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technologique
Exploration-
Production
+
+ centre scientifique et technique Jean Féger
+CSTJF L’excellence
centre scientifique
et technique jean fÉger
technologique
Exploration-
Production
+
+ Nous misons en priorité sur le pétrole et le gaz, dont
les ressources sont loin d’être épuisées. Nos activités,
dans ce domaine, vont de l’exploration et la production
CONNAÎTRE
jusqu’à la transformation, le transport et la vente.
Raffineur et pétrochimiste de rang mondial, nous développons
des plateformes industrielles de premier niveau et renforçons
notre présence sur les marchés en croissance de l’Asie et du
LE GROUPE
Moyen-Orient. La branche commerciale du Groupe – à la tête
notamment d’un important réseau de stations-service – conçoit
et commercialise des produits principalement issus du pétrole
et tous les services qui peuvent y être associés.
21 45
05
FORAGE ET PUITS
HSE HYGIÈNE, SANTÉ/SÉCURITÉ,
SOCIÉTAL, SÛRETÉ/ENVIRONNEMENT
PRÉFACE
Les spécialistes en mécanique
71
des roches, en chimie ou
Au premier rang des défis en informatique expérimentent,
complexes se place celui, modélisent et analysent la
prioritaire, de la sécurité des viabilité des puits dans des
+
hommes et de la préservation conditions extrêmes.
de l’environnement – soumis
à une pression croissante –
07
pour assurer une production
59
RECHERCHE ET APPLICATIONS
+
responsable et durable.
31
est un passage obligé pour
accéder à de nouveaux
territoires, en développant la
maîtrise d’une exploitation
+
responsable et durable.
+
et ce, toujours mieux.
+
Leur métier ? Faire parler
les échantillons de roches et
de fluides, ainsi que l’imagerie
générée par l’un des
calculateurs les plus puissants
+
au monde.
5—CSTJF—PRÉFACE
PRÉFACE
❛
Résolument tourné
vers l’avenir, le Centre
Le Centre scientifique et technique Jean Féger (CSTJF), situé au cœur
de Pau, constitue un centre d’excellence technologique de premier
plan avec l’expertise scientifique et les moyens d’étude de
l’Exploration-Production (EP) de Total. La technologie de pointe
de ses laboratoires et la puissance de son nouveau centre de calcul
haute performance (HPC) font du CSTJF, qui regroupe près de
2 500 personnes, un centre de recherche et développement (R&D) et
un pôle de compétences intégrées de premier ordre dans le monde pétrolier.
scientifique et technique Véritable poumon scientifique et technique des filiales de l’EP,
qui opèrent partout sur la planète, le CSTJF les assiste au quotidien
Jean Féger prépare pour mener à bien notre stratégie visant à maximiser nos productions, mettre
en œuvre nos projets dans les meilleurs délais et au meilleur coût, et favoriser
l’énergie de demain. en permanence le renouvellement de nos réserves.
C’est sur ce vaste campus international, authentique “melting-pot”,
❜
résolument tourné vers l’avenir, que nous démontrons nos capacités
de partenaire performant et responsable, à même de préparer
au mieux les ressources en hydrocarbures de demain.
Implanté au cœur du Sud-Ouest, le CSTJF s’affirme aussi comme
un acteur majeur de la dynamique économique et sociale
de la région et comme un partenaire de sa croissance durable.
Yves-Louis Darricarrère
Président Upstream de Total
6—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE 7—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE
CHAÎNE DE COMPÉTENCES
UN CREUSET
D’EXCELLENCE
Au CSTJF, haut lieu d’expertise et de brassage des cultures,
tous les collaborateurs poursuivent le même objectif : produire
des hydrocarbures et ce, toujours mieux. Au cœur du Béarn, berceau
historique de l’activité gazière française, le Centre conçoit des solutions
technologiques rentables et respectueuses de l’environnement.
+
L’assistance technique
aux filiales de l’Exploration-
Production de Total est l’une
des premières raisons d’être
de ce centre d’ingénierie.
Car c’est sur le terrain
opérationnel, aux quatre
coins du monde, que toute
la puissance d’innovation
du CSTJF doit s’exercer.
+
8—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE 9—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE
collaborateurs
représentant tous les métiers
assureront jusqu’à 90 % de la consommation de gaz naturel en France
et scelleront en partie le destin économique et industriel
À l’échelle nationale, le CSTJF est engagé dans une soixantaine de
contrats de R&D avec des universités (celles de Bordeaux, de Marseille,
de l’Exploration-Production. du Sud-Ouest. L’implantation du Centre scientifique et technique de Montpellier, de Pau, de Provence et de Toulon), des grandes écoles
Jean Féger (CSTJF) à Pau et celle de nombreux de nos sous-traitants et différents instituts et laboratoires.
et partenaires valent à la cité béarnaise, et plus largement au bassin De plus, deux structures hébergées par l’université de Pau et des Pays
++ de Lacq, d’être un pôle privilégié du développement des activités de l’Adour et financées par Total ont initié une nouvelle forme de
++ pétrolières et parapétrolières. Avec les métiers du pétrole et du gaz et collaboration entre le CSTJF et la recherche universitaire : fondé en 2002,
ceux de la chimie, ce sont plus de 4 000 emplois directs que procure l’Opera (Organisme pétrolier de recherche appliquée en géophysique)
Total sur l’ensemble du bassin de Lacq, avec, en particulier, le CSTJF développe notamment de nouveaux algorithmes de traitement de
et Total Petrochemicals, dont le site de Mont-Lacq abrite le pôle l’imagerie sismique, tandis que le Chloe, créé en 2007 (Centre huile lourde
de R&D pétrochimique du Groupe. Désormais appelé “Pôle d’études ouvert et expérimental), est centré sur l’évaluation et l’amélioration de
et de recherche de Lacq (PERL)”, ce pôle a récemment été intégré divers procédés de récupération des bruts extra-lourds.
+
à la R&D de l’Exploration-Production.
À l’origine d’un important pôle d’activité chimique, Total s’est engagé,
depuis le milieu des années 1970, à préparer “l’après-Lacq”, Rayonnant tout autour du globe, le CSTJF est aussi un point
le gisement étant en voie d’épuisement. Son soutien à l’implantation d’accueil, de contact et de formation
d’entreprises de chimie fine au travers de la Sobegi (Société béarnaise pour des collaborateurs de multiples nationalités. Personnels des
de gestion industrielle, créée par Total en 1975) et son aide à la création sociétés nationales pétrolières partenaires et représentants des États
de PME-PMI (via Total Développement Régional, issu de la Sofrea créée hôtes de l’Exploration-Production de Total y sont également accueillis
par Elf à Pau en 1978) ont ainsi contribué, localement, à la création pour y suivre des formations de pointe. Le Centre reçoit ainsi, chaque
ou au maintien de près de 7 900 emplois, grâce au soutien apporté année, plus de 50 000 visiteurs à des fins professionnelles et
à plus de 320 entreprises. 70 délégations étrangères. Une large gamme de stages répond
+
à la variété des besoins de stagiaires venant de tous les horizons.
Les sessions sont majoritairement ponctuelles et courtes, mais
Le CSTJF, par le biais de ses nombreux axes de R&D, s’affirme la transmission des savoirs peut aussi s’orchestrer au fil d’un parcours
comme un partenaire important de plusieurs mois, bâti sur mesure, ou bien encore se dérouler sur
de la communauté scientifique du Sud-Ouest. L’IFP Énergies Nouvelles deux ans, dans le cadre d’un compagnonnage permettant de se former
(IFPEN) comme les laboratoires de l’université de Pau et des Pays en travaillant (On the Job Training). Couvrant tous les domaines
de l’Adour, réunis notamment au sein de l’Ipra (Institut pluridisciplinaire – exploration pétrolière, appréciation des découvertes, conception de
de recherche appliquée dans le domaine du génie pétrolier), forages complexes, déploiement de solutions innovantes pour améliorer
10—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE 11—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE
les productions, maîtrise des impacts industriels, etc. –, ces formations + UN CAMPUS D’EXCEPTION
s’appuient sur l’ensemble des ressources technologiques du CSTJF : Le CSTJF a été dessiné au début
des années 1980 par l’architecte palois
une énorme puissance de calcul – ses calculateurs informatiques “haute André Grésy, en privilégiant des matériaux
performance” sont capables d’effectuer plus de deux millions de nobles tels que le bois, le verre et la tuile.
Sur environ 30 hectares, il compte près
milliards d’opérations par seconde ! –, qui lui vaut d’être l’un des premiers de 40 bâtiments, avec quasiment
centres informatiques scientifiques au monde, un imposant plateau 100 000 mètres carrés de surface totale
construite, dont 30 000 mètres carrés utiles
de laboratoires high-tech – d’une superficie de 5 000 mètres carrés – de bureaux et 5 000 mètres carrés utiles de
et un “concentré” de compétences de haut niveau. laboratoires dans quatre bâtiments dédiés.
+
+ Toute la puissance de calcul du CSTJF est accessible à l’ensemble
des filiales de l’Exploration-Production
grâce au réseau privé de télécommunications du Groupe, auquel sont
reliés 1 250 sites à travers le monde. Éminemment stratégique, cette
toile mondiale de télécommunications transporte les voix des échanges
téléphoniques entre le CSTJF et les filiales, les images et les sons
des 37 visioconférences pouvant se dérouler simultanément à partir
du Centre et, bien sûr, un flux très nourri d’e-mails et de fichiers
informatiques.
Ce flot ininterrompu, qui traduit le rôle de partenaire névralgique
du CSTJF dans le quotidien des filiales, se double de fréquentes
rencontres entre les opérationnels basés à l’étranger et leurs
“correspondants” du Centre. Véritables globe-trotters, ces derniers
réalisent en effet chaque mois
quelque 3 500 missions à l’international,
afin d’apporter leur assistance directe
à leurs homologues sur site.
+
PARC PAYSAGER
Près de
++
++
14—CSTJF—UN CREUSET D’EXCELLENCE
MELTING-POT
+
60 GIGABITS PAR SECONDE
+
DANS LA CITÉ
SUR LE TERRAIN
+
20—CSTJF—HSE HYGIÈNE, SANTÉ/SÉCURITÉ, SOCIÉTAL, SÛRETÉ/ENVIRONNEMENT 21—CSTJF—HSE HYGIÈNE, SANTÉ/SÉCURITÉ, SOCIÉTAL, SÛRETÉ/ENVIRONNEMENT
ENGAGEMENT
HSE
HYGIÈNE, SANTÉ/SÉCURITÉ,
SOCIÉTAL, SÛRETÉ/ENVIRONNEMENT
Au premier rang des défis complexes relevés par
l’Exploration-Production se place celui, prioritaire, de la sécurité
des hommes et de la préservation de l’environnement
– soumis à une pression croissante – pour assurer une production
responsable et durable.
+
PENSER SÉCURITÉ
+
L’objectif du “zéro accident” est un leitmotiv quotidien tant sur
les projets en cours que sur les sites
en exploitation. Les ingénieurs HSE sont présents en support tout au long
de la chaîne de l’exploration-production pour minimiser les impacts de
nos activités sur les hommes, sur l’environnement et sur les communautés
locales. Prévoir, agir et s’améliorer en continu pour atteindre les objectifs
prime sur primordiale sur tous les sites de production opérés par le Groupe à travers
le monde. Le souci de limiter l’impact de ces sites sur l’air, l’eau
toute autre
considération, car ce sont
et la biodiversité – un impact étroitement surveillé – est constant, dès
la conception des projets. L’Exploration-Production est ainsi résolument
des vies qui sont en jeu. engagée dans la réduction des émissions des gaz à effet de serre,
Christophe de Margerie
❛❛ laquelle est au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’eau, très présente dans les cycles d’exploitation, car toujours mêlée
aux hydrocarbures produits, bénéficie d’une gestion durable.
Réinjectées dans leurs réservoirs d’origine aussi souvent que possible,
les eaux produites rejetées dans le milieu naturel sont traitées selon
des normes très sévères.
Grâce aux efforts conjoints des experts du CSTJF et des responsables
des filiales, Total peut ainsi conjuguer recherche de la croissance,
profitabilité, sécurité des hommes et respect de l’environnement.
Autant de facettes indissociables
d’une industrie responsable vis-à-vis
des générations actuelles et futures.
+
SIMULER LES RISQUES
VIGILANCE COLLECTIVE
22 mg/l
d’hydrocarbures dans nos eaux
de production rejetées offshore
en 2011. (Bonne performance
des installations avec une baisse
significative par rapport à 2010.)
++
++
S’ADAPTER À UN CLIMAT RIGOUREUX
+
30—CSTJF—GÉOSCIENCES 31—CSTJF—GÉOSCIENCES
GÉO-
SCIENCES
Ensemble, ingénieurs géoinformation, géologues,
ingénieurs réservoir et géophysiciens constituent la chaîne
des géosciences. Leur métier ? Faire parler les échantillons
de roches et de fluides, ainsi que l’imagerie générée
par l’un des calculateurs les plus puissants au monde.
+
SISMIQUE ET PÉTROPHYSIQUE
le réservoir,
grâce aux techniques sismiques
La géoinformation est le métier qui regroupe les professionnels de la
donnée pétrolière, socle de la connaissance indispensable à la géologie,
donc un défi aussi complexe que de modéliser la tour Eiffel à partir d’un
échantillon de la taille d’une tête d’épingle.
de la géophysique.
à la géophysique et au réservoir. Les ingénieurs géoinformation sont
en charge du cycle de vie complet de la donnée, de son acquisition,
+
son positionnement, sa qualification, son traitement, son organisation Le CSTJF réceptionne pour analyse des échantillons
++ et sa conservation. Car il n’y a pas de futur sans mémoire. en provenance du monde entier.
++ Les géologues, pour leur part, ont pour mission de comprendre et de Dans sa carothèque sont étudiés les constituants intimes des carottes,
prévoir le fonctionnement des bassins pétroliers dans le temps et dans ces cylindres de roche prélevés lors des forages. Ce laboratoire de
l’espace. Objectif : caractériser les éléments qui constituent un système géologie, équipé d’un scanner, ouvre l’accès à des images
pétrolier – la roche mère qui génère les hydrocarbures, les réservoirs où tridimensionnelles. En parallèle, les propriétés physiques des roches
ils sont piégés et les couvertures de ces réservoirs, couvercles étanches réservoirs ainsi que leur aptitude à contenir ou laisser circuler les
qui les confinent en profondeur. Riche d’une vingtaine de spécialités hydrocarbures sont étudiées dans les laboratoires de pétrophysique.
– parmi lesquelles la géochimie organique (étude des roches mères), Les fluides sont analysés dans les conditions de température
la sédimentologie (étude des processus des dépôts sédimentaires dans et de pression des réservoirs. Des expériences, conduites parfois
les réservoirs), la géologie structurale (pour la compréhension de la plusieurs mois durant, prédisent l’efficacité de différents mécanismes
structure des bassins pétroliers et des réservoirs) ou la biostratigraphie de production à l’échelle microscopique. Objectif : la maîtrise
(étude des micro-organismes présents dans les sédiments) –, du comportement des hydrocarbures durant les vingt années ou plus
la géologie est une discipline clé de l’industrie pétrolière, de la prise que durera leur exploitation.
du domaine minier jusqu’à la production. Dans la chaîne de l’expertise en géosciences vient ensuite la
+
Quel rapport entre un supercalculateur, un scanner semblable
à ceux utilisés en milieu médical
et une petite enceinte où règne une pression d’une tonne par centimètre
carré ? C’est le plateau technique du CSTJF dédié aux géosciences.
Ces équipements, parmi de nombreux autres, servent en effet
aux études menées à Pau pour assister les filiales dans la découverte
et l’appréciation des gisements pétroliers. Enfouis jusqu’à 8 000 mètres
sous la surface du globe, sous d’immenses profondeurs d’eau
ou piégés dans les contextes géologiques chahutés de chaînes
DES CAROTTES PAR MILLIERS
montagneuses, les champs d’hydrocarbures inexplorés poussent
l’industrie sur des terrains de chasse extrêmes, nécessitant Cylindres rocheux prélevés au cours
de forages, les carottes expédiées
de permanentes évolutions technologiques. par les filiales au CSTJF sont les seuls
éléments visibles des réservoirs
À quelle profondeur précise un gisement est-il situé ? Quelles sont ses
pétroliers. Plus d’un kilomètre
dimensions ? Dans ce gigantesque empilage de couches sédimentaires, d’échantillons s’ajoute ainsi en
moyenne chaque année au stock
quelles sont celles qui recèlent des hydrocarbures ? Quel volume de la carothèque du Centre, équipée
global en renferment-elles et quelle part pourra-t-on en produire ? pour en extraire les précieuses
informations.
Pour lever certaines de ces interrogations, c’est au CSTJF que les filiales +
font appel. Les moyens technologiques et les savoir-faire de pointe
du Centre sont mobilisés dans les cas les plus complexes.
Ce travail coordonné entre les filiales
et le CSTJF est alors indispensable
pour apporter des réponses fiables
à ces questions primordiales.
+ SCANNER POUR CAROTTES
+
36—CSTJF—GÉOSCIENCES
SCANNER 3D
2,3 millions
de milliards
d’opérations par seconde.
++
++
41—CSTJF—GÉOSCIENCES
STOCKAGE MASSIF
GÉOMODÉLISATION
+
INTERPRÉTATION STRATIGRAPHIQUE
+
44—CSTJF—FORAGE ET PUITS 45—CSTJF—FORAGE ET PUITS
HAUTE TECHNOLOGIE
FORAGE
ET PUITS
L’aventure d’un forage commence au laboratoire.
Les spécialistes en mécanique des roches, en chimie ou
en informatique y expérimentent, modélisent et analysent
la viabilité des puits dans des conditions extrêmes.
+
OUTIL DE FORAGE
Prototype de trépan de
forage à molettes et picots.
Action par fragmentation
et par broyage.
+
46—CSTJF—FORAGE ET PUITS 47—CSTJF—FORAGE ET PUITS
KIRKOUK, 1927 : première découverte d’un gisement producteur en Dans le golfe de Guinée, c’est le défi de forer sous de grandes
Irak par l’Iraq Petroleum Company (IPC), dont la Compagnie française profondeurs d’eau (entre 1 000 et 2 500 mètres) que doivent relever
des pétroles (CFP) est l’un des premiers actionnaires. les filiales angolaise, nigériane et congolaise de Total. Les plateformes
1999, Terre de Feu : la filiale argentine de Total achève une campagne de forage sont alors devenues flottantes, un système de positionnement
de forage de deux ans ; l’un des 11 puits réalisés établit un nouveau dynamique ultrasophistiqué garantissant leur stabilité, même quand
record du monde de longueur, avec 11 884 mètres. Creusé depuis la l’océan se déchaîne.
côte, il s’enfonce à plus de 1 600 mètres dans le sous-sol tout en
poursuivant sa course, horizontalement, jusqu’à atteindre le cœur +
d’un gisement marin situé à plus de 10 kilomètres au large. Le forage Dans tous les cas, la sécurité et l’efficacité opérationnelles
fait partie de l’univers des technologies de pointe. Physique, chimie, doivent être maximales pour réduire
informatique, analyse en temps réel des paramètres enregistrés au fond autant que possible le temps de réalisation des puits, dont certains
du puits pendant le forage et outils de pilotage sophistiqués sont peuvent coûter plus d’un million de dollars par jour. Qu’il dure moins
devenus indispensables au contrôle de trajectoires de plus en plus d’un mois ou qu’il nécessite un an d’efforts, chaque forage exige d’allier
complexes. la maîtrise des risques et cette recherche de rapidité.
profondeurs,
la température flirte avec les 200 °C
pouvant déstabiliser les parois du trou ; trop légère, elle ne résistera pas
++
++
48—CSTJF—FORAGE ET PUITS 49—CSTJF—FORAGE ET PUITS
++ la productivité.
Pour stimuler la productivité
dans les réservoirs carbonatés,
on injecte un fluide acide
concentré dans le puits, aux
abords du réservoir. Cela permet
de créer un réseau de
worm-holes (trous de ver) et
d’augmenter la connectivité
puits-réservoir.
+
50—CSTJF—FORAGE ET PUITS
PRODUCTIVITÉ
Les études de
laboratoire permettent
de sélectionner le
“filtre” adapté à la
qualité et à la quantité
des sables produits
avec les fluides
pétroliers.
+
EN QUÊTE DE PERFECTION
En dépit de la ressemblance
des terrains traversés,
la formulation des boues,
essentielle à la bonne marche
du forage, est spécifique
à chacun.
+
AU-DELÀ DE 1 000 BAR
1 500 bar
et 200 °C
Ces conditions extrêmes
de pression et de température
sont régulièrement étudiées
dans les laboratoires du CSTJF.
++
++
58—CSTJF—TECHNIQUES DE PRODUCTION 59—CSTJF—TECHNIQUES DE PRODUCTION
TECHNIQUES
DE PRODUCTION
Une infinité de mécanismes influent sur le taux de récupération
des hydrocarbures. Les équipes du CSTJF ont mis au point
un arsenal d’outils permettant d’optimiser la production et d’en
évaluer la performance tout au long de la période d’exploitation.
+
Défier le temps
pour prévenir le déclin
des gisements de pétrole.
++
++
62—CSTJF—TECHNIQUES DE PRODUCTION 63—CSTJF—TECHNIQUES DE PRODUCTION
+
Toute une panoplie de techniques peut également être
mise en œuvre pour augmenter
la production, en “forçant” le cheminement des hydrocarbures jusqu’au
puits. Aux injections d’eau ou de gaz, classiquement utilisées pour
“balayer” le maximum d’hydrocarbures possible, s’ajoutent des
techniques plus sophistiquées. La chimie analytique permet de mettre
au point des additifs adaptés au profil de chaque réservoir qui, ajoutés
à l’eau ou au gaz injectés, renforceront la capacité à déloger l’or noir
de la roche. Parmi ses travaux de recherche et développement,
le CSTJF étudie actuellement la possibilité d’injection de polymères,
d’air, de vapeur ou encore de mousse, de solvants (hydrocarbures
et/ou dioxyde de carbone) pour offrir aux filiales de nouvelles solutions
capables d’augmenter significativement la récupération finale. Dans
cette course à la productivité des gisements, le centre palois dispose
également de tous les atouts pour élaborer de nouveaux outils
et techniques d’aide à l’intention des filiales. Ainsi ont été développés
ULTRAFILTRATION PAR MEMBRANES CÉRAMIQUES
des logiciels qui traquent, en temps réel, les manques à gagner
des productions et livrent des diagnostics sur leurs origines possibles. Testée en première mondiale
par notre R&D, l’ultrafiltration des
Avec eux s’ouvre une nouvelle ère, celle du suivi à distance des eaux de production par membranes
céramiques élimine des particules
performances des sites, accessibles dans leurs bureaux comme
solides jusqu’au centième
dans ceux du CSTJF. de micron (contre 5 microns pour
les technologies classiques).
En ligne de mire : hisser toujours +
plus haut la barre des taux de
Améliorer
le taux de récupération du pétrole,
récupération.
+
une affaire de spécialistes.
++
++
ÉTUDES EN BOUCLE
+
PYROLYSE
+
MESURES DE POROSITÉ ET DE PERMÉABILITÉ
+
STEP DECAY
MICRODISTILLATION
+
70—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS 71—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS
RECHERCHE
& APPLICATIONS
L’innovation technologique est un passage obligé
pour accéder à de nouveaux territoires, en développant
la maîtrise d’une exploitation responsable et durable.
Ainsi se redessine en permanence la carte mondiale
des possibles énergétiques.
+
CHROMATOGRAPHIE
Le laboratoire Chromatographie
étudie les différents composants
chimiques d’un échantillon, que
ce soit une roche, une huile ou
une boue. Ici, le conditionnement
d’échantillons d’huiles qui sont
conservés en chambre froide.
+
72—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS 73—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS
L’ESSENTIEL des activités de R&D de l’Exploration-Production La dimension internationale de la R&D s’exprime aussi par plus
est concentré en France, au sein du CSTJF qui abrite près de 700 partenariats de R&D en cours avec des universités,
de 700 ingénieurs et techniciens de la R&D. Ces équipes œuvrent des compagnies pétrolières nationales et internationales et des
à l’amélioration continue des outils d’exploration et au développement entreprises de toutes tailles.
d’innovations technologiques qui déverrouilleront l’accès rentable Parce que l’innovation est l’un des moteurs de la croissance de
à des domaines frontières. L’optimisation des techniques de production, l’Exploration-Production, l’équipe de Propriété intellectuelle intégrée
pour accroître les réserves des champs conventionnels, à la R&D s’attache à développer un portefeuille de brevets pour
le développement de technologies pour préserver l’environnement, assurer à Total l’accès à la technologie. Ce portefeuille, en permanente
en particulier l’air et l’eau, et garantir la sécurité des hommes augmentation depuis 2006, reflète les avancées technologiques
et des installations sont aussi des axes essentiels de recherche. de Total et contribue à faire du Groupe un “partenaire de choix”
Plus de 30 projets de recherche sont menés depuis le CSTJF dont les en renforçant son image d’excellence technologique
grands fonds, les bruts extra-lourds et sables bitumineux, les gaz vis-à-vis de ses cibles privilégiées.
acides, les réservoirs carbonatés, les réservoirs très enfouis, les gaz
non conventionnels…
+
Gaz de schiste ou gaz de charbon, les gaz non conventionnels sont
+ piégés dans des gisements atypiques
La R&D s’appuie également sur six centres de recherche, de par leur localisation et les caractéristiques géologiques des roches
dont cinq hors de France, qui les contiennent. Leur production exige le recours à des techniques
qui lui permettent de bénéficier de compétences régionales de pointe de forage et de stimulation de production spécifiques. Ces gaz
sur des thématiques majeures de croissance : production minière non conventionnels représentent un potentiel majeur de renouvellement
des sables bitumineux, offshore profond, réservoirs carbonatés, des ressources en gaz de la planète. Impliqué depuis une dizaine
environnement, géosciences… Deux d’entre eux sont implantés d’années dans la production des tight gas, Total s’est récemment investi
en Amérique du Nord (Canada et États-Unis), trois en Europe dans celle des gaz de schiste et de charbon, nouant des partenariats
(France, Grande-Bretagne et Norvège) et un au Moyen-Orient (Qatar). avec des sociétés dotées d’une expertise éprouvée dans ce domaine.
Le Pôle d’études et de recherche de Lacq (PERL), récemment intégré En Argentine, Total détient ainsi des participations dans plusieurs
à la R&D de l’Exploration-Production, compte environ 80 chercheurs permis, afin d’évaluer leur potentiel en gaz de schiste. Les premiers
qui opèrent dans les domaines de la physico-chimie, du traitement forages ont eu lieu en 2012.
des gaz et de l’environnement. Ils participent notamment à la recherche
sur la récupération assistée des pétroles et sur l’efficacité des
dispersants en offshore profond dans le cadre de la lutte antipollution.
74—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS 75—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS
+ +
Total relève le défi de produire des ressources d’hydrocarbures Parallèlement, les équipes du CSTJF ont mis au point une solution
issues des grands fonds marins, destinée à exploiter la grande partie
par plus de 1 500 mètres de profondeur d’eau, depuis plus de dix ans. des réserves de gaz découvertes en Europe, en Russie ou au Moyen-
Cette exploitation audacieuse devient de plus en plus complexe. Orient, qui contient des gaz acides comme le dioxyde de carbone
Demain, le transport sous-marin des hydrocarbures devra couvrir et l’hydrogène sulfuré, mais aussi d’autres composés soufrés tels que
de très longues distances, parfois plus de 100 kilomètres. Les équipes les mercaptans ou l’oxysulfure de carbone. Fruit de plusieurs années
de la R&D développent de nouvelles architectures sous-marines basées de développement, la technologie HySWEET® répond aux défis
sur des technologies de traitement sous-marin – unités de traitement suivants : l’élimination simultanée des gaz acides, des mercaptans
et d’injection d’eau, unités de stockage de produits chimiques, et de l’hydrogène sulfuré, la limitation de la coabsorption des
pompage – et sur le “tout-électrique”, en remplacement des hydrocarbures, l’économie énergétique. Mettant en œuvre un solvant
commandes hydrauliques. Ces technologies innovantes permettront hybride, le procédé HySWEET® est en application sur les unités
de s’adapter à des profondeurs d’eau croissantes allant jusqu’à de production de l’usine de Lacq depuis 2008.
3 500 mètres et aux fluides les plus difficiles. Autre enjeu majeur pour l’avenir, le captage et le stockage géologique
Par ailleurs, les techniques dédiées à l’augmentation des taux de du CO2. Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre,
récupération – Enhanced Oil Recovery (EOR) – constituent une priorité en particulier du dioxyde de carbone ? Que faire de ce composé acide,
de la R&D du Groupe. Les travaux en matière d’EOR chimique, une fois séparé du méthane, pour éviter son rejet pur et simple dans
menés au sein de l’Exploration-Production de Total, y compris le Pôle l’atmosphère ? Comment éviter d’en émettre chaque année des tonnes
sous-marin
des hydrocarbures devra demain
de polymères destinée à améliorer la récupération en grands fonds.
L’injection d’eau viscosifiée par ajout de polymères sur Dalia permettrait
à ces questions déterminantes pour le futur de la planète passe
par la capture et le stockage géologique du CO2. Elle passe aussi
d’augmenter les réserves de ce champ de 3 % en dix ans, dès lors par le CSTJF, où les équipes de la R&D ont développé, dès 2007,
couvrir de très longues distances, que le projet aura été lancé. un projet pilote unique en Europe, intégré à un site industriel
parfois plus de 100 kilomètres.
à proximité du site de Lacq, pour démontrer la faisabilité industrielle
d’une chaîne complète de captage,
++ transport et injection du CO2 dans
++ un réservoir déplété, c’est-à-dire vidé
du gaz naturel qu’il contenait.
+
CAPTAGE DE CO2
RUPTURE TECHNOLOGIQUE
+
BRUTS EXTRA-LOURDS
+
80—CSTJF—RECHERCHE ET APPLICATIONS
DALIA
+
innovation continue
Grâce aux progrès de l’imagerie
sismique, les géophysiciens peuvent
désormais “voir” ce qui, il y a dix ans
à peine, demeurait invisible. Les
nouveaux codes de calcul de l’imagerie
en profondeur développés par le
CSTJF ont ainsi permis d’éclairer les
zones de sel qui résistaient auparavant
à l’imagerie. Ici, une grille réservoir
déformée par les mouvements du sel.
+
+ Nous misons en priorité sur le pétrole et le gaz, dont
les ressources sont loin d’être épuisées. Nos activités,
dans ce domaine, vont de l’exploration et la production
CONNAÎTRE
jusqu’à la transformation, le transport et la vente.
Raffineur et pétrochimiste de rang mondial, nous développons
des plateformes industrielles de premier niveau et renforçons
notre présence sur les marchés en croissance de l’Asie et du
LE GROUPE
Moyen-Orient. La branche commerciale du Groupe – à la tête
notamment d’un important réseau de stations-service – conçoit
et commercialise des produits principalement issus du pétrole
et tous les services qui peuvent y être associés.
TOTAL S.A.
Capital social : 5 909 418 282,50 euros
542 051 180 RCS Nanterre
Exploration-Production – Paris
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