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/D
Géométrie de l’ellipsoı̈de
SG
Pierre Bosser
(Pierre.Bosser@ensg.eu)
PTS
Avant-propos
Ce fascicule est le fruit des travaux successifs réalisés à l’ENSG par les enseignants de
la ≪ Cellule Pédagogique et de Recherche en Astro-Géodésie ≫ (CPRAG), devenue
depuis le ≪ Département de Positionnement Terrestre et Spatial ≫ (DPTS) ; par
ordre chronologique :
– Jean-Philippe Dufour,
– Serge Botton,
– Didier Bouteloup,
– Jérôme Verdun,
/D
– Perrine Rouffiac
SG
Version du 19 juin 2012
EN
PTS
Table des matières
1 Introduction 4
2.1.1
2.1.2
/D
2.1 Arc paramétré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Repère de Frenet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
5
6
2.2 Nappe paramétrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 Première forme quadratique fondamentale . . . . . . . . . . . 9
2.2.3 Vecteur normal à une surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.4 Deuxième forme quadratique fondamentale . . . . . . . . . . . 11
SG
3 L’ellipsoı̈de de révolution 15
3.1 Géométrie de l’ellipse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Construction de l’ellipsoı̈de de révolution . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3 Première forme quadratique fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . 20
EN
4 Courbure de l’ellipsoı̈de 23
4.1 Deuxième forme quadratique fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Rayons de courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Sphère d’approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5 Latitudes de l’ellipsoı̈de 26
5.1 Latitude paramétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
PTS
5.2 Latitude géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.3 Latitude géocentrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.4 Latitude isométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
6 Arc d’ellipsoı̈de 31
6.1 Dans la direction du parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
6.2 Dans la direction du méridien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
/D
7.1 Loxodromie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
7.2 Orthodromie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
7.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
7.2.2 Équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
7.2.3 Relation de Clairaut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
7.2.4 Relation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
7.2.5 Calcul d’une ligne géodésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
SG
8 Coordonnées cartésiennes - géographiques 35
8.1 Coordonnées géographiques vers cartésiennes . . . . . . . . . . . . . . 36
8.2 Coordonnées cartésiennes vers géographiques . . . . . . . . . . . . . . 36
8.2.1 Passage direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.2.2 Passage itératif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
EN
PTS
1 Introduction
L’objectif de ce cours est d’introduire les outils nécessaires à l’étude de la sur-
face mathématique simple représentant le mieux la Terre, l’ellipsoı̈de. Des travaux
théoriques menés dès le XVIIesiècle ont montré que cette surface est beaucoup plus
proche de la Terre que la sphère. Rigoureusement, ce modèle est toujours insuffisant
/D
puisque l’on observe en pratique beaucoup d’irrégularités entre le géoı̈de (surface
équipotentielle du champ de pesanteur terrestre proche du niveau de la mer) et
l’ellipsoı̈de, avec des écarts de l’ordre d’une centaine de mètres.
Cependant, le modèle ellipsoı̈dal reste largement suffisant tant que l’on dissocie, pour
le référencement d’un point de l’espace, la recherche des coordonnées géographiques
(longitude, latitude et hauteur) de celle de l’altitude. Son utilisation est également
obligatoire pour la représentation cartographique (sous forme d’un plan) d’une partie
de la surface terrestre. L’étude de l’ellipsoı̈de est donc toujours une nécessité.
SG
Les calculs sur l’ellipsoı̈de sont de plus complexes et les géodésiens ont depuis long-
temps utilisé des approximations locales par une sphère ou par un plan, comme nous
le verrons dans ce cours (calcul de lignes géodésiques par exemple).
Après avoir défini courbes et surfaces dans l’espace, nous nous intéresserons à la
construction de l’ellipsoı̈de de révolution. Nous verrons différentes paramétrisations
de cette surface et nous présenterons différents outils nécessaires à son étude.
Dans tout le cours on se placera dans un espace affine de dimension 3 muni du repère
orthonormal direct R = (O;~i, ~j, ~k).
EN
PTS
2.1 Arc paramétré
2.1.1 Définition
f : I −→ R3
Ü ê
x(t)
t 7−→ f (t) = M y(t)
z(t)
Appelons Γ = f (I). Si f est continue, alors Γ est une courbe de l’espace d’un
seul tenant. /D
On peut distinguer les courbes planes, qui appartiennent à un plan (sinusoı̈de,
parabole) et les courbes gauches (hélice). On parle également de courbes fer-
mées (cercle, ellipse).
Soit t0 ∈ I. On pose M0 = f (t0 ) ; par abus de langage on note aussi M(t0 ).
Par définition, le couple (f, I), où f est une fonction continue, est appelée arc
paramétré. Γ est appelé support de (f, I) et t0 est une origine de (f, I).
z
SG
¡
M = f(t)
O
M0 = f(t0) y
x
EN
PTS
f : I −→ R3
Ü ê
x(t)
t 7−→ f (t) = M y(t)
z(t)
On définit alors :
– Le vecteur unitaire tangent de Γ en M : /D T~ =
d
−−→
OM
ds
– La courbure de Γ en M :
~
dT
C=
ds
– Le rayon de courbure de Γ en M :
SG
1
RC =
C
~
~ = RC dT
N
ds
EN
– Le vecteur binormal de Γ en M :
~ = T~ ∧ N
B ~
– Le rayon de torsion de Γ en M :
PTS
1 ~ · dB
=N
RT ds
~
/D ~
N
M
B
~T
Plan osculateur
2.2.1 Définition
PTS
Soit D ⊂ R2 et :
g: D −→ R3
Ü ê
x(u, v)
(u, v) 7−→ g(u, v) = M y(u, v)
z(u, v)
Appelons Σ = g(D).
Si g est continue, alors Σ est une surface de l’espace d’un seul tenant. Le couple
(g, D), où g est une fonction continue, est appelé nappe paramétrée et Σ est son
/D
support. On dit encore que (g, D) ou (u, v) sont des paramétrages de Σ.
Notons que pour une surface Σ donnée, il existe plusieurs nappes paramétrées as-
sociées.
Soit I ⊂ R et la fonction h définie par :
h : I −→ R2
t 7−→ h(t) = (u, v)
Avec h(I) ⊂ D.
SG
On peut alors définir la fonction g ◦ h par
g ◦ h : I −→ R3
t 7−→ (g ◦ h)(t) = g(u(t), v(t))
gv0 : I −→ R3
u 7−→ gv0 (u) = g(u, v0)
gu0 : J −→ R3
PTS
v 7−→ gu0 (v) = g(u0, v)
¡u0
~
@OM
~
@OM
/D
||
@u M0
||
@v
¡v
§
Nous allons introduire ici la première forme quadratique fondamentale qui, à partir
du paramétrage d’une surface, nous servira à mesurer des distances sur cette surface
(et plus particulièrement sur l’ellipsoı̈de).
Soit une nappe paramétrée quelconque (g, D)/D ⊂ R2 de support Σ définie par :
g: D −→ R3
Ü ê
x(u, v)
EN
Avec :
Ñ −−→ é2
∂ OM
E=
PTS
∂u
−−→ −−→ é
Ñ
∂ OM ∂ OM
F = ·
∂u ∂v
−−→ é2
Ñ
∂ OM
G=
∂v
g: D −→ R3
Ü ê
x(u, v)
(u, v) 7−→ g(u, v) = M y(u, v)
z(u, v)
EN
−−→ −−→
∂ OM ∂ OM
Il est évident que les vecteurs et sont tous 2 tangents à la surface Σ.
∂u ∂v
−−→ −−→
PTS
∂ OM ∂ OM
∧
~n = ∂u ∂v
H
¡
/D ~T
~
N
¦
M
~n
~n
EN
Â
M
¦ ~T ~
N §
Elle s’écrit :
cos χ 2
ds = L1 du2 + 2L2 dudv + L3 dv 2
RC
PTS
Avec :
−−→
∂ 2 OM
L1 = · ~n
∂u2
−−→
∂ 2 OM
L2 = · ~n
∂u∂v
−−→
∂ 2 OM
L3 = · ~n
∂v 2
1 L du2 + 2L dudv + L dv 2
1 2 3
=
Rn ds 2
~T ~n
M
§
EN
L’équation précédente montre que le rayon de courbure normale est le plus grand
rayon de courbure de toutes les courbes tracées sur Σ dans la direction de T~ . C’est
en particulier le rayon de la sphère qui s’approchera au mieux de la surface Σ au
voisinage du point M.
L’indicatrice de Dupin est un outil mathématique qui permet l’étude locale d’une
PTS
surface. Elle est définie à partir des rayons de courbure normale calculés en un point
dans toutes les directions.
Soit une surface quelconque Σ.
On rapporte le plan tangent Π à Σ en un point M quelconque au repère normal
(mais non nécessairement orthogonal) défini par :
Ñ −−→ −−→ é
1 ∂ OM 1 ∂ OM
RΠ = M, √ ,√
E ∂u G ∂v
−−→ √ ~
/D
On appelle indicatrice de Dupin D l’ensemble des points P de Π définis par
MP = Rn T lorsque T~ varie autour de M.
À partir de la deuxième forme quadratique fondamentale, on montre alors que
l’équation de l’indicatrice de Dupin s’écrit dans le repère RΠ :
L1 2 L2 L3
α + 2√ αβ + β 2 = ±1
E EG G
SG
Où (α, β) sont les coordonnées dans RΠ .
L’équation cartésienne de D est l’équation d’une conique. Le type de cette conique
est donné par le signe de D = L22 − L1 L3 .
L’indicatrice de Dupin peut-être interprétée comme étant l’intersection entre la sur-
face au voisinage du point M et un plan parallèle au plan tangent.
EN
PTS
Ellipse les directions ; N Ellipsoı̈de
pas de sens au voisinage de 0.8
0.6
1
0.4
0.2
−0.4
0
M −0.6
−0.8
−0.5
0.5
0.8 1
0.6
localement convexe et M
0.2 0.4
−0.2 0
1 −0.6 −0.4
−1 −0.8
est elliptique.
>0 Hyperboles Rn n’est pas défini dans 2
conjuguées ~ change de
directions ; N Paraboloı̈de
sens au voisinage de M ; Σ hyperbolique
1
0.8
0.4
0.2
−0.2
−0.4
opposées et M est
−0.6
−0.8
−1
M −1
=0 Droites parallèles
/D
hyperbolique.
Le comportement local de
−0.5
0.5
1
−1
Cylindre
−0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.9
0.7
0.6
0.5
0.4
M est parabolique.
0.3
0.2
0.1
M −1
−0.5
0.5
0.8 1
0.4 0.6
0 0.2
1 −0.4 −0.2
−0.8 −0.6
−1
SG
male dans les deux directions principales. R1 et R2 sont deux extrema du rayon de
courbure normale Rn lorsque T~ tourne autour de M :
– Si L22 − L1 L3 < 0 (point elliptique), les rayons de courbure principale sont un
maximum et un minimum.
– Si L22 − L1 L3 > 0 (point hyperbolique), ce sont deux minima locaux.
3 L’ellipsoı̈de de révolution
PTS
3.1 Géométrie de l’ellipse
A: R3 −→ R3
x = x
M(x, y, z) −
7 → P = A(M) = y = y
z = hz
(C)
M
(E) P
b
O a x
EN
s’exprime par :
−−→ x2 z 2
M ∈ C ⇔ kOMk = a ⇔ 2 + 2 = 1
a a
PTS
On en déduit l’équation caractéristique de l’ellipse :
x2 z 2
+ 2 =1
a2 b
y = 0
/D
x = a cos ψ
z = b sin ψ
avec ψ ∈ [0; 2π]
z
(C)
(E) M
SG
b
à a
O x
EN
a−b
PTS
f=
a
a2 − b2
e2 =
a2
a2 − b2
e′2 =
/D b2
c2 = a2 − b2
L’ellipse peut être caractérisée par la donnée respective de (a, b), (a, f ), (a, e2 ) ou
(a, c).
On dérive entre ces différents paramètres un grand nombre de relations, entre autres :
√
f = 1− 1 − e2
1
= 1− √
EN
1 + e′2
b
= 1−
a
e′2
e2 =
1 + e′2
= 2f − f 2
z
(E) M
b
PTS
c a
F’ O F x
0
z
−1
−2
SG
−3
−4
−10
−5
5
8 10
4 6
0 2
10 −4 −2
−8 −6
x −10
y
La matrice de rotation d’angle λ autour du demi-petit axe (O; ~k) est donnée par
Ü ê
cos λ − sin λ 0
PTS
sin λ cos λ 0
0 0 1
L’ellipsoı̈de de révolution aplati est donc défini comme étant le support de la nappe
î ó
paramétrée (f, [0; 2π] × − π2 ; π2 ) :
î ó
f : [0; 2π] × − π2 ; π2 −→ R3
x = a cos λ cos ψ
(λ, ψ) 7 → M = f (λ, ψ) = y = a sin λ cos ψ
−
z = b sin ψ
/D z
Ã
O
y
¸
SG
x
x2 y 2 z 2
+ + =1
a2 a2 b2
PTS
Eλ0 est l’image de Em par rotation positive d’angle λ0 autour de (O; ~k). C’est
donc aussi une ellipse. Eλ0 est donc appelée ellipse méridienne ou méridien de Σ
(première courbe-coordonnée). L’ellipse Em de construction de l’ellipsoı̈de est ap-
pelée méridien origine. Tout plan passant par l’axe (O; ~k) contient une ellipse
méridienne Eλ0 et est appelé plan méridien.
Le repère (O;~i, ~j, ~k) permet de distinguer différentes parties de l’ellipsoı̈de.
−−→ −−→
– L’ensemble des points M tels que OM ·~k > 0 (respectivement OM ·~k < 0) forment
l’hémisphère Nord ou boréal (respectivement Sud ou austral).
– Les points PN (0, 0, b) et PS (0, 0, −b) sont appelés pôle Nord et pôle Sud. L’axe
(O, ~k) est l’axe des pôles.
– L’intersection du plan (O;~i, ~j) et de l’ellipsoı̈de est appelé équateur.
/D z PN
b HN
a
y
HS
x
PS
FIG 12 - L’ellipsoı̈de géodésique : hémisphères nord (HN)
SG
Avec :
E = a2 cos2 ψ
F =0
G = a2 sin2 ψ + b2 cos2 ψ
PTS
Avec : √
dsp = E dλ = a cos ψ dλ
√ »
ds = G dψ = a2 sin2 ψ + b2 cos2 ψ dψ
m
dsp et dsm sont respectivement les éléments de longueur calculés selon le parallèle
et le méridien.
d¸=0
dÃ=0
dsm ds
/D M dsp
Maintenant que nous avons vu comment mesurer une distance sur l’ellipsoı̈de, voyons
comment définir des directions. La connaissance de directions privilégiées est primor-
diale en géodésie, car nécessaire pour de nombreuses applications (mesure d’angles,
de la verticale, etc.).
En tout point de l’ellipsoı̈de, deux directions privilégiées sont données par ses deux
courbes coordonnées : méridien et parallèle. On calcule alors les vecteurs unitaires
EN
√
Où dsp = E dλ est l’élément de longueur calculé selon le parallèle.
Le méridien de Σ passant par M est une demi-ellipse (première courbe-coordonnée :
PTS
dλ = 0). Son vecteur unitaire tangent est donné par :
−−→
dOM
T~m =
dsm
−−→
1 ∂ OM
= √
G ∂ψ
√
Où dsm = G dψ est l’élément de longueur calculé selon le méridien.
Soit une courbe Γ tracée sur Σ et passant par M. On appelle azimut Az de Γ l’angle
mesuré dans le plan tangent entre T~m et T~ , vecteur unitaire tangent à Γ en M.
/D
d¸=0
Az
¡
dÃ=0
√
dλ dλ
sin Az = E = a cos ψ
ds ds
PTS
∧
∂λ ∂ψ
~n =
H
~ ~
= Tp ∧ Tm
√
Car H = E · G dans le cas de l’ellipsoı̈de.
Le vecteur normal à l’ellipsoı̈de peut alors s’écrire :
Ü ê
b cos ψ cos λ
1
~n = √ b cos ψ sin λ
G
a sin ψ
4 Courbure de l’ellipsoı̈de /D
Bien qu’étant une surface mathématique définie relativement simplement, l’utilisa-
tion de l’ellipsoı̈de peut s’avérer complexe pour certains calculs (calcul d’une ligne
géodésique par exemple). Dans certains cas, il pourra être utile d’approcher locale-
ment l’ellipsoı̈de par une sphère tangente. Nous allons ici voir comment déterminer
cette sphère d’approximation en utilisant les outils présentés précédemment pour
des surfaces quelconques.
SG
ab cos2 ψ
L1 = − √
G
L2 = 0
ab
L3 = − √
G
2 2 2
D’où, L22 − L1 L3 = − a b Gcos ψ = −a2 w 2 cos2 ψ < 0 avec w = √bG 1 : l’indicatrice
de Dupin de l’ellipsoı̈de est donc une ellipse. Le terme L2 étant nul, l’indicatrice de
PTS
Dupin s’écrit donc sous sa forme canonique dans le repère orthonormal défini par
les directions du méridien et du parallèle en M.
Les directions principales sont donc les directions des tangentes de l’ellipsoı̈de en un
point : les méridiens et parallèles.
La seconde forme quadratique fondamentale nous permet alors de calculer les rayons
de courbure de principale :
– Dans la direction du méridien :
=
w3
a(1 − e2 )
w
Rp a
Le rayon de courbure principale dans la direction du parallèle est appelé grande
normale à l’ellipsoı̈de et noté N :
a
N=
w
SG
a(1 − e2 )
ρ=
w3
PTS
~Tm Az ~
T
M ~Tp
√
MP =
√
=
»
sin2 Az cos2 Az 1
+ =
N ρ Rn
»
RT = Nρ
EN
1 1 1 1
Ç å
= +
RM 2 ρ N
ρ ≤ RT ≤N
PTS
ρ ≤ RM ≤ N
5 Latitudes de l’ellipsoı̈de
/D
de la latitude paramétrique sont données par :
x = a cos λ cos ψ
y = a sin λ cos ψ
z = b sin ψ
z
SG
M
Ã
O
FIG 16 - Latitude paramétrique dans un plan méridien de
longitude λ.
EN
PTS
~n M
j
O
Soit : Ü ê
cos λ cos ϕ
~n = sin λ cos ϕ
sin ϕ
SG
w = » 2
» 1 + e sin ψ
′2
= 1 − e2 sin2 ϕ
PTS
cos ϕ = w cos ψ
a
sin ϕ = w sin ψ
b
a
tan ϕ = tan ψ
b
!
O
SG
PTS
s’écrivait :
ds2 = Edλ2 + 2F dλdψ + Gdψ 2 (1)
Avec :
E = a2 cos2 ψ
F =0
G = a2 sin2 ψ + b2 cos2 ψ
a2
E= cos2 ϕ
w2
Or,
/D
G=
tan ψ =
b2
w2
b
tan ϕ
a
Donc :
b dϕ
dψ =
a w2
En fonction du paramétrage (λ, ϕ), la première forme quadratique fondamentale
s’écrit donc :
SG
2 a2 cos2 ϕ 2 a2 (1 − e2 )2 2
ds = dλ + dϕ
w2 w6
On cherche donc une fonction L(ϕ), croissante, telle que le paramétrage (λ, L) soit un
paramétrage symétrique. Une équation caractéristique de L découle de la première
forme quadratique fondamentale en (λ, ϕ) :
a2 (1 − e2 )2 2 a2 cos2 ϕ 2
dϕ = dL
w6 w2
åe #
PTS
"
π ϕ 1 − e sin ϕ
Å ã Ç 2
L = ln tan + ·
4 2 1 + e sin ϕ
/D
Latitude iso.
−2
−4
−6
−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5
Latitude geo. [rad]
~n M
! j
EN
Ã
O
6 Arc d’ellipsoı̈de
PTS
6.1 Dans la direction du parallèle
Les parallèles sont des cercles de centre C(0, 0, b sin ψ) situé sur l’axe des pôles et de
rayon a cos ψ.
En utilisant la première forme quadratique fondamentale, l’élément de longueur selon
un arc de parallèle est donnée par :
dsp = a cos ψ dλ
Les méridiens sont des ellipses, image de l’ellipse origine par rotation d’angle λ.
La première forme quadratique fondamentale nous donne l’élément de longueur selon
un arc de méridien :
SG
»
dsm = a2 sin2 ψ + b2 sin2 ψ dψ
a(1 − e2 )
dsm = dϕ
w3
La longueur β d’un arc méridien entre un point quelconque de longitude ϕ et
l’équateur est donc donnée par :
EN
Z ϕ 3
β = a(1 − e2 ) (1 − e2 sin2 ϕ)− 2 dϕ
0
Avec : åp
(2p + 1)! e2
Ç
2
Bp = a(1 − e ) W2p (ϕ)
(p!)2 4
PTS
et W2p : intégrale de Wallis d’ordre 2p donnée par :
Z ϕ
W2p = sin2p t dt
0
On montre que le calcul des 5 premiers termes de la suite (Bp )p∈N permet de connaitre
β avec une erreur inférieure à 1 mm. β s’écrit alors :
Avec :
175 8 5 6 3 1 2
b0 = −
b1 =
b2 =
−
+
16384
105 8
4096
/D
e −
e −
525 8
e +
256
45 6
1024
e − e4 −
45 6
e +
64
3
e − e4 −
32
15 4
e
4
8
e +1
3 2
e
7.1 Loxodromie
a cos ψ dλ
tan Az = »
EN
a2 sin2 ψ + b2 cos2 ψ dψ
w 2 cos ϕ dλ
tan Az =
1 − e2 dϕ
λ1 − λ2
PTS
tan Az =
L1 − L2
7.2 Orthodromie
7.2.1 Définition
– Les méridiens sont des lignes géodésiques : en tout point, les vecteurs N ~ et ~n sont
colinéaires (les plans méridiens sont des sections normales).
– Excepté l’équateur, les parallèles ne sont pas des lignes géodésiques : les vecteurs
~ et ~n sont séparés d’un angle égal au complémentaire de la latitude géographique.
N
~n ~n
M
SG
~
N
M ~
N
PTS
d’équations différentielles :
d2 λ dE dλ dϕ
E + =0
ds2 dϕ ds ds
å2 å2
1 dE dλ d2 ϕ 1 dG dϕ
Ç Ç
− +G 2 + =0
2 dϕ ds ds 2 dϕ ds
Où E et G sont les termes intervenant dans la première forme quadratique fonda-
mentale.
dAz = sin ϕ dλ
Le calcul des géodésiques sur l’ellipsoı̈de peut se poser selon deux aspects :
– L’aspect direct : on connait le point de départ M1 ainsi que la direction de la
EN
PTS
[(λ1 , ϕ1 ) , (λ2 , ϕ2 )] −→ [∆s, Az1 , Az2 ]
O j Y
PTS
x∗ = a cos λ cos ψ
y ∗ = a sin λ cos ψ
z = b sin ψ
∗
Or,
cos ϕ = w cos ψ
a
sin ϕ = w sin ψ
b
D’où,
x∗ = N cos λ cos ϕ
On a également :
/D
y ∗ = N sin λ cos ϕ
z = N(1 − e2 ) sin ϕ
∗
Ü
cos λ cos ϕ
ê
~n = sin λ cos ϕ
sin ϕ
On obtient au final les coordonnées géocentriques de M en fonction de ses coor-
données géographiques :
SG
x = (N + h) cos λ cos ϕ
y = (N + h) sin λ cos ϕ
z = [N(1 − e2 ) + h] sin ϕ
On pose :
PTS
»
r= x2 + y 2 + z 2
Et :
z a · e2
ñ ñ ôô
µ = arctan √ 2 · (1 − f ) +
x + y2 r
Les coordonnées géographiques sont alors données par :
y
λ = arctan
x
z(1 − f ) + e2 a sin3 µ
ϕ = arctan î√ ó
(1 − f ) x2 + y 2 − e2 a cos3 µ
8.2.2
h=
Passage itératif
» /D
x2 + y 2 · cos ϕ + z sin ϕ − a 1 − e2 sin2 ϕ
»
Cette inversion ne se fait pas de manière directe. Elle fait appel à un algorithme
itératif de convergence rapide (5 itérations sont en générale suffisantes). Elle a long-
temps été employée car souvent plus facile à utiliser, surtout lorsque les calculs se
faisaient manuellement.
SG
p
h0 = − N0
cos ϕ0
a
Où N0 = N(ϕ0 ) =
w(ϕ0 )
PTS
z 1
·
ϕn = arctan
p N
n−1
1−e
2
Nn−1 + hn−1
p
hn = − Nn
cos ϕn
a
Où Nn = N(ϕn ) =
w(ϕn )
Un critère d’arrêt est établie pour une variation
inférieure à un seuil donné entre
ϕ − ϕ
n n−1
deux itérations, c’est à dire < ǫ. La convergence est atteinte assez
ϕn
rapidement.
/D
SG
EN