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Etude de cas n°3

Etude de la construction d’un ouvrage d’art et de ses remblais d’accès sur sols
compressibles

Présentation de l’étude de cas :

Le projet comprend l’étude d’un Passage Inférieur (PI) et de ses remblais d’accès qui
mesurent près de 8 m de hauteur.
La brèche à franchir mesure environ 10 m de long (franchissement d’une route
départementale) et l’ouverture de l’ouvrage (hauteur) est de 5 m.
On considère que la plate forme du remblai mesure 20 m de large et que les pentes du remblai
présentent une pente de 3H/2V.
L’objet de l’étude est d’appréhender l’interaction entre les remblais d’accès et l’ouvrage d’art
(cf. profil en long et carte géologique) afin de choisir la meilleure solution pour le
renforcement du sol et les fondations de l’ouvrage.

Le travail proposé est décomposé en 4 étapes :

 Etape 0 : Établissement d’un modèle géotechnique, définition des paramètres


géotechniques.

 Etape 1 : Réflexion sur chaque type d’ouvrage envisageables

 Etape 2 : Vérification de stabilité au poinçonnement du remblai à construire et calcul


des tassements attendus autour de l’ouvrage afin d’orienter le choix du type d’ouvrage

 Etape 3 : Dimensionnement d’une solution de renforcement et/ou de drainage du sol


(colonnes ballastées ou drains).

 Etape 4 : Dimensionnement des 3 types d’ouvrages ; dalot, portique et cadre. Conclure

 Etape 0 :
Il s’agit de définir les caractéristiques géotechniques des différents matériaux rencontrés lors
des sondages.
Les données sont à extraire du dossier géotechnique fourni et à récapituler dans le tableau ci-
dessous. Dans le cadre de cette étude, on choisira des valeurs prudentes déterminées sans
connaître les valeurs mesurées a posteriori.
Une analyse succincte des données doit être réalisée (type de sols, compacité, comportement
vis à vis de la structure à construire). Une analyse de la position de la nappe est à faire afin de
fixer le niveau de la nappe à considérer dans la suite du projet.

Les paramètres inconnus et non nécessaires au dimensionnement ne sont pas à fournir. Mais
les paramètres inconnus et nécessaires non fournis au dossier doivent faire l’objet
d’hypothèses.
Le modèle géotechnique doit être soumis à validation avant démarrage des calculs (étape 3).

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Argile sableuse
Nature du terrain Alluvions de surface Argile
(substratum)
Cote supérieure de la couche
(on suppose que le TN se situe à la cote 0)
Épaisseur de la couche
Poids volumique humide 
Poids volumique sec d
Teneur en eau w
Indice des vides
Saturation Sr (à calculer)
Cohésion non drainée Cu
Cohésion c’
Angle de frottement ’
Cs
Cc
’p (contrainte de préconsolidation)
Cv (coefficient de consolidation verticale)
Cr (coefficient de consolidation radiale)
Module pressiométrique Em
Pression limite pl
Pression de fluage pf
Coefficient rhéologique α

 Etape 1 :
Quels sont les différents types de fondations ou d’ouvrages envisageables pour réaliser cet
ouvrage ? (PIPO, PICF, dalot)
Préciser pour chaque type de fondation (superficielle : filante ou radier ou profonde : pieux ou
palplanches) les contraintes dont il faudra tenir compte (présence de la nappe, phasage des
travaux de remblaiement et de réalisation de l’ouvrage, sensibilité aux tassements…).

 Etape 2 :
On considère que le sol compressible est constitué par les 2 premières couches (alluvions et
argiles). Les argiles sableuses sont donc considérées comme étant le substratum
incompressible.

A/ Calculer la sécurité vis à vis du poinçonnement de la couche de sol directement sous le


remblai (alluvions) et de la couche de sol mous (sol équivalent = alluvions + argile).
Utiliser deux méthodes distinctes qui sont basées à partir de Cu et de pl.

B/ Calculer les tassements de consolidation (infinis) attendus suite à la construction du


remblai de 8 m.

-2-
Pour le calcul de l’amplitude de tassement, on calculera les tassements au centre des deux
couches définies préalablement. Le tassement est considéré être dû aux 2 premières couches
de terrain (au dela les modules pressiométriques sont plus importants - le sol est considéré
comme incompressible).
Les tassements seront calculés :
• en section courante (loin de l’ouvrage) à l’axe du remblai, en crête de remblai et en
pied de remblai
• au droit de l’ouvrage en considérant le poids propre de l’ouvrage de 100kPa et le poids
des terres (environ 3 m à 20kN/m3).
(amortissement des contraintes à considérer selon le formule de Gray fournie en
annexe)

C/ Evaluer pour chaque partie d’ouvrage le degré de consolidation et de l’amplitude de


tassement à 3 mois, 1 ans, 2 ans, 5 ans, 10 ans.

D/ Quelles conséquences l’amplitude de tassements et la vitesse de consolidation calculées


peuvent avoir sur le choix du type de fondation ? Faire le lien avec l’étape 1 afin d’orienter le
choix du type d’ouvrage

 Etape 3 :
Les tassements étant relativement conséquents et nécessitant un temps de consolidation
important, il est nécessaire de trouver une solution pour améliorer la situation.
Afin d’accélérer les temps de tassement, on se propose d’examiner successivement l’influence
d’un réseau de drains verticaux et de colonnes ballastées (consolidation radiale). Dans tous les
cas, on néglige désormais l’effet de la consolidation dans la direction verticale.

A/ Calcul du degré de consolidation et de l’amplitude de tassement à 3 mois et 1 an avec la


mise en place de drains (entraxe D de 1.5 m et diamètre d des drains de 5 cm).
On utilisera l’abaque fournie en annexe.

B/ Calcul de l’amplitude de tassement et du degré de consolidation à 3 mois et 1 an avec la


mise en place de colonnes ballastées (entraxe D de 2 m et diamètre d des colonnes de 60 cm –
on assimile la colonne à un drain de sable).
La présence des colonnes ballastées réduit les tassements d’un facteur . Ce facteur s’obtient
au moyen de l’abaque de Priebe fournie en annexe.
NB : On considère que l’angle de frottement du matériau constituant la colonne ballastée est
de 40°.
Le rapport A/Acol est le rapport entre de la surface d’influence de la colonne (surface
circulaire de diamètre D) et la surface de la colonne (surface circulaire de diamètre d=60 cm).

C/ Commenter les résultats obtenus et argumenter le choix vers l’une ou l’autre des solutions
étudiées (drains ou colonnes ballastées).
Proposer une solution optimisée (diamètre et/ou entraxe) sachant que l’objectif est sur une
durée de 2 mois d’avoir :
• un tassement résiduel en tout point (axe, crête, pied et ouvrage) inférieur à 5 cm
• un tassement différentiel entre l’axe de la section courante et l’ouvrage de moins de 2
cm
• un tassement différentiel en section courante entre l’axe et la crête (entre la chaussée
et le bas-coté) de moins de 3 cm.

-3-
 Étape 4 :
Il s’agit de réaliser le dimensionnement des différents types d’ouvrage. On considère que les
dimensions de l’ouvrage sont de L 10 m* B 20 m * H 5 m. Les charges à l’ELS à reprendre
sont le poids propre de l’ouvrage (2 500 kN) et poids des terres (3*20 kN/m³ soit 90 kPa sur
la dalle de 20 m*10 m).

A/ On se propose d’examiner la faisabilité d’un dalot sur palplanche.


La dalle est considéré encastré sur les palplanches (buton). On suppose que la dalle en béton
armé fait 0.5 m de haut (représenté par un buton situé à 0,25 m du haut de la palplanche).
Choisir la fiche (donc la longueur), le moment maximum (donc le type de palplanches –
module de flexion minimal) de manière à reprendre les efforts verticaux (voir annexe pour les
caractéristiques des palplanches).

B/ On examine un solution de type portique (PIPO).


Calcul des charges à l’ELS.
Dans le cas d’un portique sur semelle filante : Quelles sont les dimensions minimales des
semelles pour reprendre les charges à l’ELS ?
Dans le cas, d’un portique sur fondations profondes : Quels type de pieux sont
envisageables ? dans l’hypothèse de 3 pieux par appui, quelle longueur et diamètre (minimum
800 mm) sont nécessaires ?

C/ On examine la solution d’un ouvrage de type cadre (PICF).


Les caractéristiques de sol issues du modèle géotechnique permettent-elles de justifier ce type
d’ouvrage (radier de 20 m * 10 m) ?

D/ Conclure en argumentant sur le choix optimal entre ces 3 types d’ouvrages vis-à-vis des
géométries obtenues ainsi que des éventuelles contraintes d’exécution.

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Formule de Gray pour calcul des tassements sous le remblai

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Abaques d’estimation du niveau de consolidation

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Abaques d’estimation de la vitesse de consolidation d’un réseau de drains

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Abaques d’estimation du tassement d’un réseau de colonnes ballastées
Abaque de Priebe

Caractéristiques des palplanches AU (tout le catalogue arcelor disponible sur internet)

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Plans – Coupes

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Carte géologique

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Dossier géotechnique

PR120

- 11 -
PR121

- 12 -
CPS1

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- 15 -
- 16 -
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