I- INTRODUCTION
I.1- Définition:
Ensemble des manifestations clinico-biologiques en rapport avec un déficit sécrétoire en
hormones du cortex surrénalien, survenant de façon lente, progressive
I.2- Intérêt
2 types selon la topographie de l’atteinte
Primitive ou périphérique: atteinte surrénalienne
Secondaire ou Centrale: origine hypothalamo-hypophysaire
L’étiologie tuberculeuse domine dans les ICS primaires
Traitement: hormonothérapie substitutive à vie, nécessité éducation du patient +++
II- SIGNES
Asthénie progressive
Troubles digestifs vagues: nausées, vomissements
II.1.2.1- Clinique
II.1.2.2- Biologie
Signes indirects
Hypochloro-natrémie, hyperkaliémie, hypernatriuèse
Hypoglycémie à jeun
Anomalies NFS: lymphocytose modérée, hyperéosinophilie, anémie normochrome
normocytaire
Opsiurie (intérêt du test de Robinson lors de la surveillance)
Déficit hormonal
Dosage statique:
o 17- OH- CS urinaires abaissés
o Aldostéronurie abaissée
o Cortisolémie effondrée, notamment dans sa valeur maximale au réveil (˂
10µg/ 100 ml)
II.1.3- Evolution
Sous traitement: l’évolution est favorable mais nécessite une surveillance et une
adaptation des doses en cas d’agression
En l’absence de traitement: l’évolution est mortelle
Formes frustes
Formes dissociées
Insuffisance glucocorticoïde pure: à la biologie aldostéronémie normale, baisse 10
CS et cortisolémie
Insuffisance minéralocorticoïde pure: syndrome de perte de sel avec hyponatrémie
importante, hyperkaliémie dans un tableau de déshydratation sévère et collapsus
cardiovasculaire. Il n’y a ni mélanodermie, ni ambiguïté sexuelle
Formes hypoglycémiques
Evolution naturelle de l’ISL survenant +/- rapidement; peut aussi survenir d’emblée
Urgence médicale engageant le PV+++
Circonstances de survenue: perte d’eau et/ou de sel chez un sujet porteur d’une IS Lente
Affections digestives: diarrhées, vomissements
Maladies infectieuses: fièvre typhoïde, paludisme, rougeole…
Thérapeutiques médicales: régime désodé strict, diurétiques, abus de laxatifs, arrêt
brutal corticothérapie, stress chirurgical, traitement anticoagulant
Clinique: installation rapide en quelques heures marquée par
Troubles digestifs majeurs: épigastralgies, nausées et vomissements profus,
diarrhées
Troubles cardio-vasculaires: chute importante de TA entrainant un collapsus
Troubles généraux: déshydratation globale, hyperthermie, adynamie avec torpeur
pouvant aller jusqu’au coma agité ou calme sans SLN
Accentuation de la mélanodermie
IS + Hypothyroïdie
Dans le cadre d’un panhypopituitarisme
Syndrome de Schmidt: origine auto-immune
IS deuthéropathique qui accompagne l’hypothyroïdie ((à corriger avant de
démarrer l’hormonothérapie substitutive)
IS + Hyperthyroïdie
IS + Hyperparathyroïdie primaire et moniliase (syndrome de Whitaker)
IS + Diabète de type 1: dangers des hypoglycémies sous insuline
III- DIAGNOSTIC
IV- TRAITEMENT
IV.1- Buts
Substitution hormonale
Eviter la survenue de complications
IV.2- Moyens
Mesures hygiéno-diététiques
Repos physique et moral
Régime normosodé, pauvre en K+
Diurétiques et laxatifs sont proscrits
Education du malade: primordiale +++ : le patient doit impérativement
o Avoir une carte « d’Addisonien » toujours sur soi, mentionnant le traitement
o Connaitre les prodromes de l’ISA
o Connaitre les situations à risque nécessitant de doubler ou tripler les doses:
grande chaleur, stress aigu, infection ou traumatisme
o Disposer d’une ampoule d’hydrocortisone injectable à la maison, à
administrer par voie IM en cas d’intolérance digestive, qu’elle soit ou non
annonciatrice d’ISA…
Médicaments:
Hormones glucocorticoïdes
o Per os: Hydrocortisone (10 mg), cortisone (5 mg)
o Injectable: Hémisuccinate d’hydrocortisone (100 mg)
Minéralocorticoïdes
o Per os: Fludrocortisone (50 µg) en pharmacie hospitalière
o Injectable: Syncortyl (5 à 10 mg) DOCA
Androgènes: Androtardyl 250 mg
RAM: soluté de remplissage, macromolécule
Adjuvants: ATB, Anti-tuberculeux
IV.3- Indications
IV.4- Surveillance
V- CONCLUSION
L’ISL est un diagnostic auquel il faut penser, au risque d’identifier la maladie lors d’une
décompensation aigue potentiellement létale
Le diagnostic repose sur la mesure de la cortisolémie à 8h ou après stimulation par le
synacthène
Le traitement substitutif en glucocorticoïdes et éventuellement en minéralocorticoïdes ne
doit jamais être interrompu
L’éducation du patient est primordiale pour prévenir toute décompensation aigue
Bibliographie