C’est en 1930, que Gaston Jéze dans son cours de finance publique (1930/31)
proposa la première définition moderne de l’impôt. Ainsi écrit-il : « l’impôt est une
prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité é à titre définitif et
sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques ».
L’impôt est assis sur des éléments monétaires et est perçu en argent. Les paiements en
nature dits dations en paiement existent toutefois en matière de droits de succession.
La contribution fiscale n’est pas soumise à l’accord individuel des contribuables. L’impôt
est, par excellence, le lieu d’exercice des prérogatives de puissance publique.
L’impôt dûment payé ne peut être restitué ou remboursé. Il est ainsi différent de l’impôt.
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4- L’impôt est un prélèvement sans contrepartie directe
Payer un impôt ne fait pas bénéficier directement d’un service en échange. Ainsi, l’impôt
se distingue des notions de taxe et de redevance.
La fiscalité, ainsi définie à travers l’impôt, est une science interdisciplinaire. Mais, elle est
essentiellement juridique.
II/FONDEMENTS DE L’IMPOSITION
Pour tenter de dégager les fondements de l’impôt, nous étudions les conceptions de
deux écoles qui se sont historiquement opposées. Il s’agit de l’école de conception
individualiste, influencée par les théoriciens de l’économie politique classique, et celle
de la conception du devoir social qui confère à l’Etat un rôle qui lui est propre dans la
recherche du bien être de la Nation.
LA CONCEPTION INDUVIDUALISTE
Les tenants de cette doctrine considèrent que l’impôt est une sorte de prime
d’assurance, un prix que le citoyen doit payer au gouvernement en contrepartie de
services publics notamment la garantie de l’ordre, de la sécurité et de la bonne gestion.
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Du principe d’universalité se dégage le principe de l’égalité devant l’impôt. En effet
aucun privilège ne peut être consenti en matière fiscale à la seule exception de ceux
autorisés par la loi qui seule peut déroger au principe d’universalité de l’impôt. Les cas
que l’on peut citer à titre d’exemple sont les conventions internationales dont l’objet
principale est d’éviter la double imposition, de lutter contre la fraude fiscale ou aller
dans le sens de créer un ordre fiscal international. Il y a aussi le cas des exemptions
accordées aux économiquement faibles enfin de corriger les inégalités sociales. Par
ailleurs, il ya les avantages fiscaux accordés au régime du code des investissements
d’une part ; et d’autre part, le bénéfice du statut de l’entreprise franche d’exportation qui
ont pour objet principal, la stimulation de l’investissement, la création d’emploi et la
relance de la compétitivité par les exportations.
Elle peut être définit comme « l’élément ou la richesse économique dans lequel
l’impôt prend directement ou indirectement sa source ». Ainsi la matière imposable dans
sa diversité peut être : un bien, un service, un produit, un revenu, un capital.
Il s’agit de la base sur laquelle l’impôt est calculé, on peut aussi l’appeler assiette dans
un sens plus large. La base imposable constitue la donnée chiffrée sur laquelle on
applique un taux de taxe.
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Il convient de distinguer la matière imposable de la base imposable. Ainsi du point de
vue de la TVA la matière imposable est le produit ou le service alors que la base
imposable est le prix de ce service ou ce produit.
Pour une même matière imposable la base imposable peut être différente, c’est le cas
d’un immeuble.
Il s’agit de la personne sur laquelle pèsent les obligations et les charges fiscales. A cet
effet on note plusieurs vocables pour designer la personne imposable.
VI/1-LE CONTRIBUABLE
VI/2-LE REDEVABLE
Il s’agit du collecteur d’impôt. Par exemple en matière d’impôt sur les traitements
et salaires, le contribuable de droit et de fait est le salarié : c’est le contribuable légal. Le
redevable est l’employeur, car il opère la retenue à la source, ensuite il est tenu de la
verser au trésor public ou à l’administration fiscale.
VI/3-L’ASSUJETTI
Ce terme est plus usité en matières de taxe sur le chiffre d’affaires notamment la
TVA. L’assujetti est tantôt contribuable et tantôt redevable.
VII/L’EXIGIBILITE DE L’IMPOT
Exemple :
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Soit un salarié X qui entame le mois de d’octobre pour l’employeur Y.
La classification administrative
La classification économique
I/ LA CLASSIFICATION ADMINISTRATIVE
I/1-IMPOT DIRECT
Les impôts directs sont ceux assis par voie de rôles nominatifs. Par rôles on entend le
registre de paiement
I/2-IMPOT INDIRECT
Ils sont perçus par intermédiation sans qu’il y ait rôles administratifs.
II/CLASSIFICATION ECONOMIQUE
Exp : impôt sur les traitements et salaires, impôt sur les sociétés etc.
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II/2-IMPOT SUR LA CONSOMMATION :
Il est aussi appelé impôt sur la dépense car il frappe le revenu lorsqu’il est dépensé.
Il frappe le revenu lorsqu’il est stocké ou lorsqu’il fait l’objet d’une transmission.
Les impôts d états sont ceux perçus au profit de l’état (TVA, IR, IS) alors que les
impôts locaux sont perçus au profit des collectivités locales (patente, taxe rurale, taxe
sur la publicité etc.).
Exp : TVA
Tandis que l’impôt personnel est celui qui frappe l’individu en tenant considération de
sa capacité contributive.