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Thème 9
LES PRODUITS FINANCIERS STRUCTURES
Par Wael ELLEUCH
Souvent méconnus des investisseurs individuels, les produits structurés fournissent pourtant
des solutions attractives qui viennent compléter les instruments financiers classiques.
Un produit structuré est en finance un instrument financier émis par une banque ou une
compagnie d’assurance composé généralement de deux éléments, le premier assurant la
protection du capital, le second plus risqué permet d’optimiser le rendement du produit.
1. Typologie des produits financiers structurés
En dépit des multiples variantes, la plupart des produits structurés commercialisés auprès des
investisseurs individuels, tombent dans une des quatre catégories suivantes :
• Les produits à capital garanti qui protègent partiellement ou totalement le capital investi
en cas de baisse du sous-jacent ;
• Les produits de rendement qui procurent un rendement annuel élevé mais ne protègent
pas le capital en cas de baisse du sous-jacent ;
• Les produits de participation qui permettent d’être investi à 100% sur un sous-jacent ;
• Les produits à effet de levier qui permettent une exposition supérieure à 100% du capital.
Les quatre grandes catégories de produits structurés peuvent être hiérarchisées en fonction de
leur profil de risque/rentabilité à l’échéance du produit. Le risque est alors mesuré par la
volatilité des performances du produit lors de simulations des différentes valeurs possibles du
sous-jacent à l’échéance. Les produits à capital garanti sont les moins risqués, suivis par les
produits de rendement, les produits de participation, et enfin les produits à effet de levier, qui
sont les plus risqués.
Les produits structurés sont des combinaisons de plusieurs briques. Les briques qui les
composent sont très variées, de sorte qu’il est difficile de mettre en avant une combinaison-type.
Toutefois, les produits commercialisés s’appuient sur des stratégies d’investissement qui
peuvent généralement être divisées en deux composantes :
Une composante-taux : le placement d’une partie du capital dans un produit de taux avec
une maturité plus ou moins longue.
Une composante-dérivés : le placement de la partie résiduelle du capital dans un ou
plusieurs produits dérivés dont le prix variera en fonction de la valeur du sous-jacent. C’est
la composante-dérivés qui détermine la sensibilité du produit structuré aux évolutions du
sous-jacent et qui fixera la valeur du produit à son échéance ou le paiement de coupons
intermédiaires.
A l’échéance du produit, le principal risque pour l’investisseur est que le sous-jacent ait évolué
dans un sens défavorable occasionnant une perte en capital ou un remboursement minimal.
S’ajoute le risque de change si le produit, rattaché à un sous-jacent libellé en devise étrangère,
n’intègre pas de couverture de change. Il y a également un risque de défaut de l’émetteur des
titres de dette (lorsque que c’est cette forme juridique qui a été choisie), lequel est toutefois
limité par la qualité de la note de crédit des émetteurs choisis.
Durant sa vie, le risque est que le produit soit racheté par anticipation, obligeant l’investisseur à
retrouver un support pour investir son capital. Le problème se pose aussi si l’investisseur
souhaite, de son chef, céder ses titres, il peut se heurter à une faible liquidité sur le marché
secondaire (généralement animé par l’émetteur) où à des cours inférieurs à la valeur nominale
du produit en raison de l’évolution du sous-jacent ou d’éventuelles réévaluations des méthodes
de valorisation du produit (pour les produits les plus innovants).