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Khaled Lajmi M1, Mastère DEMETER

Mesure de la gouvernance
La gouvernance est la manière par laquelle le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources
économiques et sociologiques d’un pays au service du développement. Cette notion prend de
plus en plus d’importance pour plusieurs facteurs notamment l’intérêt des investisseurs
internationaux pour la qualité de la gouvernance dans le pays en développement, l’instauration
de la démocratie et le déclin du communisme après l’effondrement de l’union soviétique,
l’échec des réformes activement promues par les prêts conditionnels et l’apparition de
l’économie institutionnelle qui met en valeur les comportements des entrepreneurs et des
organisations politiques et économiques.

Mesurer la gouvernance d’un pays par des indicateurs spécifiques est un acte important pour sa
présentation dans un contexte de mondialisation. Les indicateurs de gouvernance les plus
utilisés sont les indicateurs composites fondés sur les perceptions. Parmi ceux-ci, les plus
utilisés sont l’Indice de Perceptions de la Corruption (IPC) de l’ONG Transparency
International et les six Worldwide Governance Indicators (WGI) créés par Daniel Kaufmann,
Aart Kraay et leur équipe à l’Institut de la Banque Mondiale. La qualité centrale de ces
indicateurs réside dans leur capacité à réduire les réalités complexes de la gouvernance de
chaque pays à un chiffre. Des avis contradictoires sur la précision de ces indicateurs, certains
auteurs sous estiment la taille des intervalles de confiance par contre plusieurs utilisateurs
tendent à utiliser les scores de gouvernance des pays comme si ces scores possédaient un degré
de précision qu’ils ne possèdent pas. La construction pyramidale des indicateurs de
gouvernance montre que chaque indicateur est spécifique à un pays et que l’indicateur est notion
dynamique qui prend en considération le changement des sources d’information.

Quatre problèmes majeurs sont associés à l’utilisation des indicateurs composites de


gouvernance basés sur les perceptions qui sont la transparence réduite à cause de l’absence
d’une définition normative de la gouvernance, l’existence au sein de l’indicateur de partialités
ou de biais dont les utilisateurs n’ont pas conscience, la non-utilité de ces indicateurs pour
améliorer la qualité de la gouvernance sur le terrain et la surestimation par de nombreux
utilisateurs du degré de précision et donc de fiabilité des scores fournis par ces indicateurs.

La mesure de la gouvernance reste une problématique à cause de la précision réduite des


indicateurs souvent utilisés. Plusieurs bases de données proposent de plus en plus des
indicateurs plus transparents tel est le (PEFA : Public Expenditure and Financial
Accountability Programme) et le Global Integrity Index.
Khaled Lajmi M1, Mastère DEMETER

Les critères de la bonne gouvernance

Les critères de caractérisation d’une bonne gouvernance peuvent être regroupés dans un
contexte politique, économique et social. L’instauration d’une culture de dialogue
démocratique et le respect des principes élémentaires de la communication politique présentent
deux critères d’ordre institutionnel et politique. Dans ce même contexte on peut citer l’adoption
d’une culture politique populaire et la tolérance du pluralisme démocratique notamment chez
les jeunes. La liberté de l’expression et l’instauration d’une presse indépendante et plurielle est
aussi un critère important de la bonne gouvernance. Cette dernière exige aussi la participation
de la société civile notamment par la composante associative dans la conception et la mise en
œuvre des politiques publiques. La décentralisation est un critère qui consiste à résoudre les
problèmes d’emploi, de pauvreté et de marginalisation des régions de l’intérieur.

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