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Cours 01
1.1 Conduction
La conduction résulte de « chocs » à l’échelle moléculaire et atomique. Elle va donc être très
liée à la structure et à l’organisation du matériau. Elle peut avoir lieu dans les solides et dans
une moindre mesure dans les fluides, plus dans les liquides que dans les gaz. C’est un
phénomène très analogue à la conduction de l’électricité.
Il s’agit d’un transfert d’énergie à petite échelle, dans un corps localement au repos. On
parlera de conducteur ou d’isolant de la chaleur.
Elle est décrite par la loi de Fourier (1807).
1.2 Convection
C’est un transfert qui résulte d’un mouvement d’ensemble du matériau le supportant. La
convection a donc lieu dans les fluides (gaz ou liquides). Elle est souvent caractéristique de
l’échange à la frontière entre un solide et un fluide et est donc très liée à l’écoulement fluide
mais aussi aux géométries d’échange et aux états de surface si un solide intervient. Il convient
de distinguer la convection forcée dans laquelle le fluide est mis en mouvement par un apport
d’énergie mécanique extérieur (pompe, ventilateur, ...) de la convection naturelle dans
laquelle le fluide prend, en son sein, l’énergie nécessaire au mouvement (variation de masse
volumique associée à une variation de température par exemple).
Elle est décrite par la loi de Newton (1701, échelle macroscopique).
1.6.3 Rayonnement
La matière émet des ondes électromagnétiques (émission qui se produit en surface pour les
solides et les liquides opaques, dans tout le volume pour les gaz ou liquides transparents). Ces
ondes dépendent de la température. Il s’agit d’une onde électromagnétique et qui donc ne
nécessite aucun support matériel pour se propager. Outre le rayonnement thermique dont la
bande de longueur d’onde va de l’ultra violet à l’infrarouge long, le thermicien peut
s’intéresser à des ondes comme les micro-ondes et leur génération dans le volume.
Ce mode de transfert est décrit par la loi de Stefan (1879).
La surface interne d’une enceinte parfaitement isolée du milieu ambiant extérieur est à la
température initiale Ten.
On effectue un vide poussé à l’intérieur de l’enceinte.
À un certain moment, on introduit, sans modifier les conditions de vide, un corps à la
température Tcp ≠ Ten.
Au bout d’un certain temps, on mesure la température de la surface interne de l’enceinte et
celle du corps.
On trouve que ces deux températures sont égales à la même température Teq . Il y a eu donc
transfert d’énergie sous forme de chaleur entre les deux corps.
Étant donné qu’il n’y a pas de transfert de chaleur entre l’enceinte et le milieu ambiant et que
la chaleur ne peut pas avoir été échangée par conduction et convection entre le corps et la
surface de l’enceinte du fait du vide, on en déduit que ce transfert n’a pu s’effectuer que par le
biais d’un troisième mode : c’est le rayonnement thermique.
Remarquons aussi que lorsque l’équilibre thermique est atteint, il n’y a plus d’échange de
chaleur par rayonnement.
Ce transfert thermique repose sur le transport de la chaleur à l’aide d’ondes
électromagnétiques.
L’exemple le plus évident et le plus important à notre échelle est celui du soleil. Le plasma
solaire, dans lequel se produisent les réactions de fusion thermonucléaires, donne naissance à
des photons.
À l’intérieur du plasma, ces photons sont pour une grande majorité réabsorbés par les atomes
constitutifs : Hydrogène et Hélium.
Ce n’est qu’à la surface du soleil (cette couche est appelée la photosphère et représente moins
de 0,1 % du rayon du soleil, soit environ 400 km) que les photons produits peuvent
s’échapper.
La température de cette couche d’émission est de 5 781 Kelvins.
Chaque photon transporte une quantité d’énergie (ou quanta d’énergie) égale à h f , où
h = 6,6256 × 10−34 J s est la constante de Planck
et f est la fréquence (en s–1) de l’onde associée au photon.
La lumière émise par ces photons se situe principalement dans le domaine spectrale visible
(notre œil voit ce rayonnement) ce qui correspond à une longueur d’onde moyenne λ = 0,5
μmm.
Avec la relation d’équivalence entre longueur d’onde et fréquence : c0 = λ .f, où
c0 = 3 × 108 m.s–1 est la vitesse de la lumière dans le vide,
on trouve donc que la fréquence de l’onde est de l’ordre de 6 × 1014 s–1.
Le quanta d’énergie « photon » est donc de l’ordre de 3,9753 × 10–19 J.
Figure : Expérience sur le processus de transfert de chaleur par rayonnement