Le port est un abri naturel ou artificiel aménagé pour recevoir des navires aux fins
d’embarquement et de débarquement. Il est dit « abri naturel » lorsqu’il est naturellement
soustrait des humeurs des vagues, alors qu’il est dit « artificiel » lorsqu’il nécessite un brise-
lame ou une digue de protection pour empêcher les vagues d’atteindre le quai.
Le délai de passage des marchandises dans un port est un facteur de compétitivité très
important. Il comprend : le temps de pré acheminement au pays de départ, le temps du
transport principal, le temps de manutention au port de destination, le temps de stockage au
port et le temps de post acheminement ou de livraison chez le client.
Le délai moyen de passage des marchandises au port de Douala se situe actuellement entre 15
et 16 jours à l’import. Le Directeur du secteur transport de la banque mondiale pour l’Afrique
centrale et de l’ouest Nicolas Peltier-Thiberge s’exprimait à cet effet pendant sa visite du 24
mars 2017 au Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur (GUCE) de Douala :
« Dans d’autres ports Africains, les délais sont moins longs. C’est le cas du port de Lomé, où
ils sont de deux jours ».
Dans cet article, nous allons vous proposer quelques astuces et pratiques utiles pour réduire
les délais et les coûts de passage des marchandises dans un port. Car ne dit-on pas souvent :
« time is money » ?
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Ainsi, les différents intervenants dans le passage portuaire des marchandises au port de
Douala sont, dans l’ordre chronologique :
PRESTATAIRES DE SERVICES
INTERVENTIONS
PORTUAIRES
PROCEDURES DE PRE-DEDOUANEMENT
(Après le dédouanement)
Consignataire Bon A Délivrer (BAD)
Port Autonome de Douala (PAD) Autorisation d’enlèvement
Acconier Bon de livraison
Acconier Bon de sortie
Douanes Constatation de sortie
Transporteur routier Livraison au client
PROCEDURE D’ENLEVEMENT VERS LA CEMAC
Douanes Lettre de Voiture Internationale (LVI)
Douanes Titre de Transit (TT)
NEXUS (Douanes) Pose de GPS
Acconier Bon de livraison
Acconier Bon de sortie
Douanes Constat de sortie
Transporteur routier Livraison au client
De tous ces prestataires, le chargeur doit avoir un « œil » particulier sur son CDA
(Commissionnaire en Douane Agrée), dont les prestations de suivi de dossier en douane
entrainent la facturation des Honoraires d’Agréé en Douane (HAD).
Lorsqu’il est bien maîtrisé, le délai entraine la satisfaction des exigences du consommateur et
du produit lui-même, lorsqu’il s’agit des denrées périssables.
Nous avons également vu que le comité FAL (Comité de Facilitation du Transport Maritime
International) justifie le non respect des délais au port de Douala par la sous-information par
rapport aux différents prestataires (intervenants) du secteur portuaire ainsi qu’à leurs
interventions dans le passage portuaire des marchandises.
Nous avons donc, pour pour apporter un début de solution à ce problème, effectué un
panorama des principaux intervenants dans le processus de dédouanement au port de Douala
(voir article précédent).
Et dans ce second article, nous allons aborder les grandes étapes du déroulement de la
procédure de dédouanement proprement dite, ainsi que les délais réglementairement impartis
à chacune de ses étapes par les pouvoirs publiques.
Par procédure de dédouanement on entend l’ensemble des formalités requises par la
réglementation douanières, à accomplir auprès d’un bureau des douanes pour rentrer en
possession de sa cargaison après son entrée sur un territoire douanier.
1. Le pré-dédouanement
Les formalités préalables sont celles qui doivent être accomplie avant l’arrivée de la cargaison
au port de destination. Elles peuvent également être découpées en plusieurs tâches à
accomplir :
1. Le dédouanement
L’enlèvement
Tout ce qui précède vous est fourni à titre purement indicatif et ne saurait servir de base
règlementaire dans vos opérations de dédouanement au port de Douala, car, pour la plupart
des opérations ci-dessus listées, il faudra toujours débourser un peu plus d’argent que prévu
par les textes et règlements en vigueur, pour se faire servir dans les meilleurs délais. Les CAD
ont déjà intégré ce mode de fonctionnement dans leurs habitudes, et répercutent très souvent
ces frais supplémentaires à leurs clients, dans la rubrique des « Vacations Douanes » de la
facture finale à eux adressée.
Et à bien y penser, dans l’état actuel des choses, il est peut être préférable de passer par ce
chemin rocailleux que de suivre la voie normale, car à la fin, les coûts pourront être bien plus
énormes que le montant total des vacations douanes à supporter.
Nous avons également noté que le comité FAL (Comité de Facilitation du Transport Maritime
International) justifie le non respect des délais au port de Douala par la sous-information par
rapport aux différents prestataires (intervenants) du secteur portuaire ainsi qu’à leurs
interventions dans le passage portuaire des marchandises.
C’est ainsi que, pour apporter un début de solution à ce problème, nous avons tout d’abord
effectuez un panorama plus ou moins complets des principaux intervenants dans le processus
de dédouanement des marchandises au port de Douala (voir article 1 de la série), avant
d’aborder les grandes étapes du déroulement de la procédure de dédouanement proprement
dite, ainsi que les délais réglementairement impartis à chacune d’entre elle par les pouvoirs
publics camerounais, dans l’article deux de cette même série.
Ce dernier article de la série s’inscrit par ailleurs comme un sorte de conclusion générale qui
vient faire un récapitulatif des bonnes pratiques et techniques à adopter pour réduire les délais
et les coûts de passage de marchandises au port à l’import.
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Compte tenu de tout ce qui précède dans nos deux précédents articles, nous pouvons donc,
sans aucune prétention d’exhaustivité.
Pour réduire les délais et les coûts de passage des marchandises au port à l’import, il faut :
Anticiper: Vous devez explicitement savoir quelles sont les formalités que vous
pouvez effectuer avant (demande de la carte de contribuable, mise à jour de votre carte
de contribuable dans Sydonia++, inscription au fichier des importateurs, demande de
Déclaration d’Importation (DI), domiciliation bancaire de la DI, obtention du BESC
(Bordereau Électronique de Suivi des Cargaisons), demande de CAH (Certificat
d’Assurance Harmonisé) paiement des frais E-force (ex fiche Guce), validation de la
déclaration de détail une fois que le manifeste est connu, demande de facture et
paiement de la taxe de débarquement (PAD), …etc.), et après l’arrivée du navire est au
port (paiement des factures de l’acconier et de l’agent maritime, obtention du code
Sydonia++, autorisation d’enlèvement, conta de sortie, …etc.) ;
Bien choisir les intervenants de sa chaîne logistique: Il s’agit ici de privilégier les
intervenants (CDA, transporteurs, commissionnaire de transport, …etc.) ayant un
agrément pour exercer la fonction requise. Ceci limite le nombre d’intervenant et
réduit les coûts. Car, un intervenant sans agrément devra forcément se rapprocher d’un
autre ayant l’agrément requis, ce qui rallonge systématiquement les délais et les coûts ;
Maîtriser les mouvements des navires : Vous devez suivre l’évolution de votre
cargaison dès l’embarquement au port de chargement pour ne pas être surpris lors de
son arrivée à destinations. La grande majorité des agents maritimes disposent des
plates-formes en ligne pour le suivi de l’évolution des cargaisons. Prenez attache avec
eux pour plus d’information. Cas par exemple de MSC, MAERSK, PIL, CMA-CGM ;
…etc.
Dans cet article, je vous propose une comparaison plus ou moins exhaustive de ces deux
concepts en rapport direct avec les conteneurs DV et HC (Dry et High Cube) au port de
Douala au Cameroun, et en réponse aux préoccupations de quelques lecteurs de ce blog que je
remercie par cette occasion.
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la formation vidéo sur la construction des tableaux.
De manière générale, les charges de surestaries et de détentions sont applicables pour des
chargements dont les clients ont dépassé le temps de franchise (free time en anglais)
applicable à l’import et/ou à l’export.
Les charges de surestaries sont dues lorsque le client conserve sa marchandise (chargée dans
un conteneur) dans l’enceinte du terminal portuaire pour une durée plus importante que celle
de la franchise accordée.
Les charges de détention quant-à elles sont dues lorsqu’un client conserve le conteneur d’une
ligne maritime en dehors du terminal portuaire, pour une durée plus importante que celle de la
franchise accordée. Elles seront alors facturées jusqu’au retour du conteneur au Terminal
convenu.
La première grande différence est donc que le champ d’application des charges de surestaries
est le terminal portuaire (in), alors que le champ d’application des détentions est l’extérieur du
terminal portuaire (out).
Toutefois, les délais de franchises (free time), le montant réel de ces charges, les termes et les
conditions des surestaries et des détentions peuvent varier d’un pays à un autre.
La deuxième grande différence est donc que les charges de surestaries sont facturées avant
la sortie du conteneur plein du terminal portuaire, tandis que les charges de détentions sont
facturées après le retour du conteneur vide au parc de la ligne maritime, ou tout autre parc
proposé par la ligne maritime.
Par ailleurs, le délai de franchise des surestaries pour un conteneur (DV ou HC) (11 jours au
port de Douala) n’est pas le même que pour un conteneur frigorifique (02 jours). Et le délai de
franchise pour les détentions des conteneurs livrés dans la ville (03 jours) n’est pas le même
que celui des conteneurs livrés à l’hinterland (30 jours au moins).
2 – Cas des exportations
Chaque ligne maritime accorde un certain nombre de jours libres à ses clients exportateurs
pour récupérer un conteneur vide, l’empoter, et le retourner plein au terminal portuaire pour
embarquement.
En cas de retard par rapport à ce délai, la ligne se réserve le droit d’imputer à ses clients, les
frais de détention y relatif (tarif généralement identique qu’à l’importation), pour les jours où
le conteneur est resté maintenu chez eux, vide ou plein.
Une fois que le conteneur plein est entrée au terminal portuaire, et si pour une raison ou une
autre il n’embarque pas dans le délai de franchise prévu, alors les frais de surestaries seront
appliqués au client par l’acconier du port jusqu’à ce que ce conteneur embarque finalement.
Plus simplement, les surestaries ont trait au stockage de conteneurs au terminal portuaire
(facturé par l’acconier du port), tandis que les détentions sont liées à l’utilisation de
conteneurs au-delà de la francise accordée (facturée par la compagnie maritime).
Ce que je vous propose dans cet article est la forme courante d’utilisation de ces deux termes
au port de Douala depuis quelques années. Il existe cependant des différences dans
l’utilisation de ces termes par les compagnies maritimes et par les pays : l’Arabie Saoudite et
le Japon par exemple utilisent le terme « surestaries » pour désigner le stockage dans les
terminaux portuaires ou des lignes maritimes, d’autres combinent les appellations
surestaries/détention, et d’autre encore les considèrent séparément.
Mon meilleur conseil serait dons de toujours vérifier ces spécificités auprès de votre ligne
maritime qui généralement peut vous obtenir ces informations auprès de leur agents.
P.S.: les charges de détention ne sont applicables que pour les conteneurs des lignes
maritimes. Ceci dit, si vous possédez vos propres conteneurs, vous ne les payerez jamais. Il en
est de même pour des expéditions LCL/LCL.
• Certains disent qu’il n’y a pas de différence entre les deux concepts ;
• D’autres soutiennent que la gestion de la chaîne d’approvisionnement est la « nouvelle »
logistique ;
• D’autres encore appuient l’idée selon laquelle la gestion de la chaîne d’approvisionnement
s’étend du fournisseur au client d’une même entreprise ;
• …etc.
Toutes ces divergences de points de vue ne peuvent que nous amener à nous poser la question
de savoir : Qu’en est-il réellement ? Bien que ces deux concepts aient des similitudes, ne sont-
ils pas en fait différents dans le fond ?
Dans cet article, notre contributeur Vincent Ghislain ESSIANE ANDJE (MBA, Research
doctorate : African logistics and supply chain facing industry 4.0) essaiera d’éclaircir la
pensée courante, en apportant des précisions sur ces deux concepts pour lever certaines
ambiguïtés.
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LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
Tout part de la transition entre la deuxième et la troisième révolution industrielle. Durant cette
période l’économie est en pleine expansion, la demande des consommateurs est très forte et
les entreprises cherchent avant tout à produire les plus grandes quantités possibles pour
satisfaire un marché majoritairement national. La concurrence étant très faible du fait de la
très haute demande, les producteurs ne se soucient pas du raccourcissement de leurs délais. Ils
se contentent de pousser leur production vers le marché car, ils savent d’office qu’elle sera
vendue.
Le fonctionnement des entreprises est encore très influencé par le Taylorisme et on y retrouve
une fragmentation des tâches par « métiers » (conception, production, distribution, …etc.).
A partir des années 90, la logistique va connaître une importante évolution. La situation
concurrentielle s’accroit progressivement du fait de la baisse de la demande. Le
comportement des consommateurs est très incertain et l’entreprise se voit obligée de
personnaliser son offre.
Les efforts d’un certain nombre d’organisations travaillent ensemble comme une chaîne
d’approvisionnement qui aide à gérer le flux de matières premières et à garantir que les
produits finis fournissent de la valeur. Les gestionnaires de la chaîne d’approvisionnement
travaillent à travers de multiples fonctions et entreprises afin de s’assurer qu’un produit fini
n’atteint pas seulement le consommateur final, mais il répond également à toutes les
exigences. La logistique n’est qu’une petite partie du réseau de la chaîne
d’approvisionnement, plus vaste et global.
La gestion de la chaîne
Le concept de logistique a été évolué
Évolution d’approvisionnement est un concept
plus tôt.
moderne.
Combien
d’organisations Unique Plusieurs
participent ?
La gestion logistique est une fraction Supply Chain Management est en partie
L’un dans l’autre de la gestion de la chaîne une évolution du concept de la Logistics
d’approvisionnement. Management.
Différences clés :
Il est important de se rappeler que les termes ne doivent pas être utilisés de façon
interchangeable, ils se complètent. Un processus ne peut exister sans l’autre.
Voici quelques différences clés entre les deux termes qui vous aideront à éviter de brouiller
les lignes entre eux.
La logistique est un terme très ancien, tout d’abord utilisé dans l’armée, pour la maintenance,
le stockage et le transport des personnes et des marchandises de l’armée.
De nos jours, ce terme est utilisé dans de nombreuses sphères, pas spécifiquement dans
l’armée après l’évolution du concept de gestion de la chaîne d’approvisionnement. Il a
également été dit que SCM est une addition sur la gestion logistique ainsi que SCM comprend
de la logistique. Les deux sont inséparables. Par conséquent, ils ne se contredisent pas, mais
se complètent.
INTRODUCTION
Les ports d’Afrique sont vitaux pour les économies du continent
. Les échangesm a r i t i m e s r e p r é s e n t e n t p l u s d e 9 0 % d e s
importations et exportations du continent et lesports
jouent par conséquent un rôle fondamental pour faciliter
l’intégration de l’Afrique
dans le commerce international. Cependant, importateurs comme
exportateurs font face à desc o û t s d e t r a n s p o r t m a r i t i m e é l e v é s
et à des inefficiences considérables dans ledéroulement
des formalités de dédouanement portuaires. La CNUCED
rapporte parexemple que, pour les importations, le tarif
m o y e n d u f r e t e s t 4 7 % p l u s é l e v é e n A f r i q u e que dans les
autres pays en développement et deux fois plus élevé que dans
les paysd é v e l o p p é s , e s t i m é à 5 , 2 1 % ( C N U C E D , 2 0 0 3 ) . P o u r
les importations en conteneur, le tempsde passage
portuaire
–
défin
i comme le temps écoulé entre l’arrivée du navire et la
sortie
du conteneur des installations portuaires
–
dépasse 20 jours en moyenne dans la plupartdes ports du
continent, ce qui fait des ports africains les ports les plus
inefficaces dumonde en matière de temps de passage. Ceci
représente une charge supplémentaire pourl e s a c t i v i t é s
commerciales par rapport aux autres régions du monde, les
e n t r e p r i s e s dépendant de livraisons en flux tendus étant peu
susceptibles de se développer dans un tele n v i r o n n e m e n t ,
et les importateurs locaux devant intégrer des coûts
d’entreposage et
des t o c k a g e p l u s é l e v é s . L a p r é s e n t e é t u d e c h e r c h e à
é l u c i d e r l e s r a i s o n s d e s l o n g s d é l a i s d e passage portuaire
des marchandises dans les ports de l’Afrique subsaharienne
. Elle sefocalise sur les importations en conteneurs par le
port de Douala, Cameroun,
et s’appuie
sur des données douanières et portuaires complètes collectées
l o c a l e m e n t . E l l e v i s e a u s s i à établir quelques bases théoriques et outils
méthodologiques pour analyser et trouver des solutions àce qui constitue un obstacle majeur
au commerce international
des pays d’Afrique s
ubsaharienne.Le choix de Douala pour cette étude de cas est dû à sa position cruciale de
porte d’entrée
vers
plusieurs pays d’Afrique centrale
, et à sa dimension
régionale, le Port de Douala étant l’un
des
plus grands ports d’Afrique occidentale et centrale
. Grâce à un partenariat de longue date entre leCameroun (et plus particulièrement les douanes
du Cameroun, le Comité de facilitation et le Guichetunique du commerce extérieur),
l’Organisation mondiale des douanes
(OMD) et la Banque mondiale,les performances de la plateforme portuaire, notamment les
délais de passage portuaire descargaisons conteneurisées, sont suivies depuis longtemps (les
délais dans la chaîne logistique deDouala sont suivis de façon approfondie par plusieurs
sources depuis la fin des années 90,
initialement dans le cadre de l’ajustement
structurel et des initiatives de réduction de la dette, puis à
l’initiative de parties prenantes camerounaises
)
La méthodologie utilisée a consisté à conjuguer des données collectées auprès des milieuxd
’affaires et portuaires de
Douala avec une analyse statistique des données SYDONIA fournies par lesDouanes
camerounaises et analysées au siège de
l’OMD
.
À notre connaissance, cela n’avait
encore jamais été fait de manière aussi exhaustive dans un pays en développement. Le
Cameroun est un casparticulier car SYDONIA++
a été mis en œuvre pour toutes les
formalités douanières, du dépôt desconnaissements
à l’émission d
u bon à enlever et du constat de sortie en guérite du port, ce quipermet un suivi très comp
let des procédures d’importation
. Ces analyses ont été complétées par desentretiens avec les consignataires, les opérateurs
portuaires, les commissionnaires de transport etles transitaires.
Ce travail fait partie d’une étude
sur les déterminants des temps de passageportuaire portuaires
menée actuellement dans toute l’Afrique par la Banque mondiale et
appuyéepar des études de cas de ports du continent.Après examen sous diverses perspectives
du problème des délais de passage portuaire descargaisons dans les ports dans la section 1,
nous décrivons l’
importance du problème dans le Port deDouala à la section 2 et formulons des conclusions
préliminaires sur les principaux scénarii observés.En nous fondant sur les conclusions
d’études qualitatives au
Cameroun, nous identifions dans lasection 3 les facteurs structurels et comportementaux des
longs délais de passage portuaire desmarchandises dans le Port de Douala. Des statistiques
explicatives sont alors utilisées dans la section4 pour tester les conclusions préliminaires
formulées dans la section 2 et identifier les orientations à
donner aux recherches en vue d’
une modélisation statistique plus poussée.
L’étude s’achève avec
quelques recommandations pour résoudre le problème des longs délais de passage portuaire
des
marchandises dans les ports d’Afrique subsaharienne
.1.
LE
LONG
DELAI
DE
PASSAGE
PORTUAIRE
DES
CONTENEURS
2
DANS
LES
PORTS :
UNE
PERSPECTIVE
THÉORIQUE
Perspective du système de transport
Du point de vue
de l’étude des systèmes
de transport, les terminaux à conteneurs sontconsidérés comme des plateformes intermodales
dans les chaînes de transport mondiales. Leurfonction essentielle est donc de transférer
efficacement des colis conteneurisés
d’un mode de