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I. INTRODUCTION ................................................................................................................... 2
ANNEXES................................................................................................................................... 28
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I. INTRODUCTION
L’expertise technique commandée vise d’une part à s’assurer que le bâtiment existant
bénéficie d’une sécurité normée suffisante pour les occupants actuels et garantissant une
pérennité à long terme de la structure, et d’autres part à effectuer des recommandations en
cas d’une sécurité non satisfaisante.
Une précédente étude géotechnique des sols de fondations du bâtiment datant de décembre
2018 a été effectuée par le laboratoire GEO WATER ENGINEERING Sarl, permettant d’obtenir
entre autres, la contrainte de service du sol sous fondations. Les données obtenues de ce
rapport ont été exploitées dans le cadre de notre mission.
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II. PRESENTATION DU BATIMENT
Le bâtiment objet de notre expertise technique, est situé au quartier PK9 non loin du lieu-dit
Carrefour Cité, dans l’Arrondissement de Douala 3ème. L’emprise au sol est de 235 m2
environ. Il s’agit d’un immeuble d’habitation de type RDC + 2 étages, ossature en béton armé
type poteaux-poutres-dalle avec fondations superficielles constituées de semelles isolées.
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II.2 Etat général du bâtiment
Une auscultation visuelle du bâtiment donne des éléments structurels (poteaux, poutres,
poutrelles) en bon état apparent de manière générale et le bâtiment ne semble pas présenter
de désordres (fissure évolutive, inclinaison) apparents dans l’ensemble.
Toutefois, il faut noter que par endroits les armatures sont apparentes et corrodés,
conséquences d’un enrobage insuffisant ou de l’éclatement du béton durci. Ceci est noté sur
quelques poteaux, poutres et quelques poutrelles. Les images de la figure 2 ci-dessous
montrent quelques cas rencontrés.
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L’on peut regretter que par endroits dans le bâtiment, des tuyaux PVC d’évacuation des eaux
usées trouvent leur passage à travers les sections de poutres. Nous rappelons que le calcul
des éléments structurels poteaux-poutres-poutrelles, s’effectue avec des sections de béton
pleines. Ainsi, le passage de canalisations à travers une poutre, diminue la section de travail
de l’élément et en conséquent sa résistance. Les images de la figure 3 illustrent des cas de
passage de tuyaux PVC à travers les sections de poutre.
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Figure 4 : Capture du plan de poutraison du PH RDC
Durant la reconstitution des plans de poutraison il n’a pas été possible de repérer le sens de
portée réel de tous les planchers. Aussi, le sens de portée des planchers tel qu’indiqué sur les
plans de poutraison donnés en annexe correspond parfois d’avantages au bon sens (poutrelles
parallèle au plus petit côté du panneau de plancher). De même, certains ajustements ont été
effectués afin d’obtenir une poutraison cohérente. Du reste, les résultats de calculs obtenus
sont probants.
Le tableau 1 présente un résumé des données recueillies pour le cas du RDC à savoir le
nombre de poteaux, les sections des poteaux, le nombre de poutres et les sections des
poutres.
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Tableau 1 : Résumé des données recueillies pour le RDC
L’objectif de la descente des charges et du calcul du bâtiment était de déterminer les charges
reprises par chaque élément de structure, afin de procéder à leur dimensionnement. Nous
nous intéressons particulièrement aux poteaux et poutres les plus chargés à chaque niveau.
Nous rappelons dans le tableau 2 nos hypothèses générales de calcul.
1 Règlement de calcul
Béton Armé BAEL 91 modifié 99
Charges permanentes NF P 06-004
Charges d’exploitation NF P 06-001
2 Conditions de calculs
Nombre de niveau RDC + 2
Résistance caractéristique du béton Fc281= 25 Mpa
Limite élastique des aciers HA fe = 400 Mpa ; Rond lisse fe =235 Mpa
Contrainte de service du sol à 150 cm = 100
de profondeur (donnée du rapport
géotechnique)
Etat de fissuration Fissuration peu préjudiciable à l’exception
des éléments extérieurs
Contrainte de calcul du béton à l’ELU = 0.85 /1.5
Contrainte de calcul de l’acier à l’ELU = /1.15
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3 Charges permanentes considérées
En zone courante 2.5 kN/m2
Sur escalier 1.2 kN/m2
Sur balcon 2.5 kN/m2
Terrasse accessible 4.22 kN/m2
Terrasse inaccessible 1.02 kN/m2
4 Charges d’exploitation considérées
En zone courante 1.5 kN/m2
Sur escalier 2.5 kN/m2
Sur balcon 3.5 kN/m2
Terrasse accessible 1.5 kN/m2
Terrasse inaccessible 1.0 kN/m2
Le poteau reprenant le plus grand effort normal est le plus sollicité. La figure 5 présente la
localisation des quatre poteaux les plus chargés au RDC, localisation faite sur le plan de
poutraison du Plancher Haut du RDC. Ces poteaux sont surlignés et numérotés de 1 (le plus
chargé) à 4.
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Figure 5 : Localisation des poteaux les plus chargés au RDC
A ce niveau nous nous intéressons aux sections de béton armé des poteaux du RDC. Nous
recherchons particulièrement les poteaux dont la section réelle en place est inférieure à 90%
de la section calculée lors du pré-dimensionnement. Le tableau 3 donne pour chaque poteau
du RDC le numéro correspondant au plan de poutraison, l’effort normal en tête à l’ELU, la
section réelle de béton, la section calculée, le ratio, la quantité d’acier nécessaire, entre
autres.
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Section Section de
Acier Acier Acier
N° Plan de Nu réelle de béton Ratio Ratio
nécessaire (barre (barre
Poutraison (kN) béton Sr calculée Sc Sr/Sc Ac/Sr
Ac (cm2) de 10) de 14)
(cm2) (cm2)
B5 280,76 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
B6 249,93 600 400 150% 4,71 0,79% 6 4
C1 158,88 300 225 133% 3,14 1,05% 4 3
C2 361,91 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
C4 329,04 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
C5 377,15 225 400 56% 6,16 2,74% 8 5
C6 419,5 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
D1 130,64 300 225 133% 3,14 1,05% 4 3
E2 403,07 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
E4 504,13 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
F5 150,9 225 225 100% 3,14 1,40% 4 3
G6 392,38 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
H3 268,91 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
I6 461,3 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
J1 159,72 300 225 133% 3,14 1,05% 4 3
J2 302,95 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
J4 437,64 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
K1 160,3 375 225 167% 4,71 1,26% 6 4
K2 388,4 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
K3 442,26 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
K5 455,8 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
K6 403,35 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
L1 109,81 375 225 167% 4,71 1,26% 6 4
L2 216,43 225 225 100% 3,14 1,40% 4 3
L3 297,6 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
L5 253,69 450 400 113% 4,71 1,05% 6 4
L6 157,55 450 225 200% 4,71 1,05% 6 4
D’après les données du tableau 3, chaque poteau du RDC a une section de béton supérieure
à 90% de la section obtenue lors du pré-dimensionnement, exception faite du poteau A2 (75%)
et du poteau C5 (56%). Pour chacun de ces deux poteaux il est primordial de s’assurer que les
ferraillages en place sont suffisants, c’est-à-dire au moins égaux aux ferraillages nécessaires
calculés (3,14 cm2 pour le poteau A2 et 6,16 cm2 pour le poteau C5). On remarque que les
quatre poteaux les plus chargés au Rez de Chaussée ont tous des sections de béton
convenables.
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A titre indicatif, la figure 6 marque en surbrillance les poteaux du RDC de section pleine de
béton insuffisante.
A ce niveau, nous disons que les poteaux du RDC ont des sections pleines convenables,
donnant un indice* de solidité partielle des poteaux ISpot=94,11%.
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• Etudes des poutres
La plupart des poutres du bâtiment et en particulier les poutres du plancher haut du Rez de
Chaussée sont de section 15×40 cm, avec une portée n’excédant pas en général 5m. Nous
considérons de façon sommaire que la section d’une poutre est convenable si sa quantité
d’acier nécessaire est telle que la densité de ferraillage associée n’excède pas 235 kg/m3 (au-
delà, le béton doit être précontraint). La figure 7 indique sur le plan de poutraison du PH-RDC,
les densités de ferraillage nécessaires aux sections de poutre en place.
D’après la figure 7 ci-dessus, les densités de ferraillage nécessaires aux sections de poutre en
place varient dans l’ensemble de 41.04 kg/m3 à 223.59 kg/m3, bien inférieures au maximum
autorisé (235Kg/m3), preuve que les sections de béton sont acceptables pour des ferraillages
appropriés. Toutefois, une exception est faite pour la troisième poutre la plus chargée du RDC
(désignée 3 sur la figure 7) dont la densité de ferraillage nécessaire à la section de poutre en
place est de 311.63Kg/m3 ; cette section de poutre est donc insuffisante . La plupart des
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poutres caractéristiques du PH-RDC étant des poutres-chainage, il n’a pas été possible de
vérifier les ferraillages en place à l’aide du détecteur d’armatures. Aussi, nous nous limitons à
l’appréciation quantitative de la solidité partielle des poutres du bâtiment à travers l’indice de
solidité partielle des poutres ISPpout.
Poteaux Poutres
Nombre total au RDC 34 63
Nombre d’éléments de section de béton 32 62
convenable
Indice de solidité (%) 94,11 > 90 98,41 > 90
Sur la base des résultats de l’étude faite sur les poteaux et poutres du RDC, nous disons que
la solidité du bâtiment est garantie, sous réserve de la validation des ferraillages en place et
de résistances résiduelles de béton suffisantes. La partie V de ce rapport consacrée à la solidité
du bâtiment complète l’étude présentement faite, par le renseignement des ferraillages réels
existants dans les poteaux caractéristiques du RDC ainsi que l’exploitation des résultats des
tests de résistance des bétons obtenus au scléromètre.
Nous le rappelons, la stabilité d’un bâtiment est étroitement liée à la stabilité des fondations
dont le problème majeur est la différence de tassement de sol qui peut être générée par la
contrainte transmise au sol par les fondations dépendant de la charge associée. Dans le cas
du bâtiment objet de notre expertise technique, les fondations sont constituées de semelles
isolées. La surface de chaque semelle doit être suffisamment grande pour mobiliser au niveau
du sol une contrainte inférieure à la contrainte admissible (donnée du rapport géotechnique).
En plus, la hauteur de la semelle doit être suffisante pour satisfaire la condition de rigidité de
la semelle et la condition de non poinçonnement de la semelle par le poteau, garantissant
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ainsi une bonne transmission des contraintes du poteau au sol de fondation et une réaction
constante du sol de fondation sous la semelle.
Afin de vérifier la stabilité des fondations du bâtiment, nous avons dimensionné les semelles
des fondations et avons par la suite procéder au sondage d’une semelle caractéristique à fin
de comparer la géométrie (section en plan, hauteur) réelle de la semelle avec la géométrie
nécessaire obtenue lors du dimensionnement.
Pour le calcul des fondations, nous avons exploité les données du rapport d’études de sol du
bâtiment, produit par le laboratoire GEO WATER ENGINEERING. Ce rapport donne une
contrainte admissible du sol de 1bar à 1,5 m de profondeur. La synthèse partielle des valeurs
de capacités portantes admissibles tirée du rapport d’études de sol est donnée dans le tableau
5.
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6m 4,65 3,45 3,45
6.5m 6,9 4,15 6,4
7m 6,75 4,65 3,95
8m 5,85 8,4 4,65
9m 8 4,45 3,35
10m 5,55 6,4 2,3
Après la descente des charges et le calcul des fondations du bâtiment en semelle isolées, nous
obtenons les géométries de semelles données par la figure 8 et reprises dans le tableau 6.
D’après la figure 8, les sections calculées des semelles du bâtiment varient de 105×105cm à
235×235cm. Il s’agit des sections obtenues lors du pré-dimensionnement et qui sont
susceptibles de varier de +/- 5% au cours du dimensionnement complet. Elles sont donc
exactes à 95%. La semelle du poteau le plus chargée nécessite une section en plan de
235×235cm, tandis que les trois autres poteaux les plus chargés (2, 3, 4 sur la figure 5)
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nécessitent tous des semelles de section de 220×220cm. Le tableau 6 reprend les valeurs des
sections en plan des semelles obtenues lors du pré-dimensionnement.
Il s’agit par la suite de vérifier à travers des fouilles de reconnaissance que les semelles en
place ont des dimensions correspondant aux dimensions calculées.
L’idéal aurait été de procéder à la vérification des dimensions de la semelle la plus sollicitée
du bâtiment ; cela n’a pas été possible car la semelle concernée se trouve dans le salon du
propriétaire. Il a donc été question de choisir une semelle caractéristique dont la fouille cause
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le moins de désagrément possible pour les occupants. Aussi, notre choix s’est porté sur la
quatrième semelle la plus sollicité (semelle B4) dont la charge est de 89% celle de la semelle
la plus chargée.
La semelle est repérée à une profondeur d’ancrage de 180cm. Elle a une section en plan
150×240cm, avec une épaisseur de 30cm.
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IV.3 Vérification de la stabilité des fondations
Le tableau 7 présente une comparaison des dimensions réelles de la semelle auscultée avec
les dimensions calculées lors du dimensionnement complet de la semelle.
N° Semelle B4
1 Section réelle (cm×cm) 150×240
2 Section calculée (cm×cm) 210×210
3 Hauteur réelle (cm) 30
4 Hauteur Calculée (cm×cm) 50
D’après les résultats du tableau 7, la semelle B4 a une section en plan inférieure à la section
nécessaire (81.63%) ; de plus, la hauteur réelle de la semelle est inférieure à la hauteur
nécessaire pour satisfaire à la condition de rigidité et il y a de fait risque de poinçonnement
de la semelle par le poteau. Sans nuire à la généralité, nous rappelons ci-dessous les équations
traduisant la condition de rigidité et la condition de non-poinçonnement de la semelle par le
poteau.
78# <8
Condition de rigidité : ℎ > min 6 + 0.05; + 0.05= (?@ A)
9 9
D HE
Condition de non poinçonnement : C= F1 − (( + )/JK ≤ C(%
E I
Le tableau 8 décrit les vérifications des conditions de rigidité et de non poinçonnement dans
le cas de la semelle B4.
Semelle 1
Hauteur réelle h (en m) 0,30
Condition de rigidité ℎ > minM0,39; 0,55Q = 0,39
Vérification de la rigidité semelle non rigide
Cisaillement R (0,62 ; 0,68)
Cisaillement limite RSTU =0,75 pour fc28=25MPa
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Condition de non poinçonnement de la C < C(%
semelle
Vérification du non poinçonnement de Condition satisfaite en considérant un béton
la semelle de 25MPa
D’après les informations recueillies du propriétaire de l’immeuble, l’on n’a pas différencié les
poteaux lors de la construction du bâtiment. Cela est davantage vrai que pratiquement tous
les poteaux du bâtiment initial (la partie de la construction située entre les axes 1 et 2 des
plans de poutraison a été exécutée bien après le reste de la construction ; le terme bâtiment
initial s’applique donc à la première partie de la construction, située entre les axes 2 et 7 des
plans de poutraison) ont des sections de 15×30cm, même les poteaux les moins chargés.
Aussi, il serait logique de supposer qu’il en va de même pour toutes les semelles du bâtiment
initial. Nous supposons ainsi que toutes les semelles de la première construction ont la même
géométrie que celle de la semelle B4, soit des semelles de 150×240×30 (cm). La hauteur
insuffisante des semelles rend toutefois faible la rigidité de la fondation qui se comporterait
d’avantage comme une fondation souple.
A ce niveau nous disons que le bâtiment objet de notre expertise technique est construit et
occupé depuis douze ans et ne présente aucun désordre structurel (fissure évolutive,
inclinaison), qui indiquerait un tassement différentiel important; de plus, la semelle
investiguée (quatrième semelle la plus chargée et proche à 89% de la semelle la plus chargée)
a une section en plan proche de la section calculée. Cette section serait généralisée à
l’ensemble des semelles du bâtiment. De fait, la stabilité de la construction est assurée à long
terme.
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V. VERIFICATION DE LA SOLIDITÉ DU BATIMENT
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Figure 10-a : Test au scléromètre sur un poteau
Les résultats détaillés des tests au scléromètre sont donnés en annexe à ce document. Le
tableau 8 synthétise les résultats obtenus.
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Contre toute attente, les résistances résiduelles obtenues des bétons de l’immeuble sont très
élevées pour une telle construction (bâtiment courant du quartier), allant de 31,65 MPa pour
les poteaux à 34,17 MPa pour les poutres. Ces résultats sont semblables à ceux obtenus par
le laboratoire GEO WATER ENGINEERING sur le même bâtiment. Aussi à ce niveau, les valeurs
de résistances étant toutes supérieures à l’hypothèse de calcul d’un béton B25, la solidité des
poteaux et poutres du bâtiment est assurée à long terme.
Le test de détection s’effectue par un moyen non destructif à travers l’utilisation d’un
détecteur d’armatures sophistiqué de dernière technologie. Le détecteur d’armature est
principalement utilisé pour tester la structure en béton armé et est capable de mesurer avec
précision la position des barres, l'épaisseur de la couverture et le diamètre des barres sur la
surface en béton armé. La position des armatures, l'espacement et l'épaisseur de la
couverture sont affichés en temps réel sur un écran couleur de 3.2 pouces. Après divers
réglages, le test s’effectue simplement en déplaçant l’appareil sur la surface de l’élément
d’ouvrage perpendiculairement à la direction des barres à détecter.
Le détecteur d’armatures de CONTEC Sarl a fait l’objet d’une communication technique lors
de l’assemblée générale de l’Ordre National des Ingénieurs de Génie Civil (ONIGC) session de
février 2020. Il a par ailleurs été sollicité sur plusieurs projets d’envergure dont la construction
d’un ponton au Duc d’ Albe sis au Port Autonome de Douala.
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Figure 11 : Utilisation du détecteur d’armature pour l’expertise d’un ponton au PAD
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Nous rappelons l’utilisation faite du détecteur d’armature dans le cadre de notre expertise
technique :
Les images qui suivent présentent le déroulement des mesures à l’aide du détecteur
d’armatures.
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Figure 14 : Calcul et indication du diamètre de la barre
Les ferraillages en place ont été déterminés sur quelques poteaux du RDC. L’utilisation du
détecteur d’armature sur un élément de structure nécessite en principe un libre accès à toutes
les faces de l’élément. Aussi, la configuration architecturale du RDC, notamment la présence
de murs sur les faces des poteaux n’a pas rendu possible l’investigation de tous les poteaux
caractéristiques visés. Notre investigation a donc été limitée aux quelques poteaux
caractéristiques ci-après :
Le tableau 10 présente une comparaison des sections d’aciers nécessaires aux sections en
place déterminées à l’aide du détecteur d’armature.
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Tableau 10 : Vérification du ferraillage dans quelques poteaux caractéristiques du RDC
D’après les résultats du tableau 10 les sections d’acier en place dans les poteaux
caractéristiques investigués sont surabondantes (ratio allant jusqu’à 264%) par rapport aux
sections d’aciers nécessaires. Aussi, le ferraillage en place dans le poteau C5 permet de palier
à l’insuffisance de la section de béton mentionnée dans le tableau 6.
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VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Dans le cadre de l’expertise technique de l’immeuble R+2 situé à PK9, dont le promoteur est
Monsieur NKENGMOUE Emmanuel, notre approche a été de vérifier parallèlement la stabilité
des fondations en place et la solidité des éléments structurels, les poteaux et les poutres
notamment. Après avoir reconstitué par relevés sur le terrain les plans de poutraison des
différents planchers du bâtiment, nous avons dimensionné les poteaux et poutres. Nous avons
ainsi pu comparer les sections de béton obtenues, avec les sections réelles en place. Ensuite,
nous avons calculé les fondations en semelles isolées du bâtiment et avons mené des fouilles
au droit d’une semelle caractéristique afin de vérifier la géométrie obtenue lors du calcul. En
fin, au cours d’une campagne d’auscultation in situ , nous avons investigué quelques poteaux
et poutres du bâtiment et nous avons déterminé leurs résistances résiduelles ainsi que les
ferraillages en place, par des méthodes non destructives : le scléromètre a servi à déterminer
les résistances résiduelles des bétons et un détecteur d’armature de dernière génération a
permis de déterminer les ferraillages en place.
Concernant la stabilité du bâtiment : il est construit et occupé depuis douze ans et ne présente
aucun désordre structurel (fissure évolutive, inclinaison), qui indiquerait un tassement
différentiel pendant; de plus, la semelle investiguée (4ème semelle la plus chargée et proche à
89% de la 1ère semelle la plus chargée) a une section en plan proche de la section calculée.
Cette section serait générale à l’ensemble des semelles moins chargées du bâtiment. De fait,
la stabilité de la construction est assurée à long terme.
Le présent rapport est rédigé par l’ingénieur de génie civil POUASSI DANIEL GABIN (Mle ONIGC
19-2386) pour le compte de CONTEC SARL.
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ANNEXES
Liste des annexes
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