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Variateur de vitesse

Un variateur électronique de vitesse est un dispositif destiné à régler la vitesse


et le couple d'un moteur électrique à courant continu en faisant varier
la tension au borne du moteur.
Leurs applications vont des plus petits aux plus grands moteurs, comme ceux
utilisés par les perceuses. Alors qu'environ un quart de la consommation
d'électricité mondiale provient des moteurs électriques utilisés par l'industrie,
les variateurs de vitesse ne restent que peu répandus, alors qu'ils permettent
d'importantes réductions de consommation d'énergie.
Les progrès de l'électronique de puissance ont permis de réduire le coût et la
taille des variateurs de vitesse ces quatre dernières décennies. Ils ont concerné
à la fois les interrupteurs semi-conducteurs utilisés, la topologie, les méthodes
utilisées en contrôle commande et en simulation, ainsi que le matériel et les
logiciels employés pour la commande.
Les variateurs de vitesse peuvent être soit basse tension, soit moyenne tension.
Certains fonctionnent en onduleurs, d'autres en redresseur/onduleur.

LES QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT


Quel que soit le moteur continu associé à un variateur, il peut fournir suivant
les cas, un couple moteur et un couple de freinage dans les deux sens possibles
de marche. Ces quatre types de fonctionnement ou de services peuvent être
représentés par un système de coordonnées ; les plages ainsi délimitées
appelées quadrant sont comptées en sens inverse des aiguilles d'une montre et
désignées par les chiffres romains I à IV.
D'après le sens de rotation de la machine, l'entraînement vers la droite est
positif et le couple agissant dans ce sens est lui aussi positif. Si l'on considère le
diagramme couple-vitesse, on constateque les quadrants I et III représentent le
service en moteur et que les quadrants II et IV, le servicegénérateur ou freinage
par récupération.
En fonction des comportements de la machine, on distingue des services à un
quadrant et desservices à plusieurs quadrants deux et quatre.
La figure suivante représente les services d'un moteur à courant continu
associé à un variateur.

La notion de quadrant est déterminante dans le choix d'un variateur


électronique. Elle caractérise ses possibilités en " réversibilité d'énergie ".

Le fonctionnement dans les quatre quadrants ne sera possible, dans


le cas d'une solution à variation de vitesse électronique, que si à la
fois la chaîne cinématique et la source d'alimentation électrique
sont réversibles.
CRITERES DE CHOIX D’UN VARIATEUR
L'ensemble moto-variateur doit être choisi pour :
- vaincre le couple résistant de la machine entraînée dans toute la plage de
vitesse utilisée,
- fournir le couple accélérateur nécessaire,
- fournir le couple de freinage éventuellement nécessaire pour décélérer
rapidement,
- respecter la gamme de vitesse imposée par le procédé. Il faut prendre en
compte, en plus, le fonctionnement permanent ou cyclique de l'application et
des conditions d'environnement spécifiques à chaque procédé. Les
caractéristiques déterminantes intervenant dans le choix d'un moto-variateur
électronique sont :

La précision
La précision s'exprimant en % de la vitesse affichée est l'écart maximal
admissible par rapport à la vitesse de consigne. Cette précision s'étend donc
sur toute la gamme de vitesse. La précision de vitesse dépend du type de
lecture de la vitesse.

La gamme de vitesse
La gamme de vitesse est le rapport entre la vitesse maximale et la vitesse
minimale de fonctionnement souhaité. Si on demande à un variateur une
gamme de vitesse trop importante par rapport à son emploi normal, sa
précision se dégrade. Le variateur doit posséder une gamme de vitesse
supérieure à celle que réclame l'application.

Les quadrants de fonctionnement


L'emploi d'un variateur électronique n'exclut pas d'utiliser des moyens
conventionnels, mais l'électronique de puissance permet de réaliser les
freinages et les inversions de sens de rotation avec souplesse, rapidité,
précision et aux moindres frais en consommation d'énergie. Pour un bon
fonctionnement de l'ensemble à mouvoir, il est indispensable de choisir un
appareil fonctionnant dans les quadrants désirés.

La puissance
La puissance d'un variateur est définie par le besoin mécanique de l'application
(en régime permanent comme en régime transitoire). Le calcul de la puissance
concerne aussi le moteur qui est le premier maillon à définir. La puissance du
moto-variateur est défini en fonction :
- de la puissance maximale nécessaire au fonctionnement de la machine en
régime établi. Le couple délivré doit être supérieur au couple résistant
demandé par la mécanique, ceci sur toute la plage de vitesse.
- du couple de démarrage nécessaire pour la mise en vitesse de la machine
dans le temps souhaité. Le couple maximal que peut délivrer l'ensemble moto-
variateur doit être supérieur au couple de démarrage.
- du diagramme de charge en cas de fonctionnement cyclique échauffement
très variable dans le temps suivant les phases du mouvement (accélération,
régime établi, décélération).
VARIATION DE VITESSE DES MOTEURS A COURANT CONTINU
Un conducteur placé dans un champ magnétique B est soumis à une force F
quand il estparcouru par un courant I. Le sens de cette force est donné par la
règle des trois doigts :
- main Gauche si Générateur.
- main droite si moteur.

Moteur : L'induit est alimenté par un courant I, les forces F résultantes des
forces élémentairesappliquées aux conducteurs, forment le couple moteur qui
fixe le sens de rotation.
Génératrice : Le même induit entraîne dans le même sens est générateur d'un
courant I de sensinverse. Les balais ont la même polarité.
Le Stator (inducteur) réalise l’excitation de la machine, on distingue 2
technologies :
- Inducteur bobiné. Sur le stator sont montés des bobinages Inducteurs, ils
créent le champ
Magnétique qui sera canalisé par la carcasse de la machine (circuit
magnétique).Ils sont en " fil fin ".
- Inducteur à aimants permanents. Sur le stator sont montés des aimants
permanents, ils créentle champ magnétique qui sera canalisé par la carcasse de
la machine (circuit magnétique).
• économie des pertes par excitation (5 à 20 % de Pn)
• amélioration de la sécurité par une permanence du flux Φ.
• facilite la construction de machines multipolaires de dimensions , poids et
prix réduit.
Le Rotor (Induit) c'est la partie tournante, elle comprend:
- un circuit magnétique feuilleté,
- un circuit électrique constitué de sections reliées aux lames du collecteur "
filgros ",
- une turbine de ventilation.

PRINCIPE DE VARIATION DE VITESSE


La vitesse de rotation d'un moteur à courant continu dépend de sa tension
d'alimentation.
Umot = K * n

LES DIFFERENTS VARIATEURS DE VITESSE POUR MCC


 L’hacheur
 Principe de fonctionnement
Un hacheur est un système électronique permettant de faire varier la vitesse
d'un moteur à courant continu en faisant varier la tension moyenne
d'alimentation du moteur.
Exemple :
Valeur moyenne du signal :
Umot = αVcc α : rapport cyclique α=Ton/Toff
Donc en réglant α=0,8 la tension moyenne sera
de80V.

Le moteur va réagir comme s’il était


alimentésous une tension continue de
80V.

Synoptique d'un variateur type hacheur :

Redresseur : permet de transformer une tension alternative en tension


continue ondulée.
• Filtrage : Elimine les phénomènes d'ondulation de la tension en sortie du
redresseur.
• Récupération : Système permettant de transformer l'énergie mécanique lors
du freinage du moteur en énergiecalorifique dans le cas où l'on utilise une
résistance de dissipation comme système de freinage. Ces systèmes
derécupération d'énergie assurent un freinage contrôlé du moteur.
• Hacheur : Permet de faire varier la tension moyenne du moteur donc la
vitesse.
 Redresseur commandé
 Principe de fonctionnement
Comme pour le hacheur, le redresseur permet de faire varier la tension
moyenne du moteur. On fait varier la tensionmoteur en agissant sur l'angle
d'amorçage des thyristors
L'avantage du redresseur est qu'il transforme directement la tension
alternative en tension continue variable ce qui représente un cout moins
important par rapport au hacheur.
Valeur moyenne :
Redressement mono commandé :
Umoy=Vm(1+cosθ)/π
Redressement triphasé commandé :
Umoy=3Um(cosθ)/π
remarque : Pour θ=π/2 Umoy=0
Si θ>π/2 Umoy<0
Si θ>π/2 Umoy<0

Synoptique d'un variateur type redreseur commandé

• Redresseur commandé : permet de transformer une tension alternative en


tension continu variable.
PWM (MLI)
DÉFINITION
Il s'agit d'une technique de création de signaux qui permet de contrôler de
l'analogique avec des sorties numériques d'un microcontrôleur. La commande
en PWM consiste en une succession rapide d’impulsion électrique. Le PWM est
un signal tout ou rien, c'est-à-dire alternant sans transition entre une valeur
minimale fixe A (Vanne PCV ouverte) et une valeur maximale fixe B (Vanne PCV
fermé). En fonction de la durée des signaux A en proportion des signaux B on

Intérêt du PWM
Le PWM permet d'obtenir un équivalent d'une variation de tension continue à
l'aide d'un contrôle en tout ou rien. Le PWM (signal tout ou rien) permet aux
composants de puissance de beaucoup moins chauffer qu'en analogique (signal
continue). D'autre part, les signaux numériques sont moins sensibles au
parasitage que les signaux analogiques ils sont donc plus fiable.
Le principal intérêt de la technique PWM est de limiter la chauffe des
composants électroniques. En effet, en commande analogique, pour obtenir
une variation de puissance il faut dissiper le complément de la puissance
maximale consommée. Par exemple : une lampe de 20 Watts allumée au
maximum consomme 20 Watt. Si par une commande de gradation elle est
allumée au quart de sa puissance, elle consomme 10 Watt. Le composant
analogique devrait alors dissiper 10 W, ce qui implique un énorme radiateur si
l’on utilise un système analogique. En PWM, la puissance fournie est soit
maximale, soit nulle. Lorsqu'elle est maximale, pendant la moitié du temps
dans cet exemple, il n'y a pas besoin de dissiper de puissance résiduelle.
Lorsqu'elle est nulle, il n'y a pas besoin de dissiper non plus de puissance, car
aucune puissance n’est fournie.

Fréquence de PWM
La commande par PWM est très liée à la notion de fréquence. Pour que
l'impression d'une valeur moyenne constante d'allumage apparaisse, il faut que
l'alternance d'allumage/extinction soit suffisamment rapide pour qu'elle ne se
remarque pas.
Si par exemple le cycle complet de PWM durait une seconde (cette durée est
nommée période), ce qui donne une fréquence de 1 Hertz (1 cycle par
seconde), les durées d'allumage et d'extinction de l'actionneur seraient
réparties proportionnellement sur cette seconde. Imaginons une lampe
halogène allumée à 40% de sa puissance. Elle doit être alimentée 40% du
temps et éteinte durant 60 % du temps. Avec une fréquence de 1 Hz, elle serait
allumée pendant 0,4 seconde puis éteinte pendant 0,6 seconde. L'effet de
clignotement résultant est parfaitement perceptible... La fréquence du PWM
doit donc être beaucoup plus grande que 1 Hz, ou autrement dit la période doit
être bien plus courte qu'une seconde.
Selon les utilisations la fréquence de PWM va de 100 Hz (100 cycles par
seconde) à 200 kHz. Nos cartes de commande permettent actuellement d'avoir
deux fréquences de PWM : 100 Hz et 400 Hz.

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