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Notes de Cours
Semestre 6
Economie et Gestion
Option : gestion des entreprises
Management stratégique
Aujourd’hui, l’idée d’un modèle général visant à élaborer une stratégie type semble être
abandonnée. Les entreprises sont confrontées à un environnement complexe et imprévisible
qui les oblige à mettre en œuvre des stratégies de manière permanente. Elles doivent
développer diverses stratégies pour faire face aux changements auxquels elles sont
confrontées. Ces stratégies consistent en un ensemble des choix d’allocation de ressources qui
vont d’une part, définir le périmètre d’activité de l’entreprise en vue de réaliser ses objectifs et
d’autre part, assurer son développement tout en se positionnant face aux concurrents et
s’adaptant aux évolutions de l’environnement.
Le management stratégique est la discipline fondamentale des sciences de gestion en raison de
sa transversalité obligatoire. Il étudie le marché sur lequel l’entreprise se positionne, la
concurrence et les stratégies à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs tout en
s’intéressant à la formation et à la motivation des employés.
Au sein du management stratégique, la stratégie d’entreprise représente un système de
représentations mentales du présent et du futur faites par le dirigeant de l’entreprise de
manière consistante. L’objectif principal est la création d’un davantage compétitif viable.
Ce cours ne présuppose pas de connaissance préalable. Il se propose d’une part, de faciliter
l’acquisition des concepts fondamentaux et les outils nécessaires pour la réalisation d’un
diagnostic stratégique et d’autre part, de permettre aux étudiants d’être capable d’expliquer un
choix stratégique d’une entreprise.
Le chapitre 1 rappelle la définition, l’objet et le processus du management stratégique. Le
chapitre 2 s’intéresse aux composantes stratégiques de l’entreprise. Le chapitre 3 traite
l’analyse de l’environnement, de l’industrie et de la concurrence. Le chapitre 4 explique ce
qu’est la segmentation stratégique. Le chapitre 5 s’intéresse aux stratégies génériques. Le
chapitre 6 présente les modèles d’analyse de portefeuille d’activités (BCG, McKinsey,
matrice ADL. Le chapitre 7 rappelle le concept de planification stratégique et explique les
modes de développement de l’entreprise.
1
Chapitre1
Le management stratégique: définition, objet et processus
I-Définitions de la stratégie
La stratégie est un ensemble de décisions qui visent à orienter de façon déterminante et pour
le long terme les activités et structures de l’organisation, avec pour objectifs la réponse aux
attentes des parties prenantes, l’obtention d’un avantage concurrentiel et la création de valeur
pour les clients.
Selon I. Ansoff, la stratégie est un « Choix des options fondamentales concernant l’insertion
optimum de l’organisation dans son environnement. Ces options devant assurer sa survie, son
développement et sa prospérité ».
Pour A.Chandler, la stratégie est une « Détermination des buts et objectifs à long terme de
l’entreprise et le choix des actions et de l’allocation des ressources pour les atteindre ».
La stratégie selon Porter (1982), doit permettre à l’entreprise de construire, garder et
développer un avantage concurrentiel lui permettant de faire face à la concurrence. Il propose
ainsi la définition suivante : « La stratégie de l’entreprise est l’art de construire des avantages
concurrentiels durablement défendables ».
Harvard Business School, quant à elle définit la stratégie comme un « Ensemble d’objectifs,
de politiques et de plans pour atteindre ces objectifs, de façon à répondre aux deux questions :
• Dans quel domaine d’activité notre organisation est ou devrait être?
• Quelle sorte d’organisation sommes-nous ou devrions nous être ? »
La stratégie est aussi un compromis entre ce que l’entreprise veut faire, ce qu’elle peut faire et
ce qu’elle est autorisée à faire.
Malgré la diversité des définitions du concept « stratégie », certains éléments restent
communs pour toutes les définitions. Il s’agit des objectifs, des moyens et ressources, de la
répartition et l’allocation. Aussi, la stratégie consiste à définir les finalités (missions) et
l’orientation à long terme de l’entreprise (vision) afin de créer de la valeur pour les clients et
pour l’ensemble de des parties prenantes, en mobilisant l’environnement, les ressources et
compétences spécifiques qui permettront de bâtir un avantage concurrentiel pérenne. Elle
permet de prendre des décisions (choix) qui engagent de façon durable l’entreprise.
Business strategy (stratégie par DAS): élaboré au niveau des divisions opérationnelles de
produits et de marchés et consiste à identifier les facteurs clés de succès sur un marché
particulier afin de créer, développer ou conserver un avantage concurrentiel.
2
Le management stratégique est défini comme « un mode de gestion qui vise à assurer un
couplage étroit entre stratégies et opérations… toute décision opérationnelle qui n’est pas une
décision de gestion courante est systématiquement examinée dans une perspective
stratégique» (Avenier, 1985).
Le management stratégique comprend deux procédures distinctes. La première se fait vis à vis
de l’organisation et concerne la mise en œuvre d’une procédure de planification stratégique.
La deuxième procédure est vis à vis de l’environnement et consiste à engager des manœuvres
stratégiques.
Trois grandes étapes caractérisent le processus stratégique :
Le processus stratégique
Environnement
Capacité stratégique
1. Attentes des parties prenantes
Diagnostic
stratégique
2. 3.
Choix Déploiement
stratégique stratégique
3
IV-Apports de quelques principaux auteurs en Management stratégique
Selon Peter Drucker (1909 -2005), La planification est l’action qui marque la volonté de
l’entreprise d’agir sur le futur ; elle se traduit par des tableaux, des déclarations, des figures et
schémas. Peter Drucker est aussi le fondateur du Management Par les Objectifs.
Igor Ansoff (1918-2002), a déterminé les deux options stratégiques globales de base :
spécialisation et diversification.
Henry Mintzberg (1939), Il est à l’origine des idées de stratégie délibérée (ou anticipée qui est
celle qui résulte de plans stratégiques intentionnellement conçus par la direction générale) et
de stratégie émergente (qui résulte des routines, processus et activités quotidiennes de
l’entreprise). Il a aussi cherché à savoir comment les entreprises se structurent.
Alfred Dupont Chandler (1918-2007), est connu pour ses études sur l’histoire des entreprises
américaines. Il a notamment fait le lien entre stratégie et structure.
Michaël Porter (1947), est connu pour ses modèles d’analyse stratégique : le jeu des 5 forces
concurrentielles et l’analyse par la chaine de valeur. Cela permet d’analyser les sources
d’avantages concurrentiels d’une entreprise en fonction de ses domaines d’activités
stratégiques et d’en déterminer les facteurs clés de succès.
Aussi, les recherches en matière d’analyse stratégique sont passées par diverses phases que
l’on peut caractériser, schématiquement, de la façon suivante
4
Chapitre II
Les composantes stratégiques de l’entreprise
La stratégie d’entreprise repose sur différents concepts clés. Leur maîtrise est essentielle pour
mener l’entreprise vers l’atteinte de ses objectifs.
Le métier est un ensemble d’activités distinctes qui différencient l’entreprise des concurrents
(ensemble homogène de produits, destinés à un marché spécifique, ayant des concurrents
déterminés). Le métier peut combiner des éléments liés à la production mais également à la
connaissance des marchés.
On parle de "métier d’une entreprise" lorsque l’on évoque l’ensemble des compétences
qu’elle met en œuvre et qu’elle combine pour servir des marchés.
1.Mission : ligne directrice qui prédétermine l’évolution des comportements et des stratégies
qui seront développés et mises en œuvre. C’est la vocation, raison d’être de l’entreprise, une
sorte de but à très long terme. Elle repose sur l’identification des principales activités de
l’entreprise, de ses ressources et compétences clés, de ses objectifs stratégiques.
Exemple de la mission de l’entreprise Ford: « Nous constituons une famille diversifiée et
répartie sur l’ensemble du globe, fière de notre héritage, qui déploie une énergie passionnée
pour proposer des produits et services exceptionnels ».
2. Les buts: Ce sont les intentions qui sous-tendent l’action, aspirations fondamentales sur un
horizon temporel généralement non borné. Ces intentions reflètent les ambitions relatives au
positionnement externe de l’entreprise.
3. Les objectifs:
Toute stratégie a pour but de permettre d’atteindre des « objectifs ». Ce sont des Résultats
attendus en termes qualitatif et / ou quantitatif dans un délai imparti.
Chaque entreprise doit donc s’attacher à élucider clairement quels sont les « objectifs »
poursuivis. Il s’agit, en analyse stratégique, des objectifs fondamentaux de l’entreprise qui
jalonnent le chemin à suivre. En effet, on parle d’objectifs stratégiques qui expriment de façon
concrète la finalité de l’entreprise.
La déclinaison d’objectifs globaux stratégiques en objectifs opérationnels est indispensable à
la mise en œuvre des mesures qui permettront l’évaluation.
III-La vision
5
en fait une dimension “onirique” évidente.
évidente. Le rêve constitue en effet l’un des fondements
majeurs de l’ambition.
ambition. Par opposition à toutes
to les théories associées
sociées à l’adéquation
l’ à
l’environnement
nvironnement concurrentiel (Porter, 1985), les approches fondées sur la vision supposent
suppo
une volonté délibérée de s’émanciper
émanciper de ces conditions environnementales
environnementales actuelles, afin
d’être
être en mesure des les influencer. L’entreprise
L doitt en effet réfléchir, au-delà
au d’une simple
démarche prospective, à ce qu’elle
qu’elle pense que son environnement sera demain, voir à ce
qu’elle souhaite qu’il
il devienne (Hamel & Prahalad, 1994).
Exemple de la vision de l’entreprise Ford:
Ford « Devenir la première entreprise
ntreprise au monde de
produits et services automobiles ».
IV-Les
Les décisions de l’entreprise
6
V-Les facteurs clés de succès et les domaines d’activités stratégiques (DAS)
Les facteurs clés du succès sont les éléments essentiels qu’une organisation doit considérer
afin d’accomplir sa mission, réaliser ses orientations stratégiques (sa vision), ses buts et ses
objectifs. Les FCS permettent à une entreprise de créer des valeurs qui répondent réellement
aux besoins de ses clients et de mettre en place des stratégies de marketing gagnantes.
Auteurs Définitions
Rockart (1979) Un nombre limité de domaines dans lesquels les résultats,
s’ils sont satisfaits rehaussent la performance compétitive de
l’organisation
Leidecker et Bruno (1984) Caractéristiques, conditions ou variables qui quand elles
sont (1984) suivies, maintenues ou gérées peuvent assurer un
impact significatif pour le succès d’une firme.
Pepds ( 2004) Un nombre limité de domaines où les résultats, s’ils sont
satisfaits garantiront le succès du comportement compétitif de
l’organisation, et qui sont fondés sur des objectifs
organisationnels communs.
Des domaines auxquels il faut accorder une attention spéciale
et permanente pour atteindre une performance élevée.
7
Chapitre III
(Diagnostic externe)
Analyse de l’environnement, de la concurrence
L’analyse de l’environnement interne doit permettre de faire ressortir les forces et faiblesses
de l’entreprise. Elle met en évidence les compétences dont l’entreprise peut tirer parti et les
faiblesses qu’elle cherche à pallier.
L’analyse de l’environnement externe permet de détecter les facteurs qui ont ou pourraient
avoir une influence sur les perspectives de croissance et de rentabilité de l’entreprise ainsi que
sur sa situation dans le marché. Il s’agit d’identifier les opportunités externes de marché ainsi
que les menaces externes pouvant affecter les opérations de l’entreprise à court, moyen ou
long terme.
I- l’analyse SWOT
Le modèle d’analyse stratégique SWOT est introduit pour la première fois par Learned,
(1965), qui propose une première définition des orientations stratégiques d’une entreprise. Le
modèle résume les conclusions qui ressortent de l’analyse de l’environnement et de la
capacité stratégique d’une organisation et Permet de :
• renforcer l’adéquation entre les capacités de l’organisation et les facteurs-clés de
succès (FCS) de l’environnement.
• d’identifier les axes stratégiques à développer.
• corriger les faiblesses et se prémunir des risques.
Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes et
externes, en maximisant les potentiels des forces1 et des opportunités2 et en minimisant les
effets des faiblesses3 et des menaces4.
La confrontation de l’analyse de l’environnement interne et externe va permettre de dégager
quatre types de stratégies.
Forces faiblesses
Opportunités Stratégie Stratégie
Forces-opportunités Faiblesses-opportunités
Stratégie de protection Stratégie de recentrage ou
de désinvestissement
Menaces Stratégie Stratégie
Forces-menaces Faiblesses-menaces
Stratégie de croissance et Stratégie de partenariat
de développement
• Forces/ Opportunités : consiste à identifier les forts axes de compétences de l’entreprise pour
définir de nouvelles opportunités extérieures pour la réalisation de la stratégie,
1
Une force est un atout d’excellence que possède l’entreprise ou une caractéristique qui améliore sa
compétitivité.
2 Opportunité est un phénomène qui est susceptible de faciliter l’atteinte des objectifs de l’entreprise.
3 Faiblesse est une compétence que l’entreprise n’a pas ou n’a pas suffisamment, ou une caractéristique qui la
place dans une position désavantageuse.
4 Menace correspond à des facteurs externes qui peuvent compromettre les objectifs de l’entreprise, voire son
activité.
8
• Forces/ Menaces : définie et assemble les savoir-faire interne à l’entreprise pour affronter
les menaces extérieures,
• Faiblesses/ Menaces : elle permet de définir une stratégie pour une entreprise consciente de
ses faiblesses afin de se protéger des menaces extérieures.
Buts
Diagnostic
Opportunités Forces
Environnement Entreprise
Menaces Faiblesses
Choix stratégiques
9
II- Le modèle PESTEL
10
III- Le modèle des forces concurrentielles de PORTER
Ce modèle introduit par (Porter, 1980), montre que cinq forces caractérisent l’environnement
concurrentiel d’une entreprise, quelle qu’elle soit. Et que ce qui fait sa capacité à dépasser ses
concurrents, c’est son aptitude, plus ou moins grande, à maîtriser ces cinq forces. Aussi, au
marché se substitue l’industrie (le secteur) dans laquelle l’entreprise peut modifier les
conditions de son environnement.
2 Fournisseurs
Pouvoir de négociation
3 Clients
+ Etat Pouvoir de négociation
Le modèle de Porter présente quelques avantages. En plus du fait qu’il soit facile à réaliser et
à analyser Il Permet de comprendre quelles sont les forces qui impactent sur la rentabilité de
11
l’entreprise et permet d’en déduire des actions stratégiques à mener. En revanche, le modèle
présente l’inconvénient de se focaliser sur l’environnement en excluant les stratégies qui
s’appuient sur les ressources et les compétences.
Le modèle de Porter a donné lieu à d’autres outils d’analyse stratégique, notamment les
groupes stratégiques et la chaîne de valeur.
Selon Porter (1979, un groupe stratégique se définit comme Un groupe stratégique est un
groupe de firmes dans une industrie suivant une stratégie identique ou similaire au niveau des
dimensions stratégiques pertinentes. Une industrie peut avoir un seul groupe stratégique si
toutes les firmes suivent essentiellement la même stratégie.
Le modèle des groupes stratégiques constitue un outil d’aide à la formulation de la
stratégie en permettant de : Choisir le groupe stratégique, d’évaluer l’attractivité de ce groupe
en examinant les barrières à l’entrée et à la sortie ainsi que les possibilités de mobilité. En
effet, les groupes stratégiques se forment parce qu’il existe des barrières à la mobilité,
généralisation de la notion de barrières à l’entrée, qui empêchent l’imitation au sein du
groupe. Les groupes ainsi formés expliqueraient les différences de performances.
Un groupe stratégique est aussi vu comme un point de référence pour les décisions
stratégiques concurrentielles au niveau de la firme en permettant d’abord, d’identifier les
facteurs clés de succès dans le groupe et ensuite, d’évaluer la capacité de l’entreprise à rester
pérenne dans ce groupe.
Quant au modèle de la chaîne de valeur, il est considéré selon Porter, comme un instrument
qui permet de positionner l’ensemble des activités de la firme pour visualiser les efforts
qu’elle devra accomplir afin de réduire ses coûts pour ainsi dégager un certain niveau de
marge. La chaîne de valeur se compose de neuf catégories d’activités fondamentales qui sont
liées les unes aux autres. Il s’agit des activités principales (concernent directement la
production et la vente) et des activités de soutien (chargées de gérer l’ensemble de
l’entreprise).
12
Chapitre 4
La stratégie de segmentation
I-définition
La segmentation stratégique :
• Concerne les activités de l’entreprise prise dans son ensemble.
• Vise à diviser ces activités en groupes homogènes qui relèvent de la même
technologie, des mêmes marchés, des mêmes concurrents.
• Permet de révéler les opportunités de création ou d'acquisition de nouvelles activités.
13
La segmentation marketing
• Concerne un secteur d’activité de l'entreprise.
• Vise à diviser les acheteurs en groupes caractérisés par les mêmes besoins, les mêmes
habitudes,
• Permet d’adapter les produits aux consommateurs de sélectionner les cibles
privilégiées, de définir le marketing-mix
14
3. Méthode de segmentation Abell (1977)
Il s’agit d’une démarche analytique reposant sur un schéma tridimensionnel avec les trois
axes:
• Groupes clients (Qui)
• Besoins Clients à satisfaire (Quoi)
• Technologies utilisées (comment)
L’axe « qui » relatif à la clientèle : dans le but de mieux comprendre le comportement du
client ou celui du groupe qui prête plus d’attentions au produit ou au service. Différentes
formes de segmentations se forment, notamment :
• la segmentation des clients particuliers ou des professionnels,
• la segmentation des clients par localisation géographique (nomades ou sédentaires),
• la segmentation par catégorie socioprofessionnelle (niveau de formation, niveau de
qualification, niveau de pouvoir d’achat).
L’axe « Quoi » relatif aux fonctions: permet de trouver les solutions correspondant aux
besoins des clients. Ces différentes solutions peuvent ouvrir vers la satisfaction des besoins et
attentes de la clientèle. D’où il permet une parfaite gestion des risques.
L’axe « Comment » relatif à l’aspect technique: Les réponses à cette question permettent de
cerner les différents moyens pour satisfaire les besoins particuliers des clients. Les réponses à
cette question « Comment » varient généralement selon les:
• techniques de fabrication,
• techniques de distribution
• technologies de mise à disposition.
Besoins
QUOI ?
Clientèle, services
QUI ?
15
4. La méthode MIDO(F)
Quatre catégories sont ainsi retenues pour la méthode MIDO (F). Elles renvoient
respectivement à l’organisation managériale (M), à l’organisation industrielle (I), aux
particularités de la demande (D) et aux particularités de l’offre (O). Une cinquième catégorie
est envisageable pour vérifier la pertinence de la segmentation ; elle concerne les facteurs clés
de succès (F).
16
Chapitre V
Les stratégies génériques
Le concept ou l’approche des stratégies génériques revient à Porter. Conçu en 1980, il l’a lui-
même complété en 1985. Pour Porter, deux variables fondamentales sont à l’origine de
l’avantage qu’une entreprise peut avoir sur ses concurrents : les coûts engendrés par l’activité
et la valeur de la prestation perçue par le marché.
Les stratégies génériques ou concurrentielles ont pur but de positionner l’entreprise pour lui
offrir un avantage concurrentielle durable au niveau des DAS. Il s’agit aussi d’identifier les
comportements stratégiques des entreprises, afin de proposer aux dirigeants des typologies
pertinentes, simples, comme outil d’aide à la décision.
L’intérêt des stratégies générique est d’apporter des réponses aux problèmes de la gestion du
portefeuille d’activités. Ainsi, le nombre de variables stratégique prises en compte dans la
décision est réduit tout en essayant de se focaliser sur quelques facteurs essentiels.
Herbert et Deresky 5(1987) précisent que les stratégies génériques doivent répondre à trois
types de besoins.
• Elles mettent en lumière les caractéristiques des stratégies individuelles des entreprises.
Ainsi, elles autorisent des regroupements en catégories plus générales.
• Concernant l’entreprise dans son ensemble, elles apportent une réponse au délicat
problème de la gestion du portefeuille d’activités.
• Au niveau des domaines d’activités de l’entreprise, elles réduisent le nombre considérable
de variables à prendre en compte pour les décideurs, attirant l’attention sur quelques
facteurs essentiels
Porter (1980) présente un cadre d’analyse permettant de comprendre les secteurs et les
concurrents avant de formuler une stratégie concurrentielle d’ensemble. Il distingue trois
stratégies concurrentielles jouant un rôle décisif dans la détermination du niveau global de la
performance de l’entreprise. Il propose trois stratégies génériques : la domination par les
coûts, la différenciation et la concentration.
Ces stratégies présentent une étendue de choix et d’options à travers une combinaison des
stratégies de base (Murray, 1988) et permettent d’orienter plus clairement l’entreprise. Ce qui
rend plus difficile à un concurrent d'imiter ses sources d’avantage concurrentiel.
5
HERBERT T. & DERESKY H. (1987) - Generic strategies : an empirical investigation of typology validity and
strategy content, Strategic Management Journal, vol. 8, p. 135-147
17
1. La stratégie de domination par les coûts
La stratégie de domination par les coûts consiste à produire moins cher que les concurrents
concu
pour pouvoir vendre les produits semblables aux concurrents avec des quantités plus
importantes. Si une firme parvient à acquérir et à conserver son avantage par les coûts, elle
aura des résultats supérieurs à la moyenne du secteur, à condition qu’elle
qu’elle puisse imposer des
prix proches de ceux de la moyenne du secteur.
Le succès de cette stratégie nécessite
nécessite au préalable le contrôle d’une forte part de marché,
l’accès facile aux matières
res premières, la fabrication d’une
d’une gamme diversifiée de produits (ce
qui permettra de répartir les coûts) et une extrême rigueur financière.
En termes d’avantages, la stratégie de domination par les coûts permet à l’entreprise de
générer des économies d’échelle ainsi que des économies d’apprentissage (effet
d’expérience6).
La stratégie de domination par les coûts présente aussi des risques majeurs, notamment celui
de l’imitation des concurrents (la concurrence cherchera à suivre en baissant ses marges),
marges)
d’excès d’offre par rapport à la demande, de la technologie qui évoluee et annule les effets de
la courbe d’expérience.
Laa différenciation consiste à créer un produit qui sera perçu comme unique par le client. client
L’objectif de cette stratégie est de faire échapper l’entreprise à une concurrence
concurr directe par les
prix et les coûts, en produisant une offre spécifique. Elle est à envisager pour l’entrée dans un
marché déjà occupé par des concurrents, ou quand un marché arrive à maturité avec un grand
nombre de concurrents qui vendent quasiment les le mêmes produits
La stratégie de différenciation peut se faire de différentes manières. Elle pourrait intervenir
sur le plan de la conception du produit (concept original), sur celui de l’image
l image de marque, du
service à la clientèle (servicee après-vente)
après ou de l’apparence du produit.
Cette stratégie est à envisager pour l’entrée dans un marché déjà occupé par des concurrents,
ou quand un marché arrive à maturité avec un grand nombre de concurrents qui vendent
6
Le développement de l’expérience se traduit par une meilleure maîtrise dans la pratique de l’activité ou du
métier, ce qui a pour conséquence un abaissement de certains éléments du coût.
coût
18
quasiment les mêmes produits aux mêmes cibles et selon les mêmes techniques de
commercialisation.
Les risques associés à la stratégie de différentiation sont généralement liés à l’existence d’un
seuil de différenciation lié au niveau maximal de prix que le client est prêt à payer pour
acquérir un produit, à l’augmentation des coûts liée à cette différenciation, à une mauvaise
évaluation des attentes des clients au niveau des produits et à la difficulté d’anticiper ce que
le client est prêt à payer.
Quant aux avantages, ils sont régulièrement liés au contrôle des menaces des produits de
substitutions, au développement des barrières à l’entrée et aussi à l’évitement de la
concurrence frontale sur les prix et sur la conquête des parts de marché.
3. La stratégie de concentration
19
III-Le choix d’une stratégie générique
Il s’agit de choisir une stratégie parmi un ensemble particulièrement limité de stratégies dites
génériques pour construire un avantage concurrentiel durable sur le segment considéré.
Quelle est la stratégie la plus appropriée pour l’entreprise, compte tenu de son profil
concurrentiel d’une part, et des exigences spécifiques du segment d’autre part.
L’horloge stratégique indique donc comment choisir sa stratégie de départ dans un DAS, et
montre qu’il est envisageable de modifier ensuite sa trajectoire.
20
Le but de cette horloge est de savoir comment aborder une industrie, puis faire évoluer sa
trajectoire (dans le sens des aiguilles d’une montre). Et ce en passant en revue tous les choix
de stratégie concurrentielle envisageable pour chaque DAS de l’entreprise.
Il s’agit d’une stratégie de différenciation par le bas qui impose une baisse de pris afin que
l’offre reste attractive pour le client. Cette différence de prix est expliquée par une
« simplicité » acceptée de l’offre. En fait, la diminution de la valeur perçue permet de réduire
les coûts (le produit/service et/ou sa commercialisation étant simplifiés, il est moins coûteux).
Le risque posé par cette stratégie est celui de se limiter à un segment spécifique.
C’est la stratégie générique de « coût / volume » de Porter. Le but est de proposer des prix
toujours inférieurs à ceux de la concurrence en s’appuyant sur une efficience inimitable. Le
risque ici est afférent à une guerre des prix et de faibles marges.
S3 : Stratégie hybride
La sophistication consiste à proposer un produit ou service dont la valeur perçue est jugée
supérieure à celle des offres concurrentes, les prix sont largement supérieurs. Aussi, la marge
est confortable, ce qui permet d’investir en R & D et marketing pour conserver son avance.
Il s’agit de stratégies qui ne devraient pas durer. Ce sont des situations qui se caractérisent
par une réduction de la valeur perçue du produit ou du service, accompagnée d’une
augmentation de prix. C’est en effet, un pris comparable à celui de la concurrence avec une
valeur perçue faible.
21
Chapitre 6
Modèles d’analyse de portefeuille d’activités
Popularisée au début des années 1980 par le cabinet Boston Consulting Group, la matrice
permet de situer les produits de l’entreprise par rapport à ceux de la concurrence dans le but
de faciliter la prise de décision quant à la consolidation de la position, le développement, ou le
retrait de certains produits. L’objectif est d’analyser l’équilibre et la cohérence du portefeuille
de produit de l’entreprise. Cette méthode se base sur le cycle de vie du produit ou du domaine
d’activité.
La matrice BCG s’articule autour de deux variables stratégiques permettant de mesurer les
axes du modèle.
• Le taux de croissance de l’activité : l’accroissement du marché en volume ou en valeur
d’une année sur l’autre. L’échelle retenue initialement par le BCG s’étend de 0 à 20 %
mais peut être adaptée selon les cas et la valeur médiane (fixée à 10 % initialement par
le BCG) correspond à la croissance moyenne du PIB ou des activités du portefeuille
de l’entreprise.
• La part de marché relative : permet de mesurer la situation concurrentielle de
l’entreprise sur chaque DAS. Cette part de marché relative correspond au ratio des
ventes de l'entreprise dans le segment sur les ventes de son concurrent le mieux placé
(Atamer et Calori, 2003). La variable médiane est de 1 ce qui signifie que si
l’entreprise est leader sa part de marché relative sera supérieur à 1 et inversement elle
sera inférieure à1.
Ces deux variables sous tendent également un raisonnement financier. En effet, l’axe de taux
de croissance de l’activité donne une indication sur l’importance des besoins de liquidités des
DAS (investissement) alors que l’axe de position concurrentielle fournit, lui, une indication
sur le volume de liquidités générées par les DAS (rentabilité).
22
Préconisations stratégiques de la matrice BCG
23
En plus de son caractère réducteur de la réalité stratégique (deux variables simples servent à
l’analyse), la principale limite adressée à la matrice BCG est qu’elle ne s’applique qu’aux
secteurs dans lesquels les entreprises peuvent réaliser d’importantes économies d’échelle.
d’échelle
La matrice développée par le cabinet de conseil McKinsey s’appuie sur les mêmes principes
que la matrice BCG : positionner les DAS de l’entreprise à travers le croisement de deux
dimensions relatives à:
• l’attractivité de l’activité (industrie) qui est mesurée par un indicateur composite fondé
sur une liste de critères: la taille, taux de croissance du marché, intensité de la
concurrence, contrôle des prix, stabilité économique et politique, inflation,
inflation etc.
La matrice McKinsey propose le positionnement des DAS considérés sur une grille de 9 cas. cas
Elle nécessite l’identification et l’analyse des facteurs externes qui commandent l’attrait du
secteur auquel appartient l’activité considérée ; elle nécessite te également le repérage et
l’élucidation des facteurs internes dont le degré de maîtrise fonde la force compétitive de
l’entreprise. Ces deux dimensions sont appréciées sur une échelle à trrois positions (fort,
moyen, faible).
24
Trois zones apparaissent:
On reproche à la matrice Mc kinsey son caractère qualitatif et le fait d’être peu opérationnelle
puisque les facteurs qui composent les axes sont multiples et varient selon les cas.
La matrice ADL a été conçue par le cabinet Arthur D Little au début des années 1970 à partir
des deux variables suivantes :
25
Prescr
Prescriptions stratégiques du modèle
L’objectif de la matrice est de pallier l’une des principales limites des approches
traditionnelles à savoir le manque de prise en compte des compétences de l’entreprise
l’ qui
servent de base aux différents DAS. Sii les DAS ont des compétences nécessaires communes
alors il y aura plus de synergies possibles (Compétences stratégiques)7. En effet, la matrice a
pour but d’évaluer les facteurs clés de succès dans chaque DAS et le niveau des compétences
dans chaque DAS comparativement aux FCS.
7
Compétences que la firme
me maîtrise mieux que ses concurrentes
26
1. L’attractivité du marché qui peut être évaluée à l’aide d’un outil comme les 5 forces de
Porter ;
2. La différenciation, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à proposer des prix élevés
aux clients ;
3. La domination par les coûts, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à obtenir des coûts
de revient très faibles par rapport à ses concurrents.
27
Chapitre VII
Planification stratégique et modes de développement de l’entreprise
I-Définition
La planification stratégique est un processus formalisé de prise dé décision qui élabore une
représentation voulue de l’état futur de l’entreprise et spécifie les modalités de mise en œuvre
de cette volonté8.
La planification stratégique consiste alors à « créer » des futurs plus désirables soit en
influençant le monde externe, soit en adaptant les programmes et les actions en cours afin
qu’ils conduisent à des issues plus favorables dans l’environnement externe. Elle fixe aussi les
grandes orientations qui permettent à l’entreprise de changer et d’améliorer sa position face à
la concurrence.
La planification stratégique est axée sur les résultats. C’est aussi est un instrument
mobilisateur (elle ne peut réussir sans l’engagement des responsables de l’ensemble des
parties prenantes). Elle repose également sur l’idée qu’on ne peut élaborer aucun plan parfait
et définitif (les situations ne sont pas les mêmes et les environnements sont imprévisibles).
Etape 1
Préparation du processus de planification stratégique
Etape 2
Analyse de l’environnement interne de l’organisation
Etape 3
Analyse de l’environnement externe de l’organisation
Etape 4
Évaluation de la capacité organisationnelle
Etape 5
Détermination des objectifs stratégiques
Etape 6
Plan d’action
8
Strategor, politique générale de l’entreprise, dunod, paris 1997
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Étape 1 Préparation du processus de planification stratégique
Les résultats attendus de cette première étape sont :
• Une compréhension commune de la démarche de planification stratégique
• Une méthodologie
• Une liste des ressources que vous y consacrerez
• L’énumération des rôles et des responsabilités des participants
• Un échéancier de réalisation
Étape 6 Plan d’action : le résultat escompté est celui de fixer un plan d’action axé sur les
principes de la gestion par résultats pour réaliser les objectifs stratégiques.
Le choix d’une voie de développement est la dernière étape de l’analyse stratégique. Elle
repose sur l’idée que l’entreprise, suivant sa position concurrentielle et ses capacités
managériales, technologiques et financières, peut être amenée à se développer dans le temps
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1. La spécialisation
2. La diversification:
Il existe une autre forme de diversification mais plus rare. La diversification géographique qui
implique que l’entreprise s’exporte dans une autre région voire un autre pays. L’entreprise
cherche à s’attaquer à une nouvelle zone géographique dans laquelle les facteurs clés de
succès sont différents de ceux de son marché pertinent.
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Avantages et des inconvénients de la diversification
La stratégie de diversification permet de répartir les risques liés à la dépendance par rapport à
un secteur d’activité unique. Elle est un moyen de satisfaire des ambitions de croissance qui
ne pourraient être assouvies par la spécialisation initiale sur un seul domaine d’activité. C’est
aussi une voie qui permet une meilleure rentabilité en raison de différents types d’économies
qu’elle autorise (Economies d’intégration9, Economies de champs10, ..).
Par rapport aux inconvénients, on peut citer : le risque de dépendance stratégique par rapport
aux entreprises prestataires, le risque de dégradation de la qualité ou de dérapage des coûts.
Mais le principale inconvénient de la diversification reste lié à la complexité de la gestion et
au fait que les synergies permises sont contrebalancées par des coûts de diversité élevés.
3. L’externalisation
L’externalisation est une stratégie qui consiste, pour une entreprise, à confier à des partenaires
extérieurs la réalisation de ses activités non stratégiques. Il s’agit d’abandonner à des tiers de
nombreuses activités auxiliaires comme l’entretien des locaux, le gardiennage, la restauration
du personnel, les traitements informatiques (on parle de sociétés d’infogérance), l’impression
de leurs documents comptables et commerciaux.
Appelée stratégie d’impartition, la stratégie d’externalisation permet un recentrage sur le
métier principal et peut s’accompagner de délocalisation des activités confiées aux entreprises
prestataires, parfois à l’étranger.
L’externalisation permet de se recentrer sur le cœur de métier. Elle procure des avantages
d’ordre stratégique : recherche d’un savoir-faire que la firme ne possède pas et que des
prestataires extérieurs maîtrisent mieux. L’externalisation procure aussi des avantages d’ordre
financier (la recherche de coûts plus bas) et transforme des coûts fixes en coûts variables.
Quant aux limites, elles peuvent être résumées comme suit : risque de défaillance du
prestataire, risque de dépendance technologique, diminution de la valeur ajoutée et perte de
contrôle et d’informations, particulièrement si l’externalisation concerne des activités
stratégiques de l’entreprise (R&D).
9
Lorsque la maîtrise d’activités interdépendantes permet d’investir à moindre risque dans des actifs spécifiques
améliorant la performance technique et d’éviter la rédaction et le suivi de contrats complexes avec des
partenaires extérieurs.
10
En raison de l’utilisation partagée de ressources entre plusieurs activités et de phénomènes de synergie.
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1. La croissance interne
La croissance interne est un processus endogène dans le quel l’entreprise se développe à partir
de ses propres ressources. Elle peut :
• Soit concentrer tous ses efforts pour accroître sa taille (multiplication des
implantations, croissance des investissements et des effectifs, etc.).
• Soit concentrer tous ses efforts pour innover et apprendre de nouveaux métiers.
La croissance interne présente un certain nombre d’avantages. Elle permet une expansion
régulière de la firme étalée sur plusieurs années, dont l’entreprise maîtrise le rythme. Il s’agit
processus continu. Elle engendre un climat social favorable avec espoirs de promotion et
sécurité d’emploi.
L’inconvénient majeur réside dans la lenteur du processus de croissance interne, ce qui risque
de ne pas permettre à l’entreprise de se développer aussi vite que la concurrence.
2. La croissance externe
Les alliances stratégiques peuvent être définit comme des associations entre plusieurs
entreprises concurrentes qui souhaitent mener a bien un projet ou une activité en coordonnant
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les compétences moyens et les ressources nécessaires au lieu de rester en concurrence les unes
aux autres.
Les alliances stratégiques constituent donc un moyen d’accès, d’acquisition et d’optimisation
des connaissances, compétences et des technologies de l’autre partenaire.
Hergert et Morris (1988) définissent les alliances stratégiques comme « un lien entre
entreprises pour poursuivre un but commun ».
Pour Glaister et Buckley (1996), « une alliance stratégique est une collaboration interfirmes
sur un espace économique donné et une période de temps afin de réaliser mutuellement les
objectifs définis ».
Selon Cartier (2006) « une alliance stratégique est une association entre des entreprises
concurrentes qui choisissent de mener à bien un projet ou une activité spécifique en
coordonnant leurs ressources ».
D’après Contractor et Lorange (1988), les principaux objectifs à l’origine de la formation des
alliances stratégiques sont : la réduction des risques, les économies d’échelle et
restructuration, les échanges technologiques, freinage de la concurrence, contournement des
réglementations gouvernementales ou les barrières commerciales, expansion internationale
initiale de firmes moins expérimentées et les avantages de quasi-intégration verticale.
Les alliances stratégiques sont des formules souples et révisables et offrent des possibilités de
rupture ou de non renouvellement, elles évitent aussi les problèmes de l’intégration. Elles
permettent d’une part, la préservation de l’autonomie: Les entreprises alliées peuvent
bénéficier en unissant leur force sur une activité donnée, d’effet de taille, de synergies ou
d’effets d’expérience. Les alliances préservent donc l’identité et la culture des entreprises
contrairement aux fusions et autres acquisitions. Et d’autre part, offrent l’option de la
réversibilité: les alliances donnent un degré de réversibilité aux décisions stratégiques.
En revanche, une alliance peut cacher une stratégie de prise de contrôle de la part du
partenaire. Celle-ci peut engendrer un déséquilibre de pouvoir entre les partenaires et affecter
négativement les relations avec le partenaire dominant.
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Bibliographie
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