Vous êtes sur la page 1sur 9

1

Le combat spirituel
Le sens des épreuves, la Passion

LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX EPHÉSIENS

01 Vous, les enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car c’est cela qui est juste :
02 Honore ton père et ta mère, c’est le premier commandement qui soit assorti d’une promesse :
03 ainsi tu seras heureux et tu auras longue vie sur la terre.
04 Et vous, les parents, ne poussez pas vos enfants à la colère, mais élevez-les en leur donnant une
éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur.
05 Vous, les esclaves, obéissez à vos maîtres d’ici-bas comme au Christ, avec crainte et profond respect,
dans la simplicité de votre cœur.
06 Ne le faites pas seulement sous leurs yeux, par souci de plaire à des hommes, mais comme des
esclaves du Christ qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur,
07 et qui font leur travail d’esclaves volontiers, comme pour le Seigneur et non pas pour des hommes.
08 Car vous savez bien que chacun, qu’il soit esclave ou libre, sera rétribué par le Seigneur selon le bien
qu’il aura fait.
09 Et vous, les maîtres, agissez de même avec vos esclaves, laissez de côté les menaces. Car vous savez
bien que, pour eux comme pour vous, le Maître est dans le ciel, et il est impartial envers les personnes.
10 Enfin, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force.
11 Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du
diable.
12 Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce
monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions
célestes.
13 Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra
le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.
14 Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice,
15 les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix,
16 et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées
du Mauvais.
17 Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
18 En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus
à la supplication pour tous les fidèles.
19 Priez aussi pour moi : qu’une parole juste me soit donnée quand j’ouvre la bouche pour faire connaître
avec assurance le mystère de l’Évangile
20 dont je suis l’ambassadeur, dans mes chaînes. Priez donc afin que je trouve dans l’Évangile pleine
assurance pour parler comme je le dois.
21 Et vous, vous saurez ce que je deviens et ce que je fais, car Tychique, le frère bien-aimé, le fidèle
ministre dans le Seigneur, vous informera de tout.
22 Je l’envoie spécialement auprès de vous, afin que vous ayez de nos nouvelles et qu’il réconforte vos
cœurs.
23 Que la paix soit avec les frères, ainsi que l’amour et la foi, de la part de Dieu le Père et du Seigneur
Jésus Christ.
24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus Christ d’un amour impérissable.
2
Remarque : Ce topo doit être complété d’exemples concrets pour lui donne de la chair !

1) LE COMBAT SPIRITUEL

INTRODUCTION/POINTS DE DÉPART

Tintin : Capitaine Haddock, album Coke en Stock

Milou : Tintin au Tibet

+ notre expérience quotidienne du combat.


Nous avons un grand combat à mener tout au long de notre vie pour grandir dans la paix et la joie de
Dieu : le combat spirituel contre le mal. L’exercice des vertus naturelles et surnaturelles sont des armes
pour gagner aux côtés de Jésus.
3
A) ÉTAT DES LIEUX (cf Topo sur le combat spirituel, Père Yves Le Saux )

→ Le démon existe
→ Son objectif : nous couper de Dieu et des autres
→ Jésus est vainqueur : la bataille est déjà gagnée

Reprise par le Pape François (G&E) :


158. La vie chrétienne est un combat permanent. Il faut de la force et du courage pour résister aux
tentations du diable et annoncer l’Evangile. Cette lutte est très belle, car elle nous permet de célébrer
chaque fois le Seigneur vainqueur dans notre vie.
159. Il ne s’agit pas seulement d’un combat contre le monde et la mentalité mondaine qui nous trompe,
nous abrutit et fait de nous des médiocres dépourvus d’engagement et sans joie. Il ne se réduit pas
non plus à une lutte contre sa propre fragilité et contre ses propres inclinations (chacun a la sienne : la
paresse, la luxure, l’envie, la jalousie, entre autres). C’est aussi une lutte permanente contre le diable
qui est le prince du mal. Jésus lui-même fête nos victoires. Il se réjouissait quand ses disciples arrivaient
à progresser dans l’annonce de l’Evangile, en surmontant les obstacles du Malin, et il s’exclamait : « Je
voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Lc 10, 18).
(…) quand Jésus nous a enseigné le Notre Père, il a demandé que nous terminions en demandant au
Père de nous délivrer du Mal. Le terme utilisé ici ne se réfère pas au mal abstrait et sa traduction plus
précise est “le Malin”. Il désigne un être personnel qui nous harcèle. Jésus nous a enseigné à demander
tous les jours cette délivrance pour que son pouvoir ne nous domine pas.
161. Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole, une figure ou une
idée[121]. Cette erreur nous conduit à baisser les bras, à relâcher l’attention et à être plus exposés. Il
n’a pas besoin de nous posséder. Il nous empoisonne par la haine, par la tristesse, par l’envie, par les
vices. Et ainsi, alors que nous baissons la garde, il en profite pour détruire notre vie, nos familles et nos
communautés, car il rôde « comme un lion rugissant cherchant qui dévorer » (1P 5, 8).

B) TACTIQUE DU DIABLE (Càd le combat spirituel au quotidien. Père Yves Le Saux)

→ Le Malin nous fait penser qu’il n’existe pas vraiment


→ Ou il ns fait voir le démon partout : déresponsabilisant...
→ Il se déguise en ange de lumière : nous fait penser que notre devoir est ailleurs...
→ Il nous endort : tes péchés sont petits, tu vas déranger les autres, les autres aussi sont pécheurs...
bref la tiédeur
→ Il nous disperse et nous agite : nous empêche de durer dans le bien
→ Il exacerbe nos fragilités: les péchés capitaux sont les portes d’entrées du démon en nous
(gourmandise: abus des biens de consommation - impureté: engendre le découragement - avarice:
racine de tous les maux - tristesse - colère: ne pas s’endormir avec - acédie: tiédeur spirituelle - vaine
gloire - orgueil: ça pousse partout mm sur l’humilité
→ Enjeu de connaître et identifier nos faiblesses. Là où on est attaqué, ce sont par nos points faibles.
→ Il nous attaque d’abord par les pensées
→ Mais son point de focalisation est de nous isoler des autres :
- par le bas: tout va mal, tu es nul, tu n’en sortiras jamais, d’ailleurs c’est la faute des autres, tu
es moche et en plus tu es nul ; (découragement, dévalorisation de soi)
- par le haut: tout va bien, ça marche, je suis reconnu, je suis qd mm mieux que les autres... ils
ont besoin de moi ms je n’ai pas besoin d’eux (orgueil)

Dans les deux cas, je me coupe des autres, et là le démon fait de nous ce qu’il veut et peut nous faire
faire des bêtises, du mal envers nous/les autres/Dieu.
4
C) LES MOYENS DU COMBAT

→ Au cœur du combat : ne pas rester seul


→ Les armes légères : la Parole de Dieu, la louange même seul, la prière à Marie, l’intercession des
saints + prière du Notre Père : délivre-nous du malin ; ne nous laisse pas entrer en tentation.
→ Les attitudes fondamentales : l’ascèse ordinaire, structure de vie spirituelle, la vigilance des pensées
et des paroles.

Ce qui fait fuir le démon:


→ L’humilité (« le démon, lui, est très grand, nous on est tt petit, alors on court devant et on passe par
la petite porte, ms lui, il est trop grand, et il reste bloqué dehors », P. Goursat)
→ La confiance en Dieu: l’humble n’a peur de rien car il n’a rien à perdre
→ La joie (le démon se prend très au sérieux)

Ajouts Père Johan (cf Saint Ignace, règles de 2è semaines 12, 13, 14):
→ La fermeté dans nos décisions : « ta gueule ! j’ai décidé, je le fais ». Le démon est fort quand on est
faible / il fuit devant notre détermination. Le démon est un chien méchant attaché à une chaîne. Si je
ne m’approche pas il aboie mais ne peut pas me dévorer. Si je m’approche, … il ne fait de moi qu’une
bouchée… ! et je prends les mauvaises décisions.

→ La vérité  : dire et être en vérité avec nos amis, notre famille nous garde de bien des situations
dangereuses… La vérité rend libre. Le démon aime nous garder dans les choses obscures, cachées que
l’on ne partage pas… Connaître et identifier nos faiblesses. Là où on est attaqué, ce sont par nos points
faibles.

→ Écouter la voix de notre conscience. La conscience : le « centre le plus intime et le plus secret de
l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre » (CEC n° 1776).
Apprendre à discerner les esprits : bon esprit, mauvais esprit.
L’église demande toujours suivre sa conscience. Mais attention, notre conscience peut être dans
l’erreur, aveuglée. Exemple Saul persécuteur des chrétiens. Nécessité de former sa conscience. Se
former pour discerner la manière de agir bien (et identifier le mal agir).

→ Distinguer péché / tentation. Tentation  : incitation à pécher. Une tentation est une incitation à
pécher. Elle peut venir soit de l’intérieur de moi-même, soit de l’extérieur, à travers, par exemple, la
proposition d’une personne qui m’invite à commettre une mauvaise action. Tant que je ne suis pas
passé à l’acte, la tentation n’est pas un péché. Elle ne le devient que si j’y consens et décide de faire ce
qu’elle me suggère. Le combat spirituel consiste à repousser ces tentations, à refuser de pécher.
Exemple : pornographie

Les mots du Pape François :


La Parole de Dieu nous invite clairement à « résister aux manœuvres du diable » (Ep 6, 11) et à éteindre
« tous les traits enflammés du Mauvais » (Ep 6, 16). Ce ne sont pas des paroles romantiques, car notre
chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. Celui qui ne veut pas le reconnaître se trouvera
exposé à l’échec ou à la médiocrité. Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur
nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration
de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie
communautaire et l’engagement missionnaire. Si nous nous négligeons, les fausses promesses du mal
nous séduiront facilement, car comme le disait le saint prêtre Brochero : « Qu’importe que Lucifer nous
promette de nous libérer et même nous comble de tous ses biens, si ce sont des biens trompeurs, si ce
sont des biens envenimés ? »[122].
5
163. Sur ce chemin, le progrès du bien, la maturation spirituelle et la croissance de l’amour sont les
meilleurs contrepoids au mal. Personne ne résiste s’il reste au point mort, s’il se contente de peu, s’il
cesse de rêver de faire au Seigneur un don de soi plus généreux. Encore moins, s’il tombe dans un esprit
de défaite, car « celui qui commence sans confiance a perdu d’avance la moitié de la bataille et enfouit
ses talents […] le triomphe chrétien est toujours une croix, mais une croix qui en même temps est un
étendard de victoire, qu’on porte avec une tendresse combative contre les assauts du mal »[123].7
→ Il s’agit d’être en marche !

Exemple célèbre de souffrance et de combat spirituel : Anakin Skywalker


1 - Star Wars Attack Of The Clones Anakin Skywalker sets off to find his Mother HD
https://www.youtube.com/watch?v=LVczx7GIWXc

2- «Je les ai tous tués !» Discussion entre Anakin et Padmé . Star Wars 2 . VF . HD
https://www.youtube.com/watch?v=RgkBwcgrCpk

Anakin Skywalker : bon exemple d’isolement par le haut. Il est bon, exceptionnellement talentueux.
Tentation d’agir tout seul, difficulté à obéir à son maitre Jedi (Obi Wan). Depuis dix ans, Anakin poursuit
sa formation sous la tutelle d’Obi-Wan Kenobi. Le petit garçon de Tatooine est devenu un jeune homme
arrogant et impatient, et ne suit pas toujours à la lettre les ordres de son maître. Il est également
devenu très proche du chancelier Palpatine, qui est un réel ami et confident.

Une souffrance : la mort de sa maman. Ne peut maitriser sa colère et sa haine : il les tue tous, y compris
les femmes et les enfants. C’est un moment crucial dans l’évolution d’Anakin vers le Côté Obscur. En se
laissant dominer de plus en plus par l’amour et la haine, Anakin se rapproche de ce qui sera plus tard
Dark Vador. Son cœur s’est assombri et, à cause de la surveillance constante d’Obi-Wan, il se renferme
sur lui-même. Il rentre à la ferme des Lars et enterre sa mère en faisant la promesse qu’il ne perdra plus
les gens qu’il aime. Anakin bascule du côté obscur.

A la fin de l’épisode VI, le retour du Jedi, DARK VADOR meurt en demandant pardon, touché par l’amour
et le courage de son fils Luke Skywalker. Anakin, mortellement blessé par les éclairs de Palpatine,
demande à son fils de lui retirer son masque pour le voir avec ses propres yeux pour la première et
dernière fois avant de mourir. Purgé de toute la haine qui le consumait depuis des années, il s’éteint
en paix. 

2) LE SENS DES ÉPREUVES

Notre vie est marquée par les épreuves (ex: Celles d’Anakin  Skywalker. Perte de sa mère, maladie,
handicap, faiblesse…). Ces épreuves restent un mal mystérieux. Dieu nous a fait pour la vie, pas pour
mourir et souffrir. La création est abîmée, blessée.

Justement, Jésus vient la « réparer », la restaurer. Mais cela ne sera réalisé en plénitude que au ciel.
En attendant, il vient restaurer la communion entre nous. La communion avec Dieu. « Le mal n’a pas
de sens, seul le bien à du sens. ». Ne cherchons pas un sens à nos épreuves. En revanche, de tout mal,
Dieu peut tirer un bien.

Nos épreuves peuvent être un chemin d’union à Dieu. Nos épreuves peuvent devenir des prières très
puissantes. « porter sa croix avec Jésus ». Symon de Cyrène. Participer au salut du monde. Pour aller
plus loin sur ces sujets, il faut contempler ce que Jésus a vécu.
6
3) LE COMBAT DANS LA VIE DE JÉSUS: LA PASSION DE JÉSUS (Cf Doc Catéchiste.pdf)

Jésus combat tout au long de sa vie publique.


Après son baptême, Jésus est emmené au désert où il est soumis à trois tentations. Tout au long de sa
vie publique, il doit mener un combat constant, surtout contre les Pharisiens ou les autorités de son
peuple qui cherchent à lui tendre des pièges jusqu’à vouloir le faire mourir. Dans ces moments-là, Jésus
a été exposé aux tentations : colère, découragement, abandon de la mission confiée par son Père, etc.
Mais le combat le plus éprouvant est celui qu’il va livrer dans les dernières semaines de sa vie, une fois
à Jérusalem. La menace de mort que font peser sur lui les autorités s’intensifie. Au moment de son
agonie à Gethsémani, le combat est porté à son comble. Jésus n’ignore pas qu’il va être arrêté et pourrait
encore fuir pour échapper à ses ennemis. Mais il n’en fait rien, choisissant au contraire de prendre sur
lui le péché du monde. La douleur et l’angoisse qu’il éprouve dans son âme sont incommensurables.
Le combat de Jésus – le mot agonie, en grec, signifie combat – atteindra son paroxysme dès le lendemain,
subissant d’horribles outrages et supplices sur la croix.

Vidéo :
ATTENTION, c’est du cinéma, cela ne s’est pas passé comme cela. C’est pour nous faire réfléchir.
Les tentations de Jésus au désert : https://www.youtube.com/watch?v=bRYfIacj5qA
https://www.youtube.com/watch?v=x5Kqdh0bYms (HD)
Intéressant parallèle entre la rencontre de Jésus avec le démon au désert, puis pendant les heures de la
passion. Commenter cette vidéo. (ou alors éventuellement https://www.youtube.com/watch?v=xQ_
cRQZEKFI )

Ce combat qu’a vécu Jésus, nous le vivons avec lui, pour le gagner aussi avec lui.

L’enjeu du combat spirituel :


Nous combattons pour le salut des âmes, en commençant par le nôtre, et pour la venue du Royaume
de Dieu. En luttant contre les tentations, nous permettons au bien de se répandre autour de nous et
de grandir dans le monde.
« Si le mal est contagieux, le bien l’est aussi. Par conséquent, il faut que le bien abonde en nous, toujours
plus. Laissons-nous contaminer par le bien et « contaminons » avec le bien ! » (Pape François, angélus
du 15 février 2015).

Le combat spirituel a une grande valeur. En luttant contre le mal et le péché, je participe, uni à Jésus,
au salut du monde. Chaque fois que je résiste à une tentation, je gagne une victoire sur le mal qui est
dans le monde : « toute âme qui s’élève, élève le monde » (Élisabeth Leseur). Nul doute que le monde
serait beaucoup plus beau si l’humanité entière décidait d’entrer dans le combat contre le péché. Mais,
d’ores et déjà, toutes nos petites victoires quotidiennes additionnées travaillent au salut du monde et
répandent l’amour et le bien.

Dans son combat, Jésus a demandé à ses disciples de veiller et prier avec lui pour ne pas entrer en
tentation (cf. Mt 26, 41). Jésus a combattu dans une grande souffrance pour nous sauver du péché.
Chaque fois que nous rejetons le mal, c’est comme si nous l’aidions, à notre mesure, à porter une part
de sa croix pour le salut du monde. Une oeuvre invisible, mais tellement belle !
7
EN QUELQUES MOTS

Durant sa vie terrestre, Jésus subit de nombreuses tentations. Son combat le plus difficile est d’accepter
de mourir pour aller jusqu’au bout de sa mission. En mourant sur la croix, il sauve l’homme du péché
pour lui donner accès à la vie éternelle.
Moi-aussi je subis chaque jour des tentations qui deviennent des péchés si je choisis de passer à l’acte.
Le combat spirituel consiste à repousser les tentations, à refuser de commettre le mal. Il me faut lutter
contre les démons qui cherchent à m’entrainer dans la désobéissance à Dieu, contre les tentations du
monde (par exemple vouloir posséder toujours plus d’argent) et contre mes mauvais penchants (par
exemple la colère ou la jalousie).

QUESTIONS EN FRAT

Lire Le texte Ephésiens 6, 10-18.


Questions :
1 – quelles sont les situations concrètes de ma vie où je fais l’expérience du combat spirituel ? (Le petit
ange et le petit démon qui me parle…). Ai-je alors écouté le petit ange, ou le petit démon ? Ai-je déjà
fait l’expérience de m’être battu et d’avoir gagné un combat (ou au contraire perdu… ?)
3 – Qu’est ce qui m’a frappé dans le topo de ce matin ?
4 – En lien avec le texte biblique Ephésiens 6 : citer des situations où je suis dans la vérité/le mensonge.
4 – Question personnelle  : quels sont les points de faiblesse de ma vie sur lesquels je dois faire
attention ? (Tentation constante, découragement, se laisser entrainer par les autres, peur du regard
des autres, faiblesse phyique, etc…)
5 – Réfléchir à un Saint que j’aime qui est vainqueur du mal. Dans quelle situation ?

PAGES SUIVANTES → ANNEXES

Père Johan VISSER


visser.johan@gmail.com
06 12 68 53 37
8
ANNEXES

Pape François - Sainteté dans le monde d’aujourd’hui


Cinquième chapitre

COMBAT, VIGILANCE ET DISCERNEMENT


158. La vie chrétienne est un combat permanent. Il faut de la force et du courage pour résister aux
tentations du diable et annoncer l’Évangile. Cette lutte est très belle, car elle nous permet de célébrer
chaque fois le Seigneur vainqueur dans notre vie.

Le combat et la vigilance
159. Il ne s’agit pas seulement d’un combat contre le monde et la mentalité mondaine qui nous trompe,
nous abrutit et fait de nous des médiocres dépourvus d’engagement et sans joie. Il ne se réduit pas
non plus à une lutte contre sa propre fragilité et contre ses propres inclinations (chacun a la sienne : la
paresse, la luxure, l’envie, la jalousie, entre autres). C’est aussi une lutte permanente contre le diable
qui est le prince du mal. Jésus lui-même fête nos victoires. Il se réjouissait quand ses disciples arrivaient
à progresser dans l’annonce de l’Évangile, en surmontant les obstacles du Malin, et il s’exclamait : « Je
voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Lc 10, 18).

Plus qu’un mythe


160. Nous n’admettrons pas l’existence du diable si nous nous évertuons à regarder la vie seulement
avec des critères empiriques et sans le sens du surnaturel. Précisément, la conviction que ce pouvoir
malin est parmi nous est ce qui nous permet de comprendre pourquoi le mal a parfois tant de force
destructrice. Les auteurs bibliques avaient certes un bagage conceptuel limité pour exprimer certaines
réalités et au temps de Jésus, on pouvait confondre, par exemple, une épilepsie avec la possession du
démon. Cependant cela ne doit pas nous porter à trop simplifier la réalité en disant que tous les cas
rapportés dans les Evangiles étaient des maladies psychiques et qu’en définitive le démon n’existe pas
ou n’agit pas. Sa présence se trouve à la première page des Ecritures, qui se concluent avec la victoire
de Dieu sur le démon[120]. De fait, quand Jésus nous a enseigné le Notre Père, il a demandé que nous
terminions en demandant au Père de nous délivrer du Mal. Le terme utilisé ici ne se réfère pas au mal
abstrait et sa traduction plus précise est “le Malin”. Il désigne un être personnel qui nous harcèle. Jésus
nous a enseigné à demander tous les jours cette délivrance pour que son pouvoir ne nous domine pas.
161. Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole, une figure ou une
idée[121]. Cette erreur nous conduit à baisser les bras, à relâcher l’attention et à être plus exposés. Il
n’a pas besoin de nous posséder. Il nous empoisonne par la haine, par la tristesse, par l’envie, par les
vices. Et ainsi, alors que nous baissons la garde, il en profite pour détruire notre vie, nos familles et nos
communautés, car il rôde « comme un lion rugissant cherchant qui dévorer » (1P 5, 8).

Eveillés et confiants
162. La Parole de Dieu nous invite clairement à « résister aux manœuvres du diable » (Ep 6, 11) et à
éteindre « tous les traits enflammés du Mauvais » (Ep 6, 16). Ce ne sont pas des paroles romantiques,
car notre chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. Celui qui ne veut pas le reconnaître se
trouvera exposé à l’échec ou à la médiocrité. Nous avons pour le combat les armes puissantes que le
Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration
de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie
communautaire et l’engagement missionnaire. Si nous nous négligeons, les fausses promesses du mal
nous séduiront facilement, car comme le disait le saint prêtre Brochero : « Qu’importe que Lucifer
nous promette de nous libérer et même nous comble de tous ses biens, si ce sont des biens trompeurs,
si ce sont des biens envenimés ? »[122].
9
163. Sur ce chemin, le progrès du bien, la maturation spirituelle et la croissance de l’amour sont les
meilleurs contrepoids au mal. Personne ne résiste s’il reste au point mort, s’il se contente de peu, s’il
cesse de rêver de faire au Seigneur un don de soi plus généreux. Encore moins, s’il tombe dans un esprit
de défaite, car « celui qui commence sans confiance a perdu d’avance la moitié de la bataille et enfouit
ses talents […] le triomphe chrétien est toujours une croix, mais une croix qui en même temps est un
étendard de victoire, qu’on porte avec une tendresse combative contre les assauts du mal »[123].

La corruption spirituelle
164. Le chemin de la sainteté est une source de paix et de joie que nous offre l’Esprit, mais en même
temps il demande que nous soyons avec « les lampes allumées » (Lc  12, 35) et que nous restions
attentifs : « Gardez-vous de toute espèce de mal » (1Th 5, 22). « Veillez donc » (Mt 24, 42 ; Mc 13, 35). «
Ne nous endormons pas » (1Th 5, 6). Car ceux qui ont le sentiment qu’ils ne commettent pas de fautes
graves contre la Loi de Dieu peuvent tomber dans une sorte d’étourdissement ou de torpeur. Comme
ils ne trouvent rien de grave à se reprocher, ils ne perçoivent pas cette tiédeur qui peu à peu s’empare
de leur vie spirituelle et ils finissent par se débiliter et se corrompre.
165. La corruption spirituelle est pire que la chute d’un pécheur, car il s’agit d’un aveuglement
confortable et autosuffisant où tout finit par sembler licite : la tromperie, la calomnie, l’égoïsme et
d’autres formes subtiles d’autoréférentialité, puisque « Satan lui-même se déguise en ange de lumière
» (2Co 11, 14). C’est ainsi que Salomon a fini ses jours, alors que le grand pécheur David sut se relever
de sa misère. Dans un épisode, Jésus nous met en garde contre cette tentation trompeuse qui nous fait
glisser vers la corruption : il parle d’une personne libérée du démon qui, pensant que sa vie est pure,
finit par être possédée par sept autres esprits malins (cf. Lc 11, 24-26). Un autre texte biblique utilise
une image forte : « Le chien est retourné à son propre vomissement » (2P 2, 22 ; cf. Pr 26, 11).

Père Yves Guerpillon - Exercice Spirituel


Les armes du combat

Quelques idées
Le combat à long terme (les armes lourdes):
→ La haine du péché et l’amour de la sainteté «  quelle est douce à mon palais ta promesse, plus
savoureuse que le miel dans ma bouche » (Ps 118, 103. 162)
→ La prière régulière
→ La vie sacramentelle et ecclésiale : ne pas rester seul « un frère appuyé sur un autre frère est une
citadelle imprenable » (ref ?)

Le combat rapproché (les armes légères : la guerre éclair)


→ Identifier nos ennemis et les points faibles de notre cuirasse : « j’ai vu, j’ai repéré mes espions ;
j’entends ceux qui viennent m’attaquer» (Ps 82, 12)
→ Ne pas discuter : « il est écrit… »
→ Une Parole de Dieu pour chaque combat : « crée en moi un cœur pur ô mon Dieu » ;
→ Les actes d’humilité : Face aux tentations « O Dieu donne moi de la force !» (et Après la victoire :
« Ce n’est pas moi qui ai vaincu mais mon Maître le Christ  » Amma Sarra). Quand survient le
combat : « Seigneur au secours ! » (St Macaire)
→ L’invocation des saints (patron, anges…)

******

Vous aimerez peut-être aussi