9 avril 2013
Sommaire
Révisions 3
Exercice 1 Moyennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Exercice 2 Inégalité de Landau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Exercice 3 Caractère scindé et dérivée logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Espaces préhilbertiens 23
Exercice 19 Caractérisation des projecteurs orthogonaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Exercice 20 Projection sur un convexe complet non vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Exercice 21 Inégalité de Hadamar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Exercice 22 La matrice symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Exercice 23 Ordre de Löwner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Exercice 24 Propriétés du groupe orthogonal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Équations différentielles 35
Exercice 27 Limite d’une solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Exercice 28 Solutions maximales bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Exercice 29 Système de Lotka-Volterra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Géométrie 40
Exercice 30 Équation intrinsèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Exercice 31 Cycloïde et équation intrinsèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2
Lycée Saint-Louis MP*2
Exercice 1 Moyennes
∗ . On pose alors
Soient a1 , . . . , an ∈ R+
n n
!1
1X Y n
n
A (a1 , . . . , an ) = ak G (a1 , . . . , an ) = ak H (a1 , . . . , an ) = n .
n k=2 k=1
X 1
k=1
ai
1. Montrer que A (a1 , . . . , an ) > G (a1 , . . . , an ) > H (a1 , . . . , an ) avec égalité si et seulement si
tous les ai sont égaux.
1
2. On définit les suites (un ) et (vn ) par u0 = a > 0, u1 = b > 0, et ∀n ∈ N, un+1 = (un + vn ),
√ 2
vn+1 = un vn . Montrer que un et vn sont convergentes de même limite.
Solution de l’exercice 1
1. Par concavité de ln, il vient
n
1X
ln (A (a1 , . . . , an )) > ln(ak ) = ln (G (a1 , . . . , an )) .
n k=1
⋆⋆⋆
Révisions 3
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Solution de l’exercice 2
Soient x, y ∈ I, f ′′ est bornée sur [x, y] (ou [y, x]) donc, d’après la formule de Lagrange, ∃z ∈ [x, y]
tel que
(x − y)2 ′′
f (x) = f (y) + (x − y)f ′ (y) + f (z).
2
1
En appliquant la formule précédente avec x = y + 1, on obtient |f ′ (y)| 6 2 kf k∞ +
f ′′
∞ dont f ′
2
est bornée. Soit maintenant h > 0, on applique ce qui précède à y + h, y ∈ R :
!
′ 1 h2 2 h
f (y) = f (y + h) − f (y) − f ′′ (y) ⇒ f ′ (y) 6 kf k∞ +
f ′′
∞ .
h 2 h 2
⋆⋆⋆
4 Révisions
Lycée Saint-Louis MP*2
q
P ′ X mi
ϕ= = ,
P i=1
X − αi
x −∞ α1 α2 ··· αq +∞
ϕ′ (x) − − ··· −
+∞ +∞❍
❅ ❍❥
❍
ϕ(x) 0 ❅ 0
❍❍
❥
❍ ❘
❅
−∞ −∞ ···
Soit a ∈ R, on supposera a > 0 alors d’après le théorème des valeurs intermédiaires, l’équation ϕ(x) =
a admet au moins une solution sur chaque intervalle ]αk , αk+1 [ pour k ∈ J1, q − 1K et sur l’intervalle
]αq , +∞[. On a donc q racines réelles de P ′ − aP distinctes des αi et ∀i J1, qK (X − αi )mi −1 | P ′ + aP
donc le compte des multiplicités est bon : P ′ + aP est scindé sur R.
Les cas a < 0 et a = 0 sont analogues.
⋆⋆⋆
Révisions 5
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
(1 − 2x)(1 + x) − x + x2 −x2 − 2x + 1
f ′ (x) = = .
(1 + x2 ) (1 + x)2
√ 2x2
Le discriminant du numérateur est 8, deux racines −1 ± 2 et f (x) − x = − 1+x < 0 sur ]0, 1[ donc
on dresse le tableau de variations suivant :
y=x
√
x 0 2−1 1
f ′ (x) + 0 −
M
✒ ❅
f (x) ❅ y = f (x)
❘
❅
0 0 M
f (x) − x 0 − −
√
√ 2−1 1
√ 2− 2 √
Et M = ( 2 − 1) √ = ( 2 − 1)2 . On voit en traçant le parcours de la suite sur le graphe que
2
(un ) décroit vers 0.
[0, 1[ est stable par f et f est bien définie sur cet intervalle car 0 < M < 1 donc un est bien définie
et ∀n ∈ N, un ∈ [0, 1[.
∀x ∈]0, 1[, f (x) − x < 0 donc un est décroissante. un est décroissante minorée par 0 donc converge
vers une limite ℓ ∈ [0, 1] et f (ℓ) = ℓ ⇒ ℓ = 0. Ainsi, un −−−−− → 0.
n→+∞
Déterminons maintenant un équivalent de un . On cherche α ∈ R tel que (un+1 − ℓ)α − (un −
ℓ)α −−−−−→ µ et ici ℓ = 0. Or ∀n ∈ N, ∀α ∈ R,
n→+∞
α
1 − un
uαn+1 − uαn = uαn −1
1 + un
= uαn 1 − αun + O u2n 1 − αun + O u2n )−1
= −2αuα+1
n + O uα+2
n
1 1
Ainsi en prenant α = −1, on a − −−−−−→ 2 donc, d’après le lemme de Césaro,
un+1 un n→+∞
n
1 X 1 1 1 1 1 1
− = − −−−−−→ 2 ⇒ (n + 1)un+1 −−−−−→ .
n + 1 k=0 uk + 1 uk n+1 un + 1 u0 n→+∞ n→+∞ 2
1
Ainsi, un ∼ .
2n
⋆⋆⋆
n
" # Sn
X Sn
dt t1−α Sn1−α
ˆ
wk = = 6 0
,
k=n0 +1 Sn0 tα 1−α Sn0
α−1
car α − 1 > 0. Les wk étant positifs, on a majoré les sommes partielles donc la série de terme
général (wk ) converge donc par domination la série de terme général (vn ) aussi.
un
⇒ Supposons α 6 1, il suffit par minoration de montrer que la série de terme général vn =
Sn
Sn−1
diverge. Pour cela, supposons qu’elle converge. Alors vn −
−−−−→ 0 donc 1− −−−−−→ 0, ce qui
n→+∞
Sn n→+∞
un
veut dire que Sn−1 ∼ Sn donc la série de terme général converge aussi par équivalence
Sn−1
ˆ Sn
un Sn − Sn−1 dt
avec vn . Or = > donc
Sn−1 Sn−1 Sn−1 t
n Sn
X uk dt Sn
ˆ
> = ln −−−−−→ +∞,
k=n0
S
+1 k−1 Sn0 t S n0 n→+∞
⋆⋆⋆
⋆⋆⋆
Solution de l’exercice 7
Soit ε > 0, f est uniformément continue donc ∃α > tel que ∀x, y ∈ R+ , |x − y| 6 α ⇒
ε
|f (x) − f (y)| 6 . On va approcher f par une quantité intégrale qu’on peut contrôler : ∀x > α,
2
ˆ
1
ˆ x+α 1 x+α
|f (x)| 6 f (x) − f (t)dt + f (t)dt
2α x−α 2α x−α
ˆ
1 1 x+α
ˆ x+α
6 |f (x) − (f (t)| dt + f (t)dt
2α x−α 2α x−α
ˆ
ε 1 x+α
6 + f (t)dt .
2 2α x−α
ˆ
ˆ +∞ ˆ x+α x+α ε
Puisque f converge f (t)dt −−−−→ 0 donc ∃M > 0 tel que ∀x > M , f (t)dt 6 .
0 x−α x→+∞ x−α 2
Ainsi, ∀x > M , |f (x)| 6 ε donc f (x) −−−−→ 0.
x→+∞
⋆⋆⋆
Solution de l’exercice 8
1. On raisonne d’abord au voisinage de +∞. Soit x ∈ R+ , on fait une intégration par parties :
ˆ x ˆ x ˆ x
′2 ′ ′′ ′ ′
x
f (t)dt = [f (t)f (t)]0 − f (t)f (t)dt = f (x)f (x) − f (0)f (0) − f (t)f ′′ (t)dt.
0 0 0
1
f et f ′′ sont de carrés intégrables donc f f ′′ est intégrable car ∀t ∈ R, |f (t)f ′′ (t)| 6 (f 2 (t) +
ˆ x 2
′′2 ′ ′2
f (t)). Par l’absurde, supposons que f ne soit pas de carré intégrable. alors f (t)dt −−−−→
0 ˆ x→+∞
ˆ +∞ x
+∞ donc f (x)f ′ (x) −−−−→ +∞ car f (t)f ′′ (t)dt converge. Or ∀x ∈ R+ , f (t)f (t)dt =
x→+∞ 0 0
1 2
(f (t) − f 2 (0)) donc f 2 (x) −−−−→ +∞ impossible car f est de carré intégrable.
2 x→+∞
Ainsi f f ′ admet une limite finie en +∞ et f f ′ est intégrable en +∞ donc f ′ (x)f (x) −−−−→ 0.
x→+∞
Par passage à la limite dans l’intégration par parties,
ˆ +∞ ˆ +∞
f ′2 (t)dt = −f ′ (0)f (0) − f (t)f ′′ (t)dt.
0 0
⋆⋆⋆
1
où ε (ℑm(z)) est le signe de la partie imaginaire de z et ResF (z) la coefficient de dans
X −z
la décomposition de F en élément simple.
3. En déduire que
X
ˆ
F (t)dt = 2iπ ε (ℑm(z)) ResF (z).
R z pôle de F
ℑm(z)>0
Solution de l’exercice 9
+∞
dt
ˆ
1. On note que diverge, donc la quantité à calculer n’est pas l’intégrale sur R d’une
0 t−z
quantité, juste
ˆ une limite particulière. On pose z =a+ib avec b 6= 0, on connaît (ou on retrouve)
dt t−a
la primitive = ln |t − z| + i Arctan , donc ∀x > 0,
t−z b
ˆ x
dt x − z
x−a x+a
= ln + i Arctan + Arctan −−−−→ ε(ℑm(z))iπ.
−x t − z x + z b b x→+∞
2. Tout d’abord, F est continue sur R et intégrable car |f (x)| ∼ C |x|d où d = deg F 6 2. On
±∞
mi
d X
X ai,j
décompose F en éléments simples : F = . Soit i ∈ J1, dK :
i=1 j=1
(X − zi )j
ˆ x
dt
– pour j = 1, −−−−→ ε(ℑm(z))iπ ;
t − zi x→+∞ "
ˆ−xx #x
dt (t − zi )−j+1
– pour j > 2, = −−−−→ 0. Puisque f est intégrable, on a en
−x (t − zi ) −j + 1
j x→+∞
−x
particulier
ˆ ˆ x Xd
F (t)dt = lim F (t)dt = ai,1 iπε(ℑm(z)).
R x→+∞ −x
i=1
Ceci signifie que la de la somme pour les z à partie imaginaires positives est l’opposé de la
somme pour les z à parties réelles négatives, d’où la formule annoncée.
⋆⋆⋆
⋆⋆⋆
Solution de l’exercice 11
1. Il nous faut montrer que toute famille finie de morphismes est libre. Raisonnons par récurrence
sur le cardinal n de cette famille.
(n = 1) Un caractère f1 n’est pas nul donc (f1 ) est libre.
n+1
X
b λ1 , . . . , λn+1 ∈ K tels que
(n → n + 1) Soient f1 , . . . , fn+1 ∈ G, λi fi = 0. Alors ∀g, g0 ∈ G,
i=1
n+1
X n+1
X
λi fi (g) = 0 (∗) et λi fi (g) × fi (g0 ) (∗∗).
i=1 i=1
n
X
En faisant (∗) × fn+1 (g0 ) − (∗∗), ∀g ∈ G, λi (fn+1 (g0 ) − fi (g0 ))fi (g). Par hypothèse de
i=1
récurrence, (f1 , . . . , fn ) est libre donc ∀i ∈ J1, nK, λi (fn+1 (g0 ) − fi (g0 )) = 0. Ceci étant vrai
∀g0 ∈ G, puisque fn+1 6= fi , ∃g0 ∈ G telle que fn+1 (g0 ) − fi (g0 ) 6= 0 donc λi = 0.
b ϕ est caractérisée par a = ϕ(1) ∈ C∗ . En effet, ∀k ∈ J0, n − 1K,
2. Soit ϕ ∈ G,
k
Y
ϕ(k) = ϕ(1) = ϕ(1)k = ak .
i=0
De plus, il faut que ϕ(0) = ϕ(n), d’où an = 1 donc a ∈ Un . On a donc au plus n caractères,
montrons que chaque ω ∈ Un définit un caractère distinct. Soit ω ∈ Un , l’application
ϕω : Z/nZ −→ C
k 7−→ ω k
définit bien une application car ω n = ω 0 et est un morphisme de groupes de (Z/nZ, +) dans
(C∗ , ×).
De plus, d’après la question précédente, (ϕω1 , . . . , ϕωn ) est libre dans . Puisque dim F (Z/nZ, C) =
n , {ϕω | ω ∈ Un } est une base de F (Z/nZ, C).
⋆⋆⋆
k=1
Xm
= M [k, i]M [k, j]
k=1
= (Ci (M )|Cj (M )) ,
où (.|.) est le produit scalaire usuel sur Mm,1 (R). Or en réfléchissant un peu on s’aperçoit que si i 6= j,
(Ci (M )|Cj (M )) = Card(ui ∩ uj ) = a et tM M [i, i] = Card(ui ). Ainsi
Card(u1 ) a ··· a
.. .. ..
a . . .
t
MM = .. .. .. .
. . . a
a ··· a Card(un )
Pour montrer que tM M est inversible, on peut redémontrer le cas limite du déterminant de Hürwitz ou
bien observer que tM M est symétrique et considérer la forme quadratique q canoniquement associée
à tM M . On a alors ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ Rn ,
n
X X
q(x1 , . . . , xn ) = Card(ui )x2i + a xi xj
i=1 (i,j)∈J1,nK2
i6=j
n
!2 n
X X
=a xi + (Card(ui ) − a)x2i .
i=1 i=1
Montrons que q est définie, elle est déjà positive Si a = 0, les ui étant distincts et ∀i ∈ J1, nK,
Card(ui ) > 1, q est bien définie positive car q(x1 , . . . , xn ) = 0 ⇒ (x1 , . . . , xn ) = (0, . . . , 0). Si a > 1 et
∀i ∈ J1, nK, Card(ui ) > a, c’est bon. SI ∃i ∈ J1, nK tel que Card(ui ) = a, alors on suppose i = 1 et on
a ∀j ∈ J2, nK, u1 ( uj comme les uj sont distincts de u1 , et de plus cela ne peut se produire que pour
un des ui , en l’occurrence u1 . Mézalors ∀j ∈ J2, nK, Card(uj ) > a et
n
X
q(x1 , . . . , xn ) = 0 ⇒ x2 = · · · = xn = 0 et xi = 0 ⇒ x1 = · · · xn = 0.
i=1
On termine par le fait que rg(M ) = rg(tM M ). En effet, Ker M ⊂ Ker tM M et si x ∈ Ker tM M , alors
txtM M x = 0 ⇔ kM xk = 0 donc Ker M = Ker tM M et la formule du rang achève la preuve.
⋆⋆⋆
donc Q = P (X 2 ) est annulateur de A et les racines comlexes de Q sont les (±δj )j∈J1,rK où
∀j ∈ J1, rK, δj2 = µj . Les (±δj ) sont deux à deux distincts sauf dans le cas où ∃j ∈ J1, rK /δj =
0 ⇒ µj = 0.
– Si A est inversible, alors A2 aussi et on peut choisir P de telle sorte que 0 ne soit pas racine de
P , car 0 n’est pas valeur propre de A2 . Dans ce cas les (±δj ) sont tous distincts et on dispose
d’un polynôme annulateur de A scindé à racines simples : A est diagonalisable.
r
Y
– Si A n’est pas inversible, on peut choisir comme annulateur de A2 P = XR où R = (X −µk )
k=1
et les µk distincts non-nuls. Pe (A2 ) = 0 donc Ker Pe (A2 ) = Mn,1 (C) or R ∧ X = 1 donc,
e 2 ) . Or
d’après le théorème de décomposition des noyaux, Mn,1 (C) = Ker A2 ⊕ Ker R(A
Ker A2 = Ker A car les deux matrices ont le même rang et Ker A ⊂ Ker A2 . De plus, on peut
r
Y
décomposer R = (X − δk )(X + δk ) où les δk sont distincts non nuls et la décomposition des
k=1
noyaux donne
r
M r
M
e 2) =
Ker R(A Ker(A − δi In ) Ker(A + δi In ).
i=1 i=1
Mn,1 (C) est engendré par les espaces propres de A donc A est diagonalisable.
⋆⋆⋆
2. On prend pour i ∈ J1, rK une base Bi de Fi , et on considère la base B obtenue par recollement
de toutes les sous-bases. Soit i ∈ J1, rK, fi = f|Fi donc par définition de Fi , (fi − λi IdFi )αi = 0
ce qui prouve que Pi annule fi . fi est un endomorphisme de fi et ses valeurs sont racines de
Pi , donc la seule valeur propre de fi est λi et donc χfi est de la forme χfi = (X − λi )νi . Les Fi
sont stables par f car f est Pfi (f ) commutent et en écrivant la matrice de f dans B, il vient
MatB1 (f1 ) 0
MatB (f ) =
..
.
.
0 MatBr (fr )
r
Y
Donc le polynôme caractéristique de f est P = (X − λi )νi . Par unicité de la décomposition
i=1
en polynômes irréductibles dans C[X], ∀i ∈ J1, nK, νi = αi et Pi = χfi .
3. Soit P ∈ GLn (C) la matrice de passage de la base canonique vers B. Par formule de passage,
A′ = P −1 AP est la matrice de f dans B. Or pour i ∈ J1, rK si Ni = MatBi (fi − λi IdFi ), Ni est
nilpotente d’indice inférieur à αi donc MatB (fi ) = λi Iαi + Ni d’où le résultat.
4. On pose les matrices suivantes :
λ1 Iα1 0 N1 0
D′ =
..
et
..
.
. .
0 λr Iαr 0 Nr
N ′ est semblable à une matrice nilpotente (N ′ ) donc est nilpotente. Enfin, D et N commutent
par un rapide calcul et du fait que N ′ et D ′ commutent.
⋆⋆⋆
⇒ Soit x ∈ E tel que (x, u(x), . . . , un−1 (x)) soit une base de E, alors pour tout P ∈ Kn−1 [X],
Pe (u)(x) 6= 0 donc deg Πu > n or d’après le théorème de Cayley-Hamilton, χ(u) e = 0 donc
Πu | χu car l’ensemble des polynômes annulateurs de u est Πu K[X] donc deg Πu = n et la
comparaison des coefficients dominants donne Πu = (−1)n χu .
⇐ On procède
n dans l’esprit
de la odémonstration du théorème de Cayley-Hamilton. Soit x ∈ E,
e
Ix = P ∈ K[X] P (y)(x) = 0 . Alors Ix est un idéal de K[X] donc il existe Πu,x ∈ K[X] tel
que Ix = Πu,x K[X]. Montrons qu’il existe x0 ∈ E tel que Πu,x0 = Πu . Ceci fait, la minimalité
de Πu,x0 assurera la liberté de (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 ))
– Si Πu = P α avec P irréductible, on sait que Πu,x | Πu car Π fu (u)(x) = 0 donc Πu,x = P βx avec
βx 6 α. De plus si ∀x ∈ E, βx < α, alors P α−1 annulerait u ce qui est impossible car Πu est
minimal. Donc il existe un x0 ∈ E tel que Πu,x0 = P α = Πu .
r
Y
– Dans le cas général où Πu = Piαi avec les Pi irréductibles distincts et les αi > 1, d’après le
i=1
théorème de décomposition des noyaux,
r
M
fu (u) =
E = Ker Π Ker Pgαi
i (u).
i=1
| {z }
Fi
Π^ g g
u,x Πu,y (u)(x + y) = Πu,x (u) ◦ Πu,y (u)(x + y)
= Πg g
u,x (u) ◦ Πu,y (u)(x) car Πg
u,y (u) est linéaire ;
= Πg g
u,y (u) ◦ Πu,x (u)(x) car deux polynômes en u commutent ;
= 0.
⋆⋆⋆
Solution de l’exercice 16
p
X p
\
⇒ Si ψ = aj ϕj , si x ∈ Ker(ϕj ), ψ(x) = 0.
j=1 j=1
⇐ On peut supposer quitte à échanger l’ordre des formes linéaires que (ϕ1 , . . . , ϕ1 ) est libre et
ϕr+1 , . . . , ϕp ∈ Vect(ϕ1 , . . . , ϕr ). Pour j ∈ J1, rK, on pose ϕj = e∗j . On complète (e∗1 , . . . , e∗r )
en base (e∗1 , . . . , e∗n ) de E ∗ , soit (e1 , . . . , en ) la base antéduale de (e∗1 , . . . , e∗n ). On décompose
n
X p
\
ψ = ψ(ej )e∗j , or par hypothèse Ker(ϕj ) ⊂ Ker(ψ) donc si k > r, ek ∈ Ker(ψ) car
j=1 j=1
r
X
∀i ∈ J1, nK, e∗i (ek ) = δik . Il reste donc ψ = ψ(ej )e∗j ∈ Vect(ϕ1 , . . . , ϕr ).
j=1
⋆⋆⋆
b aurait donc un rang plus petit que t0 , impossible. Donc t0 est de rang 1 donc d’après la
question 3., A = L(E).
6. On va montrer que G est réductible. On suppose que G 6= {Idn }, si G est irréductible alors
l’algèbre engendrée par G est Mn (C) d’après le théorème de Burnside, or l’algèbre engendrée
par G est le sous-espace vectoriel engendré par G car (G, ×) est un groupe. Ainsi, G engendre
Mn (C) comme espace vectoriel. Soit (g1 , . . . , gn2 ) une base de Mn (C) formée d’éléments de
q y2
G, considérons h1 , . . . , hn2 ∈ Mn (C) tels que ∀(i, j) ∈ 1, n2 , Tr(hi gj ) = δi,j . Les hi existent
car comme (g1 , . . . , gn2 ) est une base de Mn (C), ϕ : A ∈ Mn (C) 7−→ (Tr(Agi ))i∈J1,n2 K est un
isomorphisme car ϕ est linéaire et si ∀M ∈ Mn (C), Tr(AM ) = 0, alors A = 0. Cette sorte
relation d’orthogonalité entre les gi et les hi montre que (h1 , . . . , hn2 ) est une base de Mn (C)
et ∀A ∈ Mn (C),
n 2
X
A= ci hi où ci = Tr(Agi )
i=1
car la formule est vraie pour les gi et on conclut par linéarité. Ainsi ∀g ∈ G,
2
2
n
X n
X
g= Tr(ggi )hi = n hi
i=1 i=1
car ggi ∈ G et G est unipotent. Donc G est fini et Card G = 1, donc G = {In } impossible.
On démontrer maintenant par récurrence sur n que G est cotrigonalisable.
– Si n = 1, tout le monde est triangulaire.
– Supposons que tout sous-groupe de GLk (C) unipotent est cotrigonalisable pour k ∈ J1, n − 1K
et soit G un sous-groupe de GLn (C) unipotent. Si G = {In }, c’est bon et sinon G est réductible
donc on peut trouver un sous-espace F non trivial stable par tous les éléments de g. Soit
(e1 , . . . , ep ) une base de F que l’on complète en une base (e1 , . . . , en ) de E, après changement
de base tout g dans G est représenté par une matrice par blocs
!
g1 ∗
avec g1 ∈ GLp (C) et g2 ∈ GLn−p (C) .
0 g2
g 7−→ g1 et g 7−→ g2 sont des morphismes de groupe donc lorsque g décrit G, g1 et g2 décrivent
des groupes unipotents G1 et G2 car g1 et g2 ont aussi 1 pour seule valeur propre. On peut
donc appliquer l’hypothèse de récurrence à G1 et G2 , trouver deux bases de cotrigonalisation
des g1 et g2 et former ainsi une base de Mn,1 (C) qui cotrigonalise les éléments de G.
⋆⋆⋆
Solution de l’exercice 18
1. ⇐ Supposons que (x1 , . . . , xn ) est liée, ∃α1 , . . . , αr ∈ K non tous nuls tels que α1 x1 + · · · +
αn xn = 0 donc ∀k ∈ J1, nK,
n
X
αi (xi |xk ) = 0
i=1
or G(x1 , . . . , xn , y) = 0 car y ∈ V et
(x1 |x − y)
..
M (x1 , . . . , xn )
.
G(x1 , . . . , xn , x − y) = .
(xn |x − y)
(x − y|x1 ) ··· (x − y|xn ) (x − y|x − y)
⋆⋆⋆
(1) ⇒ (2) Comme p est un projecteur, E = Ker p ⊕ Im p, montrons que Ker p = (Im p)⊥ . Soit y ∈ Im p,
y = p(x0 ), x ∈ Ker p.
(x|y) = (x|p(x0 ))
= (p(x)|x0 )
=0
⋆⋆⋆
Espaces préhilbertiens 23
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Puisque kv − cn k −−−−−
→ d(v, C , ∀ε > 0, ∃N ∈ N/∀m > n > N , kcn − cm k 6 ε. Comme (cn )
n→+∞
est complet, (cn ) converge vers un élément δ ∈ C tel que d(v, C ) = kv − δk car x 7−→ kxk est
continue.
2. On utilise la méthode du glissement.
⇒ On suppose que pC (v) est tel que kv − pC (v)k = d(v, C ). Soit z ∈ C , pour t ∈ [0, 1],
tz + (1 − t)pC (v) ∈ C donc
Ainsi ∀t ∈]0, 1], t kz − pC (v)k2 − 2ℜe((v − pC (v)|z − pC (v))) > 0. On fait tendre t → 0 et
on trouve bien ℜe((v − pC (v)|z − pC (v))) 6 0.
⇐ Si z0 ∈ C vérifie ∀z ∈ C , ℜe((v − z0 |z − z0 )) 6 0, alors z0 = pC (v). En effet, pour z ∈ C ,
24 Espaces préhilbertiens
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En faisant la somme, ℜe((pC (x) − x − (pC (x′ ) − x′ )|pC (x) − pC (x′ ))) 6 0 et en décomposant le
membre de gauche, kpC (x) − pC (x′ )k2 + ℜe((x′ − x|pC (x) − pC (x′ ))) 6 0 donc
pC (x) − pC (x′ )
2 6 ℜe( x′ − xpC (x) − pC (x′ ) )
6
x − x′
pC (x) − pC (x′ )
d’après Cauchy-Schwarz.
En simplifiant par kpC (x) − pC (x′ )k quand on le peut, on retrouve bien le caractère 1-lipschitzien
de pC .
⋆⋆⋆
Espaces préhilbertiens 25
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Montrons que le couple (P, T ) est unique. Si P T = P ′ T ′ avec P, P ′ ∈ On (R) et T, T ′ ∈ TSn (R)
de diagonales positives, alors P ′−1 P = T ′ T −1 or P ′−1 P ∈ On (R) et T ′ T −1 ∈ TSn (R), l’égalité de ces
deux matrices implique que ces deux matrices soient égales à In et on retrouve P = P ′ , T = T ′ .
Posons A = (C1 (A) , . . . , Cn (A)), montrons que |det A| 6 kC1 (A)k2 · · · kCn (A)k2 .
– Si A ∈ / GLn (R), det A = 0, l’inégalité est toujours vraie avec égalité si et seulement si une
colonne de A est nulle.
– Si A ∈ GLn (R), il existe (P, T ) ∈ On (R) × TSn (R) avec la diagonale de T positive tel que A =
Y k
X
P T . Puisque det P ∈ {±1}, |det A| = |det T | = T [i, i]. Or ∀k ∈ J1, nK, Ck (A) = T [j, k]ej
i=1 j=1
donc kCk (A)k2 > T [k, k]. Ceci prouve l’inégalité de Hadamar et le cas d’égalité se produit si
et seulement si ∀k ∈ J1, nK, kCk (A)k2 = T [k, k], c’est à dire si T est diagonale (les Ck (A) sont
orthogonaux deux à deux).
⋆⋆⋆
26 Espaces préhilbertiens
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s !
2
Ainsi, la base orthonormale de vecteurs propres souhaitée est celle des Xk .
n+1 k∈J1,nK
⋆⋆⋆
Espaces préhilbertiens 27
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
⋆⋆⋆
28 Espaces préhilbertiens
Lycée Saint-Louis MP*2
Pour g ∈ Γ et q ∈ Q on note ρ(g)(q) l’application x ∈ Rn 7−→ q ◦ g−1 (x), A désigne l’orbite de q0 sous
l’action de Γ, c’est à dire A = {ρ(g)(q0 ) | g ∈ Γ} et enfin son note K l’enveloppe convexe de A.
4. Soit E un espace vectoriel réel de dimension n et A ⊂ E non vide.
a) Montrer que si v ∈ E est barycentre à coefficients positifs de a1 , . . . , ap+1 ∈ A avec p > n,
alors v est barycentre à coefficients positifs de p éléments de A 3 .
b) En déduire que l’enveloppe convexe de A est
(n+1 )
X n+1
X
E (A) = ai Xi ∀i ∈ J1, n + 1K , Xi ∈ A, ai ∈ R+ et ai = 1 .
i=1 i=1
c) Montrer que l’enveloppe convexe d’un compact en dimension finie est compacte.
5. a) Montrer que ∀g ∈ Γ, ∀q ∈ Q, ρ(g)(q) est une forme quadratique et que si q est définie
positive, alors ρ(g)(q) aussi.
b) Montrer que ρ : Γ −→ GL(Q) est un morphisme de groupes continu.
c) En déduire que G = ρ(Γ) est un sous-groupe compact de GL(Q).
6. Montrer que K est un convexe compact non-vide stabilisé par tout élément γ de G et en déduire
qu’il existe une forme quadratique définie positive q1 telle que ∀g ∈ Γ ,∀x ∈ Rn , q1 ◦g(x) = q1 (x).
Conclure.
Espaces préhilbertiens 29
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Solution de l’exercice 24
1. a) Soit x une valeur d’adhérence de (un ) telle que uϕ(n) −−−−−
→ x , alors ∀n ∈ N,
n→+∞
n n
!
1 X
k
X
k+1 1
(IdRn − f )(un ) = f (a) − f (a) = (a − f n+1 (a)).
n+1 k=0 k=0
n+1
Puisque f (K) ⊂ K et que K est bornée, la quantité f n+1 (a) est bornée et donc en passant
à la limite ϕ(n) → +∞, on obtient (IdRn − f )(x) = 0 ⇔ f (x) = x.
b) (un ) est une suite du compact K donc admet une valeur d’adhérence par Bolzanno-
Weierstrass. On peut appliquer la question précédente.
2. a) La borne supérieure de la définition est bien définie et c’est en fait un maximum car
∀x ∈ Rn , g 7−→ kg(x)k est continue sur le compact G donc est bornée et atteint ses bornes.
kkG est à première vue positive, homogène et séparante car par exemple IdRn ∈ G. Touts
les kg(x)k vérifient l’inégalité triangulaire donc en passant au maximum, kkG aussi. Soient
maintenant x, y ∈ Rn , g0 ∈ G tels que kx + ykG = kg0 (x + y)k 6 kg0 (x)k + kg0 (y)k 6
kxkG + kykG . Le cas d’égalité ici implique le cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire,
c’est-à-dire (on suppose x 6= 0) ∃λ ∈ R+ tel que g(y) = λg(x). En composant par g−1 qui
est linéaire, on a bien l’égalité si et seulement si (x, y) sont positivement liée (réciproque
évidente).
b) Soit g ∈ G, x ∈ Rn , kg(x)kG = max {kh ◦ g(x)k | h ∈ G} = max {kh(x)k | h ∈ G} = kxkG
car h ∈ G 7−→ h ◦ g est une bijection de G car G est un groupe.
[
3. a) D’après les hypothèses de cette question, K = Ωg est ∀g ∈ G, Ωg est l’image réciproque
g∈G
d’un ouvert (Rn \ {0}) par une application continue donc c’est un ouvert. Puisque K est
compact, d’après la propriété de Borel-Lebesgue, de ce recouvrement de K par des ouverts
on peut extraire un sous-recouvrement fini, ce qui est précisément le résultat demandé.
b) On applique le résultat de la question 1 à f qui est bien un endomorphisme qui stabilise
K (regarder les hypothèses du début).
c) On a par inégalité triangulaire
p p
1X 1X
kakG = kf (a)kG 6 kgi (a)kG 6 kakG 6 kakG ,
p k=1 p k=1
car ∀i ∈ J1, pK, gi est une isométrie pour kkG d’après la question 2. Puisque kkG est
strictement convexe, ce cas d’égalité implique que ∀i ∈ J1, pK, a et g( a) sont positivement
liés. Puisque a et gi (a) ont même norme et qu’ils sont sur la même demi-droite vectorielle,
gi (a) = a. Mais ceci est absurde puisque a ∈ K et que les Ωgi sont censés recouvrir K.
Donc G a un point fixe dans K.
p+1
X
4. a) Soit v = λi ai ∈ E avec ∀i ∈ J1, p + 1K, λi > 0. Pour des raisons de dimension, la famille
i=1
(ai , 1)i∈J1,p+1K est liée dans l’espace vectoriel E × R donc ∃x1 , . . . , xp+1 ∈ R non tous nuls
tels que
p+1
X p+1
X
xi ai = 0 et xi = 0.
i=1 i=1
p+1
X
On peu donc écrire ∀k ∈ R, v = (λi +kxi )ai . On peut de plus choisir grâce à la deuxième
i=1
condition sur les xi k ∈ R tel que ∀i ∈ J1, p + 1K, λi + kxi > 0 et ∃i0 ∈ J1, p + 1K tel que
λi0 + kxi0 = 0. v est donc barycentre des (ai , λi + kxi )i∈J1,p+1K\{i0 } .
b) En réitérant ce processus, on peut exprimer tout v ∈ E (A) comme barycentre à coefficients
positifs de n + 1 éléments de A, en on peut supposer la somme des coefficients égale à 1
car elle est non-nulle.
30 Espaces préhilbertiens
Lycée Saint-Louis MP*2
( n+1 )
X
n+1
c) On suppose A compact. L’ensemble (a1 , . . . , an+1 ) ∈ R+ ai = 1 est borné et fermé
i=1
comme image réciproque d’une fonction continue sur un compact. Puisque A est aussi fermé
borné, la formule précédente nous assure que E (A) est fermé et borné donc c’est un compact
car E est de dimension finie.
5. a) Soit g ∈ Γ et q ∈ Q, g−1 (x) est fonction linéaire des coordonnées de x et ρ(g−1 (x))
est un polynôme homogène de degré 2 est les coordonnées de g−1 (x) donc ρ ◦ g−1 (x) est
un polynôme homogène de degré 2 en les coefficients de x ; ρ(g)(q) est donc une forme
quadratique. Si q est définie positive, ∀x ∈ Rn \ {0}, q(x) > 0 or lorsque x décrit Rn \ {0},
g−1 (x) décrit aussi Rn \ {0} donc q ◦ g−1 (x) > 0 et ρ(g)(q) est définie positive.
b) Soient g ∈ Γ, ρ(g) désigne l’application sur Q qui à q ∈ Q associe q ◦ g−1 . ρ(g) est linéaire
par linéarité de la composition et si q ◦ g−1 = 0, alors q = 0 par un raisonnement similaire
à celui de la question précédente. ρ est donc bien à valeurs dans GL(Q). Soient maintenant
g, g′ ∈ G, ∀q ∈ Q, ρ(g ◦ g′ )(q) = q ◦ g′−1 ◦ g−1 = ρ(g)
′
◦ ρ(g ) donc ρ est un morphisme
car ρ(IdRn ) = IdQ . g ∈ g est continue et q ◦ g 6 |||q||| g−1 donc ρ est bien un
−1 −1
morphisme continu.
c) Par propriété des morphismes, l’image de Γ par ρ est un sous-groupe de GL(Q), et puisque
Γ est compact, G = ρ(Γ) aussi.
6. On rappelle que K est l’enveloppe convexe de l’orbite A de q0 ∈ Q. Par définition de A, on a
aussi A = {γ(q0 ) | γ ∈ G}. Le morphisme d’évaluation est continu et G est compact donc A est
une partie compacte de Q. D’après la question 4, K est aussi compacte et bien évidemment
convexe. K est non-vide car Γ est non-vide. Prenons un élément générique q de K, r est la
R-dimension de Q :
r+1
X r+1
X
q= ai ρ(gi )(q0 ) = ai q0 ◦ gi−1 ,
i=1 i=1
r+1
X
avec ∀i ∈ J1, r + 1K, ai > 0, gi ∈ Γ, ai = 1. Donc ∀γ ∈ G, avec γ = ρ(g)
i=1
r+1
X
γ(q) = q ◦ g−1 = ai q0 ◦ gi−1 ◦ g,
i=1
| {z }
∈Γ
ce qui prouve que K est stable par tout élément de G. On peut donc appliquer les question 1.,
2. et 3. et on a l’existence de q1 ∈ K telle que ∀g ∈ G, q1 ◦ g−1 = q1 et on peut remplacer g−1
par g car Γ est un groupe. De plus, q0 est définie positive donc d’après la question 5.a), q1 est
définie positive.
q1 définit une norme et un produit scalaire au travers de sa forme polaire sur Rn , pour lesquels
tous les éléments de g sont des isométries ! Si on prend une base dans laquelle la matrice
de q1 est l’identité et que l’on note P ∈ On (R) la matrice de passage associée, on a alors
P ΓtP = P ΓP −1 ⊂ On (R) ce qui était le but de l’exercice.
⋆⋆⋆
Espaces préhilbertiens 31
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
On ne sait pas a priori que f = g. D’après notre hypothèse et le petit calcul des coefficients
de Fourier d’une dérivée, la série de terme général (un ) et toutes ses dérivées jusqu’à l’ordre k
convergent normalement sur R. En effet, ∀n > 1, ∀j ∈ J0, kK,
(j)
un
= sup (in)j cn (f )eint + (−in)j c−n (f )e−int
∞ t∈R
j
6 n (|cn (f )| + |c−n | (f ))
6 nk (|cn (f )| + |c−n | (f )) terme général d’une série convergente.
Si on pose vn (t) = un (t)e−int pour n ∈ N, les vn sont continus et convergent normalement sur
R car kvn k∞ 6 |cn (f )| + |c−n (f )| terme général d’une série convergente. De plus, l’intégration
portant sur un segment, on peut intervertir intégrale et somme,
+∞ 2π
X 1
ˆ
cp (g) un (t)e−int dt = cp (f ).
2π
n=0 |0 {z }
δn,p
⋆⋆⋆
1. On pose f (x) = 1 pour x ∈]0, π[, f impaire et 2π-périodique. Déterminer la série de Fourier de
f , en déduire des formules.
+∞
X sin(kx)
π−x
2. On pose g(x) = pour x ∈]0, 2π[, f (0) = 0 et f est 2π-périodique. Calculer à
2 k=1
k
l’aide de g.
Solution de l’exercice 26
b b b
−π π
−1
1 π 2 π
ˆ ˆ
bn (f ) = f (t) sin(nt)dt = sin(nt)dt
π −π π 0
2 2 ((−1)n − 1)
= [− cos(nt)]π0 = −
nπ nπ
(
0 si n est pair
= 4
nπ si n est impair
1 +∞
X 16 +∞
X 1 π2
1= ⇒ = .
2 n=0 (2n + 1)2 π 2 n=0
(2n + 1)2 8
2N N −1 N
X 1 X 1 X 1
De plus, ∀N ∈ N, = + donc en faisant tendre N → +∞,
k=1
k2 p=1
(2p + 1)2 p=1
(2p)2
π2 1 π2
ζ(2) = + ζ(2) donc ζ(2) = .
8 4 6
π
f est C 1 par morceaux donc le théorème de Dirichlet de convergence simple donne en x = ,
2
π
puisque sin (2n + 1) = sin nπ + 2 = (−1) ,
π n
2
+∞ +∞
π X 4 π X (−1)k π
1=f = sin (2n + 1) ⇒ = = Arctan(1).
2 n=0
(2n + 1)π 2 k=0
2k + 1 4
π
2
b b
2π
b
−2π
π
−
2
g est impaire donc ∀n ∈ N, an (f ) = 0. De plus, ∀n ∈ N∗ ,
2π ˆ 2π 2π
1 π−t 1
ˆ ˆ
bn (f ) = sin(nt)dt = − t sin(nt)dt car sin(nt)dt = 0
0π 2 2π 0 0
ˆ 2π
1 2π 1 1
= [t cos(nt)]0 − cos(nt)dt =
2nπ 2nπ 0 n
n
X sin(kt)
La série de Fourier de f est donc Sn (f )(t) = . f est C 1 par morceaux donc, d’après
k=1
k
le théorème de convergence simple de Dirichlet, ∀x ∈]0, 2π[,
+∞
X sin(kx) π−x
= .
k=1
k 2
⋆⋆⋆
On va appliquer le théorème d’intégration des relations de comparaison : g(x) −−−−→ 0 donc g(u)e−ℜe(a)u =
x→+∞
o e−ℜe(a)u et la fonction u 7−→ e−ℜe(a)u est positive non intégrable en +∞ car ℜe(a) > 0 donc l’in-
tégrale diverge et ˆ x
ˆ x
−ℜe(a)u −ℜe(a)ud
|g(u)| e du = o e = o e−ℜe(a)x .
0 0
ˆ x
Ainsi e−ℜe(a)x e−ℜe(a)u g(u)du = o (1) donc f (x) −−−−→ 0.
0 x→+∞
⋆⋆⋆
Équations différentielles 35
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
ϕ est donc bornée sur [c, b[ par M > 0. Ainsi, {(u, ϕ(u)) | u ∈ [c, b[} est bornée et f est continue sur cette
ˆ t
partie donc est aussi bornée sur cette partie. Comme ϕ(t) = ϕ(c) + f (u, ϕ(u))du, ϕ(t) −−→ ℓ ∈ E.
c t→b
D’après le lemme de prolongement en une borne, on peut trouver une solution de E qui prolonge
strictement (I, ϕ), impossible car (I, ϕ) est maximale. Ainsi b = +∞ et de même a = −∞.
⋆⋆⋆
36 Équations différentielles
Lycée Saint-Louis MP*2
Solution de l’exercice 29
On étudiera seulement les solutions en x et y positives, le système étant censé modéliser l’évolution
de populations d’animaux. Traçons le champ de vecteurs associé au système (b = 4, a = 6) :
10
6
y
0
0 2 4 6 8 10
x
On voit que les solutions vont généralement s’enrouler autour du point de coordonnées (a, b). Le
théorème de Cauchy-Lipschitz s’applique car les fonctions sont C 1 . On étudie le problème de Cauchy
(LK), (0, x0 , y0 ) avec x0 , y0 ∈ R+ puisque le système est autonome. Éliminons les cas triviaux.
Si x0 = y0 = 0, t 7−→ (0, 0) est solution maximale.
Si x0 = 0 et y0 > 0, on peut résoudre
et
la solution maximale
est R, t −
7 → (0, y 0 eat ) . Si x > 0 et y = 0, la solution maximale est
0 0
−bt
R, t 7−→ (x0 e , 0) .
On supposera dorénavant que x0 , y0 ∈ R+ ∗ . Les trajectoires des différentes solutions maximales de
Équations différentielles 37
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
Ainsi la trajectoire de (I, ϕ) est incluse dans la courbe ΓC d’équation H(x, y) = H(x0 , y0 ) = C.
Étudions de telles courbes.
a
On écrit H(x, y) = α(x) + β(y) avec α(x) = x − a ln x, β(y) = y − b ln y. Puisque α′ (x) = 1 − et
x
b
β ′ (y) = 1 − , on dresse les tableaux de variation suivants :
y
x 0 a +∞ x 0 b +∞
α′ (x) − 0 + β ′ (x) − 0 +
+∞ +∞ +∞ +∞
❅ ✒ ❅ ✒
α(x) ❅ β(x) ❅
❘
❅ ❘
❅
α(a) β(b)
Les valeurs de x(u) et y(u) sont bornées donc les deux intégrales ci-dessus vont converger pour t → b,
on peut prolonger ϕ sur [a, b] en une fonction toujours solution ce qui est impossible puisque ϕ est
maximale. Donc b = +∞ et de même a = −∞, I = R.
Montrons enfin que ϕ est périodique. Comme le système est autonome, cela revient à montrer que ϕ
n’est pas injective. D’abord, l’intersection de ΓC avec la droite D d’équation y = b contient un ou deux
points car (x, b) ∈ ΓC ∩ D ⇔ α(x) = C − β(b) équation qui admet une ou deux solutions vu le choix de
C. On va maintenant montrer que « l’on fait une infinité de tours autour de (a, b) ». Pour cela, on passe
en polaires de centre (a, b) grâce au théorème de relèvement C 1 appliqué à z(t) = x(t) − a + i(y(t) − b).
Comme z(0) 6= 0, z ne s’annule pas car 0 est une autre solution maximale de (LK). Ainsi, il existe
ρ, θ ∈ C 1 avec ρ > 0 telles que ∀t ∈ R,
x′ (t) = ρ′ (t) cos(θ(t)) − θ ′ (t)ρ(t) sin(θ(t))
(
x(t) = a + ρ(t) cos(θ(t)) = (a + ρ(t) cos(θ(t)))ρ(t) sin(θ(t))
⇒ .
y(t) = b + ρ(t) sin(θ(t))
y ′ (t) = ρ′ (t) sin(θ(t)) + θ ′ (t)ρ(t) cos(θ(t))
= −(b + ρ(t) sin(θ(t)))ρ(t) cos(θ(t))
38 Équations différentielles
Lycée Saint-Louis MP*2
ρ(t)θ ′ (t) = (a + ρ(t) cos(θ(t)))ρ2 (t) sin2 (θ(t)) − (b + ρ(t) sin(θ(t)))ρ2 (t) cos2 (θ(t)),
et on majore θ ′ (t) :
Ainsi, θ(t) −−−−→ −∞ donc {t ∈ R | θ(t) ∈ 2πZ} est infini donc la trajectoire coupe une infinité de
t→+∞
fois la droite D donc ϕ n’est pas injective.
Les solutions non-triviales de (LK) sont donc périodiques.
⋆⋆⋆
Équations différentielles 39
2012/2013 Mathématiques : exercices importants
L’addition de z(s0 ) correspondant à une translation et la multipliction par z ′ s0 ) qui est de module 1
à une rotation, on peut supposer à une isométrie près que z ′ (s0 ) = 1 et z(s0 ) = 0.
Réciproquement, si z est définie par la relation ci-dessus, elle est C 2 comme primitive d’une fonction
C par composition avec l’intégrale d’une fonction continue. De plus ∀ ∈ I, |z ′ (s)| = 1 et la courbure
1
⋆⋆⋆
40 Géométrie
Lycée Saint-Louis MP*2
Trouver la relation entre le rayon de courbure et l’abscisse curviligne d’origine (0, 0).
Solution de l’exercice 31
M (t) est défini sur R néanmoins
! !
2aπ −x(t)
M (t + 2π) = M (t) + et M (−t) = ,
0 y(t)
Ainsi il suffit d’étudier M (t) sur [0, π] puis faire la symétrie par rapport à (Oy) et faire des translations
successives de 2aπ vers la gauche et la droite. Pour t ∈ [0, π] donc, M ′ (t) = (a(1 − cos t), a sin t) et on
trace le tableau de variations suivant :
t 0 π t 0 π
x′ (t) 0 + 0 y ′ (t) 0 + 0 t 0 π
aπ 2a +∞
✒ ✒ y ′ (t) ❅
x(t) y(t) ❅
x′ (t)
❘
❅
0 0 0
t = 0 est un point stationnaire mais la tangente y est verticale. On peut donc tracer la courbe :
2a b
πa
⋆⋆⋆
Géométrie 41