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Université A.

MIRA de Béjaïa
Faculté des Sciences Economiques des Sciences de Gestion et des Sciences Commerciales
Département des Sciences Commerciales
Module : Choix d’investissements Année Universitaire : 2010/2011
Niveau : 4ème Année, Option Finance Enseignant : D. BEZTOUH

Série d’exercices N° 1

Exercice 1 :
Après avoir investi, il y a 3 ans, dans une nouvelle machine pour développer l’efficacité de sa production, la
direction de la société XYZ s’est aperçue qu’une nouvelle machine très améliorée est apparue sur le marché et
concurrence sérieusement les résultats de la machine qu’elle utilisait jusqu’alors.
Cette dernière machine a coûté 5 000 KDA HT trois ans auparavant et allait être amorti sur 5 ans selon le mode
linéaire. On estime que c’est sa vie utile, à la fin de laquelle elle sera mise au rebut. Si l’on vend cette machine
maintenant, on en tirera 3500 KDA HT.
La nouvelle machine dont la vie utile est estimée à 7 ans vaut 10 000 KDA TTC (taux de TVA 17%) et sera
amortie sur cette période. Les frais d’installation et de formation du personnel s’élèvent à 260 KDA hors taxes.
Par ailleurs, l’entreprise est amenée à utiliser une pièce qu’elle possède déjà et dont la valeur de marché est de
250 KDA. La nouvelle machine ayant une capacité de production plus importante, il est probable que les stocks
seront amenés à augmenter de 300 KDA HT, les créances clients de 190 KDA HT ; les dettes fournisseurs
augmenteront, quant à elles de 120 KDA HT. Préalablement à cette acquisition, l’entreprise avait demandé une
étude d’opportunité de remplacement de cette machine à une société de conseils qui avait coûté 100 KDA HT.
Le taux d’impôt sur les bénéfices est de 30 %.
 Déterminer le montant du capital investi à prendre en compte.
Exercice 2 :
La société X envisage d’investir dans un équipement capable de développer ses capacités de production. Le
tableau ci-dessous résume les prévisions faites par l’entreprise pour les cinq années à venir. On y distingue la
situation n°1 qui correspond au cas où l’investissement ne se fait pas ; dans la situation n°2, l’investissement
est réalisé et implique notamment, un accroissement de la production et des ventes.
Prévisions Situation n°1 Situation n°2
- Quantité de produits finis vendus 100 000 unités 150 000 unités
- Prix de vente unitaire du produit fini 200 DA 200 DA
- Taux moyen de marge sur coût variable 50% 60%
- Dotations aux amortissements 500 KDA par an 2 500 KDA par an
- Charges fixes annuelles hors DAP 1 500 KDA 4 500 KDA
La dernière colonne reprend la situation n°1, avec en plus les conséquences de l’investissement.
La production et les ventes sont considérées comme stables dans le temps. La valeur des investissements
matériels est estimée à 10 000 KDA HT ; ce montant est amortissable sur 5 ans en linéaire.
Jusqu’à présent, le BFRE représentait 45 jours de CA HT. Grâce à l’investissement, on estime pouvoir mieux
maitriser les stocks dans les années à venir :
Le besoin en fonds de roulement ne serait plus que 30 jours de CA HT.
Par prudence, le prix de cession des immobilisations à l fin des cinq années de l’étude est considéré comme nul.
Le taux de TVA est de 20,6 % sur les opérations imposables. Le taux d’imposition des bénéfices est de 25%
Déterminer le montant du capital investi à prendre en compte.
 Calculer les flux nets de trésorerie liés au projet.
Exercice 3 :
En vue de redresser la rentabilité de son activité, la société ABC envisage de procéder à d’importants
investissements. Elle souhaite étudier le projet présenté ci-après (toutes les sommes y sont indiquées hors
taxes, tous les calculs seront arrondis au millier de dinars le plus proche).

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Au début de l’année N, un terrain d’une valeur de 400 KDA serait acquis en vue de la construction immédiate
d’une nouvelle unité de production. L’ensemble de l’année N serait consacré à l’édification de cette unité de
production qui serait opérationnelle début N+1.
Le coût des bâtiments serait de 3 000 KDA, les installations techniques et le matériel et outillage de 6 000 KDA.
Les décaissements liés à ces investissements seraient réalisés aux dates suivantes :
- terrain : règlement comptant lors de l’acquisition,
- construction : 1 000 KDA à la signature du contrat de construction début N, le solde à la réception définitive
des travaux fin N,
- installations techniques et matériel et outillage : 5 000 KDA à la mise en service début N+1, le solde fin N+1.
Les immobilisations seraient amorties linéairement sur 10 ans pour les bâtiments et 5 ans pour le reste de
l’investissement.
La difficulté d’élaborer des prévisions à moyen et long terme a conduit l’entreprise à limiter son horizon de
prévision à 5 années d’exploitation, c’est-à-dire, jusqu’à la fin de l’année N+5.
Les produits d’exploitation encaissables espérés (dont la production stockée) sont de 5 000 KDA la première
année et de 6000 KDA pour chacune des années suivantes. Les charges d’exploitation décaissables prévues
(dont la variation de stocks d’approvisionnement) sont de 2 500 KDA la première année et de 2 800 KDA les
années suivantes.
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation peut être raisonnablement estimé à 60 jours de produits
d’exploitation (sur la base d’une année de 360 jours) et devra pouvoir être financé dès son apparition.
À l’expiration de la période de prévision, l’exploitation de ce nouvel investissement devrait logiquement se
poursuivre. Cependant, l’évaluation des flux de liquidités au-delà des cinq années n’étant pas fiable, ces flux
seront évalués globalement au terme de la cinquième année par la valeur patrimoniale résiduelle de l’activité
nouvelle. Cette valeur patrimoniale, ou actif net, correspondra à la valeur des immobilisations estimée à leur
valeur nette comptable et au besoin en fonds de roulement d’exploitation.
Le taux d’impôt sur le bénéfice des sociétés retenu pour l’ensemble de la période est de 25 %.
Le taux de rentabilité économique requis des investissements de même classe de risque est de 11%.
Par souci de simplification, on rattachera l’impôt sur les bénéfices à la période qui lui a donné naissance, même
s’il est négatif.
 Élaborer l’échéancier des flux nets de liquidité de l’investissement en question.
Exercice 4 :
L’entreprise « Soleil » installée dans le Nord du pays est en pleine croissance, elle souhaite réorganiser ses
activités. Cette croissance qui impose une implantation dans le Sud du pays suppose un changement
organisationnel. Le porteur du projet hésite entre monter une unité de production avec un équipement
entièrement nouveau et l’utilisation d’anciennes machines. Un appel d’offres est lancé et deux fournisseurs
retenus offrent deux machines aux caractéristiques différentes. L’une est neuve et l’autre, bien que n’ayant
jamais servi est d’occasion.
La machine d’occasion s’élève à 40 000 KDA, alors que la neuve coûte 50 % plus cher.
Considérant qu’il est difficile d’avoir des prévisions sérieuses au-delà de 5 ans, les auteurs du projet présentent
les estimations prévisionnelles qui font ressortir les chiffres d’affaires et les charges ci-après :
Chiffre d’affaires en fonction de la capacité de production des équipements (en KDA) :
Années 1 2 3 4 5
Machine d’occasion 50 000 40 000 30 000 20 000 15 000
Machine neuve 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
Les différentes charges d’exploitation (en KDA):
Années 1 2 3 4 5
Machine d’occasion 25 000 20 000 16 000 12 000 8 000
Machine neuve 26 000 26 000 26 000 26 000 26 000
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Les données d’exploitation prévisionnelles relatives au projet montrent que le besoin en fonds de roulement
représentera un mois et demi du chiffre d’affaires prévisionnel.
Les machines seront amorties sur 5 ans selon le système dégressif et peuvent être cédées à la fin de la durée de
vie du projet pour une valeur avoisinant 10 % du prix d’acquisition.
L’entreprise acquitte un impôt sur les bénéfices au taux de 25 %.
1) Déterminer les flux de liquidité liés à chacune des alternatives.
2) calculer la valeur actuelle nette (VAN) au taux de 10 % et le taux de rentabilité interne (TRI) pour les deux
alternatives. Laquelle devrait être choisie ?

Exercice 5 :
La société Microcorp, spécialisée dans la production d’ordinateurs, achète des circuits intégrés à un fabricant
indépendant avec qui elle a conclu un accord commercial. Cet accord, signé dans le passé, ne convient pas à
l’actuel président de Microcorp, Mr Eldman. Celui-ci estime que les prix du fournisseur sont trop élevés et que
Microcorp devrait directement assurer la production de ces composants stratégiques.
Aussi, M. Eldman envisage-t-il de doter sa société des installations industrielles nécessaires. Il demande à son
assistant de réaliser une étude sur le sujet.
Un mois plus tard, l’assistant lui expose les données qu’il a recueillies sur ce projet baptisé PIC (Production en
Interne de Composants).
La durée d’étude du projet, compte tenu de la faible visibilité technologique, ne peut excéder 6 ans.
La nouvelle usine peut être implantée sur un terrain qui appartient déjà à Microcorp.
La valeur du terrain est estimée à 500 KDA. Du faite d’une forte demande prévue en terrains constructibles, on
peut anticiper que cette valeur croîtra de 10 % par an. L’entreprise n’envisage ni de vendre le terrain avant 6
ans, ni d’affecter celui-ci à un autre emploi.
Sur ce terrain se trouve un bâtiment construit il y a 14 ans, pour un coût de 300 KDA qui fait l’objet d’un
amortissement comptable sur 20 ans et dont la valeur nette comptable est aujourd’hui de 90 KDA. Si le projet
PIC est réalisé, le bâtiment sera réaménagé afin de recevoir l’un des ateliers nécessaires à la production. Le
coût de réaménagement, comptabilisé en charge comme dépense d’entretien, est estimé à 50 KDA.
Le service occupant le bâtiment devra alors déménager et occuper des locaux qu’il aurait été possible de louer
pendant les trois années à venir au prix de 20 KDA/an.
La construction des autres ateliers demandera un investissement de 1 M DA amortissable en linéaire sur 25ans.
L’achat et la mise en place des équipements nécessaires entraineront une dépense de 4,5 MDA, amortissable
de façon linéaire sur 6 ans. L’ensemble des dépenses correspondant à ces investissements peut être considéré
comme devant être payé en une seule année (année 0).
A la fin des 6 années d’exploitation, la valeur résiduelle (valeur de revente possible ou valeur d’usage pour
l’entreprise) de l’ensemble des bâtiments (anciens et nouveaux) est estimée à 1 010 KDA. (150 KDA pour les
anciens et 860 KDA pour les nouveaux).
La valeur résiduelle des équipements devrait être de 10 % du coût d’acquisition et d’installation.
L’usine est dimensionnée pour fournir les 40 000 composants dont Microcorp a besoin chaque année.
Si le projet PIC n’avait pas lieu, ces composants seraient achetés 120 DA l’unité l’année prochaine, une baisse
annuelle de 5 % de ce prix étant prévue les années suivantes.
Le coût de main d’œuvre, estimé pour la première année d’exploitation à 600 KDA /an, devrait augmenter de
4 % par an. Les achats de matières premières (composants intermédiaires) représentent au cours de la
première année 50 DA par composant produit. Le prix des composants intermédiaires est supposé diminuer de
7 % par an sur toute la période.
L’usine et son personnel bénéficieront de certains services existant déjà au sein de Microcorp (Service
comptable, juridique, médical…)
La gestion de l’usine n’entrainera pas de besoins supplémentaires en personnel dans ses services, mais
nécessitera toutefois un accroissement de l’appel à la sous-traitance pour un coût de 50 KDA/an.
Il faudra de plus constituer des stocks de matières premières, produits intermédiaires et produits finis (actifs
circulants) avant le début de l’exploitation, ou tout au moins de la mise à disposition auprès des services
utilisateurs des composants produits.
La valeur de ce stock- outil est estimée à 600 KDA. Compte tenu de la baisse du chiffre d’affaires, on peut
prévoir que ce stock (stable en volume sur toute la période étudiée) aura un prix qui diminuera de 6 % par an.
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L’assistant conclut son exposé en précisant que les premiers pourparlers avec le fournisseur conduisent à
prévoir un versement d’indemnités en cas de dénonciation de l’accord commercial. Ces indemnités sont
estimées à 70 KDA.
M. Eldman lui demande alors de déterminer les flux de trésorerie devant être pris en compte et de préciser le
cas échéant si l’investissement dans ce projet est une bonne idée, sachant que le taux d’imposition est de 30  %
et le taux d’actualisation (coût des ressources) est de 10 %.
Travail à faire :
À la lumière des informations fournies, on vous demande d’aider l’assistant de M.Eldman à calculer les flux à
prendre en compte et évaluer l’opportunité de se lancer dans le projet. Pour cela, calculer le taux rentabilité
interne (TRI) ainsi que la valeur actuelle nette (VAN) pour un taux d’actualisation de 10 %.

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