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SOMMAIRE :
1 THÉORIE DE FONCTIONNEMENT...................................................................................................6
4 APPLICATIONS DE LA PAC.............................................................67
5.1 Bibliographie............................................................................ 72
5
5.2 Liens hypertexte....................................................................... 73
6 ANNEXES................................................................................................................................................74
6
Introduction
Une pompe à chaleur (PAC) est une machine thermodynamique destinée à assurer le chauffage
d’un local ou d’un système à partir d’une source de chaleur externe dont la température est
inférieure à celle du local ou du système à chauffer.
C’est donc un système de chauffage qui transfère des calories d’un milieu à bas niveau de
température vers un milieu où la température doit être supérieure.
L’écoulement naturel de la chaleur s’effectuant toujours d’un corps chaud vers un corps froid,
on peut définir également la pompe à chaleur comme un matériel permettant de réaliser
l’écoulement de chaleur inverse du sens naturel, c’est–à–dire d’un milieu froid vers un milieu
chaud. Une dépense d’énergie sera bien entendu inévitable pour réaliser ce transfert inverse.
L’énergie nécessaire pour assurer le transfert doit être inférieure à l’énergie calorifique utile pour
que le système ait un quelconque intérêt.
Pompe
Corp Corp
s à s
froid chaleur chau
d
énergie
1 THÉORIE DE FONCTIONNEMENT
Système
isolé
7
Système
Système
Système
Par convention de signes tout ce qui est reçu par le système (travail, chaleur etc.) est compté
positivement et tout ce qui est cédé est compté négativement.
La thermodynamique distingue deux types de variables d’état : les variables intensives et les
variables extensives.
Les variables intensives (comme la température T ou la pression P) prennent des valeurs qui
ne dépendent pas de la quantité de matière formant le système. Elles expriment une propriété locale
de ce dernier.
Les valeurs extensives (comme le volume V, la masse m, le nombre de moles n…) prennent
des valeurs proportionnelles à la quantité de matière contenue dans le système (qui dépendent de sa
masse volume,…).
L’état d’un système thermodynamique est caractérisé par les valeurs des variables extensives et
intensives qui la constituent. Lorsqu’un système thermodynamique est à l’équilibre (lorsque toutes
ses variables d’état demeurent constantes au cours du temps) on peut introduire des équations d’état
reliant une propriété du système (l’élasticité, la compressibilité …) à un ensemble de variables
indépendantes du système.
Exemple d’équations d’état :
8
Un système thermodynamique peut évoluer entre deux états différents. Cette évolution peut
s’effectuer d’une manière réversible (les trajets « aller » et « retour » coïncident) ou irréversibles.
On définit des évolutions particulières de systèmes thermodynamiques. Parmi celles ci on peut
citer :
Le gaz parfait n’existe pas dans la réalité. Il s’agit d’un modèle thermodynamique qui
permet de décrire simplement, mais correctement, le comportement des gaz réels dès lors que l’on
se situe à faible pression et à température élevée, c’est à dire loin des conditions critiques. Du point
de vue microscopique, la gaz parfait satisfait aux conditions suivantes :
Les molécules des gaz ont des dimensions très petites devant les distances qui les
séparent et elles sont de ce fait assimilables à des points matériels.
Les forces d’interaction à distance entre les molécules de gaz (forces de Van Der
Waals) sont nulles, ce qui signifie que ces molécules se comportent indépendamment
les unes des autres.
Le comportement des gaz parfaits, ou de leurs mélanges, suit un certain nombre de lois :
lois de Boyle – Mariotte, loi de Charles et loi d’Avogadro.
Les gaz réels ont des comportements qui s’écartent toujours plus ou moins de ceux du gaz
parfait « idéal ». Par exemple un gaz parfait, quelles que soient les conditions, reste un gaz : ni sous
une très forte pression, ni à très basse température, il ne se condense en un liquide. Alors que les gaz
réels, par compression (ou refroidissement), se liquéfient, et les liquides formés peuvent, à leur tour,
se solidifier à température encore plus basse.
Tous les écarts de comportement des gaz réels par rapport au gaz parfait ont les mêmes
origines :
Les dimensions supérieures des molécules de gaz réel par rapport au gaz parfait
L’existence de forces d’attraction entre molécules.
9
D’où la nécessité d’introduire des termes correctifs de volume et de pression dans l’équation
d’état des gaz parfaits : on obtient ainsi l’équation d’état de Van Der Waals citée ci- haut.
1.1.2.1 Énergie
L’énergie totale E d’un système thermodynamique peut être décomposée en trois parties :
2
Ecin 1 mi.Vi (où mi est la masse d’un sous-système i animé de la
i 2
vitesse Vi)
L’énergie potentielle Epot globale des éléments du système (mais n’incluant pas
l’énergie potentielle atomique ou moléculaire) :
L’énergie interne U qui regroupe toutes les autres énergies non comprises dans les
deux précédentes (énergies de translation, de rotation et de vibration des atomes
et/ou des molécules contenues dans le système ainsi que l’énergie des électrons).
E = U + Ecin + Epot
ou E = U + Eméca
avec Eméca = Epot + Ecin représentant l’énergie
mécanique du système
1.1.2.2 Travail
Le travail est de l’énergie échangée par un système avec l’extérieur sous forme ordonnée :
c’est à dire que les particules sont toutes poussées dans un même sens sous l’influence des forces
extérieures (molécules sous la poussée d’un piston par exemple).
10
Dans l’étude des machines thermiques, c’est le travail des forces de pression qui nous
intéresse :
W P.dV avec
W : travail mécanique élémentaire échangé avec l’extérieur (en joules : J)
P : pression extérieure ( tenant compte de la pression environnante Pe (pression
atmosphérique le plus souvent) et du module, F, de force mécanique extérieure
appliquée normalement à la surface externe du piston) (en pascals : Pa)
dV : variation élémentaire de volume du système (en m3)
P=(F/A)+Pe Pe
F
1.1.2.3 Chaleur
Un transfert d’énergie se fait sous forme de chaleur lorsque les molécules du système
interagissent de façon désordonnée avec le milieu extérieur (la chaleur est une forme dégradée
d’énergie). Dans ce cas le transfert d’énergie est dû uniquement à une différence de température.
L’échange de chaleur se faisant du système à la température la plus élevée vers le système à
température la plus basse.
La manière la plus usuelle de fournir de la chaleur à un système est donc d’élever sa
température mais ce n’est pas la seule. En effet, on verra un peu plus loin que, lors d’une
transformation durant laquelle le système change de phase, la chaleur « latente » apportée au
système permet une transformation à température constante.
L’apport essentiel du premier principe est d’affirmer qu’en général, il n’existe pas de formes
indépendantes d’énergie dans un système.
U = W + Q
Q+W=0 ou Q=-W
Enoncé du premier principe : Pour un système fermé décrivant une transformation cyclique,
la somme algébrique des quantités d’énergie échangées par le
système avec l’extérieur est nulle.
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Ce premier principe est donc une loi de conservation d’énergie. Elle traduit le fait que
l’énergie ne se crée pas mais elle se transforme. Si un système isolé est le siège d’une
transformation, cette dernière correspond uniquement à la conversion d’une forme d’énergie en une
autre. Il ne peut y avoir ni création, ni destruction de l’énergie.
1.1.4 L’enthalpie
Par définition, l’enthalpie d’un système thermodynamique est donnée par la relation :
H = Q
« La chaleur ne passe pas d’elle – même d’un corps froid vers un corps chaud »
En effet, l’échange de chaleur entre un système et son environnement a un sens. Celui-ci est
déterminé en analysant la variation d’une grandeur d’état extensive appelée entropie ( signifiant
« changer de direction » en grec).
Qi
dS ( )
i Ti
12
Qi
dS ( ) dSi avec dSi 0 (2)
i Ti
« La production d’entropie d’un système thermodynamique quelconque liée aux seules
opérations internes ne peut être que positive ou nulle »
Ainsi donc, pour savoir si une transformation est réalisable spontanément (sans apport
d’énergie extérieure supplémentaire au système) ou non, il suffit de calculer la production
d’entropie dSi à partir du bilan entropique :
Si dSi > 0 : la transformation peut se réaliser spontanément mais elle sera
irréversible. Le système évoluera spontanément d’un état initial vers
un état d’équilibre thermodynamique final
Exemple : si l’on met un corps chaud en contact avec un corps
froid, le transfert de chaleur se fait spontanément du
premier vers le second.
Remarque : L’analyse de la relation (2) ci – haut permet d’écrire, dans le cas d’une
transformation cyclique :
Qi
dS = 0 ( )0 (si l’on considère toujours que dSi 0). Cette inégalité est
i Ti
appelée « inégalité de Clausius). Si en plus ladite transformation est supposée
Qi
réversible alors l’inégalité de Clausius devient une égalité, c.à.d. : ( ) 0
i Ti
L’intérêt accordé aux systèmes ouverts se justifie par le fait que la plupart des systèmes
industriels réels le sont. Parmi ceux – ci on trouve les détendeurs et les compresseurs industriels,
utilisés entre autre dans les pompes à chaleur.
Considérons un système ouvert (S) limité par une surface fixe et possédant une section
d’entrée fixe (AB) et une section de sortie fixe (CD).
A C
W
Q
B D
L’application des deux principes de la thermodynamique à une unité de masse de fluide pour
un système ouvert fonctionnant en régime stationnaire permet d’écrire :
La détente JOULE – KELVIN (ou détente JOULE – THOMPSON) est une détente dans une
simple conduite (donc w = 0), calorifugée (donc q = 0), telle qu’on puisse négliger les variations
d’énergie cinétique et d’énergie potentielle de pesanteur du fluide (e = 0).
P1, T1 P2, T2
Obstacle fixe
Isolant thermique
Dans ce cas :
q
Le second principe s’écrit : s sc soit s = sc 0
Ts
On peut montrer, sur tous les modèles de fluides
permettant de calculer s, qu’on a sc > 0. Par
conséquent : « la détente de JOULE – KELVIN est
irréversible ».
Ceci s’explique car pour réaliser cette détente on crée un étranglement dans la
conduite ou bien on y place une bourre de coton, engendrant ainsi des frottements
importants, qui sont responsables de la baisse de pression.
Le compresseur est une machine thermique ouverte dont le rôle est d’aspirer une masse de
fluide d’un réservoir R1, à la pression P1 et à la température T1, et de la refouler dans un réservoir
R2, à la pression P2 et à la température T2, après modification de son état thermodynamique.
Réservoir R2
P2, T2
P1, T1
Aspiration
Réservoir R1
W = cP.(T2 – T1)
les températures T2 et T1 ainsi que les pressions P2 et P1 sont reliées par la loi de
LAPLACE (pour une transformation supposée réversible) :
T2 ( P2) ( 1)
T1 P1
La température de la vapeur refoulée dépend donc de la nature du fluide (notamment de la
valeur de ) et du taux de compression ( = P2/P1) du compresseur. D’autres paramètres entrent
également en jeu . Ces derniers résultant de phénomènes complexes dont l’ensemble du
compresseur est le siège (échanges thermiques, création d’entropie…).
Un corps pur (système constitué d’une seule espèce chimique) peut exister sous les trois
états (que l’on appelle également phases) solide, liquide ou gazeux suivant les conditions de
température et de pression. Le passage d’un état à l’autre est appelé «transition ou changement de
phase ». La figure ci-dessous résume les différentes transitions de phases possibles pour un corps
pur, hormis le cas particulier des transformations allotropiques (changements de structure cristalline
de certains composés solides).
SUBLIMATION
FUSION VAPORISATION
CONDENSATION SOLIDE
T(°C)
Echauffement de la vapeur
Durant les transitions les deux phases coexistent en équilibre : mélange d’eau et de glace
durant la phase de fusion et, mélange d’eau et de vapeur d’eau pendant la vaporisation.
Les transitions de phase présentent un intérêt théorique et pratique. Elles sont par exemple
très largement utilisées dans les machines thermiques en raison des grandes énergies mises en jeu.
Remarque : Une vapeur est un gaz, mais le terme est utilisé en général pour décrire l’état gazeux
d’une substance habituellement liquide ou solide.
La phase sous laquelle un système se présente est déterminée par la connaissance d’un
certain ensemble de paramètres intensifs : température, pression, etc. Si, pour diverses valeurs de
ces paramètres, le système peut se présenter sous des phases distinctes, il est possible d’observer le
passage d’une phase à l’autre en modifiant continûment la valeur des ces paramètres.
Les courbes d’équilibre (appelées également courbes de saturation) entre les trois phases
peuvent être représentées sur un diagramme (p,T) de la manière générale indiquée ci-dessous.
Equilibre
Solide - Liquide Point critique
p (Pa)
pour l’eau
Point triple
T(K)
18
Les trois courbes se coupent au point triple, point où les trois phases coexistent ( T =
0,01°C et p = 611 Pa pour l’eau) en équilibre. Ce point indique également la plus
basse température à laquelle le liquide peut exister.
Le passage de l’état liquide à l’état gaz (ou l’inverse) peut se faire de manière
continue (par contournement du point critique) ou de manière discontinue (par
transition de phase)
Le passage de l’état liquide à l’état solide (ou l’inverse) ne peut se faire que de façon
brutale par une transition de phase
ln pC1 C2 C3.lnT
T
avec
C1, C2 et C3 étant des constantes.
Pour l’eau les formules approchées de Dupré-Bertrand (1) ou de Duperray (2) sont utilisées.
p
log( )17,443 2795 3,868.logT si 273 K T 473 K (1)
p0 T
p = p0 (T – 273,15)4 (2)
Remarque : Pour l’équilibre liquide – gaz p est également appelé « pression de vapeur
saturante ou tension de vapeur». Pour une température donnée, plus cette
pression de vapeur saturante est élevée plus le liquide est dit volatil.
Lors d’un changement de phase à pression constante, le système échange avec l’extérieur
une quantité de chaleur, par mole ou par kilogramme de corps pur, appelée « chaleur latente
(molaire ou massique) de transformation ». C’est en fait une variation d’enthalpie qui s’exprime en
J/mol ou en J/kg selon le cas. Le terme latente signifie « que l’on ne voit pas » car l’échange de
chaleur correspondant n’est pas associé à une variation de température du système.
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La chaleur latente massique d’un corps pur, ou enthalpie massique de transition de la phase
1 vers la phase 2, est la chaleur l12 nécessaire pour réaliser, de façon réversible, à une température et
une pression constantes , la transition de phase de l’unité de masse de ce corps, de la phase1 à la
phase 2.
Pour un corps pur effectuant une transition réversible entre deux états d’équilibre initial (1)
et final (2), on a:
l12 = h12=T.s12
avec:
Le tableau ci-dessous recense des valeurs des enthalpies massiques de fusion de certains
corps, obtenues expérimentalement. Les températures sont les températures de fusion à la pression
p = 1 bar.
dp12
h12 T.(v2 v1).
dT
avec
v2 et v1 : volume massique du corps pur dans les
phases 2 et 1
Tous les équilibres liquide-gaz, liquide –solide et solide-gaz sont régis par une équation de
Clapeyron du type précédent.
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Remarque : L’équation de Clapeyron ci-dessus permet, après intégration,
d’exprimer la pression d’équilibre p en fonction de la température d’équilibre
T ; fournissant par ce biais des équations approchées des courbes de
saturation (ou d’équilibre) du diagramme précédent. Cette intégration n’est
possible que si l’on connaît l’expression en fonction de T des différents
termes qui interviennent dans cette équation.
L’étude de l’équilibre liquide - gaz est capitale en raison, d’une part de son importance dans
la vie quotidienne (météo, etc.), et d’autre part de ses multiples applications, notamment dans les
machines thermiques.
Le réseau d’Andrews est à la base de l’étude de cet équilibre. Ce réseau est l’ensemble des
courbes isothermes d’un fluide dans le système de coordonnées de Clapeyron (p, v) : pour une
température donnée T, on exerce une pression p sur le corps pur et on étudie l’évolution de son
volume massique (ou molaire) v.
p (Pa)
FLUIDE
C
T > TC
T = TC
LIQUIDE
LIQUIDE + GAZ
G
L M GAZ (vapeur sèche)
Courbe d’ébullition
T < TC
Courbe de rosée
vL vM vG v(m3/kg)
Sur le tableau ci-dessous on a rassemblé les coordonnées du point critique de quelques corps
purs :
D’un point de vue expérimental, le passage de l’état liquide à l’état gazeux s’effectue
principalement de deux façons :
Pour liquéfier un gaz par compression isotherme, il suffit que sa température soit
inférieure à sa température critique TC. C’est le cas de tous les gaz utilisés dans les
machines frigorifiques et les pompes à chaleur.
22
Sous une pression de saturation donnée, la vaporisation et la condensation d’un corps
pur commencent toujours à une température de saturation déterminée.
Pendant toute la durée de changement d’état physique, c’est à dire aussi longtemps
qu’il y a coexistence de liquide et de vapeur, la température du mélange reste
constante.
1.1.7.6.1 Généralités
Les deux diagrammes usuels les plus utilisés sont le diagramme entropique T en fonction de
s et le diagramme enthalpique P (ou lnP) en fonction de h. On peut, sur ces diagrammes, faire les
remarques suivantes :
On se réfère souvent malgré tout à un état physique concret du système comme le liquide
saturé en équilibre avec sa vapeur à une température donnée.
Les éléments principaux que l’on trouve sur ce type de diagramme sont représentés sur la
figure ci-dessous :
T( K )
C(point critique)
Isobare
Liquide saturé
isenthalpe
LIQUIDE Courbe de
saturation VAPEUR
vapeur saturée
LIQUIDE + VAPEUR
s (J/(kg.K))
23
Le domaine diphasique de coexistence entre les deux phases se situe sous la courbe en
cloche.
A faible pression (à droite sur le diagramme), on constate que les isenthalpes sont des
isothermes (elles deviennent horizontales) : le comportement de la vapeur se rapproche du
comportement d’un gaz parfait.
On trouve à l’intérieur de la courbe de saturation ce que l’on appelle les « courbes d’égal titre
vapeur ».
Isentrope
Liquide saturé
vapeur saturée
LIQUIDE
Courbe de VAPEUR
saturation
LIQUIDE + VAPEUR
Isotherme
Courbe d’égal titre vapeur
h (kJ/kg)
Dans ce diagramme (appelé aussi « diagramme des frigoristes ») les variations d’enthalpies
sont obtenues par simple lecture sur l’axe des abscisses. Les isobares sont des droites horizontales
alors que les isenthalpes sont des droites verticales.
Une propriété remarquable de ce diagramme tient au fait que la différence des ordonnées est
proportionnelle au rapport de compression (). En effet, la relation :
montre que dans une compression (ou une détente) la différence des ordonnées ne dépend que du
rapport des pressions et non de la pression à laquelle s’effectue cette compression (détente).
24
Les machines sont des dispositifs qui permettent de convertir les différentes formes
d’énergies (de pression, potentielle, cinétique, thermique, mécanique) entre elles. Les dispositifs
permettant la conversion de l’énergie thermique en énergie mécanique et la conversion inverse
constituent la famille des machines thermiques.
On distingue ainsi, parmi les machines thermiques, les machines réceptrices (moteurs
thermiques) et les machines thermiques génératrices (de froid ou de chaleur).
Moteur
chaleur thermi- Travail
que
(énergie thermique) (énergie mécanique)
pertes énergétiques
Machine
thermique chaleur
génératric ou froid
e
Travail
(énergie mécanique)
Pertes
1.2.1.2.1 Généralités
Dans certains cas spécifiques, on peut utiliser à la fois le froid produit à la source froide et la
chaleur rejetée au « puits chaud ». Un tel système est alors généralement appelé thermofrigopompe.
Soit sous la forme d’une énergie thermique fournie par une source thermique
supplémentaire jouant le rôle de source de chaleur motrice. Le système comportant
donc, au minimum, trois sources de chaleur sera qualifié de système, au moins,
tritherme.
1.2.2.1 Définition
Le COP est très utile pour évaluer la rentabilité d’une pompe à chaleur. Il indique dans quelle
mesure la puissance calorifique produite est supérieure à la puissance d’entraînement du
compresseur.
La structure générale d’une PAC ditherme (soumise à deux sources de chaleur) est donnée
ci – dessous. Grâce à l’énergie mécanique (ou équivalente) W fournie à ce système, on absorbe à la
source froide (qui est à la température Tf) l’énergie thermique Qf et on rejette à la source chaude (à
la température Tc > Tf) l’énergie thermique Qc. Source froide (Tf)
Qf
W
PA
C
travail
Qc
L’énergie utile pour une PAC étant la chaleur rejetée à la source chaude Qc, le COP d’une
PAC ditherme idéale peut alors s’écrire :
Qc
COPi d (1)
W
L’application du premier principe à ce système donne :
Qf - Qc+W = 0
Ou W = Qc – Qf (2)
Q f Qc
0 (égalité de Clausius)
Tf Tc
Q f Tf
ou (3)
Qc Tc
COPid Tc 1
Tc Tf Tf
1
Tc
Ce COP (appelé parfois efficacité de Carnot ou COP de Carnot) constitue la limite théorique
que l’on peut obtenir pour une machine quelle que soit la perfection technique de celle-ci.
Ce rapport indique néanmoins un résultat intéressant : la machine est d’autant plus efficace que Tf /
Tc est proche de l’unité : c.à.d. que la température de la source froide soit proche de la température
de la source chaude. La courbe ci – après montre l’évolution du COP en fonction du rapport Tf / Tc
6
5
COP idéale
4
3
2
1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Tf / Tc
27
Dans la réalité les COP des machines réelles (qui sont thermodynamiquement irréversibles )
sont généralement voisins de la moitié des valeurs idéales attendues.
26
22 COP(Tf =-30°C)
18 COP(Tf = -20°C)
COP idéale
COP(Tf = -10°C)
14
COP(Tf = 0°C)
10
COP(Tf = 10°C)
6 COP(Tf = 20°C)
2
10 20 30 40 50 60 70
Tc (°C)
Dans ce type de pompe à chaleur, on ne fournit pas de travail mais de la chaleur par
l’intermédiaire d’une source thermique auxiliaire de température Ta.
Qc
Qc
COPtri (6)
Qa
Qf Tf(Ta Tc )
Qc Tc (Ta Tf)
(Ta Tf)
COPtri 1 Tc .
Qf (Tc Tf) Ta
1
Qc
Ce coefficient de performance est d’autant plus élevé que les températures Tc et Tf sont plus
voisines et que Ta est plus éloignée de Tc.
Pour les mêmes températures Tc et Tf, les coefficients de performance des systèmes
fonctionnant grâce à une fourniture de chaleur (systèmes au moins trithermes) sont inférieurs à ceux
des systèmes recevant de l’énergie mécanique.
D’une manière générale, les pompes à chaleur trithermes ont une efficacité thermique faible.
Elles sont surtout utiles pour valoriser une source chaude à température modérée (rejets industriels,
énergie solaire, biomasse) qui sans cela serait inutilisée, de sorte que l’efficacité a relativement peu
d’importance.
Pour extraire de la chaleur d’un milieu « froid » (la source froide) vers un milieu chaud (le
local à chauffer) on utilise comme vecteur un fluide frigorigène. Celui ci est le siège de
phénomènes physico-chimiques permettant de prélever, de transférer et de restituer la chaleur. Ainsi
donc, pour extraire de la chaleur d’une source froide on fera subir au fluide frigorigène, en
« contact » avec cette source, un phénomène endothermique (qui consomme de la chaleur). De la
même manière que pour extraire la chaleur stockée par le fluide frigorigène afin de la restituer à la
source chaude on utilisera un phénomène exothermique (qui dégage de la chaleur). Dans la majeure
partie des cas, on fait ainsi décrire une série de transformations qui ramène, périodiquement, le
29
frigorigène dans son état initial. Le cycle de fonctionnement ainsi décrit est appelé cycle
frigorifique.
(adsorption))
Détente d’un gaz comprimé Compression d’un gaz
La grande majorité des pompes à chaleur (et des machines frigorifiques) utilise le
phénomène de vaporisation d’un liquide pour extraire des calories d’une source froide (milieu
extérieur).La restitution de calories au milieu à chauffer s’opère alors en utilisant le phénomène de
condensation d’une vapeur.
Le changement d’état liquide – vapeur est le phénomène majeur sur lequel on s’appuie pour
produire de la chaleur. On le met en œuvre dans une machine thermique en faisant évoluer un fluide
frigorigène dans un circuit fermé comportant notamment un évaporateur et un condenseur :
L’évaporateur sera placé dans la source froide (le milieu extérieur) où l’on maintient
une température Ti. Le frigorigène y pénètre en phase liquide et s’y vaporise (à la
température Tf < Ti) en prélevant de la chaleur à ce milieu : c’est la phase
d’extraction de calories
condenseur
Zone de travail à haute
pression à
Fluide caloporteur
Circulation du frigorigène chauffer (air, eau)
W (aspiration des vapeurs, Tr
apport d’énergie motrice refoulement dans le condenseur
détente du frigorigène liquide)
La manière dont les vapeurs issues de l’évaporateur sont aspirées permet de distinguer
plusieurs types de pompes à chaleur :
Les PAC à compression mécanique : les vapeurs sont extraites par un compresseur
mécanique (entraîné par un moteur électrique ou thermique). Leur simplicité de
fabrication en fait le modèle le plus répandu. Ces PAC entrent dans la catégorie des
machines au moins ditherme.
1.2.4.1 Généralités
31
D’une façon tout à fait générale, on appelle « cycle » la suite des transformations
thermodynamiques que doit subir le fluide frigorigène pour permettre la réalisation pratique d’une
machine thermique.
Dans la PAC le transfert de chaleur est effectué à l’aide d’un fluide frigorigène qui décrit un
cycle fermé inversé : la chaleur est prélevée par évaporation du frigorigène, les vapeurs dégagées
étant ensuite comprimées, puis refroidies et condensées avant d’être réadmises dans l’évaporateur,
par l’intermédiaire d’un détendeur.
Sauf dans certains montages industriels relativement exceptionnels, les pompes à chaleur
utilisent les cycles frigorifiques parmi lesquels on trouve les cycles à absorption, à air et à
compression mécanique de vapeur liquéfiable.
Quelles que soient la puissance et la nature du fluide frigorigène, une pompe à chaleur à
compression mécanique de vapeur comprend essentiellement les machines et dispositifs suivants :
Ces divers éléments sont reliés par des tuyauteries équipées des armatures de service et de
basse pression
sécurité usuelles.
évaporateur
compresseur
détendeur
condenseur
haute pression vapeur haute pression
2’’
2’
3’’ 2’ 2’’
3’’
1’’
4’’
4’’ 1’’
s(kJ/(K.kg))
h (kJ/Kg)
Cette famille de cycles, extrêmement répandus, est utilisée pour la plupart des pompes à
chaleur (il sert de base à la plupart des applications industrielles)
Cependant un tel cycle n’est pas réalisable techniquement pour plusieurs raisons :d’abord les
compression et détente « humides » entraînent des usures voire des accidents brutaux pour les
matériels (« coups de liquide »); ensuite la régulation pour obtenir le bon titre en vapeur serait trop
délicate
Ce diagramme (appelé aussi « diagramme de Mollier ») est rapporté à une masse de fluide
frigorigène m = 1 kg.
Le choix d’échelle en abscisse (enthalpie h en kJ / Kg) est très pratique pour l’exploitation
quantitative du cycle, car il permet de lire directement les énergies hi aux différents points
(1’’,2’’,3’’,4’’) du cycle de la machine.
Par définition le coefficient de performance d’une PAC théorique décrivant le cycle idéal
est :
A partir des relations établies ci-dessus, il est possible de dresser le bilan global pour
contrôle du cycle idéal :
Chaleur reçue par le système : qF = h1’’ – h4’’
Chaleur cédée par le système : qC = h3’’ – h2’’
Aspiration
35
- Les échanges de chaleur dans l’évaporateur et le condenseur se font d’une
manière irréversible, c’est-à-dire en nécessitant des différences de température ;
il en résulte :
- Dans les tuyauteries, il se produit inévitablement des pertes de charge ainsi que
des échanges de chaleur parasites (sous refroidissement du liquide) avec le
milieu malgré l’isolation thermique. L’influence des pertes de charge est
particulièrement sensible du côté vapeur du circuit . S’il s’en produit également
du côté liquide du circuit, il peut en résulter des difficultés de fonctionnement du
détendeur qui n’assure alors plus une alimentation correcte de l’évaporateur.
A ces effets néfastes, il peut encore s’ajouter une surchauffe de la vapeur à la sortie de
l’évaporateur, à cause de celui-ci et/ou par suite d’échanges de chaleur parasites le long de la
tuyauterie entre l’évaporateur et le compresseur. Cette surchauffe à l’aspiration provoque un
déplacement du point de début de compression de 1’’ en 1 (figure 2). Cette surchauffe est
néanmoins indispensable car le compresseur, presque toujours de type volumétrique, ne doit en
aucun cas aspirer du liquide.
D’une manière générale, les influences défavorables décrites ci-dessus conduisent aux
conséquences suivantes :
L’observation d’un cycle réel de pompe sur le diagramme de Mollier conduit aux
constatations suivantes :
36
Condenseur
3
4 2
Détendeur
Compresseur
6
Evaporateur
LIQUIDE
4 3 2’’ 2
compression
Log PC
3’’
détente
: cycle réel
LIQUIDE
+ : cycle idéal
VAPEUR
VAPEUR
1’’
Log PF
5 4’’ 6 1
h (kJ/kg)
figure 2 : le cycle réel
Les diverses transformations qui jalonnent le cycle frigorifique réel à compression sont
décrites ci-dessous :
Ce cycle est nécessaire pour les calculs manuels qui utilisent les diagrammes mais ne
s’impose pas pour les calculs par ordinateur. Il permet cependant une visualisation complète de
l’évolution du frigorigène et facilite la compréhension des phénomènes.
1.2.4.3.1 Introduction
Si l’on dispose d’une source chaude en plus de la source gratuite à température ambiante, il
est possible d’extraire de la chaleur d’une source froide sans apport de travail (machines thermiques
trithermes). Il existe deux principales manières de procéder :
Le cycle de fonctionnement d’une PAC à absorption est identique (dans le diagramme (Log
P, h)) au cycle d’une PAC à compression mécanique de vapeur. Mais la « différence » provient de
la nature de la compression qui diffère dans les deux systèmes.
Le principe de fonctionnement ainsi que le schéma d’un système à absorption est décrit dans
le paragraphe 2.1.2.
Le COP idéal d’un tel cycle, en négligeant l’énergie de la pompe de circulation utilisée pour
faire passer la solution liquide du circuit basse pression au circuit haute pression, est donné au
paragraphe 2.2.3. Ce COP théorique (COP de Carnot) se situe aux environs de 1,8 à 2,0 alors que
dans la réalité, on ne peut dépasser des valeurs d’environ 1,1 à 1,3 en fonction de la différence de
température entre l’évaporateur et le générateur et de l’importance de l’installation. Cela est très
intéressant compte tenu du fait que l’énergie dépensée est de l’énergie thermique. Avec de telles
pompes à chaleur, on peut récupérer 110 à 130 % de l’énergie primaire investie alors que, avec une
chaudière classique à fuel ou à gaz, on n’aurait pu en récupérer que 70 à 80 %.
Remarque: Pour une pompe à chaleur à absorption, l’effet utile (la chaleur fournie au
milieu à chauffer) est recueilli environ pour moitié au niveau du condenseur
et pour moitié au niveau de l’absorbeur.
Le cycle décrit par l’air est représenté dans le diagramme (T,s) ci-dessous (il s’agit d’un
cycle de Joule inversé).
QC
T 2
condensation
évaporateur 3 compression
compresseur
détendeur détente
1
condenseur
4 évaporation
s
Qf
39
COPair 1
1(T 1T 4) = 1 / [1 – T4/T3)] = 1 / [1 – (P1/P2) /(-1) ]
(T2T3)
On se place dans le cas d’une PAC décrivant un cycle à compression mécanique. On suppose
que cette machine fonctionne en régime permanent tout en négligeant les variations d’énergies
cinétique et potentielle. On a ainsi, pour une masse de frigorigène, entre l’entrée e et la sortie s d’un
élément du circuit thermodynamique :
q + w = hs – he
Dans les conditions décrites ci-haut et étant donné que le condenseur est une machine
statique (w = 0) :
. .
PC = m .|qc| = m (h2 – h3)
.
Avec m : débit massique (en kilogrammes par seconde) de la PAC.
La chaleur extraite, qF, par unité de masse de frigorigène qui s’évapore (de 5 à
6) est, d’après le cycle étudié :
qF = h6 – h5
.
PF = m .(h6 – h5)
.
Pour comprimer le débit massique m de vapeur de 1 à 2, le compresseur recevrait le
travail :
w = h2 – h1
41
.
et donc la puissance Pcomp = m .(h2-h1)
Le COP peut être exprimé à partir des notations de la figure (2) représentant le cycle réel. En
effet :
Ainsi donc toutes les irréversibilités du cycle réel font baisser le COP par rapport au COP de
la machine idéale de CARNOT.
Le COP global diffère du COP réel de la machine, car il faut tenir compte des pompes de
circulation d’eau, des ventilateurs d’air, de l’énergie de dégivrage, etc…. En ajoutant les diverses
consommations pour faire fonctionner ces accessoires, on définit le COP global de l’installation
par :
k = 0,4 à 0,45 pour de toutes petites machines (de la taille d’un climatiseur
individuel)
k = 0,5 à 0,55 pour une machine de moyenne puissance (de la taille d’une
pompe à chaleur de maison individuelle)
k = 0,6 pour les machines de plusieurs dizaines ou centaines de kW
k = 0,7 à 0,75 pour les machines de très grandes puissances (plusieurs milliers
de kW)
Pour les pompes à chaleur à compression mécanique de vapeur utilisant des compresseurs
volumétriques , tr est compris entre 0,35 et 0,45 pour de petites puissances et monte à 0,60 – 0,65
pour les moyennes et grandes puissances.
43
Un fluide frigorigène est un composé chimique facilement liquéfiable dont on utilise les
chaleurs latentes (vaporisation ou de condensation) pour produire du froid ou de la chaleur.
On peut classer les frigorigènes en deux familles : les composés inorganiques et les
composés organiques.
Les frigorigènes appartenant à cette famille sont désignés par la série des 700. Les deux
derniers chiffres indiquent la masse molaire (en grammes) du corps.
L’ammoniac (NH3) est sans doute l’exemple le plus connu de ce groupe. Sa désignation est
le R717 car sa masse molaire est de 17 g. La lettre « R » signifiant qu’il s’agit d’un « réfrigérant ».
L’ammoniac est utilisé aujourd’hui pour les installations de forte puissance à température
moyennement basse. Ses caractéristiques techniques sont bonnes. Il est peu coûteux et peu sensible
à la présence d’eau ou d’air. Cependant il est inflammable et toxique, ce qui limite pratiquement son
emploi à certains équipements industriels (production de froid pour le stockage de denrées).
Ces fluides frigorigènes sont en réalité des hydrocarbures halogénés car ce sont des dérivés
halogénés du méthane (CH4) et de l’éthane (C2H6). Ces réfrigérants peuvent être des corps purs ou
des mélanges de corps purs.
Les corps purs sont désignés selon la nomenclature R-ijkBr, due à l’Institut International du
Froid (I.I.F.) avec :
Par conséquent les réfrigérants à deux chiffres sont ceux comprenant un seul atome de
carbone (par exemple le R-22). Le tableau ci-dessous recense quelques réfrigérants et leurs
désignations :
Les mélanges azéotropiques se comportent comme des corps purs. Ils sont
désignés sous la Série des R500. Les deux derniers chiffres indiquent le
numéro d’ordre d’apparition sur le marché. Exemple : le R502 est un mélange
constitué de 48,8% de R-22 et de 51,2% de R-115.
Malheureusement, leur très grande stabilité, en particulier des composés sans atome
d’hydrogène, est également à l’origine de leur principal défaut : ils exercent une action nocive sur
l’environnement. En effet ces composés diffusent sans être décomposés jusqu’à la stratosphère, où
ils sont décomposés par des réactions photochimiques, libérant du chlore qui réagit avec l’ozone
stratosphérique. Une molécule de chlore peut détruire 50 000 à 100 000 molécules d’ozone.
Depuis que l’on connaît leur effet destructeur de l’ozone dans la stratosphère et leur impact
sur le réchauffement de l’atmosphère (effet de serre), le remplacement des produits nocifs par des
substances neutres et respectueuses de l’environnement s’impose.
Les fluides frigorigènes ont pour rôle d’assurer les transferts thermiques entre l’évaporateur et le
condenseur. Pour cela ils doivent répondre à un certain nombre de critères :
économiques et écologiques.
D’une manière générale les fluides frigorigènes utilisés doivent présenter les propriétés
physico-chimiques suivantes :
Une caractéristique favorable des courbes de saturation, afin d’obtenir des rapports
de compression modérés.
Une solubilité totale par rapport à l’eau, afin d’éviter la formation de morceaux
(bouchons) de glace.
Une rigidité diélectrique élevée, surtout dans le cas des installations sertissées où
l’agent thermodynamique entre en contact direct avec les éléments du circuit
électrique.
On utilise le plus souvent les fluides R-12, R-22, R-500, R-502, R-134a, pour les PAC de basse
et moyenne température (0 à 50°C), et R-11, R-113, R-114, R-123, FC-72 et FC-88 pour les PAC à
haute température (70 à 120°C).
Le choix du fluide frigorigène dépend des températures des sources froide et chaude.
Pour les installations les plus courantes, on utilise le R-22 qui ne pose guère de problèmes
technologiques lorsque les niveaux de température restent modérés (ce qui permet de limiter le taux
de compression de la machine) :
Le R-12 mériterait d’être utilisé plus fréquemment en raison de certaines de ses qualités
thermodynamiques, mais donne des résultats sensiblement inférieurs à ceux du R-22 ou du R-502 :
Malheureusement, sa puissance thermique plus faible que pour le R-22 ou le R-502 en limite
l’utilisation pour des raisons économiques.
La plupart des constructeurs utilisent actuellement le R-22 lorsque l’on ne dépasse pas les
plages de température rappelées précédemment (pour des raisons de durabilité, autre critère de
choix d’une pompe à chaleur, le R-502 pourrait être aussi sélectionné). Ceci s’explique par sa
puissance thermique élevée et son excellente conductivité thermique rapportée à celle du R-12. Ce
dernier serait mieux adapté à l’obtention de températures de l’ordre de 70 à 90°C et à la production
d’eau chaude sanitaire. Pour des raisons évidentes de sécurité (inflammable et toxique), on ne peut
retenir le NH3 qui donne pourtant les meilleures performances.
47
48
Une pompe à chaleur porte (par pompage) de la chaleur d’une température assez basse à une
température plus élevée, qui pourra être utilisée pour chauffer un bâtiment. On met à profit le fait
que lors du pompage (compression), tout gaz se réchauffe (effet pompe à vélo: en bas, la pompe
chauffe). Il faut, pour utiliser ce procédé, un compresseur mécanique (pour les PAC à moteur) ou un
procédé à entraînement thermique correspondant (pour les PAC à absorption).
Une bonne pompe à chaleur permet d’obtenir avec peu d’énergie de départ (électricité ou
gaz naturel) une chaleur ambiante maximale.
Il existe deux principaux technologies utilisant en général l’électricité (ou le gaz naturel):
le système à compression mécanique
le système thermo-chimique à absorption.
Les pompes à chaleur à compression sont des machines thermodynamiques utilisées pour
produire de la chaleur (air chaud ou eau chaude), ou encore du froid et de la chaleur de manière
alternée (groupes réversibles) ou simultanée.
Les principaux éléments d’une telle pompe sont le compresseur, le détendeur et deux
échangeurs de chaleur appelés l’évaporateur et le condenseur. Les éléments sont connectés entre
eux et forment un circuit fermé. Un liquide volatile nommé le fluide caloporteur passe par les quatre
éléments.
Généralement, le compresseur fonctionne à l’aide d’un moteur électrique, parfois à l’aide d’un
moteur à combustion.
49
Nous allons détailler la constitution interne de la PAC
Le rôle du condenseur est de rendre au fluide frigorigène son état liquide qui libère ainsi la
chaleur pour chauffer l’habitation.
Le condenseur va donc assurer l’échange thermique du fluide frigorigène vers l’habitation.
Deux types de condenseurs:
Les condenseurs à air : la source à chauffer est l’air (PAC air / air, eau / air);
Les condenseurs à eau : la source à chauffer est l’eau (PAC air / eau, eau / eau);
Fluide frigorigène
liquide basse
pression
Fluide frigorigène sous
forme de vapeur venant du
compresseur.
Vapeur haute pression
chaude
Source à chauffer:
air ou eau
CONDENSEUR
Fluide frigorigène
condensé liquide
haute pression
50
2.1.1.2 Le compresseur
Le compresseur est considéré comme le cœur de l’installation car c’est quasiment le seul organe mécanique.
Pour optimiser les performances de la PAC différentes techniques de régulation de puissance existent, nous les verrons plus tard.
Système à compression
Alternatif : Rotatif :
tendance actuelle à tendance actuelle en
l’abandon.. développement plus de fiabilité,
rendement meilleur, durée de vie
plus longue: coût d’achat plus
COMPRESSEUR
vapeur froide basse vapeur chaude haute
pression pression
Source Source à
froide EVAPORATEUR CONDENSEUR chauffer
DETENDEUR
COMPRESSEUR
vapeur chaude haute vapeur froide basse
pression pression
DETENDEUR
Les paires les plus communément utilisées par les appareils à absorption sont:
L’ammoniac (le fluide caloporteur) et l’eau (l’absorbant), le plus employé ;
L’eau (le fluide caloporteur) et la bromure de lithium (l’absorbant).
Les deux principaux atouts sont le prix de la PAC et ses performances (COP).
La performance énergétique d’une pompe à chaleur se traduit par le rapport entre la quantité de
chaleur produite et l’énergie électrique consommée par le compresseur. Ce rapport est le coefficient
de performance COP de la pompe à chaleur.
Ce facteur dépend :
De la température de la source de chaleur et du système de distribution de la chaleur ;
De la consommation d’énergie auxiliaire (pompes…) ;
Du rendement nominal de la pompe ;
Du dimensionnement de la PAC par rapport à la demande et aux conditions de
fonctionnement ;
Du système de contrôle de la PAC.
Cette chaleur est ensuite transférée par la pompe à chaleur au circuit d'eau chaude de
l'installation de chauffage. La pompe à chaleur s'installe généralement à l'intérieur du logement
(cave, buanderie, garage).
Unité extérieure
Plancher
chauffant
Utilisation de la nappe
phréatique comme source
d'énergie pour le
chauffage d'un complexe
important
Il existe des techniques simples permettant d'exploiter l'énergie naturelle stockée dans le sol.
On utilise soit une ou plusieurs sondes géothermiques verticales installées à une profondeur de 50 à
150 mètres, soit un capteur horizontal, enterré à une profondeur hors gel qui se situe entre 0.6 et
1,50 mètre, selon l'altitude, dans un terrain bien exposé au soleil. Pour cela, on doit disposer d'une
surface de terrain d'environ 1.5 fois la surface à chauffer sur laquelle aucune plantation avec des
racines profondes ne pourra être réalisée.
Le fluide frigorigène circule dans les capteurs et le plancher chauffant. Les constructeurs
parlent alors de PAC sol / sol. Ce procédé n'est utilisable qu'avec des capteurs horizontaux.
Le rafraîchissement n’est pas possible sur plancher chauffant mais possible avec des ventilo-
convecteurs.
Le fluide frigorigène de la PAC circule dans les capteurs et de l'eau circule dans les
émetteurs de chauffage. Les PAC sont de type sol / eau. Ce procédé n'est utilisable qu'avec des
capteurs horizontaux.
A partir d’un forage, la pompe à chaleur prélève la chaleur dans l’eau et distribue de l’air
plus chaud grâce à un ventilateur ou un plancher chauffant. En été le fonctionnement s’inverse.
Il est possible d'installer une pompe à chaleur tant à la construction qu'à la rénovation .
Si on investit dans des systèmes alternatifs économiseurs d’énergie, on peut compter sur différentes
mesures d’aide de nature financière. Au niveau du chauffage, il existe également une série
62
d’investissements qui ouvrent droit à une déduction fiscale. De plus, on peut compter sur des primes
supplémentaires de la part des gestionnaires de réseau et communes.
L' Agence nationale d'amélioration de l'habitat peut accorder une aide si on installe une
pompe à chaleur.
Le logement doit avoir plus de quinze ans et être la résidence principale ou celle de locataires.
La subvention atteint 20 % du montant des travaux, au-dessous d'un plafond qui varie en fonction
du lieu des travaux.
Les primes : depuis septembre 2002, l'ANAH peut faire bénéficier de primes en complément de la
subvention :
• une prime de 900 € pour l'installation (fourniture et main d'oeuvre) d'une pompe à chaleur air / eau
• une prime de 1 800 € pour l'installation d'une pompe à chaleur à capteurs enterrés.
Sous certaines conditions, EDF peut délivrer des prêts à taux préférentiel pour la mise en
oeuvre d'une PAC. Contacter l’agence EDF pour en connaître le détail.
Les matériels éligibles aux aides EDF doivent bénéficier du label PROMOTELEC.
On peut bénéficier d'un crédit d'impôt pour l'achat d'une pompe à chaleur dans la résidence
principale s'il s'agit d'une maison individuelle.
Ce crédit d'impôt est également applicable si la pompe à chaleur est installée dans un immeuble
collectif, à condition qu'il ait plus de deux ans.
Pour la période du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2009, le montant total des dépenses en faveur
du développement durable ouvrant droit au crédit d'impôt ne pourra excéder :
• 8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée,
• 16 000 € pour un couple marié ou pacsé (soumis à une imposition commune) majoré de
400 € par personne à charge (dont le 1er enfant), 500 € pour le 2ème enfant et 600 € par
enfant à compter du 3ème. Ces majorations sont divisées par deux pour les enfants vivant en
résidence alternée.
A compter de l’imposition des revenus de l’année 2006 (déclaration déposée en 2007), des
aménagements seront apportés au crédit d’impôt en faveur du développement durable.
Le taux du crédit d’impôt sera porté de 40 % à 50 % pour les équipements de production d’énergie
utilisant une source d’énergie renouvelable et les pompes à chaleur dont la finalité essentielle est la
production de chaleur.
Enfin, pour encourager le développement des énergies renouvelables, le coût des
équipements de raccordement à un réseau de chaleur lorsque ce réseau est alimenté, soit
majoritairement par des énergies renouvelables, soit par une installation de chauffage performante
utilisant la technique de la cogénération ouvrira droit au crédit d’impôt au taux de 25 % (ADEME).
La consommation annuelle d’énergie sera plus faible avec les PAC sur nappes et capteurs enterrés,
par contre le prix de l’installation en général sera le plus faible avec les PAC sur air extrait.
Le choix du fluide frigorigène utilisé dans la PAC en influence le champ d’application et les
limites d’utilisation. Ces dernières dépendent du type de construction de la pompe à chaleur; elles
devraient donc toujours être demandées au fournisseur de la pompe. Les prescriptions en vigueur
64
fixent l’échange d’air minimal nécessaire dans les locaux techniques lorsque le fluide frigorigène
utilisé est le propane ou l’ammoniac.
Inflammabilité
/ toxicité Non / non Non / non Oui / non Non / non Oui / oui
Limite
d’utilisation +55°C + 65°C +65°C +55°C +55°C
Vérifier si les limites d’utilisation de la PAC ne sont pas dépassées lorsque la source de
chaleur atteint ses températures maximales et minimales; si tel n’est pas le cas, il faut prévoir un
chauffage d’appoint (installation bivalente / alternative).
Lorsqu’une ou plusieurs des conditions ci-dessous ne sont pas remplies, il faut prévoir un
second producteur de chaleur (chauffage d’appoint):
66
• La limite inférieure d’utilisation de la PAC n’est pas atteinte par la source de chaleur (p.ex.
limite d’utilisation de la PAC = –5 °C, température source de chaleur jusqu’à –15 °C)
o installation bivalente/alternative, c.-à-d. si temp. <–5 °C = déclenchement de la PAC
et enclenchement du chauffage d’appoint.
• La limite supérieure d’utilisation de la PAC est dépassée par le système de chauffage (p.ex.
limite d’utilisation de la PAC = +50 °C, température de chauffe max. nécessaire = +65 °C)
o à partir de 50 °C, le chauffage d’appoint doit être enclenché en alternance ou en
parallèle avec la PAC.
La PAC air / eau s'utilise en plaine et jusqu'à 600-800 mètres comme système de chauffage
monovalent. Cela veut dire qu'elle subvient à la totalité des besoins en chauffage. Au-dessus, il faut
un complément de chauffage électrique, ou bois, ou une énergie fossile. Dans ce cas on dit que le
système de chauffage est bivalent.
Contrairement à la température du sol qui reste stable tout au long de l'année entre 10 et 15
°C, celle de l'air extérieur fluctue et peut devenir très basse.
4 APPLICATIONS DE LA PAC
Elle est située à une cinquantaine de kilomètres au dessus de la terre et son rôle est de filtrer
les ultra violets provenant du soleil.
Sa destruction a pour première conséquence une forte augmentation des cancers de la peau.
67
Un des principaux éléments destructeur de la couche d’ozone est le chlore.
Un atome de chlore peut détruire des milliers d’atomes d’ozone.
Certains systèmes de chauffage contiennent du chlore tandis que la plupart des fluides frigorigènes
naturels des PAC ne contiennent pas de chlore :
La lumière du soleil traverse l'atmosphère et chauffe le sol. Le sol ainsi chauffé émet des
rayons infrarouges dont une partie est retenue dans l'atmosphère par les gaz à effet de serre. Ces
gaz existent naturellement dans l'atmosphère depuis des millions d'années, mais leur taux a
augmenté depuis le début de l'ère industrielle. Certains gaz comme le CO2 empêchent les
infrarouges de repartir et les piègent comme dans une serre. La chaleur est alors plus importante
que la normale et provoque un réchauffement de la planète (+2.5°C d’ici 2050 !)
L’effet de serre d’une installation avec PAC est fonction de la quantité de fluide frigorigène
contenue et du fluide frigorigène lui-même ainsi que du dégagement de CO2 produit pour assurer le
fonctionnement énergétique de l’installation.
Le fait de produire également l’eau chaude sanitaire avec la PAC permet encore plus de
limiter l’impact global sur l’effet de serre de l’habitation.
Exemple maison PAC eau glycolée Chauffage Chaudière gaz Chaudière fioul
Les résultats parlent d’eux-mêmes la PAC est championne contre l’effet de serre !
Il faut avant tout sélectionner les sources froides et chaudes. Le choix du système de PAC
aura un impact direct sur la performance de l’installation et sur l’effet de serre.
Une erreur fréquente est de sur-dimensionner le système de pompe à chaleur (baisse du COP et
consommation électrique du compresseur excessive donc rendement global de l’installation
diminué).
Trop puissante, elle sera plus chère à l'achat et aura des cycles courts de fonctionnement qui
pénalisent fortement la performance et la durée de vie. Il vaut mieux prévoir un chauffage d'appoint
pour les jours de très grand froid.
A l’inverse il ne faut pas non plus la sous dimensionner exagérément mais trouver un
optimum énergétique pour lequel la PAC aura un meilleur COP avec une consommation du
chauffage d’appoint minimale.
En première approximation, il faut prévoir une puissance calorifique selon les calculs suivants :
40W/m² pour une maison isolée selon la réglementation RT2000/RT2005
50W/m² pour une maison isolée selon les normes des années 90
80W/m² pour une maison isolée selon les normes des années 80
Par ailleurs il faut tenir compte d’un critère important qui est le niveau de nuisance sonore de la
PAC.
Les niveaux de puissance acoustique de la PAC doivent respecter les valeurs maximales
suivantes :
70 dB(A) pour les unités extérieures,
69
67 dB(A) pour les unités intérieures.
Pour un aspect pédagogique nous ne retiendrons que deux techniques : tout ou rien et variation
de vitesse.
Le supplément de coût sera rapidement amorti par l’économie d’exploitation. Il ne sera plus
nécessaire de prévoir un démarrage étoile-triangle puisqu’un démarrage « en douceur » est réalisé
par le variateur.
71
5.1 Bibliographie
Paris 2004
1997
Paris 2004
2003
de l’ingénieur
72
http://enr.cstb.fr/file/rub25_doc39_1.pdf
http://www.ademe.fr/particuliers/fiches/pacg/rub2.htm
http://www.afpac.fr/
Le Web de l'ANAH
GSP
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/dossier/effetser/eff.htm#1
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/EffetDeSerre/QuestionReponse1.htm
http://www.ideesmaison.com/construc/sec/chauffage_production
http://www.xpair.com/regulation_chauffage.htm
http://www.ciat.com
http://www.piscines-online.com
http://www2.ac-toulouse.fr/pha/
http://www.ulb.ac.be/sma/enseignement/thermo/frigos.pdf
73
6 ANNEXES
Exemples de devis d’un climatiseur réversible air/air pour un appartement d’une superficie
d’environ 60 m2.
devis 1
devis 2
devis 3
devis 4
notice 1
notice 2
notice 3