HISTORIQUE
DE
LA
ROUTE
EN
ALGERIE
RABAH
AICHA
PAR
RABAH
AICHA
Chef
de
bureau
INTRODUCTION :
Une
fois
de
plus,
la
convoitise
de
ses
terres
fertiles
en
Blé,
allait
valoir
à
l’Algérie,
une
autre
occupation,
celle
de
la
France
dont
les
troupes
débarquèrent
à
Alger
en
1830,
en
prélude
à
une
colonisation
systématique
et
méthodique
du
pays
qui
allait
durer
132
ans.
A
partir
de
1847,
l’autorité
militaire
se
préoccupa
de
développer
largement
le
réseau
routier
afin,
tout
en
assurant
le
ravitaillement
des
premiers
colons
de
permettre
aux
troupes
de
se
porter
rapidement
sur
les
points
menacés
par
une
résistance
qui
ne
désarmait
pas.
Dès 1850, une étape substantielle était déjà réalisée. On disposait, en effet de :
2
Avant
l’indépendance
Le
réseau
routier
national
comprenait
déjà
des
routes
distinguées
par
un
classement
à
savoir,
§ Routes
Nationales
§ Chemins
Départementaux
§ Chemins
Vicinaux
§ Chemins
Ruraux
Année
1948
:
Le réseau routier en Algérie comptait environ 60 050 km réparti :
12000
10000 8016 7500
8000
6000
4000
2000
0
RN Piste Sahari CD CV CR
§ En
1906
l’Algérie
comptait
10
RN
d’une
longueur
totale
de
2994
km
§ En
1935
on
comptait
31
RN
d’une
longueur
de
6740
km
§ En
1948
on
comptait
39
RN
d’une
longueur
de
8016
km
3
Les
8016
km
de
RN
constituaient
:
Entre
1962et
1999
le
réseau
routier
a
progressé
en
linéaire
de
plus
de
37000
km,
soit
une
progression
de
plus
de
55%
sur
une
période
de
37
ans
par
rapport
l’année
1962.
L’extension
de
ce
réseau
s’est
poursuivie
au-‐delà
de
1999.
§ Le
réseau
des
RN
portait
sur
18275
km
répartis
comme
suit
:
o Algérie
du
Nord
:
9211
km
o Sahara
:
9064
km
dont
6518
km
en
état
de
piste
§ 20210
km
Chemins
Départementaux
§ 28654
kmChemins
Vicinaux
et
Ruraux
Aussi,
sur
une
période
de
13
années,
ce
réseau
routier
a
augmenté
de7000
km
par
rapport
à
l’année
1948
20% 21%
RN RN
43%
CD CD
15% CV/CR
CV/CR
64%
37%
4
rareté
des
ressources
financières,
et
en
fonction
des
aides
symboliques
extérieures
venant
de
pays
amis
et
des
moyens
de
réalisation
disponibles.
La
transsaharienne
a
pour
objectif
de
développer
plusieurs
localités
de
l’Ahagar,
haut
lieu
de
tourisme
saharien
et
d’améliorer
davantage
les
régions
de
l’extrême
sud
dont
celles
d’In
Salah,
Tamanrasset
et
Bordj
Baji
Mokhtar,
en
particulier
dans
divers
domaines
d’activité,
un
des
importants
problèmes,
cette
grande
route
africaine
sera
l’une
des
voies
express
Nord-‐
Sud
conçues
pour
mieux
desservir
les
hauts
plateaux
et
le
grand
sud.
5
La
RTS
est
entièrement
construite
et
revêtue
sur
le
territoire
Algérien
depuis
Alger
jusqu’à
la
frontière
avec
le
Niger
sur
un
linéaire
de
2415
km.
Le
programme
quinquennal
algérien
prévoit
l’aménagement
en
2x2
voies
de
la
RTS
entre
Blida
et
Ghardaïa
(El
Menéa)
sur
un
linéaire
de
848
km.
Branche
malienne
à
partir
de
Tamanrasset
La
liaison
avec
le
Mali
commence
à
partir
de
la
ville
de
Tit
située
à
40
km
au
Nord
de
Tamanrasset.
De
Tit
à
Silet
sur
85
km
en
direction
du
Mali,
la
route
est
revêtue.
Branche
Silet
–Timiaouine
(395
Km)
:
la
route
Silet
–
Timiaouine
sur
395
km
achevés
et
revêtues
sur
200km.
Les
infrastructures
routières
n’ont
pas
connu
de
développement
pendant
les
deux
premières
décennies
d’indépendance
et
n’ont
bénéficié
que
de
faibles
budgets
pour
leur
entretien
et
leur
sauvegarde
eu
égard
à
la
situation
générale
du
pays
qui
conférait
à
d’autres
secteurs
la
priorité,
tels
l’éducation,
la
santé,
l’industrie...etc.
Le
réseau
routier
a
connu
depuis
1999
une
nouvelle
dynamique
suite
a
l’évolution
des
budgets
alloués
à
travers
les
différents
programmes.
7
2/
2001
–2004
:
cette
période
s’est
caractérise
par
:
• la
modernisation
et
la
remise
en
état
de
1
600
Kms
de
routes
nationales
;
• la
réalisation
de
plusieurs
projets
routiers
et
autoroutiers
(450
Km
de
routes
de
désenclavement,
43
Km
d’autoroutes,
46
Km
de
rocades
et
de
contournement
et
47
ouvrages
d’art)
3/
Etape
2005-‐2009
:
rattrapage
des
retards
cumulés
durant
les
dernières
décennies
;
8
Evolution
de
la
consistance
du
réseau
routier
de
1999-‐2016
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
1962
1999
2007
2016
9
Aujourd’hui
la
Consistance
du
réseau
routier
selon
gabarit
est
la
suivante
:
Ratio
Longueure
Revêtus
2X2
voies
3
voie
et
Classe
Ratio
(%) revêtement
(Km) (km) (km) plus
(%)
Autoroutes 1
096 0,9 1
096 100 -‐ 1
096
Routes
exprss 3
348 2,7 3
348 100 3
168 180
Routes
31
708 25,5 29
430 93 2
291 256
Nationales
Chemin
de
24
357 19,6 21
960 90 173 -‐
Wilaya
Chemin
63
598 51,2 43
000 68 15 -‐
communal
Total 124
107 98
834 80% 5
647 1
532
EVOLUTION
DU
PARC
OUVRAGE
D’ART
EN
ALGERIE
:
Le
parc
Ouvrages
d’art
est
passé
de
800
en
1962
à
environ
5000
ouvrages
d’art
en
2007
soit
6
fois
plus
d’ouvrages,
dont
742
ouvrages
d’art
réalisés
à
partir
de
1999.
Au
jour
d’aujourd’hui
le
parc
national
d’ouvrages
d’art
compte
plus
de
10
500
ouvrages
d’art
routiers
et
autoroutiers.
Plusieurs
grands
ouvrages
d’art
dits
«
Viaducs
exceptionnels
»
ont
été
réalisés,
il
s’agit
de
:
10
• Ville
congestionnée
;
• Un
réseau
routier
urbain
saturé.
Sur
la
base
de
cette
situation,
la
wilaya
de
Constantine
a
bénéficié
d'une
opération
pour
la
réalisation
d'un
ouvrage
de
grande
envergure.
Il
s’agit
du
Viaduc
Salah
Bey,
un
ouvrage
d’art
exceptionnel
qui
marquera
les
grandes
réalisations
modernes
de
l’Algérie.
Ce
grand
viaduc
permettra
de
:
Ø Prendre
en
charge
les
déplacements
actuels
et
futurs
en
assurant
à
terme
un
drainage
rapide
du
trafic
du
centre-‐ville
vers
l’Autoroute
Est
/Ouest.
Ø Substituer
le
pont
de
Sidi
Rached,
en
cas
de
défaillance
de
ce
dernier.
Ø Relier
la
rive
Est
et
la
rive
Ouest
en
surplombant
les
gorges
du
Rhumel,
la
RN
3
et
la
voie
ferrée.
Ø Constituer
une
œuvre
d’envergure
qui
marquera
les
grandes
réalisations
de
l’Algérie
moderne.
Ø Apporte
des
solutions
d'urgence
au
problème
de
la
circulation
au
niveau
de
la
Wilaya
de
Constantine.
Ø Assure
une
bonne
fluidité
du
trafic
et
améliore
le
confort
de
l’usager.
Le
pont
Salah
Bey,
est
d’une
conception
exceptionnelle
(pont
haubané
franchissant
l’oued
Rhumel),
situé
dans
un
site
urbain
et
construit
sur
des
versants
à
complexité
géologique
et
géotechnique,
ce
qui
a
constitué
un
défi
technologique.
Il
fait
partie
de
la
liaison
urbaine
en
2x
2
voies
reliant
la
place
ONU
côté
Sud
à
Ziadia
côté
Nord.
Cet
ouvrage,
d’une
longueur
totale
de
756
m
et
d’une
largueur
de
28
m
avec
deux
pylônes
atteignant
136
mètres
de
hauteur,
est
accompagné
par
un
système
de
monitorage
pour
le
suivi
de
son
comportement
durant
toute
sa
vie.
Le
pont
Salah
Bey,
livré
à
la
circulation
le
26
Juillet
2014,
représente
un
jalon
dans
l’histoire
des
grands
ouvrages
d’art
construits
en
Algérie,
tout
en
permettant
d’apporter
une
valeur
ajoutée
au
paysage
urbain
de
la
ville
de
Constantine
et
d’améliorer
le
cadre
de
vie
des
habitants.
Le
réseau
routier
algérien
demeure
l'un
des
plus
denses
du
continent
africain,
sa
longueur
est
de
124
107
km
Il
est
dense
dans
la
frange
nord
du
pays,
assez
lâche
sur
les
hauts
plateaux
et
se
réduit
à
quelques
axes
dans
le
sud.
11
Utilisation
des
produits
innovants
en
Algérie
:
Le
BBME
En
Algérie,
ces
dernières
années,
la
chaussée
routière
supporte
un
trafic
devenu
de
plus
en
plus
agressif
Un
parc
roulant
en
croissance
sans
cesse
de
2.5
millions
en
1997
à
5
millions
de
véhicule
en
2016
avec
20%
de
poids
lourds
dans
des
conditions
climatiques
sévères
Impacte
climatique
notamment
dans
la
région
où
les
températures
de
la
chaussée
varies
de
-‐5°c
à
plus
de
50°c
Fissuration
de
Fatigue
Fissuration
par
le
froid
Dans
de
telles
conditions,
l’enrobé
bitumineux
classique
subit
des
dégradations
importantes
et
irréversibles
tel
que
l’orniérage
et
la
fissuration.
Plusieurs
sections
routières
sont
endommagées
avant
l’heure.
Pour
augmenter
la
durée
de
vie
des
chaussées
et
préserver
l’environnement
Aussi,
le
choix
des
matériaux
de
structure
revêt
une
grande
importance.
En
Algérie
et
en
faveur
du
développement
durable,
le
choix
à
passer
a
l’utilisation
des
enrobés
à
hautes
performances
à
savoir
le
Béton
Bitumineux
à
Module
Elevé
(BBME).
L’adoption
de
ces
enrobés
au
niveau
des
axes
routiers
les
plus
sollicités
a
montré
beaucoup
d’avantages
:
• En
surface
:
Une
bonne
résistance
à
l’orniérage
• En
structure
:
de
bonnes
performances
mécaniques
en
terme
de
rigidité
(Module
élevé)
permettent
de
réduire
sensiblement
les
épaisseurs,
de
l’ordre
de
20
à
25
%,
d’où
un
intérêt
économique
non
négligeable
• Une
augmentation
de
la
durée
de
vie
de
la
chaussé
et
un
apport
structurel
important
avec
un
changement
des
habitudes
en
matière
de
teneur
en
liant
des
couches.
12
Conclusion
:
Les
routes
constituent
l’un
des
éléments
indispensables
à
la
croissance
et
au
développement
socio-‐économique.
L’infrastructure
routière
reste
l’un
des
piliers
du
développement
en
vues
de
l’accélération
de
la
croissance
et
de
la
réduction
de
la
pauvreté.
Compte
tenu
des
défis
liés
à
la
mondialisation.
Conscient
du
rôle
important
des
infrastructures
routières
dans
le
développement
des
nations
l’Algérie
a
axé
ses
efforts
depuis
l’indépendance
sur
la
préservation
de
son
réseau
routier,
sa
modernisation
et
son
adaptation
en
fonction
de
l’évolution
des
besoins
de
transport.
13