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Chapitre 2 :

Productivité du
travail et
avantages
comparatifs :
le modèle
ricardien
1

PLAN
1. Le principe des avantages comparatifs
2. Le commerce international dans un monde à
un facteur
A. L’avantage comparatif : une application
numérique
B. L’économie fermée
C. L’ouverture des frontières
3. Au-delà des avantages comparatifs
A. Trois idées reçues sur l’avantage comparatif
B. Validation empirique du modèle ricardien
C. L’approche néo-technologique
2

1
Introduction (1)
• Deux explications traditionnelles du commerce
international :
– Théorie classique des avantages comparatifs (AC) de
David RICARDO : les écarts de technologie entre pays
expliquent les échanges ;
– Théorie néoclassique fondée sur les différences de
dotations factorielles (travail et capital) entre pays.
• Hypothèses communes aux approches
traditionnelles :
– Concurrence pure et parfaite sur les marchés des
produits et des facteurs,
– Explication macroéconomique en termes d’avantage
relatif,
– Commerce international = demande de différence ;
fondée sur la différence de prix,
– Spécialisation et ouverture à l’échange préférable à
l’autarcie : aucun pays ne perd à l’échange. 3

PLAN
1. Le principe des avantages comparatifs
2. Le commerce international dans un monde à
un facteur
A. L’avantage comparatif : une application
numérique
B. L’économie fermée
C. L’ouverture des frontières
3. Au-delà des avantages comparatifs
A. Trois idées reçues sur l’avantage comparatif
B. Validation empirique du modèle ricardien
C. L’approche néo-technologique
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L’intuition
• Jacques Chirac en 2005 : les importations de textile
chinois « risquent de mettre à mort l’activité d’un nombre
important de travailleurs [européens] », il réclame un
renforcement des protections commerciales
• Depuis le 1er janvier 2005, ↑ subite des importations
textiles provenant de Chine (fin des accords multifibres).
• Faut-il redouter l’afflux de textile chinois sur le marché
européen ?
• Les travailleurs et le capital du secteur textile
pourraient être utilisés dans la fabrication d’autres
produits. Toute production se fait au détriment d’une
autre et résulte d’un arbitrage. => coût d’opportunité.
• Coût d’opportunité des chemises en termes d’automobiles
: nombre de voitures pouvant être fabriquées avec les
ressources utilisées dans la production d’une quantité
donnée de chemises.
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PLAN
1. Le principe des avantages comparatifs
2. Le commerce international dans un monde à
un facteur
A. L’avantage comparatif : une application
numérique
B. L’économie fermée
C. L’ouverture des frontières
3. Au-delà des avantages comparatifs
A. Trois idées reçues sur l’avantage comparatif
B. Validation empirique du modèle ricardien
C. L’approche néo-technologique

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L’avantage absolu d’Adam Smith
• Théorie de l’avantage absolu : un pays a
intérêt à développer les activités pour
lesquelles il dispose d’une plus forte
productivité du travail que ses
concurrents.
Un pays dont la productivité serait
inférieure dans toutes les productions
n’aurait aucun intérêt à échanger.
Ricardo : même désavantagé dans
toutes les productions, un pays a intérêt
à échanger. 7

L’avantage comparatif de Ricardo (1)

• 2 conditions à l’échange :
– Une différence entre les coûts comparatifs.
– Le prix relatif international se situe entre les
prix relatifs d’autarcie des 2 pays.
A ces deux conditions, chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans le produit où il a
le plus grand AC et à l’exporter (l’AC provient
d’une différence de coût d’opportunité).

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Tableau 1 : Exemple d’avantage comparatif
Produits Coûts moyens de production en
termes de travail
en Chine en France

Chemises 4 6

Automobiles 8 10

L’avantage comparatif de Ricardo (2)


• La Chine possède un avantage absolu dans la production des
2 biens.
• Coût comparatif = rapport entre le coût moyen des deux
biens dans chaque pays.
• Coût comparatif des chemises en termes de voitures :
– En Chine : 4/8 = 0,5,
– En France : 6/10 = 0,6.
La Chine a un avantage relativement plus grand (un avantage
comparatif) dans la production de chemises.
Le coût moyen des chemises est inférieur d’un tiers en Chine
relativement à la France (2/6) ; Le coût moyen des voitures
y est inférieur de 20 % (2/10).
• Si le prix relatif international est supérieur à 0,5 et
inférieur à 0,6, les chemises chinoises sont échangées
contre les voitures françaises.
10

5
L’avantage comparatif de Ricardo (3)
• Prenons un prix international de 0,55 unité
de voiture pour une unité de chemise :
– La Chine obtient 0,55 unité de voiture pour une
unité de chemise, au lieu de 0,5 en autarcie.
– La France ne donne que 0,55 unité de voiture
pour une unité de chemise ; elle devait en offrir
0,6 unité en autarcie.
L’échange international bénéficie aux deux
pays.
• La spécialisation de chaque pays est
complète.
11

L’avantage comparatif de Ricardo (4)


• Si le prix relatif international est de 0,5 unité de
voitures pour une unité de chemises, la Chine n’a
aucune raison d’échanger.
• La France un pays trop petit pour satisfaire toute
la demande mondiale d’automobiles. Le prix
international se fixe alors au prix d’autarcie de la
Chine ; les gains à l’échange du grand pays
deviennent nuls ; ceux du petit pays sont maximums.
Si le prix relatif international est égal au prix
relatif d’autarcie d’un pays, celui-ci n’obtient aucun
gain à l’échange.
Ricardo montre que chaque pays a intérêt à se
spécialiser dans le bien pour lequel il dispose de
la productivité relative la plus forte (coût 12
d’opportunité le plus faible).

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1. Le principe des avantages comparatifs
2. Le commerce international dans un monde à
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numérique
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A. Trois idées reçues sur l’avantage comparatif
B. Validation empirique du modèle ricardien
C. L’approche néo-technologique
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Economie fermée : le contexte


• Monde :
– 2 pays : France et Chine
– 2 produits : les chemises et les voitures,
– Un facteur de production : le travail, mobile
entre les produits, immobile entre les pays
• La technologie est définie par l’inverse des
productivité du travail : aLC = LC/QC
• L’offre de travail est fixe
• la frontière des possibilités de production :
ensemble des paniers de biens que le pays
peut produire en utilisant l’ensemble de ses
ressources. 14

7
La frontière des possibilités de production
• Avec un seul facteur de production, la
frontière des possibilités de production
est une droite
• La frontière des possibilités de
production est donc définie par :
aLC.QC + aLA.QA ≤ L (2.1)
• Le coût d’opportunité d’une chemise en
termes d’automobile est constant et
égal à : aLC/aLA.
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Graphique 2.1 : La frontière des possibilités


de production ricardienne
QA

L/aLA

Pente = coût d’opportunité


des chemises en termes
d’automobiles

L/aLC
QCY
16

8
Les prix relatifs et l’offre de biens
• Le point de production est déterminé par le prix
relatif des chemises en termes d’automobiles : PC/PA.
• CPP, salaire horaire = valeur de ce qu’un travailleur
peut produire en une heure :
– PC/aLC dans les chemises,
– PA/aLA dans l’automobile.
• Travailleurs mobiles entre les secteurs, le pays ne
produit les deux biens que si PC/aLC = PA/aLA => PC/PA =
aLC/aLA, soit si le prix relatif des chemises est égal à
leur coût d’opportunité.
• En autarcie, le prix relatif des biens est égal au
ratio des quantités de travail unitaires
(coefficients techniques) nécessaires à leur17
production.

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1. Le principe des avantages comparatifs
2. Le commerce international dans un monde à
un facteur
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numérique
B. L’économie fermée
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C. L’approche néo-technologique

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L’ouverture des frontières
• Hypothèse : France soit relativement plus
productive dans la production d’automobiles
que dans la production de chemises :
• aLA/aLC < a*LA/a*LC (2.2)
• aLA/a*LA < aLC/a*LC (2.3)
• Le coût d’opportunité de l’automobile est plus
élevé en Chine : la France possède un avantage
comparatif dans l’automobile et la Chine dans
les chemises.
• Si la France produit une automobile en
utilisant moins de travail que son voisin (aLA <
a*LA), les travailleurs seront plus productifs
que ceux du pays étranger dans ce secteur
avantage absolu.
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Les frontières des possibilités de production


• Frontière des possibilités de production de la Chine
(F*P*) moins pentue que celle de la France. Sa pente =
a*LC/a*LA.
• Autarcie : les prix relatifs des biens sont déterminés
par les quantités relatives de travail unitaires dans
chaque pays. Le prix relatif d’autarcie des chemises
est de aLC/aLA et a*LC/a*LA.
• Libre échange, si PC/PA > P*C/P*A, les producteurs
chinois gagnent à exporter leurs chemises en France
et à importer des automobiles. En Chine, échange
d’une unité de chemise contre a*LC/a*LA unité
d’automobile et en France ils peuvent obtenir aLC/aLA
d’automobile en échange d’une unité de chemise.
• Si aLC/aLA > a*LC/a*LA, il est profitable pour la Chine
d’exporter des chemises et d’importer des
automobiles. 20

10
Graphique 2.2 : La frontière des possibilités
de production de la Chine

Q* A

L*/a*LA

L*/a* LC
Q* CQY 21

Les gains à l’échange : Production implicite


• Soit la France produit les chemises
qu’elle désire consommer : elle sacrifie
une heure de travail pour produire 1/aLC
unité de chemises.
• Soit la France produit des automobiles
et les échange contre des chemises
chinoises : l’heure de travail sert à
produire 1/aLA unité d’automobile. La
France les échange contre
e e
(1/aLA).(P A/P C) unité de chemises.
• Tant que : PeA/PeC > aLA/aLC, le second
choix est plus avantageuse puisque :
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• (1/aLA).(PeA/PeC) > 1/aLC (2.4)

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Les gains à l’échange : possibilités de consommation
• En autarcie, les possibilités de consommation sont identiques
aux possibilités de production.
• En libre échange, le prix relatif se situe entre les prix
relatifs d’autarcie ; chaque pays se spécialise dans le bien où
il possède un AC.
• Graphique 2.3 : La France ne produit que des automobiles et
se place au point F :
– soit elle dépense tout son revenu en automobiles et
consomme cette quantité F ;
– soit elle échange avec la Chine et consomme tout panier
de biens d’une valeur équivalente située sur la droite de
budget (FT) dont la pente traduit le prix relatif des deux
biens (T*F* pour la Chine).
Le commerce élargit les possibilités de consommation et
donc le bien-être des résidents de chaque pays.
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Graphique 2.3 : Le commerce international


élargit les possibilités de consommation

QA
Q* A

F
T*

P*

P T F*

QC 24Q* C
(a) France (b) Chine

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B. Validation empirique du modèle ricardien
C. L’approche néo-technologique

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Le lien entre productivité et compétitivité


• Idée reçue : le libre-échange ne peut profiter
qu’à un pays suffisamment efficace pour
affronter la concurrence étrangère.
• Repose sur l’intuition : la capacité à exporter
un bien est déterminée par l’AA.
• Ricardo : les gains à l’échange dépendent de
l’AC.
Capacité à exporter :
– ne dépend pas des différences internationales de
productivité dans un secteur,
– dépend des différences internationales de coût
d’opportunité du bien.
=> Dépend des productivités dans tous les secteurs
de l’économie 26

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Le dumping social
• Idée reçue : la concurrence des pays à bas
salaires est injuste et pénalise les pays
développés.
• Dans l’exemple, le coût de production bas de
la Chine en chemises s’explique par un taux de
salaire relativement bas.
• Le taux de salaire de la France reflète sa
propre productivité.
• En incitant à la spécialisation dans
l’automobile, le libre-échange permet à la
France d’exploiter sa main d’œuvre de façon +
efficace, soit dans le secteur où la
productivité est relativement forte.
Cela lui permet de verser les salaires les +
élevés. 27

L’exploitation des PED


• Idée reçue : le commerce international
permet aux entreprises et aux
consommateurs du Nord d’exploiter les
travailleurs du Sud en y maintenant de
faibles salaires.
• Dans l’exemple, les travailleurs chinois
ont un salaire inférieur à celui des
travailleurs français.
• En autarcie, les salaires réels chinois
seraient encore plus faibles.
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Tests empiriques de l’AC de Ricardo (1)


• Tests :
– En 1945, la productivité des travailleurs
britanniques était 2 fois plus faible que celle des
Américains qui avaient donc un avantage absolu
dans presque toutes les activités industrielles.
– Les salaires étaient 2 fois plus élevés => le RU
avait des coûts de production inférieurs lorsque
la productivité relative des Américains
n’atteignait pas le double de celle des
Britanniques.
– RU exportateur net de ces secteurs et
importateur net dans les autres.
Le commerce entre ces 2 pays correspondait donc à
leurs AC.
30

15
Tests empiriques de l’AC de Ricardo (2)
Plus difficile à tester aujourd’hui, car il
est rare que les pays produisent des
biens dans lesquels ils ont un
désavantage comparatif => productivité
non mesurable.
1995 : Productivité de la Chine dans
l’industrie = 5,2 % de celle de
l’Allemagne et sa production était
presque 30 % plus faible. Dans
l’habillement, l’écart était plus réduit =>
la Chine disposait d’un AC
développement d’une spécialisation forte
et production 8 fois plus importante que
l’Allemagne. 31

Critiques du modèle ricardien

• Pas d’explication de l’échange lorsque 2 pays


sont identiques en termes de productivité,
• Modèle statique : pas d’explication de
l’évolution des spécialisation d’un pays,
• Pas d’informations sur l’origine de l’AC
• Approche inter-branche ; pas d’explication du
récent développement des échanges intra-
branches.
Les prédictions du modèle ricardien sont
confirmées par les études : la structure des
échanges est influencée par les différences
relatives de productivité (les écarts de
coûts d’opportunité).
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PLAN
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C. L’approche néo-technologique
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L’écart technologique : Posner (1)


• Approche néo-technologique :
– remise en cause des hypothèses sur la
production,
– introduction du concept d’innovation
et de pays innovant.
• Avantage technologique
<= découverte de nouveaux processus de
production,
⇒ confère un nouvel AC au pays innovateur.
• Echanges internationaux durant la
période nécessaire pour réaliser
l’imitation où le pays innovateur bénéfice
d’un monopole. 34

17
L’écart technologique : Posner (2)
• Retard d’imitation décomposé en trois :
– Retard de réaction domestique : délai pour que
toutes les firmes domestiques prennent
conscience de la concurrence du nouveau bien ;
– Retard de réaction étrangère : délai entre
l’utilisation de l’innovation dans le pays
innovateur et l’appréhension par des firmes
étrangères de la concurrence liée au nouveau
produit ;
– Période d’apprentissage : temps pour que les
firmes étrangères apprennent à produire le
nouveau bien, le produisent effectivement et le
vende sur leur marché domestique.
• Il faut soustraire à ces retards le retard de
demande, le temps nécessaire avant l’apparition
d’une demande pour le nouveau produit à
l’étranger. 35

L’écart technologique (3)


• L’avantage technologique <= des dépenses
de R&D qui créent des innovations de
produit ou de procédé.
Diffusion de la technologie coûteuse,
Technologie ≠ bien libre
• Krugman : Nord innovateur et imitation
après un délai au Sud => nécessité
d’émergence constante de nouvelles
industries au Nord pour maintenir le niveau
de vie (reflet de la rente de monopole dans
les nouvelles technologies du Nord).

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18
Le cycle de vie de Vernon : présentation
• Le commerce international s’explique par la
dynamique du monopole d’innovation.
• 4 phases dans le cycle de vie d’un produit :
– 1ère phase, l’innovation : produit intensif en R&D,
monopole, fabrication artisanale, prix élevé, bien
acheté par les riches,
– 2ème phase, la croissance : production intensive en
capital, en grande série, prix, ventes,
apparition de firmes imitatrices dans le pays
innovateur,
– 3ème phase, la maturité : banalisation du produit,
production intensive en travail non qualifié, bien
de consommation courante, concurrence par les
prix,
– 4ème phase, le déclin : apparition de nouveaux
produits substituts, intensité en travail non
qualifié, marché en surcapacité. 37

Le cycle de vie de Vernon : commerce international

• A chaque phase du cycle de vie correspond une


phase du commerce international.
• Pas d’échanges durant la phase d’innovation.
• En phase de croissance, le monopole vend sur son
marché intérieur et exporte vers les pays
développés.
• En phase de maturité, le pays innovateur devient
importateur net du bien ; des firmes imitatrices
sont apparues dans les pays développés.
• En phase de déclin, la firme innovatrice et les
firmes suiveuses délocalisent leur production
dans les PED pour réduire les coûts de production.
Le pays innovateur et les pays développés
deviennent importateurs nets du bien.

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Le cycle de vie de Vernon : critiques
• Modèle correspondant au développement
d’un produit dans les années 1960.
• Aujourd’hui la diffusion de l’innovation
par exportation ou IDE est + rapide.
• Les Etats-Unis ne sont plus le seul pays
innovateur. Certains produits ont été
inventés par le Japon ou l’Europe.
• Les firmes multinationales (FMN)
produisent des produits standardisés
directement à l’échelle mondiale. Elles
réalisent 2/3 du commerce mondial.
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