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MÉMO François Belotte

Emmanuel Cassanas

URGENCES
3e ÉDITION EN
RICHIE

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
URGENCES VENTILATOIRES
URGENCES NEUROLOGIQUES
URGENCES TRAUMATOLOGIQUES
URGENCES CIRCONSTANCIELLES
INTOXICATIONS
URGENCES MÉTABOLIQUES
URGENCES ABDOMINALES
URGENCES PÉDIATRIQUES
URGENCES PSYCHIATRIQUES
MÉMO François Belotte
Emmanuel Cassanas

URGENCES 3e ÉDITION EN
RICHIE

Troisième édition du célèbre Mémo Urgences taillé


pour vous accompagner au cœur de l’action !
Mis à jour et complété, sur le principe de l’aide-mémoire,
le Mémo Urgences s’adresse aux différents acteurs de
l’urgence en concentrant, dans un format de poche, les
savoirs essentiels à l’action une fois le diagnostic posé.
Son organisation claire et dynamique facilite l’accès aux
informations déclinées sous trois types de fiches : les
fiches thérapeutiques, les fiches pharmacologiques,
et les scores, critères et classifications.
Cette mise à jour comporte l’actualisation des
bonnes pratiques, procédures et protocoles
usuels, ainsi qu’un focus sur la prise en charge des
situations d’urgence dans un contexte terroriste
(concept de damage control ressuscitation).

22 €
ISBN : 978-2-7184-1486-7

9 782718 414867
Mémo Douleur 2e édition, Hélène Belœil, Isabelle Nègre, 2015
Mémo médecine légale et urgences, Christophe Rothman, 2014
Mémo urgences pédiatriques, Jean-Louis Charbernaud, Patrick Hertger, 2012
Mémo Cardio en urgence, Frédéric Lapostolle, Jean-Pierre Torres, 2010
Mémo Secourisme 2e édition, Emmanuel Cassanas, Action Santé,
Mathieu Schwoehrer, avec la participation du Dr Jean-Michel Duquesnes, 2009
Mémo Hygiène, Olivier Meunier, 2006
Mémo Intoxications aiguës, Marc Weber, Christophe Rothmann,
avec la participation Vincent Danel Président de la STC, 2006

ARNETTE
Éditions John Libbey Eurotext
127, avenue de la République
92120 Montrouge
e-mail : contact@jle.com
http://www.jle.com

© John Libbey Eurotext, 2018


ISBN 978-2-7184-1486-7
D
epuis sa première parution en 2003, le succès du Mémo
Urgences ne s’est jamais démenti et les auteurs sont
aujourd’hui heureux de vous présenter une 3e édition
actualisée, présentant un sommaire étoffé et l’intégration de
plusieurs évolutions significatives dans la prise en charge des situations
d’urgence.
Compagnon des acteurs de l’urgence, Mémo Urgences se veut avant tout
pratique et synthétique. Sans prétendre à l’exhaustivité, il concentre
l’essentiel sous un format de poche, une fois le diagnostic posé ou
supposé. Les informations sont déclinées à travers trois types de fiches :
les fiches thérapeutiques, les fiches pharmacologiques et les fiches
scores, critères et classifications. L’accès à ces fiches est soit
thématique, soit alphabétique. Un chapitre étant exclusivement consacré
à l’enfant, tous les autres chapitres concernent les urgences adultes.
Mémo Urgences a été conçu pour être utilisé au cœur de l’action. Nous
ne doutons pas qu’il vous sera utile et espérons que vous ne le quitterez
plus, de jour comme de nuit !
Les auteurs

III
François Belotte – Médecin anesthésiste réanimateur, Hôpital Simone-Veil, Eaubonne,
Val d’Oise. Chef de service du SMUR de 1992 à 2015, Chef du pôle Urgences de 2009 à
2015.
Emmanuel Cassanas – Infirmier anesthésiste urgentiste, fondateur et directeur
du centre de formation continue Action Santé, créé en juin 1999 à destination
des professionnels de santé, puis du Groupe Doxea (www.groupedoxea.com), créé en
2012. Coauteur du Mémo AFGSU, du Mémo Secourisme et du Mémo Urgences.

Avertissement : Les informations dans cet aide-mémoire ne peuvent en aucun cas


engager la responsabilité des auteurs dans la prise en charge d’un patient. Les acteurs
de l’urgence restent seuls responsables de leurs actes et de leurs prescriptions.
ACR : arrêt cardio-respiratoire ECG : électrocardiogramme
AES : accident d’exposition au sang ECMO : extracorporeal membran
AINS : anti-inflammatoires non oxygenation / assistance
stéroïdiens circulatoire
AMM : autorisation de mise sur le EES : entraînement électrosystolique
marché EP : équivalent phénytoïne
AMP : ampoule EPPI : eau pour préparation injectable
ATCD : antécédent ESV : extrasystole ventriculaire
AVC : accident vasculaire cérébral FC : fréquence cardiaque
BAV : bloc auriculo-ventriculaire FiO2 : fraction inspirée en oxygène
BAVU : ballon autoremplisseur à valve Fr : fréquence
unidirectionnelle FR : fréquence respiratoire
BNP : peptide natriurétique de type B FV : fibrillation ventriculaire
BPCO : broncho-pneumopathie g : gamma
chronique obstructive G : gauge
BSA : bloc sino-auriculaire
CEC : circulation extra-corporelle γ : Gamma
CIVD : coagulation intravasculaire GCS : Glasgow coma score
disséminée h : heure
CMO : cardiomyopathie obstructive Hb : hémoglobine
CO : monoxyde de carbone HbCO : carboxyhémoglobine
Cp : comprimé HBPM : héparine de bas poids
CPAP : continuous positive airway moléculaire
pressur HDT : hospitalisation à la demande
CPK : créatine phosphokinase d’un tiers
CSP : Code de la Santé publique HEA : hydroxyéthylamidon
CTS : centre de transfusion sanguine HO : hospitalisation d’office
CUMP : cellule d’urgence Ht : hématocrite
médico-psychologique HTA : hypertension artérielle
DAE : défibrillateur automatisé HTAP : hypertension artérielle
externe pulmonaire
DEP : débit expiratoire de pointe HTIC : hypertension intracrânienne
DIO : dispositif intra osseux IDM : infarctus du myocarde
DSI : dose supposée ingérée IM : intramusculaire
V
VI
IMAO : inhibiteur de la monoamine RAI : recherche d’agglutinines
oxydase irrégulières
IR : intrarectale RGO : reflux gastro-œsophagien
IV : intraveineuse Rh : rhésus
IVD : intraveineuse directe RSD : échelle de mesure du risque
IVG (1) : insuffisance ventriculaire suicidaire de Ducher
gauche SAMU : service d’aide médicale
IVG (2) : interruption volontaire de d’urgence
grossesse SAUV : salle d’accueil des urgences
IVL : intraveineuse lente vitales
IVSE : intraveineuse à la seringue SC : sous-cutané
électrique SCA : syndrome coronarien aigu
j : jour SCB : surface corporelle brûlée
J : joule SDRA : syndrome de détresse
KCl : chlorure de potassium respiratoire aiguë
kg : kilogramme SDRE : soins psychiatriques sur décision
KT : cathéter d’un représentant de l’État
MEOPA : mélange équimolaire SMUR : service mobile d’urgence
oxygène-protoxyde d’azote réanimation
mEq : milliéquivalent SNC : système nerveux central
mg : milligramme SPDT : soins psychiatriques à la
MIN : mort inattendue du nourrisson demande d’un tiers
mL : millilitre SPI : soins psychiatriques en cas de
NFS : numération formule sanguine péril imminent
NRBC : nucléaire, radiologique, SPO2 : saturation « pulsée » en
biologique et chimique oxygène
OAP : œdème aigu du poumon STEMI : ST elevation myocardic
OPJ : Officier de Police Judiciaire infarction
O2 : oxygène To : température
PAD : pression artérielle diastolique TA : tension artérielle
PAM : pression artérielle moyenne TC : trauma crânien
PAO2 : pression partielle de l’oxygène TCA : temps de céphaline activée
PAS : pression artérielle systolique TV : tachycardie ventriculaire
PEP : pression expiratoire positive UHCD : unité d’hospitalisation de
PIC : pression intracrânienne courte durée
PLS : position latérale de sécurité UI : unité internationale
PO : per os USC : unité de surveillance continue
qsp : quantité suffisante pour VD : ventricule droit
RA : rétrécissement aortique VVP : voie veineuse périphérique
URGENCES
3 CARDIO-VASCULAIRES 29 URGENCES
TRAUMATOLOGIQUES GRAVES
> Arrêt cardiorespiratoire > Traumatisme crânien grave p. 29
de l’adulte p. 3 > Polytraumatisé p. 30
> Syndromes coronariens aigus p. 5 > Risques terroristes (hors NRBC) p. 31
> Troubles du rythme p. 9
> Troubles de conduction p. 11
> Œdème aigu du poumon p. 13
33 URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
> Poussée hypertensive > Brûlure thermique p. 33
symptomatique p. 13 > Noyade p. 34
> Embolie pulmonaire p. 14 > Syndrome de blast p. 34
> Tamponnade p. 17 > Électrisation p. 35
> Dissection aortique p. 18 > Hypothermie p. 35
> États de choc p. 18 > Coup de chaleur p. 36
> Accident d’exposition au sang
20 URGENCES
VENTILATOIRES
(AES) p. 37

> Corps étranger p. 20


> Asthme p. 20
39 INTOXICATIONS
> Décompensation d’une insuffisance > Tricycliques p. 39
respiratoire chronique p. 21 > Paracétamol p. 39
> Pneumothorax spontané p. 22 > Nivaquine p. 41
> CO et fumées d’incendie p. 41
23 URGENCES
NEUROLOGIQUES
> Bêtabloquants p. 42
> Digitaliques p. 43
> Accident vasculaire ischémique p. 23 > Inhibiteurs calciques p. 44
> Accident vasculaire hémorragique p. 24 > Benzodiazépines p. 45
> État de mal épileptique p. 24 > Intoxication alcoolique aiguë
> Méningite infectieuse p. 25 grave p. 45
> Purpura fulminans p. 26
> Prélèvement d’organes et de tissus p. 27

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2

46 URGENCES
MÉTABOLIQUES
> Déshydratation aiguë
du nourrisson p. 59
> Coma hypoglycémique p. 46 > Laryngite aiguë sous-glottique p. 63
> Acidocétose diabétique p. 46 > Épiglottite aiguë p. 63
> Coma hyperosmolaire p. 47 > Bronchiolite p. 64
> Hyperkaliémie p. 47 > Purpura infectieux sévère p. 65
> Hypokaliémie p. 48 > Crise convulsive p. 66
> État de mal épileptique (EME) p. 67
49 URGENCES
ABDOMINALES > Réanimation pédiatrique p. 68
> Perfusion intra-osseuse p. 69
> Hémorragie digestive p. 49
> Pancréatite aiguë p. 49
> Angiocholite p. 50 70 URGENCES
PSYCHIATRIQUES
> Colique néphrétique p. 50 > État d’agitation sévère p. 70
> Syndrome de sevrage alcoolique /
URGENCES
52PÉDIATRIQUES Delirium tremens p. 70
> Soins psychiatriques
> Arrêt cardiorespiratoire de l’enfant p. 52
à la demande d’un tiers (SPDT) p. 71
> Mort inattendue du nourrisson > Soins psychiatriques en cas
(MIN) p. 55 de péril imminent (SPI) p. 72
> Malaise grave du nourrisson p. 57 > Soins psychiatriques sur décision
> Corps étranger p. 58 du représentant de l’État (SDRE) p. 73
URGENCES
CARDIO-VASCULAIRES
Arrêt cardiorespiratoire de l’adulte
La réanimation cardiopulmonaire élémentaire et l’utilisation des défibrillateurs
automatisés externes (DAE) sont au centre de la prise en charge des patients
en arrêt cardiorespiratoire et doivent être les plus précoces possibles dans la
constitution de la « chaîne de survie » qui est composée des maillons suivants :
– reconnaissance de la détresse vitale ;
– alerte des secours ;
– réanimation cardiopulmonaire précoce ;
– défibrillation précoce ;
– prise en charge médicalisée.

• Détermination de l’étiologie par lecture du tracé électrique avec un DAE,


les palettes d’un défibrillateur manuel ou des électrodes classiques :
- asystolie : intubation + ventilation artificielle ; pose VVP + sérum physiolo-
gique ; injection d’adrénaline 1 mg IVD/3 min. En l’absence de voie veineuse,
injection possible de l’adrénaline en intra-osseuse (1 mg toutes les 3 min) ;
- fibrillation ventriculaire : choc électrique externe soit au DAE, soit au défi-
brillateur manuel (chocs de 150 à 200 joules biphasiques. Reprise de la réa-
nimation cardiopulmonaire élémentaire entre chaque choc. Si échec après

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
3 chocs, intubation et pose d’une VVP avec introduction de l’adrénaline 1 mg
IVD (toutes les 5 min), avec éventuelle injection d’amiodarone (300 mg IVL),
de lidocaïne (1 mg/kg IVD) ou de sulfate de magnésium (2 g IVL). Réévaluation
du tracé électrique.

Cas particuliers : si l’arrêt cardiorespiratoire est réfractaire et d’origine toxique


ou en cas d’hypothermie, l’assistance circulatoire avec oxygénation par mem-
brane extracorporelle (ECMO) peut être proposée.

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L’arrêt cardiaque chez l’adulte : arbre de décision

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

DAE : défibrillateur automatisé externe ; FR : fréquence respiratoire ; RCP : réanimation cardiopulmonaire


Source : Mémo AFGSU (Lamarre)
Syndromes coronariens aigus (SCA)
Classification

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
ECG : électrocardiogramme ; IDM : infarctus du myocarde

MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 à 2 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique
– Antalgique : type morphine titrée, suivant échelle visuelle analogique (EVA)
– Pas de dérivés nitrés (sauf IVG et si PAS > 120 mmHg)

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• Traitements adjuvants :
- Aspirine systématique
- Anti-agrégant plaquettaire en fonction de l’évaluation du risque : clopidogrel,
prasugrel, ticagrelor
- Héparine de bas poids moléculaire : enoxaparine 0,5 à 1 mg/kg IVD
- Bêtabloquant (type aténolol)
- Anxiolytique (type hydroxysine)

Recommandations ESC 2017


Prise en charge et orientation d’une suspicion de STEMI

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

CCI : centre de cardiologie interventionnelle ; STEMI : ST elevation myocardic infarction


Contre-indications de la fibrinolyse

• Diathèse hémorragique connue


• AVC ou antécédents d’AVC ou de lésion sévère du système nerveux central
(anévrisme, intervention chirurgicale intracérébrale)
• Traumatisme sévère récent : trauma crânien, fracture...
• Intervention majeure à moins de 10 jours
• Accouchement
• Réanimation prolongée
• Massage cardiaque externe récent
• Ponction récente d’un vaisseau non compressible ou injection intramuscu-
laire profonde
• Hypertension artérielle sévère non maîtrisée par un traitement
• Endocardite bactérienne récente, péricardite, dissection aortique
• Pancréatite aiguë
• Ulcères digestifs avec saignement récent ou encore très symptomatiques
• Néoplasie profonde majorant le risque hémorragique
• Maladie hépatique sévère
• Traitement anticoagulant au long cours par antivitamine K
• Hémorragie sévère ou potentiellement dangereuse, manifeste ou récente

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

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Fig. 1. Prise en charge et orientation d’une suspicion de SCA NSTEMI aux urgences

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
CCI : centre de cardiologie interventionnelle ; ECG : électrocardiogramme ; FC : fréquence cardiaque ; PA :
pression artérielle ; STEMI : ST elevation myocardic infarction
Troubles du rythme
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée, monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP en attente ou avec sérum physiologique + prélèvement d’un bilan
biologique standard

NOTE : importance du tracé ECG avec un D II long


TACHYCARDIES RÉGULIÈRES À QRS FINS
Tachycardie sinusale
– FC comprise entre 100 et 130/min, avec présence d’une onde P
– Traitement : si la tachycardie est mal supportée : benzodiazépine ou hydroxy-
zine selon la cause

Flutter auriculaire et tachysystolie auriculaire


– Onde P en toit d’usine
– Fréquence auriculaire de 250 à 350/fréquence ventriculaire de ± 150 (cou-
plage 2/1)
– Traitement :
- IV : bêtabloquants (Aténolol®/5mg IVL) ou inhibiteur calcique (Diltia-
zem®/0,25 mg/kg IVL)

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
- Si mauvaise tolérance : digitalique (Digoxine®/0,25 à 0,50 mg IVD/4 heures)
ou amiodarone (Cordarone®/300 mg IVSE)
- Si très mauvaise tolérance : choc électrique externe (50 joules biphasiques)
sous sédation, voire anesthésie générale

Tachycardie jonctionnelle (maladie de Bouveret)


– FC de 150 à 200/min, rythme régulier, onde P invisible, QRS fin sauf si bloc
de branche
– Traitement : manœuvres vagales ou adénosine (Krénosin® 6 mg IVD) ou diltia-
zem (Tidiem® 0,25 mg/kg IVL)
En cas de très mauvaise tolérance, un choc électrique externe peut être indiqué.
Hors crise : recherche d’un PR court < 0,12 sec ou d’un autre signe de pré-
excitation type Wolf-Parkinson-White
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TACHYCARDIES RÉGULIÈRES À QRS LARGES


Tachycardies ventriculaires (TV)
– FC entre 140 et 180/min, avec présence de complexes de capture et de fusion
(QRS fins inclus dans la TV)
– Traitement :
- Si la TV est bien tolérée : amiodarone (300 mg IVSE)
- Si la TV est mal tolérée : choc électrique externe 80 à 150 joules, sous
sédation, voire anesthésie

TACHY-ARYTHMIES
Fibrillation atriale/auriculaire
– FC irrégulière entre 100 et 180/min, sans onde P
– Traitement :
- IV : bêtabloquants (Aténolol®/5 mg IVL) ou inhibiteur calcique (Diltia-
zem®/0,25 mg/kg IVL)
- Si mauvaise tolérance : digitalique (Digoxine®/0,25 à 0,50 mg IVD/4 heures)
ou amiodarone (Cordarone®/300 mg IVSE) ou flécaïnide (2 mg/kg IVL)
- Si très mauvaise tolérance avec hypotension : choc électrique externe (50
à 100 joules biphasiques), sous sédation, voire anesthésie générale

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fibrillation ventriculaire
– Rythme anarchique avec des ondes irrégulières de hauteur et de largeur
variables
– Inefficacité circulatoire
– Traitement : voir p. 3. Arrêt cardiorespiratoire par fibrillation ventriculaire

Torsade de pointe
– FC entre 180 et 240/min ; enchaînement de complexes de type TV avec
enroulement autour de la ligne iso-électrique
– Traitement :
- Si la torsade est bien tolérée : sulfate de magnésium (1 à 2 g IVL en 5 min)
et chlorure de potassium (sans dépasser 1 g/h)
- En cas de bradycardie sévère : isoprénaline (Isuprel® 0,1 mg/h à augmenter
en fonction de la FC)
- Si la torsade est mal tolérée : choc électrique externe 80 à 150 joules, sous
sédation, voire anesthésie

EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES
– QRS anormal, large et déformé, non précédé d’une onde P, survenant sur le
tracé de base du patient
– Traitement :
- Extasystoles asymptomatiques : pas de traitement
- Extrasystoles polymorphes ou au sommet de l’onde T : sulfate de magné-
sium 1 à 2 g IVL en 2 min ou lidocaïne 1 % 1 à 1,5 mg/kg IVL puis relais IVSE
(Xylocaïne®)

Troubles de conduction
BRADYCARDIES SINUSALES
– FC < à 50/min avec présence de l’onde P
– Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
BLOCS AURICULO-VENTRICULAIRES
BAV I : espace P-R > 0,20 sec (5 carreaux)
Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j

BAV II :
Type Mobitz I ou Luciani-Wenckebach : allongement progressif de P-R
et blocage de l’onde P
Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j

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Type Mobitz II : allongement constant de P-R et blocage de l’onde P


(complexes QRS manquant de façon inopiné, mais régulière)
Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j
• Si échec : isoprénaline (Isuprel® 0,1 mg/h à augmenter en fonction de la FC)

BAV III : dissociation complète de l’onde P et du QRS


Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 mg IVD, renouvelable, sans
dépasser 2 mg/j
• Si échec : Isuprel® à la demande, pour atteindre et maintenir une FC > 60/min
• Si échec : entraînement électrosystolique externe

BLOC SINO-AURICULAIRE
– FC < 50/min, avec blocage de l’onde P, sans QRS une fois sur deux dans le
bloc 2/1, et avec des pauses prolongées sans onde P, ni QRS, dans le bloc complet
– Traitement : si mauvaise tolérance, atropine 0,5 à 1 mg IVD, renouvelable,
sans dépasser 2 mg/j
• Si échec de l’atropine : entraînement électrosystolique externe

FICHE TECHNIQUE : Entraînement électrosystolique externe (EES)


1. Sédation : Hypnovel®
2. Fonctionnement
Position :

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
– électrode négative : apex (V3-V4)
– électrode positive : latérovertébral droit
Programmation :
– durée impulsion = 20-40 ms
– intensité stimulation = 60-90 mA
– fréquence stimulation = 60-80/min
3. Critères d’efficacité
– hémodynamique
– ECG : spike + QRS, onde T ample, retour ligne isoélectrique
4. Précautions
– scope ECG en continu
– défibrillateur à proximité
– débrancher EES pendant le choc
Œdème aigu du poumon
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée assise ± jambes pendantes
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Ou ventilation non invasive (VNI) au masque si SpO2 < 90 % en air ambiant
– Ou ventilation non invasive avec aide inspiratoire + PEP sur respirateur, en
fonction de la tolérance du patient
– Pose VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard + enzymologie + tro-
ponine et BNP) : G5 %
– Si PAS > 150 mmHg :
- Lasilix® 1 mg/kg IVD
- Lenitral®, débuter avec 0,5 mg/h IVSE, à augmenter en fonction de l’évolu-
tion clinique et de la tolérance hémodynamique
– Si état de choc cardiogénique : Dobutrex® 5 à 10 γ/kg/min
– Si aggravation : intubation et ventilation artificielle
NB : ne pas oublier de traiter la cause (par ex., trouble du rythme, etc.)

Poussée hypertensive symptomatique


MISE EN CONDITION :
– Position adaptée demi-assise
– Oxygénothérapie
– Pose VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : G5 %

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
DANS LA PLUPART DES ÉTIOLOGIES :
– Lasilix® 1 mg/kg IVD
– Puis si besoin, Loxen® : 1 mg IVD toutes les min, renouvelable, puis relais 0,5
à 5 mg/h IVSE en fonction du résultat obtenu
– Ou Eupressyl® : 15 à 25 mg IVL, puis 10 à 30 mg/h IVSE
– Lenitral®, débuter avec 0,5 mg/h IVSE, à augmenter en fonction de l’évolution
clinique et de la tolérance hémodynamique

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Embolie pulmonaire
Fig. 1. Logigramme diagnostique de l’embolie pulmonaire (EP)

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fig. 2. Algorithme en cas de suspicion d’embolie pulmonaire (EP)
avec choc/hypotension

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

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Fig. 3. Algorithme en cas de suspicion d’embolie pulmonaire (EP)


sans choc/hypotension

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique

TRAITEMENT : en fonction du résultat du PESI ou du PESI simplifié


• Si PESI simplifié 6 1 :
Anticoagulation :
- héparine non fractionnée, 80 unités/kg/j IVSE à adapter au TCA
- ou Arixtra®, 5 à 7,5 mg/kg/j SC profonde
- ou Lovenox®, 100 U/kg × 2/j
- ou Innohep®, 175 U/kg
• Si PESI simplifié 6 1 avec signes de choc :
- Fibrinolyse : rtPA (Actilyse®) 10 mg en bolus sur 2 min puis 100 mg IVSE en
2 heures
- Envisager embolectomie, si contre-indication à la fibrinolyse
- Dobutamine® si besoin, 5 à 20 μg/kg/min à adapter
• Si PESI simplifié = 0 :
- Traitement ambulatoire : nouveaux anticoagulants oraux (NACO) (Riva-
roxaban® ou Apixaban®)

Tamponnade
La compression des cavités cardiaques secondaire à un épanchement péricar-
dique est confirmée par l’échocardiographie

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée semi-assise
– Monitorage multiparamétrique continu (avec défibrillateur à portée)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (si SpO2 < 95 %)
– 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum physiologique
– Évaluation de la douleur : EVA
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique
• Si échec : dopamine débuter à 10 μg/kg/min IVSE, puis adrénaline à débuter
à 0,25 mg/h IVSE
• Si échec : envisager une ponction péricardique à l’aiguille
• Si détresse respiratoire : intubation + ventilation artificielle et transfert en
chirurgie vasculaire
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Dissection aortique
MISE EN CONDITION :
– Classification de Debakey (voir p. 121)
– Position adaptée
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre (prélèvement bilan biologique avec troponine) :
sérum physiologique
– Antalgiques : morphine
• Si état de choc : remplissage par sérum physiologique ± noradrénaline 1 mg/h
IVSE avec un objectif de PAS = 80 à 100 mmHg + intubation et ventilation si
détresse vitale
• Si hypertension artérielle : Loxen® : 1 mg IVD toutes les min, renouvelable,
sans dépasser 2 mg/j jusqu’à 10 mg, puis relais 0,5 à 5 mg/h IVSE
Ou Eupressyl® : 15 à 25 mg IVL, puis 10 à 30 mg/h IVSE
Ou Trandate® : 1-2 mg/kg IVL 2 min, à renouveler dans un délai de 10 min

États de choc
• L’état de choc peut avoir schématiquement 4 étiologies : cardiogénique, sep-
tique, anaphylactique et hémorragique
• La prise en charge initiale repose sur :
- position adaptée en fonction de l’état ventilatoire et neurologique du patient

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
- oxygénothérapie au masque à haute concentration
- monitorage multiparamétrique
- pose 2 VVP de gros calibre : sérum physiologique
• Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation arti-
ficielle

CHOC CARDIOGÉNIQUE
• Dans tous les cas : en association : Dobutamine® 5 à 10 μg/kg/min + dopa-
mine 2,5 à 5 μg/kg/min ± adrénaline 0,05 à 0,25 mg/h IVSE
• Si étiologie coronarienne, discuter angioplastie ou fibrinolyse
CHOC SEPTIQUE
– Remplissage par sérum physiologique avec un objectif de PAS à 90 mmHg
– Noradrénaline 0,5 à 3 mg/h
• Si échec : adrénaline IVSE, débuter à 0,05 mg/h
• Si hyperthermie : Perfalgan® 1 g IVL
Antibiothérapie probabiliste avant résultat des prélèvements, en fonction de la
porte d’entrée supposée

CHOC ANAPHYLACTIQUE
– Identification de l’allergène et arrêt de l’exposition
– Adrénaline : diluer 1 mg dans 10 mL ; injection IV, mL par mL toutes les min,
puis entretien 0,5 à 3 mg/h IVSE en fonction du résultat obtenu
– Remplissage vasculaire aux cristalloïdes (sérum physiologique 10 à 25 mL/kg)
• Traitement adjuvant : Solumedrol® 1 mg/kg IVL
– Si bronchospasme : salbutamol en nébulisation ou en IV (bolus puis IVSE)

CHOC HÉMORRAGIQUE
– Contrôle de l’hémorragie (compression, garrot tourniquet ou orientation chi-
rurgicale d’urgence) cf. damage control p. 31
– Dosage initial de l’hémoglobine
– Groupage 1re détermination + RAI à prélever
– Remplissage vasculaire au sérum physiologique en fonction de la PAS (20 à
30 mL/kg)

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
– Éventuelle transfusion sanguine si Hb < 7 g/dL (possibilité d’utilisation d’un
accélérateur de perfusion)
– Acide tranexamique (Exacyl®) 1 g dans 100 mL de sérum physiologique en
10 min, puis 1 g en 8 heures IVSE
– Et/ou nordadrénaline IVSE à débuter à 0,5 mg/h, puis à augmenter si besoin
de 0,5 en 0,5 mg/h

19
20

URGENCES VENTILATOIRES
Corps étranger
GESTES RÉFLEXES :
Devant une insuffisance respiratoire aiguë et bru-
tale avec notion de syndrome de pénétration
chez un adulte : ne pas coucher la victime
• Si patient conscient et obstruction mal
tolérée :
- Tentative d’extraction d’un corps étranger
intrabuccal
- Claques dans le dos, puis manœuvre de
Heimlich (à poursuivre si besoin) (photo)
• Si patient conscient et obstruction bien
tolérée :
- Installer le patient en position assise
- Oxygénothérapie au masque (6 L/min)
- Mise en condition avec monitorage multi-
paramétrique et VVP
- Prévoir un bilan radio pour prise en charge
spécialisée

Asthme

URGENCES VENTILATOIRES
• Signes de la gravité de la crise (voir p. 124)

MISE EN CONDITION :
– Position adaptée, monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP en attente ou avec sérum physiologique + prélèvement d’un bilan
biologique standard
– Mesure du débit expiratoire de pointe (Peak-flow)
En fonction des signes de gravité de la crise :
- Oxygénothérapie : via la mise en place d’une nébulisation : 6 à 8 L/min
- Nébulisation : terbutaline + bromure d’ipratropium (Bricanyl® 10 mg + Atro-
vent® 0,5 mg) à renouveler toutes les 20 min si besoin
- Réhydratation IV par Ringer Lactate® ou sérum physiologique
- Méthylprednisolone (Solumedrol®) : 1 mg/kg IVD
- Éventuellement sulfate de magnésium 2 g IVL
- Sans amélioration, Salbutamol® IVSE (0,5 à 5 mg/h maximum)
• Si échec : adrénaline® : 0,25 mg/h IVSE. Doubler la dose toutes les 10 min si
besoin, jusqu’à un maximum de 2,5 mg/h
• Si échec ou troubles de la conscience : intubation à séquence rapide (éto-
midate + Célocurine®) et ventilation artificielle

Décompensation d’une insuffisance


respiratoire chronique (BPCO)
MISE EN CONDITION :
– Position assise ou demi-assise
– Oxygénothérapie à fort débit 6 à 10 L/min au masque à haute concentration*,
en attendant la stabilisation de l’état, avec un objectif de SpO2 de 90 %
– Pose VVP (+ prélèvement biologique en fonction de l’étiologie suspectée) :
G5 %
– Prélèvement gaz du sang
• Si bronchospasme :
- Nébulisation : terbutaline + bromure d’ipratropium (Bricanyl® 10 mg + Atro-
vent® 0,5 mg) à renouveler toutes les 20 min si besoin
- Méthylprednisolone (Solumedrol®) : 1 mg/kg IVD

URGENCES VENTILATOIRES
- Sans amélioration, Salbutamol® IVSE (0,5 à 5 mg/h maximum)
• Si encombrement bronchique majeur : aspiration transtrachéale des sécrétions
• Si signes de gravité, sans troubles de conscience : ventilation non invasive
au masque (VNI)
• Si troubles de conscience ou échec de la VNI : intubation + ventilation arti-
ficielle ± PEP

21
22

NOTE :
* Malgré la crainte classique de l’hypoventilation due à l’administration d’O2 à
fort débit chez ce type de patient, il ne faut pas hésiter à les oxygéner massi-
vement avec surveillance permanente
La décompensation étant souvent d’origine infectieuse, une antibiothérapie peut
être indiquée

Pneumothorax spontané
MISE EN CONDITION :
– Patient demi-assis
– Asepsie chirurgicale
– Oxygénothérapie
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Traitement antalgique

RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITÉ :


– Fréquence respiratoire, signes de tirage, cyanose, sueurs, SpO2
– Fréquence cardiaque, tension artérielle
– Agitation, troubles de la conscience

PRISE EN CHARGE EN FONCTION DE L’IMPORTANCE


DU DÉCOLLEMENT ET DE SIGNES DE GRAVITÉ ASSOCIÉS :
– Exsufflation à l’aiguille (KT court de 16 ou 14 G, monté sur un robinet 3 voies)
– Drainage pleural (pleurocath ou drain thoracique)

URGENCES VENTILATOIRES
TECHNIQUE DE PONCTION :
– Sur la ligne axillaire moyenne au 4e espace intercostal
(bras en abduction)
– Sur la ligne médioclaviculaire au 2e espace intercostal
– Anesthésie locale par Xylocaïne 2 %®
– Exsufflation à l’aiguille ou mise en place du drain
– Pose d’une valve anti-retour type Heimlich

NOTE : surveillance radiologique du poumon controlatéral


(pneumothorax minime à rechercher)
URGENCES NEUROLOGIQUES
Accident vasculaire ischémique
Infarctus cérébral ou accident vasculaire cérébral ischémique (AVC)
La prise en charge thérapeutique est fonction de la détermination du début des
symptômes
En l’absence d’heure connue, on considère l’heure de découverte du déficit
comme T0
Détermination du score NIHSS (National Institute of Health Strokes Score)

MISE EN CONDITION :
– Position adaptée : semi-assise afin de respecter la pression intracrânienne
– Monitorage multiparamétrique + tracé ECG
– Stabilisation de la fonction respiratoire et oxygénothérapie au masque à haute
concentration
– Stabilisation et normalisation des chiffres tensionnels, en évitant les fluctua-
tions importantes
– Pose de VVP avec du sérum physiologique ; éviter le sérum glucosé délétère
pour les cellules cérébrales. Perfusion à poser au niveau du bras controlatéral à
l’hémiplégie si elle existe
– Glycémie capillaire systématique
– Prélèvement biologique, en évitant toute ponction artérielle qui contre-indi-
querait une éventuelle thrombolyse
– Traitement d’une hyperthermie éventuelle : paracétamol 1 g/8 h si tempéra-
ture > 38o5

URGENCES NEUROLOGIQUES
– Traitement d’un déséquilibre glycémique si glycémie > 2 g : insulinothérapie
– Traitement anti-hypertenseur si PAS > 220 mmHg : Eupressil® ou Trandate®
– Ne pas traiter systématiquement les convulsions
– Si aggravation avec signes d’engagement : utilisation possible de mannitol
20 % 0,25 à 1 g/kg/6 heures
– Intubation + ventilation en normoxie et légère hypocapnie si troubles de la
conscience et/ou score de Glasgow ^ 8

Contacter une unité de soins intensifs neurovasculaires pour avis neurologique


avant thrombolyse – intérêt de la télémédecine

23
24

Imagerie en urgence :
– IRM cérébral idéalement
– Scanner si pas d’IRM
Traitement :
– Thrombolyse :
- Si début des signes < à 4 h 30 pour des patients de moins de 80 ans
- Si début des signes < à 3 h pour des patients de plus de 80 ans
- En l’absence de contre-indications à la thrombolyse
- Si NIHSS > 6 et < 25
– Thrombectomie : proposée de première intention, dans des centres spécialisés
de neuroradiologie interventionnelle dans les 6 premières heures par rapport au
début des signes
– Traitement médical en cas de contre-indications à la thrombolyse et à la
thrombectomie :
- Antithrombotique : anti-agrégant plaquettaire (Aspégic® IV 250 mg) + anti-
coagulant (héparine de bas poids moléculaire) non systématique

Accident vasculaire hémorragique


MISE EN CONDITION : idem à l’AVC ischémique
Contacter le service de neurochirugie pour avis
(transmission des images au besoin)
Imagerie : idem à l’AVC ischémique
Traitement :

URGENCES NEUROLOGIQUES
– Symptomatique, abordé dans la mise en condition standard
– Surveillance particulière de la pression artérielle pour éviter l’hypertension
intracrânienne et obtenir une 100 < PAM < 120 mmHg

État de mal épileptique


MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose d’une canule de Guedel, si possible
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique, puis prise
en charge graduée
• 1er temps (0-30 min) : Rivotril® 1 mg IVD ou Valium® 10 mg, à renouveler une
fois si échec. L’intubation ne doit pas être envisagée systématiquement, mais
s’impose lorsque la sécurité du malade est en jeu
• 2e temps (30-50 min) : persistance de l’état de mal : fosphénytoïne (Prodi-
lantin®) 20 mg/kg IVSE sur 30 min ou phénobarbital (Gardénal® 20 mg/kg IVSE
sur 30 min)
• 3e temps (50-80 min) : Nesdonal® 3 à 5 mg/kg. Intubation + ventilation arti-
ficielle + transfert en réanimation

Méningite infectieuse
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum
physiologique
– Isolement respiratoire avec masque pour le patient et le personnel
– Prélèvement d’hémocultures + procalcitonine pour différencier une origine
bactérienne d’une origine virale
– Ponction lombaire (PL) effectuée avant l’antibiothérapie
– Imagerie : scanner ou IRM si disponible, réalisé après le diagnostic de ménin-
gite et dans certaines circonstances (convulsions, troubles de la conscience,
signes de localisation, etc.)
– Antibiothérapie :
• Si PL à liquide clair : vraisemblable méningite virale bénigne : pas de traite-
ment ou traitement probabiliste contre le pneumocoque et le virus herpé-
tique : céfotaxime (Claforan® 300 mg/kg IV en 4 injections) et acyclovir
(Zovirax® 10 mg/kg × 3/jr)

URGENCES NEUROLOGIQUES
• Si PL à liquide trouble avec examen direct négatif : céfotaxime (Claforan®
300 mg/kg IV en 4 injections) ou ceftriaxone (Rocéphine® 100 mg/kg/jr IV en
30 min) + dexaméthasone (10 mg IVL/6 heures)
En cas de suspicion de listériose, ajouter amoxicilline (Clamoxyl® 200 mg/kg/jr
en 2 injections IV) et gentamicine (Gentalline® 3 à 5 mg/kg/jr IVSE en 30 min)
• Si PL à liquide trouble avec examen direct positif : antibiothérapie adaptée
au résultat de l’examen direct (céfotaxime ± amoxicilline et gentamicine)
+ dexaméthasone (10 mg IVL/6 heures)

25
26

Purpura fulminans
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 2 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard) : sérum
physiologique
– Isolement respiratoire avec masque pour le patient et le personnel
– Prélèvement d’hémocultures
– Antibiothérapie en urgence absolue :
- Ceftriaxone (Rocéphine® 1 à 2 g IV chez l’adulte et 50 à 100 mg/kg chez
l’enfant)
- Ou céfotaxime (Claforan® 1 à 2 g IV chez l’adulte et 50 mg/kg IV chez
l’enfant)
– La ponction lombaire : elle peut être réalisée, mais après la première injection
d’antibiotique et en l’absence de contre-indication (signes d’engagement, trou-
bles de conscience, troubles de l’hémostase, etc.)
– Traiter l’hyperthermie par Perfalgan® 1 g IVL
– En cas de convulsions : Rivotril® 1 mg IVD ou Valium® 10 mg
• Si choc :
- Remplissage par cristalloïdes (sérum physiologique)
- Noradrénaline 0,3 à 3 g/kg/min
• Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation
artificielle
RAPPEL : la méningite à méningocoque est une maladie à déclaration obliga-

URGENCES NEUROLOGIQUES
toire. Elle nécessite des mesures complémentaires en rapport avec la contagio-
sité : isolement du sujet atteint et chimioprophylaxie précoce des sujets ayant
été en contact avec le patient pendant les 10 jours précédant l’hospitalisation
(personnel soignant ayant réalisé l’intubation et/ou une aspiration trachéale,
sujets vivant sous le même toit et camarades habituels, etc.) : rifampicine 600 mg
× 2/j pendant 2 jours
Prélèvement d’organes et de tissus
RÉGLEMENTATION DES PRÉLÈVEMENTS D’ORGANES ET DE TISSUS
SUR UNE PERSONNE DÉCÉDÉE (décret du 5 août 2005) :
« La loi française pose le principe du consentement présumé au don d’organes :
toute personne est présumée avoir consenti au don de ses organes sauf si elle
s’inscrit au registre national des refus. Elle peut également demander une carte
de donneur d’organes.
• Le prélèvement est gratuit et anonyme.
• La mort du donneur doit être médicalement constatée par deux médecins.
• Un entretien avec les proches est organisé par l’équipe médicale.
• Le médecin qui procède à un prélèvement d’organes sur une personne décédée
est tenu d’assurer la meilleure restauration possible du corps.
Cependant la recherche d’informations permettant d’apprécier et de respecter
la position du défunt au sujet d’un éventuel refus est obligatoire. Les indices
d’un éventuel désaccord ou réticences du défunt peuvent être révélés par :
• le recueil du témoignage oral d’un proche ;
• la trace manuscrite d’un refus ou d’une restriction (accord limité à un ou
certains organes particuliers) ;
• l’enregistrement, par la personne décédée, au registre national des refus de dons d’organes ;
• ou la carte de donneur d’organes de la personne décédée si elle en possède une.
Le prélèvement d’organes sur une personne dont la mort a été dûment constatée
ne peut être effectué qu’à des fins thérapeutiques ou scientifiques.
Le médecin informe les proches du défunt, préalablement au prélèvement envi-
sagé, de sa nature et de sa finalité, conformément aux bonnes pratiques arrêtées
par le ministre chargé de la santé sur proposition de l’Agence de la biomédecine.
L’Agence de la biomédecine est avisée, préalablement à sa réalisation, de tout

URGENCES NEUROLOGIQUES
prélèvement à fins thérapeutiques ou à fins scientifiques.
Personne protégée
Lorsque la personne décédée est un majeur sous tutelle, le prélèvement ne peut
avoir lieu qu’à la condition que le tuteur y consente par écrit.
Mineur
Lorsque la personne décédée est un mineur, le prélèvement ne peut avoir lieu qu’à la
condition que chacun des titulaires de l’autorité parentale y consente par écrit.
Le mineur peut affirmer sa volonté de don mais, en cas de décès, le prélèvement ne
pourra avoir lieu qu’avec l’accord de ses parents.

27
28

Constat de la mort, préalable au prélèvement et conditions de réalisation des


prélèvements
• Critères cliniques :
Si la personne présente un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort
ne peut être établi que si les trois critères cliniques suivants sont simultanément présents :
– absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée ;
– abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ;
– absence totale de ventilation spontanée.
Si la personne, dont le décès est constaté cliniquement, est assistée par venti-
lation mécanique et conserve une fonction hémodynamique, l’absence de ven-
tilation spontanée est vérifiée par une épreuve d’hypercapnie.
• Critères paracliniques :
De plus, en complément des trois critères cliniques mentionnés, il est recouru
pour attester du caractère irréversible de la destruction encéphalique :
– soit à deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs effectués à un inter-
valle minimal de 4 heures, réalisés avec amplification maximale sur une durée
d’enregistrement de 30 minutes et dont le résultat est immédiatement consigné
par le médecin qui en fait l’interprétation ;
– soit à une angiographie objectivant l’arrêt de la circulation encéphalique et dont
le résultat est immédiatement consigné par le radiologue qui en fait l’interprétation.
Le procès-verbal du constat de la mort
Il est établi sur un document dont le modèle est fixé par arrêté du ministre
chargé de la santé.
Lorsque le constat de la mort est établi pour une personne présentant un arrêt car-
diaque et respiratoire persistant, le procès-verbal indique les résultats des constatations
cliniques ainsi que la date et l’heure de ce constat. Ce procès-verbal est établi et signé
par un médecin ne faisant pas partie des mêmes unités fonctionnelles ou services

URGENCES NEUROLOGIQUES
que ceux qui effectuent le prélèvement ou la greffe.
Lorsque le constat de la mort est établi pour une personne assistée par ventilation
mécanique et conservant une fonction hémodynamique, le procès-verbal de constat
de la mort indique les résultats des constatations cliniques concordantes de deux
médecins ne faisant pas partie des mêmes unités fonctionnelles ou services.
Il mentionne, en outre, le résultat des examens précités ainsi que la date et l’heure
de ce constat. Ce procès-verbal est signé par les deux médecins susmentionnés.
Le procès-verbal du constat de la mort est signé concomitamment au certificat de
décès prévu par arrêté du ministre chargé de la santé.
Le ou les médecins signataires du procès-verbal du constat de la mort en conser-
vent un exemplaire. Un exemplaire est remis au directeur de l’établissement de
santé dans lequel le constat de la mort a été établi. L’original est conservé dans
le dossier médical de la personne décédée. »
URGENCES
TRAUMATOLOGIQUES GRAVES
Traumatisme crânien grave
Après évaluation de l’état de conscience (score de Glasgow) et contextualisation
du traumatisme crânien (circonstances, terrain, antécédents, traitement en
cours), procéder à la mise en condition qui permettra de pratiquer les examens
complémentaires, afin d’évaluer la gravité du traumatisme et de rechercher les
lésions associées

MISE EN CONDITION :
– Poser collier cervical
– Décubitus avec légère surélévation de la tête (30o)
– Monitorage multiparamétrique
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) + sérum physiologique
– Si Glasgow < 7, intubation en séquence rapide :
- Hypnomidate® 0,3 à 0,5 mg/kg
- Célocurine® 1 mg/kg

URGENCES TRAUMATOLOGIQUES GRAVES


- Manœuvre de Sellick
– Ventilation artificielle
– Objectif : saturation > 90 % et PaCO2 entre 35 et 40 mmHg
– Entretien : Hypnovel® + morphine ou Fentanyl®
– Curarisation si mauvaise adaptation au respirateur
– Maintien d’une PAM > 90 mmHg (sérum physiologique)
• Si signes d’engagement cérébral : Mannitol 20 % 0,25 à 1 g/kg IV qui doit
être suivi d’un remplissage au sérum physiologique en fonction de la PAM

29
30

Polytraumatisé
Blessé présentant plusieurs lésions traumatiques (plaies, fractures, brûlures, etc.),
dont l’une au moins engage le pronostic vital

MISE EN CONDITION :
– Position adaptée en fonction des lésions observées et de l’état de conscience
+ pose d’un collier cervical
– Monitorage multiparamétrique
– Pose 2 VVP de gros calibre ou dispositif intra-osseux (DIO) si échec de la voie
périphérique
– Prélèvement biologique standard + groupe Rh RAI
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (10 L/min)
– Remplissage vasculaire par sérum physiologique + transfusion si besoin (iso
groupe et iso Rhésus)
– Analgésie sédation (morphine titrée)
– Immobilisation des fractures et compression des hémorragies externes si
nécessaire
– Surveillance permanente de l’état de conscience, ainsi que des paramètres
ventilatoires et circulatoires afin de détecter une décompensation (état de choc

URGENCES TRAUMATOLOGIQUES GRAVES


hémorragique, coma, détresse respiratoire aiguë)
– Intubation + ventilation artificielle si besoin
– Échographie d’urgence : FAST
– Bilan radiologique complet (bodyscan au moindre doute)
– Prise en charge directe au bloc opératoire en cas d’état hémodynamique non
contrôlé
Risques terroristes (hors NRBC)
En cas d’attaque terroriste, appliquer les consignes des affiches Vigipirate :
s’échapper – se cacher – alerter

– Mettre en œuvre les techniques habituelles de premiers secours aux victimes


– Appliquer la doctrine de damage control : il s’agit de prodiguer les soins
minimums pour assurer la survie des victimes, sans prendre en charge toutes
leurs atteintes, dans un objectif de sauvetage à court terme :
- Contrôle des hémorragies : garrot tourniquet, garrot tactique, pansement
hémostatique...
- Remplissage vasculaire : cristalloïdes en première intention, hypotension
permissive (remplissage à petits volumes), éventuel dispositif intra-osseux
(DIO)
- Lutte contre l’hypothermie : couverture de survie...
- Mise en condition pour un transport vers un site chirurgical

URGENCES TRAUMATOLOGIQUES GRAVES

31
32

URGENCES TRAUMATOLOGIQUES GRAVES


URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
Brûlure thermique
On distinguera quatre niveaux de brûlure :
- 1er degré : érythème douloureux sans phlyctène, type coup de soleil
- 2e degré superficiel : phlyctènes douloureuses et suintantes
- 2e degré profond : phlyctène, phanères adhérents, aspect cireux de la peau
brûlée, vitropression ++
- 3e degré : peau cartonnée, avec perte de sensibilité et vitropression = 0
Évaluation de l’étendue des brûlures par la règle des 9 de Wallace chez l’adulte
et la table de Lund et Browder chez l’enfant
MISE EN CONDITION :
Systématiquement, refroidissement initial précoce (< 15 min), avec eau du
robinet, entre 10 et 20 oC, pendant 10 à 15 min, sur des brûlures limitées
(< 20 % SCB)
En cas de brûlures graves (> 20 % SCB au 2e ou 3e degré) :
– Pose 2 VVP de gros calibre, hors zone brûlée ou dispositif intra-osseux (DIO)
si échec de la voie périphérique
– Prélèvement biologique standard + dosage HbCO
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration (10 L/min)
– Remplissage vasculaire par cristalloïdes : Ringer Lactate® : 2 à 4 mL/kg/%SCB

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
par 24 heures dont la moitié dans les 8 premières heures
– Sédation-antalgiques :
- morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de 3 mg IVD
toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
- ± Hypnovel® : 0,05 à 0,15 mg/kg IVL
- ± Kétalar® : 0,07 à 0,15 mg/kg IVL (dose pour une analgésie de surface)
– Prévention de l’hypothermie par couverture isotherme
• Si détresse respiratoire ou brûlure des voies aériennes supérieures et/ou
troubles de la conscience : intubation + ventilation artificielle
– Recherche de localisations particulières : face, périnée (pose sonde vésicale),
cou, brûlures circonférentielles

33
34

– Recherche de lésions associées (fractures, polytraumatisme, blast, etc.)


– Soins locaux par Flammazine®
– Asepsie rigoureuse impérative

Noyade
Pour rappel, il existe quatre stades caractérisant la noyade
Mise en condition systématique avec un monitorage multiparamétrique
Aquastress :
– Réchauffer
– Rassurer
– Oxygéner
Noyé léger = petit hypoxique :
– Liberté des voies aériennes – vidange gastrique par sonde naso-gastrique
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Prévention hypothermie : séchage-réchauffement
– Prévention hypoglycémie : glycémie capillaire + G30 % si besoin
Noyé grave = grand hypoxique :
– Liberté des voies aériennes – vidange gastrique par sonde naso-gastrique
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
– Intubation + ventilation artificielle ± PEP
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
• Prévention hypothermie : séchage-réchauffement
• Prévention hypoglycémie : glycémie capillaire + G30 % si besoin
Arrêt cardiorespiratoire :
– Prise en charge initiale de l’arrêt cardiorespiratoire, et de façon prolongée, car
l’hypothermie induite joue un rôle de protecteur cérébral

Syndrome de blast
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + tracé ECG
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre
– Antalgiques : morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de
3 mg IVD toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
• Si collapsus : remplissage prudent par sérum physiologique
• Si détresse respiratoire ou troubles de conscience : intubation + ventilation
prudente (attention au risque de pneumothorax)
• Si pneumothorax : exsufflation à l’aiguille
– Recherche systématique des lésions associées

NOTE : une otoscopie normale permet d’éliminer le blast


La présence de pétéchies à l’examen du larynx confirme la gravité du blast pulmonaire
Ne pas utiliser de mélange équimolaire N2O/O2 type Kalinox®

Électrisation
Prévention du suraccident : assurer la coupure du courant et le dégagement de
la victime
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + surveillance ECG étroite
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP : sérum physiologique
– Prélèvement biologique standard dont fonction rénale + CPK et troponine
– Prise en charge des brûlures électriques
– Antalgiques : morphine titrée : bolus initial de 0,1 mg/kg IVL puis bolus de
3 mg IVD toutes les 5 à 7 min si EVA > 3 jusqu’à obtenir une EVA ^ 3
• Si collapsus : remplissage prudent par cristalloïdes
• Si signes d’hyperkaliémie à l’ECG : bicarbonate 1 mEq/kg

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Recherche des traumatismes associés
Si inefficacité circulatoire : prise en charge initiale d’un arrêt cardiorespiratoire

NOTE : une aggravation est toujours possible après un intervalle libre de quel-
ques heures (troubles du rythme cardiaque, etc.) : hospitalisation systématique
pour surveillance dans une unité adaptée

Hypothermie
MISE EN CONDITION :
– Soustraction du patient de l’atmosphère froide
– Déshabillage, éventuel séchage et réchauffement par couverture (0,5 oC/h)
35
36

– Mesure de la température du patient


– Monitorage multiparamétrique
– Pose VVP : sérum physiologique
– Prélèvement biologique standard dont fonction rénale + CPK et troponine
– ECG avec la recherche systématique d’une onde J de Osborn. Si bradycardie :
respecter la fréquence basse +++
– Attention aux mobilisations intempestives du patient susceptibles de déclen-
cher une fibrillation ventriculaire
– Réchauffement externe par couverture chauffante, ou matelas à circulation
d’air chaud
– Réchauffement interne : réchauffement des solutés, voire dialyse ou ECMO
(extra corporal membran oxygenation)
• En cas d’arrêt cardiorespiratoire : prise en charge initiale de l’arrêt cardio-
respiratoire, et de façon prolongée, l’hypothermie induite jouant le rôle de
protecteur cérébral

Coup de chaleur
On distingue le coup de chaleur classique dans un contexte caniculaire, d’un
coup de chaleur lié à un effort intensif

MISE EN CONDITION :
– Déshabillage
– Mesure de la température du patient

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique
– Refroidissement du patient : installation dans un endroit frais, aéré, peau humi-
difiée + réhydratation per os si possible
– Utilisation de vessies de glace, placées sur les grands axes vasculaires
– Oxygénothérapie 15 L/min au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Remplissage précoce : réhydratation par sérum physiologique refroidi, 1 000
à 1 500 mL en 1 heure, puis à adapter en fonction des résultats des examens
biologiques et de la diurèse
– Perfalgan® 1 g IVL
• Si convulsions : Valium® 10 mg IVD
• Si détresse vitale et/ou troubles de la conscience : intubation + ventilation
artificielle
NOTES :
Dans un contexte d’effort physique, faire un ECG et rechercher systématique-
ment une hyperkaliémie
Attention, paracétamol et aspirine non efficaces dans ce contexte sont
déconseillés

Accident d’exposition au sang (AES)


DÉFINITION
On appelle AES toute exposition accidentelle à du sang ou à un liquide biologique
contaminé par le sang, comportant une effraction cutanée (par piqûre ou cou-
pure) ou une projection sur une muqueuse ou sur une peau lésée.

PREMIERS SOINS À FAIRE D’URGENCE


1. Interrompre l’activité en cours
2. Puis :

URGENCES CIRCONSTANCIELLES

37
38

PRÉLÈVEMENT SANGUIN DU PATIENT


ET DE LA PERSONNE EXPOSÉE
Si les sérologies du patient source sont inconnues, un bilan sanguin doit être
proposé en urgence au patient avec son consentement. Ce bilan comporte :
recherche antigène HBs, sérologie VHC et VIH, avec demande d’un test VIH
rapide (annexe formulaire labo [bilan patient source AES]).

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Si le patient source est porteur du virus VIH, un traitement peut être débuté au
mieux dans les 4 heures après l’accident, il s’agit donc d’une véritable urgence
thérapeutique.
Prélèvement de la personne exposée (sérologie VIH, VHB, VHC, ALAT) et NFS,
créatinine, B HCG en plus uniquement si un traitement post-exposition est mis
en route.
NB : parallèlement à la prise en charge médicale, ne pas oublier de faire une
déclaration d’accident du travail.
INTOXICATIONS
Tricycliques
DOSE TOXIQUE : 500 mg
GESTES :
Position adaptée en fonction de l’état de conscience
Pose VVP (prélèvement biologique standard + gaz du sang) + sérum physiologique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
Monitorage multiparamétrique + ECG à répéter

THÉRAPEUTIQUE :
Charbon activé per os (50 g) si dose toxique et prise < 2 h
• Si élargissement QRS : lactate molaire 100 à 250 mL IVL ou bicarbonate de
sodium 8,4 % 1 mL/kg IVL
• Si TV : lactate molaire 100 à 250 mL IVL ou Xylocaïne® 1 mg/kg IVD
• Si hypovolémie : sérum physiologique 250 mL en 10 min ; noradrénaline si besoin
• Si convulsions : Valium® 10 mg IVD ou Rivotril® 1 mg IVD. Intubation à
séquence rapide et ventilation artificielle si besoin
• Si échec : assistance circulatoire type ECMO
NOTE : penser à supplémenter en KCl si utilisation de lactate ou de bicarbonate
molaire

Paracétamol
DOSE TOXIQUE : 150 mg/kg ou 7,5 g
GESTES : dosage de la paracétamolémie à partir de la 4e heure, dosage des
marqueurs hépatiques + lactacidémie + hémostase complète
Position adaptée en fonction de l’état de conscience INTOXICATIONS
Pose VVP (prélèvement biologique standard) + sérum physiologique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
Monitorage multiparamétrique

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THÉRAPEUTIQUE :
Charbon activé per os (50 g) : si délais < 2 h
Réhydratation systématique au sérum physiologique (1 500 mL/12 heures)
• Antidote : N-acétylcystéine (Mucomyst®) :
Il faut traiter avant les résultats de la paracétamolémie si la dose supposée
ingérée est supérieure ou égale à la dose toxique :
- dose de charge : 150 mg/kg dans 250 mL de G5 % IVL 30 min, puis
- dose d’entretien : 50 mg/kg dans 500 mL de G5 % IVL 4 h, puis
- dose d’entretien : 100 mg/kg dans 500 mL de G5 % IVL 16 h

NOTE : interprétation de la paracétamolémie


Délais après Délais après
Paracétamolémie Paracétamolémie
ingestion ingestion
4h 150 13 h 24
5h 124 14 h 20
6h 100 15 h 16
7h 82 16 h 13
8h 67 17 h 11
9h 55 18 h 10
10 h 45 20 h 8
11 h 36 22 h 6
12 h 30 24 h 5 INTOXICATIONS

Il faut traiter si la paracétamolémie est supérieure ou égale au chiffre indiqué


Nivaquine
DOSE TOXIQUE : 3 g ou 25 mg/kg
GESTES : mise en condition immédiate avec 2 VVP, préparer une seringue de
Valium® et d’adrénaline + faire ECG
Position adaptée en fonction de l’état de conscience
Pose VVP (prélèvement biologique standard) + sérum physiologique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
Monitorage multiparamétrique

THÉRAPEUTIQUE :
– Valium® en dose de charge : 0,5 mg/kg en bolus IV, puis 2 mg/kg IVSE 30 min
– Valium® en entretien : 2 mg/kg/j
• Si hémodynamique instable : débuter adrénaline 0,25 μg/kg/min (0,5 mg/h)
IVSE, remplissage vasculaire prudent sans dépasser 10 mL/kg
• Intubation et ventilation artificielle si besoin
• Si élargissement QRS : bicarbonate molaire 1 mL/kg ou lactate molaire
250 mL
• Si torsades de pointe : Isuprel®
NOTE : un arrêt cardiaque peut survenir 30 min après l’ingestion !!!

CO et fumées d’incendie
GESTES :
Soustraire victimes et sauveteurs au risque identifié
Dépistage au CO Testeur (taux d’HbCO en %)
Utilisation systématique du détecteur de CO
Dosage veineux précoce de l’HbCO, si possible avant oxygénothérapie (2 tubes
héparinés), dosage veineux lactates et trou anionique (fumées) INTOXICATIONS
Pose VVP (prélèvement biologique standard)

THÉRAPEUTIQUE :
Oxygénation à haut débit : 12-15 L/min pendant au moins 6 heures

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Oxygénation hyperbare à discuter dans les indications suivantes :


- femmes enceintes et enfants
- perte de connaissance, coma, convulsions, signes neurologiques
- signes cliniques et électriques d’ischémie myocardique
• Si exposition aux fumées d’incendie et troubles de conscience, convulsions,
troubles hémodynamiques, administrer un antidote du cyanure : hydroxo-
cobalamine 5 g IVL en 30 min (Cyanokit®), à renouveler si collapsus
Taux Taux de CO Taux de CO
d’HbCO en mL/100 mL en mmol/L
Sujet normal 1% 0,2 0,1
Sujet fumeur 10-20 % 2-4 0,85-1,7
Céphalée, dyspnée d’effort 10-20 % 2-4 0,85-1,7
Dyspnée de repos 20-30 % 4-6 1,7-2,5
Confusion, PC 30-40 % 6-8 2,5-3,4
Troubles de conscience 40-50 % 8-10 3,4-4,2
Coma 50-70 % 10-15 4,2-6
PC : perte de conscience

Bêtabloquants
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
THÉRAPEUTIQUE :
– Objectif = FC > 60 et PA > 90
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os
INTOXICATIONS
• En 1re intention : remplissage prudent au sérum physiologique : atropine sans
dépasser 3 mg
– Glucagen® 2 à 5 mg IV, puis 2 à 5 mg/h IVSE
• Si torsade de pointe : Isuprel® 0,1 mg/h à augmenter en fonction de l’atteinte
d’un objectif de FC à 60
• En l’absence de réponse : adrénaline à 0,5 mg/h IVSE à augmenter en fonction
de la réponse
Digitaliques
DOSE TOXIQUE : 2 mg (digitoxine), 5 mg (digoxine)
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard/kaliémie) + digitoxinémie et digoxi-
némie
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si patient
conscient
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os

THÉRAPEUTIQUE :
– Atropine : en 1re intention si bradycardie 1 mg IVD
• Anticorps antidigitaliques :
Neutralisation semi-équimolaire Neutralisation équimolaire
si présence d’au moins un des facteurs si risque vital immédiat
de mauvais pronostic suivants
• Âge > 65 ans • Tachycardie ventriculaire
• Cardiopathie préexistante • Fibrillation ventriculaire
• Kaliémie > 4,5 mmol/L • Kaliémie > 5,5 mmol/L
• FC < 50/min après injection d’atropine • FC < 40/min après injection
d’atropine
• Choc cardiogénique
• Infarctus mésentérique
• Q = nombre de flacons de Digibind® • 2Q = nombre de flacons
• À passer en 2 heures IVSE de Digibind®
• À passer en IVL
INTOXICATIONS
Neutralisation à partir de la dose supposée ingérée (DSI)
Q = DSI × F
Q = quantité de digitaline à neutraliser (en mg)
F = 0,6 si digoxine
F = 1 si digitoxine
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Inhibiteurs calciques
DOSE TOXIQUE : indéterminée
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard + kaliémie)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si le patient est
conscient
– Charbon actif si ingestion < 2 heures : 50 g per os

THÉRAPEUTIQUE :
– Remplissage prudent au sérum physiologique
– Chlorure de Ca++ 10 % : 1 à 2 g IVL 10 min
• Si bradycardie : atropine 0,5 mg IVD
• Si bloc sino-auriculaire, BAV ou échec atropine : Isuprel® 0,1 mg/h à aug-
menter en fonction de l’atteinte d’un objectif de FC à 60 (à l’abri de la lumière)
• Si collapsus : adrénaline à 0,5 mg/h IVSE à augmenter en fonction de la
réponse
– Insuline : 1 UI/kg IVL puis 0,5 à 1 UI/kg/h IVSE avec une perfusion de G10 %
et la surveillance de la glycémie par dextro toutes les 20 min puis toutes les
heures pour obtenir une glycémie normale. Ajouter du KCl dans la perfusion si
kaliémie < 2,5 mEq/L
– ECMO (assistance circulatoire) en cas d’échec

INTOXICATIONS
Benzodiazépines
GESTES :
– ECG, monitorage
– Pose VVP (prélèvement biologique standard)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Lavage gastrique, si prise en charge < 1 h après ingestion et si le patient est
conscient
– Réchauffement du patient si hypothermie
– Intubation + ventilation si Glasgow < 7

THÉRAPEUTIQUE :
– Remplissage prudent au sérum physiologique
– Utilisation d’un antagoniste : flumazénil (Anexate®) : 0,3 mg IVD, puis 0,2 mg
IVD à renouveler sans dépasser 2 mg cumulés, puis relais par IVSE 0,2 mg à
0,8 mg/h

Intoxication alcoolique aiguë grave


GESTES :
– Position de protection adaptée
– Contention protocolée avant sédation, si agitation
– Monitorage multiparamétrique
– Pose VVP (prélèvement biologique standard + alcoolémie) + dextro
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Réchauffement du patient si hypothermie

THÉRAPEUTIQUE :
– Hydratation au G5 %, sur la base de 3 000 mL/jr + NaCl + vitamines (B1, B6,
B12, PP)
– Surveillance de la conscience et de la glycémie capillaire régulière
• Si agitation : sédation au midazolam et Loxapac® si insuffisant INTOXICATIONS
• Si coma : intubation + ventilation si Glasgow < 7

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URGENCES MÉTABOLIQUES
Coma hypoglycémique
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée : PLS
– Monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie capillaire
– Pose d’une VVP avec un G5 %
– G30 % 1 à 2 amp IV, suivi d’une perfusion de G10 % ou Glucagen® 1 amp
SC ou IM, suivi d’un resucrage oral si la reprise de conscience est satisfaisante
– Surveillance régulière de la glycémie capillaire après resucrage
– Ne pas négliger la recherche de la cause : grand âge, jeûne, insuffisance rénale,
sulfamide hypoglycémiant, alcool

Acidocétose diabétique
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + ECG (recherche d’une hyperkaliémie)
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie et cétonémie capillaire
– Bandelette urinaire
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard + gaz du sang : sérum

URGENCES MÉTABOLIQUES
physiologique
– Réhydratation par sérum physiologique : 1 000 mL la première heure, puis
relais 1 000 à 2 000 mL dans les 7 heures suivantes
– Insulinothérapie à l’insuline rapide : 0,1 UI/kg/h IVSE si cétonémie > 0,5 mM
– Recharge potassique dès la reprise de la diurèse : 2 g de KCl/L de sérum phy-
siologique à partir du 3e litre, sauf si signe d’hyperkaliémie à l’ECG
• Si pH < 7 documenté : bicarbonate de sodium semi-molaire 100 mL en 15 à
30 min
– Surveillance rapprochée clinique (conscience, pouls, tension, ventilation, diu-
rèse) et biologique (glycémie, cétonémie, ionogramme sanguin)
– Recherche et traitement de la cause

Coma hyperosmolaire
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique + ECG
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Glycémie et cétonémie capillaire
– Bandelette urinaire, avec ECBU si leuco +
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard (dont Na/K/glycémie/
urée (permettant de calculer l’osmolarité plasmatique) + gaz du sang (diagnostic
différentiel d’acidocétose) : sérum physiologique
– Réhydratation par sérum physiologique 1 000 mL la première heure, puis relais
1 000 à 2 000 mL dans les 7 heures suivantes
– Insulinothérapie à l’insuline rapide : 0,1 UI/kg/h IVSE à adapter en fonction de
la glycémie
– Surveillance rapprochée clinique (conscience, pouls, tension, ventilation, diu-
rèse) et biologique (glycémie, ionogramme sanguin)
– Recherche et traitement de la cause, le plus souvent infectieuse, avec ECBU,
radio pulmonaire, surinfection de plaie...

Hyperkaliémie
MISE EN CONDITION :

URGENCES MÉTABOLIQUES
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique et ECG +++
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard + gaz du sang : G5 %
garde veine
• En l’absence de signe électrique :
- Kayexalate® : 30 g per os toutes les 6 heures
- Lasilix® si surcharge hydrosodée : 1 mg/kg IVL

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• En présence de signes électriques et/ou K > 6-6,5 mm/L :


- Gluconate de Ca 10 % : 1/2 à 1 amp. IVL
- Insuline rapide 10 à 20 UI dans G30 % 250 à 500 mL en 20 min
- Salbutamol en nébulisation : 10 mg pendant 15 min
- ± Lasilix® si surcharge hydrosodée : 1 mg/kg IVL
- Bicarbonate de sodium semi-molaire : 100 mL en 15 à 30 min
– Traitement étiologique +++ et surveillance ECG +++
– Défibrillateur à portée

Hypokaliémie
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique et ECG +++
– Pose VVP + prélèvement d’un bilan biologique standard : sérum physiologique
garde veine
• Hypokaliémie : 2,5 à 3 mm/L :
- Chlorure de potassium : 2 à 4 g IVSE (avec une vitesse < 1 g/h)
• Hypokaliémie < 2,5 et/ou signes électriques (torsades de pointe) :
- Chlorure de potassium : 2 à 4 g IVSE (avec une vitesse < 1 g/h)
- Magnésium 1-2 g IVL 15 min, puis 1-2 mg/4 heures
– Traitement étiologique +++

URGENCES MÉTABOLIQUES
URGENCES ABDOMINALES
Hémorragie digestive
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée demi-assise ou allongée, jambes surélevées en fonction de
l’hémodynamique
– Monitorage multiparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Pose 2 VVP de gros calibre (prélèvement d’un bilan biologique standard
+ groupe Rhésus + RAI) : sérum physiologique
– Endoscopie digestive diagnostique et/ou thérapeutique
• Si rupture de varice œsophagienne ou hypertension portale :
- Remplissage prudent par cristalloïdes
- Dopamine débutée à 3 γ/kg/min IVSE
- Sandostatine® : 25 γ/h IVSE pendant 48 heures, ou somatostatine 0,004 mg/
kg/h IVSE, ou Glypressine® 1 à 2 mg/4 heures en fonction du poids
• Si ulcère gastroduodénal : Mopral® 80 mg IVL, puis 8 mg/h IVSE, associé à
un geste endoscopique
• Si état de choc : transfusion par culots globulaires

Pancréatite aiguë
MISE EN CONDITION :
– Position adaptée demi-assise ou allongée, jambes surélevées en fonction de
l’hémodynamique
– Monitorage multiparamétrique

URGENCES ABDOMINALES
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration
– Laisser à jeun (sonde gastrique en cas de vomissements)
– Pose 1 VVP (prélèvement d’un bilan biologique standard + lipasémie qui signe
le diagnostic si 3 fois la normale dans un contexte évocateur)
– Réhydratation : 2 L de sérum physiologique/24 heures
– Compensation des pertes hydro-électrolytiques digestives : Ringer Lactate®,
adaptée au volume des pertes, à la diurèse et au bilan biologique
– Traitement antalgique : morphine titrée
– Imagerie : scanner abdominal ou échographie des voies biliaires

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– Recherche de critères de gravité cliniques (âge, obésité, terrain alcoolique,


etc.) et biologiques (leucocytose, glycémie, calcémie, PaO2, etc.) ou de compli-
cations (épanchement pleural, ascite, coulées de nécrose pancréatiques)
– Évaluation de la morbi-mortalité : critères de Ranson

Angiocholite
MISE EN CONDITION :
– Monitorage multiparamétrique
– VVP + bilan biologique standard + bilan hépatique + lipasémie + hémoculture
si To > 38,5 oC : sérum physiologique
– Laisser à jeun

IMAGERIE :
Échographie des voies biliaires ou scanner abdominal à la recherche de lithiases
Éventuelle endoscopie à visée thérapeutique : sphinctérotomie
• En l’absence de choc :
- Réhydratation : sérum physiologique, 1 à 2 L/24 heures
- Traitement antalgique : morphine titrée
- Antibiothérapie : bi- ou trithérapie (Rocéphine®, Gentaline®, Flagyl®)
• En présence de choc septique :
- Oxygénothérapie au masque à haute concentration
- Remplissage par sérum physiologique avec un objectif de PAS à 90 mmHg
- Noradrénaline 0,5 à 3 mg/h
- Si échec : adrénaline IVSE, débuter à 0,05 mg/h
- Antibiothérapie : bi- ou trithérapie (Rocéphine®, Gentaline®, Flagyl®)
- Si troubles neurologiques ou ventilatoires : intubation + ventilation artifi-

URGENCES ABDOMINALES
cielle si besoin

Colique néphrétique
Elle est due dans la plupart des cas à la migration d’une lithiase urinaire obstruant
un des uretères et elle nécessite en urgence :
- de traiter la douleur lombaire paroxystique ;
- de localiser la présence du calcul ;
- de lever l’obstacle sur l’uretère « naturellement » ou par voie chirurgicale ;
- de rechercher des signes de gravité.
MISE EN CONDITION ET PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
– Pas de position antalgique spécifique
– Monitorage multiparamétrique
– VVP + bilan biologique standard
– Bandelette urinaire + ECBU si BU positive (leucocyturie et nitrites positifs /
une leucocyturie isolée ne signifie pas la présence d’un bactériurie – situation
fréquente dans les coliques néphrétiques)
• En l’absence de fièvre :
- Anti-inflammatoire non stéroïdien type kétoprofène : 100 mg dans 100 mL
IVL
- Antalgique : paracétamol (4 g/24 heures) ou plus suivant l’intensité de la
douleur (cf. palier de l’OMS : tramadol, morphine titrée IV, etc.)
– Traitement complémentaire : protecteur gastrique, antispasmodique et anti-
émétique si besoin
– Éventuelle administration d’un antagoniste alpha-adrénergique pour favoriser
l’expulsion du calcul (type tamsulosine)
– Limiter les apports d’eau au patient tant que l’on ne s’est pas assuré de la
levée d’obstacle sur l’uretère (1 L/24 heures)
– Filtration des urines (à travers une compresse ou un filtre à café) et conser-
vation des calculs expulsés pour en définir la nature précise

IMAGERIE :
– Échographie rénale, scanner avec ou sans injection, ASP si antécédent de
colique néphrétique
– Permet de faire le diagnostic positif ± étiologique, de rechercher des compli-
cations et d’éliminer les principaux diagnostics différentiels (pyélonéphrite, dis-
section aortique, etc.)

RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITÉ :

URGENCES ABDOMINALES
– Insuffisance rénale chronique, femme enceinte, rein unique
– Signes de choc, oligo-anurie, syndrome douloureux non contrôlé malgré un
traitement médical adapté
– Insuffisance rénale aiguë, syndrome inflammatoire biologique (hyperleucocy-
tose fréquente dans les coliques néphrétiques simples)
– Calculs enclavés (une hydronéphrose, fréquente dans la colique néphrétique,
ne constitue pas un critère de gravité)

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URGENCES PÉDIATRIQUES
Arrêt cardiorespiratoire de l’enfant
Bilan, alerte et réanimation cardiopulmonaire précoces sont au centre de la prise
en charge de l’arrêt cardiorespiratoire chez l’enfant :
– Libération des voies aériennes supérieures avec aspiration
– Oxygénothérapie avec ballon autoremplisseur
– Massage cardiaque externe : chez le nourrisson et chez l’enfant de 1 à 8 ans :
- Pratiquer 5 insufflations initiales
- Puis réaliser 30 compressions thoraciques
- Poursuivre par 2 insufflations
- Alterner ensuite sur la base de 30 compressions/2 insufflations
– Défibrillation automatisée externe (DAE) : après la réalisation de 5 cycles de
réanimation cardiopulmonaire classiques, le DAE est utilisable chez l’enfant à la
condition qu’il soit adapté à sa morphologie (électrodes spécifiques, etc.). La
conduite à tenir sera la même que chez l’adulte
- Si l’on est amené à utiliser des électrodes adultes chez l’enfant, l’une d’entre
elles sera collée au milieu du thorax et l’autre au milieu du dos
- Le DAE n’est jamais utilisé chez le nourrisson (< 1 an)
– Intubation orotrachéale + ventilation artificielle (FiO2 = 100 %)
– Pose VVP ou d’une voie d’urgence (sinus longitudinal, perfusion intra-osseuse
(voir p. 69)).
– Adrénaline intratrachéale (30 g/kg) puis IVD (10 g/kg) si besoin
• Suivant la réponse à la réanimation initiale :
- Remplissage vasculaire avec des macromolécules (6 à 10 mL/kg)

URGENCES PÉDIATRIQUES
- Alcalinisation : bicarbonates 4,2 % (3 à 5 mL/kg) si réanimation prolongée
- Dopamine 3 γ/kg/min
- Dobutrex® 7,5 à 10 γ/kg/min
- Surveillance glycémique
- Réchauffement de l’enfant
• Si une cause a été identifiée : associer le traitement étiologique
Spécificités de prise en charge

Enfant de 2 à 8 ans Nourrisson < 2 ans


Compressions thoraciques réalisées Compressions thoraciques réalisées
avec le talon de la main, bras tendu, à avec la pulpe de 2 doigts sur l’axe du
la verticale de la cage thoracique sternum
Fréquence des compressions : Fréquence des compressions :
100/min 100 à 120/min
DAE utilisé avec des électrodes Le DAE n’est jamais utilisé chez le
adaptées à la morphologie de l’enfant nourrisson < 1 an

URGENCES PÉDIATRIQUES

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L’arrêt cardiaque chez l’enfant, arbre de décision

URGENCES PÉDIATRIQUES
Mort inattendue du nourrisson (MIN)
(moins de 2 ans)
La mort inattendue du nourrisson est définie comme « tous les cas de décès
survenant brutalement chez un nourrisson alors que rien dans ses antécédents
connus ne pouvait le laisser prévoir ».

Recommandations professionnelles HAS


CONDUITE À TENIR SUR PLACE :
– Selon l’état de l’enfant : entreprendre ou non des manœuvres de réanimation
(idem arrêt cardiorespiratoire de l’enfant ci-dessus), et les interrompre dans un
délai raisonnable en l’absence de reprise d’activité cardiaque
– Tenir informés les parents des gestes pratiqués et s’assurer qu’ils ne restent
pas seuls
– Annoncer le décès aux parents avec respect, tact et empathie, par un médecin
(après s’être présenté)
– Ne pas évoquer de diagnostic potentiel à un stade aussi précoce
– Proposer aux parents un rapprochement physique avec l’enfant décédé
– S’assurer de la prise en charge des autres enfants présents et les rassurer
– Prendre contact avec le centre de référence MIN pour organiser le transfert
de l’enfant
– Prévenir le médecin habituel de l’enfant et lui faire préciser les antécédents
ou l’histoire médicale récente de l’enfant
• Si événement en dehors de la présence des parents :
- Les contacter dès que possible
- Éviter d’annoncer d’emblée le décès par téléphone sauf si les parents le

URGENCES PÉDIATRIQUES
demandent expressément
• Si décès chez une assistante maternelle :
- Prévenir le service de PMI, s’assurer de la continuité de la garde des autres
enfants et s’assurer qu’elle bénéficie d’une prise en charge avec la même
attention que les parents

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56

INFORMATIONS À RECUEILLIR SUR PLACE :


• Examen complet de l’enfant dénudé : noter les lésions cutanéo-muqueuses,
lividités, tension des fontanelles, To, signes de déshydratation ou dénutrition,
etc.
• Entretien avec chacune des personnes présentes et si possible par le même
intervenant : guider l’échange en laissant les personnes s’exprimer librement
et en étant attentif à d’éventuelles discordances ou incohérences
• Documents à recueillir : carnet de santé et ordonnances récentes de l’enfant
• Examen détaillé du lieu de décès :
- Examen de l’endroit où a été trouvé l’enfant : caractéristiques du lit ou du
couchage, type de literie, couettes, coussins, peluches, etc.
- Température de la pièce, recherche de CO, présence d’animaux, signes de
tabagisme
- Noter la présence de médicaments (pédiatriques ou pour adultes) ou de
produits toxiques susceptibles d’avoir pu contribuer au décès
- Si l’examen du lieu du décès n’est pas possible immédiatement, prévoir avec
l’accord des parents une visite ultérieure, dans les 48 heures, par l’équipe de
centre du référence

TRANSPORT DU CORPS DE L’ENFANT :


Expliquer aux parents qu’en cas de MIN le transport est systématique vers un
centre de référence, pour mener les investigations médicales, afin de rechercher
la cause du décès et pour leur proposer une prise en charge dans un service
hospitalier spécialisé (on n’évoquera pas sur place la question de l’autopsie, qui
sera expliquée à l’hôpital, sauf bien sûr si les parents soulèvent la question)
– Informer les parents : lieu où est transporté l’enfant, coordonnées du médecin
du centre de référence et du médecin « premier intervenant »
– Organiser, en lien avec la régulation du 15, le transport vers le centre de

URGENCES PÉDIATRIQUES
référence
– Proposer aux parents d’accompagner le corps de leur enfant dans le véhicule
– Informer les parents que tous les frais de transport de l’enfant (aller, retour
et transport secondaire) sont pris totalement en charge par le centre de référence
– Si, malgré les explications, les parents refusent le transport, le médecin jugera
au cas par cas, en fonction des premières constatations, de la nécessité de cocher
la case « obstacle médico-légal », après les avoir informés que cela entraînera
une prise en charge judiciaire
QUAND ALERTER L’AUTORITÉ JUDICIAIRE ?
Sur les lieux du décès, en cas de signes d’emblée évocateurs de maltraitance
(ecchymoses multiples ou d’âge différent, morsures, brûlures de cigarette, mai-
greur extrême, etc.) : cocher la case « obstacle médico-légal » sur le certificat
de décès et alerter immédiatement les autorités judiciaires (parquet du TGI)
Pour les autres situations :
– Évaluation au cas par cas en s’appuyant sur des éléments objectifs, recueillis
sur le lieu du décès et/ou issus des premières investigations hospitalières
– Si besoin, prendre conseil auprès d’un médecin légiste
En cas de décès alors que l’enfant est confié à un tiers, les explorations post-
mortem sont indispensables : en cas de refus, contacter le procureur

Malaise grave du nourrisson


Modification soudaine et inhabituelle du comportement du nourrisson et/ou de
sa respiration avec hypotonie, pâleur ou cyanose, voire « impression » de perte
de connaissance ou perte de connaissance vraie. Inquiétude des parents ++
– Examen clinique complet à la recherche de signes de gravité : état de
conscience, signes respiratoires ou circulatoires...
– En fonction de ceux-ci :
- Liberté des voies aériennes supérieures
- Oxygénothérapie
- Monitorage multiparamétrique
- Voie veineuse périphérique ou intra-osseuse
- Glycémie capillaire et prise de To
- Traitement d’une convulsion si besoin : midazolam (Buccolam®/solution
buccale)
- En fonction des éléments paracliniques : sérum glucosé 10 % 2 à 3 mL/kg
en IVD puis relais à 0,3-0,5 mL/kg/h avec contrôle de glycémie capillaire toutes

URGENCES PÉDIATRIQUES
les 30 min
- Adrénaline ou noradrénaline si choc
– Transport médicalisé vers une réanimation spécialisée pour rechercher une
étiologie

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58

Corps étranger
Devant une détresse respiratoire aiguë et brutale avec notion de syndrome de
pénétration chez l’enfant : ne pas coucher l’enfant
Obstruction totale des voies aériennes chez le nourrisson Fig. 1. Manœuvre
• Donner 5 claques dans le dos : manœuvre de Mofenson de Mofenson
chez l’enfant < 18 mois (Fig. 1)
- Coucher le nourrisson tête penchée en avant à califour-
chon sur l’avant-bras, de façon que sa tête soit plus basse
que le thorax pour faciliter la sortie du corps étranger
- Maintenir la tête avec les doigts de part et d’autre de
la bouche tout en évitant d’appuyer sur sa gorge
- Donner 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates,
avec le plat de la main ouverte
- Après les 5 claques dans le dos, vérifier que le corps
étranger n’est pas dans la bouche
- Retirer le corps étranger délicatement, s’il est visible et
accessible
• Si le corps étranger n’a pas été rejeté :
- Faire appeler les secours
- Continuer jusqu’à obtenir la désobstruction des voies aériennes
- Si le nourrisson devient inconscient et/ou en cas d’arrêt cardiorespiratoire,
réaliser une réanimation cardiopulmonaire
• Si le corps étranger est rejeté : parler continuellement au nourrisson pour le calmer
Chez l’enfant > 18 mois : manœuvre de Hemlich adaptée à l’enfant (Fig. 2)

URGENCES PÉDIATRIQUES
Fig. 2. Manœuvre de Hemlich
Déshydratation aiguë du nourrisson
• Rechercher les éléments nécessaires à l’évaluation de la déshydratation :
– Examen clinique complet
– Évaluer les pertes : normales : digestives = 5 à 10 mL/kg/j, rénales = 50 à
75 mL/kg/j, Insensibles = sudorales 0 à 25 mL/kg/j, pulmonaires et cutanée
45 mL/kg/j
– Chiffrer la perte de poids (en %)
– Mesurer la température et la glycémie
– Évaluer la diurèse (poche de recueil des urines)
• Évaluation de la gravité de la déshydratation

Évaluation de la déshydratation du nourrisson (Gorelick et al.)

Légère Modérée Grave


Perte de poids 3à5% 6à9% > 10 %
Altération de l’état général < 2 signes 2 signes > 3 signes
cliniques cliniques cliniques
Temps de recoloration cutanée < 2 sec > 2 sec > 2 sec
Sécheresse des muqueuses ± + +
Absence de larmes - ± +
Diurèse Faible < 1 mL/kg/h < 0,5 mL/kg/h
Conscience Normale ± agitation Somnolence

URGENCES PÉDIATRIQUES
Yeux Normaux Creusés Très creusés
Pli cutané Normal Persistant Persistant
Fontanelle Normale Déprimée Déprimée
Extrémités Chaudes Normales Froides et
marbrées
Fréquence cardiaque Normale Augmentée > 150/min

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Score de Guarino et al. (2017)

Catégorie Cotation 0 Cotation 1 Cotation 2


Apparence générale Normale Soif, agitation Somnolent,
ou léthargie marche difficile,
mais irritable froid ou en sueurs,
au toucher ± comateux
Yeux Normaux Légèrement creux Très creux
Muqueuses (langue) Humides Collantes Sèches
Larmes Larmes Diminution Pas de larmes
des larmes
Score 0 : pas de déshydratation
Score 1-4 : déshydratation légère
Score 5-8 : déshydratation modérée à sévère

URGENCES PÉDIATRIQUES
• Entreprendre le traitement : cf. arbre décisionnel

URGENCES PÉDIATRIQUES

SRO : soluté de réhydratation orale


D’après Hubert P. Déshydratation aiguë du nourrisson. In : EMC Médecine d’urgence. Elsevier-Masson, 2007.

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• Surveillance de l’évolution sous traitement :


– Liberté des voies aériennes supérieures
– Oxygénothérapie
– Glycémie capillaire et prise de To
– Monitorage multiparamétrique
– Voie veineuse périphérique ou intra-osseuse
– Traitement d’une convulsion si besoin : midazolam (Buccolam®/solution
buccale)
• Rechercher la cause :

URGENCES PÉDIATRIQUES

D’après Hubert P. Déshydratation aiguë du nourrisson. In : EMC Médecine d’urgence. Elsevier-Masson, 2007.
Laryngite aiguë sous-glottique
Elle représente la principale cause de dyspnée laryngée chez l’enfant de plus de
6 mois. Son évolutivité peut mettre rapidement en jeu le pronostic vital.
Son diagnostic est clinique.
C’est la plus fréquente des laryngites de l’enfant.
Rechercher les éléments de gravité : survenue au décours d’une rhino-pharyn-
gite banale, dans un contexte modérément fébrile d’une dyspnée d’installation
progressive avec bradypnée inspiratoire, tirage, cornage, toux rauque ou
aboyante et voix quasi normale ou rauque

PRISE EN CHARGE :
Position demi-assise, ne pas allonger l’enfant ++
• En l’absence de détresse respiratoire : calmer l’enfant, humidifier l’atmo-
sphère + oxygène 5 L/min sur aérosol + bétaméthasone 10 à 20 gouttes/kg
(0,125-0,25 mg) ou prednisolone 1 à 2 mL/kg (1-2 mg) per os
• Si détresse respiratoire :
– Monitorage multiparamétrique
– VVP avec sérum physiologique ou soluté glucosé
– Aérosol d’adrénaline : 5 mg d’adrénaline dans un mélange air-oxygène ou
sous oxygène pur, sous surveillance électrocardioscopique, en 15 min avec
relais par corticoïdes
– Répéter l’aérosol en cas d’échec
• Si détresse vitale : intubation avec une sonde sous-dimensionnée, assistance
ventilatoire au masque + oxygène
• Antibiothérapie à discuter en raison de l’origine le plus souvent virale de ce
type de laryngite

Épiglottite aiguë
URGENCES PÉDIATRIQUES
Urgence absolue ++
Association d’une dyspnée laryngée inspiratoire avec dysphagie douloureuse chez
un enfant très fébrile, pâle, angoissé et qui reste assis ou penché en avant, sans
voix ni toux
Liée à une infection par Haemophilus influenzae type B (devenue rare depuis la
généralisation de la vaccination anti-Haemophilus)
Pronostic vital en jeu avec risque d’arrêt cardiorespiratoire ++

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PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :


– Position demi-assise stricte + ne pas chercher à examiner la gorge (en parti-
culier l’examen à l’abaisse-langue)
– Monitorage multiparamétrique
– VVP avec sérum physiologique ou soluté glucosé
– Aérosol d’adrénaline : 5 mg d’adrénaline dans un mélange air-oxygène ou sous
oxygène pur, sous surveillance électrocardioscopique, en 15 min avec relais par
corticoïdes
– Répéter l’aérosol en cas d’échec
– Céfotaxime ou ceftriaxone 50 à 100mg/kg en IVL
• Si détresse vitale : intubation sous fibroscopie si possible + ventilation artificielle

Bronchiolite
Infection virale saisonnière des voies respiratoires basses du nourrisson caracté-
risée par un décalage thermique, une rhinite, une toux sèche, une gêne respira-
toire à prédominance expiratoire chez un nourrisson ou un petit enfant et causée
le plus souvent par le virus respiratoire syncitial (VRS)
Le diagnostic est clinique (crépitants, sous-crépitants ou sibilants parfois audibles
à distance), et le traitement symptomatique en l’absence de mesures spécifiques.

RECHERCHER LES ÉLÉMENTS DE GRAVITÉ ESSENTIELLEMENT


CLINIQUES :
Polypnée importante avec signes de lutte (tirage intercostal, sous-costal, batte-
ments des ailes du nez, balancement thoraco-abdominal), cyanose, sueurs, trou-
bles de la conscience

URGENCES PÉDIATRIQUES
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
• Traitement symptomatique :
– Couchage en proclive dorsal à 30o, tête en légère extension
– Hydratation, nutrition : fractionnement de l’alimentation, épaississement des
biberons
– Désobstruction nasale par instillation au sérum physiologique et aspiration
– Interdiction du tabac passif
– Oxygénothérapie en milieu hospitalier si SpO2 < 94 %
• Traitement médicamenteux : très controversé
– Bronchodilatateurs : éventuellement utiles en cas de forme grave en milieu
hospitalier (β2-mimétique ou épinéphrine)
– Corticoïdes (inhalés ou per os) : pas d’indication en cas de première bron-
chiolite
– Antibiotiques : effets discutés ; indiqués en cas de surinfection bactérienne
documentée
– Antitussifs, mucolytiques, mucorégulateurs : pas d’indication
– Oxygène : en milieu hospitalier
• Kinésithérapie respiratoire quotidienne :
– Intérêt non démontré avec complications potentielles (fracture de côtes, etc.)
– Ne doit pas être prescrite systématiquement
– Repose sur le désencombrement des voies aériennes supérieures et l’augmen-
tation lente du flux expiratoire par désobstruction rhino-pharyngée éventuelle-
ment associée à l’instillation locale de sérum physiologique ; aspiration naso-
pharyngée
– Repose aussi sur le désencombrement des voies aériennes sous-glottiques :
toux provoquée, drainage autogène à bas volume qui doivent être discutés avec
un kinésithérapeute expérimenté, aucune de ces techniques n’étant actuelle-
ment validée chez l’enfant atteint de bronchiolite aiguë virale
Intubation et ventilation assistée parfois nécessaire dans les formes graves avec
apnées
Dans tous les cas, surveillance et évaluation régulière
de l’état clinique de l’enfant

Purpura infectieux sévère


Tout purpura fébrile est une urgence car il peut être la première manifestation

URGENCES PÉDIATRIQUES
d’un purpura fulminans mettant en jeu le pronostic vital

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :


– Antibiothérapie administrée de 1re intention après les prélèvements d’usage
mais avant tout résultat bactériologique : ceftriaxone : 50 à 100 mg/kg chez
l’enfant en absence d’allergie connue, à défaut amoxicilline : 25 à 50 mg/kg IV
chez le nourrisson et l’enfant, sans dépasser 1 g
– Monitorage muliparamétrique
– Oxygénothérapie au masque à haute concentration

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– Pose 2 VVP + remplissage vasculaire par cristalloïdes (20 mL/kg sur 20 min)
sous contrôle de l’auscultation pleuropulmonaire en cas de retentissement
hémodynamique
• Si pas de réponse au remplissage : poursuivre celui-ci (60 mL/kg de cristal-
loïdes max) et associer la noradrénaline (0,3 à 05 μg/kg/min, à augmenter par
paliers de 0,2 μg/kg/min en fonction de la réponse hémodynamique)
– Correction de l’hypoglycémie et de l’hypocalcémie (0,1 mL/kg de CaCl 2 à
10 % en 30 min IV)
– Hémisuccinate d’hydrocortisone : 1 mg/kg toutes les 6 heures
• Si détresse vitale : intubation + ventilation artificielle (cf. choc septique)

Crise convulsive
Les crises convulsives fébriles du nourrisson sont banales et généralement béni-
gnes. Elles ne sont alors qu’un symptôme, certes impressionnant et angoissant
pour l’entourage. Elles nécessitent cependant une prise en charge hospitalière
afin d’en rechercher l’étiologie.
• Examen clinique complet avec prise de To et mesure de la glycémie capillaire

RECHERCHER LES ÉLÉMENTS DE GRAVITÉ :


– Mauvaise tolérance : neurologique, respiratoire, hémodynamique
– Durée des crises de plus de 15 min
– Récidive ou multiplicité des crises
– Présence d’une éruption pouvant évoquer un purpura
– Présence de signes neurologiques unilatéraux ou multifocaux
– Une convulsion avec de la fièvre n’est pas forcément une crise convulsive
fébrile

URGENCES PÉDIATRIQUES
– État de mal défini par une crise ou une succession de crises excédant la
demi-heure sans reprise de conscience
– Chez l’enfant de moins de 1 an
– Signes de déshydratation
– Hypoglycémie

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :


• Sédation spontanée de la crise (cas le plus fréquent) : seul le traitement de
la fièvre et de sa cause est nécessaire associé à des moyens physiques simples
(bain ou enveloppements humides et frais, hydratation per os, etc.)
• En cas de persistance de la crise :
- Assurer la liberté des voies aériennes + oxygénothérapie au masque à haute
concentration
- PLS et prévention de traumatismes par rapport à l’environnement immédiat
- Découvrir l’enfant et le surveiller
- Buccolam® : solution buccale
- Diazépam : 0,5 mg/kg IV ou IR à renouveler après 5 min si persistance (atten-
tion, il n’arrête pas forcément les crises et peut provoquer une agitation para-
doxale à distinguer des convulsions)
- Associé à la fosphénytoïne (Dilantin®) 5 à 20 mg/kg IVSE vitesse 2 mg/
kg/min ou au phénobarbital 15 mg/kg sur 30 min
• Si persistance de la crise : renouveler l’injection de diazépam par voie rectale
au bout de 15 min
• Si la crise persiste malgré tout ou se répète malgré ces deux injections, on
préfère l’utilisation du clonazépam par voie IV (0,05 mg/kg en 2 min jusqu’à
l’arrêt de la crise)
• « Resucrage » en cas d’hypoglycémie : G10 % ou G30 % IVD
• Associer le traitement étiologique si la cause est identifiée

État de mal épileptique (EME)


L’EME est défini comme la survenue de crises continues ou subintrantes pendant
plus de 30 min.
• Rechercher la cause de l’état de mal épileptique
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
– Position adaptée
– Monitorage multiparamétrique
– Mesure systématique de la To et de la glycémie

URGENCES PÉDIATRIQUES
– Libération des voies aériennes supérieures + canule de Guedel
– Oxygénothérapie à fort débit (10-15 L/min) au masque à haute concentration
– Pose VVP (prélèvement biologique standard) : sérum physiologique
• Puis prise en charge graduée :
- 1er temps (0-10 min) : diazépam 0,5 mg/kg IV (0,5 mg/kg IR) ou clonazépam
0,05 mg/kg IV (0,1 mg/kg IR)
- 2e temps (10-20 min) : renouveler diazépam 0,5 mg/kg IV ou clonazépam
0,05 mg/kg IV. L’intubation ne doit pas être envisagée systématiquement mais
s’impose lorsque la sécurité du malade est en jeu

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68

- 3e temps (20-30 min) : anti-épileptique d’action prolongée : phénytoïne


(Dilantin®) 15 mg/kg IVSE en 30 min chez le nouveau-né et le nourrisson,
10 mg/kg chez l’enfant ou phénobarbital (Gardénal®) 15 mg/kg IVSE 20 min
(sauf en cas d’épilepsie myoclonique sévère du nourrisson)

Réanimation pédiatrique
Âge N-né 6 mois 1 an 2 ans 3 ans 4-5 ans 6-7 ans 8-10 ans
Poids 3 kg 6 kg 10 kg 12 kg 14 kg 16-18 kg 20-22 kg 25-30 kg
Ventilation
FR 40 24 24 24 20 20 20 16
Lame 0 1 1 1 1 2 2 3
laryngoscope
Sonde 3 3,5 4 4,5 4,5 5 5,5-6 6-6,5
intubation
Sonde 8 8 10 10 10 12 12 14
aspiration
Circulation
Compression thoracique
Technique Pouce des deux mains 1 main 2 mains
CEE en J 12 (12)-24 20-40 24-48 28-56 35-70 42-84 50-100
Adrénaline 0,025 0,05 0,1 0,1 0,15 0,15 0,2 0,25
en mg

URGENCES PÉDIATRIQUES
Adrénaline 0,075 0,15 0,3 0,3 0,5 0,5 0,6 0,75
intratrachéale
FC 140 135 120 110 100 90
PAS 75 80 90 90 95 100
Bicarbonate 1 mEq/kg
Atropine 0,1 mg 0,1 mg 0,2 mg 0,2 mg 0,3 mg 0,3 mg 0,5 mg 0,5 mg
Remplissage 20 mL/kg
CEE : choc électrique externe
Perfusion intra-osseuse
INDICATIONS :
Échec ou impossibilité de VVP dans un contexte d’urgence vitale

CONTRE-INDICATION : nouveau-né
MODE OPÉRATOIRE :
– Jambe fléchie en légère rotation externe
– Au niveau de la face antéro-interne du tibia, à 2 cm au-dessous et en dedans
de la tubérosité tibiale antérieure
– Ponction dans un angle 60o vers le bas par de petits mouvements de rotation
– Pénétration osseuse en douceur
– Ablation du mandrin
– Aspiration de sang et moelle qui permet de confirmer la bonne position du
trocart
– Trocart raccordé à un prolongateur
– Injection possible de médicaments, solutés et macromolécules
NOTE : utilisation également possible chez l’adulte

URGENCES PÉDIATRIQUES

69
70

URGENCES PSYCHIATRIQUES
État d’agitation sévère
Devant un état d’agitation, il faut avant tout éliminer une cause organique et
assurer la sécurité du patient ainsi que celle de l’entourage, par contention pro-
tocolée ou sédation
Si contention inefficace, benzodiazépines per os ou IM
Loxapac® : 3 à 5 amp de 50 mg IM

Syndrome de sevrage alcoolique/


Delirium tremens
GESTES :
Contention protocolée avant sédation, si agitation
Prise des constantes + To
Pose VVP avec un soluté de G5 % + bilan standard, alcoolémie et glycémie
capillaire

THÉRAPEUTIQUE :
– Hydratation au G5 %, sur la base de 3 000 mL/j + NaCl + vitamines (B1, B6,
B12, PP)
– Surveillance de la conscience et de la glycémie capillaire régulière
– Si agitation : sédation au midazolam et Loxapac® si insuffisant

URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Si échec de la sédation : halopéridol 0,5 à 5 mg IM à renouveler si besoin,
ou rispéridone 3 à 10 mg IM
– Si troubles de la conscience : intubation + ventilation si Glasgow < 8 + moni-
torage multiparamétrique
Soins psychiatriques à la demande
d’un tiers (SPDT)
Les SPDT concernent des patients dont les troubles mentaux rendent impossible
le consentement du patient et dont l’état mental impose des soins immédiats,
soit accompagnés d’une surveillance continue en milieu hospitalier, soit d’une
surveillance médicale régulière, justifiant une prise en charge sous une autre
forme qu’en hospitalisation complète (art. L. 3212-1 CSP).
Ils nécessitent 2 certificats médicaux de moins de 15 jours et la demande du
tiers.
Lorsqu’il existe un risque grave et avéré d’atteinte à l’intégrité du malade, le
directeur de l’établissement peut, à titre exceptionnel, prononcer à la demande
d’un tiers, l’admission en soins psychiatriques d’une personne malade, au vu
d’un seul certificat médical, émanant le cas échéant d’un médecin exerçant dans
l’établissement (art. L. 3212-3) : dispositif d’urgence SDTU
Il faudra cependant que les premiers certificats médicaux établis après l’admis-
sion, à 24 et 72 heures, émanent de deux psychiatres distincts.

QUI PEUT JOUER LE RÔLE DE TIERS ?


– Un membre de la famille
– Une personne justifiant de l’existence de relations avec le malade, en amont
de la demande de soins et lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt de celui-ci
(par ex. : tuteur, curateur, etc.)
– Les personnels de l’établissement, administratifs ou soignants, ne peuvent se
prévaloir du rôle de tiers
– Pour les mineurs : personne détenant l’autorité parentale

URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Pour les majeurs protégés : tuteur ou curateur

FORMALITÉS :
– Le certificat du tiers demandant les SPDT doit être obligatoirement manuscrit
– Joindre une photocopie de la pièce d’identité du tiers demandeur
– Joindre une photocopie de la pièce d’identité de la personne visée par la
procédure de SPDT
– Si la demande est formulée par le tuteur ou le curateur, joindre l’extrait de
jugement de mise sous tutelle ou curatelle
– Deux certificats médicaux de moins de 15 jours, établis par deux médecins
distincts, n’exerçant pas dans l’établissement d’accueil, sont nécessaires
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72

REMARQUES :
– Le tiers ayant demandé l’hospitalisation conserve le droit de lever la procédure
– La levée est formalisée par une décision du directeur d’établissement, sauf si
un psychiatre de l’établissement atteste soit que l’arrêt des traitements entraî-
nerait un danger pour la santé du patient, soit que le patient remplit les critères
pour être placé en SDRE

Soins psychiatriques en cas


de péril imminent (SPI)
Les SPI rendent l’hospitalisation d’un malade en péril imminent possible, sans
présence d’un tiers pour la demander.
Quatre conditions doivent être réunies :
• Patient dont les troubles mentaux rendent impossible le consentement
• Patient dont l’état mental impose des soins immédiats, accompagnés soit
d’une surveillance continue en milieu hospitalier, soit d’une surveillance médi-
cale régulière, justifiant une prise en charge sous une autre forme qu’en hos-
pitalisation complète
• Impossibilité d’obtenir une demande de soins par un tiers
• Existence d’un péril imminent pour la santé de la personne à la date de
l’admission
Dans le cas d’un risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade, le directeur
d’établissement peut prononcer une admission sans tiers et peut également
s’opposer à la levée de soins par un tiers, si l’arrêt des soins entraîne un péril
imminent pour le patient.

URGENCES PSYCHIATRIQUES
FORMALITÉS :
– Le directeur d’établissement doit informer dans les 24 heures :
- La famille de la personne concernée
- Le tuteur ou le curateur, s’il y a lieu
- Ou, à défaut, toute personne justifiant de l’existence de relations avec le
malade, antérieures à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir
dans l’intérêt de celui-ci
– Un seul certificat médical initial est nécessaire :
- Il devra être établi sur papier à entête, avec signature et tampon du médecin,
par un médecin n’exerçant pas dans l’établissement où sera accueilli le malade,
et correctement inscrit à l’Ordre des médecins
- Il devra être circonstancié et daté de moins de 15 jours
– Les certificats établis après l’admission, à 24 et 72 heures, devront émaner de
deux psychiatres distincts

Soins psychiatriques sur décision


du représentant de l’État (SDRE)
Les SDRE, qui correspondent anciennement à « l’hospitalisation d’office », sont
prononcés par arrêté préfectoral.
À Paris, les maires et les commissaires de police sont habilités à prononcer les
SDRE.
Dans tous les cas, l’arrêté repose sur un certificat médical circonstancié.

FORMALITÉS :
– Le certificat médical initial doit être rédigé sur papier à entête, avec signature
et tampon du médecin, par un médecin généraliste ou spécialiste, sans lien avec
l’établissement d’accueil, et correctement inscrit à l’Ordre des médecins
– Il doit être circonstancié, comporter la description du comportement et de
l’état mental du patient et souligner l’existence d’un péril imminent, soit pour
le patient, soit pour les tiers
– En cas de dangerosité du patient pour autrui, il peut être rédigé sans examen
clinique direct

URGENCES PSYCHIATRIQUES
– Le certificat doit être adressé sans tarder aux autorités compétentes pour
permettre la délivrance de l’arrêté préfectoral
– En cas d’absence de décision préfectorale dans les 48 heures, les mesures
d’hospitalisation d’office provisoires prises en cas de danger imminent sont inva-
lidées (art. L. 343 du CSP)

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A D
> ACTILYSE® - rt-PA p. 77 > DIGOXINE® - Digoxine p. 85
> ACTRAPID® - Insuline p. 77 > DIPRIVAN® - Propofol p. 85
> ACUPAN® - Néfopam p. 77 > DOBUTREX® - Dobutamine p. 85
> ADRÉNALINE® - Épinéphrine p. 77 > DOPAMINE® - Dopamine p. 85
> ANEXATE® - Flumazénil p. 78
> ARIXTRA® - Fondaparinux sodique p. 78 E
> ASPÉGIC® - Aspirine p. 79 > EUPRESSYL® - Urapidil p. 86
> ATROPINE® - Sulfate d’atropine p. 79
> ATROVENT® - Ipratropium bromure p. 79 F
> AUGMENTIN® - Amoxicilline + Acide > FENTANYL® - Fentanyl p. 86
clavulanique p. 79
G
B
®
> GARDÉNAL® - Phénobarbital p. 86
> BETNESOL - Bétaméthasone p. 80 > GLUCAGEN® - Glucagon p. 87
> BICARBONATE 1,4 %, 4,2 %, 8,4 % p. 80 > GLUCONATE DE CALCIUM p. 87
> BREVIBLOC® - Esmolol p. 81 > GLUCOSE 30 % p. 87
> BRICANYL® - Terbutaline p. 81 > GLYPRESSINE® - Terlipressine p. 87
> BUCCOLAM® - Midazolam p. 81
H
C
®
> HÉMISUCCINATE
> CARBOMIX - Charbon activé p. 82 D’HYDROCORTISONE p. 88
> CÉFOTAXIME p. 82 > HÉPARINE® - Héparinate de sodium p. 88
> CÉLESTÈNE® - Bétamétasone p. 82 > HIDONAC® - N-acétylcystéine p. 88
> CÉLOCURINE® - Suxaméthonium p. 83 > HYPNOMIDATE® - Étomidate p. 89
> CHLORURE DE CALCIUM 10 % p. 83
> CHLORURE DE POTASSIUM 10 % p. 83 I
> CHLORURE DE SODIUM p. 84 > ISUPREL® - Isoprénaline p. 89
> CORDARONE® - Amiodarone p. 84
> CYANOKIT® - Hydroxocobalamine p. 84

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76

K > PLAVIX® - Clopidogrel p. 97


> KALINOX® - MEOPA - Protoxyde d’azote + > POLARAMINE® - Dexchlorphéniramine p. 97
Oxygène p. 89 > PRODILANTIN® - Fosphénytoïne p. 97
> KARDÉGIC® - Acétyl salicylate de lysine p. 90 > PROFENID® - Kétoprofène p. 98
> KÉTALAR® - Kétamine p. 90
R
L > RAPIFEN® - Alfentanil p. 98
> LACTATE DE SODIUM MOLAIRE À > RINGER LACTATE p. 98
11,2 % p. 90 > RIVOTRIL® - Clonazépam p. 99
> LASILIX® - Furosémide p. 91
S
> LÉNITRAL® - Trinitrine p. 91
> LOVENOX® - Énoxaparine sodique p. 91 > SALBUMOL FORT® - Salbutamol p. 99
> LOXAPAC® - Loxapine p. 92 > SANDOSTATINE® - Octréotide p. 99
> LOXEN® - Nicardipine p. 92 > SOLUMÉDROL® - Méthylprednisolone p. 100
> STRIADYNE® - Triphosadénine p. 100
M > SUFENTA® - Sufentanil p. 100
> MAGNÉSIUM® - Sulfate de magnésium p. 92 > SYNTOCINON® - Ocytocine p. 101
> MANNITOL® p. 93
T
> MÉTALYSE® - Ténectéplase p. 93
> MIDAZOLAM p. 94 > TENORMINE - Aténolol p. 101
> MOPRAL® - Oméprazole p. 94 > THIOPENTAL SODIQUE p. 102
> MORPHINE - Chlorhydrate de > TIAPRIDAL® - Tiapride p. 102
morphine p. 94 > TILDIEM® - Diltiazem p. 102
> TOPALGIC® - Tramadol p. 102
N > TRACRIUM® - Atracurium p. 103
> NARCAN® - Naloxone p. 95 > TRANDATE® - Labétolol p. 103
> NATISPRAY FORT® - Trinitrine p. 95 > TRANXÈNE® - Clorazépate dipotassique p. 104
> NORADRÉNALINE - Noradrénaline p. 96
V
O > VALIUM® - Diazépam p. 104
> OXYGÈNE p. 96 > VOLUVEN® - Hydroxyéthylamidon p. 104

P X
®
> PÉNICILLINE G p. 97 > XARELTO® - Rivaroxaban p. 105
> PERFALGAN® - Paracétamol p. 97 > XYLOCARD® - Chlorhydrate de lidocaïne p. 105
A ACTRAPID® - Insuline
®
ACTILYSE - rt-PA Principale contre-indication :
• Hypoglycémie
Principales contre-indications :
• AVC et antécédent d’AVC Propriétés : hormone hypoglycémiante et
• Traumatisme sévère et intervention anabolisante
majeure < 10 jours Indications - Posologie :
• Malformation vasculaire cérébrale • Acidocétose diabétique : 0,1 UI/kg/h
• Chirurgie vertébromédullaire < 2 mois IVSE jusqu’à disparition de la cétose
• Chirurgie < 6 jours urinaire et retour de la glycémie
• Syndrome hémorragique récent < 20 mmol/L
• Ulcère gastroduodénal < 3 mois, varices • Hyperkaliémie sévère : 10 à 20 UI dans
œsophagiennes 500 mL de G30 %, à perfuser en 30 min
• Grossesse et post-partum
• HTA sévère non contrôlée En pratique :
• Massage cardiaque externe traumatique • Présentation : flacon de 10 mL
• Patient sous anticoagulants oraux = 1 000 UI
• Trouble de l’hémostase • Préparation : diluer 50 UI dans un
• Insuffisance hépatique sévère volume final de 50 mL, soit 1 UI/mL
• Endocardite bactérienne, péricardite • Précaution : à conserver au froid ✱
• Grossesse avant le 5e mois,
accouchement ACUPAN® - Néfopam
Propriétés : thrombolytique, activateur du Principale contre-indication :
plasminogène • Épilepsie
Indication - Posologie : Propriétés : antalgique pur
• Embolie pulmonaire aiguë massive : Indications - Posologie :
dose de charge en bolus 10 mg IVL 2 min, • Douleurs : 20 mg/6 heures IVL en 15 min
puis 90 mg IVSE 2 heures
En pratique :
En pratique : • Présentation : amp de 2 mL = 20 mg ✱
• Présentation : kit Actilyse = 2 flacons
(50 mg) ADRÉNALINE® - Épinéphrine
• Préparation : à diluer uniquement dans
du sérum physiologique ✱ Principales contre-indications :
• Cardiomyopathie obstructive
• Rétrécissement aortique
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78

Propriétés : sympathomimétique alpha et ANEXATE® - Flumazénil


bêta
Principales contre-indications :
Indications - Posologie : • Épilepsie traitée par benzodiazépines
• ACR : 1 mg toutes les 3 min (IVD), 3 mg • Prise associée d’un toxique convulsivant
dilué dans 10 mL de sérum physiologique
(intratrachéal) Propriétés : antagoniste des
• État de choc : débuter à 0,05 γ/kg/min, benzodiazépines
en augmentant progressivement les Indication - Posologie :
doses toutes les 15 min, en fonction de • Coma lié à la prise isolée de
l’évolution clinique benzodiazépines : dose initiale à 0,3 mg
• Asthme aigu grave : IVD, puis mL par mL (titration) jusqu’à
– 0,25 mg en SC obtention de l’effet désiré, relais 0,1 à
– 2 mg dans 3 mL de sérum 0,4 mg/h IVSE (en principe, la moitié de la
physiologique en nébulisation dose ayant permis le réveil)
– débuter à 0,1 γ/kg/min (soit
± 0,25 mg/h) en IVSE, en augmentant En pratique :
progressivement les doses toutes les • Présentation : amp 1 mg = 10 mL
10 min, en fonction de l’évolution • Préparation : diluer une amp dans un
clinique volume final de 10 mL, soit 0,1 mg par
• Intoxication par drogues mL ✱
vasoplégiantes et cardiotropes : débuter
à 0,1 γ/kg/min (soit ± 0,25 mg/h) en ARIXTRA® - Fondaparinux sodique
IVSE, en augmentant progressivement les Principales contre-indications :
doses toutes les 10 min, en fonction de • Saignement évolutif significatif
l’évolution clinique • Endocardite bactérienne aiguë
En pratique : • Insuffisance rénale sévère (clairance de
• Présentation : amp 1 mg = 1 mL, amp la créatinine < 30 mL/min)
5 mg = 5 mL
• Préparation : diluer, dans un volume final Propriétés : agent antithrombotique
de 50 mL, la quantité de produit (inhibition du facteur X activé)
équivalente à 3 fois le poids du patient Indication - Posologie :
(exprimé en kg), divisé par 10. Exemple : • Thrombose veineuse profonde : 7,5 mg
patient de 60 kg : diluer 60 × 3/10 en SC pour les patients de 50 à 100 kg
= 18 mg dans 50 mL ; un débit de 3 mL/h • Embolie pulmonaire : idem (à l’exclusion
correspond à une posologie de des patients hémodynamiquement
0,3 γ/kg/min ✱ instables)
En pratique : • Intoxication aiguë par
• Présentation : seringue préremplie de anticholinestérasiques : 1 à 2 mg
5 mg/0,4 mL, ou 7,5 mg/0,6 mL, ou renouvelables toutes les 5 à 10 min
10 mg/0,8 mL jusqu’aux signes d’atropinisation
• Préparation : ne pas purger la seringue En pratique :
pour éviter toute perte du médicament. • Présentation : amp 0,5 mg = 1 mL, amp
Injection en position allongée ✱ 1 mg = 1 mL ✱
ASPÉGIC® - Aspirine ATROVENT® - Ipratropium bromure
Principales contre-indications : Principales contre-indications :
• Allergie à l’aspirine • Allergie
• Ulcère gastroduodénal • Grossesse
• Grossesse au 3e trimestre
Propriétés : anticholinergique
Propriétés : anti-inflammatoire,
antalgique, antipyrétique, anti-agrégant Indication - Posologie :
plaquettaire • Traitement symptomatique de la crise
d’asthme et de la bronchite chronique
Indication - Posologie : obstructive : 1 dosette en aérosol, à
• Antalgie : 1 g/6 heures chez l’adulte (IVL répéter en fonction de l’évolution clinique
ou per os)
En pratique :
En pratique : • Présentation : dosette de solution pour
• Présentation : flacon de 500 mg et 1 g, aérosol 0,5 mg = 2 mL (adulte),
sachet de 100 mg, sachet de 250 mg ✱ 0,25 mg = 2 mL (enfant)
• Préparation : toujours en association
ATROPINE® - Sulfate d’atropine avec Bricanyl® dans le même aérosol ✱
Principales contre-indications :
• Insuffisance cardiaque, tachycardie AUGMENTIN® - Amoxicilline + Acide
• Glaucome par fermeture de l’angle clavulanique
• Adénome de prostate
Principale contre-indication :
Propriétés : anticholinergique • Allergie aux β-lactamines
Indication - Posologie : Propriétés : antibiotique bactéricide
• Bradycardie symptomatique, BAV I
et II : 0,5 à 1 mg renouvelable sans
dépasser 3 injections

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Indication - Posologie : En pratique :


• Dans l’urgence, antibioprophylaxie en • Présentation : amp 1 mL = 4 mg
traumatologie osseuse, digestive et Pour rappel : 5 mg de prednisone (Solupred®)
thoracique : 2 g chez l’adulte en IVL = 0,75 mg de bétaméthasone (Betnesol®) =
10 min, 50 mg/kg/j chez l’enfant > 30 mois 4 mg de méthylprednisolone (Solumédrol®) ✱
En pratique :
• Présentation : BICARBONATE 1,4 %, 4,2 %,
– flacon de lyophilisat de 1 g d’amoxicilline 8,4 %
et 200 mg d’acide clavulanique
– flacon de lyophilisat de 2 g d’amoxicilline Principales contre-indications :
et 200 mg d’acide clavulanique • Alcalose métabolique, alcalose
• Préparation : à diluer avec EPPI ou sérum respiratoire
physiologique uniquement, dans poche • Rétention hydrosodée, hyperosmolalité
de 100 mL plasmatique, insuffisance cardiaque
• Précaution : attention au dosage d’acide • Syndrome œdémato-ascitique
clavulanique chez l’enfant Propriétés : soluté ionique alcalinisant par
B apport de bicarbonate
Indication - Posologie :
BETNESOL® - Bétaméthasone • Correction des acidoses métaboliques
Principales contre-indications : sévères : dose totale = poids (kg) × base
• Ulcère gastroduodénal excess (mEq/L) × 0,3
• Infection virale en évolution • Intoxication médicamenteuse avec
• Allaitement, nouveau-né élargissement du QRS : qsp rétablir les
• État infectieux non contrôlé QRS fins
• Induction d’une diurèse alcaline dans
Propriétés : anti-inflammatoire stéroïdien certaines intoxications
médicamenteuses : 6 à 8 L de solutés
Indications - Posologie : isotoniques par jour (dont 1/3 de
• Réaction allergique, choc bicarbonate isotonique)
anaphylactique, œdème de Quincke, • Hyperkaliémie menaçante : 5 mEq/min,
crise d’asthme, poussée aiguë pendant 5 à 20 min
d’insuffisance respiratoire, épiglottite • Arrêt cardiaque (dans le cadre des
• En urgence : 4 à 20 mg IVD ou IM à réanimations prolongées) : 1 mEq/kg en
renouveler si besoin perfusion à faible débit et contrôlé
• Détresse respiratoire chez l’enfant : 0,1
à 0,3 mg/kg IVD
qsp : quantité suffisante pour
En pratique : En pratique :
• Présentation : • Présentation : flacon de 10 mL = 100 mg
– bicarbonate 1,4 % en flacon de 250 et • Préparation : à diluer dans un volume
500 mL final de 50 mL, soit 1 mL = 2 mg
– bicarbonate 4,2 % en amp de 10 et • Précautions : incompatible avec le
20 mL bicarbonate ; à conserver à l’abri de la
– bicarbonate 8,4 % en flacon de 125, lumière ✱
250 et 500 mL
• Précaution : attention aux BRICANYL® - Terbutaline
incompatibilités physico-chimiques avec Principales contre-indications :
certains solutés et médicaments • Infarctus en phase aiguë
(adrénaline, etc.) • Hémorragie intra-utérine
• Correspondance :
Pharmacologie : bêta-2
1,4 % 4,2 % 8,4 % sympatomimétique, bronchodilatateur et
relaxant utérin
1 mEq 6 mL 2 mL 1 mL
Indication - Posologie :
• Crise d’asthme et bronchopathies
BREVIBLOC® - Esmolol obstructives réversibles :
– SC : 1 amp à répéter si besoin en
Principales contre-indications : l’attente de la voie inhalée
• Asthme et bronchopneumopathie – nébulisation : 1 dosette avec air ou O2
chronique à renouveler jusqu’à 3 fois dans l’heure
• Insuffisance cardiaque non contrôlée – IV : 1/2 à 1 amp IVL sur 5 à 10 min, puis
• Choc cardiogénique 0,1 à 0,2 γ/kg/min IVSE sans dépasser
• BAV II et III non appareillés 5 mg/h
• Maladie du sinus (BSA)
• Bradycardie En pratique :
• Hypotension • Solution pour inhalation uni-dose de
2 mL contenant 5 mg
Pharmacologie : bêtabloquant • Amp de 1 mL pour 0,5 mg ✱
cardiosélectif d’action rapide
Indication - Posologie : BUCCOLAM® - Midazolam
• Traitement des troubles du rythme Principales contre-indications :
supraventriculaire : 0,5 mg/kg IVL 1 min, • Myasthénie
puis 0,05 mg/kg/min IVSE pendant 4 min • Insuffisance respiratoire

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Propriétés : benzodiazépine sédative, Indication - Posologie :


anticonvulsivant • Intoxication et surdosage
Indications : traitement des crises médicamenteux : chez l’adulte : 50 g per
convulsives aiguës prolongées chez les os ou par sonde gastrique après lavage
nourrissons, jeunes enfants, enfants et gastrique ; chez l’enfant : 1 g/kg
adolescents (de 3 mois à moins de 18 ans) En pratique :
Posologie : par voie buccale entre la • Présentation : flacon de 50 g pour
gencive et la joue suspension buvable
• De 3 mois à 1 an : 2,5 mg 15 sec • Préparation : diluer 1 flacon de 50 g dans
• De 1 à 5 ans : 5 mg 250 mL d’eau. Suspension à utiliser dès
• De 5 à 10 ans : 7,5 mg reconstitution ✱
• De 10 à 18 ans : 10 mg
En pratique : le buccolam est une solution CÉFOTAXIME®
buccale en seringues préremplies de 2,5 ; 5 ;
7,5 ou 10 mg pour administration orale Principale contre-indication :
• Présentation : solution buvable en • Allergie aux céphalosporines
seringues préremplies à 2,5, 5, 7,5 ou
10 mg pour administration orale Propriétés : antibiotique bactéricide à large
• Précaution : chez le nourrisson de 3 à spectre, famille des céphalosporines de
6 mois, le traitement doit être administré 3e génération
en milieu hospitalier afin de permettre Indication - Posologie :
une surveillance et de disposer du
matériel de réanimation. • Méningite, purpura fulminans,
épiglottite : 50 mg/kg IVL sur 30 min 4 à
6 fois/j
C
En pratique :
CARBOMIX® - Charbon activé • Présentation : flacon lyophilisé de 1 g
Principales contre-indications : + solvant ✱
• Ingestion de produits caustiques,
alcalins, acides minéraux, cyanures, CÉLESTÈNE® - Bétamétasone
éthanol, méthanol, solvants organiques,
sels de fer Principales contre-indications :
• Altération de l’état de conscience • Ulcère digestif évolutif
• Cirrhose éthylique ascitique
Propriétés : absorbe les substances • État infectieux non contrôlé
chimiques et les médicaments
Propriétés : anti-inflammatoire stéroïdien En pratique :
Indication - Posologie : • Présentation : amp de 100 mg = 2 mL
• Réaction allergique, choc • Préparation : diluer 1 amp dans 10 mL,
anaphylactique, œdème de Quincke, soit 10 mg/mL
crise d’asthme, poussée aiguë • Précaution : surveillance
d’insuffisance respiratoire, épiglottite : hémodynamique étroite ✱
– adulte : 4 à 20 mg IVD CHLORURE DE CALCIUM 10 %
– enfant : 0,1 à 0,3 mg/kg IVD, ou
10-16 gouttes/kg per os Principales contre-indications :
• Traitement digitalique
En pratique : • Hypercalcémie, hypercalciurie
• Présentation : amp de 4 mg = 1 mL,
solution buvable = 30 mL Propriétés : apport calcique
(1 mL = 40 gouttes = 0,5 mg) ✱ Indication - Posologie :
® • Hypocalcémie aiguë, hyperkaliémie
CÉLOCURINE - Suxaméthonium menaçante, intoxication aux inhibiteurs
Principales contre-indications : calciques : 1/2 à 1 amp ; IVL 5 min
• Allergie aux curares En pratique :
• Absence de matériel de ventilation et • Présentation : amp de 1 g = 10 mL ✱
d’anesthésie
• Antécédent d’hyperthermie maligne
• Dénervation étendue récente, atteinte CHLORURE DE POTASSIUM 10 %
musculaire congénitale, myopathie Principales contre-indications :
• Plaie oculaire (globe ouvert) • Hyperkaliémie
• Toxémie gravidique • Acidose métabolique non traitée
• Curarisation préalable avec curare non • Insuffisance rénale sévère
dépolarisant • Insuffisance surrénalienne
• Hyperkaliémie
Propriétés : apport de potassium
Propriétés : curare dépolarisant de durée Indication - Posologie :
d’action brève • Traitement curatif des hypokaliémies :
Indication - Posologie : 2 g en 2 heures IVSE
• Intubation en urgence d’un patient à • Intoxication aux antidépresseurs
l’estomac plein, intubation difficile tricycliques : 2 g avec perfusion de
(besoin d’un relâchement total), chez lactate molaire ou de bicarbonate
un patient préalablement anesthésié : En pratique :
1 mg/kg IVD • Présentation :
– amp de 10 mL à 10 % = 1 g
– amp de 20 mL à 10 % = 2 g
83
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• Préparation : voie intraveineuse stricte Propriétés : anti-arythmique de classe III


sur KT périphérique > 18 G ou voie Indication - Posologie :
centrale, ou dilution dans un soluté • Traitement préventif et curatif de tous
• Précautions : ne jamais perfuser plus de les troubles du rythme (auriculaire,
1 g/h ; seringue électrique +++ / jonctionnel et ventriculaire)
Contrôle ECG recommandé ✱
En pratique :
CHLORURE DE SODIUM • Présentation : amp de 3 mL = 150 mg
Principales contre-indications : • Préparation : diluer la quantité souhaitée
• Rétention hydrosodée (5 mg/kg) dans un volume final de 20 mL
• Insuffisance cardiaque et faire passer en 30 min
• Hyponatrémie de dilution • Précautions : à ne diluer que dans du
• Syndrome œdémato-ascitique des sérum glucosé ; sur voie centrale
cirrhoses préférentiellement ; surveillance
hémodynamique ✱
Propriétés : apport de sodium
Indication - Posologie : CYANOKIT® - Hydroxocobalamine
• Dilution et transport de médicaments, Principales contre-indications :
apport de chlorure de sodium : en Aucune contre-indication en dehors d’une
fonction de l’objectif thérapeutique hypersensibilité chez des patients traités
En pratique : par hydroxocobalamine ou vitamine B12
• Présentation : Propriétés : antidote des intoxications par
– isotonique à 0,9 % : amp de 5, 10 et le cyanure
20 mL
– hypertonique à 10 % : amp de 1 g Indication - Posologie :
= 10 mL ✱ • Intoxication à l’acide cyanhydrique et
ses dérivés, aux fumées d’incendie, au
CORDARONE® - Amiodarone nitroprussiate de sodium : 70 mg/kg,
soit 5 g chez l’adulte en IVSE 30 min
Principales contre-indications :
• Voie intraveineuse directe En pratique :
• Bradycardie sinusale, BSA, maladie du • Présentation : flacon de 5 g de
sinus non appareillé, BAV II et III lyophilisat sans diluant
• Hypotension artérielle sévère • Préparation : dilution dans 200 mL de
• Dysthyroïdie, allergie à l’iode sérum physiologique
• Grossesse, association aux IMAO • Précaution : surveillance
hémodynamique
D En pratique :
• Présentation :
DIGOXINE® - Digoxine – amp de 20 mL pour 200 mg
Principales contre-indications : – seringue préremplie de 50 mL pour
• BAV de haut degré 500 mg ou 1 g
• TV, FV, ESV • Préparation : voie IVL car douloureuse ou
• Syndrome de Wolff Parkinson White perfusion en continu ; surveillance
• Cardiopathie obstructive, cardioversion rapprochée de l’état tensionnel ✱
par choc électrique externe
DOBUTREX® - Dobutamine
Propriétés : tonicardiaque, inotrope positif,
chronotrope négatif Principales contre-indications :
• Cardiomyopathie obstructive
Indications - Posologie : • Rétrécissement aortique
• Troubles du rythme supraventriculaire,
insuffisance cardiaque à bas débit : 1 à Propriétés : inotrope positif (alpha-1 et
2 amp/j IVL 3 min bêta-1 stimulant)
Attention : médicament à marge
thérapeutique étroite Indications - Posologie : 2,5 à 20 γ/kg/min
En pratique : • États de choc cardiogénique
• Présentation : amp 2 mL = 0,5 mg • Phase hypokinétique du choc septique
• Précaution : attention aux • Embolie pulmonaire grave
hypokaliémies ✱ En pratique :
DIPRIVAN® - Propofol • Présentation : amp 20 mL = 250 mg
• Préparation : flacon à diluer dans une
Principales contre-indications : solution de G5 % ou de NaCl 0,9 %, pour
• Allergie au soja et l’arachide un volume final de 50 mL ✱
• Absence de matériel d’intubation
Propriétés : agent anesthésique DOPAMINE® - Dopamine
intraveineux d’action rapide Principales contre-indications :
Indications - Posologie chez l’adulte : • ESV nombreuses, TV
• Anesthésie : pour l’induction et • Cardiomyopathie obstructive,
l’entretien de l’anesthésie générale, chez phéochromocytome
l’adulte et l’enfant > 1 mois • Rétrécissement aortique
• Sédation : patient > 16 ans ventilé en
réanimation Propriétés : catécholamine. Effets variables
– induction : 1,5 à 2,5 mg/kg en fonction de la dose
– entretien : 6 à 12 mg/kg/h IVSE Indications - Posologie : utiliser la réglette
– sédation : 1 à 4 mg/kg/h de posologie
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86

• Maintien d’une diurèse : 2,5 à En pratique :


3 γ/kg/min (action dopaminergique) • Présentation : amp 10 mL = 50 mg
• État de choc après expansion volémique :
> 5 γ/kg/min : action bêtastimulante ; F
> 10 γ/kg/min : action alphastimulante
En pratique : FENTANYL® - Fentanyl
• Présentation : amp de 5 ou 10 mL à 50 mg Principale contre-indication :
• Préparation : amp à diluer dans une • Absence de matériel de ventilation
solution de G5 % ou de NaCl 0,9 %, pour
un volume final de 50 mL Propriétés : analgésique central,
morphinique agoniste pur
Posologie Effet
Indications - Posologie :
< 5 γ/ Dopaminergique : inotrope +, • Analgésie : 25-100 γ IVD
kg/min F débit sanguin rénal, • Sédation : 50-200 γ/h IVSE
mésentérique et coronaire,
F diurèse et excrétion sodée En pratique :
• Présentation : amp de 10 mL = 500 γ,
5 à 20 γ/ Dopaminergique et amp de 2 mL = 100 γ
kg/min bêtastimulant : inotrope +, • Préparation : pour IVSE avec amp
F débit cardiaque, de 500 γ, diluer 1 amp dans 1 volume
f résistances périphériques final de 50 mL, soit 10 γ/mL
> 20 γ/ Effet alphastimulant : • Précautions : surveillance saturation en
kg/min F résistances périphériques, O2 ; surveillance fréquence respiratoire
F pression artérielle, f diurèse G
E ®
GARDÉNAL - Phénobarbital
EUPRESSYL® - Urapidil Principales contre-indications :
• Allergie aux barbituriques
Principale contre-indication : • Insuffisance respiratoire sévère
• Rétrécissement aortique • Grossesse 1er trimestre, allaitement
Propriétés : vasodilatateur anti-alpha-1 • Porphyries
Indications - Posologie : Propriétés : anti-épileptique majeur,
• Poussée hypertensive, dissection sédatif et hypnotique
aortique, toxémie gravidique : 15-25 mg Indications - Posologie :
IVL en 30 sec en dose de charge, puis • État de mal épileptique :
10-30 mg/h IVSE en entretien – nouveau-né : 20 mg/kg IVL 30 min
– nourrisson : 15 mg/kg IVL 30 min GLUCONATE DE CALCIUM
– enfant > 2 ans : 10 mg/kg IVL 30 min
– adulte : 10 mg/kg IVL 10 min Principales contre-indications :
• Traitement digitalique
En pratique : • Hypercalcémie, hypercalciurie
• Présentation : lyophilisat 40 mg pour
2 mL de solvant ou lyophilisat 200 mg Propriétés : apport de calcium
pour 4 mL de solvant Indication - Posologie :
• Préparation : diluer dans sérum • Hypocalcémie aiguë, hyperkaliémie
physiologique ou EPPI ✱ menaçante, intoxication aux inhibiteurs
calciques : 1/2 à 1 amp IVL 5 min
GLUCAGEN® - Glucagon
En pratique :
Principales contre-indications : • Présentation : amp de 10 mL = 1 g ✱
• Hypoglycémie alcoolique ou imputable
aux sulfamides
• Insulinome, glucagonome, GLUCOSE 30 %
phéochromocytome Principale contre-indication :
• Enfant < 30 kg
Propriétés : hormone pancréatique
hyperglycémiante, activation de Propriétés : soluté hypertonique de
l’adénylcyclase membranaire glucose
Indications - Posologie : Indications - Posologie :
• Hypoglycémie insulinique : 1 mg chez • Hypoglycémie : 20-60 mL IVL jusqu’au
l’adulte IM ou SC réveil
• Intoxication au bêtabloquants : • Apport glucidique calorique : 1 L de G
– dose de charge de 50-100 γ/kg IVL 30 % = 1 200 kcal/L
2 min, soit 2,5 à 5 mg • Alimentation parentérale
– entretien à 70 γ/kg/h IVSE, soit 2,5 à En pratique :
5 mg/h • Présentation : amp de 10 et de 20 mL
En pratique : • Précaution : IVL stricte en situation
• Présentation : lyophilisat de 1 mg d’urgence et sur cathéter central dans les
+ solvant ou + seringue préremplie de autres cas ✱
solvant
• Préparation : comme antidote, en IVSE, GLYPRESSINE® - Terlipressine
dans G5 %, diluer 5 amp dans un volume Principales contre-indications :
final de 50 mL, soit 0,1 mg par mL • Grossesse
• Précaution : associer un resucrage per os • Choc septique
avec injection ✱

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Propriétés : vasoconstricteur du territoire porte • Manifestation hémorragique


Indications - Posologie : • Endocardite bactérienne aiguë
• Hémorragie digestive par rupture de • Épanchement péricardique
varices œsophagiennes : 2 mg/4 heures • Ulcère gastroduodénal évolutif
jusqu’au contrôle du saignement pour les • AVC
sujets > 50 kg, pendant 48 heures • Grossesse
maximum
• Syndrome hépatorénal de type 1 : 3 à Propriétés : antithrombotique : héparine
4 mg/j en 3 ou 4 administrations (ne pas non fractionnée, anticoagulant d’action
dépasser 3 jours en l’absence de immédiate
diminution de la créatinine) Indications - Posologie :
En pratique : • CIVD : 5 000 UI/24 heures
• Présentation : lyophilisat de 1 mg • IDM à la phase aiguë : 80 UI/kg IVD en
+ 5 mL de solvant ou solution injectable bolus, puis 20 UI/kg/h IVSE, adaptée à
de 1 mg dans 8,5 mL l’héparinémie
• Précaution : voie IV stricte isolée dans • Embolie pulmonaire : 50 UI/kg IVD en
une veine de gros calibre bolus puis 20 UI/kg/h IVSE
H En pratique :
• Présentation : amp de 5 mL = 25 000 UI
Hémisuccinate d’hydrocortisone (250 mg)
Principales contre-indications : • Préparation : dans G5 %, diluer 5 000 UI
• Ulcère gastroduodénal en évolution ou 50 mg dans un volume final de 50 mL,
• Diabète acidocétosique, maladie virale soit 100 UI ou 1 mg/mL ✱
en évolution
HIDONAC® - N-acétylcystéine
Propriétés : glucocorticoïdes naturels Principale contre-indication :
Indications - Posologie : • Allergie
• Insuffisance surrénalienne aiguë : chez
l’adulte, 100 à 200 mg IVD/6 heures Propriétés : précurseur de la synthèse du
glutathion - antidote
En pratique :
• Présentation : flacon de 100 mg/2 mL de Indications - Posologie :
solvant ou 500 mg/5 mL de solvant ✱ • Intoxication aiguë au paracétamol :
150 mg/kg dans 250 mL G5 %, en IVL
HÉPARINE® - Héparinate de sodium 15 min, puis 50 mg/kg dans 500 mL
G5 %, en IVL 4 heures, puis 100 mg/kg
Principales contre-indications : dans 1 000 mL G5 %, en IVL 16 heures
• Antécédent de thrombopénie à l’héparine
En pratique : En pratique :
• Présentation : flacon de 25 mL = 5 g • Présentation : amp de 1 mL = 0,2 mg
• Préparation : dilution, voir posologie ✱ • Préparation : IVSE : diluer 5 amp dans
1 volume final de 50 mL, soit 0,02 mg/mL
HYPNOMIDATE® - Étomidate • Précaution :
Principales contre-indications : – perfusion à l’abri de la lumière +++
• Enfant < 2 ans – monitorage ECG indispensable
• Épilepsie
• Insuffisance surrénalienne, porphyrie K
Propriétés : hypnotique intraveineux à ®
KALINOX - MEOPA - Protoxyde
brève durée d’action, sans propriété d’azote + Oxygène
analgésique
Principales contre-indications :
Indications - Posologie : • Traumatisme crânien
• Intubation à séquence rapide en • Pneumothorax
situation extra-hospitalière : chez • Distension gazeuse intestinale
l’adulte 0,25 à 0,40 mg/kg IVL 30 sec (en • Déficit connu et non substitué en
association avec Célocurine®) vitamine B12 ou en acide folique
En pratique : Propriétés : gaz analgésiant
• Présentation : amp de 10 mL = 20 mg
Indications - Posologie :
I • Analgésie : inhalation par masque à
®
haute concentration, ou masque facial
ISUPREL - Isoprénaline pour acte douloureux de courte durée
Principales contre-indications : En pratique :
• Tachycardie sinusale, hyperexcitabilité • Présentation : bouteille prête à l’emploi
cardiaque + manodétendeur d’un mélange
• Insuffisance coronarienne aiguë, équimoléculaire N2O/O2 à 50 %
cardiomyopathie obstructive • Précaution :
– stockage opérationnel et utilisation en
Propriétés : sympathomimétique bêta 1 et position verticale stricte à To > 5 oC
bêta 2 – à l’arrêt du N2O, ventiler le patient en
Indications - Posologie : O2 pur pour éviter une hypoxie de
• Bradycardie extrême par BAV, torsade diffusion (effet Finck) ✱
de pointe, BSA : 0,2 à 10 mg/24 heures à
adapter en fonction du rythme cardiaque
souhaité

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KARDÉGIC® - Acétyl salicylate de lysine En pratique :


• Présentation : amp de 5 mL de 50 ou de
Principales contre-indications : 250 mg
• Allergie à l’aspirine • Précaution : ne pas mélanger aux
• Ulcère gastroduodénal en évolution barbituriques ou au Valium®
• Maladies hémorragiques • Environnement calme recommandé
constitutionnelles ou acquises
• Grossesse L
Propriétés : antithrombotique,
anti-agrégant plaquettaire LACTATE DE SODIUM MOLAIRE
à 11,2 %
Indication - Posologie :
• Infarctus du myocarde à la phase aiguë, Principales contre-indications :
angor instable : 250 à 500 mg IVL • Alcalose, acidose respiratoire
• Rétention hydrosodée, hyperosmolarité
En pratique : plasmatique
• Présentation : flacon de 500 mg • Insuffisance cardiaque
• Préparation : dissoudre le contenu du • Syndrome œdémato-ascitique
flacon dans 5 mL d’EPPI. Injection IVDL ✱
Propriétés : soluté alcalinisant
KÉTALAR® - Kétamine hypertonique
Principales contre-indications : Indication - Posologie :
• HTA, anévrisme • Correction des acidoses métaboliques
• Insuffisance cardiaque sévères : 10 mL/min pendant 10 à
• Traumatisme crânien ou tumeur 20 min
cérébrale • Intoxication médicamenteuse avec
• Pré-éclampsie ou éclampsie élargissement du QRS : qsp pour rétablir
les QRS fins (10 mL/min)
Propriétés : anesthésique non barbiturique, • Hyperkaliémie menaçante : 10 mL/min,
analgésique de surface pendant 5 à 15 min
Indications - Posologie : • Arrêt cardiaque (dans le cadre des
• Analgésie sédation : 0,25-1 mg/kg IVL réanimations prolongées) : faible débit
1 min En pratique :
• Anesthésie : • Présentation : flacon de 250 mL ✱
– induction : 2-3 mg/kg IVL 1 min ;
5-10 mg/kg IM
– entretien : 1-3 mg/kg/h IVSE
LASILIX® - Furosémide En pratique :
• Présentation : amp de 2 mL = 5 mg, amp
Principales contre-indications : de 10 mL = 15 mg + conditionnement
• Hypovolémie, déshydratation en spray (Natispray®)
• Hypokaliémie sévère • Préparation : diluer 1 amp (15 mg) dans
• Encéphalopathie hépatique un volume final de 30 mL, soit 0,5 mg par
• Oligo-anurie par obstacle sur les voies mL ✱
urinaires
• Insuffisance rénale fonctionnelle LOVENOX® - Énoxaparine sodique
• Grossesse, allaitement
• Allergie aux sulfamides Principales contre-indications :
• Thrombocytopénie sous héparine
Propriétés : diurétique de l’anse • Manifestation hémorragique
• Endocardite infectieuse aiguë
Indications - Posologie : • Péricardite
• OAP et poussée hypertensive : 0,5 à • Grossesse
1 mg/kg IVD
En pratique : Propriétés : héparine de bas poids
• Présentation : amp de 2 mL = 20 mg, ou moléculaire, anticoagulant
de 25 mL = 250 mg ✱ Indications - Posologie :
• Angor instable et N STEMI :
LÉNITRAL® - Trinitrine 100 UI/kg/12 heures en SC pendant 2 à
Principales contre-indications : 8 jours
• Hypotension artérielle sévère • STEMI : 3 000 UI IV suivis rapidement de
• Tamponnade 100 UI/kg en SC, puis 100 UI/kg toutes
• Association au sildénafil, tadalafil ou les 12 heures
vardénafil (Viagra®, Cialis®, Levitra®) • Traitement prophylactique de la
maladie thrombo-embolique veineuse :
Propriétés : dérivé nitré, anti-angineux, – en chirurgie à risque modéré et
vasodilatateur élevé : 2 000 à 4 000 UI en SC de 2 à
12 heures avant l’intervention, en
Indications - Posologie : fonction du risque
• OAP cardiogénique à TA conservée, – chez le patient atteint d’une
HTA systolique isolée, HTAP, angor, infection médicale aiguë : 4 000 UI en
syndrome de menace : 0,5 à 6 mg/h SC pendant 6 à 14 jours
IVSE sans dépasser 10 mg/h et en • Traitement curatif des thromboses
adaptant la posologie en fonction de veineuses profondes et de l’embolie
l’objectif tensionnel recherché pulmonaire : 100 UI/kg (1 mg/kg) SC ou
IV 2 fois/j

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En pratique : En pratique :
• Présentation : seringues préremplies de • Présentation : amp de 10 mL = 10 mg.
20, 40, 60, 80, 100 mg ✱ Conservation à l’abri de la lumière
• Préparation : diluer le produit dans du
LOXAPAC® - Loxapine G5 % à une concentration de 0,1 à
Principales contre-indications : 0,2/mL
• Grossesse, allaitement
• Coma alcoolique M
Propriétés : antipsychotique MAGNÉSIUM® - Sulfate de magnésium
Indications - Posologie : Principales contre-indications :
• Agitation, agressivité, psychose • Hypotension artérielle, bradycardie, BAV
délirante aiguë : 3-4 amp IM • Insuffisance rénale sévère
En pratique : • Myasthénie
• Présentation : amp 2 mL = 50 mg Propriétés : ion intracellulaire stabilisant
• Précaution : à utiliser uniquement en IM ✱ de membrane
LOXEN® - Nicardipine Indications - Posologie :
Principales contre-indications : • Torsade de pointe : 2 g IVL 15 min, puis
• Allaitement 3 à 20 mg/min
• Hypersensibilité au produit • Éclampsie : 1-4 g en 20 à 30 min, à
répéter si besoin sans dépasser 8 g
Propriétés : inhibiteur calcique, pendant la 1re heure, puis perfusion
vasodilatateur à prédominance artérielle continue de 2 à 3 g/h pendant 24 heures
Indications - Posologie : • Apport magnésien lors de la
• Poussée hypertensive menaçant le rééquilibration hydro-électrolytique et
pronostic vital (HTA maligne, en nutrition parentérale : 1 à
dissection aortique, pré-éclampsie 2 g/24 heures en perfusion dans du G5 %
sévère) : ou du NaCl
– dose initiale : 3 à 5 mg/h pendant En pratique :
15 min. Augmentation possible par • Présentation : amp de 10 mL = 1,5 g ou
palier de 0,5 ou 1 mg toutes les 20 mL = 3 g
15 min, sans dépasser 15mg/h • Précaution : la vitesse de perfusion ne
– dose d’entretien : quand la pression doit pas dépasser 120 mg/min ✱
cible est atteinte, réduire la dose
initiale en maintenant l’efficacité
thérapeutique
MANNITOL® • Pathologie intracrânienne connue
(tumeur, MAV, anévrisme)
Principales contre-indications : • Traumatisme sévère et intervention
• Hyperosmolarité plasmatique majeure < 10 jours
• Déshydratation intracellulaire • Malformation vasculaire cérébrale
• Insuffisance cardiaque • Chirurgie vertébromédullaire < 2 mois
• Insuffisance rénale anurique • Chirurgie < 2 mois
Propriétés : diurétique osmotique • Syndrome hémorragique récent
• Ulcère gastroduodénal < 3 mois
Indications - Posologie : • Grossesse et post-partum
• HTIC : 15 à 20 mL/kg en 30 à 60 min • HTA sévère non contrôlée
avec du Mannitol® 10 % en perfusion, • Massage cardiaque externe traumatique
idéalement sous surveillance de la PIC • Patient sous anticoagulants oraux
• Diurèse osmotique alcaline : 250 mL de • Thrombopénie sévère connue
Mannitol® à 10 % en perfusion pour • Insuffisance hépatocellulaire sévère
obtenir une diurèse satisfaisante • Anomalie de la coagulation
• Crise de glaucome aigu à angle fermé :
15 mL/kg de Mannitol® à 10 % en Propriétés :
perfusion sur 30 à 60 min antithrombotique-fibrinolytique
En pratique : Indications - Posologie :
• Présentation : flacon hypertonique 10 et • Traitement thrombolytique en cas
20 % d’infarctus du myocarde à la phase
• Précautions : aiguë : bolus IVL en 5 à 10 sec adapté au
– réchauffer les flacons de Mannitol® au poids :
bain-marie pour obtenir leur – poids < 60 kg = 6 000 U (30 mg)
décristallisation et attendre leur = 6 mL
refroidissement avant perfusion – 60 kg < poids < 70 kg = 7 000 U
– vérifier la limpidité et l’absence de (35 mg) = 7 mL
particules visibles avant de perfuser – 70 kg < poids < 80 kg = 8 000 U
– attention à la diffusion extraveineuse (40 mg) = 8 mL
en raison de l’hypertonicité du – 80 kg < poids < 90 kg = 9 000 U
soluté ✱ (45 mg) = 9 mL
– poids > 90 kg = 10 000 U (50 mg)
MÉTALYSE® - Ténectéplase = 10 mL
Principales contre-indications :
• AVC et antécédent d’AVC < 2 ans

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En pratique : Indication - Posologie :


• Présentation : flacon de 10 000 U • Ulcère duodénal ou gastrique :
(50 mg) + solvant 10 mL traitement et prévention des récidives :
• Préparation : à diluer dans du sérum 1 flacon IVL 5 min sur une durée de 20 à
physiologique car incompatibilité avec le 30 min
glucose En pratique :
• Précaution : à administrer avec • Présentation : flacon de 40 mg
précaution chez le sujet âgé en raison • Préparation : à reconstituer et à diluer
d’un risque hémorragique plus élevé ✱ dans 100 mL de G5 % ✱
Midazolam MORPHINE - Chlorhydrate de morphine
Principale contre-indication :
• Myasthénie Principales contre-indications :
• Insuffisance respiratoire décompensée
Propriétés : benzodiazépine hypnotique et en l’absence de ventilation artificielle
sédative • Insuffisance hépatocellulaire
• Traumatisme crânien et hypertension
Indications - Posologie : chez l’adulte intracrânienne
• Sédation vigile : 0,05 mg/kg IVL 15 sec
• Sédation prolongée : 2,5-15 mg/h IVSE Propriétés : analgésique central opioïde
• Anesthésie-induction : 0,1-0,2 mg/kg
IVL 15 sec Indication - Posologie :
• Anesthésie-entretien : 0,1-0,2 mg/kg/h • Algies majeures : avec une solution
IVSE diluée à 1 mg/mL, procéder à une
titration IV à la dose de 1 à 3 mg, toutes
En pratique : les 10 min, en fonction du terrain, jusqu’à
• Présentation : amp de 1 mL = 5 mg, amp obtention d’une analgésie satisfaisante ;
de 10 mL = 50 mg si un traitement relais s’avère nécessaire,
• Préparation : titration conseillée, diluer il est possible de procéder soit à des
1 amp dans un volume final de 50 mL, injections SC de 5 à 10 mg/6 heures, soit
soit 1 mg/mL ✱ à une analgésie autocontrôlée IV, avec
des bolus de 0,5 à 1 mg
MOPRAL® - Oméprazole En pratique :
Principale contre-indication : • Présentation : amp de 1 mL = 10 mg
• Allaitement • Préparation : titration : 10 mg
dans 10 mL
Propriétés : antiulcéreux majeur
• Précautions : – surveillance rapprochée des signes de
– voie IM non recommandée démorphinisation : fréquence
– surveillance permanente de la fonction respiratoire, SpO2, diamètre pupillaire
respiratoire – dans le cas de la prise en charge d’une
– en cas de surdosage, antagonisation overdose, procéder à une antagonisation
possible avec la naloxone prudente jusqu’à la levée de la
dépression respiratoire, sans aller
N jusqu’au réveil complet du patient qui
risquerait de devenir opposant et de
® refuser sa prise en charge
NARCAN - Naloxone
– attention aux intoxications associées :
Principales contre-indications : alcool, benzodiazépines,
• Grossesse, allaitement barbituriques... ✱
Propriétés : antagoniste pur des
morphinomimétiques sans effet agoniste NATISPRAY FORT® - Trinitrine
Indications - Posologie : Principales contre-indications :
• Intoxication morphinique : 1 amp dans • Hypotension artérielle sévère
10 mL, puis injection mL par mL jusqu’à • Association au sildénafil
ventilation spontanée suffisante, puis : Propriétés : dérivé nitré, vasodilatateur
– relais IVSE (en principe, à la moitié de
la dose ayant permis la ventilation Indications - Posologie :
spontanée : 0,1 à 0,5 mg/h) ou en • Traitement curatif de la crise d’angor :
perfusion à raison de 5 amp (2 mg) 1 pulvérisation à renouveler 1 ou 2 fois
dans 500 mL de soluté avec un intervalle de 2 à 3 min si la crise
– injection IM ou SC si la voie IV n’est persiste
pas possible • Traitement initial de l’OAP
cardiogénique en association avec les
En pratique : autres thérapeutiques usuelles :
• Présentation : amp de 1 mL = 0,4 mg 1 pulvérisation à renouveler avec un
• Préparation : diluer 1 amp dans 10 mL de intervalle de 1 à 2 min, sous le contrôle
sérum physiologioque ou de G5 % de la TA avant chaque nouvelle
• Précautions : administration
– risque de remorphinisation en raison
de la durée d’action de la naloxone En pratique :
inférieure à celle du • Présentation : spray de 300 doses de
morphinomimétique 0,43 mg par dose
– privilégier l’utilisation en perfusion • Administration en sublinguale ✱
pour prolonger l’action de la naloxone

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NORADRÉNALINE - Noradrénaline – chronique : de 0,5 à 2 L/min. Le débit


sera à adapter en fonction de la
Principale contre-indication : gazométrie et de l’évolution clinique
• Choc cardiogénique à prédominance du patient (surveillance de l’état de
gauche conscience notamment)
Propriétés : • Vecteur d’administration pour les
• Amine vasoactive alpha 1 prédominante médicaments utilisés par inhalation
= vasoconstriction +++ dans un nébulisateur : de 4 à 8 L/min
• Pas d’effet sur les récepteurs bêta 2 • Fluide d’alimentation pour les
respirateurs et autres matériel
Indications - Posologie : d’assistance ventilatoire : de 21 à 100 %
• Chocs vasoplégiques : débuter à de FiO2
0,1 γ/kg/min IVSE, puis possibilité • En oxygénothérapie hyperbare :
d’augmenter graduellement jusqu’à utilisation de l’O2 à une pression de 2 ou
3 γ/kg/min IVSE 3 atmosphères pour des séances de 60 à
En pratique : 120 min, éventuellement renouvelables
• Présentation : amp de 4 mL = 8 mg En pratique :
• Précaution : dilution dans du G5 % et • Présentation :
conservation à l’abri de la lumière – Bouteilles de 2 L, 5 L et 15 L, code
couleur blanc, prise à 3 ergots, prêtes à
O l’emploi + manodétendeur intégré (elles
sont pressurisées de 2 à 200 bars)
OXYGÈNE – Oxygène mural : prise murale à
3 ergots
Principale contre-indication : • Précautions :
• Pas de contre-indication formelle, mais – L’O2 est un comburant : il accélère la
des précautions d’utilisation à respecter combustion. Il ne doit pas être utilisé
strictement près d’une flamme ou en présence d’un
Propriétés : oxygénateur sanguin corps gras (huile, graisse, etc.)
– S’il est utilisé au-delà de 2 L/min chez
Indications - Posologie : l’insuffisant respiratoire chronique,
• Traitement de toutes les formes celui-ci doit être surveillé en
d’hypoxie : en ventilation spontanée permanence afin de détecter
dans un contexte de détresse l’apparition d’une éventuelle
respiratoire : hypoventilation, dépression
– aiguë : de 0,5 à 15 L/min. Le débit sera respiratoire ou apnée pouvant
à adapter en fonction de la gazométrie nécessiter une assistance
respiratoire ✱
P Propriétés : anti-agrégant plaquettaire
Indications - Posologie :
PÉNICILLINE G® • SCA ST- et SCA ST+ : dose de charge
Principale contre-indication : 300 mg per os en association avec de
• Allergie l’acide acétylsalicylique puis 1 cp de
75 mg/j
Propriétés : antibiotique bactéricide • Infarctus du myocarde récent
Indications - Posologie : (< 35 jrs) : pas de dose de charge
• Infection aux germes sensibles : 50 000 • Accident vasculaire > 7 jours et
à 100 000 UI/kg/j IVL 30 min < 6 mois : pas de dose de charge
En pratique : En pratique :
• Présentation : flacon de 1 MUI • Présentation : cp de 75 et 300 mg ✱
• Préparation : à diluer dans une poche de
100 mL de sérum physiologique ✱ POLARAMINE® - Dexchlorphéniramine
Principales contre-indications :
PERFALGAN® - Paracétamol • Glaucome à angle fermé
Principales contre-indications : • Troubles urétro-prostatique
• Insuffisance hépatique sévère • Grossesse, allaitement
• Allergie Propriétés : anti-histaminique H1 - sédatif
Propriétés : antalgique, antipyrétique Indications - Posologie :
Indications - Posologie : • Allergie, urticaire, œdème de Quincke :
• Douleurs, fièvre : 15 mg/kg/6 heures IVL 1 amp IVD à renouveler si besoin
15 min, sans dépasser 4 g/j chez l’adulte En pratique :
En pratique : • Présentation : amp de 1 mL = 5 mg ✱
• Présentation : flacon de 500 mg et 1 g
• Administration : peut être dilué dans une PRODILANTIN® - Fosphénytoïne
solution de sérum physiologique ou de Principales contre-indications :
G5 % ✱ • Bradycardie sinusale, BSA, BAV II et III
• Syndrome de Stockes-Adams
PLAVIX® - Clopidogrel • Porphyrie aiguë intermittente
Principales contre-indications : • Grossesse, allaitement
• Insuffisance hépatique sévère Propriétés : anti-épileptique
• Lésions hémorragiques évolutives
• Allaitement

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Indications - Posologie : R
• État de mal épileptique : 20 mg/kg
équivalent phénytoïne IVSE en 30 min ®
RAPIFEN - Alfentanil
sans jamais dépasser 150 mg/min
Principales contre-indications :
En pratique : • Intolérance aux morphiniques
• Présentation : amp de 10 mL = 750 mg • Absence de matériel de ventilation
= 500 mg EP • Pneumopathie chronique obstructive
• Préparation : diluer dans G5 % ou NaCl • Myasthénie
0,9 % pour une concentration entre 1,5 • Traumatisme crânien et hypertension
et 25 mg EP ✱ intracrânienne
PROFENID® - Kétoprofène Propriétés :
• Analgésique central morphinique d’action
Principales contre-indications : rapide et brève
• Antécédents d’hypersensibilité aux AINS • Dépresseur respiratoire
• Ulcère gastroduodénal
• Asthme Indications - Posologie :
• Grossesse (> 24 sem) • Anesthésie en ventilation spontanée :
• Allaitement 7 à 12 γ/kg en IVD pour l’induction, puis
• Enfant < 15 ans réinjections de 5 à 10 γ/kg toutes les 10 à
15 min en cas de prolongation
Propriétés : antalgique-anti-inflammatoire
En pratique :
Indications - posologie : • Présentation : amp de 2 mL = 1 mg, amp
• Traitement des crises de coliques de 10 mL = 5 mg ✱
néphrétiques
• Traitement de la douleur RINGER LACTATE
post-opératoire
Principale contre-indication :
Posologie : 100 mg × 3 par 24 heures, sans • Insuffisance cardiaque
dépasser 48 heures
• Présentation : flacon de 100 mg de Propriétés : soluté cristalloïde de
poudre pour solution injectable IV remplissage, composé de Na+, K+, Ca++, Cl-,
• Préparation : 100 mg dilués dans 125 mL lactate
de G5 % ou NaCl 0,9 % en perfusion Indications - Posologie :
lente de 20 min, 1 à 3 fois/j • Hypovolémie aiguë, déshydratation à
prédominance extracellulaire, soluté de
remplissage chez le brûlé et la femme
enceinte
En pratique : Indications - Posologie :
• Présentation : poche de 250, 500 et • Asthme :
1 000 mL ✱ – nébulisation : 5 mg dans 4 mL de
sérum physiologique
RIVOTRIL® - Clonazépam – si échec de la nébulisation : 0,25 à
1,5 mg/h IVSE à adapter toutes les
Principales contre-indications : 10 min en fonction de l’évolution
• Insuffisance respiratoire sévère clinique
• Myasthénie • Menace d’accouchement prématuré :
• Glaucome à angle fermé 0,15 γ/kg/min en 15 min, puis
Propriétés : benzodiazépine, 15-20 γ/min pendant 2 heures
anticonvulsivant, sédatif, anxiolytique, En pratique :
amnésiant et myorelaxant • Présentation : amp de 2,5 ou
Indications - Posologie : 5 mg/2,5 mL pour nébulisation et amp de
• Traitement d’urgence de l’état de mal 5 mL = 5 mg pour injection
épileptique de l’adulte et de l’enfant : 1 • Préparation : diluer 1 amp dans un
à 2 mg IVD volume final de 50 mL, soit 0,1 mg/mL ✱
En pratique : SANDOSTATINE® - Octréotide
• Présentation : amp de 1 mL = 1 mg
• Précaution : diluer l’amp de Rivotril® dans Principales contre-indications :
une amp de solvant • Grossesse, allaitement
• Hypersensibilité à l’octréotide
S Propriétés : diminution du flux sanguin
splanchnique dans le contexte de la prise en
SALBUMOL FORT® - Salbutamol charge des ruptures de varices
Principales contre-indications : œsophagiennes chez le patient cirrhotique
• IDM à la phase aiguë, angor instable, Indications - Posologie :
insuffisance coronarienne sévère • Rupture varice œsophagienne : 25 γ/h
• Infection intra-amniotique, hémorragie IVSE pendant 48 heures à 5 jrs
intra-utérine
En pratique :
Propriétés : bêta-2 mimétique, • Présentation : amp de 50, 100 et
bronchodilatateur et utérorelaxant 500 γ/mL
• Préparation : à diluer dans sérum
physiologique ✱

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100

SOLUMÉDROL® - Méthylprednisolone Propriétés : anti-arythmique, dromotrope


négatif sur le nœud auriculo-ventriculaire
Principales contre-indications :
• Ulcère gastroduodénal Indications - Posologie :
• État infectieux sauf fièvre thyphoïde • Tachycardies jonctionnelles : 10 mg en
sévère, laryngite stridulente, choc IV rapide à renouveler après 2 à 3 min en
• Infection virale évolutive (herpès, cas d’échec de réduction sous scope et
hépatite, varicelle, zona) enregistrement continu de l’ECG
• Allaitement Pas d’indication à injecter des doses
complémentaires
Propriétés : corticoïdes de synthèse, ayant En pratique :
un effet anti-inflammatoire 5 fois plus • Présentation : amp de 2 mL = 20 mg
puissant que l’hydrocortisone • Précautions : rinçage de la voie après
Indications - Posologie : injection en pré-hospitalier ou salle de
• Allergies : œdème de Quincke, choc déchocage avec matériel de réanimation ;
anaphylactique : en complément ECG en continu lors de l’injection ;
adrénaline seringue d’Atropine® 1 mg prête
• Asthme, épiglottite, dyspnée laryngée À conserver au frais (entre 2 et 8 oC) ✱
• Neurologie : œdème cérébral (tumeur, SUFENTA® - Sufentanil
etc.)
La posologie est variable en fonction du Principales contre-indications :
diagnostic, de la sévérité de l’affection, du • Intolérance aux morphiniques
pronostic, de la réponse du patient et de la • Absence de matériel de ventilation
tolérance au traitement • Pneumopathie chronique obstructive
• Myasthénie
En pratique : • Traumatisme crânien et hypertension
• Présentation : lyophilisat de 20, 40, 120, intracrânienne
500 et 1 000 mg à reconstituer avec EPPI,
NaCl à 0,9 % ou G5 % ✱ Propriétés :
• Analgésique central, opioïde de synthèse,
®
STRIADYNE - Triphosadénine morphino-mimétique agoniste pur,
Principales contre-indications : 1 000 fois plus puissant que la morphine
• Bradycardie, BAV III non appareillé et 7 à 10 fois plus que le fentanyl chez
• Maladie de l’oreillette non appareillée l’homme
• Insuffisance coronarienne, flutter, • Hypnotique à forte dose
fibrillation auriculaire, TV, FV • Dépresseur respiratoire
• Asthme • Hypertonie musculaire
• Diminution de la compliance
thoraco-pulmonaire
Indications - Posologie : En pratique :
• Analgésie centrale : 0,2 à 2 μg/kg en IVL, • Présentation : amp de 1 mL = 5 UI
réinjection 15-20 μg IVD • Préparation : à diluer dans G5 %
• Anesthésie : 0,5 à 1 μg/kg en IVD pour • Précaution : à conserver au frais
l’induction ; 0,5 à 3 μg/kg/h IVSE pour
l’entretien T
En pratique : ®
• Présentation : amp de 10 μg (2 mL), TENORMINE - Aténolol
50 μg (10 mL) et 250 μg (5 mL) Principales contre-indications :
• Précaution : à conserver à température • Asthme, BPCO
ambiante et à l’abri de la lumière ✱ • Insuffisance cardiaque non contrôlée,
choc cardiogénique
SYNTOCINON® - Ocytocine • Bradycardie < 50/min, BAV II et III non
Principales contre-indications : appareillé
• Dystocies • Angor de Prinzmétal, maladie du sinus
• Fragilité ou hypertonie utérine • Phénomène de Raynaud
• Toxémie gravidique sévère • Phéochromocytome non traité
• Placenta prævia • Hypotension
• Ne doit pas être administré dans les • Allaitement
6 heures après administration de Propriétés : bêtabloquant cardiosélectif,
prostaglandines par voie vaginale anti-arythmique
Propriétés : ocytocique de synthèse Indications - Posologie :
Indications - Posologie : • Infarctus du myocarde à la phase aiguë
• Insuffisance des contractions utérines en (< 12 heures) : 5 à 10 mg IVL pour
début ou en cours de travail : 5 UI dilués obtenir une fréquence cardiaque à
dans 500 mL de G5 % en perfusion lente, 60 bpm puis relais per os
vitesse à adapter en fonction de la En pratique :
réponse utérine : 2 à 8 gouttes/min • Présentation : amp de 10 mL = 5 mg
jusqu’à 40 gouttes/min max (0,1 à • Précaution : à conserver à l’abri de la
0,4 mL/min jusqu’à 2 mL/min max) lumière ✱
• Délivrance physiologique, atonie du
post-partum, hémorragie de la
délivrance : 5 UI IVL en 1 min, puis 10 UI
dans 500 mL de G5 % en perfusion,
40 gouttes/min

101
102

THIOPENTAL SODIQUE En pratique :


• Présentation : amp de 2 mL = 100 mg ✱
Principales contre-indications :
• Porphyrie aiguë intermittente TILDIEM® - Diltiazem
• Absence de matériel de ventilation et de Principales contre-indications :
personnel qualifié • Bradycardie, BAV II et III non appareillés
Propriétés : anesthésique barbiturique, • Dysfonction sinusale non appareillée
• Fibrillation ou flutter auriculaire avec
anticonvulsivant syndrome de préexcitation ventriculaire
Indications - Posologie : • Hypotension artérielle
• Anesthésie : induction : 3 à 5 mg/kg IVL • Association à Cordarone® ou Dantrium®
stricte • Insuffisance ventriculaire gauche avec
• État de mal épileptique : induction : stase pulmonaire
5 mg/kg IVL Propriétés : inhibiteur calcique-
En pratique : anti-arythmique
• Présentation : lyophilisat de 0,5 ou 1 g Indications - Posologie :
• Préparation : adulte : diluer la solution à • Tachycardie jonctionnelle : 0,25 à
2,5 % ; enfant : diluer à 1 %, soit un 0,3 mg/kg IVL 2 min
demi-flacon dans un volume final de • Fibrillation ou flutter auriculaire
50 mL = 10 mg/mL rapide : 0,25 à 0,3 mg/kg IVL 2 min
• Précautions : En pratique :
– surveillance hémodynamique étroite • Présentation : lyophilisat de 25 ou 100 mg ✱
– n’est pas autorisé pour une
administration IV continue ✱ TOPALGIC® - Tramadol
Principales contre-indications :
TIAPRIDAL® - Tiapride • Hypersensibilité aux opiacés
Principales contre-indications : • Traitement par IMAO de moins de 15 jrs
• Psychose alcoolique et toxique • Insuffisance respiratoire sévère
• Affections hépatiques et rénales sévères • Insuffisance hépatocellulaire sévère
• Tumeur prolactino-dépendante • Enfant < 15 ans
• Phéochromocytome connu ou suspecté • Épilepsie non contrôlée
• Grossesse, allaitement
Propriétés : neuroleptique sédatif Propriétés : analgésique opioïde à action
Indications - Posologie : centrale
• État d’agitation : 100 à 200 mg IV ou IM, Puissance de 1/10 à 1/6 à celle de la
2 à 3 fois/j morphine
Indications - Posologie : TRANDATE® - Labétolol
• Traitement des douleurs intenses de
l’adulte : dose d’attaque de 100 mg IVL Principales contre-indications :
(2-3 min), à renouveler, dans la première • Asthme, BPCO
heure, à demi-dose si besoin toutes les • Insuffisance cardiaque non contrôlée,
10-20 min choc cardiogénique
Entretien 50-100 mg/4 à 6 heures sans • Bradycardie < 50/min, BAV II et III non
dépasser 600 mg/j appareillé
• Angor de Prinzmétal
En pratique : • Maladie du sinus (y compris bloc
• Présentation : amp de 2 mL = 100 mg sino-auriculaire)
• Préparation : à diluer dans 100 mL de • Phénomène de Raynaud
sérum physiologique ou G5 % ✱ • Hypotension artérielle sévère
• Grossesse au 1er trimestre, allaitement
TRACRIUM® - Atracurium • Insuffisance hépatique sévère
Principales contre-indications :
• Allergie à l’atracurium Propriétés : bêtabloquant non
• Absence de matériel de ventilation ou cardiosélectif
d’anesthésie préalable
• Administré uniquement par des Indications - Posologie :
anesthésistes, des praticiens familiarisés à • Urgences hypertensives, toxémie
l’action des curares ou sous leur contrôle gravidique, dissection aortique :
Propriétés : curare non dépolarisant-durée 1-2 mg/kg IVL 2 min, à renouveler dans
d’action intermédiaire (15-35 min) un délai de 10 min en l’absence de
Délai d’action < 3 min résultat satisfaisant. Relais IVSE
0,1 mg/kg/h possible, puis relais per os si
Indications - Posologie : besoin
• Myorelaxation > 15 min, associé aux
anesthésiques En pratique :
• Adaptation d’un patient anesthésié au • Présentation : amp de 20 mL = 100 mg
respirateur : induction : 0,2-0,6 mg/kg • Préparation : à diluer dans du G5 %
IVL ; entretien : 0,1-0,2 mg/kg IVD toutes • Précaution : à conserver à l’abri de la
les 20 à 40 min, ou 0,2-0,6 mg/kg/h lumière ✱
En pratique :
• Présentation : amp de 2,5 mL (25 mg),
5 mL (50 mg)
• Préparation : diluer dans G5 %, NaCl ou
Ringer ✱

103
104

TRANXÈNE® - Clorazépate dipotassique Indications - Posologie :


• Sédation : 0,1 mg/kg IVD
Principales contre-indications : • Crise comitiale : 5-10 mg IVD (chez
• Insuffisance respiratoire sévère l’enfant : 0,5 mg/kg IV ou IR)
• Myasthénie • État de mal convulsif : 2 mg/min IVL à
• Insuffisance hépatique sévère aiguë ou renouveler si échec sans dépasser 20 mg
chronique • Tétanos : 200-500 mg/24 heures
• Grossesse au 1er trimestre, allaitement • Intoxication à la chloroquine : 2 mg/kg
IVSE en 30 min puis relais 2 à 4 mg/kg/j
Propriétés : benzodiazépine à durée de vie
longue, sédative, anticonvulsante, En pratique :
amnésiante hypnotique et myorelaxante • Présentation : amp de 2 mL = 10 mg ✱
Indications - Posologie : VOLUVEN® - Hydroxyéthylamidon
• Anxiété : 50 à 100 mg IV
• Agitation : 20-200 mg/j IV Attention : ce médicament fait l’objet d’une
• Prévention et traitement (en USI ou surveillance supplémentaire qui permettra
réanimation) du delirium tremens ou l’identification rapide de nouvelles
autres manifestations du sevrage informations relatives à la sécurité
alcoolique : 50-100 mg/4 h IV sans Principales contre-indications :
dépasser 800 mg • Surcharge circulatoire, troubles de la
En pratique : coagulation
• Présentation : lyophilisat et solution • Insuffisance rénale
20 mg/2 mL • Allergie au produit
• Sepsis
V • Enfant : non recommandé
®
VALIUM - Diazépam Propriétés : soluté colloïdal de remplissage
vasculaire, à expansion volémique
Principales contre-indications :
• Insuffisance respiratoire sévère, Indications - Posologie :
myasthénie • Hypovolémie : 1 à 2 poches IVL en
• Grossesse au 1er trimestre, allaitement fonction de l’évolution ; maximum
• Insuffisance cardiaque sévère 33 mL/kg/j sans dépasser 24 heures
En pratique :
Propriétés : benzodiazépine sédative, • Présentation : poche de 500 mL
anticonvulsivante, amnésiante hypnotique
et myorelaxante
X XYLOCARD® 2 % - Chlorhydrate de
®
XARELTO - Rivaroxaban lidocaïne
Principales contre-indications : Principales contre-indications :
• Saignement évolutif significatif • Troubles de la conduction
• Contextes à risque hémorragique (ulcère auriculo-ventriculaire non appareillés
gastroduodénal récent, tumeur maligne, • Allergie
varices œsophagiennes, etc.) • Épilepsie non contrôlée
• Hépatopathie évolutive associée à une
coagulopathie • Porphyrie
• Grossesse Propriétés : anesthésique local et
• Traitement concomitant avec tout autre anti-arythmique
anticoagulant sauf si relais de traitement
Indications - Posologie :
Propriétés : anticoagulant oral direct
(inhibiteur de la thrombine et de deux • Traitement et prévention des récidives
inhibiteurs du facteur Xa) des troubles du rythme ventriculaire
menaçant le pronostic vital : 1,5 mg/kg
Indication - Posologie : IVL en bolus, puis relais par une perfusion
• Thrombose veineuse profonde et (possibilité de répéter le bolus)
embolie pulmonaire : 15 mg per os • Troubles du rythme ventriculaire :
2 fois/j pendant 3 sem puis 20 mg/j 1-1,5 mg/kg IVL, puis relais 1,5 à
• Prévention de la récidive de thrombose 4 mg/min IVSE sous surveillance ECG
veineuse profonde, de l’embolie
pulmonaire et des accidents vasculaires En pratique :
ischémiques : 20 mg/j • Présentation :
En pratique : – amp de 5 mL à 20 mg/mL
• Présentation : cp à 15 et 20 mg – flacon de 20 mL à 50 mg/mL
• Préparation : ne nécessite pas de • Préparation : à diluer dans du G5 % ou
surveillance de la fonction plaquettaire ✱ du NaCl 0,9 % ✱

105
109 URGENCES
CARDIO-VASCULAIRES 127 URGENCES
NEUROLOGIQUES
> Infarctus du myocarde p. 109 > Score de Glasgow p. 127
Localisation ECG p. 109 > Score de Glasgow pédiatrique p. 127
Score TIMI p. 110
Score TIMI pour les STEMI p. 110 > Échelle de Glasgow Liège p. 128
Score TIMI pour le SCA NSTEMI p. 111 > Traumatismes médullaires p. 129
Score de GRACE p. 112 > Réflexes tendineux p. 130
Score de CRUSADE p. 114
> Réflexes cutanés p. 130
> Insuffisance cardiaque p. 116 > Score ASIA p. 131
Classification de Killip p. 116
Classification NYHA p. 116 > Échelle NIHSS p. 132
> Embolie pulmonaire p. 117
Score PESI et PESI simplifié (sPESI) p. 117
Index de Miller p. 118 135 URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
Score de Wells p. 119 > Brûlures thermiques p. 135
Score révisé de Genève p. 120 Surface brûlée chez l’adulte p. 135
> Dissection aortique p. 121 Surface brûlée chez l’enfant p. 135
Classification de Stanford p. 121 Surface brûlée chez l’enfant selon l’âge p. 136
Classification de Debakey p. 121 Profondeur p. 137
Évaluation profondeur brûlure p. 137

122 URGENCES
VENTILATOIRES
Score UBS p. 138
Indice de baux p. 138
> Classification de Mallampati p. 122 > Classification des noyades p. 138
> Asthme p. 123 > Scores traumatologiques p. 139
RTS (Revised Trauma Score) p. 139
Classification de la sévérité de l’asthme p. 123
ISS (Injury Severity Score) p. 139
Signes de gravité de l’asthme aigu grave
(AAG) p. 124
> Débit expiratoire de pointe p. 125

107
108

140 URGENCES
OBSTÉTRICALES 157 CLASSIFICATIONS
GÉNÉRALES
> Score de Malinas p. 140 > Surface corporelle p. 157
> Indications d’accouchement > Classification ASA p. 157
sur place p. 141 > IGSA p. 157
> Prise en charge à domicile > Classification GEMSA p. 158
d’une menace d’accouchement > Classification CCMU modifiée p. 158
prématuré p. 142 > Échelle “Emergency Severity
Score prédictif de l’imminence de l’accouchement Index” p. 159
(SPIA) p. 142
> Classification CCMS p. 160
> Échelle de mesure du risque suicidaire
144 URGENCES
PÉDIATRIQUES de Ducher p. 161
> Score d’Apgar p. 144 > Fiche AES p. 162
> Score de Silverman p. 145 > Grille SEGA-A p. 163
> Pediatric trauma score p. 145
> Fiche bilan p. 165
URGENCES
146 DIGESTIVES
> Orientations diagnostiques p. 166

> Score de Child Pugh p. 146


> Score de Ranson p. 147

148 ÉVALUATION ET TRAITEMENT


DE LA DOULEUR
> Échelle verbale simple (EVS) p. 148
> Échelle numérique (EN) p. 148
> Échelle visuelle analogique (EVA) p. 149
> Échelle d’évaluation de la douleur
des patients non communicants p. 150
> Traitement de la douleur – Les paliers
de l’OMS p. 156
URGENCES
CARDIO-VASCULAIRES
Infarctus du myocarde
LOCALISATION ECG
Artère coronaire
Dérivation ECG Territoire possiblement en cause
D2, D3, VF Inférieur Droite ou Cx
D2, D3, VF et V7, V8, V9 Inféro-basal Droite ou Cx
V7, V8, V9 Basal Cx ou marginale
V5, V6 et V7, V8, V9 Latéro-basal Cx ou marginale
D2, D3, VF et V5, V6 Inféro-latéro-basal Cx ou droite
et V7, V8, V9
V3r, V4r Extension au VD Droite ou Cx
D1, VL Latéral haut Marginale ou diagonale

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
V1, V2, V3, V4 Antéro-septal IVA ou diagonale
V1, V2, V3, V4, V5, V6 Antérieur étendu IVA
D1, ± D2, VL Antérieur étendu IVA proximale
et V1, V2, V3, V4, V5, V6
V3, V4 et D2, D3, VF Apical IVA moyenne
• Cx : circonflexe ; IVA : interventriculaire antérieure ; VD : ventricule droit

109
110

SCORE TIMI
Score de perméabilité de l’artère responsable de l’infarctus évalué lors de la
coronarographie

TIMI 0 Absence totale de flux au-delà de l’obstruction


TIMI 1 Passage du produit de contraste au-delà de la sténose
Sans opacification complète du lit d’aval
TIMI 2 Passage du produit de contraste au-delà de la sténose
Avec opacification complète du lit d’aval
Mais vitesse circulatoire ralentie
TIMI 3 Passage du produit de contraste au-delà de la sténose
Avec opacification complète du lit d’aval
Et vitesse circulatoire non ralentie
• TIMI : Thrombolysis In Myocardial Infarction

SCORE TIMI POUR LES STEMI


Score prédictif de mortalité chez les patients STEMI

Points

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Âge < 65 ans 0
65-74 ans 2
< 75 ans 3
Antécédents de diabète, HTA ou angor 1
Fréquence cardiaque > 100 bpm 2
Pression artérielle systolique < 100 mmHg 3
Killip II à IV* 2
Poids < 67 kg 1
IDM antérieur ou BBG 1
Traitement mis en œuvre > 4 heures 1
• BBG : bloc de branche gauche ; HTA : hypertension artérielle ; IDM : infarctus
du myocarde
* cf. p. 116

SCORE TIMI POUR LE SCA NSTEMI


Score prédictif de mortalité chez les patients non STEMI (NSTEMI)

Points Mortalité à J14


Âge 6 65 ans 1 1 point : 5 %
6 3 facteurs de risque 1 2 points : 8 %
Maladie coronarienne connue (sténose > 50 %) 1 3 points : 13 %
Prise d’aspirine dans les 7 jours 1 4 points : 20 %
Plus d’un épisode d’angor dans les 24 dernières 1 5 points : 26 %
heures

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
CK-MB ou troponine positives 1 6 points : 41 %
Modification du segment ST > 0,5 mV 1
• CK-MB : fraction myocardique de la créatine kinase
• NSTEMI : non ST elevation myocardial infarction

111
112

SCORE DE GRACE
Score de GRACE
Âge (ans) < 40 0
40-49 18
50-59 36
60-69 55
70-79 73
6 80 91
Créatinine (mg/dL) 0-0,39 2
0,4-0,79 5
0,8-1,19 8
1,2-1,59 11
1,6-1,99 14
2-3,99 23
>4 31

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fréquence cardiaque < 70 0
70-89 7
90-109 13
110-149 23
150-199 36
> 200 46
Classe Killip I 0
II 21
III 43
IV 64
Pression artérielle < 80 63
systolique (mmHg)
80-99 58
100-119 47
120-139 37
140-159 26
160-199 11
> 200 0
Arrêt cardiaque à l’admission 43
Élévation des marqueurs cardiaques 15
Modification du segment ST 30

Mortalité intra-hospitalière (mortalité %)

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Risque Bas ^ 108 (< 1 %)
Intermédiaire 109-140 (1-3 %)
Haut > 140 (> 3 %)

Mortalité à 6 mois (mortalité %)


Risque Bas ^ 88 (< 3 %)
Intermédiaire 89-118 (3-8 %)
Haut > 118 (> 8 %)
http://www.oucomes.org/grace

113
114

SCORE DE CRUSADE
Calcul du score de risque hémorratique CRUSADE (Can Rapid risk stratification
of Unstable angina patients Suppress ADverse outcomes with Early imple-
mentation)

Indicateur Score
Hématocrite
< 31 9
31-33,9 7
34-36,9 3
37-39,9 2
6 40 0
Clairance à la créatinine
^ 15 39
> 15-30 35
> 30-60 28
> 60-90 17
> 90-120 7
> 120 0
Fréquence cardiaque
> 70 0

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
71-80 1
81-90 3
91-100 6
101-110 8
111-120 10
6 121 11
Sexe
Homme 0
Femme 8
Signe d’insuffisance cardiaque
Non 0
Oui 7
Antécédents de maladie vasculaire
Non 0
Oui 6
Diabète
Non 0
Oui 6
Tension artérielle systolique, mmHg
^ 90 10
91-100 8
101-120 5
121-180 1
181-200 3
6 201 5

Risque Score Minimum Score Maximum


Très faible 1 20

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Faible 21 30
Modéré 31 40
Élevé 41 50
Très élevé 51 91

115
116

Insuffisance cardiaque
CLASSIFICATION DE KILLIP
Classification clinique de l’insuffisance cardiaque gauche aiguë

Pression Vasoconstriction
FR Galop Crépitants systolique cutanée
Killip 1 < 20 0 0 6 100 0
Killip 2 ^ 20 + < 1/3 6 100 0
Killip 3 > 20 + diffus 6 100 ±
Killip 4 > 20 + diffus < 100 ++
• FR : fréquence respiratoire par minute

CLASSIFICATION NYHA
Classe I Patient porteur d’une cardiopathie sans limitation de l’activité
physique
Une activité physique ordinaire n’entraîne aucun symptôme

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Classe II Patient dont la cardiopathie entraîne une limitation modérée
de l’activité physique sans gêne au repos
L’activité quotidienne ordinaire est responsable d’une fatigue,
d’une dyspnée, de palpitations ou d’un angor
Classe III Patient dont la cardiopathie entraîne une limitation marquée
de l’activité physique sans gêne au repos
Classe IV Patient dont la cardiopathie empêche toute activité physique
Des signes d’insuffisance cardiaque ou un angor peuvent exister
même au repos
• NYHA : New York heart association
Embolie pulmonaire
SCORE PESI ET PESI SIMPLIFIÉ (sPESI)
(PULMONARY EMBOLISM SEVERITY INDEX)

Risque d’embolie pulmonaire sévère en cas d’embolie pulmonaire aiguë

Paramètres Version originale Version simplifiée


Âge En années 1 si < 80 ans
Sexe masculin 10 points
Cancer 30 points 1 point
Insuffisance cardiaque chronique 10 points 1 point
Maladie pulmonaire chronique 10 points
Fréquence cardiaque > 110 bpm 20 points 1 point
Pression artérielle systolique 30 points 1 point
< 100 mmHg

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Fréquence respiratoire > 30/min 20 points
o
Température < 36 C 20 points
État cognitif altéré 60 points
Saturation en oxygène < 90 % 20 points 1 point

117
118

Score PESI en PESI simplifié (suite)

PESI
Classe I (risque très faible) ^ 65
Classe II (risque faible) > 65 et ^ 85
Classe III (risque intermédiaire) > 85 et ^ 105
Classe IV (risque élevé) > 105 et ^ 125
Classe V (risque très élevé) > 125
Jimenez D et al. Simplification of the pulmonary embolism severity index for prognostication in patients
with acute symptomatic pulmonary embolism. Arch Intern Med 2010 ; 170 : 1383.

INDEX DE MILLER
Calcule le degré d’obstruction vasculaire permettant de chiffrer la gravité d’une
embolie pulmonaire

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

• Index d’obstruction : fonction du siège des thrombi, visibles, qu’ils soient


obstructifs ou non (0 à 9 poumon droit – 0 à 7 poumon gauche)
• Index de perfusion : cotée de 0 à 3 dans chacune des 3 zones des 2 champs
pulmonaires (0 à 9 pour chaque champ pulmonaire)
INDEX DE MILLER de 0 à 34
SCORE DE WELLS
Estimation de la probabilité clinique d’embolie pulmonaire

Variable Points
Antécédent de TVP ou EP 1,5
Rythme cardiaque > 100/min 1,5
Chirurgie récente ou immobilisation 1,5
Signe de TVP 3
Diagnostic autre moins probable que l’EP 3
Hémoptysie 1
Cancer 1

Probabilité clinique
Faible 0–1
Moyenne 2–6

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
Forte 67
EP : embolie pulmonaire ; TVP : thrombose veineuse profonde

119
120

SCORE RÉVISÉ DE GENÈVE

Évaluation de la probabilité clinique d’embolie pulmonaire

Variable Points
Facteurs de risque
• Âge > 65 ans 1
• Antécédent de maladie thrombo-embolique 3
• Chirurgie sous anesthésie générale ou fracture d’un membre 2
inférieur dans le mois précédent
• Cancer actif ou en rémission depuis moins d’un an 2
Symptômes
• Douleur unilatérale d’un membre inférieur 3
• Hémoptysie 2
Signes cliniques
• Fréquence cardiaque
75-94/min 3
6 95/min 5
• Douleur à la palpation d’un trajet veineux ou œdème 4

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES
unilatéral d’un membre inférieur

Probabilité clinique
Faible 0-3
Intermédiaire 4-10
Forte 6 11
Dissection aortique
CLASSIFICATION DE STANFORD
Type A Toute dissection de l’aorte ascendante, quel que soit son point
de départ
Type B Toute dissection épargnant l’aorte ascendante

CLASSIFICATION DE DEBAKEY
Type I Naissance dans l’aorte ascendante, extension à la crosse, voire
plus loin
Type II Naissance dans l’aorte ascendante, sans extension d’aval
Type III Naissance dans l’aorte descendante avec extension distale en aval
et, plus rarement, en amont (IIIb)

URGENCES CARDIO-VASCULAIRES

121
122

URGENCES VENTILATOIRES
Classification de Mallampati

Classe Structures visibles


I Palais mou, isthme du gosier, piliers amygdaliens, luette
II Palais mou, isthme du gosier, luette
III Palais mou, base de la luette
IV Palais dur seulement

URGENCES VENTILATOIRES
Grades I et II : présomption d’intubation facile
Grades III et IV : présomption d’intubation difficile
Asthme
CLASSIFICATION DE LA SÉVÉRITÉ DE L’ASTHME
Classification GINA

Asthme intermittent
Symptômes brefs ^ 2 fois/semaine
Asthme nocturne ^ 2 fois/mois
Patient asymptomatique entre les crises
DEP 6 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP < 20 %
DEP normal après traitement bronchodilatateur
Asthme léger
Symptômes > 2 fois/semaine mais < 1 fois/jour
Asthme nocturne < 2 fois/mois
Symptômes pouvant retentir sur les activités et le sommeil
DEP 6 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP de 20 à 30 %
DEP normal après traitement bronchodilatateur
Asthme modéré
Crises > 1 fois/jour
Crises nocturnes > 1 fois/semaine
Retentissement des symptômes sur les activités et le sommeil

URGENCES VENTILATOIRES
DEP de 60 à 80 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP > 30 %
Asthme sévère
Symptômes permanents
Asthme nocturne fréquent
Activité physique limitée
DEP ^ 60 % de la valeur théorique
Variabilité du DEP > 30 %
DEP : débit expiratoire de pointe

123
124

SIGNES DE GRAVITÉ DE L’ASTHME AIGU GRAVE (AAG)


Signes de gravité Signes d’alarme
Signes cliniques Trouble de la conscience
Difficulté à parler et tousser Pauses ou arrêt respiratoire
FR > 30/min, orthopnée Hypercapnie > 50 mmHg
Sueurs, contracture des SCM
Cyanose, silence auscultatoire
Signes hémodynamiques
FC > 120/min
Pouls paradoxal > 20/min
Signes neurologiques
Agitation, anxiété
Signes paracliniques
DEP < 150 L/min ou < 25 % de la théorique
PaO2 > 40 mmHg
DEP : débit expiratoire de pointe ; FC : fréquence cardiaque ; FR : fréquence respiratoire ;
SCM : sternocléidomastoïdien

URGENCES VENTILATOIRES
Débit expiratoire de pointe
(Valeurs normales L/min)

Âge/Taille Homme 1,60 1,68 1,75 1,83 1,90


15 518 530 540 552 582
20 568 580 590 601 612
25 598 610 622 632 643
30 612 623 636 645 656
35 613 623 635 646 656
40 606 617 627 638 649
45 592 603 615 626 637
50 578 589 601 612 623
55 565 577 588 600 611
60 555 566 578 589 599
65 544 566 569 578 589
70 534 545 558 568 579

URGENCES VENTILATOIRES
Âge/Taille Femme 1,45 1,52 1,60 1,68 1,75
15 438 450 461 471 481
20 446 456 467 470 488
25 450 461 471 482 493
30 452 463 473 484 498

125
126

Débit expiratoire de pointe (suite)

35 452 463 473 484 496


40 449 460 470 482 493
45 444 456 467 478 488
50 436 448 458 470 480
55 426 437 449 460 471
60 415 425 437 448 458
65 400 410 422 434 445
70 383 396 407 418 428
• Déviation standard 48 L/min

Enfant entre 5 et 15 ans, de + de 20 kg


Taille 110 120 130 140 150 160 170 180
DEP 160 230 265 325 375 430 480 530
• Déviation standard 13 L/min
DEP : débit expiratoire de pointe

URGENCES VENTILATOIRES
URGENCES NEUROLOGIQUES
Score de Glasgow adulte
Ouverture Spontanée 4
des yeux Au bruit ou à la parole 3
=Y À la douleur ou provoquée par un stimulus nociceptif 2
Absente 1
Réponse Orientée 5
verbale Confuse 4
=V Inappropriée 3
Incompréhensible 2
Absente 1
Réponse Obéit à l’ordre verbal 6
motrice Adaptée à la stimulation douloureuse 5
=M Évitement 4
Flexion réflexe lente du membre sup. (décortication) 3
Enroulement (décérébration) 2
Absente 1

Calcul du score de Glasgow : Y + V + M = 3 à 15


(le coma grave est défini pour un score égal ou inférieur à 7)

Score de Glasgow pédiatrique

URGENCES NEUROLOGIQUES
Ouverture Spontanée 4
des yeux Au bruit ou à la parole 3
=Y À la douleur ou provoquée par un stimulus nociceptif 2
Absente 1
Réponse Orientée (gazouillis) 5
verbale Pleurs permanents 4
=V Cris et pleurs à la douleur 3
Grognements à la douleur 2
Absente 1
127
128

Score de Glasgow pédiatrique (suite)

Réponse Mouvements spontanés 6


motrice Évitement au toucher 5
=M Évitement à la stimulation douloureuse 4
Flexion (décortication) 3
Extension(décérébration) 2
Absente 1

Échelle de Glasgow Liège


Complète le score de Glasgow pour évaluer les réflexes du tronc cérébral

Réflexes Fronto-orbiculaire présent : fermeture des paupières après 5


du tronc pression glabellaire (située entre les arcades sourcilières)
=r
Oculo-céphalique vertical : mouvement conjugué des yeux 4
dans le sens vertical, dans le sens opposé au mouvement
lors de la flexion/extension passive de la tête (en l’absence
de lésion rachidienne)
Photomoteur : contraction de la pupille 3
lors de la stimulation lumineuse
Oculo-céphalique horizontal : mouvement conjugué 2
des yeux dans le sens horizontal, dans le sens opposé

URGENCES NEUROLOGIQUES
au mouvement lors de la flexion/extension passive de la tête
(en l’absence de lésion rachidienne)
Oculo-cardiaque : diminution de la fréquence cardiaque 1
lors de la compression des globes oculaires
Rien 0
Au cours du coma, les réflexes du tronc cérébral disparaissent progressivement dans le sens crânio-caudal :
fronto-orbitaire/oculo-céphalique vertical/photomoteur/oculo-céphalique horizontal/oculo-cardiaque
Note : en cas de sédation, seul le réflexe photomoteur persiste
Niveaux sous-cortical = 5, diencéphalique = 4, mésodiencéphalique = 3, mésencéphalique = 2, bulbaire = 1
Traumatismes médullaires

URGENCES NEUROLOGIQUES
(Territoires métamériques)

Muscles respiratoires
Niveau métamérique Conséquence clinique touchés
C3 à C5 Tétraplégie Diaphragme
D1 à D10 Paraplégie Intercostaux
D6 à D12 Paraplégie Abdominaux

129
130

Réflexes tendineux
Niveau
Réflexe Stimulation Réponse
segmentaire
Achiléen Tendon d’Achille S1 Extension plantaire
Rotulien Tendon rotulien L4 Extension
du genou
Médio-pubien Symphyse pubienne D10 à L3 Flexion adduction
des cuisses
Bicipital Tendon terminal C6 Flexion du coude
du biceps brachial
Stylo-radial Au-dessus C6 Inclination radiale
de la styloïde radiale et flexion du coude
Tricipital Tendon terminal C7 Extension du coude
du triceps brachial
Cubito-pronateur Styloïde cubitale C8 Pronation
Massétérien Mandibule-bouche Protubérance Occlusion buccale
semi-ouverte

URGENCES NEUROLOGIQUES
Réflexes cutanés
Réflexe Cutané abdominal supérieur Niveau D6 à D8
Cutané abdominal moyen segmentaire D8 à D10
Cutané abdominal inférieur D10 à D12
Crémastérien L1 à L2
Cutané plantaire S1 à S2
131
Score ASIA

URGENCES NEUROLOGIQUES
132

Échelle NIHSS
L’échelle NIHSS (National Institute of Health Stroke Score) a été décrite en 1989
pour servir à évaluer les patients ayant un AVC en phase aiguë.
Le temps de passation de l’échelle est de 6 min 30 sec en moyenne.
Le score initial permet une prédiction plus fiable du handicap résiduel du patient
que les autres échelles existantes.

1a 0 : vigilance normale, réponses aisées


Niveau 1 : non vigilant, éveillable par des stimulations mineures
de conscience pour répondre ou exécuter les consignes
2 : non vigilant, requiert des stimulations répétées
pour maintenir son attention ; ou bien est obnubilé
et requiert des stimulations intenses ou douloureuses
pour effectuer des mouvements non automatiques
3 : répond seulement de façon réflexe ou totalement
aréactif
1b 0 : réponses correctes aux deux questions
Questions : 1 : réponse correcte à une question
le patient est 2 : aucune réponse correcte
questionné sur
le mois et son âge
1c 0 : exécute les deux tâches correctement
Commandes : 1 : exécute une tâche correctement

URGENCES NEUROLOGIQUES
ouvrir et fermer 2 : n’exécute aucune tâche
les yeux, serrer et
relâcher la main
non parétique
2 0 : normale
Oculomotricité : 1 : paralysie partielle : le regard est anormal sur un œil
seuls les ou les deux, sans déviation forcée du regard ni paralysie
mouvements complète
horizontaux 2 : déviation forcée du regard ou paralysie complète non
sont évalués surmontée par les réflexes oculo-céphaliques
3 0 : aucun trouble du champ visuel
Vision 1 : hémi-anopsie partielle
2 : hémi-anopsie totale
3 : double hémi-anopsie, incluant cécité corticale
4 0 : mouvement normal et symétrique
Paralysie faciale 1 : paralysie mineure (affaissement du sillon nasogénien ;
sourire asymétrique)
2 : paralysie partielle : paralysie totale ou presque
de l’hémiface inférieure
3 : paralysie complète d’un ou des deux côtés
5a 0 : pas de chute
Motricité MSG : 1 : chute vers le bas avant 10 secondes sans heurter le lit
bras tendu à 90o 2 : effort contre pesanteur possible mais le bras ne peut
en position assise, atteindre ni maintenir la position et tombe sur le lit
à 45o en décubitus 3 : aucun effort contre pesanteur, le bras tombe
durant 10 sec 4 : aucun mouvement
5b 0 : pas de chute
Motricité MSD : 1 : chute vers le bas avant 10 secondes sans heurter le lit
bras tendu à 90o 2 : effort contre pesanteur possible mais le bras ne peut
en position assise, atteindre ni maintenir la position et tombe sur le lit
à 45o en décubitus 3 : aucun effort contre pesanteur, le bras tombe
durant 10 sec 4 : aucun mouvement
6a 0 : pas de chute
Motricité MIG : 1 : chute avant 5 secondes, les jambes ne heurtant pas le lit

URGENCES NEUROLOGIQUES
jambes tendues 2 : effort contre pesanteur mais la jambe chute sur le lit
à 30o pendant 3 : pas d’effort contre pesanteur
5 sec 4 : aucun mouvement
6b 0 : pas de chute
Motricité MID : 1 : chute avant 5 secondes, les jambes ne heurtant pas le lit
jambes tendues 2 : effort contre pesanteur mais la jambe chute sur le lit
à 30o pendant 3 : pas d’effort contre pesanteur
5 sec 4 : aucun mouvement

133
134

Échelle NIHSS (suite)

7 0 : absente
Ataxie : n’est 1 : présente sur un membre
testée que si elle 2 : présente sur deux membres
est hors de
proportion avec
un déficit moteur
8 0 : normale, pas de déficit sensitif
Sensibilité : 1 : hypoesthésie modérée : le patient sent que la piqûre
sensibilité à la est atténuée ou abolie mais a conscience d’être touché
piqûre ou réaction 2 : anesthésie : le patient n’a pas conscience d’être touché
de retrait après
stimulation
nociceptive
9 0 : normal
Langage 1 : aphasie modérée : perte de fluence verbale, difficulté
de compréhension sans limitation des idées exprimées
ou de la forme de l’expression
2 : aphasie sévère : expression fragmentaire, dénomination
des objets impossibles ; les échanges sont limités,
l’examinateur supporte le poids de la conversation
3 : aphasie globale : mutisme ; pas de langage utile
ni de compréhension du langage oral
10 0 : normal
Dysarthrie 1 : modérée : le patient bute sur certains mots, au pire

URGENCES NEUROLOGIQUES
il est compris avec difficulté
2 : sévère : le discours est incompréhensible, sans
proportion avec une éventuelle aphasie ; ou bien le patient
est mutique ou anarthrique
11 0 : pas d’anomalie
Extinction 1 : négligence ou extinction visuelle, tactile, auditive
et négligence ou personnelle aux stimulations bilatérales simultanées
2 : héminégligence sévère ou extinction dans plusieurs
modalités sensorielles ; ne reconnaît pas sa main
ou s’oriente vers un seul hémi-espace
MSG : membre supérieur gauche ; MSD : membre supérieur droit ; MIG : membre inférieur gauche ;
MID : membre inférieur droit
URGENCES
CIRCONSTANCIELLES
Brûlures thermiques
SURFACE BRÛLÉE CHEZ L’ADULTE
Estimée en urgence par la règle des « 9 » de Wallace.
La surface de la paume de la main du patient correspond à 1 % de sa surface
corporelle.

Tête 9%
Membres supérieurs 9%×2
Tronc 18 % × 2
Membres inférieurs 18 % × 2
Organes génitaux externes 1%

SURFACE BRÛLÉE CHEZ L’ENFANT

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Tête et cou 17 %
Membres supérieurs 9%×2
Tronc (face antérieure) 18 % × 2
Membres inférieurs 14 % × 2
Organes génitaux externes 1%

135
136

SURFACE BRÛLÉE CHEZ L’ENFANT SELON L’ÂGE


Table de Lund et Browder

Localisation 0-1 an 1-4 ans 5-9 ans 10-15 ans


Tête 19 % 17 % 13 % 10 %
Cou 2% 2% 2% 2%
Tronc ant. 13 % 13 % 13 % 13 %
Tronc post. 13 % 13 % 13 % 13 %
1 fesse 2,50 % 2,50 % 2,50 % 2,50 %
Org. gén. ext. 1% 1% 1% 1%
1 bras 4% 4% 4% 4%
1 avant-bras 3% 3% 3% 3%
1 main 2,50 % 2,50 % 2,50 % 2,50 %
1 cuisse 5,50 % 6,50 % 8,50 % 8,50 %

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
1 jambe 5% 5% 5,50 % 6%
1 pied 3,50 % 3,50 % 3,50 % 3,50 %
PROFONDEUR
er
Brûlure 1 degré Érythème douloureux type « coup de soleil »
superficielle
Brûlure 2e degré Lésion suintante. Phlyctènes à paroi épaisse
intermédiaire superficiel Douleur +++
2e degré Moins douloureux. Phanères adhérents
profond Vitropression = +
Brûlure 3e degré Zones de couleur blanche, nacrée, parfois
profonde noirâtre. Insensible et « cartonnée »
Vitropression = 0. Phanères non adhérents

ÉVALUATION PROFONDEUR BRÛLURE

URGENCES CIRCONSTANCIELLES

d’après SFETB (Société française d’étude et de traitement des brûlures)

137
138

SCORE UBS
(Unité de brûlure standard)

1 UBS = (% de surface brûlée totale) × 3 (% de surface brûlée au 3e degré)

50 Brûlure grave j Centre spécialisé


100 Brûlure très grave j Centre spécialisé
200 Peu de survie

INDICE DE BAUX
Indice de Baux = âge + % de surface brûlée

Indice > 75 Mauvais pronostic


Indice > 100 95 % de décès

Attention : tenir compte des lésions associées (traumatismes, inhalation, etc.),


de la localisation (circulaire, périnée, etc.) et du terrain.

Classification des noyades

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Stade I Aquastress Refroidissement. Épuisement. Angoisse
Stade II Petit Idem stade I
hypoxique Plus encombrement bronchique
Stade III Grand Troubles de la conscience, agitation
hypoxique Encombrement bronchique ou œdème pulmonaire
Tachycardie, hypotension artérielle
Réplétion gastrique
Stade IV Anoxique Bradycardie anoxique pré-mortem
Gasps, apnée. Inefficacité circulatoire
Scores traumatologiques
RTS (Revised Trauma Score)
Score de Glasgow 3 4-5 6-8 9-12 13-15
Pression artérielle systolique 0 1-49 50-75 76-89 > 89
(mmHg)
Fréquence respiratoire 0 1-5 6-9 10-29 > 29
(cycles par minute)
POINTS 0 1 2 3 4

RTS = (points Glasgow × 0,9368) + (points pression artérielle × 0,7326)


+ (points fréquence respiratoire × 0,2908)
j C’est un indice de gravité du polytraumatisé adulte et enfant.
j Un score 6 11 signe un polytraumatisme peu grave.

ISS (Injury Severity Score)


Évalue la gravité et le pronostic des polytraumatisés

Gravité Mineure Modérée Sérieuse Sévère Critique Maximale


Lésion
Tête et cou 1 2 3 4 5 6

URGENCES CIRCONSTANCIELLES
Face 1 2 3 4 5 6
Thorax 1 2 3 4 5 6
Abdomen, pelvis 1 2 3 4 5 6
Membre, bassin 1 2 3 4 5 6
Peau, tissus 1 2 3 4 5 6
sous-cutanés
Le TRISS (Trauma Injury Severity Score) qui combine Glasgow – RTS – ISS permet
d’évaluer la mortalité prédite en fonction du caractère pénétrant ou non de la lésion.

139
140

URGENCES OBSTÉTRICALES
Score de Malinas

Cotation
0 1 2
Parité I II III et plus
Durée du travail <3h 3à5h >5h
Durée des contractions < 1 min > 1 min
Intervalle entre les contractions > 5 min 3 à 5 min < 5 min
Perte des eaux Non Récente >1h

j Un score inférieur à 5 laisse envisager la possibilité de transporter la patiente


en décubitus latéral gauche jusqu’à la maternité la plus proche sans qu’une
médicalisation soit nécessaire.
j Un total supérieur à 5 indique un accouchement imminent (moins d’une
heure) d’autant plus que le score se rapproche de 10 et qu’il s’y associe une

URGENCES OBSTÉTRICALES
envie de pousser.
Indications d’accouchement sur place
Suivant la dilatation du col examiné : délais avant accouchement
Dilatation du col I Pare II Pare Multipare
5 cm 4h 3h 1 h 30
7 cm 2h 1h 30 min
9 cm 1h 30 min Quelques min

Suivant le score de Malinas, la dilatation du col et la proximité de la maternité


Primipare
Dilatation Maternité Score de Malinas Décision
du col
9-10 cm Accouchement sur place
8 cm A – de 30 min Transport
A + de 30 min <6 Transport
A + de 30 min >6 Accouchement sur place
< 8 cm Transport

Multipare

URGENCES OBSTÉTRICALES
Dilatation Maternité Score de Malinas Décision
du col
8-10 cm Accouchement sur place
6-7 cm À + de 30 min Accouchement sur place
À – de 30 min >5 Accouchement sur place
À – de 30 min <5 Transport
< 6 cm Transport

141
142

Prise en charge à domicile d’une menace


d’accouchement prématuré
SCORE PRÉDICTIF DE L’IMMINENCE
DE L’ACCOUCHEMENT (SPIA)
SPIA 6 33 SA
Panique de l’appelant Oui 3
Contact avec la parturiente Non 3
Envie de pousser Oui 2
> 30’ 5
< 30’ 6
Rythme des contractions utérines Non évalué 4
4 à 6 min 5
Permanente 8
Primipare Oui -7

URGENCES OBSTÉTRICALES
Âge : 26 à 35 ans Oui 3
Antécédents d’accouchement à domicile Oui 2
Antécédents d’accouchement en < 1 h Oui 2
Suivi de grossesse (au moins une échographie) Non 8
Tocolyse pendant la grossesse Oui -3
SA : semaines d’aménorhée
Conduite à tenir
Score > 24 et distance < 30’ Fort risque d’accouchement
extra-hospitalier
Score > 15 et distance < 1 h VVP 33 %
Score > 10 et distance < 2 h
Score > 10 et distance < 2 h Pas de SMUR d’emblée
Score < 5 et distance < 1 h ou 2 h VPN 95 %
VPN : visite pré-natale ; VVP : voie veineuse périphérique

Préma SPIA entre 22 et 33 SA (score entre 0 et 9)


Panique de l’appelant Oui 2à3
Contact avec la parturiente Non 2à3
Perte des eaux Oui 3
Douleurs abdominales Oui 2à3
SA : semaines d’aménorhée

Conduite à tenir
Risque d’accouchement
Nb de facteurs Score Préma dans l’heure suivant Décision
de risque SPIA l’appel

URGENCES OBSTÉTRICALES
1 ^4 0 Ambulance
privée
2 (sauf RPM)
2 (dont RPM) 5 12 % SMUR ?
3 6 ou 7 17 à 23 % SMUR ?
4 9 60 % SMUR
RPM : rupture prématurée des membranes

143
144

URGENCES PÉDIATRIQUES
Score d’Apgar

Cotation
0 1 2
Fréquence 0 < 100 > 100
cardiaque
Mouvements Absents Irréguliers Réguliers
respiratoires
Tonus 0 Léger tonus en Bon tonus en
musculaire flexion des flexion
extrémités
Réactivité à la 0 ou léger Grimace, Cri
stimulation mouvement
cutanée
Coloration Cyanose ou pâleur Extrémités Enfant totalement
cyanosées, corps rose
rose

j Si Apgar > à 8 à 1 min : rien à signaler URGENCES PÉDIATRIQUES


j Si Apgar < à 3 à 1 min : état de mort apparente impliquant une réanimation
en urgence (idem si < 5 à 5 min)
j Un chiffre intermédiaire, témoin d’une souffrance néonatale, justifie une
prise en charge adaptée
Score de Silverman
Cotation
0 1 2
Balancement Respiration Thorax Respiration
thoraco-abdominal synchrone immobile paradoxale
Tirage intercostal 0 Intercostal + sus-sternal
Battement des ailes 0 Modéré Intense
du nez
Geignement expiratoire 0 Au stéthoscope À l’oreille
Entonnoir xyphoïdien 0 Modéré Intense

Un score 6 5 définit la gravité de la détresse respiratoire.

Pediatric trauma score


Paramètre
+2 +1 –1
Poids > 20 10-20 < 10
Liberté des voies Normale Maintenue Non
aériennes supérieures

URGENCES PÉDIATRIQUES
Pression artérielle > 90 50-90 < 50
systolique (mmHg)
État neurologique Éveillé Obnubilé Coma
Plaie 0 Minime Majeure
Fracture 0 Fermée Ouverte

Un score < 8 indique un traumatisme potentiellement grave.

145
146

URGENCES DIGESTIVES
Score de Child Pugh
Évalue la gravité de la cirrhose

Cotation
1 2 3
Ascite Absente Lame Volumineuse
Encéphalopathie (grade) Absente Grade I et II Grade III et IV
Taux de prothrombine (%) > 50 40 à 54 < 40
Albumine (g/L) > 35 28 à 35 < 28
Bilirubine (mmol/L) < 35 35 à 50 > 50
Grade I : trouble de l’attention et du caractère (euphorie, anxiété)
Grade II : léthargie et apathie, désorientation dans le temps ou dans l’espace, comportement inapproprié
Grade III : somnolence marquée, confusion, désorientation temporo-spatiale
Grade IV : coma

Child Score
A 5-6
B 7-9
C 10-15 URGENCES DIGESTIVES
Score de Ranson

À l’admission Les 48 heures initiales


Âge supérieur à 50 ans Chute de l’hématocrite > 10 %
3
Leucocytose > 16 000/mm Élévation de l’azotémie > 0,5 g/L
ou > 1,8 mmol/L
Glycémie > 2 g/L ou 11 mmol/L Calcémie < 80 mg/L ou < 2 mmol/L
LDH > 350 UI/L (> 1,5 × N) PaO2 < 60 mmHg
SGOT > 250 UI/L (> 6 × N) Déficit alcalin > 4 mEq/L
Séquestration liquidienne estimée
>6L
SGOT : sérum glutamopyruvate transférase

La mortalité de la pancréatite aiguë est d’environ 33 % lorsque 3 critères de


Ranson sont présents, de 58 % pour 5 critères et atteint 100 % à partir de
7 critères.

URGENCES DIGESTIVES

147
148

ÉVALUATION ET TRAITEMENT
DE LA DOULEUR
Le but est d’identifier précocement le patient douloureux, de faciliter les prises de
décisions en matière de traitement antalgique, de contrôler l’efficacité des traite-
ments mis en œuvre et d’améliorer la communication entre le patient et les soignants.
Différents outils d’auto-évaluation de la douleur existent.

Échelle verbale simple (EVS)


Elle comprend 4 ou 5 items rangés dans un ordre croissant, un score numérique
pouvant lui être affecté :
j 0 = pas de douleur
j 1 = douleur faible
j 2 = douleur modérée
j 3 = douleur forte ou intense

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


j 4 = douleur extrêmement forte ou intense

Échelle numérique (EN)


Elle consiste à attribuer une note de 0 à 10 pour indiquer l’intensité de la
douleur :
j chez l’enfant : de 0 = « pas mal du tout » à 10 = « très, très mal »
j chez l’adulte : de 0 = « absence de douleur » à 10 = « douleur maximale
imaginable »

Douleur EVA ou EN
Faible <3
Moyenne <5
Forte <7
Intense >7
Échelle visuelle analogique (EVA)
Elle se présente sous forme de réglette :
j chez l’enfant : un curseur permet à l’enfant d’indiquer le niveau de douleur
sur une ligne verticale allant de « pas mal du tout », en bas, à « très, très mal »,
en haut. De l’autre côté de la réglette, il suffit à l’évaluateur de lire le chiffre
sur lequel le curseur s’est arrêté
j chez l’adulte, la réglette est présentée horizontalement et les extrémités
définissent l’absence de douleur, à gauche, et la douleur maximale, à droite

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR

149
150

Échelle d’évaluation de la douleur


des patients non communicants

ÉCHELLE DOLOPLUS
Évaluation comportementale de la douleur chez la personne âgée

NOM : Prénom : DATES


Service :
Observation comportementale
RETENTISSEMENT SOMATIQUE
1. Plaintes Pas de plainte 0 0 0 0
somatiques

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


Plaintes uniquement à la sollicitation 1 1 1 1
Plaintes spontanées occasionnelles 2 2 2 2
Plaintes spontanées continues 3 3 3 3
2. Positions Pas de position antalgique 0 0 0 0
antalgiques
au repos Sujet évite certaines positions de façon 1 1 1 1
occasionnelle
Position antalgique permanente et efficace 2 2 2 2
Position antalgique permanente 3 3 3 3
inefficace
3. Protection Pas de protection 0 0 0 0
de zones
douloureuses Protection à la sollicitation n’empêchant 1 1 1 1
pas la poursuite de l’examen ou des soins
Protection à la sollicitation empêchant tout 2 2 2 2
examen ou soins
Protection au repos, en l’absence de toute 3 3 3 3
sollicitation
4. Mimique Mimique habituelle 0 0 0 0
Mimique semblant exprimer la douleur 1 1 1 1
à la sollicitation
Mimique semblant exprimer la douleur 2 2 2 2
en l’absence de toute sollicitation
Mimique inexpressive en permanence 3 3 3 3
et de manière inhabituelle (atone, figée,

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


regard vide)
5. Sommeil Sommeil habituel 0 0 0 0
Difficultés d’endormissement 1 1 1 1
Réveils fréquents (agitation motrice) 2 2 2 2
Insomnie avec retentissement 3 3 3 3
sur les phases d’éveil

151
152

Échelle DOLOPLUS (suite)

RETENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR
6. Toilette et/ou Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0
habillage
Possibilités habituelles peu diminuées 1 1 1 1
(précautionneux mais complet)
Possibilités habituelles très diminuées, 2 2 2 2
toilette et/ou habillage étant difficiles
et partiels
Toilette et/ou habillage impossibles, 3 3 3 3
le malade exprimant son opposition à toute
tentative
7. Mouvements Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


Possibilités habituelles actives limitées 1 1 1 1
(le malade évite certains mouvements,
diminue son périmètre de marche)
Possibilités habituelles actives et passives 2 2 2 2
limitées (même aidé, le malade diminue
ses mouvements)
Mouvement impossible, toute mobilisation 3 3 3 3
entraînant une opposition
RETENTISSEMENT PSYCHOSOCIAL
8. Communi- Inchangée 0 0 0 0
cation
Intensifiée (la personne attire l’attention de 1 1 1 1
manière inhabituelle
Diminuée (la personne s’isole) 2 2 2 2
Absence ou refus de toute 3 3 3 3
communication
9. Vie sociale Participation habituelle aux différentes 0 0 0 0
activités (repas, animations, ateliers
thérapeutiques...)
Participation aux différentes activités 1 1 1 1
uniquement à la sollicitation
Refus partiel de participation 2 2 2 2
aux différentes activités

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


Refus de toute vie sociale 3 3 3 3
10. Troubles Comportement habituel 0 0 0 0
du compor-
tement Troubles du comportement 1 1 1 1
à la sollicitation et itératif
Troubles du comportement 2 2 2 2
à la sollicitation et permanent
Troubles du comportement permanent 3 3 3 3
(en dehors de toute sollicitation)
SCORE

153
154

ÉCHELLE ALGOPLUS®
Échelle d’évaluation comportementale de la douleur aiguë
chez la personne âgée présentant des troubles de la communication verbale

Nom du patient : ...............................................


Prénom : ...............................................................
Âge : ........ Sexe : ........

Date de l’évaluation ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / ..... ..... / .....
de la douleur

Heure ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h ..... ..... h .....

OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON

1 – VISAGE

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


Froncement des sourcils, 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
grimaces, crispation,
mâchoires serrées,
visage figé.

2 – REGARD

Regard inattentif, fixe, 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4


lointain ou suppliant,
pleurs, yeux fermés.

3 – PLAINTES

« Aie », « Ouille », « J’ai 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4


mal », gémissements,
cris.

4 – CORPS

Retrait ou protection 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
d’une zone, refus
de mobilisation,
attitudes figées.
5 – COMPORTEMENTS

Agitation ou agressivité, 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
agrippement.

TOTAL OUI 4/5 4/5 4/5 4/5 4/5 4/5

Professionnel de santé ( Médecin ( Médecin ( Médecin ( Médecin ( Médecin ( Médecin


ayant réalisé ( IDE ( IDE ( IDE ( IDE ( IDE ( IDE
l’évaluation ( AS ( AS ( AS ( AS ( AS ( AS
( Autre ( Autre ( Autre ( Autre ( Autre ( Autre

Paraphe Paraphe Paraphe Paraphe Paraphe Paraphe

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR

155
156

Traitement de la douleur –
Les paliers de l’OMS
Les principaux médicaments antalgiques
Palier I Palier II Palier III
Douleur faible EVA < 4 Douleur modérée 4 < EVA < 7 Douleur forte EVA > 7
Traitement par voie orale
Paracétamol Paracétamol-Codéine Sulfate de morphine
Dafalgan® Dafalgan codéine® Actiskénan®
Doliprane® Efferalgan codéiné® Sévrédol®
Efferalgan® Codoliprane® Skénan®
Algisedal® Moscontin® LP
Anti-inflammatoires non Kapanol® LP
stéroïdiens Paracétamol-
Diclofénac (Voltarène®) Dextropropoxyphène Hydromorphone
Kétoprofène (Profénid®) Di-Antalvic® Sophidone® LP
Celecoxib (Celebrex®)
Ibuprofène (Advil®) Dihydrocodéine Nalbuphine
Naproxène (Apranax®) Dicodin®
Indométacine (Indocid®) Oxycodone

ÉVALUATION ET TRAITEMENT DE LA DOULEUR


Piroxicam (Feldène®) Tramadol Oxynorm®
Flurbiprofène (Cebutid®) Topalgic® Oxycontin® LP
Contramal®
Aspirine Zamudol® Buprénorphine
Temgésic®
Noramidopyrine Paracétamol-Tramadol
Viscéralgine forte® Ixprim® Fentanyl
Zaldiar® Actiq® (applic buccal)
Pecfent® (pulv. nasal)
Tapentadol Recivit® (cp sub ling)
Palexia® Effentora® (cp gingiv)
Traitement par voie parentérale
Paracétamol Tramadol Chlorhydrate de morphine
Perfalgan® Topalgic® Morphine injectable
Contramal®
Anti-inflammatoires non
stéroïdiens Néfopam
Diclofénac (Voltarène®) Acupan®
Kétoprofène (Profénid®)
Traitement par voie transdermique
Fentanyl transdermique
Durogésic®
Matrifen®
CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Surface corporelle
taille (cm) × poids (kg)
Surface corporelle = Racine carrée de
3 600

Classification ASA
(American Society of Anesthesia) (SFAR)
Classification systématique du patient en fonction des risques anesthésiques :
j ASA I : aucune anomalie systémique
j ASA II : maladie systémique non invalidante
j ASA III : maladie systémique invalidant les fonctions vitales
j ASA IV : maladie systémique sévère avec menace vitale permanente
j ASA V : moribond dont la survie est improbable sans intervention
j ASA VI : patient déclaré en état de mort cérébrale dont on prélève les organes
pour greffe.
IGSA
Indice de gravité simplifié ambulatoire (non spécifique)
Cotation
4 3 2 1 0 1 2 3 4

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Âge (ans) ^ 45 46-55 56-65 66-75 > 75
Fréquence 6 180 140-179 110-139 70-109 55-69 40-54 < 40
cardiaque
Pression 6 190 150-189 80-149 55-79 55
artérielle
systolique
(mmHg)
To 6 41 39-40,9 38,5-38,9 36-38,4 34-35,9 32-33,9 30-31,9 < 30
Fréquence 6 50 35-49 25-34 12-24 10-11 6-9 <5
Score de 13-15 10-12 7-9 4-6 3
Glasgow

157
158

Classification GEMSA
Groupe Définition
GEMSA
G1 Patient décédé à l’arrivée ou avant toute réanimation
G2 Patient non convoqué sortant après consultation ou soins
G3 Patient convoqué pour des soins à distance de la prise en charge
initiale
G4 Patient non attendu dans un service et hospitalisé après passage
au SAU
G5 Patient attendu dans un service, ne passant au SAU que pour
des raisons d’organisation
G6 Patient nécessitant une prise en charge thérapeutique immédiate,
importante et prolongée
D’après SFMU (Société française de médecine d’urgence)

Classification CCMU modifiée

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Classe Définition
CCMU
P Problème psychologique et/ou psychiatrique dominant en l’absence
de toute pathologie somatique instable associée
I État clinique jugé stable. Pas de décision d’acte complémentaire
diagnostique ou thérapeutique au SAU
II État clinique jugé stable. Décision d’actes complémentaires
diagnostiques ou thérapeutiques au SAU
III État clinique jugé susceptible de s’aggraver au SAU sans mise en jeu
du pronostic vital
IV Pronostic vital engagé et prise en charge ne comportant pas
de geste de réanimation destiné à préserver le pronostic vital
immédiat
V Pronostic vital jugé engagé et prise en charge comportant
des gestes de réanimation destinés à préserver le pronostic vital
immédiat
D Patient décédé. Pas de réanimation entreprise par le médecin SMUR
ou du service des urgences
SAU : service d’accueil des urgences

Échelle “Emergency Severity Index”


Triage intra-hospitalier adultes

NIVEAU ESI
ESI 1 Patient avec instabilité importante, doit 2 % des patients
être immédiatement pris en charge par et 73 %
un médecin, nécessite souvent une des patients
intervention (exemple : intubation) pour sont hospitalisés
être stabilisé

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
ESI 2 Patient potentiellement instable, doit 22 % des patients
être pris en charge par un médecin dans et 54 %
un délai inférieur à 10 minutes, nécessite des patients
souvent des examens complémentaires sont hospitalisés
biologiques et d’imagerie, un traitement
et une hospitalisation

159
160

Échelle “Emergency Severity Index” (suite)

ESI 3 Patient stable, doit être pris en charge 39 % des patients


par un médecin dans un délai inférieur à et 24 % des
30 minutes, nécessite souvent des patients sont
examens complémentaires biologiques hospitalisés
et d’imagerie, un traitement et le plus
souvent sort en externe
ESI 4 Patient stable, peut ne pas être pris en 27 % des patients
charge rapidement pas un médecin, et 2 % des patients
nécessite peu d’examens sont hospitalisés
complémentaires et doit normalement
sortir en externe
Agency for Healthcare Research and Quality

Classification CCMS
Classification clinique des maladies au SMUR

CCMS Définition
Classe 1 Malade stable ne nécessitant aucun geste diagnostique
ni thérapeutique, ni de surveillance sur les lieux
Classe 2 Malade stable nécessitant au moins un geste diagnostique

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
ou thérapeutique, ou de surveillance sur les lieux
Classe 3 État clinique pouvant s’aggraver sans mise en jeu du pronostic
vital
Classe 4 Pronostic vital ou fonctionnel immédiatement engagé
sans nécessité de geste de réanimation vitale
Classe 5 Pronostic vital engagé avec nécessité de geste de réanimation
vitale
Classe 6 Victime décédée avant l’arrivée du SMUR (pas de geste
de réanimation entrepris)
Échelle de mesure du risque
suicidaire de Ducher
0 Pas d’idées de mort Ne pense pas plus à la mort
qu’habituellement
1 Pense plus à la mort
qu’habituellement
2 Idées de mort Pense souvent à la mort
3 A quelques idées de suicide
4 Idées de suicide A souvent des idées de suicide
5 Pense très souvent au suicide
et parfois ne voudrait plus exister
6 Désir passif de mourir Désire mourir ou plutôt être mort

De 0 à 6 : risque suicidaire faible à avéré

7 A : lien fort à une personne Désir de mort très fort mais retenu
ou quelque chose par quelque chose
B : lien faible à une personne
ou quelque chose

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
8 Volonté active de mourir Veut mettre fin à ses jours
9 A : projet défini à long terme Sait comment il veut mettre fin
B : projet défini à court terme à ses jours
10 Début de passage à l’acte A déjà préparé son suicide
ou a commencé de passer à l’acte

De 7 à 10 : risque suicidaire aggravé

161
162

Fiche AES
Accidents d’exposition au sang
Patient source
Risque et nature de l’exposition
De sérologie VIH
Infecté par le VIH inconnue

Accident d’exposition au sang

Important Piqûre profonde, aiguille Prophylaxie Prophylaxie


creuse, dispositif recommandée recommandée
intravasculaire (artériel si arguments
ou veineux) épidémiologiques*

Intermédiaire Coupure avec bistouri Prophylaxie Prophylaxie non


Piqûre avec aiguille IM recommandée recommandée
ou SC si arguments
Piqûre avec aiguille pleine épidémiologiques*
Exposition cutanéo-
muqueuse avec temps
de contact supérieur
à 15 minutes

Minime Autres cas Prophylaxie non Prophylaxie non


Piqûres avec seringues recommandée recommandée
abandonnées
Crachats, morsures
ou griffures

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Exposition chez les usagers de drogue

Important Partage de l’aiguille, Prophylaxie Prophylaxie


de la seringue et/ou de la recommandée recommandée
préparation

Intermédiaire Partage du récipient, Prophylaxie Prophylaxie non


de la cuillère, du filtre recommandée recommandée
ou de l’eau de rinçage
IM : intramusculaire ; SC : sous-cutané
* Usager de drogue par voie intraveineuse ; personne présentant ou ayant présentée une infection sexuel-
lement transmissible ulcérante au cours de sa vie ; homme ayant des relations sexuelles avec d’autres
hommes ; personne issue des communautés africaines subsahariennes ; personne hétérosexuelle ayant des
rapports sexuels non protégés avec des partenaires occasionnels de statuts sérologiques inconnus.
GRILLE SEGA-A
Short Emergency Gériatric Assessment
Dans les 48 heures suivant l’hospitalisation
0 1 2 Score :

Âge 74 ans ou moins Entre 75 et 84 ans 85 ans ou plus

Provenance Domicile Domicile avec aide FL ou EHPAD


prof.

Médicaments 3 médicaments ou 4 à 5 médicaments 6 médicaments ou +


moins

Humeur Normale Parfois anxieux ou Déprimé


triste

Perception Meilleure santé Santé équivalente Moins bonne santé


de sa santé
par rapport
aux personnes
de même âge

Chute dans Aucune chute Une chute sans Chute(s) multiples ou


les 6 derniers mois gravité compliquée(s)

Nutrition Poids stable, Perte d’appétit nette Dénutrition franche


apparence normale depuis 15 jours ou
perte de poids (3 kg
en 3 mois)

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Maladies associées Absence de maladie De 1 à 3 malades Plus de 3 maladies
connue ou traitée

AIVQ (confection Indépendance Aide partielle Incapacité


des repas, téléphone,
prise des
médicaments,
transports

Mobilité Indépendance Soutien Incapacité


(se lever, marcher)

163
164

Grille SEGA-A (suite)


Continence (urinaire Continence Incontinence Incontinence
et/ou fécale) occasionnelle permanente

Prise des repas Indépendance Aide ponctuelle Assistance complète

Fonctions cognitives Normales Peu altérées Très altérées


(mémoire, (confusion aiguë,
orientation) démence)

TOTAL : ..... / 26

INTERPRÉTATION
Score ^ 8 8 < Score ^ 11 Score > 11
Personne peu fragile Personne fragile Personne très fragile
AIVQ : activités instrumentales de la vie quotidienne ; FL : foyer logement
Université de Reims Champagne Ardenne (France)
SFGG

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Fiche bilan
Identification
Nom Prénom Sexe Âge Poids Taille
Bilan circonstanciel
Où ? Comment ? Dangerosité du contexte pour le patient
Quand ? Pourquoi ? Dangerosité du contexte pour les soignants
Bilan vital
Neurologique Cardio-circulatoire Ventilatoire
Conscience Pouls central/FC Amplitude thoracique/FR
Calculer le score de TA aux 2 bras Coloration : cyanose
Glasgow Coloration : pâleur, Signes de tirage :
Réponse motrice marbrures muscles accessoires
Réponse sensitive Signes hémorragiques : « Bruits » respiratoires :
Convulsions hémorragies interne, type, symétrie, intensité
Perte d’urines externe, veineuse, silence auscultatoire
Morsure de langue artérielle... Sueurs
Pupilles Douleur thoracique
Bilan lésionnel Éléments Numéros d’appel
complémentaires
Localisation/évaluation Nausée 15 SAMU
Contusions Vomissements 112 Urgences médicales
Piqûres, morsures Douleurs associées 18 Sapeurs-pompiers
Brûlures (surface, degré) Questions au patient 17 Intervention de police
Gelures Est-il à jeun ? 114 No d’urgence pour

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Plaies (taille, profondeur, Prend-il un traitement ? les personnes déficientes
propreté, saignement, Se connaît-il des auditives
etc.) allergies ? 115 SAMU social
Entorses, luxations A-t-il des antécédents : 119 Enfance maltraitée
Fractures (ouvertes, médicaux, chirurgicaux, 191 Urgences
fermées, pouls distal) obstétricaux, familiaux ? aéronautiques
Fracas, écrasements 0800 23 13 13 Drogue
Amputations Info Service
Compressions
prolongées
Syndrome de blast
FC : fréquence cardiaque ; FR : fréquence respiratoire ; TA : tension artérielle

165
166

Orientations diagnostiques
Douleur thoracique
Cardio-vasculaire Infarctus du myocarde, angor, dissection aortique,
péricardite, embolie pulmonaire
Pleuro-pulmonaire Pneumothorax, hémothorax, pneumopathie
Ostéo-articulaire Douleur pariétale/zona, traumatisme costal, douleur
rachidienne
Digestive Reflux gastro-œsophagien, dysphagie, pancréatite aiguë,
colique hépatique
Douleur abdominale
Diffuse Médicale Gastro-entérite, acidocétose,
porphyrie, drépanocytose,
insuffisance surrénalienne
Chirurgicale Péritonite, occlusion, perforation,
pancréatite, infarctus mésentérique
Localisée Hypochondre Rupture de rate, pneumopathie
gauche gauche, pyélonéphrite, cholécystite,

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES
Hypochondre pneumopathie droite, pyélonéphrite,
droit ulcère, hépatite
Fosse iliaque Sigmoïdite, Colique
gauche appendicite, néphrétique,
Fosse iliaque affections hernie inguinale,
droite cœcales et infection urinaire,
coliques salpingite
Épigastre Ulcère gastroduodénal, pancréatite,
IDM
Péri-ombilical Affections du côlon et du grêle,
appendicite, pancréatite, anévrisme
aorte
Pelvis Rétention aiguë d’urines, cystite,
endométrite
Troubles de la conscience
Traumatique Hématome extradural, hématome sous-dural, contusion
cérébrale
Non traumatique Métabolique Hypoglycémie, intoxication,
encéphalopathie, insuffisance rénale
Neurologique Épilepsie, tumeur cérébrale,
pathologie spécifique
Vasculaire Accident vasculaire hémorragique
Infectieux Méningite, encéphalite, abcès
IDM : infarctus du myocarde

CLASSIFICATIONS GÉNÉRALES

167

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