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URL : http://journals.openedition.org/nuevomundo/68239
DOI : 10.4000/nuevomundo.68239
ISSN : 1626-0252
Éditeur
Mondes Américains
Référence électronique
Agnès Pellerin, « Le fado et la dictature : les figures de la « victime » », Nuevo Mundo Mundos Nuevos
[En ligne], Questions du temps présent, mis en ligne le 18 septembre 2015, consulté le 20 juin 2019.
URL : http://journals.openedition.org/nuevomundo/68239 ; DOI : 10.4000/nuevomundo.68239
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Le fado et la dictature : les figures de la « victime » 1
1 Cet article se penche sur l’histoire du fado, chant portugais accompagné à la guitare, né
dans le port de Lisbonne au début du XIXème siècle, parmi les couches sociales les plus
basses et les plus marginales de la capitale. Il part du constat de la difficile reconnaissance
des dommages subis par cette expression culturelle sous la dictature dans laquelle le pays
a été plongé durant 48 ans, entre 1926 et 1974, dictature formalisée à partir de 1933 par
António de Oliveira Salazar sous le nom d’État Nouveau. Aujourd’hui encore, le fado reste
majoritairement représenté dans l’imaginaire collectif portugais, comme un « complice »
naturel de la dictature.
2 Pourtant les faits historiques sont bien là, et il y a bien eu dans le cas du fado une atteinte
à la liberté d’expression. Le fado n’est pas né sous la dictature, contrairement à ce qu’on a
longtemps pu croire1, même si la période suivant la Seconde Guerre mondiale correspond
à « l’âge d’or » du fado : ce moment où le fado passe d’un état de « sous culture »,
« culture non officielle, non légitime, presque souterraine »2 et même criminalisée (par
les liens entretenus avec la prostitution, le mot fadista restant pendant longtemps
synonyme de voyou ou de femme de mauvaise vie) à une culture de masse, largement
diffusée. Le fado est né plus d’un siècle avant l’avènement de la dictature et il a subi, au
même titre que d’autres champs d’expression culturelle, des atteintes, certes teintées
d’ambigüité, car elles se sont doublées dans le cas du fado d’une forme de « promotion
forcée »3.
3 Ces dernières années, plusieurs travaux de recherche ont proposé d’approfondir l’histoire
plus lointaine du fado, permettent d’amorcer un certain retournement des
représentations4. Ce texte propose d’y contribuer, en écho à Michel Foucault : « Il s’agit
d’appréhender ce mouvement par lequel ce qui provoquait la suspicion vaut aujourd’hui
pour preuve – autrement dit, par lequel le faux est devenu le vrai. La fin du soupçon : c’est
ce moment historique que nous voulons saisir. »5
Numa casa portuguesa fica bem Dans une maison portugaise, on est bien
Quando à porta humildemente bate alguém Et quand quelqu'un frappe humblement à la porte
(...) (...)
Fica bem esta franqueza fica bem On se sent bien, dans cette franchise
9 Mais ce type de chanson à succès ne doit pas masquer d’autres aspects de sa carrière, sa
collaboration avec des intellectuels et poètes engagés à gauche, par l’intermédiaire du
compositeur Alain Oulman12 qui instaura une petite révolution dans le fado en
enrichissant musicalement les fados traditionnels et en y introduisant des poèmes de
poètes lettrés contemporains.
10 La mémoire d’une chanson comme « O Abandono / L’Abandon », chanson censurée, est
ainsi passée sous silence après la dictature. Ce fado fut rebaptisé au moment de sa sortie
« Fado de Peniche », du nom de la prison politique de la ville de Peniche, réputée pour ses
conditions de détention barbares dans laquelle Álvaro Cunhal, chef de file du Parti
communiste portugais, est plusieurs fois emprisonné et notamment, effet du hasard, au
moment de la sortie de cette chanson13.
11 Subissant des rumeurs sur sa collaboration au régime15, alors qu’elle s’est défendue
publiquement de tout positionnement politique et que son amitié, son soutien financier
apportés à des intellectuels poursuivis par le régime seront portés à la connaissance de
l’opinion publique au moment de son décès16, Amália Rodrigues ne sera symboliquement
« réhabilitée » que dans les années 1980, en tant qu’artiste douée d’un immense talent
devenu un symbole international du pays. A noter qu’il s’agit bien de réhabiliter Amália
en tant que figure publique, et nullement le fado dans son ensemble, d’autant que la
production de l’artiste a largement dépassé ce seul répertoire.
12 Le mécanisme expiatoire se construit, dans les années 1960 et 70, à travers la construction
d’une opposition binaire entre fado et « chant d’intervention », lequel émerge dans les
années 1960, parmi des étudiants réfractaires de l’armée portugaise, refusant les guerres
coloniales, poursuivis par le régime et souvent émigrés à l’étranger pour cette raison.
Caractérisé par l’utilisation de la « poésie et musique d’action », selon Fernando Lopes
Graça, le chant d’intervention répond explicitement à la nécessité d’une « alternative » au
fado.17
13 On peut prendre ici pour exemple du chant d’intervention le très beau Cantar alentejano de
José Afonso. Elle se réfère à Catarina Eufémia, ouvrière agricole des plaines de l’Alentejo,
tuée par un représentant des forces de l’ordre en 1954, lors d’une révolte des ouvriers
agricoles. Chanson qui ravive la mémoire d’une victime politique directe de la dictature,
qui légitime les raisons de sa lutte, contre la pauvreté des travailleurs, chanson qui
Que o teu pranto não findou Ton cri ne s’est pas tu.
Não perdoa a quem matou Ne pardonne pas celui qui l’a tuée
Todos a querem p'ra si Tous t’ont voulue rien que pour eux
14 Ainsi au moment de la Révolution des Œillets, coup d’état du Mouvement des Forces
Armées, c’est bien le chant d’intervention qui est unanimement et exclusivement
présenté comme le chant de la liberté, de la paix, et c’est d’ailleurs un chant
d’intervention, Grândola Vila Morena, qui donne le coup d’envoi de l’opération militaire
dans la nuit du 24 au 25 avril. Par contraste, le fado est relégué au statut de chant aliéné.
Comme en témoignent ces paroles de José Mário Branco, évoquant dans « A Cantiga é uma
arma / La chanson est une arme » :
Canto mole em letra dura Un chant mou sur des paroles dures
Levando o filho nos bracos Portant son fils dans les bras
20 Au statut impersonnel de « victime », les textes préfèrent la mise en scène dramatique, ils
parlent un langage diégétique immédiat qui permet une personnalisation très forte des
récits, sans laquelle l’identification des auditeurs au récit ne peut se faire ; les textes
préfèrent ce langage à la neutralité froide et brève du fait divers, à l’anonymat du statut
de victime qui renvoie à une pluralité de vécus, car s’il y a une victime, victime d’une
cause extérieure, il y a toujours potentiellement d’autres victimes. La notion de victime
implique une sorte d’élargissement et de banalisation24 du vécu de la victime. Or, le fado a
besoin du caractère exceptionnel, sublime, de ce qui est raconté, pour que la performance
du fado, le rituel cathartique opère, performance toujours éphémère, qui se vit dans le
risque de la rencontre, unique, entre chanteur, fadista, guitaristes et auditoire.
21 Le fado est ainsi majoritairement perçu comme un chant où la notion de victime s’efface,
au profit d’une vision de la condition humaine perçue dans sa finitude en général, plutôt
que dans un contexte social précis. Pourtant, historiquement, le fado s’est également fait
le vecteur de luttes sociales, notamment à la charnière des XIXème et XXème siècles,
distinguant de manière très explicite « coupables » et « victimes ». Durant cette période,
les textes de fado évoquent très concrètement les victimes de l’injustice sociale générée
au moment de l’industrialisation de Lisbonne (fados socialistes, anarcho-syndicalistes,
pro-républicains). D’après Rui Vieira Néry25, ces fados ouvriers, qui dénoncent
l’exploitation des travailleurs, constituent la « seule période » où le fado a été
explicitement porteur d’un discours politique, dénonçant la misère et l’exclusion sociale :
Dois por cento a quem trabalha Deux pourcents à ceux qui travaillent ! 26
22 Cette phase de l’histoire du fado a été tardivement prise en compte. Mais au-delà de ce
rappel historique et de la pluralité thématique de ce chant, masquée par la censure de la
dictature interdisant les thèmes revendicatifs, anticléricaux ou dérangeant la bonne
morale, le fado ne porte-t-il pas en lui, même lorsqu’il met l’accent sur des récits
purement individuels et apparemment fatalistes, une force collective émancipatrice
d’appréhension du réel ?
23 En effet, on peut voir dans le fado, un véritable outil d’appropriation, à la première
personne et dans le même temps nécessairement collectif puisque partagé dans le
contexte d’une transmission orale, du réel, sur lequel il est en prise. Les récits qu’il donne
à connaître sont toujours basés à l’origine sur un vécu, une expérience, un fait divers. Au
XIXème, on dit non pas chanter « le » fado mais chanter « son fado », ce qui traduit l’idée
de témoignage direct d’un événement, d’une histoire et de ses rebondissements, et en
tout cas une identification du chanteur avec ce qu’il chante, impliquant une forme de
responsabilité de sa part vis à vis de la signification du texte. Ainsi, les déterminismes
qu’il énonce sont le fruit d’une confrontation à la réalité de conditions de vie
quotidiennes où l’impuissance humaine s’éprouve, via les incertitudes du travail en mer,
la violence des rapports sociaux en milieu urbain, la séparation des proches ou encore la
confrontation à la maladie et à la mort.
24 Loin de se cantonner à un pur divertissement, une distraction incapable de saisir le réel et
proposant plutôt de s’en évader, le fado possède au contraire un « usage interne » très
fort, d’éducation populaire qui est celui de s’approprier, de traduire le réel, et de le
partager collectivement : le réel des populations les moins légitimes socialement qui sont
victimes des représentations dominantes. Le fado se construit un langage propre pour
faire entendre l’existence de cette réalité difficile. Et il le fait au sein d’une population
éloignée du langage normé des productions culturelles légitimes. On doit donc voir dans
la « fictionnalisation » de la victime dans le fado une condition, un rouage essentiel pour
une appropriation subjective des événements, à l’encontre du langage de l’information
objective qui tend à rendre « acceptables » les pires situations. Le fado propose ainsi une
liberté d’appropriation subjective du réel, à travers une performance spontanée et
informelle, parfois improvisée, autonome par rapport aux codes du langage dominant.
Cette manière de « dire »27 le réel par un langage poétique avant tout oral et populaire
rend possible une prise de conscience, c’est à dire une véritable « interprétation » du réel,
comme il y a une « interprétation » musicale de la part du chanteur. Le sens du texte d’un
fado, qui ne peut être pris à la lettre, dépend de la réception collective qui en est faite, car
le fado est avant tout un art de scène, une performance communicative : gestes du
chanteur, jeux de regards, intonations ironiques, doubles sens, suggestion, humour,
BIBLIOGRAPHIE
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Silva, Manuel Deniz, «La musique a besoin d’une dictature»: Musique et politique dans les
premières années de l’Etat Nouveau (1926-1945), thèse de doctorat, Université Paris VIII, 2005,
p. 386.
Silva, Manuel Deniz, « Musique nationale et mémoire collective : le débat critique autour de
l’identité du fado dans les années 30 », dans Musique et mémoire, L’Harmattan, Paris, 2003.
NOTES
1. Pour appuyer cette idée d’une méconnaissance du fado au Portugal, on peut citer ici Joaquim
Pais de Brito qui évoquait en 2001 une « illusion de familiarité » des Portugais avec le fado. (Brito,
2001 p. 103).
2. Pénet, 2006, p. 106.
3. Pellerin, 2003, p. 80.
4. Voir l’ouvrage de Rui Vieira Néry, spécialiste de l’histoire du fado, consacré spécifiquement
aux Fados républicains. (Néry, 2013).
5. Fassin, Rechtman, 2007, p. 16.
6. Sur la question de la répression des fadistes, encore mal connue, on peut citer ici Manuel Deniz
Silva qui évoque l’exemple de la fadiste Deonilde Gouveia, arrêtée en février 1932 pour avoir
« chanté en public des vers considérés de propagande subversive », puis finalement relâchée.
(Silva, 2005, p. 386).
7. La présence d’un refrain constituera l’une des caractéristiques spécifiques de la plupart des
“fados-chansons”, par opposition aux “fados traditionnels” ; les fados chansons se développent
au moment de la diffusion de masse du fado. Pour plus de précisions sur la diversité formelle du
fado, voir Castelo Branco, 1998.
8. Revue A Canção do Sul, Lisbonne, 1932.
9. Comme l’explique bien Manuel Deniz Silva, « la mémoire collective » du «groupe social qui
était à l’origine du fado» lui fut peu à peu «confisquée». (Silva, 2003, p. 202)
10. Sur la ruralisation de Lisbonne par la propagande, la « sentimentalisation » du foyer, et le
retour imaginaire à une ère préindustrielle pour empêcher la capitale de cultiver une culture
ouvrière, voir Gray, 2001, p. 147.
11. « Casa portuguesa / Maison portugaise », Reinaldo Ferreira, chanson de 1953. Traduction de
l’auteur.
12. Arrêté par la police politique en 1966, Alain Oulman sera libéré de prison notamment grâce à
ses contacts dans les milieux intellectuels français.
13. Voir à ce sujet le film Com que voz réalisé par Nicholas Oulman (2009).
14. « Abandono / Abandon », David Mourão Ferreira, album Busto, Lisboa, 1962. Traduction de
l’auteur.
15. « Pour les opposants de l’État Nouveau, tout ce qui pouvait promouvoir l’image du Portugal à
l’étranger, faisait également la promotion du régime, la supposée neutralité politique de la
fadiste signifiait nécessairement son appui au gouvernement de Salazar, attitude impardonnable
en cette période d’intense polarisation idéologique. » (Monteiro, 2013, p. 67).
16. Notamment par José Saramago, prix Nobel de littérature, au lendemain de sa mort en 1999.
17. Voir Côrte Real, 1996, p. 155.
18. « Cantar alentejano », José Afonso, album Cantigas do Maio, enregistré en région parisienne en
1971. Traductions françaises de José Afonso dans Vingt chansons de mai, association Mémoire Vive,
2010.
19. José Mário Branco « A cantiga é uma arma », enregistré en 1976, G.A.C. Traduction de
l’auteur. (Voir Pellerin, 2006).
20. La virulence des positions défendues à l’encontre du fado qui s’explique par le contexte
politique des années 60-70, est illustrée par certaines images d’archives de Chant en exil de
Dominique Dante (1973), présentes dans le film Mudar de vida de Pedro Fidalgo et Nelson Guerreio
(2015). “Le fado, il faut le vomir!”, s’y exclame l’un des chanteurs.
5B du fado dans les années 30 5D qui annonça les premiers pas d’une
21. « Cette diffusion F0 F0
consommation culturelle de masse fut l’objet d’un acharnement critique venu de presque tous les
secteurs intellectuels de l’époque », écrit Manuel Deniz Silva (Silva, 2003, p.202). Et plus loin: « La
mémoire collective se constitue par stratification, ces strates se distinguant par des contenus
divers (musicaux, philosophiques, sociologiques et idéologiques) parfois divergents (…) Le
discours des intellectuels hostiles au fado F0
5B dans les années 30 5D constitua une couche importante
F0
RÉSUMÉS
Aujourd’hui, 40 ans après la fin de l’Etat Nouveau (1933-1974) au Portugal, le fado, chant soliste
accompagné à la guitare, reste majoritairement représenté dans l’imaginaire collectif portugais
comme un « complice » naturel de cette dictature. Pourtant le fado, chant populaire spontané,
très longtemps considéré comme une sous culture, a subi durant cette période une atteinte à sa
liberté d’expression. Certes, il a paradoxalement connu une diffusion de masse et le régime a
voulu voir en lui un support facile de propagande. Mais le fait que le fado reste perçu comme le
symbole moteur d’une idéologie réactionnaire masque la censure dont il a été victime et
l’enferme dans un cadre interprétatif qui illustre la complexité de la transition démocratique
portugaise. Cristallisant, par son origine thématique (peinture réaliste des « malheurs » de la
vie), l’idée de « résignation » humaine, le fado a été stigmatisé, par opposition à son double
positif que fut la « chanson engagée », émancipatrice, apparue dans les années 1960. Démontrant
ainsi comment la reconnaissance du statut de victime présuppose avant tout une pleine
légitimité sociale.
Today, forty years after the end of the Estado novo (1926-1974) in Portugal, the fado, performed
by a solo singer accompanied by guitars, is ever considered, in the collective Portuguese
imaginary, as a natural accomplice of this dictatorship. However, this popular spontaneous song,
considered during a long time as a « subculture », suffered during this period violations of his
freedom of expression. Fado paradoxically knows a mass diffusion and the power considered it as
an easy tool of propaganda. But the fact that the fado has been looked as an active symbol of a
reactionary ideology hide the censorship he suffered and enclosed it in a limited interpretative
frame that shows the complexity of the Portuguese democratic transition. Due to his poem topics
(realistic picture of the “sadness” of life), fado crystallized the idea of a human « resignation »,
and turned scapegoat, as opposed to the “protest song”, defending liberty, born in the 1960’s.
Showing us that the status of victim requires, first of all, a social legitimacy.
INDEX
Mots-clés : État Nouveau, chanson populaire, censure, chanson engagée
Keywords : Estado novo, popular song, censorship, protest song
AUTEUR
AGNÈS PELLERIN
Formée en littérature et philosophie, auteur d’un essai sur l’histoire du fado (Le Fado,
Chandeigne, 2003) et sur l’histoire de la présence des Portugais en Ile-de-France (Les Portugais à
Paris, au fil des siècles et des arrondissements, Chandeigne 2009), Agnès Pellerin poursuit aujourd’hui
ses activités de chercheuse indépendante.