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Emmanuel Cassanas
URGENCES
3e ÉDITION EN
RICHIE
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
URGENCES VENTILATOIRES
URGENCES NEUROLOGIQUES
URGENCES TRAUMATOLOGIQUES
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
INTOXICATIONS
URGENCES MÉTABOLIQUES
URGENCES ABDOMINALES
URGENCES PÉDIATRIQUES
URGENCES PSYCHIATRIQUES
MÉMO François Belotte
Emmanuel Cassanas
URGENCES 3e ÉDITION EN
RICHIE
22 €
ISBN : 978-2-7184-1486-7
9 782718 414867
Mémo Douleur 2e édition, Hélène Belœil, Isabelle Nègre, 2015
Mémo médecine légale et urgences, Christophe Rothman, 2014
Mémo urgences pédiatriques, Jean-Louis Charbernaud, Patrick Hertger, 2012
Mémo Cardio en urgence, Frédéric Lapostolle, Jean-Pierre Torres, 2010
Mémo Secourisme 2e édition, Emmanuel Cassanas, Action Santé,
Mathieu Schwoehrer, avec la participation du Dr Jean-Michel Duquesnes, 2009
Mémo Hygiène, Olivier Meunier, 2006
Mémo Intoxications aiguës, Marc Weber, Christophe Rothmann,
avec la participation Vincent Danel Président de la STC, 2006
ARNETTE
Éditions John Libbey Eurotext
127, avenue de la République
92120 Montrouge
e-mail : contact@jle.com
http://www.jle.com
III
François Belotte – Médecin anesthésiste réanimateur, Hôpital Simone-Veil, Eaubonne,
Val d’Oise. Chef de service du SMUR de 1992 à 2015, Chef du pôle Urgences de 2009 à
2015.
Emmanuel Cassanas – Infirmier anesthésiste urgentiste, fondateur et directeur
du centre de formation continue Action Santé, créé en juin 1999 à destination
des professionnels de santé, puis du Groupe Doxea (www.groupedoxea.com), créé en
2012. Coauteur du Mémo AFGSU, du Mémo Secourisme et du Mémo Urgences.
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46 URGENCES
MÉTABOLIQUES
> Déshydratation aiguë
du nourrisson p. 59
> Coma hypoglycémique p. 46 > Laryngite aiguë sous-glottique p. 63
> Acidocétose diabétique p. 46 > Épiglottite aiguë p. 63
> Coma hyperosmolaire p. 47 > Bronchiolite p. 64
> Hyperkaliémie p. 47 > Purpura infectieux sévère p. 65
> Hypokaliémie p. 48 > Crise convulsive p. 66
> État de mal épileptique (EME) p. 67
49 URGENCES
ABDOMINALES > Réanimation pédiatrique p. 68
> Perfusion intra-osseuse p. 69
> Hémorragie digestive p. 49
> Pancréatite aiguë p. 49
> Angiocholite p. 50 70 URGENCES
PSYCHIATRIQUES
> Colique néphrétique p. 50 > État d’agitation sévère p. 70
> Syndrome de sevrage alcoolique /
URGENCES
52PÉDIATRIQUES Delirium tremens p. 70
> Soins psychiatriques
> Arrêt cardiorespiratoire de l’enfant p. 52
à la demande d’un tiers (SPDT) p. 71
> Mort inattendue du nourrisson > Soins psychiatriques en cas
(MIN) p. 55 de péril imminent (SPI) p. 72
> Malaise grave du nourrisson p. 57 > Soins psychiatriques sur décision
> Corps étranger p. 58 du représentant de l’État (SDRE) p. 73
URGENCES
CARDIO-VASCULAIRES
Arrêt cardiorespiratoire de l’adulte
La réanimation cardiopulmonaire élémentaire et l’utilisation des défibrillateurs
automatisés externes (DAE) sont au centre de la prise en charge des patients
en arrêt cardiorespiratoire et doivent être les plus précoces possibles dans la
constitution de la « chaîne de survie » qui est composée des maillons suivants :
– reconnaissance de la détresse vitale ;
– alerte des secours ;
– réanimation cardiopulmonaire précoce ;
– défibrillation précoce ;
– prise en charge médicalisée.
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
3 chocs, intubation et pose d’une VVP avec introduction de l’adrénaline 1 mg
IVD (toutes les 5 min), avec éventuelle injection d’amiodarone (300 mg IVL),
de lidocaïne (1 mg/kg IVD) ou de sulfate de magnésium (2 g IVL). Réévaluation
du tracé électrique.
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URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
ECG : électrocardiogramme ; IDM : infarctus du myocarde
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 à 2 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique
– Antalgique : type morphine titrée, suivant échelle visuelle analogique (EVA)
– Pas de dérivés nitrés (sauf IVG et si PAS > 120 mmHg)
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• Traitements adjuvants :
- Aspirine systématique
- Anti-agrégant plaquettaire en fonction de l’évaluation du risque : clopidogrel,
prasugrel, ticagrelor
- Héparine de bas poids moléculaire : enoxaparine 0,5 à 1 mg/kg IVD
- Bêtabloquant (type aténolol)
- Anxiolytique (type hydroxysine)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
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Fig. 1. Prise en charge et orientation d’une suspicion de SCA NSTEMI aux urgences
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
CCI : centre de cardiologie interventionnelle ; ECG : électrocardiogramme ; FC : fréquence cardiaque ; PA :
pression artérielle ; STEMI : ST elevation myocardic infarction
Troubles du rythme
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée, monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP en attente ou avec sérum physiologique + prélèvement d’un bilan
biologique standard
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
- Si mauvaise tolérance : digitalique (Digoxine®/0,25 à 0,50 mg IVD/4 heures)
ou amiodarone (Cordarone®/300 mg IVSE)
- Si très mauvaise tolérance : choc électrique externe (50 joules biphasiques)
sous sédation, voire anesthésie générale
TACHY-ARYTHMIES
Fibrillation atriale/auriculaire
– FC irrégulière entre 100 et 180/min, sans onde P
– Traitement :
- IV : bêtabloquants (Aténolol®/5 mg IVL) ou inhibiteur calcique (Diltia-
zem®/0,25 mg/kg IVL)
- Si mauvaise tolérance : digitalique (Digoxine®/0,25 à 0,50 mg IVD/4 heures)
ou amiodarone (Cordarone®/300 mg IVSE) ou flécaïnide (2 mg/kg IVL)
- Si très mauvaise tolérance avec hypotension : choc électrique externe (50
à 100 joules biphasiques), sous sédation, voire anesthésie générale
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fibrillation ventriculaire
– Rythme anarchique avec des ondes irrégulières de hauteur et de largeur
variables
– Inefficacité circulatoire
– Traitement : voir p. 3. Arrêt cardiorespiratoire par fibrillation ventriculaire
Torsade de pointe
– FC entre 180 et 240/min ; enchaînement de complexes de type TV avec
enroulement autour de la ligne iso-électrique
– Traitement :
- Si la torsade est bien tolérée : sulfate de magnésium (1 à 2 g IVL en 5 min)
et chlorure de potassium (sans dépasser 1 g/h)
- En cas de bradycardie sévère : isoprénaline (Isuprel® 0,1 mg/h à augmenter
en fonction de la FC)
- Si la torsade est mal tolérée : choc électrique externe 80 à 150 joules, sous
sédation, voire anesthésie
EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES
– QRS anormal, large et déformé, non précédé d’une onde P, survenant sur le
tracé de base du patient
– Traitement :
- Extasystoles asymptomatiques : pas de traitement
- Extrasystoles polymorphes ou au sommet de l’onde T : sulfate de magné-
sium 1 à 2 g IVL en 2 min ou lidocaïne 1 % 1 à 1,5 mg/kg IVL puis relais IVSE
(Xylocaïne®)
Troubles de conduction
BRADYCARDIES SINUSALES
– FC < à 50/min avec présence de l’onde P
– Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
BLOCS AURICULO-VENTRICULAIRES
BAV I : espace P-R > 0,20 sec (5 carreaux)
Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j
BAV II :
Type Mobitz I ou Luciani-Wenckebach : allongement progressif de P-R
et blocage de l’onde P
Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j
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BLOC SINO-AURICULAIRE
– FC < 50/min, avec blocage de l’onde P, sans QRS une fois sur deux dans le
bloc 2/1, et avec des pauses prolongées sans onde P, ni QRS, dans le bloc complet
– Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable,
sans dépasser 2 mg/j
• Si échec de l’atropine : entraînement électrosystolique externe
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
– électrode négative : apex (V3-V4)
– électrode positive : latérovertébral droit
Programmation :
– durée impulsion = 20-40 ms
– intensité stimulation = 60-90 mA
– fréquence stimulation = 60-80/min
3. Critères d’efficacité
– hémodynamique
– ECG : spike + QRS, onde T ample, retour ligne isoélectrique
4. Précautions
– scope ECG en continu
– défibrillateur à proximité
– débrancher EES pendant le choc
Œdème aigu du poumon
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée assise ± jambes pendantes
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Ou ventilation non invasive (VNI) au masque si SpO2 < 90 % en air ambiant
– Ou ventilation non invasive avec aide inspiratoire + PEP sur respirateur, en
fonction de la tolérance du patient
– Pose VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard + enzymologie + tro-
ponine et BNP) : G5 %
– Si PAS > 150 mmHg :
- Lasilix® 1 mg/kg IVD
- Lenitral®, débuter avec 0,5 mg/h IVSE, à augmenter en fonction de l’évolu-
tion clinique et de la tolérance hémodynamique
– Si état de choc cardiogénique : Dobutrex® 5 à 10 γ/kg/min
– Si aggravation : intubation et ventilation artificielle
NB : ne pas oublier de traiter la cause (par ex., trouble du rythme, etc.)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
DANS LA PLUPART DES ÉTIOLOGIES :
– Lasilix® 1 mg/kg IVD
– Puis si besoin, Loxen® : 1 mg IVD toutes les min, renouvelable, puis relais 0,5
à 5 mg/h IVSE en fonction du résultat obtenu
– Ou Eupressyl® : 15 à 25 mg IVL, puis 10 à 30 mg/h IVSE
– Lenitral®, débuter avec 0,5 mg/h IVSE, à augmenter en fonction de l’évolution
clinique et de la tolérance hémodynamique
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Embolie pulmonaire
Fig. 1. Logigramme diagnostique de l’embolie pulmonaire (EP)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fig. 2. Algorithme en cas de suspicion d’embolie pulmonaire (EP)
avec choc/hypotension
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
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URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique
Tamponnade
La compression des cavités cardiaques secondaire à un épanchement péricar-
dique est confirmée par l’échocardiographie
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique
– Évaluation de la douleur : EVA
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique
• Si échec : dopamine débuter à 10 μg/kg/min IVSE, puis adrénaline à débuter
à 0,25 mg/h IVSE
• Si échec : envisager une ponction péricardique à l’aiguille
• Si détresse respiratoire : intubation + ventilation artificielle et transfert en
chirurgie vasculaire
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Dissection aortique
MISE EN CONDITION :
– Classification de Debakey (voir p. 121)
– Position adaptée
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre (prélèvement bilan biologique avec troponine) :
sérum physiologique
– Antalgiques : morphine
• Si état de choc : remplissage par sérum physiologique ± noradrénaline 1 mg/h
IVSE avec un objectif de PAS = 80 à 100 mmHg + intubation et ventilation si
détresse vitale
• Si hypertension artérielle : Loxen® : 1 mg IVD toutes les min, renouvelable,
sans dépasser 2 mg/j jusqu’à 10 mg, puis relais 0,5 à 5 mg/h IVSE
Ou Eupressyl® : 15 à 25 mg IVL, puis 10 à 30 mg/h IVSE
Ou Trandate® : 1-2 mg/kg IVL 2 min, à renouveler dans un délai de 10 min
États de choc
• L’état de choc peut avoir schématiquement 4 étiologies : cardiogénique, sep-
tique, anaphylactique et hémorragique
• La prise en charge initiale repose sur :
- position adaptée en fonction de l’état ventilatoire et neurologique du patient
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
- oxygénothérapie au masque à haute concentration
- monitorage multiparamétrique
- pose 2 VVP de gros calibre : sérum physiologique
• Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation arti-
ficielle
CHOC CARDIOGÉNIQUE
• Dans tous les cas : en association : Dobutamine® 5 à 10 μg/kg/min + dopa-
mine 2,5 à 5 μg/kg/min ± adrénaline 0,05 à 0,25 mg/h IVSE
• Si étiologie coronarienne, discuter angioplastie ou fibrinolyse
CHOC SEPTIQUE
– Remplissage par sérum physiologique avec un objectif de PAS à 90 mmHg
– Noradrénaline 0,5 à 3 mg/h
• Si échec : adrénaline IVSE, débuter à 0,05 mg/h
• Si hyperthermie : Perfalgan® 1 g IVL
Antibiothérapie probabiliste avant résultat des prélèvements, en fonction de la
porte d’entrée supposée
CHOC ANAPHYLACTIQUE
– Identification de l’allergène et arrêt de l’exposition
– Adrénaline : diluer 1 mg dans 10 mL ; injection IV, mL par mL toutes les min,
puis entretien 0,5 à 3 mg/h IVSE en fonction du résultat obtenu
– Remplissage vasculaire aux cristalloïdes (sérum physiologique 10 à 25 mL/kg)
• Traitement adjuvant : Solumedrol® 1 mg/kg IVL
– Si bronchospasme : salbutamol en nébulisation ou en IV (bolus puis IVSE)
CHOC HÉMORRAGIQUE
– Contrôle de l’hémorragie (compression, garrot tourniquet ou orientation chi-
rurgicale d’urgence) cf. damage control p. 31
– Dosage initial de l’hémoglobine
– Groupage 1re détermination + RAI à prélever
– Remplissage vasculaire au sérum physiologique en fonction de la PAS (20 à
30 mL/kg)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
– Éventuelle transfusion sanguine si Hb < 7 g/dL (possibilité d’utilisation d’un
accélérateur de perfusion)
– Acide tranexamique (Exacyl®) 1 g dans 100 mL de sérum physiologique en
10 min, puis 1 g en 8 heures IVSE
– Et/ou nordadrénaline IVSE à débuter à 0,5 mg/h, puis à augmenter si besoin
de 0,5 en 0,5 mg/h
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URGENCES VENTILATOIRES
Corps étranger
GESTES RÉFLEXES :
Devant une insuffisance respiratoire aiguë et bru-
tale avec notion de syndrome de pénétration
chez un adulte : ne pas coucher la victime
• Si patient conscient et obstruction mal
tolérée :
- Tentative d’extraction d’un corps étranger
intrabuccal
- Claques dans le dos, puis manœuvre de
Heimlich (à poursuivre si besoin) (photo)
• Si patient conscient et obstruction bien
tolérée :
- Installer le patient en position assise
- Oxygénothérapie au masque (6 L/min)
- Mise en condition avec monitorage multi-
paramétrique et VVP
- Prévoir un bilan radio pour prise en charge
spécialisée
Asthme
URGENCES VENTILATOIRES
• Signes de la gravité de la crise (voir p. 124)
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée, monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP en attente ou avec sérum physiologique + prélèvement d’un bilan
biologique standard
– Mesure du débit expiratoire de pointe (Peak-flow)
En fonction des signes de gravité de la crise :
- Oxygénothérapie : via la mise en place d’une nébulisation : 6 à 8 L/min
- Nébulisation : terbutaline + bromure d’ipratropium (Bricanyl® 10 mg + Atro-
vent® 0,5 mg) à renouveler toutes les 20 min si besoin
- Réhydratation IV par Ringer Lactate® ou sérum physiologique
- Méthylprednisolone (Solumedrol®) : 1 mg/kg IVD
- Éventuellement sulfate de magnésium 2 g IVL
- Sans amélioration, Salbutamol® IVSE (0,5 à 5 mg/h maximum)
• Si échec : adrénaline® : 0,25 mg/h IVSE. Doubler la dose toutes les 10 min si
besoin, jusqu’à un maximum de 2,5 mg/h
• Si échec ou troubles de la conscience : intubation à séquence rapide (éto-
midate + Célocurine®) et ventilation artificielle
URGENCES VENTILATOIRES
- Sans amélioration, Salbutamol® IVSE (0,5 à 5 mg/h maximum)
• Si encombrement bronchique majeur : aspiration transtrachéale des sécrétions
• Si signes de gravité, sans troubles de conscience : ventilation non invasive
au masque (VNI)
• Si troubles de conscience ou échec de la VNI : intubation + ventilation arti-
ficielle ± PEP
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NOTE :
* Malgré la crainte classique de l’hypoventilation due à l’administration d’O2 à
fort débit chez ce type de patient, il ne faut pas hésiter à les oxygéner massi-
vement avec surveillance permanente
La décompensation étant souvent d’origine infectieuse, une antibiothérapie peut
être indiquée
Pneumothorax spontané
MISE EN CONDITION :
– Patient demi-assis
– Asepsie chirurgicale
– Oxygénothérapie
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Traitement antalgique
URGENCES VENTILATOIRES
TECHNIQUE DE PONCTION :
– Sur la ligne axillaire moyenne au 4e espace intercostal
(bras en abduction)
– Sur la ligne médioclaviculaire au 2e espace intercostal
– Anesthésie locale par Xylocaïne 2 %®
– Exsufflation à l’aiguille ou mise en place du drain
– Pose d’une valve anti-retour type Heimlich
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée : semi-assise afin de respecter la pression intracrânienne
– Monitorage multiparamétrique + tracé ECG
– Stabilisation de la fonction respiratoire et oxygénothérapie au masque à haute
concentration
– Stabilisation et normalisation des chiffres tensionnels, en évitant les fluctua-
tions importantes
– Pose de VVP avec du sérum physiologique ; éviter le sérum glucosé délétère
pour les cellules cérébrales. Perfusion à poser au niveau du bras controlatéral à
l’hémiplégie si elle existe
– Glycémie capillaire systématique
– Prélèvement biologique, en évitant toute ponction artérielle qui contre-indi-
querait une éventuelle thrombolyse
– Traitement d’une hyperthermie éventuelle : paracétamol 1 g/8 h si tempéra-
ture > 38o5
URGENCES NEUROLOGIQUES
– Traitement d’un déséquilibre glycémique si glycémie > 2 g : insulinothérapie
– Traitement anti-hypertenseur si PAS > 220 mmHg : Eupressil® ou Trandate®
– Ne pas traiter systématiquement les convulsions
– Si aggravation avec signes d’engagement : utilisation possible de mannitol
20 % 0,25 à 1 g/kg/6 heures
– Intubation + ventilation en normoxie et légère hypocapnie si troubles de la
conscience et/ou score de Glasgow ^ 8
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Imagerie en urgence :
– IRM cérébral idéalement
– Scanner si pas d’IRM
Traitement :
– Thrombolyse :
- Si début des signes < à 4 h 30 pour des patients de moins de 80 ans
- Si début des signes < à 3 h pour des patients de plus de 80 ans
- En l’absence de contre-indications à la thrombolyse
- Si NIHSS > 6 et < 25
– Thrombectomie : proposée de première intention, dans des centres spécialisés
de neuroradiologie interventionnelle dans les 6 premières heures par rapport au
début des signes
– Traitement médical en cas de contre-indications à la thrombolyse et à la
thrombectomie :
- Antithrombotique : anti-agrégant plaquettaire (Aspégic® IV 250 mg) + anti-
coagulant (héparine de bas poids moléculaire) non systématique
URGENCES NEUROLOGIQUES
– Symptomatique, abordé dans la mise en condition standard
– Surveillance particulière de la pression artérielle pour éviter l’hypertension
intracrânienne et obtenir une 100 < PAM < 120 mmHg
Méningite infectieuse
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum
physiologique
– Isolement respiratoire avec masque pour le patient et le personnel
– Prélèvement d’hémocultures + procalcitonine pour différencier une origine
bactérienne d’une origine virale
– Ponction lombaire (PL) effectuée avant l’antibiothérapie
– Imagerie : scanner ou IRM si disponible, réalisé après le diagnostic de ménin-
gite et dans certaines circonstances (convulsions, troubles de la conscience,
signes de localisation, etc.)
– Antibiothérapie :
• Si PL à liquide clair : vraisemblable méningite virale bénigne : pas de traite-
ment ou traitement probabiliste contre le pneumocoque et le virus herpé-
tique : céfotaxime (Claforan® 300 mg/kg IV en 4 injections) et acyclovir
(Zovirax® 10 mg/kg × 3/jr)
URGENCES NEUROLOGIQUES
• Si PL à liquide trouble avec examen direct négatif : céfotaxime (Claforan®
300 mg/kg IV en 4 injections) ou ceftriaxone (Rocéphine® 100 mg/kg/jr IV en
30 min) + dexaméthasone (10 mg IVL/6 heures)
En cas de suspicion de listériose, ajouter amoxicilline (Clamoxyl® 200 mg/kg/jr
en 2 injections IV) et gentamicine (Gentalline® 3 à 5 mg/kg/jr IVSE en 30 min)
• Si PL à liquide trouble avec examen direct positif : antibiothérapie adaptée
au résultat de l’examen direct (céfotaxime ± amoxicilline et gentamicine)
+ dexaméthasone (10 mg IVL/6 heures)
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Purpura fulminans
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 2 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum
physiologique
– Isolement respiratoire avec masque pour le patient et le personnel
– Prélèvement d’hémocultures
– Antibiothérapie en urgence absolue :
- Ceftriaxone (Rocéphine® 1 à 2 g IV chez l’adulte et 50 à 100 mg/kg chez
l’enfant)
- Ou céfotaxime (Claforan® 1 à 2 g IV chez l’adulte et 50 mg/kg IV chez
l’enfant)
– La ponction lombaire : elle peut être réalisée, mais après la première injection
d’antibiotique et en l’absence de contre-indication (signes d’engagement, trou-
bles de conscience, troubles de l’hémostase, etc.)
– Traiter l’hyperthermie par Perfalgan® 1 g IVL
– En cas de convulsions : Rivotril® 1 mg IVD ou Valium® 10 mg
• Si choc :
- Remplissage par cristalloïdes (sérum physiologique)
- Noradrénaline 0,3 à 3 g/kg/min
• Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation
artificielle
RAPPEL : la méningite à méningocoque est une maladie à déclaration obliga-
URGENCES NEUROLOGIQUES
toire. Elle nécessite des mesures complémentaires en rapport avec la contagio-
sité : isolement du sujet atteint et chimioprophylaxie précoce des sujets ayant
été en contact avec le patient pendant les 10 jours précédant l’hospitalisation
(personnel soignant ayant réalisé l’intubation et/ou une aspiration trachéale,
sujets vivant sous le même toit et camarades habituels, etc.) : rifampicine 600 mg
× 2/j pendant 2 jours
Prélèvement d’organes et de tissus
RÉGLEMENTATION DES PRÉLÈVEMENTS D’ORGANES ET DE TISSUS
SUR UNE PERSONNE DÉCÉDÉE (décret du 5 août 2005) :
« La loi française pose le principe du consentement présumé au don d’organes :
toute personne est présumée avoir consenti au don de ses organes sauf si elle
s’inscrit au registre national des refus. Elle peut également demander une carte
de donneur d’organes.
• Le prélèvement est gratuit et anonyme.
• La mort du donneur doit être médicalement constatée par deux médecins.
• Un entretien avec les proches est organisé par l’équipe médicale.
• Le médecin qui procède à un prélèvement d’organes sur une personne décédée
est tenu d’assurer la meilleure restauration possible du corps.
Cependant la recherche d’informations permettant d’apprécier et de respecter
la position du défunt au sujet d’un éventuel refus est obligatoire. Les indices
d’un éventuel désaccord ou réticences du défunt peuvent être révélés par :
• le recueil du témoignage oral d’un proche ;
• la trace manuscrite d’un refus ou d’une restriction (accord limité à un ou
certains organes particuliers) ;
• l’enregistrement, par la personne décédée, au registre national des refus de dons d’organes ;
• ou la carte de donneur d’organes de la personne décédée si elle en possède une.
Le prélèvement d’organes sur une personne dont la mort a été dûment constatée
ne peut être effectué qu’à des fins thérapeutiques ou scientifiques.
Le médecin informe les proches du défunt, préalablement au prélèvement envi-
sagé, de sa nature et de sa finalité, conformément aux bonnes pratiques arrêtées
par le ministre chargé de la santé sur proposition de l’Agence de la biomédecine.
L’Agence de la biomédecine est avisée, préalablement à sa réalisation, de tout
URGENCES NEUROLOGIQUES
prélèvement à fins thérapeutiques ou à fins scientifiques.
Personne protégée
Lorsque la personne décédée est un majeur sous tutelle, le prélèvement ne peut
avoir lieu qu’à la condition que le tuteur y consente par écrit.
Mineur
Lorsque la personne décédée est un mineur, le prélèvement ne peut avoir lieu qu’à la
condition que chacun des titulaires de l’autorité parentale y consente par écrit.
Le mineur peut affirmer sa volonté de don mais, en cas de décès, le prélèvement ne
pourra avoir lieu qu’avec l’accord de ses parents.
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URGENCES NEUROLOGIQUES
que ceux qui effectuent le prélèvement ou la greffe.
Lorsque le constat de la mort est établi pour une personne assistée par ventilation
mécanique et conservant une fonction hémodynamique, le procès-verbal de constat
de la mort indique les résultats des constatations cliniques concordantes de deux
médecins ne faisant pas partie des mêmes unités fonctionnelles ou services.
Il mentionne, en outre, le résultat des examens précités ainsi que la date et l’heure
de ce constat. Ce procès-verbal est signé par les deux médecins susmentionnés.
Le procès-verbal du constat de la mort est signé concomitamment au certificat de
décès prévu par arrêté du ministre chargé de la santé.
Le ou les médecins signataires du procès-verbal du constat de la mort en conser-
vent un exemplaire. Un exemplaire est remis au directeur de l’établissement de
santé dans lequel le constat de la mort a été établi. L’original est conservé dans
le dossier médical de la personne décédée. »
URGENCES
TRAUMATOLOGIQUES GRAVES
Traumatisme crânien grave
Après évaluation de l’état de conscience (score de Glasgow) et contextualisation
du traumatisme crânien (circonstances, terrain, antécédents, traitement en
cours), procéder à la mise en condition qui permettra de pratiquer les examens
complémentaires, afin d’évaluer la gravité du traumatisme et de rechercher les
lésions associées
MISE EN CONDITION :
– Poser collier cervical
– Décubitus avec légère surélévation de la tête (30o)
– Monitorage multiparamétrique
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) + sérum physiologique
– Si Glasgow < 7, intubation en séquence rapide :
- Hypnomidate® 0,3 à 0,5 mg/kg
- Célocurine® 1 mg/kg
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30
Polytraumatisé
Blessé présentant plusieurs lésions traumatiques (plaies, fractures, brûlures, etc.),
dont l’une au moins engage le pronostic vital
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée en fonction des lésions observées et de l’état de conscience
+ pose d’un collier cervical
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 2 VVP de gros calibre ou dispositif intra-osseux (DIO) si échec de la voie
périphérique
– Prélèvement biologique standard + groupe Rh RAI
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (10 L/min)
– Remplissage vasculaire par sérum physiologique + transfusion si besoin (iso
groupe et iso Rhésus)
– Analgésie sédation (morphine titrée)
– Immobilisation des fractures et compression des hémorragies externes si
nécessaire
– Surveillance permanente de l’état de conscience, ainsi que des paramètres
ventilatoires et circulatoires afin de détecter une décompensation (état de choc
31
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URGENCES CIRCONSTANCIELLES
par 24 heures dont la moitié dans les 8 premières heures
– Sédation-antalgiques :
- morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de 3 mg IVD
toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
- ± Hypnovel® : 0,05 à 0,15 mg/kg IVL
- ± Kétalar® : 0,07 à 0,15 mg/kg IVL (dose pour une analgésie de surface)
– Prévention de l’hypothermie par couverture isotherme
• Si détresse respiratoire ou brûlure des voies aériennes supérieures et/ou
troubles de la conscience : intubation + ventilation artificielle
– Recherche de localisations particulières : face, périnée (pose sonde vésicale),
cou, brûlures circonférentielles
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Noyade
Pour rappel, il existe quatre stades caractérisant la noyade
Mise en condition systématique avec un monitorage multiparamétrique
Aquastress :
– Réchauffer
– Rassurer
– Oxygéner
Noyé léger = petit hypoxique :
– Liberté des voies aériennes – vidange gastrique par sonde naso-gastrique
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Prévention hypothermie : séchage-réchauffement
– Prévention hypoglycémie : glycémie capillaire + G30 % si besoin
Noyé grave = grand hypoxique :
– Liberté des voies aériennes – vidange gastrique par sonde naso-gastrique
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Intubation + ventilation artificielle ± PEP
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
• Prévention hypothermie : séchage-réchauffement
• Prévention hypoglycémie : glycémie capillaire + G30 % si besoin
Arrêt cardiorespiratoire :
– Prise en charge initiale de l’arrêt cardiorespiratoire, et de façon prolongée, car
l’hypothermie induite joue un rôle de protecteur cérébral
Syndrome de blast
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + tracé ECG
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre
– Antalgiques : morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de
3 mg IVD toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique
• Si détresse respiratoire ou troubles de conscience : intubation + ventilation
prudente (attention au risque de pneumothorax)
• Si pneumothorax : exsufflation à l’aiguille
– Recherche systématique des lésions associées
Électrisation
Prévention du suraccident : assurer la coupure du courant et le dégagement de
la victime
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + surveillance ECG étroite
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP : sérum physiologique
– Prélèvement biologique standard dont fonction rénale + CPK et troponine
– Prise en charge des brûlures électriques
– Antalgiques : morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de
3 mg IVD toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
• Si collapsus : remplissage prudent par cristalloïdes
• Si signes d’hyperkaliémie à l’ECG : bicarbonate 1 mEq/kg
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Recherche des traumatismes associés
Si inefficacité circulatoire : prise en charge initiale d’un arrêt cardiorespiratoire
NOTE : une aggravation est toujours possible après un intervalle libre de quel-
ques heures (troubles du rythme cardiaque, etc.) : hospitalisation systématique
pour surveillance dans une unité adaptée
Hypothermie
MISE EN CONDITION :
– Soustraction du patient de l’atmosphère froide
– Déshabillage, éventuel séchage et réchauffement par couverture (0,5 oC/h)
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Coup de chaleur
On distingue le coup de chaleur classique dans un contexte caniculaire, d’un
coup de chaleur lié à un effort intensif
MISE EN CONDITION :
– Déshabillage
– Mesure de la température du patient
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique
– Refroidissement du patient : installation dans un endroit frais, aéré, peau humi-
difiée + réhydratation per os si possible
– Utilisation de vessies de glace, placées sur les grands axes vasculaires
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Remplissage précoce : réhydratation par sérum physiologique refroidi, 1 000
à 1 500 mL en 1 heure, puis à adapter en fonction des résultats des examens
biologiques et de la diurèse
– Perfalgan® 1 g IVL
• Si convulsions : Valium® 10 mg IVD
• Si détresse vitale et/ou troubles de la conscience : intubation + ventilation
artificielle
NOTES :
Dans un contexte d’effort physique, faire un ECG et rechercher systématique-
ment une hyperkaliémie
Attention, paracétamol et aspirine non efficaces dans ce contexte sont
déconseillés
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
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URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Si le patient source est porteur du virus VIH, un traitement peut être débuté au
mieux dans les 4 heures après l’accident, il s’agit donc d’une véritable urgence
thérapeutique.
Prélèvement de la personne exposée (sérologie VIH, VHB, VHC, ALAT) et NFS,
créatinine, B HCG en plus uniquement si un traitement post-exposition est mis
en route.
NB : parallèlement à la prise en charge médicale, ne pas oublier de faire une
déclaration d’accident du travail.
INTOXICATIONS
Tricycliques
DOSE TOXIQUE : 500 mg
GESTES :
Position adaptée en fonction de l’état de conscience
Pose VVP (prélèvement biologique standard + gaz du sang) + sérum physiologique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
Monitorage multiparamétrique + ECG à répéter
THÉRAPEUTIQUE :
Charbon activé per os (50 g) si dose toxique et prise < 2 h
• Si élargissement QRS : lactate molaire 100 à 250 mL IVL ou bicarbonate de
sodium 8,4 % 1 mL/kg IVL
• Si TV : lactate molaire 100 à 250 mL IVL ou Xylocaïne® 1 mg/kg IVD
• Si hypovolémie : sérum physiologique 250 mL en 10 min ; noradrénaline si besoin
• Si convulsions : Valium® 10 mg IVD ou Rivotril® 1 mg IVD. Intubation à
séquence rapide et ventilation artificielle si besoin
• Si échec : assistance circulatoire type ECMO
NOTE : penser à supplémenter en KCl si utilisation de lactate ou de bicarbonate
molaire
Paracétamol
DOSE TOXIQUE : 150 mg/kg ou 7,5 g
GESTES : dosage de la paracétamolémie à partir de la 4e heure, dosage des
marqueurs hépatiques + lactacidémie + hémostase complète
Position adaptée en fonction de l’état de conscience INTOXICATIONS
Pose VVP (prélèvement biologique standard) + sérum physiologique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
Monitorage multiparamétrique
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THÉRAPEUTIQUE :
Charbon activé per os (50 g) : si délais < 2 h
Réhydratation systématique au sérum physiologique (1 500 mL/12 heures)
• Antidote : N-acétylcystéine (Mucomyst®) :
Il faut traiter avant les résultats de la paracétamolémie si la dose supposée
ingérée est supérieure ou égale à la dose toxique :
- dose de charge : 150 mg/kg dans 250 mL de G5 % IVL 30 min, puis
- dose d’entretien : 50 mg/kg dans 500 mL de G5 % IVL 4 h, puis
- dose d’entretien : 100 mg/kg dans 500 mL de G5 % IVL 16 h
THÉRAPEUTIQUE :
– Valium® en dose de charge : 0,5 mg/kg en bolus IV, puis 2 mg/kg IVSE 30 min
– Valium® en entretien : 2 mg/kg/j
• Si hémodynamique instable : débuter adrénaline 0,25 μg/kg/min (0,5 mg/h)
IVSE, remplissage vasculaire prudent sans dépasser 10 mL/kg
• Intubation et ventilation artificielle si besoin
• Si élargissement QRS : bicarbonate molaire 1 mL/kg ou lactate molaire
250 mL
• Si torsades de pointe : Isuprel®
NOTE : un arrêt cardiaque peut survenir 30 min après l’ingestion !!!
CO et fumées d’incendie
GESTES :
Soustraire victimes et sauveteurs au risque identifié
Dépistage au CO Testeur (taux d’HbCO en %)
Utilisation systématique du détecteur de CO
Dosage veineux précoce de l’HbCO, si possible avant oxygénothérapie (2 tubes
héparinés), dosage veineux lactates et trou anionique (fumées) INTOXICATIONS
Pose VVP (prélèvement biologique standard)
THÉRAPEUTIQUE :
Oxygénation à haut débit : 12-15 L/min pendant au moins 6 heures
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Bêtabloquants
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
THÉRAPEUTIQUE :
– Objectif = FC > 60 et PA > 90
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os
INTOXICATIONS
• En 1re intention : remplissage prudent au sérum physiologique : atropine sans
dépasser 3 mg
– Glucagen® 2 à 5 mg IV, puis 2 à 5 mg/h IVSE
• Si torsade de pointe : Isuprel® 0,1 mg/h à augmenter en fonction de l’atteinte
d’un objectif de FC à 60
• En l’absence de réponse : adrénaline à 0,5 mg/h IVSE à augmenter en fonction
de la réponse
Digitaliques
DOSE TOXIQUE : 2 mg (digitoxine), 5 mg (digoxine)
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard/kaliémie) + digitoxinémie et digoxi-
némie
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si patient
conscient
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os
THÉRAPEUTIQUE :
– Atropine : en 1re intention si bradycardie 1 mg IVD
• Anticorps antidigitaliques :
Neutralisation semi-équimolaire Neutralisation équimolaire
si présence d’au moins un des facteurs si risque vital immédiat
de mauvais pronostic suivants
• Âge > 65 ans • Tachycardie ventriculaire
• Cardiopathie préexistante • Fibrillation ventriculaire
• Kaliémie > 4,5 mmol/L • Kaliémie > 5,5 mmol/L
• FC < 50/min après injection d’atropine • FC < 40/min après injection
d’atropine
• Choc cardiogénique
• Infarctus mésentérique
• Q = nombre de flacons de Digibind® • 2Q = nombre de flacons
• À passer en 2 heures IVSE de Digibind®
• À passer en IVL
INTOXICATIONS
Neutralisation à partir de la dose supposée ingérée (DSI)
Q = DSI × F
Q = quantité de digitaline à neutraliser (en mg)
F = 0,6 si digoxine
F = 1 si digitoxine
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Inhibiteurs calciques
DOSE TOXIQUE : indéterminée
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard + kaliémie)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si le patient est
conscient
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os
THÉRAPEUTIQUE :
– Remplissage prudent au sérum physiologique
– Chlorure de Ca++ 10 % : 1 à 2 g IVL 10 min
• Si bradycardie : atropine 0,5 mg IVD
• Si bloc sino-auriculaire, BAV ou échec atropine : Isuprel® 0,1 mg/h à aug-
menter en fonction de l’atteinte d’un objectif de FC à 60 (à l’abri de la lumière)
• Si collapsus : adrénaline à 0,5 mg/h IVSE à augmenter en fonction de la
réponse
– Insuline : 1 UI/kg IVL puis 0,5 à 1 UI/kg/h IVSE avec une perfusion de G10 %
et la surveillance de la glycémie par dextro toutes les 20 min puis toutes les
heures pour obtenir une glycémie normale. Ajouter du KCl dans la perfusion si
kaliémie < 2,5 mEq/L
– ECMO (assistance circulatoire) en cas d’échec
INTOXICATIONS
Benzodiazépines
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si le patient est
conscient
– Réchauffement du patient si hypothermie
– Intubation + ventilation si Glasgow < 7
THÉRAPEUTIQUE :
– Remplissage prudent au sérum physiologique
– Utilisation d’un antagoniste : flumazénil (Anexate®) : 0,3 mg IVD, puis 0,2 mg
IVD à renouveler sans dépasser 2 mg cumulés, puis relais par IVSE 0,2 mg à
0,8 mg/h
THÉRAPEUTIQUE :
– Hydratation au G5 %, sur la base de 3 000 mL/jr + NaCl + vitamines (B1, B6,
B12, PP)
– Surveillance de la conscience et de la glycémie capillaire régulière
• Si agitation : sédation au midazolam et Loxapac® si insuffisant INTOXICATIONS
• Si coma : intubation + ventilation si Glasgow < 7
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URGENCES MÉTABOLIQUES
Coma hypoglycémique
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée : PLS
– Monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie capillaire
– Pose d’une VVP avec un G5 %
– G30 % 1 à 2 amp IV, suivi d’une perfusion de G10 % ou Glucagen® 1 amp
SC ou IM, suivi d’un resucrage oral si la reprise de conscience est satisfaisante
– Surveillance régulière de la glycémie capillaire après resucrage
– Ne pas négliger la recherche de la cause : grand âge, jeûne, insuffisance rénale,
sulfamide hypoglycémiant, alcool
Acidocétose diabétique
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + ECG (recherche d’une hyperkaliémie)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie et cétonémie capillaire
– Bandelette urinaire
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard + gaz du sang : sérum
URGENCES MÉTABOLIQUES
physiologique
– Réhydratation par sérum physiologique : 1 000 mL la première heure, puis
relais 1 000 à 2 000 mL dans les 7 heures suivantes
– Insulinothérapie à l’insuline rapide : 0,1 UI/kg/h IVSE si cétonémie > 0,5 mM
– Recharge potassique dès la reprise de la diurèse : 2 g de KCl/L de sérum phy-
siologique à partir du 3e litre, sauf si signe d’hyperkaliémie à l’ECG
• Si pH < 7 documenté : bicarbonate de sodium semi-molaire 100 mL en 15 à
30 min
– Surveillance rapprochée clinique (conscience, pouls, tension, ventilation, diu-
rèse) et biologique (glycémie, cétonémie, ionogramme sanguin)
– Recherche et traitement de la cause
Coma hyperosmolaire
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + ECG
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie et cétonémie capillaire
– Bandelette urinaire, avec ECBU si leuco +
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard (dont Na/K/glycémie/
urée (permettant de calculer l’osmolarité plasmatique) + gaz du sang (diagnostic
différentiel d’acidocétose) : sérum physiologique
– Réhydratation par sérum physiologique 1 000 mL la première heure, puis relais
1 000 à 2 000 mL dans les 7 heures suivantes
– Insulinothérapie à l’insuline rapide : 0,1 UI/kg/h IVSE à adapter en fonction de
la glycémie
– Surveillance rapprochée clinique (conscience, pouls, tension, ventilation, diu-
rèse) et biologique (glycémie, ionogramme sanguin)
– Recherche et traitement de la cause, le plus souvent infectieuse, avec ECBU,
radio pulmonaire, surinfection de plaie...
Hyperkaliémie
MISE EN CONDITION :
URGENCES MÉTABOLIQUES
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique et ECG +++
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard + gaz du sang : G5 %
garde veine
• En l’absence de signe électrique :
- Kayexalate® : 30 g per os toutes les 6 heures
- Lasilix® si surcharge hydrosodée : 1 mg/kg IVL
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Hypokaliémie
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique et ECG +++
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard : sérum physiologique
garde veine
• Hypokaliémie : 2,5 à 3 mm/L :
- Chlorure de potassium : 2 à 4 g IVSE (avec une vitesse < 1 g/h)
• Hypokaliémie < 2,5 et/ou signes électriques (torsades de pointe) :
- Chlorure de potassium : 2 à 4 g IVSE (avec une vitesse < 1 g/h)
- Magnésium 1-2 g IVL 15 min, puis 1-2 mg/4 heures
– Traitement étiologique +++
URGENCES MÉTABOLIQUES
URGENCES ABDOMINALES
Hémorragie digestive
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée demi-assise ou allongée, jambes surélevées en fonction de
l’hémodynamique
– Monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre (prélèvement d’un bilan biologique standard
+ groupe Rhésus + RAI) : sérum physiologique
– Endoscopie digestive diagnostique et/ou thérapeutique
• Si rupture de varice œsophagienne ou hypertension portale :
- Remplissage prudent par cristalloïdes
- Dopamine débutée à 3 γ/kg/min IVSE
- Sandostatine® : 25 γ/h IVSE pendant 48 heures, ou somatostatine 0,004 mg/
kg/h IVSE, ou Glypressine® 1 à 2 mg/4 heures en fonction du poids
• Si ulcère gastroduodénal : Mopral® 80 mg IVL, puis 8 mg/h IVSE, associé à
un geste endoscopique
• Si état de choc : transfusion par culots globulaires
Pancréatite aiguë
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée demi-assise ou allongée, jambes surélevées en fonction de
l’hémodynamique
– Monitorage multiparamétrique
URGENCES ABDOMINALES
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Laisser à jeun (sonde gastrique en cas de vomissements)
– Pose 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard + lipasémie qui signe
le diagnostic si 3 fois la normale dans un contexte évocateur)
– Réhydratation : 2 L de sérum physiologique/24 heures
– Compensation des pertes hydro-électrolytiques digestives : Ringer Lactate®,
adaptée au volume des pertes, à la diurèse et au bilan biologique
– Traitement antalgique : morphine titrée
– Imagerie : scanner abdominal ou échographie des voies biliaires
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Angiocholite
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– VVP + bilan biologique standard + bilan hépatique + lipasémie + hémoculture
si To > 38,5 oC : sérum physiologique
– Laisser à jeun
IMAGERIE :
Échographie des voies biliaires ou scanner abdominal à la recherche de lithiases
Éventuelle endoscopie à visée thérapeutique : sphinctérotomie
• En l’absence de choc :
- Réhydratation : sérum physiologique, 1 à 2 L/24 heures
- Traitement antalgique : morphine titrée
- Antibiothérapie : bi- ou trithérapie (Rocéphine®, Gentaline®, Flagyl®)
• En présence de choc septique :
- Oxygénothérapie au masque à haute concentration
- Remplissage par sérum physiologique avec un objectif de PAS à 90 mmHg
- Noradrénaline 0,5 à 3 mg/h
- Si échec : adrénaline IVSE, débuter à 0,05 mg/h
- Antibiothérapie : bi- ou trithérapie (Rocéphine®, Gentaline®, Flagyl®)
- Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation artifi-
URGENCES ABDOMINALES
cielle si besoin
Colique néphrétique
Elle est due dans la plupart des cas à la migration d’une lithiase urinaire obstruant
un des uretères et elle nécessite en urgence :
- de traiter la douleur lombaire paroxystique ;
- de localiser la présence du calcul ;
- de lever l’obstacle sur l’uretère « naturellement » ou par voie chirurgicale ;
- de rechercher des signes de gravité.
MISE EN CONDITION ET PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
– Pas de position antalgique spécifique
– Monitorage multiparamétrique
– VVP + bilan biologique standard
– Bandelette urinaire + ECBU si BU positive (leucocyturie et nitrites positifs /
une leucocyturie isolée ne signifie pas la présence d’un bactériurie – situation
fréquente dans les coliques néphrétiques)
• En l’absence de fièvre :
- Anti-inflammatoire non stéroïdien type kétoprofène : 100 mg dans 100 mL
IVL
- Antalgique : paracétamol (4 g/24 heures) ou plus suivant l’intensité de la
douleur (cf. palier de l’OMS : tramadol, morphine titrée IV, etc.)
– Traitement complémentaire : protecteur gastrique, antispasmodique et anti-
émétique si besoin
– Éventuelle administration d’un antagoniste alpha-adrénergique pour favoriser
l’expulsion du calcul (type tamsulosine)
– Limiter les apports d’eau au patient tant que l’on ne s’est pas assuré de la
levée d’obstacle sur l’uretère (1 L/24 heures)
– Filtration des urines (à travers une compresse ou un filtre à café) et conser-
vation des calculs expulsés pour en définir la nature précise
IMAGERIE :
– Échographie rénale, scanner avec ou sans injection, ASP si antécédent de
colique néphrétique
– Permet de faire le diagnostic positif ± étiologique, de rechercher des compli-
cations et d’éliminer les principaux diagnostics différentiels (pyélonéphrite, dis-
section aortique, etc.)
URGENCES ABDOMINALES
– Insuffisance rénale chronique, femme enceinte, rein unique
– Signes de choc, oligo-anurie, syndrome douloureux non contrôlé malgré un
traitement médical adapté
– Insuffisance rénale aiguë, syndrome inflammatoire biologique (hyperleucocy-
tose fréquente dans les coliques néphrétiques simples)
– Calculs enclavés (une hydronéphrose, fréquente dans la colique néphrétique,
ne constitue pas un critère de gravité)
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URGENCES PÉDIATRIQUES
Arrêt cardiorespiratoire de l’enfant
Bilan, alerte et réanimation cardiopulmonaire précoces sont au centre de la prise
en charge de l’arrêt cardiorespiratoire chez l’enfant :
– Libération des voies aériennes supérieures avec aspiration
– Oxygénothérapie avec ballon autoremplisseur
– Massage cardiaque externe : chez le nourrisson et chez l’enfant de 1 à 8 ans :
- Pratiquer 5 insufflations initiales
- Puis réaliser 30 compressions thoraciques
- Poursuivre par 2 insufflations
- Alterner ensuite sur la base de 30 compressions/2 insufflations
– Défibrillation automatisée externe (DAE) : après la réalisation de 5 cycles de
réanimation cardiopulmonaire classiques, le DAE est utilisable chez l’enfant à la
condition qu’il soit adapté à sa morphologie (électrodes spécifiques, etc.). La
conduite à tenir sera la même que chez l’adulte
- Si l’on est amené à utiliser des électrodes adultes chez l’enfant, l’une d’entre
elles sera collée au milieu du thorax et l’autre au milieu du dos
- Le DAE n’est jamais utilisé chez le nourrisson (< 1 an)
– Intubation orotrachéale + ventilation artificielle (FiO2 = 100 %)
– Pose VVP ou d’une voie d’urgence (sinus longitudinal, perfusion intra-osseuse
(voir p. 69)).
– Adrénaline intratrachéale (30 g/kg) puis IVD (10 g/kg) si besoin
• Suivant la réponse à la réanimation initiale :
- Remplissage vasculaire avec des macromolécules (6 à 10 mL/kg)
URGENCES PÉDIATRIQUES
- Alcalinisation : bicarbonates 4,2 % (3 à 5 mL/kg) si réanimation prolongée
- Dopamine 3 γ/kg/min
- Dobutrex® 7,5 à 10 γ/kg/min
- Surveillance glycémique
- Réchauffement de l’enfant
• Si une cause a été identifiée : associer le traitement étiologique
Spécificités de prise en charge
URGENCES PÉDIATRIQUES
53
54
URGENCES PÉDIATRIQUES
Mort inattendue du nourrisson (MIN)
(moins de 2 ans)
La mort inattendue du nourrisson est définie comme « tous les cas de décès
survenant brutalement chez un nourrisson alors que rien dans ses antécédents
connus ne pouvait le laisser prévoir ».
URGENCES PÉDIATRIQUES
demandent expressément
• Si décès chez une assistante maternelle :
- Prévenir le service de PMI, s’assurer de la continuité de la garde des autres
enfants et s’assurer qu’elle bénéficie d’une prise en charge avec la même
attention que les parents
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56
URGENCES PÉDIATRIQUES
référence
– Proposer aux parents d’accompagner le corps de leur enfant dans le véhicule
– Informer les parents que tous les frais de transport de l’enfant (aller, retour
et transport secondaire) sont pris totalement en charge par le centre de référence
– Si, malgré les explications, les parents refusent le transport, le médecin jugera
au cas par cas, en fonction des premières constatations, de la nécessité de cocher
la case « obstacle médico-légal », après les avoir informés que cela entraînera
une prise en charge judiciaire
QUAND ALERTER L’AUTORITÉ JUDICIAIRE ?
Sur les lieux du décès, en cas de signes d’emblée évocateurs de maltraitance
(ecchymoses multiples ou d’âge différent, morsures, brûlures de cigarette, mai-
greur extrême, etc.) : cocher la case « obstacle médico-légal » sur le certificat
de décès et alerter immédiatement les autorités judiciaires (parquet du TGI)
Pour les autres situations :
– Évaluation au cas par cas en s’appuyant sur des éléments objectifs, recueillis
sur le lieu du décès et/ou issus des premières investigations hospitalières
– Si besoin, prendre conseil auprès d’un médecin légiste
En cas de décès alors que l’enfant est confié à un tiers, les explorations post-
mortem sont indispensables : en cas de refus, contacter le procureur
URGENCES PÉDIATRIQUES
les 30 min
- Adrénaline ou noradrénaline si choc
– Transport médicalisé vers une réanimation spécialisée pour rechercher une
étiologie
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58
Corps étranger
Devant une détresse respiratoire aiguë et brutale avec notion de syndrome de
pénétration chez l’enfant : ne pas coucher l’enfant
Obstruction totale des voies aériennes chez le nourrisson Fig. 1. Manœuvre
• Donner 5 claques dans le dos : manœuvre de Mofenson de Mofenson
chez l’enfant < 18 mois (Fig. 1)
- Coucher le nourrisson tête penchée en avant à califour-
chon sur l’avant-bras, de façon que sa tête soit plus basse
que le thorax pour faciliter la sortie du corps étranger
- Maintenir la tête avec les doigts de part et d’autre de
la bouche tout en évitant d’appuyer sur sa gorge
- Donner 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates,
avec le plat de la main ouverte
- Après les 5 claques dans le dos, vérifier que le corps
étranger n’est pas dans la bouche
- Retirer le corps étranger délicatement, s’il est visible et
accessible
• Si le corps étranger n’a pas été rejeté :
- Faire appeler les secours
- Continuer jusqu’à obtenir la désobstruction des voies aériennes
- Si le nourrisson devient inconscient et/ou en cas d’arrêt cardiorespiratoire,
réaliser une réanimation cardiopulmonaire
• Si le corps étranger est rejeté : parler continuellement au nourrisson pour le calmer
Chez l’enfant > 18 mois : manœuvre de Hemlich adaptée à l’enfant (Fig. 2)
URGENCES PÉDIATRIQUES
Fig. 2. Manœuvre de Hemlich
Déshydratation aiguë du nourrisson
• Rechercher les éléments nécessaires à l’évaluation de la déshydratation :
– Examen clinique complet
– Évaluer les pertes : normales : digestives = 5 à 10 mL/kg/j, rénales = 50 à
75 mL/kg/j, Insensibles = sudorales 0 à 25 mL/kg/j, pulmonaires et cutanée
45 mL/kg/j
– Chiffrer la perte de poids (en %)
– Mesurer la température et la glycémie
– Évaluer la diurèse (poche de recueil des urines)
• Évaluation de la gravité de la déshydratation
URGENCES PÉDIATRIQUES
Yeux Normaux Creusés Très creusés
Pli cutané Normal Persistant Persistant
Fontanelle Normale Déprimée Déprimée
Extrémités Chaudes Normales Froides et
marbrées
Fréquence cardiaque Normale Augmentée > 150/min
59
60
URGENCES PÉDIATRIQUES
• Entreprendre le traitement : cf. arbre décisionnel
URGENCES PÉDIATRIQUES
61
62
URGENCES PÉDIATRIQUES
D’après Hubert P. Déshydratation aiguë du nourrisson. In : EMC Médecine d’urgence. Elsevier-Masson, 2007.
Laryngite aiguë sous-glottique
Elle représente la principale cause de dyspnée laryngée chez l’enfant de plus de
6 mois. Son évolutivité peut mettre rapidement en jeu le pronostic vital.
Son diagnostic est clinique.
C’est la plus fréquente des laryngites de l’enfant.
Rechercher les éléments de gravité : survenue au décours d’une rhino-pharyn-
gite banale, dans un contexte modérément fébrile d’une dyspnée d’installation
progressive avec bradypnée inspiratoire, tirage, cornage, toux rauque ou
aboyante et voix quasi normale ou rauque
PRISE EN CHARGE :
Position demi-assise, ne pas allonger l’enfant ++
• En l’absence de détresse respiratoire : calmer l’enfant, humidifier l’atmo-
sphère + oxygène 5 L/min sur aérosol + bétaméthasone 10 à 20 gouttes/kg
(0,125-0,25 mg) ou prednisolone 1 à 2 mL/kg (1-2 mg) per os
• Si détresse respiratoire :
– Monitorage multiparamétrique
– VVP avec sérum physiologique ou soluté glucosé
– Aérosol d’adrénaline : 5 mg d’adrénaline dans un mélange air-oxygène ou
sous oxygène pur, sous surveillance électrocardioscopique, en 15 min avec
relais par corticoïdes
– Répéter l’aérosol en cas d’échec
• Si détresse vitale : intubation avec une sonde sous-dimensionnée, assistance
ventilatoire au masque + oxygène
• Antibiothérapie à discuter en raison de l’origine le plus souvent virale de ce
type de laryngite
Épiglottite aiguë
URGENCES PÉDIATRIQUES
Urgence absolue ++
Association d’une dyspnée laryngée inspiratoire avec dysphagie douloureuse chez
un enfant très fébrile, pâle, angoissé et qui reste assis ou penché en avant, sans
voix ni toux
Liée à une infection par Haemophilus influenzae type B (devenue rare depuis la
généralisation de la vaccination anti-Haemophilus)
Pronostic vital en jeu avec risque d’arrêt cardiorespiratoire ++
63
64
Bronchiolite
Infection virale saisonnière des voies respiratoires basses du nourrisson caracté-
risée par un décalage thermique, une rhinite, une toux sèche, une gêne respira-
toire à prédominance expiratoire chez un nourrisson ou un petit enfant et causée
le plus souvent par le virus respiratoire syncitial (VRS)
Le diagnostic est clinique (crépitants, sous-crépitants ou sibilants parfois audibles
à distance), et le traitement symptomatique en l’absence de mesures spécifiques.
URGENCES PÉDIATRIQUES
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
• Traitement symptomatique :
– Couchage en proclive dorsal à 30o, tête en légère extension
– Hydratation, nutrition : fractionnement de l’alimentation, épaississement des
biberons
– Désobstruction nasale par instillation au sérum physiologique et aspiration
– Interdiction du tabac passif
– Oxygénothérapie en milieu hospitalier si SpO2 < 94 %
• Traitement médicamenteux : très controversé
– Bronchodilatateurs : éventuellement utiles en cas de forme grave en milieu
hospitalier (β2-mimétique ou épinéphrine)
– Corticoïdes (inhalés ou per os) : pas d’indication en cas de première bron-
chiolite
– Antibiotiques : effets discutés ; indiqués en cas de surinfection bactérienne
documentée
– Antitussifs, mucolytiques, mucorégulateurs : pas d’indication
– Oxygène : en milieu hospitalier
• Kinésithérapie respiratoire quotidienne :
– Intérêt non démontré avec complications potentielles (fracture de côtes, etc.)
– Ne doit pas être prescrite systématiquement
– Repose sur le désencombrement des voies aériennes supérieures et l’augmen-
tation lente du flux expiratoire par désobstruction rhino-pharyngée éventuelle-
ment associée à l’instillation locale de sérum physiologique ; aspiration naso-
pharyngée
– Repose aussi sur le désencombrement des voies aériennes sous-glottiques :
toux provoquée, drainage autogène à bas volume qui doivent être discutés avec
un kinésithérapeute expérimenté, aucune de ces techniques n’étant actuelle-
ment validée chez l’enfant atteint de bronchiolite aiguë virale
Intubation et ventilation assistée parfois nécessaire dans les formes graves avec
apnées
Dans tous les cas, surveillance et évaluation régulière
de l’état clinique de l’enfant
URGENCES PÉDIATRIQUES
d’un purpura fulminans mettant en jeu le pronostic vital
65
66
– Pose 2 VVP + remplissage vasculaire par cristalloïdes (20 mL/kg sur 20 min)
sous contrôle de l’auscultation pleuropulmonaire en cas de retentissement
hémodynamique
• Si pas de réponse au remplissage : poursuivre celui-ci (60 mL/kg de cristal-
loïdes max) et associer la noradrénaline (0,3 à 05 μg/kg/min, à augmenter par
paliers de 0,2 μg/kg/min en fonction de la réponse hémodynamique)
– Correction de l’hypoglycémie et de l’hypocalcémie (0,1 mL/kg de CaCl 2 à
10 % en 30 min IV)
– Hémisuccinate d’hydrocortisone : 1 mg/kg toutes les 6 heures
• Si détresse vitale : intubation + ventilation artificielle (cf. choc septique)
Crise convulsive
Les crises convulsives fébriles du nourrisson sont banales et généralement béni-
gnes. Elles ne sont alors qu’un symptôme, certes impressionnant et angoissant
pour l’entourage. Elles nécessitent cependant une prise en charge hospitalière
afin d’en rechercher l’étiologie.
• Examen clinique complet avec prise de To et mesure de la glycémie capillaire
URGENCES PÉDIATRIQUES
– État de mal défini par une crise ou une succession de crises excédant la
demi-heure sans reprise de conscience
– Chez l’enfant de moins de 1 an
– Signes de déshydratation
– Hypoglycémie
URGENCES PÉDIATRIQUES
– Libération des voies aériennes supérieures + canule de Guedel
– Oxygénothérapie à fort débit (10-15 L/min) au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
• Puis prise en charge graduée :
- 1er temps (0-10 min) : diazépam 0,5 mg/kg IV (0,5 mg/kg IR) ou clonazépam
0,05 mg/kg IV (0,1 mg/kg IR)
- 2e temps (10-20 min) : renouveler diazépam 0,5 mg/kg IV ou clonazépam
0,05 mg/kg IV. L’intubation ne doit pas être envisagée systématiquement mais
s’impose lorsque la sécurité du malade est en jeu
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68
Réanimation pédiatrique
Âge N-né 6 mois 1 an 2 ans 3 ans 4-5 ans 6-7 ans 8-10 ans
Poids 3 kg 6 kg 10 kg 12 kg 14 kg 16-18 kg 20-22 kg 25-30 kg
Ventilation
FR 40 24 24 24 20 20 20 16
Lame 0 1 1 1 1 2 2 3
laryngoscope
Sonde 3 3,5 4 4,5 4,5 5 5,5-6 6-6,5
intubation
Sonde 8 8 10 10 10 12 12 14
aspiration
Circulation
Compression thoracique
Technique Pouce des deux mains 1 main 2 mains
CEE en J 12 (12)-24 20-40 24-48 28-56 35-70 42-84 50-100
Adrénaline 0,025 0,05 0,1 0,1 0,15 0,15 0,2 0,25
en mg
URGENCES PÉDIATRIQUES
Adrénaline 0,075 0,15 0,3 0,3 0,5 0,5 0,6 0,75
intratrachéale
FC 140 135 120 110 100 90
PAS 75 80 90 90 95 100
Bicarbonate 1 mEq/kg
Atropine 0,1 mg 0,1 mg 0,2 mg 0,2 mg 0,3 mg 0,3 mg 0,5 mg 0,5 mg
Remplissage 20 mL/kg
CEE : choc électrique externe
Perfusion intra-osseuse
INDICATIONS :
Échec ou impossibilité de VVP dans un contexte d’urgence vitale
CONTRE-INDICATION : nouveau-né
MODE OPÉRATOIRE :
– Jambe fléchie en légère rotation externe
– Au niveau de la face antéro-interne du tibia, à 2 cm au-dessous et en dedans
de la tubérosité tibiale antérieure
– Ponction dans un angle 60o vers le bas par de petits mouvements de rotation
– Pénétration osseuse en douceur
– Ablation du mandrin
– Aspiration de sang et moelle qui permet de confirmer la bonne position du
trocart
– Trocart raccordé à un prolongateur
– Injection possible de médicaments, solutés et macromolécules
NOTE : utilisation également possible chez l’adulte
URGENCES PÉDIATRIQUES
69
70
URGENCES PSYCHIATRIQUES
État d’agitation sévère
Devant un état d’agitation, il faut avant tout éliminer une cause organique et
assurer la sécurité du patient ainsi que celle de l’entourage, par contention pro-
tocolée ou sédation
Si contention inefficace, benzodiazépines per os ou IM
Loxapac® : 3 à 5 amp de 50 mg IM
THÉRAPEUTIQUE :
– Hydratation au G5 %, sur la base de 3 000 mL/j + NaCl + vitamines (B1, B6,
B12, PP)
– Surveillance de la conscience et de la glycémie capillaire régulière
– Si agitation : sédation au midazolam et Loxapac® si insuffisant
URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Si échec de la sédation : halopéridol 0,5 à 5 mg IM à renouveler si besoin,
ou rispéridone 3 à 10 mg IM
– Si troubles de la conscience : intubation + ventilation si Glasgow < 8 + moni-
torage multiparamétrique
Soins psychiatriques à la demande
d’un tiers (SPDT)
Les SPDT concernent des patients dont les troubles mentaux rendent impossible
le consentement du patient et dont l’état mental impose des soins immédiats,
soit accompagnés d’une surveillance continue en milieu hospitalier, soit d’une
surveillance médicale régulière, justifiant une prise en charge sous une autre
forme qu’en hospitalisation complète (art. L. 3212-1 CSP).
Ils nécessitent 2 certificats médicaux de moins de 15 jours et la demande du
tiers.
Lorsqu’il existe un risque grave et avéré d’atteinte à l’intégrité du malade, le
directeur de l’établissement peut, à titre exceptionnel, prononcer à la demande
d’un tiers, l’admission en soins psychiatriques d’une personne malade, au vu
d’un seul certificat médical, émanant le cas échéant d’un médecin exerçant dans
l’établissement (art. L. 3212-3) : dispositif d’urgence SDTU
Il faudra cependant que les premiers certificats médicaux établis après l’admis-
sion, à 24 et 72 heures, émanent de deux psychiatres distincts.
URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Pour les majeurs protégés : tuteur ou curateur
FORMALITÉS :
– Le certificat du tiers demandant les SPDT doit être obligatoirement manuscrit
– Joindre une photocopie de la pièce d’identité du tiers demandeur
– Joindre une photocopie de la pièce d’identité de la personne visée par la
procédure de SPDT
– Si la demande est formulée par le tuteur ou le curateur, joindre l’extrait de
jugement de mise sous tutelle ou curatelle
– Deux certificats médicaux de moins de 15 jours, établis par deux médecins
distincts, n’exerçant pas dans l’établissement d’accueil, sont nécessaires
71
72
REMARQUES :
– Le tiers ayant demandé l’hospitalisation conserve le droit de lever la procédure
– La levée est formalisée par une décision du directeur d’établissement, sauf si
un psychiatre de l’établissement atteste soit que l’arrêt des traitements entraî-
nerait un danger pour la santé du patient, soit que le patient remplit les critères
pour être placé en SDRE
URGENCES PSYCHIATRIQUES
FORMALITÉS :
– Le directeur d’établissement doit informer dans les 24 heures :
- La famille de la personne concernée
- Le tuteur ou le curateur, s’il y a lieu
- Ou, à défaut, toute personne justifiant de l’existence de relations avec le
malade, antérieures à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir
dans l’intérêt de celui-ci
– Un seul certificat médical initial est nécessaire :
- Il devra être établi sur papier à entête, avec signature et tampon du médecin,
par un médecin n’exerçant pas dans l’établissement où sera accueilli le malade,
et correctement inscrit à l’Ordre des médecins
- Il devra être circonstancié et daté de moins de 15 jours
– Les certificats établis après l’admission, à 24 et 72 heures, devront émaner de
deux psychiatres distincts
FORMALITÉS :
– Le certificat médical initial doit être rédigé sur papier à entête, avec signature
et tampon du médecin, par un médecin généraliste ou spécialiste, sans lien avec
l’établissement d’accueil, et correctement inscrit à l’Ordre des médecins
– Il doit être circonstancié, comporter la description du comportement et de
l’état mental du patient et souligner l’existence d’un péril imminent, soit pour
le patient, soit pour les tiers
– En cas de dangerosité du patient pour autrui, il peut être rédigé sans examen
clinique direct
URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Le certificat doit être adressé sans tarder aux autorités compétentes pour
permettre la délivrance de l’arrêté préfectoral
– En cas d’absence de décision préfectorale dans les 48 heures, les mesures
d’hospitalisation d’office provisoires prises en cas de danger imminent sont inva-
lidées (art. L. 343 du CSP)
73
A D
> ACTILYSE® - rt-PA p. 77 > DIGOXINE® - Digoxine p. 85
> ACTRAPID® - Insuline p. 77 > DIPRIVAN® - Propofol p. 85
> ACUPAN® - Néfopam p. 77 > DOBUTREX® - Dobutamine p. 85
> ADRÉNALINE® - Épinéphrine p. 77 > DOPAMINE® - Dopamine p. 85
> ANEXATE® - Flumazénil p. 78
> ARIXTRA® - Fondaparinux sodique p. 78 E
> ASPÉGIC® - Aspirine p. 79 > EUPRESSYL® - Urapidil p. 86
> ATROPINE® - Sulfate d’atropine p. 79
> ATROVENT® - Ipratropium bromure p. 79 F
> AUGMENTIN® - Amoxicilline + Acide > FENTANYL® - Fentanyl p. 86
clavulanique p. 79
G
B
®
> GARDÉNAL® - Phénobarbital p. 86
> BETNESOL - Bétaméthasone p. 80 > GLUCAGEN® - Glucagon p. 87
> BICARBONATE 1,4 %, 4,2 %, 8,4 % p. 80 > GLUCONATE DE CALCIUM p. 87
> BREVIBLOC® - Esmolol p. 81 > GLUCOSE 30 % p. 87
> BRICANYL® - Terbutaline p. 81 > GLYPRESSINE® - Terlipressine p. 87
> BUCCOLAM® - Midazolam p. 81
H
C
®
> HÉMISUCCINATE
> CARBOMIX - Charbon activé p. 82 D’HYDROCORTISONE p. 88
> CÉFOTAXIME p. 82 > HÉPARINE® - Héparinate de sodium p. 88
> CÉLESTÈNE® - Bétamétasone p. 82 > HIDONAC® - N-acétylcystéine p. 88
> CÉLOCURINE® - Suxaméthonium p. 83 > HYPNOMIDATE® - Étomidate p. 89
> CHLORURE DE CALCIUM 10 % p. 83
> CHLORURE DE POTASSIUM 10 % p. 83 I
> CHLORURE DE SODIUM p. 84 > ISUPREL® - Isoprénaline p. 89
> CORDARONE® - Amiodarone p. 84
> CYANOKIT® - Hydroxocobalamine p. 84
75
76
P X
®
> PÉNICILLINE G p. 97 > XARELTO® - Rivaroxaban p. 105
> PERFALGAN® - Paracétamol p. 97 > XYLOCARD® - Chlorhydrate de lidocaïne p. 105
A ACTRAPID® - Insuline
®
ACTILYSE - rt-PA Principale contre-indication :
• Hypoglycémie
Principales contre-indications :
• AVC et antécédent d’AVC Propriétés : hormone hypoglycémiante et
• Traumatisme sévère et intervention anabolisante
majeure < 10 jours Indications - Posologie :
• Malformation vasculaire cérébrale • Acidocétose diabétique : 0,1 UI/kg/h
• Chirurgie vertébromédullaire < 2 mois IVSE jusqu’à disparition de la cétose
• Chirurgie < 6 jours urinaire et retour de la glycémie
• Syndrome hémorragique récent < 20 mmol/L
• Ulcère gastroduodénal < 3 mois, varices • Hyperkaliémie sévère : 10 à 20 UI dans
œsophagiennes 500 mL de G30 %, à perfuser en 30 min
• Grossesse et post-partum
• HTA sévère non contrôlée En pratique :
• Massage cardiaque externe traumatique • Présentation : flacon de 10 mL
• Patient sous anticoagulants oraux = 1 000 UI
• Trouble de l’hémostase • Préparation : diluer 50 UI dans un
• Insuffisance hépatique sévère volume final de 50 mL, soit 1 UI/mL
• Endocardite bactérienne, péricardite • Précaution : à conserver au froid ✱
• Grossesse avant le 5e mois,
accouchement ACUPAN® - Néfopam
Propriétés : thrombolytique, activateur du Principale contre-indication :
plasminogène • Épilepsie
Indication - Posologie : Propriétés : antalgique pur
• Embolie pulmonaire aiguë massive : Indications - Posologie :
dose de charge en bolus 10 mg IVL 2 min, • Douleurs : 20 mg/6 heures IVL en 15 min
puis 90 mg IVSE 2 heures
En pratique :
En pratique : • Présentation : amp de 2 mL = 20 mg ✱
• Présentation : kit Actilyse = 2 flacons
(50 mg) ADRÉNALINE® - Épinéphrine
• Préparation : à diluer uniquement dans
du sérum physiologique ✱ Principales contre-indications :
• Cardiomyopathie obstructive
• Rétrécissement aortique
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78
79
80
81
82
87
88
89
90
91
92
En pratique : En pratique :
• Présentation : seringues préremplies de • Présentation : amp de 10 mL = 10 mg.
20, 40, 60, 80, 100 mg ✱ Conservation à l’abri de la lumière
• Préparation : diluer le produit dans du
LOXAPAC® - Loxapine G5 % à une concentration de 0,1 à
Principales contre-indications : 0,2/mL
• Grossesse, allaitement
• Coma alcoolique M
Propriétés : antipsychotique MAGNÉSIUM® - Sulfate de magnésium
Indications - Posologie : Principales contre-indications :
• Agitation, agressivité, psychose • Hypotension artérielle, bradycardie, BAV
délirante aiguë : 3-4 amp IM • Insuffisance rénale sévère
En pratique : • Myasthénie
• Présentation : amp 2 mL = 50 mg Propriétés : ion intracellulaire stabilisant
• Précaution : à utiliser uniquement en IM ✱ de membrane
LOXEN® - Nicardipine Indications - Posologie :
Principales contre-indications : • Torsade de pointe : 2 g IVL 15 min, puis
• Allaitement 3 à 20 mg/min
• Hypersensibilité au produit • Éclampsie : 1-4 g en 20 à 30 min, à
répéter si besoin sans dépasser 8 g
Propriétés : inhibiteur calcique, pendant la 1re heure, puis perfusion
vasodilatateur à prédominance artérielle continue de 2 à 3 g/h pendant 24 heures
Indications - Posologie : • Apport magnésien lors de la
• Poussée hypertensive menaçant le rééquilibration hydro-électrolytique et
pronostic vital (HTA maligne, en nutrition parentérale : 1 à
dissection aortique, pré-éclampsie 2 g/24 heures en perfusion dans du G5 %
sévère) : ou du NaCl
– dose initiale : 3 à 5 mg/h pendant En pratique :
15 min. Augmentation possible par • Présentation : amp de 10 mL = 1,5 g ou
palier de 0,5 ou 1 mg toutes les 20 mL = 3 g
15 min, sans dépasser 15mg/h • Précaution : la vitesse de perfusion ne
– dose d’entretien : quand la pression doit pas dépasser 120 mg/min ✱
cible est atteinte, réduire la dose
initiale en maintenant l’efficacité
thérapeutique
MANNITOL® • Pathologie intracrânienne connue
(tumeur, MAV, anévrisme)
Principales contre-indications : • Traumatisme sévère et intervention
• Hyperosmolarité plasmatique majeure < 10 jours
• Déshydratation intracellulaire • Malformation vasculaire cérébrale
• Insuffisance cardiaque • Chirurgie vertébromédullaire < 2 mois
• Insuffisance rénale anurique • Chirurgie < 2 mois
Propriétés : diurétique osmotique • Syndrome hémorragique récent
• Ulcère gastroduodénal < 3 mois
Indications - Posologie : • Grossesse et post-partum
• HTIC : 15 à 20 mL/kg en 30 à 60 min • HTA sévère non contrôlée
avec du Mannitol® 10 % en perfusion, • Massage cardiaque externe traumatique
idéalement sous surveillance de la PIC • Patient sous anticoagulants oraux
• Diurèse osmotique alcaline : 250 mL de • Thrombopénie sévère connue
Mannitol® à 10 % en perfusion pour • Insuffisance hépatocellulaire sévère
obtenir une diurèse satisfaisante • Anomalie de la coagulation
• Crise de glaucome aigu à angle fermé :
15 mL/kg de Mannitol® à 10 % en Propriétés :
perfusion sur 30 à 60 min antithrombotique-fibrinolytique
En pratique : Indications - Posologie :
• Présentation : flacon hypertonique 10 et • Traitement thrombolytique en cas
20 % d’infarctus du myocarde à la phase
• Précautions : aiguë : bolus IVL en 5 à 10 sec adapté au
– réchauffer les flacons de Mannitol® au poids :
bain-marie pour obtenir leur – poids < 60 kg = 6 000 U (30 mg)
décristallisation et attendre leur = 6 mL
refroidissement avant perfusion – 60 kg < poids < 70 kg = 7 000 U
– vérifier la limpidité et l’absence de (35 mg) = 7 mL
particules visibles avant de perfuser – 70 kg < poids < 80 kg = 8 000 U
– attention à la diffusion extraveineuse (40 mg) = 8 mL
en raison de l’hypertonicité du – 80 kg < poids < 90 kg = 9 000 U
soluté ✱ (45 mg) = 9 mL
– poids > 90 kg = 10 000 U (50 mg)
MÉTALYSE® - Ténectéplase = 10 mL
Principales contre-indications :
• AVC et antécédent d’AVC < 2 ans
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Indications - Posologie : R
• État de mal épileptique : 20 mg/kg
équivalent phénytoïne IVSE en 30 min ®
RAPIFEN - Alfentanil
sans jamais dépasser 150 mg/min
Principales contre-indications :
En pratique : • Intolérance aux morphiniques
• Présentation : amp de 10 mL = 750 mg • Absence de matériel de ventilation
= 500 mg EP • Pneumopathie chronique obstructive
• Préparation : diluer dans G5 % ou NaCl • Myasthénie
0,9 % pour une concentration entre 1,5 • Traumatisme crânien et hypertension
et 25 mg EP ✱ intracrânienne
PROFENID® - Kétoprofène Propriétés :
• Analgésique central morphinique d’action
Principales contre-indications : rapide et brève
• Antécédents d’hypersensibilité aux AINS • Dépresseur respiratoire
• Ulcère gastroduodénal
• Asthme Indications - Posologie :
• Grossesse (> 24 sem) • Anesthésie en ventilation spontanée :
• Allaitement 7 à 12 γ/kg en IVD pour l’induction, puis
• Enfant < 15 ans réinjections de 5 à 10 γ/kg toutes les 10 à
15 min en cas de prolongation
Propriétés : antalgique-anti-inflammatoire
En pratique :
Indications - posologie : • Présentation : amp de 2 mL = 1 mg, amp
• Traitement des crises de coliques de 10 mL = 5 mg ✱
néphrétiques
• Traitement de la douleur RINGER LACTATE
post-opératoire
Principale contre-indication :
Posologie : 100 mg × 3 par 24 heures, sans • Insuffisance cardiaque
dépasser 48 heures
• Présentation : flacon de 100 mg de Propriétés : soluté cristalloïde de
poudre pour solution injectable IV remplissage, composé de Na+, K+, Ca++, Cl-,
• Préparation : 100 mg dilués dans 125 mL lactate
de G5 % ou NaCl 0,9 % en perfusion Indications - Posologie :
lente de 20 min, 1 à 3 fois/j • Hypovolémie aiguë, déshydratation à
prédominance extracellulaire, soluté de
remplissage chez le brûlé et la femme
enceinte
En pratique : Indications - Posologie :
• Présentation : poche de 250, 500 et • Asthme :
1 000 mL ✱ – nébulisation : 5 mg dans 4 mL de
sérum physiologique
RIVOTRIL® - Clonazépam – si échec de la nébulisation : 0,25 à
1,5 mg/h IVSE à adapter toutes les
Principales contre-indications : 10 min en fonction de l’évolution
• Insuffisance respiratoire sévère clinique
• Myasthénie • Menace d’accouchement prématuré :
• Glaucome à angle fermé 0,15 γ/kg/min en 15 min, puis
Propriétés : benzodiazépine, 15-20 γ/min pendant 2 heures
anticonvulsivant, sédatif, anxiolytique, En pratique :
amnésiant et myorelaxant • Présentation : amp de 2,5 ou
Indications - Posologie : 5 mg/2,5 mL pour nébulisation et amp de
• Traitement d’urgence de l’état de mal 5 mL = 5 mg pour injection
épileptique de l’adulte et de l’enfant : 1 • Préparation : diluer 1 amp dans un
à 2 mg IVD volume final de 50 mL, soit 0,1 mg/mL ✱
En pratique : SANDOSTATINE® - Octréotide
• Présentation : amp de 1 mL = 1 mg
• Précaution : diluer l’amp de Rivotril® dans Principales contre-indications :
une amp de solvant • Grossesse, allaitement
• Hypersensibilité à l’octréotide
S Propriétés : diminution du flux sanguin
splanchnique dans le contexte de la prise en
SALBUMOL FORT® - Salbutamol charge des ruptures de varices
Principales contre-indications : œsophagiennes chez le patient cirrhotique
• IDM à la phase aiguë, angor instable, Indications - Posologie :
insuffisance coronarienne sévère • Rupture varice œsophagienne : 25 γ/h
• Infection intra-amniotique, hémorragie IVSE pendant 48 heures à 5 jrs
intra-utérine
En pratique :
Propriétés : bêta-2 mimétique, • Présentation : amp de 50, 100 et
bronchodilatateur et utérorelaxant 500 γ/mL
• Préparation : à diluer dans sérum
physiologique ✱
99
100
101
102
103
104
105
109 URGENCES
CARDIO-VASCULAIRES 127 URGENCES
NEUROLOGIQUES
> Infarctus du myocarde p. 109 > Score de Glasgow p. 127
Localisation ECG p. 109 > Score de Glasgow pédiatrique p. 127
Score TIMI p. 110
Score TIMI pour les STEMI p. 110 > Échelle de Glasgow Liège p. 128
Score TIMI pour le SCA NSTEMI p. 111 > Traumatismes médullaires p. 129
Score de GRACE p. 112 > Réflexes tendineux p. 130
Score de CRUSADE p. 114
> Réflexes cutanés p. 130
> Insuffisance cardiaque p. 116 > Score ASIA p. 131
Classification de Killip p. 116
Classification NYHA p. 116 > Échelle NIHSS p. 132
> Embolie pulmonaire p. 117
Score PESI et PESI simplifié (sPESI) p. 117
Index de Miller p. 118 135 URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
Score de Wells p. 119 > Brûlures thermiques p. 135
Score révisé de Genève p. 120 Surface brûlée chez l’adulte p. 135
> Dissection aortique p. 121 Surface brûlée chez l’enfant p. 135
Classification de Stanford p. 121 Surface brûlée chez l’enfant selon l’âge p. 136
Classification de Debakey p. 121 Profondeur p. 137
Évaluation profondeur brûlure p. 137
122 URGENCES
VENTILATOIRES
Score UBS p. 138
Indice de baux p. 138
> Classification de Mallampati p. 122 > Classification des noyades p. 138
> Asthme p. 123 > Scores traumatologiques p. 139
RTS (Revised Trauma Score) p. 139
Classification de la sévérité de l’asthme p. 123
ISS (Injury Severity Score) p. 139
Signes de gravité de l’asthme aigu grave
(AAG) p. 124
> Débit expiratoire de pointe p. 125
107
108
140 URGENCES
OBSTÉTRICALES 157 CLASSIFICATIONS
GÉNÉRALES
> Score de Malinas p. 140 > Surface corporelle p. 157
> Indications d’accouchement > Classification ASA p. 157
sur place p. 141 > IGSA p. 157
> Prise en charge à domicile > Classification GEMSA p. 158
d’une menace d’accouchement > Classification CCMU modifiée p. 158
prématuré p. 142 > Échelle “Emergency Severity
Score prédictif de l’imminence de l’accouchement Index” p. 159
(SPIA) p. 142
> Classification CCMS p. 160
> Échelle de mesure du risque suicidaire
144 URGENCES
PÉDIATRIQUES de Ducher p. 161
> Score d’Apgar p. 144 > Fiche AES p. 162
> Score de Silverman p. 145 > Grille SEGA-A p. 163
> Pediatric trauma score p. 145
> Fiche bilan p. 165
URGENCES
146 DIGESTIVES
> Orientations diagnostiques p. 166
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
V1, V2, V3, V4 Antéro-septal IVA ou diagonale
V1, V2, V3, V4, V5, V6 Antérieur étendu IVA
D1, ± D2, VL Antérieur étendu IVA proximale
et V1, V2, V3, V4, V5, V6
V3, V4 et D2, D3, VF Apical IVA moyenne
• Cx : circonflexe ; IVA : interventriculaire antérieure ; VD : ventricule droit
109
110
SCORE TIMI
Score de perméabilité de l’artère responsable de l’infarctus évalué lors de la
coronarographie
Points
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Âge < 65 ans 0
65-74 ans 2
< 75 ans 3
Antécédents de diabète, HTA ou angor 1
Fréquence cardiaque > 100 bpm 2
Pression artérielle systolique < 100 mmHg 3
Killip II à IV* 2
Poids < 67 kg 1
IDM antérieur ou BBG 1
Traitement mis en œuvre > 4 heures 1
• BBG : bloc de branche gauche ; HTA : hypertension artérielle ; IDM : infarctus
du myocarde
* cf. p. 116
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
CK-MB ou troponine positives 1 6 points : 41 %
Modification du segment ST > 0,5 mV 1
• CK-MB : fraction myocardique de la créatine kinase
• NSTEMI : non ST elevation myocardial infarction
111
112
SCORE DE GRACE
Score de GRACE
Âge (ans) < 40 0
40-49 18
50-59 36
60-69 55
70-79 73
6 80 91
Créatinine (mg/dL) 0-0,39 2
0,4-0,79 5
0,8-1,19 8
1,2-1,59 11
1,6-1,99 14
2-3,99 23
>4 31
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fréquence cardiaque < 70 0
70-89 7
90-109 13
110-149 23
150-199 36
> 200 46
Classe Killip I 0
II 21
III 43
IV 64
Pression artérielle < 80 63
systolique (mmHg)
80-99 58
100-119 47
120-139 37
140-159 26
160-199 11
> 200 0
Arrêt cardiaque à l’admission 43
Élévation des marqueurs cardiaques 15
Modification du segment ST 30
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Risque Bas ^ 108 (< 1 %)
Intermédiaire 109-140 (1-3 %)
Haut > 140 (> 3 %)
113
114
SCORE DE CRUSADE
Calcul du score de risque hémorratique CRUSADE (Can Rapid risk stratification
of Unstable angina patients Suppress ADverse outcomes with Early imple-
mentation)
Indicateur Score
Hématocrite
< 31 9
31-33,9 7
34-36,9 3
37-39,9 2
6 40 0
Clairance à la créatinine
^ 15 39
> 15-30 35
> 30-60 28
> 60-90 17
> 90-120 7
> 120 0
Fréquence cardiaque
> 70 0
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
71-80 1
81-90 3
91-100 6
101-110 8
111-120 10
6 121 11
Sexe
Homme 0
Femme 8
Signe d’insuffisance cardiaque
Non 0
Oui 7
Antécédents de maladie vasculaire
Non 0
Oui 6
Diabète
Non 0
Oui 6
Tension artérielle systolique, mmHg
^ 90 10
91-100 8
101-120 5
121-180 1
181-200 3
6 201 5
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Faible 21 30
Modéré 31 40
Élevé 41 50
Très élevé 51 91
115
116
Insuffisance cardiaque
CLASSIFICATION DE KILLIP
Classification clinique de l’insuffisance cardiaque gauche aiguë
Pression Vasoconstriction
FR Galop Crépitants systolique cutanée
Killip 1 < 20 0 0 6 100 0
Killip 2 ^ 20 + < 1/3 6 100 0
Killip 3 > 20 + diffus 6 100 ±
Killip 4 > 20 + diffus < 100 ++
• FR : fréquence respiratoire par minute
CLASSIFICATION NYHA
Classe I Patient porteur d’une cardiopathie sans limitation de l’activité
physique
Une activité physique ordinaire n’entraîne aucun symptôme
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Classe II Patient dont la cardiopathie entraîne une limitation modérée
de l’activité physique sans gêne au repos
L’activité quotidienne ordinaire est responsable d’une fatigue,
d’une dyspnée, de palpitations ou d’un angor
Classe III Patient dont la cardiopathie entraîne une limitation marquée
de l’activité physique sans gêne au repos
Classe IV Patient dont la cardiopathie empêche toute activité physique
Des signes d’insuffisance cardiaque ou un angor peuvent exister
même au repos
• NYHA : New York heart association
Embolie pulmonaire
SCORE PESI ET PESI SIMPLIFIÉ (sPESI)
(PULMONARY EMBOLISM SEVERITY INDEX)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fréquence respiratoire > 30/min 20 points
o
Température < 36 C 20 points
État cognitif altéré 60 points
Saturation en oxygène < 90 % 20 points 1 point
117
118
PESI
Classe I (risque très faible) ^ 65
Classe II (risque faible) > 65 et ^ 85
Classe III (risque intermédiaire) > 85 et ^ 105
Classe IV (risque élevé) > 105 et ^ 125
Classe V (risque très élevé) > 125
Jimenez D et al. Simplification of the pulmonary embolism severity index for prognostication in patients
with acute symptomatic pulmonary embolism. Arch Intern Med 2010 ; 170 : 1383.
INDEX DE MILLER
Calcule le degré d’obstruction vasculaire permettant de chiffrer la gravité d’une
embolie pulmonaire
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Variable Points
Antécédent de TVP ou EP 1,5
Rythme cardiaque > 100/min 1,5
Chirurgie récente ou immobilisation 1,5
Signe de TVP 3
Diagnostic autre moins probable que l’EP 3
Hémoptysie 1
Cancer 1
Probabilité clinique
Faible 0–1
Moyenne 2–6
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Forte 67
EP : embolie pulmonaire ; TVP : thrombose veineuse profonde
119
120
Variable Points
Facteurs de risque
• Âge > 65 ans 1
• Antécédent de maladie thrombo-embolique 3
• Chirurgie sous anesthésie générale ou fracture d’un membre 2
inférieur dans le mois précédent
• Cancer actif ou en rémission depuis moins d’un an 2
Symptômes
• Douleur unilatérale d’un membre inférieur 3
• Hémoptysie 2
Signes cliniques
• Fréquence cardiaque
75-94/min 3
6 95/min 5
• Douleur à la palpation d’un trajet veineux ou œdème 4
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
unilatéral d’un membre inférieur
Probabilité clinique
Faible 0-3
Intermédiaire 4-10
Forte 6 11
Dissection aortique
CLASSIFICATION DE STANFORD
Type A Toute dissection de l’aorte ascendante, quel que soit son point
de départ
Type B Toute dissection épargnant l’aorte ascendante
CLASSIFICATION DE DEBAKEY
Type I Naissance dans l’aorte ascendante, extension à la crosse, voire
plus loin
Type II Naissance dans l’aorte ascendante, sans extension d’aval
Type III Naissance dans l’aorte descendante avec extension distale en aval
et, plus rarement, en amont (IIIb)
URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
121
122
URGENCES VENTILATOIRES
Classification de Mallampati
URGENCES VENTILATOIRES
Grades I et II : présomption d’intubation facile
Grades III et IV : présomption d’intubation difficile
Asthme
CLASSIFICATION DE LA SÉVÉRITÉ DE L’ASTHME
Classification GINA
Asthme intermittent
Symptômes brefs ^ 2 fois/semaine
Asthme nocturne ^ 2 fois/mois
Patient asymptomatique entre les crises
DEP 6 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP < 20 %
DEP normal après traitement bronchodilatateur
Asthme léger
Symptômes > 2 fois/semaine mais < 1 fois/jour
Asthme nocturne < 2 fois/mois
Symptômes pouvant retentir sur les activités et le sommeil
DEP 6 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP de 20 à 30 %
DEP normal après traitement bronchodilatateur
Asthme modéré
Crises > 1 fois/jour
Crises nocturnes > 1 fois/semaine
Retentissement des symptômes sur les activités et le sommeil
URGENCES VENTILATOIRES
DEP de 60 à 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP > 30 %
Asthme sévère
Symptômes permanents
Asthme nocturne fréquent
Activité physique limitée
DEP ^ 60 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP > 30 %
DEP : débit expiratoire de pointe
123
124
URGENCES VENTILATOIRES
Débit expiratoire de pointe
(Valeurs normales L/min)
URGENCES VENTILATOIRES
Âge/Taille Femme 1,45 1,52 1,60 1,68 1,75
15 438 450 461 471 481
20 446 456 467 470 488
25 450 461 471 482 493
30 452 463 473 484 498
125
126
URGENCES VENTILATOIRES
URGENCES NEUROLOGIQUES
Score de Glasgow adulte
Ouverture Spontanée 4
des yeux Au bruit ou à la parole 3
=Y À la douleur ou provoquée par un stimulus nociceptif 2
Absente 1
Réponse Orientée 5
verbale Confuse 4
=V Inappropriée 3
Incompréhensible 2
Absente 1
Réponse Obéit à l’ordre verbal 6
motrice Adaptée à la stimulation douloureuse 5
=M Évitement 4
Flexion réflexe lente du membre sup. (décortication) 3
Enroulement (décérébration) 2
Absente 1
URGENCES NEUROLOGIQUES
Ouverture Spontanée 4
des yeux Au bruit ou à la parole 3
=Y À la douleur ou provoquée par un stimulus nociceptif 2
Absente 1
Réponse Orientée (gazouillis) 5
verbale Pleurs permanents 4
=V Cris et pleurs à la douleur 3
Grognements à la douleur 2
Absente 1
127
128
URGENCES NEUROLOGIQUES
au mouvement lors de la flexion/extension passive de la tête
(en l’absence de lésion rachidienne)
Oculo-cardiaque : diminution de la fréquence cardiaque 1
lors de la compression des globes oculaires
Rien 0
Au cours du coma, les réflexes du tronc cérébral disparaissent progressivement dans le sens crânio-caudal :
fronto-orbitaire/oculo-céphalique vertical/photomoteur/oculo-céphalique horizontal/oculo-cardiaque
Note : en cas de sédation, seul le réflexe photomoteur persiste
Niveaux sous-cortical = 5, diencéphalique = 4, mésodiencéphalique = 3, mésencéphalique = 2, bulbaire = 1
Traumatismes médullaires
URGENCES NEUROLOGIQUES
(Territoires métamériques)
Muscles respiratoires
Niveau métamérique Conséquence clinique touchés
C3 à C5 Tétraplégie Diaphragme
D1 à D10 Paraplégie Intercostaux
D6 à D12 Paraplégie Abdominaux
129
130
Réflexes tendineux
Niveau
Réflexe Stimulation Réponse
segmentaire
Achiléen Tendon d’Achille S1 Extension plantaire
Rotulien Tendon rotulien L4 Extension
du genou
Médio-pubien Symphyse pubienne D10 à L3 Flexion adduction
des cuisses
Bicipital Tendon terminal C6 Flexion du coude
du biceps brachial
Stylo-radial Au-dessus C6 Inclination radiale
de la styloïde radiale et flexion du coude
Tricipital Tendon terminal C7 Extension du coude
du triceps brachial
Cubito-pronateur Styloïde cubitale C8 Pronation
Massétérien Mandibule-bouche Protubérance Occlusion buccale
semi-ouverte
URGENCES NEUROLOGIQUES
Réflexes cutanés
Réflexe Cutané abdominal supérieur Niveau D6 à D8
Cutané abdominal moyen segmentaire D8 à D10
Cutané abdominal inférieur D10 à D12
Crémastérien L1 à L2
Cutané plantaire S1 à S2
131
Score ASIA
URGENCES NEUROLOGIQUES
132
Échelle NIHSS
L’échelle NIHSS (National Institute of Health Stroke Score) a été décrite en 1989
pour servir à évaluer les patients ayant un AVC en phase aiguë.
Le temps de passation de l’échelle est de 6 min 30 sec en moyenne.
Le score initial permet une prédiction plus fiable du handicap résiduel du patient
que les autres échelles existantes.
URGENCES NEUROLOGIQUES
ouvrir et fermer 2 : n’exécute aucune tâche
les yeux, serrer et
relâcher la main
non parétique
2 0 : normale
Oculomotricité : 1 : paralysie partielle : le regard est anormal sur un œil
seuls les ou les deux, sans déviation forcée du regard ni paralysie
mouvements complète
horizontaux 2 : déviation forcée du regard ou paralysie complète non
sont évalués surmontée par les réflexes oculo-céphaliques
3 0 : aucun trouble du champ visuel
Vision 1 : hémi-anopsie partielle
2 : hémi-anopsie totale
3 : double hémi-anopsie, incluant cécité corticale
4 0 : mouvement normal et symétrique
Paralysie faciale 1 : paralysie mineure (affaissement du sillon nasogénien ;
sourire asymétrique)
2 : paralysie partielle : paralysie totale ou presque
de l’hémiface inférieure
3 : paralysie complète d’un ou des deux côtés
5a 0 : pas de chute
Motricité MSG : 1 : chute vers le bas avant 10 secondes sans heurter le lit
bras tendu à 90o 2 : effort contre pesanteur possible mais le bras ne peut
en position assise, atteindre ni maintenir la position et tombe sur le lit
à 45o en décubitus 3 : aucun effort contre pesanteur, le bras tombe
durant 10 sec 4 : aucun mouvement
5b 0 : pas de chute
Motricité MSD : 1 : chute vers le bas avant 10 secondes sans heurter le lit
bras tendu à 90o 2 : effort contre pesanteur possible mais le bras ne peut
en position assise, atteindre ni maintenir la position et tombe sur le lit
à 45o en décubitus 3 : aucun effort contre pesanteur, le bras tombe
durant 10 sec 4 : aucun mouvement
6a 0 : pas de chute
Motricité MIG : 1 : chute avant 5 secondes, les jambes ne heurtant pas le lit
URGENCES NEUROLOGIQUES
jambes tendues 2 : effort contre pesanteur mais la jambe chute sur le lit
à 30o pendant 3 : pas d’effort contre pesanteur
5 sec 4 : aucun mouvement
6b 0 : pas de chute
Motricité MID : 1 : chute avant 5 secondes, les jambes ne heurtant pas le lit
jambes tendues 2 : effort contre pesanteur mais la jambe chute sur le lit
à 30o pendant 3 : pas d’effort contre pesanteur
5 sec 4 : aucun mouvement
133
134
7 0 : absente
Ataxie : n’est 1 : présente sur un membre
testée que si elle 2 : présente sur deux membres
est hors de
proportion avec
un déficit moteur
8 0 : normale, pas de déficit sensitif
Sensibilité : 1 : hypoesthésie modérée : le patient sent que la piqûre
sensibilité à la est atténuée ou abolie mais a conscience d’être touché
piqûre ou réaction 2 : anesthésie : le patient n’a pas conscience d’être touché
de retrait après
stimulation
nociceptive
9 0 : normal
Langage 1 : aphasie modérée : perte de fluence verbale, difficulté
de compréhension sans limitation des idées exprimées
ou de la forme de l’expression
2 : aphasie sévère : expression fragmentaire, dénomination
des objets impossibles ; les échanges sont limités,
l’examinateur supporte le poids de la conversation
3 : aphasie globale : mutisme ; pas de langage utile
ni de compréhension du langage oral
10 0 : normal
Dysarthrie 1 : modérée : le patient bute sur certains mots, au pire
URGENCES NEUROLOGIQUES
il est compris avec difficulté
2 : sévère : le discours est incompréhensible, sans
proportion avec une éventuelle aphasie ; ou bien le patient
est mutique ou anarthrique
11 0 : pas d’anomalie
Extinction 1 : négligence ou extinction visuelle, tactile, auditive
et négligence ou personnelle aux stimulations bilatérales simultanées
2 : héminégligence sévère ou extinction dans plusieurs
modalités sensorielles ; ne reconnaît pas sa main
ou s’oriente vers un seul hémi-espace
MSG : membre supérieur gauche ; MSD : membre supérieur droit ; MIG : membre inférieur gauche ;
MID : membre inférieur droit
URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
Brûlures thermiques
SURFACE BRÛLÉE CHEZ L’ADULTE
Estimée en urgence par la règle des « 9 » de Wallace.
La surface de la paume de la main du patient correspond à 1 % de sa surface
corporelle.
Tête 9%
Membres supérieurs 9%×2
Tronc 18 % × 2
Membres inférieurs 18 % × 2
Organes génitaux externes 1%
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Tête et cou 17 %
Membres supérieurs 9%×2
Tronc (face antérieure) 18 % × 2
Membres inférieurs 14 % × 2
Organes génitaux externes 1%
135
136
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
1 jambe 5% 5% 5,50 % 6%
1 pied 3,50 % 3,50 % 3,50 % 3,50 %
PROFONDEUR
er
Brûlure 1 degré Érythème douloureux type « coup de soleil »
superficielle
Brûlure 2e degré Lésion suintante. Phlyctènes à paroi épaisse
intermédiaire superficiel Douleur +++
2e degré Moins douloureux. Phanères adhérents
profond Vitropression = +
Brûlure 3e degré Zones de couleur blanche, nacrée, parfois
profonde noirâtre. Insensible et « cartonnée »
Vitropression = 0. Phanères non adhérents
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
137
138
SCORE UBS
(Unité de brûlure standard)
INDICE DE BAUX
Indice de Baux = âge + % de surface brûlée
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Stade I Aquastress Refroidissement. Épuisement. Angoisse
Stade II Petit Idem stade I
hypoxique Plus encombrement bronchique
Stade III Grand Troubles de la conscience, agitation
hypoxique Encombrement bronchique ou œdème pulmonaire
Tachycardie, hypotension artérielle
Réplétion gastrique
Stade IV Anoxique Bradycardie anoxique pré-mortem
Gasps, apnée. Inefficacité circulatoire
Scores traumatologiques
RTS (Revised Trauma Score)
Score de Glasgow 3 4-5 6-8 9-12 13-15
Pression artérielle systolique 0 1-49 50-75 76-89 > 89
(mmHg)
Fréquence respiratoire 0 1-5 6-9 10-29 > 29
(cycles par minute)
POINTS 0 1 2 3 4
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Face 1 2 3 4 5 6
Thorax 1 2 3 4 5 6
Abdomen, pelvis 1 2 3 4 5 6
Membre, bassin 1 2 3 4 5 6
Peau, tissus 1 2 3 4 5 6
sous-cutanés
Le TRISS (Trauma Injury Severity Score) qui combine Glasgow – RTS – ISS permet
d’évaluer la mortalité prédite en fonction du caractère pénétrant ou non de la lésion.
139
140
URGENCES OBSTÉTRICALES
Score de Malinas
Cotation
0 1 2
Parité I II III et plus
Durée du travail <3h 3à5h >5h
Durée des contractions < 1 min > 1 min
Intervalle entre les contractions > 5 min 3 à 5 min < 5 min
Perte des eaux Non Récente >1h
URGENCES OBSTÉTRICALES
envie de pousser.
Indications d’accouchement sur place
Suivant la dilatation du col examiné : délais avant accouchement
Dilatation du col I Pare II Pare Multipare
5 cm 4h 3h 1 h 30
7 cm 2h 1h 30 min
9 cm 1h 30 min Quelques min
Multipare
URGENCES OBSTÉTRICALES
Dilatation Maternité Score de Malinas Décision
du col
8-10 cm Accouchement sur place
6-7 cm À + de 30 min Accouchement sur place
À – de 30 min >5 Accouchement sur place
À – de 30 min <5 Transport
< 6 cm Transport
141
142
URGENCES OBSTÉTRICALES
Âge : 26 à 35 ans Oui 3
Antécédents d’accouchement à domicile Oui 2
Antécédents d’accouchement en < 1 h Oui 2
Suivi de grossesse (au moins une échographie) Non 8
Tocolyse pendant la grossesse Oui -3
SA : semaines d’aménorhée
Conduite à tenir
Score > 24 et distance < 30’ Fort risque d’accouchement
extra-hospitalier
Score > 15 et distance < 1 h VVP 33 %
Score > 10 et distance < 2 h
Score > 10 et distance < 2 h Pas de SMUR d’emblée
Score < 5 et distance < 1 h ou 2 h VPN 95 %
VPN : visite pré-natale ; VVP : voie veineuse périphérique
Conduite à tenir
Risque d’accouchement
Nb de facteurs Score Préma dans l’heure suivant Décision
de risque SPIA l’appel
URGENCES OBSTÉTRICALES
1 ^4 0 Ambulance
privée
2 (sauf RPM)
2 (dont RPM) 5 12 % SMUR ?
3 6 ou 7 17 à 23 % SMUR ?
4 9 60 % SMUR
RPM : rupture prématurée des membranes
143
144
URGENCES PÉDIATRIQUES
Score d’Apgar
Cotation
0 1 2
Fréquence 0 < 100 > 100
cardiaque
Mouvements Absents Irréguliers Réguliers
respiratoires
Tonus 0 Léger tonus en Bon tonus en
musculaire flexion des flexion
extrémités
Réactivité à la 0 ou léger Grimace, Cri
stimulation mouvement
cutanée
Coloration Cyanose ou pâleur Extrémités Enfant totalement
cyanosées, corps rose
rose
URGENCES PÉDIATRIQUES
Pression artérielle > 90 50-90 < 50
systolique (mmHg)
État neurologique Éveillé Obnubilé Coma
Plaie 0 Minime Majeure
Fracture 0 Fermée Ouverte
145
146
URGENCES DIGESTIVES
Score de Child Pugh
Évalue la gravité de la cirrhose
Cotation
1 2 3
Ascite Absente Lame Volumineuse
Encéphalopathie (grade) Absente Grade I et II Grade III et IV
Taux de prothrombine (%) > 50 40 à 54 < 40
Albumine (g/L) > 35 28 à 35 < 28
Bilirubine (mmol/L) < 35 35 à 50 > 50
Grade I : trouble de l’attention et du caractère (euphorie, anxiété)
Grade II : léthargie et apathie, désorientation dans le temps ou dans l’espace, comportement inapproprié
Grade III : somnolence marquée, confusion, désorientation temporo-spatiale
Grade IV : coma
Child Score
A 5-6
B 7-9
C 10-15 URGENCES DIGESTIVES
Score de Ranson
URGENCES DIGESTIVES
147
148
ÉVALUATION ET TRAITEMENT
DE LA DOULEUR
Le but est d’identifier précocement le patient douloureux, de faciliter les prises de
décisions en matière de traitement antalgique, de contrôler l’efficacité des traite-
ments mis en œuvre et d’améliorer la communication entre le patient et les soignants.
Différents outils d’auto-évaluation de la douleur existent.
Douleur EVA ou EN
Faible <3
Moyenne <5
Forte <7
Intense >7
Échelle visuelle analogique (EVA)
Elle se présente sous forme de réglette :
j chez l’enfant : un curseur permet à l’enfant d’indiquer le niveau de douleur
sur une ligne verticale allant de « pas mal du tout », en bas, à « très, très mal »,
en haut. De l’autre côté de la réglette, il suffit à l’évaluateur de lire le chiffre
sur lequel le curseur s’est arrêté
j chez l’adulte, la réglette est présentée horizontalement et les extrémités
définissent l’absence de douleur, à gauche, et la douleur maximale, à droite
149
150
ÉCHELLE DOLOPLUS
Évaluation comportementale de la douleur chez la personne âgée
151
152
RETENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR
6. Toilette et/ou Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0
habillage
Possibilités habituelles peu diminuées 1 1 1 1
(précautionneux mais complet)
Possibilités habituelles très diminuées, 2 2 2 2
toilette et/ou habillage étant difficiles
et partiels
Toilette et/ou habillage impossibles, 3 3 3 3
le malade exprimant son opposition à toute
tentative
7. Mouvements Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0
153
154
ÉCHELLE ALGOPLUS®
Échelle d’évaluation comportementale de la douleur aiguë
chez la personne âgée présentant des troubles de la communication verbale
Date de l’évaluation ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / .....
de la douleur
Heure ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h .....
OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON
1 – VISAGE
2 – REGARD
3 – PLAINTES
4 – CORPS
Retrait ou protection 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
d’une zone, refus
de mobilisation,
attitudes figées.
5 – COMPORTEMENTS
Agitation ou agressivité, 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
agrippement.
155
156
Traitement de la douleur –
Les paliers de l’OMS
Les principaux médicaments antalgiques
Palier I Palier II Palier III
Douleur faible EVA < 4 Douleur modérée 4 < EVA < 7 Douleur forte EVA > 7
Traitement par voie orale
Paracétamol Paracétamol-Codéine Sulfate de morphine
Dafalgan® Dafalgan codéine® Actiskénan®
Doliprane® Efferalgan codéiné® Sévrédol®
Efferalgan® Codoliprane® Skénan®
Algisedal® Moscontin® LP
Anti-inflammatoires non Kapanol® LP
stéroïdiens Paracétamol-
Diclofénac (Voltarène®) Dextropropoxyphène Hydromorphone
Kétoprofène (Profénid®) Di-Antalvic® Sophidone® LP
Celecoxib (Celebrex®)
Ibuprofène (Advil®) Dihydrocodéine Nalbuphine
Naproxène (Apranax®) Dicodin®
Indométacine (Indocid®) Oxycodone
Classification ASA
(American Society of Anesthesia) (SFAR)
Classification systématique du patient en fonction des risques anesthésiques :
j ASA I : aucune anomalie systémique
j ASA II : maladie systémique non invalidante
j ASA III : maladie systémique invalidant les fonctions vitales
j ASA IV : maladie systémique sévère avec menace vitale permanente
j ASA V : moribond dont la survie est improbable sans intervention
j ASA VI : patient déclaré en état de mort cérébrale dont on prélève les organes
pour greffe.
IGSA
Indice de gravité simplifié ambulatoire (non spécifique)
Cotation
4 3 2 1 0 1 2 3 4
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Âge (ans) ^ 45 46-55 56-65 66-75 > 75
Fréquence 6 180 140-179 110-139 70-109 55-69 40-54 < 40
cardiaque
Pression 6 190 150-189 80-149 55-79 55
artérielle
systolique
(mmHg)
To 6 41 39-40,9 38,5-38,9 36-38,4 34-35,9 32-33,9 30-31,9 < 30
Fréquence 6 50 35-49 25-34 12-24 10-11 6-9 <5
Score de 13-15 10-12 7-9 4-6 3
Glasgow
157
158
Classification GEMSA
Groupe Définition
GEMSA
G1 Patient décédé à l’arrivée ou avant toute réanimation
G2 Patient non convoqué sortant après consultation ou soins
G3 Patient convoqué pour des soins à distance de la prise en charge
initiale
G4 Patient non attendu dans un service et hospitalisé après passage
au SAU
G5 Patient attendu dans un service, ne passant au SAU que pour
des raisons d’organisation
G6 Patient nécessitant une prise en charge thérapeutique immédiate,
importante et prolongée
D’après SFMU (Société française de médecine d’urgence)
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Classe Définition
CCMU
P Problème psychologique et/ou psychiatrique dominant en l’absence
de toute pathologie somatique instable associée
I État clinique jugé stable. Pas de décision d’acte complémentaire
diagnostique ou thérapeutique au SAU
II État clinique jugé stable. Décision d’actes complémentaires
diagnostiques ou thérapeutiques au SAU
III État clinique jugé susceptible de s’aggraver au SAU sans mise en jeu
du pronostic vital
IV Pronostic vital engagé et prise en charge ne comportant pas
de geste de réanimation destiné à préserver le pronostic vital
immédiat
V Pronostic vital jugé engagé et prise en charge comportant
des gestes de réanimation destinés à préserver le pronostic vital
immédiat
D Patient décédé. Pas de réanimation entreprise par le médecin SMUR
ou du service des urgences
SAU : service d’accueil des urgences
NIVEAU ESI
ESI 1 Patient avec instabilité importante, doit 2 % des patients
être immédiatement pris en charge par et 73 %
un médecin, nécessite souvent une des patients
intervention (exemple : intubation) pour sont hospitalisés
être stabilisé
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
ESI 2 Patient potentiellement instable, doit 22 % des patients
être pris en charge par un médecin dans et 54 %
un délai inférieur à 10 minutes, nécessite des patients
souvent des examens complémentaires sont hospitalisés
biologiques et d’imagerie, un traitement
et une hospitalisation
159
160
Classification CCMS
Classification clinique des maladies au SMUR
CCMS Définition
Classe 1 Malade stable ne nécessitant aucun geste diagnostique
ni thérapeutique, ni de surveillance sur les lieux
Classe 2 Malade stable nécessitant au moins un geste diagnostique
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
ou thérapeutique, ou de surveillance sur les lieux
Classe 3 État clinique pouvant s’aggraver sans mise en jeu du pronostic
vital
Classe 4 Pronostic vital ou fonctionnel immédiatement engagé
sans nécessité de geste de réanimation vitale
Classe 5 Pronostic vital engagé avec nécessité de geste de réanimation
vitale
Classe 6 Victime décédée avant l’arrivée du SMUR (pas de geste
de réanimation entrepris)
Échelle de mesure du risque
suicidaire de Ducher
0 Pas d’idées de mort Ne pense pas plus à la mort
qu’habituellement
1 Pense plus à la mort
qu’habituellement
2 Idées de mort Pense souvent à la mort
3 A quelques idées de suicide
4 Idées de suicide A souvent des idées de suicide
5 Pense très souvent au suicide
et parfois ne voudrait plus exister
6 Désir passif de mourir Désire mourir ou plutôt être mort
7 A : lien fort à une personne Désir de mort très fort mais retenu
ou quelque chose par quelque chose
B : lien faible à une personne
ou quelque chose
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
8 Volonté active de mourir Veut mettre fin à ses jours
9 A : projet défini à long terme Sait comment il veut mettre fin
B : projet défini à court terme à ses jours
10 Début de passage à l’acte A déjà préparé son suicide
ou a commencé de passer à l’acte
161
162
Fiche AES
Accidents d’exposition au sang
Patient source
Risque et nature de l’exposition
De sérologie VIH
Infecté par le VIH inconnue
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Exposition chez les usagers de drogue
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Maladies associées Absence de maladie De 1 à 3 malades Plus de 3 maladies
connue ou traitée
163
164
TOTAL : ..... / 26
INTERPRÉTATION
Score ^ 8 8 < Score ^ 11 Score > 11
Personne peu fragile Personne fragile Personne très fragile
AIVQ : activités instrumentales de la vie quotidienne ; FL : foyer logement
Université de Reims Champagne Ardenne (France)
SFGG
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Fiche bilan
Identification
Nom Prénom Sexe Âge Poids Taille
Bilan circonstanciel
Où ? Comment ? Dangerosité du contexte pour le patient
Quand ? Pourquoi ? Dangerosité du contexte pour les soignants
Bilan vital
Neurologique Cardio-circulatoire Ventilatoire
Conscience Pouls central/FC Amplitude thoracique/FR
Calculer le score de TA aux 2 bras Coloration : cyanose
Glasgow Coloration : pâleur, Signes de tirage :
Réponse motrice marbrures muscles accessoires
Réponse sensitive Signes hémorragiques : « Bruits » respiratoires :
Convulsions hémorragies interne, type, symétrie, intensité
Perte d’urines externe, veineuse, silence auscultatoire
Morsure de langue artérielle... Sueurs
Pupilles Douleur thoracique
Bilan lésionnel Éléments Numéros d’appel
complémentaires
Localisation/évaluation Nausée 15 SAMU
Contusions Vomissements 112 Urgences médicales
Piqûres, morsures Douleurs associées 18 Sapeurs-pompiers
Brûlures (surface, degré) Questions au patient 17 Intervention de police
Gelures Est-il à jeun ? 114 No d’urgence pour
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Plaies (taille, profondeur, Prend-il un traitement ? les personnes déficientes
propreté, saignement, Se connaît-il des auditives
etc.) allergies ? 115 SAMU social
Entorses, luxations A-t-il des antécédents : 119 Enfance maltraitée
Fractures (ouvertes, médicaux, chirurgicaux, 191 Urgences
fermées, pouls distal) obstétricaux, familiaux ? aéronautiques
Fracas, écrasements 0800 23 13 13 Drogue
Amputations Info Service
Compressions
prolongées
Syndrome de blast
FC : fréquence cardiaque ; FR : fréquence respiratoire ; TA : tension artérielle
165
166
Orientations diagnostiques
Douleur thoracique
Cardio-vasculaire Infarctus du myocarde, angor, dissection aortique,
péricardite, embolie pulmonaire
Pleuro-pulmonaire Pneumothorax, hémothorax, pneumopathie
Ostéo-articulaire Douleur pariétale/zona, traumatisme costal, douleur
rachidienne
Digestive Reflux gastro-œsophagien, dysphagie, pancréatite aiguë,
colique hépatique
Douleur abdominale
Diffuse Médicale Gastro-entérite, acidocétose,
porphyrie, drépanocytose,
insuffisance surrénalienne
Chirurgicale Péritonite, occlusion, perforation,
pancréatite, infarctus mésentérique
Localisée Hypochondre Rupture de rate, pneumopathie
gauche gauche, pyélonéphrite, cholécystite,
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Hypochondre pneumopathie droite, pyélonéphrite,
droit ulcère, hépatite
Fosse iliaque Sigmoïdite, Colique
gauche appendicite, néphrétique,
Fosse iliaque affections hernie inguinale,
droite cœcales et infection urinaire,
coliques salpingite
Épigastre Ulcère gastroduodénal, pancréatite,
IDM
Péri-ombilical Affections du côlon et du grêle,
appendicite, pancréatite, anévrisme
aorte
Pelvis Rétention aiguë d’urines, cystite,
endométrite
Troubles de la conscience
Traumatique Hématome extradural, hématome sous-dural, contusion
cérébrale
Non traumatique Métabolique Hypoglycémie, intoxication,
encéphalopathie, insuffisance rénale
Neurologique Épilepsie, tumeur cérébrale,
pathologie spécifique
Vasculaire Accident vasculaire hémorragique
Infectieux Méningite, encéphalite, abcès
IDM : infarctus du myocarde
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
167