être aussi de la position d'un homme « aux aguets » derrière un tronc.)
Hourdis : Ensemble des matériaux (torchis, briques, tuileaux, pierres...) servant
à combler l'entre-colombage.
Insecte xylophage : Insecte parasite qui se nourrit du bois, que ce soit sous sa
forme larvaire (capricorne, lyctus, sirex, vrillette) ou sous sa forme adulte (termite).
Laceret : Outil servant à percer les trous de cheville.
Larmier (ou goutte d'eau) : Profil de la partie basse d'une corniche qui facilite
le ruissellement des eaux.
Levage : Pose, à leur place définitive, des pièces de bois préalablement prépa
rées et pré-assemblées en atelier.
Lien : Pièce de consolidation posée en écharpe dans l'angle formé par deux
pièces de bois.
Linteau : Traverse raccordant, par le dessus, les deux montants d'une baie.
Lisse (ou lice) : Pièce de bois horizontale et rectiligne.
Marque du charpentier : Chiffre ou signe conventionnel d'identification gravé
par le charpentier sur les pièces.
Mérule : Champignon mou, parasite du bois, qui provoque à terme son pourrissement.
Mise dedans : Montage provisoire des pièces, au sol, en vue de réaliser ou de
vérifier les assemblages.
Mortaise : Entaille faite dans une pièce de bois, destinée à recevoir un tenon chevillé.
Noue : Angle rentrant formé par la jonction de deux versants de toits.
Vl
<lJ Oulice (ou houlice) : Mode d'assemblage classique d'une tournisse sur une
0
L écharpe, soit d'une pièce verticale sur une pièce inclinée.
>
UJ Ossature : Squelette formant la partie solide d'une construction avant remplissage.
�
M Palançon (ou paleçon) : Bois formant l'armature d'un remplissage en torchis.
0
N
Pan de bois : Ensemble des pièces de bois formant l'ossature à claire-voie d'un
@
.µ mur porteur.
..c
Ol Panneau : Zone comprise entre poteaux et sablières.
·;::
> Passe-partout : Grande scie à bois sans cadre manipulée par deux personnes.
Q_
0
u Portée : Distance comprise entre deux points d'appui successifs dans une
construction.
Poteau : Pièce verticale porteuse, en bois.
Poteau d'allège (ou potelet d'allège) : Petit poteau placé sous une fenêtre.
Potelet : Poteau court de pan de bois.
Glossaire
Bibliographie
ASSOCIATION OUVRIÈRE DES COMPAGNONS DU DEVOIR
DU TOUR DE FRANCE, La charpente et la construction en bois,
« Encyclopédie des métiers», Librairie du compagnonnage, 1978.
BOITHIAS Jean-Louis et MONDIN Corinne, La maison rurale en
Normandie, Éd. Créer, tome 1-1978, tome 2-1979.
Vl
<lJ
0
L
>
UJ
�
M
0
N
@
.µ
..c
Ol
·;::
>
Q_
0
u
66
Adresses utiles
Vl
<lJ Office national des forêts (ONF)
0
L
2, avenue de Saint-Mandé - 75012 Paris
Tél. : 01 40 19 58 OO
>
UJ
�
M
0 http://www.onf.fr
N
Formation
Tél. : 01 44 78 22 50
http://www.compagnons-du-devoir.corn
Tél. : 01 42 02 06 23
http://www.compagnons.org
Tél. : 04 93 71 57 55
http://www.lecompagnonnage.com
Vl
Tél. : 08 10 50 18 1 0
<lJ
0
http://www.institutdescompagnons.org
L
>
UJ
� Lycée du Bois de Mouchard
M
0 Rue de Strasbourg 39330 Mouchard
Tél. : 03 84 73 74 OO
N -
@
.µ
..c
Ol
http://www.lycee-du-bois.com
·;::
>
Q_
0
u
68
Table des matières
Histoire du colombage . . . .. .. . . ..
Typologie régionale des maisons à colombages . . . . . . . . . . . . . . 10
. . . . . . . . . . . ....... . . . . . . . ...... . . . . .................
10
. . . . . . . .
Résistance mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
... . .... . . . .. .. 17
. . . . . . . . . . . . .
Res1stance a u feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résistance à l'humidité . . .. 17
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . .
. . . .. . . . . . . . . . . . .
Résistance aux attaques des champignons et des insectes . ... . . . . . . 1 8
..... . . . . . .... ....... . .... . . . . . . . . . . . .... . . .
19
. . . . . . .
Préparation du bois . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . .. . .. . . .
19
. . . . . . . ... . . .... . . . . .... . . . . . . . . . . . . .
Prédominance du chêne
Abattage de l'arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 9
...............................................................
. 20
. . .
Stockage du bois . . . . . . . . . . . . .. . . .. . . . .. . .. . . . .
21
. . . . . . .... . . . . . . . . . ... . . . . .... . . . . . . . . ....
. . . . . . . . . . . . . 22
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La structure
Les assemblages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
.................................................................................
. . . . . . . . . . . . 25
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 27
. . . . . . . . . . . . .
Vl
<lJ Section des bois . . . . . . . . . . . . .. . .. . . .
28
.... . . .... . ....... . ....... . . .... . . . . .... . . . . . . .......
0
Lire le pan de bois . .
. . . . . ... 28
L ........ . . . . . . . ............... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
>
UJ Les grands principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pan de bois apparent ou pan de bois caché ? . 28
. . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . .
�
. .. . . . .
. . . . . 29
M . . .... . . . . ......... .... . .
0
N Comprendre les descentes de charges . . . . . . . . . . . . . . ........ . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 31
@
.µ Vivre le pan de bois . . .. . . . .. . . . . . . .
32
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..c
Ol
Usage raisonné de la maison à colombages .
Favoriser une ventilation naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
·;:: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
>
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Q_ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0
Protéger les façades . .
L'entretien du pan de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
u . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . .
,