Vous êtes sur la page 1sur 1

occidentale et celle des inscriptions libyco-berbères puissent être transcrites partout de

la même façon. Il n’empêche que la succession de trois signes +] V (lus de droite à gauche)

se retrouve dans tout le domaine occidental, de Guelma à l’Atlantique et témoigne d’une

certaine unité. La répartition des inscriptions au chevron invite à qualifier de masaesyle

cet alphabet occidental, ou comme le suggère L. Galand, de le nommer maure ; ce qui

laisserait entendre que les inscriptions d’Algérie centrale ne seraient pas antérieures à

106 av. J.-C., date de l’acquisition de cette région par Bocchus roi des Maures.

16 Les tifinagh récents, actuels ou sub-actuels, dont l’usage remonte au moins au V

e siècle de

notre ère (tombeau de Tin Hinan au Hoggar) sont connus dans l’ensemble du monde

touareg et le débordent au nord-ouest : Touat, Gourara, où ils furent même en usage chez

les Berbères judaïsés.

17 Dans certaines régions comme l’Anti-Atlas, particulièrement dans les Tinzouline les

signes de l’écriture occidentale sont parfois mêlés à de petites figurations animales

(chevaux, chiens, oryx) qui paraissent jouer le rôle de pictogrammes ; ils sont si

étroitement associés qu’il semble difficile de croire qu’ils n’ont pas le même contenu

sémantique. La présence de figurations de dromadaires dans les mêmes scènes interdit de

donner à ces inscriptions une très grande antiquité. Ces pictogrammes, s’ils jouent

vraiment ce rôle, ne peuvent servir à étayer l’hypothèse d’une naissance sur place de

l’alphabet libyque par transformations d’anciennes marques de propriété et autres

graphismes traditionnels, tels que ceux qui figurent encore dans les tatouages.

18 On doit cependant noter que les tifinagh c

Vous aimerez peut-être aussi