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C’est des convertisseurs AC/DC qui transforment les grandeurs alternatives (en entrée) en
grandeurs continues (en sortie) de valeur moyenne et efficace contrôlé. (On note que cela peut
s’inversé sous certaines conditions de fonctionnement, comme on le verra plus loin).
Le montage redresseur contient des interrupteurs (des thyristors dans la majorité des cas)
commandé par un circuit auxiliaire de commande (la commutation n’est donc plus spontané) il est
dit alors redresseur commandé.
Nous allons dans ce chapitre considérer que les thyristors sont parfaits.
Rappelant que le thyristor n’est passant qu’à partir du moment où l’on envoie le signal de
gâchette et à la condition que la tension vT > 0.
L’impulsion sur la gâchette s’effectue avec un retard α par rapport aux montages à diodes
(commutation naturelle) c.à.d. dans les montages redresseurs monophasés l’angle de retard à
l’amorçage α est compté après chaque début de période T. En pratique le signal de gâchette doit
être synchronisé avec celui de la tension d’entrée (ve).
La figure 32 illustre le circuit d’un redresseur où la résistance de charge est reliée à la source à
travers un thyristor.
On a :
, avec : ,
Analyse du fonctionnement
La polarité de la tension aux bornes du thyristor est liée à la polarité de la source, donc les
intervalles de conduction sont définis pour chaque demi-période en plus du courant de la gâchette.
S.E Rezgui 40
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
À tout moment on a :
(33.1)
Pour :
T=0
Pour :
T=1
Dans cet intervalle la tension aux bornes de la charge égale à la tension de la source.
Pour :
Dans ces conditions le thyristor va devoir supportée une tension inverse maximale de valeur - ,
et une tension positive (avant l’envoi de l’impulsion sur la gâchette).
Les chronogrammes du courant et des tensions des différents éléments du circuit pour
sont représentés sur la figure 33 :
S.E Rezgui 41
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Donc :
Facteur de forme :
Taux d’ondulation:
Facteur de puissance :
S.E Rezgui 42
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Donc :
Le facteur de puissance et inférieur à l’unité, pour α=0 il sera égal au facteur de puissance lors du
montage redresseur à diode.
On reprend le même circuit précédent en ajoutant une bobine d’inductance L en série avec R
(figure 34).
Analyse du fonctionnement
(33.3)
L’équation qui donne le courant à travers la charge quand le thyristor est passant est la suivante:
Sa solution qui est composée de deux termes (voir chapitre I) est donnée (pour les conditions
initiales i(0)=0 ) par :
Le courant est en retard par rapport à la tension , Or le thyristor reste passant tant que le
courant qui le parcoure n’est pas nul.
S.E Rezgui 43
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Donc pour :
:
T=0
:
Pour :
Les chronogrammes décrivent l’évolution du courant et des tensions du circuit ainsi que les
intervalles de conduction du thyristor (figure 35):
S.E Rezgui 44
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Donc :
R-q : La tension redressée étant en partie négative, sa valeur moyenne est donc diminuée
d’autant plus que la charge est plus inductive. Elle peut même être strictement négative.
Elle peut être aussi calculée à partir de la valeur moyenne de la tension de la charge.
S.E Rezgui 45
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
- Taux d’ondulation:
ve DRL
On analysera le fonctionnement de ce circuit par les trois équations des mailles suivantes :
(33.4)
(33.5)
(33.6)
S.E Rezgui 46
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
L’interrupteur qui aura la priorité de conduction est celui qui aura le potentiel à l’anode le plus
élevé.
Donc pour :
:
:
Pour :
Or à :
Donc finalement:
S.E Rezgui 47
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
On distinguera deux régimes de fonctionnement selon que le courant est interrompu ou pas, mais
cela n’aura pas d’incidence sur la forme des tensions aux bornes des éléments du circuit.
Donc :
Pour la valeur efficace on peut utiliser la décomposition en série de Fourier comme déjà vu dans
la partie 1 de ce chapitre.
S.E Rezgui 48
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Avec : ,
Donc pour :
:
, et
:
, et .
S.E Rezgui 49
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
:
, et
:
, et
Et d’après la maille :
T1 = 0 donc :
On remarque bien que le courant dans la charge conserve le même sens, contrairement au
courant de la source.
Les chronogrammes des courants et des tensions dans les différents éléments du circuit ainsi
que les intervalles de conduction des diodes sont représentés sur la figure 41:
S.E Rezgui 50
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
S.E Rezgui 51
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Facteur de puissance :
Donc :
Le facteur de puissance est inférieur à l’unité contrairement au même montage avec diodes.
On reprend le même montage avec une charge constituée d’une bobine d’inductance L en série
avec une résistance R comme sur la figure 42.
Analyse du fonctionnement
S.E Rezgui 52
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Selon que le courant est interrompu ou pas, on distingue deux mode de fonctionnement.
1) Courant interrompu
Pour les intervalles suivants:
:
:
Le thyristor reste passant tant que le courant qui le parcoure n’est pas nul. Arrivé à l’angle
d’extinction on a :
:
:
, et
S.E Rezgui 53
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
T2 T4
Les formes d’ondes des courants et des tensions avec les intervalles de conduction des
thyristors sont représentées sur la figure 43:
S.E Rezgui 54
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
2) Courant ininterrompu
S.E Rezgui 55
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
:
:
Le thyristor reste passant tant que le courant qui le parcoure n’est pas nul.
:
Arrivé à le courant ne peut subir de discontinuité les thyristors T1 et T3 continuent ainsi leur
conduction malgré que T2 et T4 sont prioritaire, mais ils ne conduiront que lors de l’application de
l’impulsion sur la gâchette. On a alors :
:
Quand l’envoi de des impulsions sur les gâchettes de T2 et T4 les rendent passants et
par conséquent T1 et T3 vont être bloqués.
S.E Rezgui 56
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
R-q : On constate que pour les valeurs de l’angle d’amorçage la valeur moyenne de la
tension aux bornes de la charge sera négative (figure 45). Comme le courant dans la charge ne
peut s’inverser ( ) la puissance du coté de la charge sera donc négative. Cela signifie que le
flux de l’énergie passe de la charge (—) vers la source ( ), on dit alors que le montage fonctionne
en onduleur assisté (ou onduleur non-autonome) car la fréquence de fonctionnement et la forme de
la tension sont imposé par la source.
S.E Rezgui 57
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Il est évident dans ce cas de figure que la source doit être réversible pour permettre un tel
fonctionnement (exemple : batterie d’accumulateurs). De même pour la charge qui doit être en
mesure de fournir de l’énergie (exemple : moteur à courant continu fonctionnant en génératrice, le
freinage du moteur par récupération d’énergie est ainsi assurer).
Facteur de puissance :
Donc :
On remarque bien que le facteur de puissance dans le cas du redressement commandé est
inférieur à celui obtenu dans le redressement non commandé.
On a toujours :
,
L’angle d’amorçage est .
S.E Rezgui 58
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Analyse de fonctionnement
:
:
:
:
À l’envoi des impulsions sur les gâchettes de T2 et T4 les rendent passants et par
conséquent T1 et T3 seront bloqués.
S.E Rezgui 59
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Les thyristors T2 et T4 resteront passants jusqu’à la mise en conduction de la diode DRL c.à.d.
quand .
:
Cet intervalle caractérise le régime périodique. La diode DRL assure la continuité du courant de la
charge, et tous les thyristors sont bloqués.
Les courbes représentées sur la figure 47 montrent l’évolution des courants et des tensions des
éléments du circuit étudié en régime permanent. L’angle d’amorçage .
S.E Rezgui 60
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
La mise de la diode a supprimé la partie négative de la tension aux bornes de la charge, la valeur
moyenne est alors toujours positive.
En plus de la tension directe que doit supporter les thyristors, ils doivent supporter aussi ainsi
que la diode une tension inverse maximale - .
La forme du courant de la charge tend à devenir continu à fur et à mesure que la charge est de
plus en plus inductive.
Un pont de Graëtz mixte est formé pour moitié avec des thyristors et pour moitié avec des
diodes. En fait il y a plusieurs topologies, on retrouve notamment les montages symétrique et
asymétrique, on fera l’étude du premier cas qui est représenté sur la figure 48.
On a toujours :
Lorsque la tension ve(t) est positive T1 est prioritaire, il est alors amorcer à , aussi le
potentiel à la cathode de la diode D2 sera inférieur p/p à celui de D1 qui est polarisé en inverse.
S.E Rezgui 61
Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Quand , ve(t) devient positif. On se retrouve au même cas près que précédemment
sauf que c’est T2 et D2 qui assure maintenant la phase de roue libre.
L’allure des courants et tensions est donnée sur la figure 49. L’angle d’amorçage .
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Chap. 3, Partie 3 [Redressement commandé monophasé simple et double alternance]
Le facteur de puissance
- La puissance active :
- La puissance apparente :
Le courant débité par la source possède une valeur moyenne nulle et une valeur efficace :
Pour la même valeur moyenne, on obtient par pont mixte un facteur de puissance meilleur par
rapport au pont tout thyristors.
Par exemple si
3.4.3 Conclusion
Comparé au pont tout thyristors, le pont mixte a comme avantage d’avoir une commande plus
simple (car moins de thyristors), avec un meilleur rendement (les thyristors sont plus dissipatifs
par rapport aux diodes de même puissance) et un meilleur facteur de puissance.
Les montages en pont mixte ne nécessitent pas de diode de roue libre, toutefois ils ont
l’inconvénient de ne pouvoir fonctionner en onduleur.
S.E Rezgui 63