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Avril 2007
Remerciements
Je tiens à remercier :
Falvio, voltigeur logisticien chez MDM, qui m’a longuement entretenue sur la logistique de
l’ONG,
Leurs réponses à mes questions et leurs témoignages m’ont permis d’enrichir ce mémoire.
L’expérience de professionnels sur le terrain étant toujours indispensable pour
comprendre l’importance des outils logistiques.
Remerciements 2
Introduction 6-11
III- Cas concret de l’Ordre de Malte : son organisation interne, son mode de
fonctionnement, sa force, son réseau, sa rapidité d’intervention. (p65-80)
Conclusion 81-85
Annexes 86-94
Bibliographie 95
Introduction
Pour répondre à ces questions, nous verrons dans une première partie
les contraintes spécifiques de la logistique humanitaire. Nous étudierons en
détail l’environnement de la logistique pure et de la logistique humanitaire ; de
plus, nous verrons comment la logistique fait face à toutes les questions de
temps, rapidité, financières… tout ce qui va permettre à celle-ci de s’organiser.
Dans une deuxième partie, nous pourrons voir les outils utilisés pour contrer
ces pressions, et voir comment ils ont été mis en place, et comment ils
pourraient être améliorés, étudiant ainsi les moyens logistiques et les notions
les plus modernes du secteur privé. Enfin, dans une troisième partie, nous
étudierons le cas de l’Ordre de Malte dans son organisation et ses moyens.
I ère Partie
A. Contexte
a. Définition Logistique
Les marchés sont de plus en plus ouverts. Les entreprises visent donc
un marché large, plutôt que de se restreindre à un marché local
Face à cette augmentation des distances entre zones de production et marchés
visé
Par la concurrence accrue, une meilleure satisfaction des souhaits des clients
(que vise la logistique) est nécessaire pour la pérennité et le développement
des entreprises
Résumé :
La gestion de la chaîne logistique (GCL) (en anglais supply chain
management, SCM) consiste à améliorer la gestion des flux qui vont du
« fournisseur du fournisseur » jusqu'
au « client du client ». Entre ces
partenaires, qui composent la chaîne logistique, circulent trois catégories de
flux :
• des flux de marchandises (qui vont de l'
amont vers l'
aval),
• des flux financiers (qui vont en sens inverse),
• des flux d'
informations (qui vont dans les deux sens) :
o de l'
amont vers l'
aval : en suivant les flux physiques,
o de l'
aval vers l'
amont : remontée d'
informations en provenance du
consommateur.
On notera que les flux financiers sont souvent électroniques (informations
gérées électroniquement), sauf lorsque le paiement est fait en espèces. Les
autres moyens de paiements (chèque, mandat, carte de crédit,...) entraînent
des échanges d'
informations électroniques (appelés EDI, Echange de Données
Informatisées) entre les banques du client et du fournisseur.
Gérer la chaîne logistique, c'
est fluidifier les flux en optimisant autant que
possible les coûts. Les coûts sont principalement :
• les coûts de possession des stocks,
• les coûts d'
acheminement,
• et les coûts de rupture.
Dans le processus d'
optimisation globale de la chaîne logistique, on parle de
plus en plus de coût total de possession.
La gestion de la chaîne logistique est la partie de la logistique qui s'
occupe des
flux et processus d'
approvisionnement, vus comme un processus global.
Le monde de l'
humanitaire et de la solidarité internationale est en
mutation depuis une quinzaine d'
années, il se structure et se professionnalise
de plus en plus et la seule bonne volonté ne suffit plus. Les organisations
humanitaires recherchent maintenant des professionnels et des spécialistes, et
les compétences et l'
expérience passent avant les motivations et les diplômes.
L’humanitaire est un secteur d'
activités regroupant des métiers de plus en plus
divers. Ainsi l'
humanitaire n'
est plus seulement médical mais s’ouvre
maintenant à des domaines variés comme l'
éducation, la formation
professionnelle, l’économie, le droit, les sciences humaines, la logistique, l'
eau,
l'
agronomie, le développement durable, la gestion des ressources humaines, la
communication, le lobbying politique, la recherche de financements. Le tout
s'
appuyant sur une logistique complexe.
L'
aide humanitaire est une forme de solidarité ou de charité, généralement
destinée aux populations pauvres, sinistrées ou prises dans une guerre, qui
peut :
• répondre à des besoins divers (faim, santé, reconstruction après un
sinistre, éducation, protection des enfants, mise en place de réseaux
d'
eau et de communication...). On distingue souvent à ce sujet l'
aide
d'
urgence de l'
aide permanente.
• prendre diverses formes (dons d'
argent, envoi de marchandises et
équipements de première nécessité, envoi de personnels faisant des
interventions sur place).
• provenir de diverses sources :
o Les associations (laïques ou confessionnelles, voire idéologiques)
et les ONG humanitaires (dites aussi caritatives). Elles sont
financées soit sur fonds propres (cotisations des membres, dons,
opérations diverses...), soit par des subventions des municipalités,
des gouvernements, des organisations internationales ou tout
autre organisme qui souhaite soutenir l'
action de ces ONG ou leur
confier certaines tâches.
La gestion d'
opérations logistiques humanitaires en environnement
hostile est un exercice qui nécessite de la part de ceux qui y participent la
maîtrise de paramètres souvent aléatoires que nous allons tenter de présenter.
Il existe peu d'
études sur ce sujet, si ce n'
est quelques ouvrages destinés aux
agents des organisations internationales comme le HCR, l'
UNICEF (Fonds des
Nations Unies pour l'
enfance), le PAM (Programme Alimentaire Mondial), les
grandes ONG telles que le CICR (Comité International de la Croix Rouge), MSF
(Médecins Sans Frontières), CARE International, IRC (International Rescue
Commitee), etc.
Il faut d'
abord préciser ce que l'
on entend par opération logistique à
caractère humanitaire. L'
action humanitaire, telle qu'
on l'
entend aujourd'
hui,
tente d'
améliorer la situation d'
un groupe social qui se trouve momentanément
dans une situation d'
urgence, ou durablement dans une situation ne lui
permettant d'
assumer d'
une façon autonome certains besoins fondamentaux
tels que l'
alimentation, le logement, l'
équipement sanitaire, l'
accès aux soins de
santé, l'
accès à l'
eau potable, la protection de ses membres ou l'
éducation de
ses enfants. Ce groupe, rendu vulnérable par des catastrophes naturelles
(sécheresse, tremblement de terre, explosion volcanique, cyclone, etc.) ou
provoquées par l'
homme (guerre, persécutions politique, ethnique, religieuse,
ou sociale) nécessite pour sa survie une intervention extérieure. Celle-ci relève
normalement de la responsabilité de son gouvernement ou du gouvernement
du pays d'
accueil quand il s'
agit de réfugiés.
Dans ce contexte, la "logistique humanitaire" sera l'
ensemble des tâches
entreprises par un organisme mandaté, sur un territoire donné, pour lui
permettre de réaliser l'
action humanitaire finale en faveur des populations en
péril. Une rupture de cet ensemble d'
opérations délicates et difficiles, à la suite
de contraintes internes ou externes telles que nous en présenterons certaines
plus loin, peut compromettre la chaîne de vie qu'
elles avaient permis de
maintenir ou de rétablir.
Ces interventions se déroulent inévitablement dans des circonstances
inhabituelles, voire même systématiquement inhabituelles, puisqu'
il n'
y aura
jamais deux situations semblables. La notion d'
environnement hostile
s'
applique donc parfaitement à notre approche.
Mais qui sont les acteurs de l’action humanitaire ? On a souvent parlé des
ONG, mais qui sont elles et d’où viennent elles ?.
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nombre qu'
elles couvrent tout le spectre politique, social et philosophique et
anthropologique, y compris parfois pour la défense d'
intérêts très restreints,
voire parfois très peu altruistes.
Les ONG ont différents modes d'
actions, ce qui conduit à les classer dans au
moins deux types :
• certaines sont avant tout des groupes de pression politique, comme par
exemple RENAF. Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d'
ONG n'
a
pas de but humanitaire mais des ambitions idéologiques ou
commerciales. On y trouve des lobbys de toute nature, en particulier des
lobbys économiques et patronaux.
• d'
autres, souvent dénommées ONG humanitaires, mettent en place des
programmes d'
aides, éducatives ou caritatives par exemple. Les ONG de
ce dernier type se regroupent parfois en collectif humanitaire suivant leur
domaine d'
intervention ou particularités, comme par exemple
Coordination Sud ou ASAH .
Depuis la fin des années 1990, on a assisté à une montée en puissance des
ONG : médiatisation des besoins, recours à l'
humanitaire après des opérations
armées...
Les ONG disposent de plus en plus de compétences techniques, qui les
rendent crédibles et leur permettent d'
être consultées et écoutées lors des
grandes réunions internationales.
Les ONG doivent répondre encore plus professionnellement que par le
passé. Certaines organisations françaises se sont un peu rapprochées du
système anglo-saxon (emploi salarié alors qu'
avant le volontariat était la règle),
et se tournent vers des candidats qui présentent des connaissances
professionnelles dans différents secteurs. Il est devenu impératif, au moins pour
des ONG de taille moyenne à grande, de présenter une expérience
professionnelle avant de postuler.
B- Contraintes propres à la Logistique humanitaire
Dimension « temps »
Ces activités sont souvent prolongées par une action de réhabilitation afin
de reconstruire et rééquiper les centres de soins détruits. « Nous mettons tout
en oeuvre pour soigner les victimes mais aussi pour permettre au système de
santé local de reprendre au plus vite son cours normal », explique Thomas
Durieux, responsable du desk urgence. Avant de préciser : « Nous veillons à
adapter nos prestations au niveau des soins avant la catastrophe. Car il ne
s’agit pas de créer des besoins auxquels le système de santé local sera
incapable de répondre par la suite. » Ainsi, au Kosovo, les volontaires ont pris
en charge un véritable service d’anesthésie-réanimation. Au Liberia, en
revanche, où le niveau médical est bien plus faible, les actions durant la guerre
se sont concentrées sur les blessures et les soins de santé primaire. Les
interventions d’urgence sont parfois suivies d’une mission de réhabilitation
destinée à élever progressivement le niveau médical, non plus en se
substituant aux équipes locales mais en les formant et en les associant pour
qu’elles soient capables, à terme, de maintenir les acquis sans soutien
extérieur.
Dimension « urgence, rapidité »2
Le terme même d’« urgence » revêt des réalités bien diverses et la gestion
des crises dépend avant tout de leurs natures. « Il faut bien séparer les
catastrophes naturelles des conflits armés », souligne Michel Brugière,
directeur général des missions à Médecins du Monde. « Quand il s’agit de
catastrophes naturelles, les décisions se prennent très vite, et très facilement,
au sein même de Médecins du Monde. En revanche, les conflits armés ne
démarrent pas du jour au lendemain, ils surviennent dans des situations de
crises latentes. Il nous faut donc évaluer le contexte et vérifier les conditions de
sécurité de notre personnel avant d’ouvrir une mission. » Dans les cas de
catastrophes naturelles, la mobilisation est donc immédiate grâce au desk
urgence, où 5 à 6 personnes sont en permanence d’astreinte et donc
mobilisables, et au service logistique, capable de fournir dans les 24 heures
suivant la catastrophe des kits de matériel. Médecins du Monde dispose d’un
stock de sécurité et soustraite auprès de Médecins sans Frontières l’achat de
matériel chirurgical, qui peut être transporté dans de très brefs délais grâce à
un réseau de compagnies aériennes spécialisées. « Malgré cette capacité à
intervenir très rapidement, des retards peuvent survenir, explique Michel
Brugière
Ce sont les situations les plus difficiles à gérer : « En moyenne, nous devons
être opérationnels en 24 à 48 heures et tout gérer en même temps : le montage
de notre outil de travail (tente clinique, tente pour stocker le matériel…),
l’organisation des tâches des expatriés, leurs logements, les moyens de
locomotion, les besoins quotidiens… »
Dimension de « sécurité »
Dans une situation de conflit, les voltigeurs partent d’abord seuls. « Dans
ce type de contexte, le premier souci est la sécurité. Ce n’est qu’après
évaluation de la situation et mise en place de notre dispositif qu’une équipe
peut arriver », poursuit Michel Brugière, directeur général de Médecins du
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Monde. Cette première approche est d’autant plus importante que l’association
s’installe souvent dans des régions reculées ou à proximité des zones rebelles.
Falvio précise toutefois que « dans les pays où la guerre est installée, la notion
d’urgence est relative. S’il faut intervenir rapidement, il faut aussi être sûr de
durer. »
• Dons financiers
Afin que les ONG puissent avoir les capacités suffisantes pour exercer, elles
ont besoin que la population et les Etats se mobilisent. Ce sont donc nous, les
particuliers, les entreprises et les Etats qui les finançons sous forme de dons
divers.
Les frais de fonctionnement ainsi que les moyens techniques sont financés
par des subventions des collectivités, des dons d’entreprises, de clubs-services
et de particuliers, ainsi que des participations de solidarité versées par les
associations distributrices. Par exemple : Afin de garantir une sécurité et une
hygiène optimum des denrées collectées, les Banques Alimentaires doivent
être équipées de matériels performants et doivent former leurs collaborateurs.
Tout cela représente de gros investissements. Par exemple, un camion
frigorifique coûte environ 35000 Euros, une chambre froide, 15000 Euros,... 3
=
tandem avec des agences extérieures, soit avec leur propre service
communication. Une dizaine en France ont un pouvoir effectif sur la
représentation médiatique des victimes.
Ces campagnes se divisent en deux grandes catégories : celles dont le but est
de sensibiliser sans autre fin explicite ; celles qui appellent à de dons et
répondent donc à des exigences de rentabilisation directe.
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Gestion des Hommes
Les volontaires :
Les salariés :
Après que les volontaires ont reçus une formation spécifique, ils attendent
d’être envoyés en mission.
Lorsque la presse et que les cellules d’alerte internes préviennent d’une
catastrophe, les organismes prennent certaines dispositions.
Les équipes sont mobilisées après qu’une évaluation des moyens humains a
été faite.
L’équipe d’évaluation part la première afin de déterminer l’aide à
apporter. Elle va se renseigner sur les besoins en médicaments, bâtiments,
alimentaires, l’état des routes (très important car il faut pouvoir acheminer
l’aide…) etc. De plus, elle va prospecter et se renseigner sur les achats
possibles sur place, les structures dans lesquelles les équipes pourront
s’installer et baser leur stockage, etc.
Les équipes d’intervention sont constituées de personnes ayant des
capacités différentes afin de faire face aux différentes facettes de la mission :
logistique, médecins, sanitaires, techniciens, comptables…
Les équipes sont envoyées sur le terrain avec des provisions pour un certain
nombre de jours, et les moyens nécessaires de base. Dans ces moyens, les
élémentaires sont les aides en médicaments et soins ; la nourriture, et les
tentes, lits, etc.… Ce sont tous les moyens qui vont permettre aux volontaires
de vivre et de fournir une première aide aux victimes.
Ils vont devoir faire face à l’urgence, et pour cela séparer les cas graves des
moins graves. En effet, ils ont pour but de soulager la population, et cela en
jugeant de manière objective les besoins des victimes et d’ajuster en fonctions
les ressources.
Les équipes, outre les locaux6, vont devoir travailler, en tout cas au
début, avec l’Armée qui va leur permettre de s’installer et de travailler en
sécurité, suivant le type de crise. L’Armée bénéficiant de moyens plus élevés,
tels que d’hélicoptères, de 4X4 etc…
« Une fois sur place, il faut renforcer nos équipes avec du personnel local : ça peut aller très
vite si d’autres ONG sont déjà sur place, si les autorités locales nous aident, et surtout grâce au
bouche-à-oreille », poursuit Michel Brugière
Une fois sur place, ils auront pour but d’évaluer les dégâts et de faire
remonter l’information au siège afin de prévoir les aides nécessaires et l’envoi
d’équipes supplémentaire si nécessaire. Chaque équipe va donc se mettre très
rapidement au travail. Etant donné que les volontaires sont des professionnels,
ceux-ci peuvent prendre les décisions en toute objectivité. Ils vont pouvoir faire
appel aux locaux pour différentes tâches, telles que le déchargement des
camions, le montage des tentes… De plus, faire appel à la population permet
de créer un premier lien et de sensibiliser la population.
• Expédition et empaquetage
Dès lors que les dons sont récupérés, utilisés, et que les
7
approvisionnements sont réglés, il est temps de passer aux expéditions.
Après avoir définit les Besoins, lancé la collecte et le stockage des biens
envoyés, il est temps de s’occuper de l’emballage et de l’expédition de la
marchandise.
Il va falloir transmettre certaines informations aux organismes de transports,
partenaires ou pas, concernant :
- le lieu de chargement
- le lieu de destination
- le poids et les dimensions des colis à transporter.
Nous allons donc rentrer dans la phase de préparation des colis. Les
paquets qui appartiendront au même fret devront être numérotés d’une façon
bien particulière. Par exemple pour un envoi de 100 paquets, ils seront
numérotés : 1/100, 2/100, 3/100…. La numérotation aura toujours un rapport
avec la quantité totale. Cela facilitera le suivi des paquets et la réception dans
les pays touchés.
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Au niveau de l’empaquetage et de l’identification des paquets : chaque
paquet doit être identifié, l’identification doit remplir plusieurs critères : lieu de
destination, nom, adresse, téléphone du destinataire et de l’expéditeur. Toutes
les caractéristiques spécifiques ou attentions à porter au contenu (réfrigération,
fragile..) doivent également être identifiées et marquées dessus.
Il est nécessaire d’évaluer les risques pendant un envoi. En effet, il faut prendre
en considération les manipulations, et donc en tenir compte dans l’emballage
au niveau de sa résistance. De plus, il faudra aussi prendre en compte le mode
de transport. En effet, si on choisit le transport aérien, il faudra réduire le plus
possible le « poids ajouté ».
Nous allons donc évaluer la taille, le poids et la forme les mieux adaptés lors du
transport. Tous ces critères doivent faire en sorte qu’une personne peut porter
le paquet (entre 25kg et 50kg), étant donné qu’une fois arrivé, ils sont
déchargés le plus souvent manuellement.
Enfin, le contenu est très important, il est recommandé de ne pas mélanger les
produits dans les paquets afin de faciliter l’identification de ceux-ci. L’expéditeur
doit préparer une liste au préalable en décrivant le chargement des paquets
(médicaments, habits.)
• Transports
Le choix d'
un mode de transport se fait en fonction des critères suivants :
coûts, délais, sécurité.
Le transport est un enjeu de taille. C’est la stratégie pour que les
approvisionnements arrivent à l’endroit où ils seront nécessaires. Celui-ci doit
être rapide, car les victimes ne pourront pas attendre, il doit être sûr, car il serait
catastrophique de perdre des colis.
Il existe plusieurs transports, le transport aérien (le plus rapide mais très
coûteux), ainsi que la route, le train, le bateau.
Souvent, en fonction de l’urgence, les compagnies aériennes peuvent mettre à
la disposition des associations des avions. Air France, l’Armée, SDV sont assez
réactifs, et possèdent de nombreux cargos.
Cependant, il est nécessaire dans une aide d’urgence d’être informé de
la situation sur place pour envisager le transport le mieux adapté. Souvent des
routes peuvent être inutilisables, de même que des aéroports. Grâce aux
nouvelles technologies, l’information passe rapidement, et des images peuvent
être envoyée afin d’évaluer l’état d’accessibilité.
Si certaines associations n’ont pas de volumes énormes, il est possible
d’expédier la marchandise en groupage. Afin de limiter les coûts, il est possible
d’utiliser les groupages associatifs. Il n'
existe pas de départ régulier sur ce type
de groupage, c’est donc un moyen utilisé dans des situations qui ne nécessitent
pas d'
impératifs de temps.
Le transport routier :
Il a dû son succès à ses qualités de souplesse et d'
adaptation à toutes
les situations (porte à porte), au progrès technique, au développement et à
l'
amélioration considérable du réseau routier, en particulier avec le
développement des autoroutes, et à des raisons économiques, encore que
tous ces effets externes ne soient pas toujours répercutés sur l'
utilisateur.
Cette évolution, qui se poursuit encore avec l'
irruption de l’électronique et de
l'
informatique, a fini par préoccuper les pouvoirs publics dans de nombreux
pays tant pour des considérations d'
ordre environnemental (notamment à
cause des émissions de gaz carbonique réputées pour contribuer à l’effet de
serre et au réchauffement de la planète) que pour des raisons de sécurité et
d’aménagement du territoire, devant la place envahissante prise par
l'
automobile et les poids lourds.
Le transport ferroviaire :
Le transport fluvial :
Le transport maritime :
Le transport aérien :
• Distribution
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population donnée. Elle peut être remise en contrepartie d’un travail, ou encore
être vendue sur le marché pour remédier à des problèmes
d’approvisionnement.
Dans le processus de distribution, le respect de l’équité revêt une importance
primordiale et il convient d’encourager la participation de la population affectée
à la prise de décision et à la réalisation du programme d’assistance. Les
personnes doivent être informées des quantités et du type de rations
alimentaires qui vont être distribuées, elles doivent être aussi sures que le
processus de distribution est juste et équitable, et qu’elles recevront ce qui leur
a été promis.
Après que les paquets ont été envoyés, il va falloir les réceptionner d’une part,
et d’autre part les distribuer aux destinataires prévus.
L’objectif de la distribution sera d’approvisionner les personnes dans le besoin
et les organismes afin de procurer une livraison égalitaire. Cette stratégie
évitera toute perte ou abus.
Il s’agit de lors que la marchandise arrive dans le pays en difficulté, de la
prendre en charge et la donner à qui de droit. Il est nécessaire de sécuriser ces
convois, qui pourraient être la cible de groupes rebelles.
La totalité des organismes prévoient des personnes pour réceptionner les
paquets et les transporter dans le lieu défini.
L’équipe sur place qui prendra en charge le chargement, s’occupera de la
réception, des procédures administratives (pas de dédouanement dans ces cas
là).
Afin d’éviter toutes pertes ou déviations, seules les personnes désignées
peuvent récupérer la marchandise, qui y veilleront nuit et jour. C’est à l’équipe
de s’occuper de tout ce qui va toucher le transport entre l’aéroport ou le port au
lieu de destination. Les différentes tâches de l’équipe vont toucher aux
camions, aux chauffeurs, à l’entrepôt, questions administratives et au tri par
ordre prioritaire. Ce sont eux qui vont envoyer sur des circuits différents les
camions remplis de produits différents en fonction des besoins.
C’est pour cela, que l’étiquetage des paquets est véritablement primordial afin
que les équipes sur place puissent avoir une meilleure visibilité de leurs stocks.
• Stocks des dons
Pour mener à bien leurs missions, les Banques Alimentaires ont des
besoins spécifiques en moyens logistiques et autres équipements.
Le stockage peut être défini comme la protection des approvisionnements
suivant un système organisé, jusqu’à leur livraison pour être distribué, selon la
prévision des réserves pour des besoins ultérieurs.
Le stockage va permettre l’entreposage des marchandises jusqu’à leur
distribution effective.
Certaines entreprises nous cèdent le matériel qu’elles renouvellent mais qui
fonctionne toujours. Il existe des plates formes par départements afin de mieux
centraliser les réceptions.10
Certaines organisations mettent en place des partenariats pour bénéficier de
surface. Par exemple, la Banque de matériel a signé une convention de mise à
disposition d'
une petite zone de stockage de 15 m2 avec Bioport , plate-forme
associative de logistique humanitaire (69, Saint Priest à proximité de l'
aéroport
de Bron). Cette zone de stockage "tampon" nous permettra de stocker
temporairement des matériels particulièrement intéressants qui seraient
obtenus dans le cadre de fermetures d'
établissements, de déstockage
d'
entreprises ou autres cas exceptionnels où le stockage des matériels par les
donateurs est impossible.
La deuxième rencontre annuelle des plates-formes logistiques
humanitaires s'
est tenue cette année à Strasbourg les 5 et 6 février. C'
est en
effet l'
association alsacienne Humanis qui cette fois a fait l'
honneur d’accueillir
les autres membres dans ses locaux. Les associations Bioport, Globetrucker,
Cap Humanitaire et Humatem étaient comme l'
an dernier représentées en plus
de trois nouvelles associations parmi les participants : Ateliers Sans Frontières,
Logistique Humanitaire, Présence.
Ceux-ci on travaillés en atelier sur le transport international : nous avons
réfléchi aux outils à développer en commun pour sensibiliser les porteurs de
projets aux problématiques du transport international et faciliter leur accès au
transport humanitaire à moindre coût. Il a été décidé de développer à court
terme des fiches techniques par pays qui rassembleront des infos pratiques
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(procédures à suivre pour un acheminement, témoignages d'
associations, etc.)
et à plus long terme de développer un service de fret humanitaire régulier et
financé voire sponsorisé.
Avant :
Le logisticien doit concevoir et planifier les activités qui prendront place
dans l’entrepôt.
Le plan de réception bien conçu et exécuté simplifie et facilite le travail,
économise le temps, écarte les problèmes logistiques, élimine les pertes de
vivres, réduit les malversations…
Il faudra donc, que le logisticien définisse chaque tâche et les répartissent à
tout le personnel. Chaque opération de réception doit être encadrée par une
équipe propre. De plus, le plan de stockage des différentes cargaisons de
vivres doit être déterminé par piles comptables dans le périmètre de l’entrepôt
afin d’exploiter toute la capacité de stockage de l’entrepôt.
Il faut aussi préparer les fiches pour chaque colis afin d’imposer une
transparence sans faille.
Enfin, il faudra mettre en place un système de surveillance intérieur et extérieur.
Une gestion fiable et transparente de vivres est matérialisée naturellement par
tous les outils nécessaires à la gestion des vivres : palettes, bascules,
emballages vides, extincteurs, balais, matériels administratifs etc…
Pendant :
Pendant la réception de la cargaison de vivres, le logisticien doit mettre
en place l’ensemble des dispositions (tâches, emplacement, matériel…). Les
camions transportant les vivres arrivent et stationnent devant les entrepôts, les
chauffeurs présentant leurs lettres et sont autorisés par le logisticien après
vérification de la marchandise.
Une personne est donc désignée pour suivre le déchargement en pile
comptable dans l’entrepôt. Une autre personne sera désignée pour être chargé
de l’agencement correct et physique des piles comptables : vérification de l’état
physique des sacs et des cartons de vivres sain dans leur emballage sur des
palettes solides.
• Approvisionnement des marchandises d’urgence
Les marchandises peuvent provenir soit des pays dont sont issues les
ONG, ou du pays dans lequel elles interviennent.
Etant donné que les coûts de transport et le stockage sont très élevés, les ONG
essayent de limiter les envois et d’acheter sur place le matériel disponible.
Pour les achats locaux, il faut évaluer les avantages et les inconvénients.
Y aura-t-il les quantités et les qualités nécessaires ? Le volume suffira t il ? Il
faut bien savoir que lorsque des équipes se déplacent en urgence, il est difficile
de prévoir ; c’est pour cela que compter sur le marché local peut être parfois
insuffisant. De plus, avec l’arrivée des journalistes, des équipes de secourismes
etc... Les prix montent et les achats deviennent plus chers que ce qui étaient
prévu.
Les règles sont très sévères afin d’assurer un meilleur suivi des
marchandises reçues et prêtes à être envoyées.
Avant la réception
- Planifier le stockage.
- (Ré) aménager l’espace à l’intérieur de l’entrepôt.
- Prévoir le personnel et les moyens de manutention nécessaires au
déchargement.
Au moment de la réception
- Contrôler la quantité et la qualité des marchandises.
- Signer les documents de transport et de livraison.
- Entreposer les marchandises à l’endroit prévu.
En cas de vol
- Faire un inventaire minutieux.
- Adresser une déclaration à la Présidence.
- Prendre les dispositions avec les autorités locales.
- Mettre à jour l’état des stocks.
Les militaires
ONG-Militaires
Les ONG ne veulent pas s’afficher aux coté des militaires pour le principe
de la neutralité. Les militaires le comprennent bien, mais pensent qu’une
entente, non en apparence mais officieuse pourrait se faire. En effet, souvent
les ONG sont tributaires des militaires pour les moyens matériels et leur
sécurité.
Par exemple, l’action humanitaire du CICR est régie par les principes
d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Il doit mener ses activités
indépendamment de tout objectif et considération politique ou militaire, avec
pour seul critère les besoins des victimes. Les forces armées de leur côté
demeurent soumises au pouvoir politique qui fixe le cadre de leur mission et les
objectifs à atteindre, y compris le recours à la force.
Ce qu’énonce le CICR est le même discours tenu par les autres ONG,
mais ce n’est que de la « théorie », sur le terrain, les choses se passent
différemment. Quand les besoins sont là, que les moyens manquent et que les
vies tombent, on fait ce qu’il faut, et certains principes sont mis de coté.
Il existe encore une forte séparation entre les militaires et les ONG, mais de
plus en plus les deux sont obligés de coopérer, surtout au profit des volontaires
qui manquent de moyens. C’est pour cela, que souvent, les ONG, malgré elles,
font appel à l’Armée pour leur sécurité et pour le rapatriement de blessés. Cela
se fait, mais ne se dit pas…
Autorités locales
Chacune des organisations doit négocier les termes de son mandat et ses
marges d'
action, aussi bien avec le gouvernement du pays dans lequel elles
veulent intervenir, soucieux de conserver son pouvoir théorique
d'
administration sur des territoires qui ne sont plus sous son contrôle réel. En
effet, souvent ces gouvernements doivent s’incliner devant une autorité, par
exemple les Tigres de l'
Eelam tamoul au Sri Lanka, qui veut juger de la
légitimité des actions entreprises par des organisations étrangères au profit
des populations sous leur contrôle. Ceci concerne les droits de passage et les
itinéraires, la nature des actions entreprises, mais aussi parfois le recrutement
du personnel local des ONG, ce qui peut affecter gravement le fonctionnement
de celles-ci, leur crédibilité et leur marge de manoeuvre opérationnelle.
Tous ces types de crises peuvent mettre en danger la vie et la sécurité des
populations, par des enchaînements de causes et d’effets dont la variété est
presque infinie. Une crise, quelque soit son type, peut avoir directement des
conséquences tragiques et massives. Mais une crise économique ou financière
peut avoir une cause politique, et engendrer à son tour un conflit violent,
intérieur ou extérieur ; une crise de l’environnement et ses effets dramatiques
peuvent être le résultat d’une mauvaise politique, etc.
Ainsi une ONG se définit tout d’abord par sa capacité à gérer ses dons, aussi
matériels que financiers, mais également à optimiser ses équipes en leur offrant
la possibilité de se préparer de manière continue aux situations d’urgence.
La gestion de la Supply Chain humanitaire requiert les mêmes compétences
que la gestion d’une supply chain commerciale, mais demande une réactivité
beaucoup plus forte de la part des personnes impliquées dans tout le
processus, qu’elles se situent en amont du processus dans la recherche des
dons, qu’en aval dans la distribution des dons directement aux victimes.
Alors, si l’on veut définir la logistique humanitaire, aujourd’hui, elle est tout
d’abord humaine, et intègre les concepts les plus évolués. Sa technicité est la
même que celle que l’on connaît dans nos pays. Ce sont les mêmes personnes
avec les mêmes formations qui ont développé les services logistiques des
ONG.
Donc si vous voyez un camion pakistanais, avec sa cabine en bois décorée, su
les pistes poussiéreuses et sinueuses afghanes, chargé en vrac de sacs
humanitaires, sachez que ce transport est le dernier maillon d’une chaîne
logistique qui a mobilisé des centaines de personnes de Paris à Kabul en
passant par Lyon. L’achat a sûrement fait partie d’un appel d’offre international,
le transport de plusieurs semaines à été multimodal, et ce camion doit arriver
impérativement le jour même avant la réception officielle.
II ème Partie
Processus de modernisation de la
logistique humanitaire
Nous allons maintenant nous pencher sur les outils que peuvent utiliser
les ONG pour contrer les pressions s’exerçant sur la logistique humanitaire. Les
entreprises mettent au point des procédés nouveaux pour optimiser leur
organisation. Ces outils sont-ils adaptables au milieu humanitaire ?
Dans un premier temps, nous aborderons donc les approvisionnements et les
achats en milieu humanitaire, puis nous nous pencherons sur la question de
l’externalisation. Cette tendance est notable dans le milieu industriel, l’est-elle
dans un autre contexte ? Dans une troisième partie, nous étudierons les
nouvelles technologies au service de l’humanitaire, et enfin, nous analyserons
les outils matériels de base que les ONG possède et qui leurs permettent de
mettre en place le reste.
NTIC
Les ONG sont pour la plupart de petites associations. Elles n’ont pas les
moyens de mettre en place des ERP, des progiciels de gestion ou de logistique.
Le CICR pour sa part – dont la mission est de protéger les victimes de conflits
– dispose d’une base de données sophistiquée pour l’aider à localiser les
disparus dans les situations d’après-guerre.
D’autre part, le CICR utilise encore d’autres bases de données, par exemple
pour répertorier les zones minées ou pour suivre les blessés de guerre dans les
hôpitaux.
Logiciel
SUMA est un outil qui aide à la gestion des approvisionnements dés que
les donateurs font leur offre jusqu’ à ce que les approvisionnements arrivent
aux lieux de la catastrophe pour stockage ou distribution.
La quantité écrasante de provisions de secours arrivant lors d´une catastrophe
de grande magnitude, devient un problème logistique et administratif pour les
autorités nationales.
L´information sur les secours est enregistrée aux divers points d´entrée,
tels que les aéroports, ports maritimes ou frontières.
L´équipe SUMA assigne le niveau de priorité à chaque article basé sur les
besoins des victimes de la catastrophe. Les secours sont classés par
catégories, sous catégorie et articles. D´autres équipes SUMA travaillent aux
entrepôts et centres de distribution à la coordination sur la distribution d´articles
des points centraux aux points périphériques.
L´information organisée au terrain est envoyée par format électronique au
niveau central où se fait le management de l´urgence. Des rapports standard ou
spécifiques peuvent facilement être préparés pour appuyer aux administrateurs
de l´urgence au management des provisions.
L´objectif principal du projet SUMA a été de développer l´autosuffisance des
pays pour manager l´assistance avec leurs propres ressources. Les équipes
nationales de SUMA sont des bénévoles des organisations nationales de santé
et secours, la Défense Civile ou les Forces Armées, des ministères des affaires
étrangères, bureaux des données, la Croix Rouge, des ONG, etc.
La communication avec les agents qui travaillent sur le terrain est également
devenue nettement plus facile. Désormais, les centrales d’aide humanitaire
peuvent avoir rapidement une évaluation précise de ce qui se passe sur un site.
Il faut être capable de communiquer au sein de l’organisation avec les agents
sur le terrain, mais aussi, il faut pouvoir transmettre des informations à un vaste
réseau incluant les autres organismes.
Ce partage des données et des expériences entre les agences humanitaires est
une pratique que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et
du Croissant Rouge se propose également de développer à l’avenir.
ERP :
Au Haut Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (HCR), un nouvel
ERP a été choisi pour relier la Supply Chain avec la planification, la gestion du
budget et les finances. Le partage et la structuration rapide des informations
que peut fournir un ERP sont primordiaux pour son succès. Chacun au sein de
l’organisation, depuis le siège du HCR jusqu’aux équipes sur le terrain, a
maintenant accès à la même information, exploitée afin de répondre au besoins
de leur tâche spécifique.
Téléphonie satellite
Téléphonie Sans Frontières est une ONG qui a été créée pour aider
d’une part les populations sinistrées, afin qu’elles puissent prendre contact avec
leur famille (comme par exemple à Bam, en janvier 2004), et d’autre part pour
les organisations de secours et les associations humanitaires. Au Salvador, elle
a pu transmettre en quelques minutes des rapports comportant des images,
des demandes de financement de la part d’ONG. La sécurité civile a également
envoyé à un laboratoire une demande d’analyse de l’eau. Tout cela grâce au
Mini-M et aussi au GAN.
# Développement et innovations
Traçabilité
b) Achats
Les bureaux sur le terrain sont autorisés à effectuer des achats localement.
Ceci permet alors d’accélérer le processus d’achat et de répondre plus
rapidement aux besoins qui ont été identifiés.
- Une implantation à long terme utile pour les actions à court terme
c) Matériels :
Outil de communication
Les ONG ont donc mis en place, afin d’être prête à partir, des entrepôts où
sont disposés des palettes de vêtements, médicaments, nourriture. Souvent
des kits sont déjà préparés afin que les ONG lors de l’apparition de crises,
puissent envoyer en même temps que les équipes d’urgence de quoi s’installer
et fournir les premières aides.
Configuration de l’entrepôt type :
Les entrepôts sont très contrôlés car les marchandises qui y passent
exigent des régimes particuliers. C’est pourquoi, celles-ci ne doivent pas
toucher terre et rester sur des palettes ; les médicaments ne peuvent, eux
aussi, être poser dans un coin. De plus, mis à part le coté technique, il est
nécessaire de bien organiser l’entrepôt afin que toutes les surfaces soient
utilisées afin de pouvoir expédier un nombre maximum et sauver un maximum
de vies.
Dans ces entrepôts, les ONG reçoivent, assemblent les colis, expédient
par le mode de transport choisi. Elles peuvent donc répondre efficacement et
rapidement à la moindre demande, en expédiant les colis présents dans les
premiers jours.
Cependant, certaines ONG, n’ont pas assez de moyens et doivent
s’associer. Elles peuvent donc envoyer leurs matériels sur des plates formes
départementales.
C= <
Conclusion de la deuxième partie :
A - Présentation de l’entreprise
a) Historique
L'
Ordre Souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de
Rhodes et de Malte, plus connu sous le nom de l'
Ordre Souverain de Malte, a
une double nature. Fondé à Jérusalem vers 1050, c'
est l'
un des plus anciens
ordres religieux catholiques. Le neuvième centenaire de sa fondation officielle a
été célébré en 1999.
L'
Ordre a toujours été reconnu par les nations comme un sujet de droit
International public.
L’Ordre de Malte est une organisation caritative catholique internationale.
Engagé au service des plus faibles quelle que soit leur religion ou leur origine, il
développe des programmes d’actions spécifiques auprès des personnes
fragilisées par l’exclusion, la maladie, le poly-handicap et les catastrophes
humanitaires, en utilisant des méthodes et moyens d’actions de pointe.
L’Ordre de Malte France intervient dans plus de vingt pays où il gère des
établissements hospitaliers, des centres de soins, des maternités.
• Ses activités :
• Réseau :
Parmi ses 11 000 membres, on compte des frères profès ainsi que des
Chevaliers en Obédience. Les autres Chevaliers et Dames sont des laïcs
dévoués à l'
exercice des vertus chrétiennes et de la charité. Tous se distinguent
par leur volonté de tendre à une perfection spirituelle au sein de l'
Eglise et de
mettre leur énergie au service des déshérités et des malades.
L'
Ordre de Malte demeure fidèle à ses principes fondateurs que résume la
devise " Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum ", protection de la foi et service
des pauvres, principes qui se concrétisent par le travail bénévole effectué par
les Chevaliers et les Dames de l'
Ordre dans le domaine de l'
aide humanitaire et
médico-sociale. Aujourd'
hui, l'
Ordre exerce sa vocation dans plus de 120 pays
à travers le monde.
L'
Ordre de Malte est neutre et apolitique, ce qui lui permet d'
assurer un
rôle de médiateur entre des Etats en conflit.
En tant que sujet de droit international public, l'
Ordre entretient des relations
diplomatiques à part entière avec 93 pays par le truchement de ses
ambassades. Il dispose également d'
un siège d'
observateur permanent auprès
des Nations Unies, de la Commission Européenne et des principales
organisations internationales. Grâce à ses relations diplomatiques, l’Ordre
mène des actions appropriées et efficaces en cas de catastrophe naturelle ou
de conflit armé. D'
autre part, sa neutralité et son caractère apolitique lui
permettent d'
agir en qualité de médiateur lorsqu'
un état demande son
intervention pour régler un différend.
Présente sur tous les champs de misère, celle que Jean de La Varenne
baptisa la « terrible casaque vermillon » est devenue le symbole de la plus
grande armée charitable du monde. L’Ordre de Malte compte à ce jour quelque
11000 membres et des milliers de bénévoles permanents répartis au sein de 52
associations nationales ; son action est relayée par les 85 représentations
diplomatiques qu’il entretien dans le monde.
• Financement
• Mobilisation
• Achats et dons
Pour les dons, l’Ordre de Malte lance plusieurs fois par ans des actions
de donations. En janvier, des bénévoles quêtent pour la lèpre, et régulièrement
dans la rue des bénévoles quêtent pour diverses causes. De plus, sur le site
Internet, un système de dons en ligne est disponible. Lorsqu’une catastrophe
naturelle demande une certaine mobilisation et certains fonds, l’ordre organise
dans les écoles, dans les mouvements de scoutisme des collectes de
vêtements ou de médicaments. Tous les dons sont envoyés ensuite au site de
Paris (dans le 15ème arrondissement) puis envoyés à l’entrepôt de Compiègne
pour être référencé et trié.
La mission d’évaluation a pour mission d’évaluer les besoins sur place,
les hommes disponibles, et de se renseigner sur les disponibilités sur place afin
que les équipes qui suivront puissent être autonomes.
L’intendant sur le terrain est chargé de trouver le matériel. Dès son arrivée, il se
met en recherche d’un logement pour l’équipe s’il n’existe pas de structure
Malte. Tout est accepté : école, appartement, dispensaire, terrain plat avec
tente… il est nécessaire que l’équipe puisse y dormir mais aussi y travailler. De
plus, il est souvent nécessaire de bénéficier d’un moyen de sécurité, étant
donné que les kits de survies, les médicaments de base y sont entreposés.
En ce qui concerne les achats sur place, l’intendant qui a été informé de
l’évaluation du terrain, doit entreprendre d’acheter des matériels qui ont été
jugés trop coûteux au transport. Par exemple, les tentes en Inde pour le
tsunami ont toutes été achetées sur place car le rapport coût était moindre pour
l’achat sur place. C’est alors à lui d’acheter tout le matériel.
La réglementation sur les médicaments est si sévère, que maintenant, l’Ordre
de Malte va devoir faire très attention lors de ses envois. Souvent, si les envois
en médicaments ne suffisent pas pour couvrir les besoins, l’intendant pourra
aller se fournir dans les pharmacies locales.
a) Coopération locale
b) Stockage
c) Transport
1 P % C $ 7 <! 8Q ) * '
Le plus souvent, sur le terrain est utilisé le moyen de transport routier tel que le
camion. L’intendant s’adresse à des transporteurs locaux, qui souvent
fournissent les chauffeurs avec, qui vont suivre l’ONG pendant la durée de son
intervention.
d) Réception
Afin de récupérer les colis qui sont envoyés, il est absolument nécessaire
que des membres de l’ONG soient présents. Comme il a déjà été dit
précédemment, ces marchandises sont des cibles pour les locaux, c’est
pourquoi il faut être très précis et ne pas laisser ces marchandises aux yeux de
tous.
L’équipe de l’Ordre de Malte après avoir recruter des volontaires chez les
locaux dès leurs arrivées, pourront les envoyer avec un responsable pour
récupérer les caisses dans les camions qui les emmèneront sur les plates
formes d’entreposages ou des lieux de stockage de fortunes. Toutes les cibles
que pourraient offrir l’Ordre sont toujours surveillées par des bénévoles afin de
ne pas être victimes de vols. Il faut protéger les vivres et les médicaments qui
sont les bases de l’aide.
Jour J :
Une équipe d’évaluation à été envoyé sur place dès le premier jour (le 26
décembre 2005), pour déterminer l’aide à apporter : soutien aux hôpitaux et aux
structures de santé locaux, personnel médical et médicaments
supplémentaires.
Une clinique mobile avec des médicaments de première urgence, ainsi que des
vêtements sont arrivés dans la ville de Bantul le lundi de la catastrophe. Un
appel aux dons a été lancé sur les différents canaux de communication que
l’Ordre utilise (Internet, affichage…).
Il a été déterminé que la mission de Malteser International consisterait à
soutenir entre autres les hôpitaux et les structures de santé locaux, à fournir
des médicaments et à envoyer du personnel médical supplémentaire.
- "Dès le 26 décembre, l’Ordre de Malte, par le canal de son corps
d'
intervention d'
urgence ECOM, a pris en charge l’organisation des secours
tandis que ses différentes équipes permanentes en Inde (Diocèse de
Marthandam) et en Thaïlande avaient entrepris les premières opérations
d’urgence (distribution de nourriture, de médicaments et de vêtements) dans la
mesure des moyens disponibles. En Thaïlande, une équipe de bénévoles s’est
déployée dans la région particulièrement touchée de Phuket où, depuis le 28
décembre, ses membres distribuent de la nourriture et des équipements de
base.
Inde
En Inde les opérations de secours de l'
Ordre ont débuté le dimanche 26
décembre, dans le diocèse du Marthandam. Elles ont par la suite été étendues
au diocèse de Trivandrum. Il a été possible de porter secours à environ 40.000
personnes également grâce à l’aide de 300 volontaires locaux qui ont collaboré
au cours des derniers jours avec les Corps d’Urgence de l’Ordre et leurs
différents partenaires. Les Corps d’Urgence sont en train de distribuer
vivres/nourriture, vêtements et médicaments. Avec l'
Association Sanitaire
Catholique Indienne (CHAI), l'
Ordre est en train de fournir une assistance
médicale aux indigents par le biais d’hôpitaux de campagne. L'
extension des
aides à la côte orientale de l'
Inde, à Pondichéry et Kollam, dans le district de
Kerala, est en phase de définition.
Thaïlande
En Thaïlande environ 100 volontaires collaborent avec l'
Ordre de Malte durant
les opérations de secours en aidant environ 15.000 personnes. Une équipe de
l'
Ordre de Malte venant des camps de réfugiés situés au nord-est de la
Thaïlande est arrivée dans la zone de Phuket le 29 décembre.
Les premiers secours ont été portés sous forme de distribution de nourriture,
abris pour la nuit, matelas, ustensiles de cuisine livrés aux habitants les plus
pauvres de Ban Muang, localité qui a été complètement détruite et de Ban Nam
Kem. Médicaments et vêtements ont été distribués à l'
hôpital local de Thai
Mueng et à celui de Taku Pa. Tous les biens distribués sont acquis sur le
marché local.
Sri Lanka
En coopération avec la Caritas Internationale et l'
Organisation de Secours
Technique allemand (THW), les Corps d’Urgence de l'
Ordre de Malte préparent
une mission d’évaluation de la zone côtière dans le sud du Sri Lanka pour
identifier les zones dans lesquelles la population a le plus urgent besoin de
secours. La mission - qui est en train de terminer les préparatifs avant de partir
pour la capitale du Sri Lanka, Colombo - emmènera des Kits d’urgence
sanitaire avec lesquels il sera possible de pourvoir aux besoins de 10.000
personnes pour une période de trois mois. Des spécialistes du secours
d’urgence et de la purification des eaux feront partie de la mission. Des
contacts ont déjà été activés avec l'
archevêque de Colombo, et un premier
versement de 25.000 dollars au Fond de Secours Diocésain pour les victimes
du raz de marée a été effectué hier.
1 an après :
Quelques éléments :
• Assainissement et désalinisation de l’eau : 12 unités de purification d’eau
ont été livrées pour remettre en service les puits de 12 villages du Tamil
Nadu (60 805 €), et plusieurs microprojets de remise en état des
bâtiments collectifs ont été menés à bien (26 405 €). Des opérations de
désalinisation de puits se poursuivent maintenant dans 9 villages
(282 739 €).
• Achat de bateaux : Au cours du premier semestre 2005, 105 bateaux de
pêche motorisés et équipés et 33 filets de pêche ont été achetés au
profit des familles de différents villages du Tamil Nadu (coût total : 364
047 €).
• Soutien des familles : dans le cadre d’un programme de parrainage, 42
enfants du Tamil Nadu ayant perdu un ou deux parents seront aidés
dans leur scolarité. Une somme de 40 à 50 € sera versée chaque mois
au profit de chaque enfant pour couvrir les frais scolaires, les uniformes
et le matériel d’école. Le coût total de cette opération est évalué à
157 500 €.
• À Chinnoorpet, village de 257 habitants entièrement détruit par les eaux,
l’Ordre de Malte a conduit des actions de rénovation temporaire en
attendant la reconstruction d’un nouveau village de 66 maisons :
rénovation de l’école primaire, achat de bicyclettes pour que les enfants
les plus démunis puissent se rendre l’école, création d’un atelier de
couture, réalisation des études préalables au projet d’urbanisme
(433 067 €)
Cet engagement dans des actions de secours d’urgence, de reconstruction et
d’accompagnement durable, s’inscrit dans la longue tradition de l’Ordre de
Malte.
Fondé il y a plus de 900 ans, l’Ordre de Malte est la plus ancienne Association
caritative au monde. Reconnu d’utilité publique en France depuis 1928, il
apporte son aide à tous ceux qui en ont le plus besoin, tant en France que dans
le monde.
Conclusion de la troisième partie :
Les pressions qui vont avoir lieu sur les ONG humanitaires d’urgence, vont être
de toute nature. Les lister auraient été bien difficile, étant elles mêmes la
résultante de tout un environnement. A chaque action correspond un
environnement bien particulier mais qui ne saurait se substituer à un autre.
Nous avons donc des situations de conflits, de catastrophes naturelles, de
pressions politiques dans les pays en question… et à cela se rajoutent les
problèmes d’intempéries, de situation géographiques difficiles, des pressions
politiques de pays voisins… autant de pressions différentes qui s’entrecroisent
et qui donnent toujours lieu à une situation nouvelle, bien différente de celles
déjà vues auparavant. Il y a autant de pressions différentes qu’il y a d’actions.
Ces pressions vont avoir un impact sur la logistique, en amont de l’action
comme à l’aval. En amont, dans la récolte de dons, ou encore dans la
préparation de l’acheminement, puis en aval pour les problèmes de transport,
puis de passage de frontières… et enfin, la coordination de tous, qui requiert
une transparence parfaite dans l’action et la traçabilité des produits envoyés,
sans parler des problèmes de cultures différentes qui ont aussi un impact.
Enfin, dans le cadre de l’Ordre de Malte, nous avons pu remarquer que cette
vieille ONG qui s’est mis au service des plus faibles à réussi à mettre en place
une logistique sure et performante. Que ce soit au niveau des moyens humains
grace à un réseau évident, qu’aux moyens matériels, (dons de particuliers,…),
l’Ordre de Malte a pu construire des bâtiments dans plus d’une centaine de
pays pour s’inscrire dans l’aide à long terme. Enfants, hommes et femmes
peuvent maintenant bénéficier d’écoles, d’hôpitaux, de dispensaires, de soins à
domicile grace à une prévention et une aide à point nommée. Cependant,
l’Ordre est obligé avec les NTIC de s’adapter, et pour cela à déjà équiper ses
bénévoles d’outils informatique, facilitant l’échange d’informations, mais doit
encore s’améliorer pour bénéficier d’un maximum de réactivité et de prévention.
Remarquons pour conclure, que le principal outil pour faire face à toute les
contraintes reste la transparence dans l’organisation. C’est elle qui va
permettre, avec l’aide des outils informatiques les plus performants, à une aide
d’arriver au bon moment, une bonne coordination entre tous les acteurs, et une
identification des besoins et des ressources. En améliorant celle-ci, dans toutes
situations, la logistique sera mieux assurée. Evidemment, elle ne saurait être le
seul outil indispensable, et elle nécessite des outils logistiques adaptés pour
l’optimiser, mais elle reste un outil du moins, indispensable à toute organisation.
SOMMAIRE ANNEXE
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Origine :
Emplois
Charges de personnel 5376
Services extérieurs 2309
Autres charges 4388
Dotation aux amort. et prov. 1472
Total 13545
Excédent 346
Bête de somme :
Chameau 200-300 kg
Cheval 100-150 kg
Ouvrages :
Périodiques :
Sites Internet :
www.disaster-info.net
www.ordredemalte.org
http://entraide.sb.free.fr/annuaire.html
http://www.ifrc.org/fr/what/disasters/eru/types.asp
http://www.croix-rouge.fr
http://www.medecinsdumonde.org
http://www.msf.be
http://www.lefigaro.fr/international/20061124.FIG000000135_une_publicite_ined
ite_pour_une_cause_humanitaire.html
http://www.atlas-logistique.org/conseil_transport.htm