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la population. Elle peut être consommée sous forme bouillie, de chips ou de frites.
La culture de la pomme de terre au Cameroun et partout ailleurs est assez
sollicitée par les agriculteurs et les bailleurs de fonds qui veulent se lancer et
investir dans cette spéculation de grande importance économique.
Voici pour vous une fiche technique pour se lancer et réussir la culture de la
pomme de terre.
La pomme de terre demande des terres profondes, saines, riches et bien drainées.
Elle pousse bien en terres sableuses ou humifères. Elle préfère les terres à pH
acide, de 5 à 6,5.
En région tropicale, la pomme de terre ne pousse bien qu’au –dessus de 800 m, entre
800 et 1800 m d’altitude en général. En –dessous de 800 m, sa production diminue
fortement.
II.2. Quelles sont les principales variétés de pomme de terre au Cameroun ?II.2.1.
Les variétés locales
Ils ont des performances limitées bien qu’adaptées aux conditions du milieu.
A haut rendement telles que : Cardinal (tubercule ovale, peau rouge, résistance à
la sécheresse), Cipira (tubercule arrondi, peau blanche, tolérance aux mildious,
sensibilité à la bactériose), Diamant (tubercule long, peau claire et lisse,
résistance aux nématodes et à la sécheresse), Désirée (tubercule allongé, peau
rouge, clair jaune), Tubira, Spunta, Bydand, Rubinata, Adora, Manon, Noisette,
Duchesse. Quatre nouvelles variétés de pomme de terre ont été récemment identifiées
par l’IRAD à savoir : Mafor, IRAD 2005, Jacob 2006 et Bambui Wonder.
Il est conseillé d’utiliser les tubercules germés au préalable car avec les
tubercules non germés, la levée est irrégulière, le cycle végétatif plus long et
les risques de pourritures plus importants.
Les tubercules à pré-germer doivent avoir une grosseur moyenne, être bien sains, la
peau doit être lisse, sans blessures et sans traces de moisissure et comportant au
moins deux yeux. S’ils sont trop gros, on les fragmente et on imprègne la surface
blessée avec la cendre de bois pour éviter la pourriture. On peut également les
traiter avec les fongicides.
Pour une bonne pré-germination, les tubercules sont placés dans des clayettes ou
étagères à claire-voie disposées dans un local frais, aéré et lumineux. Ces
tubercules sont disposés côte à côte sur une seule couche avec les germes tournés
vers le haut. L’incubation est d’autant plus rapide que la température est proche
de 20°C, et qu’elle se fait à l’obscurité. La température et l’humidité de l’air
favorisent la germination.
Commencer par défricher, puis dessoucher et enfin ramasser les débris végétaux et
les placer hors de la parcelle que vous allez mettre en culture, ne pas enfouir les
débris végétaux. Effectuer un labour de 25 à 30 cm de profondeur ; casser les
mottes de terre ; ameublir le sol. Il est préférable de procéder au billonnage pour
les raisons suivantes : la profondeur de la plantation sera respectée et homogène ;
il permet d’éviter les inondations dans certains endroits du champ ; il limite la
propagation des maladies (mildiou du tubercule, flétrissement.) l’écartement des
billons sera de 80 cm à 1m selon les variétés. La hauteur du billon ou butte sera
de 20 à 30 cm.
II.5. La fertilisation
La pomme de terre aime beaucoup plus la potasse. Utiliser la dosr bien définie.
II.6. La plantation
Bon à savoir :
Les gros calibres pèsent beaucoup (nombre faible de tubercules) au kilo. Néanmoins,
ils donnent plusieurs germes par tubercule et le taux de multiplication par plant
est élevé. Aussi, ils résistent mieux aux intempéries.
II.7.1. Le désherbage
II.7.2. Le buttage
Ce sont les maladies de contact. Les plus fréquentes sont : mildiou, alternariose,
fusariose, gale, rhizoctone brun, … la plus rependue au Cameroun est le mildiou
(phytophtora spp).
Ce sont celles qui circulent dans la plante. Elles sont les plus dangereuses dans
la dégénérescence des plantes de pomme de terre. Une plante malade ne produit que
les tubercules malades.
Les bactérioses
Nous distinguons le flétrissement bactérien et la jambe noire. La plus dangereuse
ici est le flétrissement bactérien causé par Pseudomonas solanacearum. Les
symptômes observés sont :
Les viroses
Les symptômes observés sont : enroulement des feuilles, mosaïques, nécroses ou une
combinaison de ces symptômes.
Utiliser des semences saines ;Pratiquer l’épuration ;Lutter contre les vecteurs de
ces maladies (pucerons, aleurodes, cochenille farineuse).
Pour les vers gris et les taupins, un traitement du sol est préconisé, utiliser un
insecticide granulé au semis. L’association à un nématicide est possible.
Pour la lutte contre les rats et les oiseaux, des pièges et un cordon sanitaire
d’environ 5 m sont préconisés .
Bon à savoir :
II.9. La récolte
Les rendements sont très variables, en fonction des variétés et des conditions de
la culture : 7 à 14 tonnes à l’hectare sont les rendements moyens en culture
d’altitude. Toutefois, on peut atteindre 15 à 20 tonnes et même plus.
II.10. Le tri
II.11. Le calibrage
Il consiste à classer par taille les tubercules récoltés. Son but est de mettre en
place des lots uniformes de façon à adapter les prix aux calibres, il est plus
économique de faire le calibrage en champ lors du ramassage.
II.12. Le stockage
L’aptitude d’un lot au stockage dépend des conditions de culture et la rigueur dans
le contrôle des maladies. S’assurer que les tubercules ne sont pas mouillés. Il
faut bien nettoyer le magasin ; désinfecter à l’aide d’un fongicide de attendre 3
jours avant d’y apporter les pommes. Les conditions favorables pour un bon stockage
sont :