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Résumé de droit

Introduction
CHAP 1 : Cadre générale du droit

I. Notions :

Définition : Le droit est un ens. de règles de conduite qui fais régner l’ordre entre membres de la
Communauté et crée un ens. de PRESCRIPTIONS indispensable pour la commune.

/!\ ≠ entre droit et morale

But morale : concerne l’individu (par sa conscience / peut dév. des remords (=forme de sanction))

Les litiges sont réglés sur base des règles du droit mais la morale peut alimenter et influencer l’évolution
du droit.

But droit : concerne la collectivité (règles inspirés par la morale / applicable pour tous)
Sanctions = amandes/prison

Le droit permet de faire régner l’ordre et réalise des objectifs communs et garanti l’épanouissement
individuel. Son intérêt et de nous faire connaître nos obligations.

Déf. morale : ens. de règles de conduites considérées comme étant bonnes, en fct d’une certaine
conception de la vie.

Note : la loi peut difficilement sanctionner une conduite approuvé par l’opinion publique et
inversement.

Droit = obligation même si >< la morale (ex : respect de la loi sur l’euthanasie du 28/05/2002 et du
mariage homo du 13/02/2013)

II. Division du droit :

National International

2 branches : Public : Organisation de l’Etat Rapport entre instances


(rel. Verticale) et ses ≠ institutions + rapport pub. de plus. Etats,
des citoyens avec l’Etat entre Etats ou entre citoyen et
Etat.

Privé : Droit des indiv. en ce qui rel. entre particuliers de


(rel. Horizontale) concerne leur pers. nationalités ≠ et
détermination
et leurs biens de la loi qui sera applicable
parmi celle de plus. pays

/!\ seul le droit pénal peut être public et privé car lors d’un accident qui implique 2 indiv. (rel
horizontale), l’Etat peut intenter une action en justice (= rel. veticale entre Etat/citoyen)
III. Sources du droit :
Le citoyen (surtout les juristes) est confronté à une multitude de normes lesquelles règlent les aspects
de la vie en société. Ces normes suivent une hiérarchie car elles n’ont pas les mêmes valeurs.

Arrêt de ski de la Cour de Cassation de Belgique (Cass., 27 mai 1971, Pas., 1971, I, p.886, avec les
conclusions de Monsieur le procureur général Ganshof van der MEERSCH) qui énonce que «
lorsqu’un conflit existe entre une norme de droit interne et une norme de droit international qui a des
effets directs dans l’ordre juridique interne, la règle établie par le traité doit prévaloir », et que cette
prééminence résulte « de la nature même du droit international conventionnel ».

A) La constitution :
C’est l’ens. des règles juridiques qui régissent le fct. de l’org. de l’Etat et les limites des droits
fondamentaux des citoyens. (ex : droit de vote, droit à l’enseignement,…)
Norme suprême dans le droit interne, toutes les règles doivent lui être conformes sauf les traités
internationaux.
Existe depuis février 1831.

B) Les normes législatives :


lois internes au pays et qui sont obligatoire, générale et abstraite.
Elles sont votées par la chambre des représentants et sanctionnée et promulguée par le Roi.
Elles doivent être conforme à la constitution et peuvent avoir plusieurs natures
(décrets, ordonnances, lois spéciales)

B.1 Les lois spéciales :


Elles sont fixés par la C° et adoptées au parlement fédéral à une majorité spéciale

Donc : - Majorité absolue (quorum) : 50% + 1 dans chaque groupe linguistique


- Majorité qualifiée : 2/3 du parlement soit 100/150

Elles concernent les aspects institutionnels du pays (changer/rectifier les limites des régions
linguistiques)

Ex : 08/08/80 : s’adresse à la Wallonie et à la Flandre (réforme inst.)


12/01/89 : s’adresse seulement à Bruxelles-capitale (réforme inst. Bruxelloises)

B.2 Les lois ordinaires :

Loi votée à la majorité simple (absolue).


Les domaines qu’elles touchent sont beaucoup plus étendus que pour les lois spéciales.
Elles touchent plus d’objets (la constitution la lui permet).

Ex : loi sur les faillites du 8/8/41997


Loi relative à la motiv. formelle des actes admin. Du 29/7/1991

B.3 Les décrets :

Norme législative adoptée par le parlement des Communautés et des Régions (dans leur sphère de
compétences).

Sphères Communautés : art 127 C° : - mat. cult.


- Enseignement
- Coop. Entre communauté + coop international

Art 128 C° : - Mat. personnalisable (aide aux pers. + pol. de santé)
Art 129 C° : - emploi des langues des admin., enseignement et rel.
sociale entre employé/travailleur

Sphères Régions : - Aménagement territoire


- Pol. agricole/emploi
- Economie
- Logement
- Trav. publ/transport

B.4 Les Ordonnances :

Equivalent des décrets mais ne concernent que la région de Bruxelles-Capitale

Ex : Le COBAT (Code de l’Aménagement du Territoire)

/!\ pas de hiérarchie entre LDO

C) Les normes réglementaires :


Ce sont des normes qui sont secondaires aux normes législatives et à la constitution. (art. 159 C)
C.1 Les arrêtés royaux et les arrêtés de gouvernement communautaires ou régionaux
Le pays est fédéralisé donc le pouvoir exécutif est partagé entre l’état fédéral, les communautés et les
régions.

Le Roi adopte les arrêtés royaux (il ne les fait pas, mais il se les approprie)
Les Communautés et les Régions adoptent les arrêtés du gouvernement.

/!\ Les arrêtés royaux et gouvernementaux ont la même valeur d’obligation.

Il existe différent type d’arrêtés royaux réglementaires :

- Le Roi est chargé d’adopter les mesures destinées à assurer l’exécution des lois. (art 108)
- Le Roi peut adopter des règlements sur la base d’habilitations accordées par le législateur. (art 105)
- Le Roi tire directement de la constitution le pouvoir de prendre des mesures réglementaires dans
certaines matières. (art 37 et 107)

Cependant, Les arrêtés royaux doivent être contresignés par un ministre qui en supporte la responsabilité
politique. (Art 106)

C.2 Les arrêtés ministériels

Ce sont des arrêtés qui sont approprié par des ministres et des secrétaires d’état.
Le Roi leur délègue la tâche de prendre certaines mesures secondaires ou complémentaires. Car il
e a trop à sa charge.

Les Ministre ont également le droit de décréter des règlements d’organisation et de fonctionnement au
sein de leur département. Mais cela concerne que les normes règlementaires

C.3 Les règles des entités décentralisées

C.3.1 Les règlements et ordonnances des provinces

Emises par des entités décentralisées, elles touchent donc plus de population.
Les provinces jouissent d’une autonomie d’après la constitution. Mais leur liberté est limitée car
l’autorité des provinces ne peut pas porter sur des matières dont la constitution ou la loi confient à
d’autres autorités.
C.3.2 Les règlements et ordonnances des communes

Les communes jouissent elles aussi d’une certaine autonomie. Trois organes se voient confier
cette tâche : le conseil communal, le collège des bourgmestres et échevins et le
bourgmestre.
Mais leur liberté est limitée car l’autorité des provinces ne peut pas porter sur des
matières dont la constitution ou la loi confient à d’autres autorités.

D. La jurisprudence et la doctrine

La jurisprudence désigne l’ensemble des décisions rendues par les cours, tribunaux et autres
juridiction d’un pays. Elle n’est pas une source de droit obligatoire mais en pratique elle est d’une
importance considérable car le juge statue d’après son intime conviction.

La doctrine est l’interprétation des règles de droit faite par les juristes à travers leurs écrits. Elle n’est
pas une source de droit obligatoire mais possède une influence car faite par des expert du droit.

E. Les principes généraux du droit

Ce sont des principes évidents et obligatoires pour tous qui n’ont pas besoin d’être écrite en texte de
loi. Elles ont cependant la même valeur qu’une loi.

Exemples : - respect des droits de la défense (manifestation, droit de se défendre


lorsqu’on est accusé de quelque chose).
- L’abus d’un droit déterminé par un juge
- Hiérarchie des normes

F. La coutume

Ce sont des lois non-écrite mais contraignante. Elles sont nées de la répétition d’un comportement
dans une société de telle manière que les membres de cette société considèrent que ce comportement
est devenu obligatoire.
Leurs buts est de compléter les règles de droit.

Exemples : abdication ou mort du Roi  démission du gouvernement au nouveau souverain et


celui-ci la refuse à chaque fois.
Cependant, si une règle écrite est créé concernant une coutume, cette coutume disparait.

Distinction entre coutume et usage :

La coutume est d’ordre juridique (obligatoire). Elle comprend un élément matériel


(répétition d’actes) et un élément psychologique (conviction de son obligation).

L’usage est d’ordre politique (non-obligatoire) et ne comprend qu’un élément


matériel.

Pour les distinguer, on se référera à la jurisprudence

CHAP 2 : L’organisation judiciaire


I. Intro, Institutions + Synthèse (pyramide)

En Belgique (démocratie) il y a 3 pouvoirs séparés : PE, PJ, PL

- Distinction entre justice civile et pénale :


Justice civile : règle les litiges entre 2 pers physiques et/ou morales.
Inflige des peines (amendes, prison,…)

Justice Pénale : infliger aux auteurs de comportements répréhensibles des peines prévues par la
loi. (Ex : peine d’emprisonnement, amende, travaux d’intérêt général.)

On a 5 zones judiciaires (= cours d’appel) à Bxl, Mons, Liège, Gand et Anvers


Dans ces territoires, on a délimités 12 arrondissements judiciaires divisés en 187 cantons judiciaires
dont chacun abrite une justice de paix.

On choisit en fct du lieu/affaire.

2 compétences pour déterminer quel juge en cas de litige

Compétence matériel : Détermine quelle juridiction est compétente pour telle matière.
Détermine si telle juridiction est spéciale ou générale.

Compétence territoriale : Permet de savoir le lieu du problème + l’exécution de l’obligation

Les institutions

 Les Tribunaux (4)

- Justice de paix (187) : comp. générale pour litige < 1860€.


Comp. spéciale pour tous les litiges
Double appel au TPI si litige > 1240€

- TPI (28) : 4 sections   trib. Civil : Comp. générale pour litige > 1860€
Comp. spéciale pour tous les litiges
Recois le double appel pour les litiges > 1240 €

 trib. Famille & jeunesse : possède 3 chambres (famille, jeunesse et


règlement à l’amiable pour une conciliation en appelant un médiateur)
- double appel en cours d’Appel

 trib app. des peines : (1 juge prof + 2 assesseurs spécialisés en mat.


pénitentiaire et réinsertion sociale)
- Décision sur les peines privatives de libertés > 3 ans
- Décision sur une détention limité/ surveillance élect./ liberté
cond.
- Double appel en cassation

 Trib. Correctionnel : décisions en mat. peinales

- Tribunal de Travail : Comp. spéciale en mat. sociale


Magistrat prof assisté par 2 juges sociaux
2 Chambres (ouvrier et employé) + membres des org. les représentants
Double appel en cours du Travail

- Tribunal de Commerce : Comp. spéciale (faillite, marques, conflit entre actionnaires)


litiges entre Ent., et entre commerçants
Magistrat prof assisté par 2 juges consulaires
Double appel en cours d’appel si litige > 2500€

 Les cours (4)

- Cours d’Appel (5) : délibère sur le fond de l’affaire en dernier ressort


plus. Chambres : civil si recoit double appel du trib de com. + TPI)
Correct. Pour décision en matière pénale
Jeunesse
Famille ( reçoit double appel du trib de famille + TPI)
Règlement à l’amiable
Possibilité de pourvoi en cassation

- Cours du Travail : appel des jugement du trib. du Travail

- Cours d’Assise : organisé chaque semaine


3 juges + convocations des citoyens pour un tirage au sort pour le jury
Compétente pour les crimes et certains délits

- Cours de Cassation : Dernier ressort !!! Se trouve au palais de Justice de Bxl


Garanti le respect du droit par les Cours et Trib. en cas de violation
d’une loi ou d’un PGD (pas sur les faits)
Renvoi l’affaire à une autre juridiction du même niveau mais composés
différemment.
Renvoi encore sur un autre territoire si de nouveau vice de procédure.

Principe du double degré de juridiction

On a la possibilité de faire un appel à la juridiction supérieure sauf si le montant du conflit < 1240 €
Ou voir les cas précédents.

/!\ Jugement (= décisions des tribunaux)


Arrêts (= décisions des cours)

Synthèse

II. Les acteurs du procès

• La victime : intégrité physique, mat et morale


• Le suspect/prévenu/accusé : détention préventive, doit se défendre
• Le condamné
• Le témoin
• Le Ministère public (Procureur du roi) : affaires pénale et civile si atteinte à l’ordre publ
• Le juge d’instruction : recherches les preuves à charges/décharges + ordonnance de
non-lieu si pas de procès nécessaire ou de renvoi, mandats, …
• Le juge (conseiller) : magistrat , dirige le procès, intervient en 2ème partie
• Le jury d’Assisses : 12 jurées tirés au sort
• L’expert judiciaire
• Le greffier : secrétaire
• Le justiciable (demandeur – défendeur) : Le demandeur : la personne qui va intenter
l’action en justice
Le défendeur : c’est la partie contre
laquelle l’action est dirigée
• L’huissier : porte une information à la connaissance de quelqu’un et est chargée de
l’exécution des jugements (saisie).
• Partie civile 
• L’avocat : choix libre d’en posséder sauf en cassation
III. Cat. d’infractions (de la contravention au crime)

Objectif : punir l’auteur d’une infraction dans le but de la protection de la société.

3 types d’infractions pénales en fct de la peine :

- contravention (trib de police) : max 7j de prison et/ou amende < 25€ ex : code de la route
- délit (trib correct.) : min 8j, max 5 ans de prison et/ou amende > 25€ ex : vol, drogue,…
- crime (cour d’assise) : min 5 ans de prison ou trav. forcés. Ex : meurtre

IV. Procédure civile


A. La comparution

On peut y aller à un procès seul ou assisté d’un avocat. On peut également être accompagné d’un
délégué syndical pour représenter un ouvrier ou un employé devant le tribunal de travail.

B. L’inscription au rôle

Inscription et numérotation de notre affaire au « rôle »(=cahier), au plus tard la veille de l’audience.


L’affaire se passe devant le juge mais le dossier, les pièces qui s’y trouvent dans celui-ci sont plus
importants.
Le grief constituera le dossier en intégrant toutes les pièces. Ensuite le juge prend connaissance des
pièces.

C. L’audience d’introduction

Jugement par défaut (opposition 30 jours)


Jugement contradictoire
Renvoi au rôle (si impossibilité de plaider à la première audience)

D. Après l’audience d’introduction


Possibilité pour la partie d’interjeter appel (sauf montants minimes cfr. supra)
Assignation de la décision par huissier de justice
Un mois à partir de l’assignation pour interjeter appel ou opposition

CHAP 3 : La personnalité juridique

I. Les personnes physiques/morales et capacités juridiques

Une Personne juridique (physique ou morale) est capable d’avoir des droits et est soumis à des
obligations.
Caractéristiques : - Etat civil / type d’entreprise
- Nom
- Domicile/siège social
- Patrimoine
- Capacité jurdique / objet 

Capacité de jouïssance : être titulaire de droits et obligations


Capacité juridique : aptitude pour une personne physique ou morale à être titulaire de droits ou obligations et à les
exercer elle-même.
Capacité d’exercer : aptitude à exercer seul des droits et obligations

Incapables : mineurs, handicapés, époux, …

Titre 1  : La Constitution, base du droit constitutionnel

CHAP 2 : Adoption et révision des sources du droit

1) La révision et la coordination de la constitution

La révision (art 195 C) = modification de la constitution (concerne le fond – opération politique)

La coordination = modification des articles de loi avec le reste de la Constitution (concerne la forme –
opération technique). Aspect formelle.

I.1 La révision (art 195 Const.)

Seul le pouvoir législatif fédéral peut initier la révision de la Constitution


On choisit les articles à modifier, dire ce qu’on veut en faire
La déclaration est donner au roi et si celui-ci accepte, les 2 chambres du parlements sont dissoutes
(art 46 C)
Les élections sont alors prévus pour mettre en place les 2 nouvelles chambres.
Après alors, on peut modifier si la majorité spéciale à lieu.

/!\ pas de révision si les articles ne sont pas clairement énoncés et numérotés.
Note : testament parlementaire = indications complémentaires pour donner un sens à la modification.
(pas obligatoire)

Elle se divise chronologiquement en deux phases : 1. La phase préconstituante (prépare la révision)


2. La phase constituante (après élections)

La phase préconstituante est divisée en 5 étapes :

1) L’initiative : C’est le pouvoir législatif (Roi, sénat, chambre) qui peut prendre l’initiative
de modifier la constitution.

Quand le sénat ou la chambre (parlementaire) prennent l’initiative  proposition de loi


Si c’est le gouvernement qui prend l’initiative  un projet de révision de loi.

2) Le vote : majorité ordinaire


Et devra recevoir l’assentiment du Roi (assentiment du gouvernement).

3) La déclaration de révision de la constitution : Il s’agit de dresser une liste des articles


qu’on pense modifier. Une fois cela fait, il faut publier cette liste sur le moniteur belge.
3 déclarations émanant de la Chambre, le Sénat et du Roi
4) La formule : formulation des articles que l’on veut modifier : « il y a lieu à la révision de… »
+ énumération des articles (étape fondamentale car seulement révision des art. Repris dans
les déclarations)

5) Dissolution des chambres et élections : il est obligatoire de dissoudre le gouvernement en


fonction et de mettre en place de nouvelles élections afin d’en constituer un nouveau.

La phase constituante est elle aussi divisée en 5 étapes :

1) Les assemblées constituantes : Elles ont le pouvoir de modifier la constitution et ne peuvent


statuer que sur les articles prévus par cette déclaration.

2) Points soumis à la révision : Il s’agit des articles énoncés dans la déclaration de révision de la
constitution et uniquement ces articles-là. + testament

3) Le vote : Quorum = présence des 2/3 des membres de l’assemblée.


Majorité spéciale = 2/3 des suffrages sont nécessaires.

4) Délai : Il s’agit du délai de la législature (max 4 ans)

5) Après vote : Le texte est sanctionné et la révision est publiée dans le moniteur belge avant
d’entrer en vigueur.

1.2 Limitations du pouvoir de révision

1.2.1 Interdiction de révision (art. 196):

a) En temps de guerre (art 197)

b) Lorsque les chambres sont dans l’incapacité de se réunir sur le territoire fédéral.

1.2.2 Limitation pendant une régence (art 197):

Pendant une régence, on peut modifier ce que l’on veut sauf le statut du Roi.

1.2.3 Si le gouvernement est démissionnaire :

C’est une coutume qui n’est pas inscrite dans la constitution.

1.3 Adaptation de la constitution (art 198)

1.3.1 But : coordination de la Constitution

1.3.2 Procédure :

a) Condition : Les chambres doivent être constituantes mais la déclaration ne


doit pas nécessairement mentionner que les chambres pourront coordonner la
constitution. Grâce à cela, les chambres pourront modifier toute la
constitution.

b) Compétences : Le pouvoir constituant est compétent


(le gouvernement = chambre+ roi)

c) Vote : Quorum = 2/3 des parlementaires et Majorité spéciale = 2/3 des suffrage.

2. L’adoption des normes législatives

2.1 Les lois spéciales


2.1.1 Historique :

- Origine des lois spéciales : Révision de la constitution en 1921 car


instauration du suffrage universel pur et simple pour les hommes
Début des débats concernant les femmes. Après vote, une loi spéciale
autorisera le vote pour les femmes aussi.

- Origine de la double majorité : 1970  gouvernement Eyskens

2.1.2 Adoption :

- Quorum : Comme il existe 2 groupes linguistiques, il faut la


majorité dans ces 2 groupes.

- Majorité : double majorité = majorité dans les 2 groupes


linguistiques + majorité des 2/3 du parlement.

2.2 Les lois ordinaires

2.2.1 Adoption : Quorum + majorité ordinaire (50+1)

3) L’interprétation

3.1 Notion

L’interprétation est une révision permanente de la constitution mais également des autres sources de droit car
interprétation évolue au cours du temps d’un tribunal et d’un juge à un autre.

Ex : égalité des sexes

CHAP 3 : Caractéristiques de la Constitution de 1831

1) La Belgique est un Etat unitaire et centralisé

Pas de fédéralisme à cette époque : toutes les décisions se prenaient à Bruxelles

2) Séparation des pouvoirs

3 pouvoirs classiques : pouvoir législatif (création des lois), exécutif (exécution des lois) et judiciaire
(application des lois).

3) Monarchie constitutionnelle

Cela signifie que le Roi n’a aucun pouvoir spécifique. Il a toujours besoin de l’accord du
gouvernement pour agir.

4) Pouvoirs subordonnés

On reconnait 2 autres niveaux de pouvoirs : les provinces et les communes.


Ce sont des entités politiques à part entières avec leur propre autonomie mais ils restent des
pouvoirs subordonnés car ils sont contrôlés par un pouvoir supérieur.

5) Démocratie représentative

Les parlementaires sont désignés pour représenter les électeurs et exercent le pouvoir
législatif.
6) Les libertés publiques

La constitution reconnait des pouvoirs fondamentaux à tous les citoyens.

CHAP 4 : Les révisions de la Constitution

1) 1893
Invention du suffrage universel avec vote plural (hommes de plus de 25 ans ont le droit de
vote mais certaines personnes ont plusieurs voix comme les porteurs de diplôme du supérieur,
quantité d’impôt payé, …
Cette réforme permet aussi à la Belgique d’avoir des colonies.

2) 1920-1921
2.1 Régime électoral

On passe au suffrage universel pur et simple (1 homme = 1 voix).


On prévoit aussi de voter une loi spéciale pour le vote des femmes.

2.2 Composition du sénat

1831  Pour être sénateur il fallait payer beaucoup d’impôts


1920-1921  3 catégories de sénateurs : 1. Sénateurs élus directement
2. Sénateurs élus par les conseils
provinciaux.
3. Sénateurs cooptés (les 2 premières
catégories élisent d’autres sénateurs)

3) 1965-1968
Début du fédéralisme. Adoption du texte en néerlandais de la constitution

4) 1970 : 1ère réforme de l’Etat


Réforme de la manière dont s’exerce la puissance publique au sein de l’Etat.

4.1 Contenu

1) Création de 4 régions linguistiques (subdivisions du territoire).


2) Création de 3 communautés culturelles (Fr, Néel, Ger)
3) Création de 3 régions (Wallonne, Flamande et Bxl-Capitale)
4) Les institutions fédérales (au niveau du parlement  création des groupes
linguistiques et de la technique de la sonnette d’alarme
Au niveau du gouvernement  organe des ministres devient paritaires)
5) Autres modifications : création de nouvelles cours d’appel, renforcement de
l’autonomie des communes et provinces, insertion des arts 34 et 11

5) 1980 : 2ème réforme de l’Etat

5.1 Institutions communautaires

Les institutions communautaires deviennent les communautés française,


flamande et germanophone. Elles deviennent aussi compétentes dans
les matières personnalisables
5.2 Régions wallonne et Flamande

Ces 2 régions sont chacune dotées d’un conseil composé de parlementaires


(double mandat).

5.3 Cour d’arbitrage

Cour crée à la suite du partage des compétences induites par les réformes
de l’Etat et règle les conflits entre régions, communautés et Etat.

5.4 Insertion de l’art. 137 dans la constitution

5.5 Autres modifications


Age minimum du vote, et réglage de la mise à la retraite des magistrats.

6) 1983
La communauté germanophone obtient le pouvoir décrétale.

7) 1984-1985

….

8) 1989 : 3ème réforme de l’Etat


Création de la région de BXL-Capitale avec les mêmes compétences que les autres
régions.
Problèmes liés à la taille de BXL (19 communes + 6 communes à facilités). On
étend les compétences des Régions et des communautés.
Loi spéciale du 17.01.89  Répartition des impôts entre communautés et régions.
1980 création de la cours d’arbitrage et devient la cour constitutionnelle en 1989

9) 1991
Accès au trône pour les femmes aussi.

10) 1993 : 4ème réforme de l’Etat

10.1 Art.1 Const.

C’est la 1ère fois que l’on inscrit dans la constitution que la Belgique est un état
fédéral.

10.2 Le niveau fédéral

10.2.1 Le parlement

Les chambres et le sénat n’ont plus les mêmes compétences et on leur donne
des missions. La chambre des représentants devient la plus importante (seul
chambre capable de faire tomber le Gouv. + tjrs elle qui a le dernier mot).
Le sénat  chambre de réflexion + lieu de rencontre des entités
fédérées (sénateurs communautaires).

10.2.2 Le gouvernement
a. Principe du Gouv. Réduit : nbr de ministres limité MAX à 15
ministres.
b. Principe du Gouv. Indépendant : Les doubles mandats députés
ministres supprimé car pouvoir différents (l’un vient du législatif et
l’autre de l’exécutif).

c. Principe du Gouv. Stable : On ne peut plus faire tomber le Gouv.


Aussi facilement qu’avant

10.3 Les institutions communautaires

CF : affaire Toshiba

10.4 Les communes et les provinces

On passe de 9 à 10 provinces (Brabant coupé en 2)


Bruxelles ne fait plus partit d’une province.

11) 2001 : 5ème réforme de l’Etat


Il y a eu quelques avancées dans les compétences.

12) 2011-2014 : 6ème réforme de l’Etat


12.1 Le niveau fédéral

12.1.1 Le parlement : profonde réforme du sénat

a. Composition : provenant du parlement des communautés et régions


(60 sénateurs)  29 Fl, 20 Fr, 1 Gr, 10 cooptés
b. Compétences :
- Le sénat cesse d’être une assemblée permanente
- n’est plus compétent dans les matières législatives.
- Reste compétent dans la révision de la constitution.
- On passe d’une chambre bi à unicamérale.
- Sénateurs élus directement (il n’y a plus d’élection)
- Sénateurs de droit (enfant du Roi +18)
- Sénateurs communautaires régionaux (50 sur 60)
- Sénateurs cooptés

12.1.2 Au niveau électoral

a. Durée de la législature : la législature fédéral passe de 4 à 5 ans


et est alignée sur celle des entités fédérées et se déroulent en même
temps que les élections européennes.
b. Scission de BHV : Naissance de 2 nouvelles
circonscriptionsBruxelles-capitales et le Brabant Flamand
(regroupe Louvain Halle et Vilvorde).

12.2 Les institutions communautaires et régionales

12.2.1 Extension des compétences : Les entités fédérées voient


leurs compétences augmenter et sont transférées de l’Etat fédéral
vers les communautés et les régions.
12.2.2 Autonomie consécutive : Bruxelles-capitale et la communauté germanophone
obtiennent l’autonomie consécutive.

CHAP 5 : Caractéristiques de la Constitution actuelle

1) Acquis de 1831
Ce sont les séparations des pouvoirs, la monarchie constitutionnelle, les pouvoirs
subordonnés, les libertés publiques, le régime représentatif

2) Nouveauté : l’Etat fédéral


La Belgique est devenue un état fédéral avec des communautés et des régions possédant de
larges compétences.
Csq : multiplication des pouvoirs législatifs et exécutifs + morcellement du pouvoir.
Les communautés et les régions sont autonomes et la cour d’arbitrage sera créé en 1980 pour
remédier les conflits de compétences.
Plusieurs entités différentes peuvent adopter des normes de niveau équivalent.

Titre 2  : L’exercice des pouvoirs en droit constitutionnel belge


1) Œuvre du congrès national de 1831

Tous les pouvoirs émanent de la nation = base de la constitution.

1.1 Définition

La nation est une unité indivisible et éternelle qui comprend les citoyens actuels, passé et
futur.

L’état est souverain et présente 2 aspects :

1. Aspect intérieur : la puissance étatique est la + haute puissance.


2. Aspect extérieur : il n’y aucune subordination par rapport à un autre état.

1.2 Comment exercer ces pouvoirs ?

Ils sont exercés de la manière prévue par la constitution. La nation ne peut elle-même exercer
le pouvoir et doit donc confier l’exercice à d’autres organes (parlement et parlements des
communautés).

2) Trois conséquences juridiques

2.1 Interdiction de principe des délégations de pouvoir

Tout pouvoir accordé par la constitution à un organe est inaliénable (ne peut être
donné).

Mais il y a une évolution de la jurisprudence à ce propos.

1. Contrôle : l’autorité secondaire doit agir sous le contrôle de l’autorité


désignée par la constitution
2. Points de détails : On ne peut déléguer l’essence même du pouvoir donc la
délégation ne peut concerner que certain points secondaires.
3. Approbation : La délégation ne peut se faire qu’avec l’approbation de
l’autorité désignée par la constitution.
2.2 Transfert de souveraineté à des institutions de droit international public

2.2.1 Problématique : rien n’est prévu dans la constitution pour les


institutions international public car ces institutions peuvent émettre des
normes qui s’imposent aux états membres
2.2.2 Solution : art. 34  Cette disposition autorise le transfert de pouvoirs
juridictionnels réglementaires et législatifs bien déterminés. Ce
transfert se fera par traité ou par une loi.
2.2.3 Evaluation : Ces principes n’ont pas toujours été respectés 
Traité de Maastricht

2.3 Le régime parlementaire représentatif

La nation détient donc des pouvoirs qui seront exercés par des organes désignés. Il n’y a
aucune intervention directe des citoyens dans l’exercice de la puissance publique.

2.3.1 Les différents types de référendum

a. Le référendum de décision
b. Le référendum de consultation

2.3.2 Historique

12 mars 1950 référendum de consultation est organisé sur la royauté de


Léopold III.

2.3.3 Au niveau des communautés et des régions

La 6ème réforme de l’état a permis que la constitution autorise la consultation


populaire au niveau régionale mais ne peut concerner que des matières
régionales.

2.3.4 Au niveau des communes et des provinces

Il existe un référendum communal et provincial et ne sont pas contraire à la


constitution.

a. Initiative : Le conseil communal ou les habitants (selon un


% variable) peuvent prendre l’initiative de faire un référendum

b. Décision : c’est toujours le conseil communal qui prend la


décision
c. Organisation : Le vote est secret non obligatoire.
Risque  référendum non représentatif donc imposition d’un
Quorum.
d. Interdiction et limitation de l’organisation : on ne peut
organiser un référendum 16 mois avant les élections
communales ni 40 jours avant toutes autres élections.
On peut organiser un référendum tous les 6 mois, au MAX 6 fois
par législature et qu’une seul fois sur le même sujet.
e. Matière : autorisé  Tout ce qui d’intérêt communal Interdit 
question personnel, budget, comptes, taxes, contributions,…

Titre 3  : Le niveau fédéral


CHAP 1 : le pouvoir législatif

1) L’exercice du pouvoir législatif


Selon l’art. 36, il s’exerce collectivement (Roi + chambre des représentants + sénat) Un
choix a été fait : le bicaméralisme (pour améliorer le travail législatif)

1.1 Le bicaméralisme

1831  bicaméralisme non-égalitaire (sénat représenté que par les + riche


1920-1921  Démocratisation du sénat et bicaméralisme plus égalitaire (meilleur qualité
car les 2 chambres se corrigent mutuellement  phénomène de la navette)
1993  on assigne à chaque chambre des fonctions différentes et spécifiques : La chambre
des représentants devient l’assemblée politique tandis que le sénat devient une chambre de
réflexion et un lieu de rencontre des entités fédérées.
La chambre a donc toujours le dernier mot en matière législative + la seul qui peut faire
tomber le Gouv.
Le sénat à un droit d’initiative et d’évocation.

1.2 La 6ème réforme de l’Etat

1.2.1 Introduction

6ème réforme de l’Etat modifie de manière radicale le système bicaméral belge.

1.2.2 La chambre : compétences exclusives

a. Compétences législative : Il est exercé par le Roi et la chambre des


représentants.
b. Contrôle politique : la chambre des représentants exerce ce contrôle mais il
y a possibilité de voter une motion de confiance et de méfiance vis-à-vis du Gouv.

1.2.3 Compétences exclusive

a. Compétences législatives : Il n’en détient pas à titre exclusif


hormis celui de voter son propre budget.
b. Compétences de conseil et conciliateur : il s’agit de faire des
rapports d’information sur des thèmes transversaux le but étant
d’avoir une meilleur compréhension entre les entités fédérées et
l’Etat fédéral.
Il s’agit d’un rôle dans la prévention et le règlement des conflits entre
assemblées législatives (conflit d’intérêts communautaire ou de
compétences).

1.2.4 Art. 77 Const. : Une survivance du bicaméralisme ordinaire

La chambre et le sénat sont égaux dans 6 compétences (Voir le texte de la


constitution)

1.2.5 Art. 78 Une survivance du bicaméralisme modérée

Le sénat conserve un droit de d’évocation dans certaines matières citée


dans l’Art. 78 (Voir le texte de la constitution).

1.2.6 Mécanisme de contrôle

En cas de conflits, il y a 2 techniques possibles pour les régler. a)

Technique préventive : Art. 83


b) Technique répressive : Art. 82
S’il y a un conflit entre la chambre et le sénat, c’est la commission
parlementaire de concertation qui intervient :

i. Composition : Député et sénateur en même nombre.


ii. Compétences : Régler les conflits entre les 2 assemblées. iii.
Décision : la décision se prend à la majorité ordinaire chez les
députés et les sénateurs. A défaut de cette double
majorité, la commission prendra la décision à la majorité des
2/3.
iv. Utilités : C’est le seul organisme qui va vérifier s’il y a
respect des articles 74,77 et 78 de la Const.
3 contrôleurs sont possibles : le pouvoir judiciaires, le
conseil d’état et la cours constitutionnelle

2) Le parlement considéré du point de vue organique

2.1 La composition de la chambre

2.1.1 L’élection

Avant 1993  212 membres


Après 1993  limité à 150 membres élus au suffrage universel direct.

Chaque député est élu selon une circonscription électorale. Une disproportion peut donc exister entre
les sièges obtenus et le nombre d’électeurs.

2.2 La composition du sénat

2.2.1 Les sénateurs communautaires et régionaux

Ils sont au nombre de 50 contre 21 auparavant.


D’après l’Art 67 Const. Ils sont divisés de manières bien définis
(29 désignés par le parlement Fl,
10 désignés par le parlement de la communauté Fr,
8 désignés par le parlement de la région Wallonne,
2 désignés par le groupe linguistique français du parlement de la région de Bruxelles- Capitale,
1 désignés par le parlement de la région Gr)

2.2.2 Les sénateurs cooptés

10 sénateurs désignés par les autres sénateurs : 6 fl, 4 fr

2.2.3 2 catégories de sénateurs supprimés

Les sénateurs élus directement et les sénateurs de droit (enfants du Roi)

3) Organisation parlementaire
3.1 Le bureau

Composé d’un président, d’un vice-président et d’autres élus.


Compétences : organisation des travaux parlementaires, l’administration interne de
l’assemblée et le respect du règlement.

3.2 Les commissions parlementaires

Il y a une différence entre celles de la chambre et celles du sénat.

Il en existe différentes sortes : les commissions permanentes, spéciales et mixte (=


commission de concertation).

3.3 Les groupes politiques

C’est le prolongement d’un parti politique au sein de l’assemblée. Ces groupes politiques
reçoivent des subsides à charge du budget de l’assemblée.

3.4 Les groupes linguistiques

3.4.1 Règles de base

Art. 43 §1 Cont.

3.4.2 La chambre des représentants

- Critère objectif : député français = Gr. Ling. Fr + Verviers car


Verviers = Gr. Ling. Ger.
Pas de cas spécial pour les Nl.
- Critère subjectif : Député de Bxl = Gr. Ling. Selon la langue de la prestation
de serment.

3.4.3 Le sénat

Il y a au sein du sénat 10 sénateurs Fr. + 8 de Wallonie + 2 de Bxl + 4 cooptés par les 3


catégories.
29 sénateur Nl. + 6 sénateurs cooptés par eux

4) Que va faire le parlement ?

4.1 Elaboration des lois

Art. 36 Const.

4.1.1 Droit d’initiative

Art. 75 Const.

4.1.2 Phase parlementaire

a. Prise en considération : L’assemblée accepte que l’on parle de la


proposition de loi.

b. Les commissions : elle va étudier le texte et peut-être proposer des


amendements.

c. Discussion et cote en séance plénière : Art 76. Const. + Art. 55


Const.
Concernant l’absentéisme, il y a des accords entre les partis qui votent pour et contre.

4.1.3 Phase post-parlementaire

Sanction et promulgation du Roi + sceau de l’Etat + publication moniteur

4.1.4 Procédure de la sonnette d’alarme

a. Notion : Technique de prévention pour protéger les minorités linguistique et ayant pour
but de trouver un compromis entre les groupes linguistique.
b. Contenue : S’il y a nature à porter atteinte contre un groupe linguistique, la motion doit
être signée par les ¾ d’un groupe linguistique et doit être motivée.

c. Conséquences : Suspension de la procédure parlementaire.

d. Limites de la procédure : La loi budgétaire et les lois spéciales ne


bénéficient pas de cette procédure.

e. Pratique de la procédure : Chaque groupe à le droit de l’utiliser MAX 1 fois par


proposition de loi.

4.2 Le contrôle de l’action gouvernementale

Les ministres sont responsables devant le parlement et le Gouv. Ne peut rester s’il n’a pas la
confiance du parlement.

4.2.1 Le vote d’investiture

Le Gouv. Annonce son programme, demande la confiance de l’assemblée. Il l’aura


toujours car il fera jouer sa majorité (assoc. De partie pol).

4.2.2 Les interpellations

a. A la chambre des représentants : Art. 100 Const. 1ère ligne. Elles se


clôturent par le dépôt d’une mention pure et simple ou de méfiance ou de
recommandation.

b. Au sénat : Art. 100 Const. Al.2 et 3ème phases Const.


La commission peut demander des renseignements en matière administrative,
peut entendre des témoins sous serment, peut prendre des sanctions pénales et
disciplinaires.

4.2.3 Les questions parlementaires

Un parlementaire peut poser une question écrite ou orale à un ministre


(différent de l’interpellation car ni débat ni vote)

4.2.4 Les enquêtes parlementaires

a. Art. 56 Const. Fait pour bien légiférer, s’informer et pour bien contrôler le Gouv.

b. Loi 3 mai 1880 (modifiée en juin 1996)


- Qui exerce ce droit d’enquête ?  La chambre des représentants.
- Objet de l’enquête parlementaire ?  Toute matière que
l’assemblée veut
- But ? Rédige un rapport public comprenant conclusions, propositions de
modification de la législation et observations quant aux responsabilités
- Compétences depuis la réforme de 1996 : L’assemblée peut prendre des
mesures d’instructions prévues par le code d’instruction criminelle.

4.2.5 Le contrôle politique après la réforme de 1993

Concernant le Gouv.

a) Système avant 1993 : on pouvait voter une mention de méfiance sur le Gouv.
Et donc le Gouv. Devait démissionner.

b) En 1993 : Le Gouv. Et l’assemblée deviennent plus stable car le


Gouv. N’est obligé de démissionner que dans 3 cas :
1. Motion constructive de méfiance (Art. 96 al 2 Const.) : La chambre
indique qu’il n’a plus confiance en lui. Il faudra donc votée la motion à la
majorité absolue des députés et il fait au MIN 76 députés.

2. Motion de confiance (Art. 96 al 2 Const.) : Le Gouv. Demande


au parlement de lui confirmer sa confiance.

3. Démission du Gouv. : Le Gouv. Peut toujours remettre sa


démission au Roi.

Concernant les assemblées

2 cas de dissolutions :

1. La dissolution de plein droit : dans 2 cas  vacances du trône +


déclaration de révision de la constitution.

2. La dissolution comme prérogative du Roi : Avant 1993, le


Roi pouvait dissoudre quand il le voulait le parlement.
En 1993, le Roi peut uniquement dissoudre le parlement dans 3 cas
énoncés dans l’article 46 Const.

CHAP 2 : le pouvoir exécutif

1) La monarchie en Belgique

1.1 L’institution monarchique

La succession du trône se fait par voie d’hérédité de façon directe. Les enfants adoptés ou
conçu hors mariage ne peuvent hérités du trône.

1.2 La déchéance

Art. 88 Const.  Il n’y a pas de cas ou la personne du Roi peut être déchue. Mais le
congrès s’est réservé la possibilité d’inscrire des causes de déchéance.

Par contre, il existe des causes de déchéances pour les héritiers dans l’Art. 85 al.2
Const.

1.3 Renonciation au trône et abdication

Tout est réglé par la Constitution.

Renonciation au trône : Le Roi qui n’a pas encore pris ses fonctions décide de ne pas
vouloir exercer la fonction de Roi. Cette situation n’intervient qu’à la mort du Roi
régnant.

Abdication : Acte du Roi en fonction et décidant de ne plus exercer la fonction de


Roi.

1.4 La mort du Roi

2 questions se posent :
1. Quand et selon quelles modalités le successeur du Roi entre-t-il en fonction ?
2. Quel organe va assumer la fonction royale jusqu’à l’entrée en fonction du
successeur du Roi.
Réponse :
1. Le successeur du Roi prête serment devant la chambre au plus tard le 10ème
jour après l’arrêt des fonctions du Roi précédent.
2. Les ministres réunis en conseil vont assumer les pouvoirs du Roi pendant
MAX 10 jours jusqu’à la prestation de serment du successeur du Roi.

Si le successeur du Roi ne prête pas serment dans les 10 jours, on considère qu’il renonce au pouvoir.

1.5 La régence

1.5.1 Désignation d’un régent dans 3 cas

a. Minorité du Roi : Art. 91 Const. Si le successeur est mineur, on


désigne un régent et un tuteur pour le successeur.

b. La vacance du trône : Art. 86 Il existe 2 procédures :


1. Art.86 : Le Roi peut désigner son successeur avec
l’assentiment des chambres.

2. Si le Roi n’a pas utilisé son droit d’initiative ou s’il n’a pas reçu
l’assentiment des assemblées : on va alors désigner un régent jusqu’à
le successeur désigné par les assemblées prennent ses fonctions.

3. L’impossibilité de régner : En cas d’insanité mentale, la


constatation se fera par des médecins et ensuite un régent ainsi
qu’un tuteur seront désignés.

L’impossibilité de régner du fait de l’ennemi (prisonnier) on


désigne un régent.

L’impossibilité de régner pour cause politique (divergence).

L’impossibilité de régner pour cause morale (Roi Baudouin)

1.5.2 Nomination du régent (Art. 94)

1.5.3 Les compétences du régent (Art. 197)

1.5.4 Le Prince royal (Léopold III et Baudouin)

2) Le statut juridique du Roi

Art. 105 et 106 Const.

2.1 L’intervention d’un ministre

2.1.1 Le contreseing ministériel

Art. 106 Const.

2.1.2 Quelques exemples

Déclaration de révision de la constitution


Lorsque le Roi utilise son droit d’initiative
Abdication du Roi
Renonciation au trône

2.2 L’inviolabilité du Roi

2.2.1 Immunité en matière pénale


Immunité absolue en droit pénale que ce soit dans la vie publique comme privée. Il
échappe donc à toute poursuite pénale.

2.2.2 Immunité en matière civile

Il également protégé mais cette immunité n’est pas absolue.

2.3 L’interdiction de découvrir la couronne

Le ministre ne peut pas dévoiler publiquement l’opinion du Roi.

3) Le gouvernement

Ce sont les collaborateurs politiques du Roi. (Art. 97 et 98)

3.1 La réforme de 1993

Avant 1993  Le monde politique avait un pouvoir sans limite. Depuis


1993  Art. 99 15 ministres MAX.
Avant 1993  double mandat.

3.2 Le gouvernement d’un point de vue organique

3.2.1 Hiérarchie d’origine coutumière

a) Le premier ministre : Quand Gouv. Provisoire, il n y a pas de premier ministre


car organe collégiale et il n’y a pas de hiérarchie.

1831 : Régence de De Chockier  2 Gouv. = Gouv. Provisoire + Gouv. Du régent De 1831


à 1918 : le titre de 1er ministre n’est pas officiel. Il exerce 2 fonctions : président du conseil
des ministres + représente le Gouv. Au parlement et devant le Roi.
1912 : De Brocqueville exerce 2 fonctions et à 2 cabinets sous son commandement
(1er ministre + ministre de la guerre)
1918 : Delacroix 1er ministre et commence à contresigner des arrêtés.
1920 : Le Gouv. Tombe avec l’apparition du suffrage universel.
1970 : Mention du titre de 1er ministre dans la constitution.
Aujourd’hui : 1er ministre = chef du Gouv. + préside le conseil des ministres.

b) Le vice premier ministre : origine coutumière et accordé pour la 1ère fois dans la
constitution en 1961.

Crée en 1925. Au début, il appartient à la formation politique la plus importante


et qui ne comprend pas le 1er ministre dans ses membres. Leurs rôles est
d’assurer la cohésion du Gouv. Et préparent les dossiers politiques les plus
sensibles.

c) Les ministres ordinaires : Ils ont la responsabilité d’un département et sont


les gestionnaires politiques du pays.

d) Les secrétaires d’Etat : D’origine coutumière mais introduit dans le Const. En


1970 (Art. 104).
Désigné pour la 1ère fois en 1942.
Arrêté royal du 24/03/1972 : ils ont les mêmes compétences qu’un ministre. Mais
il existe 3 exceptions : 1. Certains actes ont besoins d’un contreseing
d’un ministre auquel il est adjoint.
2. Il n’exerce un pouvoir réglementaire qu’avec
l’accord du ministre.
3. La compétence du secrétaire d’état n’exclut pas le
droit d’évocation du ministre.
e) Les ministres d’Etat : titre honorifique accordé à des personnalités
politiques importantes. Ils ne sont membres ni du Gouv., ni du conseil des
ministres mais Ils sont membres du conseil de la couronne.

f) Le commissaire royal : Technicien nommé pour aider un ministre.

3.2.2 Les réunions

a) Le conseil des ministres : Il réunit tous les ministres présidé par le 1er
ministre, ces compétences sont dans les Art. 54, 90, 93.
Son rôle est de délibérer et de décider la politique général du Royaume + maintien
de la cohésion et la coalition du pouvoir. Procédure de délibération dans l’Art 99
Const.

b) Le conseil de Gouv. : Il réunit les ministres et secrétaires d’états pour les choix
importants. La parité linguistique n’a pas obligatoire. Ils discutent et adoptent les
options politiques importantes.

c) Le Kernkabinet : conseil des ministres restreint réunissant le 1er ministre et ses


vice-1ers ministre. Réunion informelle ayant pour objet les questions fond de la
politique gouvernementale.

d) Le conseil de la couronne : Comprend ministres et ministres d’Etat. Organe d’avis


convocable durant une crise exceptionnelle. Il fût invoqué 5 fois
(70, 14, 19, 50, 60).

4) Les compétences du pouvoir exécutif

4.1 Le Roi nomme et révoque ses ministres (Art. 96 Const.)

Procédure = Après les élections, consultation royales des représentants des partis
politiques. Nomination d’un informateur qui doit présenter la situation économique
et sociale du pays. Nomination d’un formateur devant former un Gouv. Si la formation bloque,
nomination d’un médiateur. Voir Art. 96.

4.2 Le Roi a le droit de dissoudre les Chambres (Art. 46)

Avant 1993 : Le Roi avait un pouvoir discrétionnaire. Le 1er ministre décidait et le Roi
s’inclinait.
Après 1993 : Le Roi ne peut dissoudre les Chambres que dans 4 hypothèses.

4.3 Le Roi sanctionne et promulgue les lois (Art. 109)

La sanction est l’acte par lequel le Roi marque son accord en tant que membre du
pouvoir législatif.
La promulgation est l’acte par lequel il assure que la loi deviendra exécutoire. Le
Roi n’intervient pas au niveau communautaire ou régional.

4.4 Le commandement de l’armée (Art. 167)

Le commandement de l’armée est un pouvoir personnel du Roi jusqu’à la 2ème guerre


mondial où il a besoin du contreseing ministériel.

4.5 Le droit de grâce (Art. 110)

Il permet de réduire ou de remettre les peines prononcé par un juge. Les effets de la
condamnation sont effacés. Le Roi exerce cette compétence sur requête du condamné, de
l’avocat, d’un tiers ou du parquet. Le Roi peut aussi en prendre l’initiative.
4.6 Le Roi a le droit de battre monnaie (Art. 112)

4.7 Le nomination et les honneurs (Art. 107, 113, 114)

4.8 L’exécution des lois (Art. 108)

4.9 Les relations extérieures

Le Roi nomme les fonctionnaires aux emplois de relations extérieures


(ambassadeurs et consuls).

CHAP 3 : le pouvoir juridictionnel

1) Introduction

Le pouvoir judiciaire a conservé son unité. La création de tribunal, juridiction est une matière
réservée à l’Etat fédéral. Il faut donc une intervention du législateur

2) Pluralité des juridictions : contentieux objectif et subjectif


Il existe une certaine variété des juridictions : les cours, les tribunaux (judiciaire), les juridictions
administratives et conseil d’Etat (section du contentieux administratif) et le cours constitutionnelle.

Il existe 2 types de contentieux :

Le contentieux subjectif : Une personne réclame le respect de son droit et le contrôle de la règle
est exercé.

Le contentieux objectif de légalité : La loi ou la règle qui sont les objets de contrôle. En cas de non-
conformité, cette loi ou règle sera supprimé.

2.1 Les juridictions administratives : le conseil d’Etat, section du contentieux


administratif.

Il est composé de conseillers d’Etat (juge), d’auditeurs et de membres du bureau de


coordination. Les conseillers d’Etat sont nommés à vie.

2.1.1 Le contentieux d’annulation

a) actes et règlements : la voie d’action préféré de l’administration est l’acte


unilatéral. On en distingue 2 types :
1. Les actes réglementaires : Ils établissent des règles générales et abstraites visant
un nombre indéterminé de personnes ou de situation (arrêtés).
2. Les actes individuels : Il vise à décision individuelle et concrète se rapportant
aux personnes morales et physiques (sanctions disciplinaires à un fonctionnaire).

b) Autorités administratives : organes dotés d’un pouvoir de décision unilatéral


et obligatoire à l’égard des administrés. (Autorité administrative = ministres,
organes provinciaux et communaux, organisme privé, universités libres)

c) annulation : L’acte annulé disparaît de l’ordre juridique pour tout le monde avec
un effet rétroactif. Il existe 2 exceptions à cette règle :
1. la théorie du fonctionnaire de fait.
2. Le principe de la continuité du service public.

2.1.2 Le contentieux d’indemnité

C’est une compétence subsidiaire et limité car il faut un dommage exceptionnel pour
l’appliquer.
2.1.3 Le contentieux de cassation

Le conseil d’état intervient en tant que haute juridiction administrative. Il pourra


casser et renvoyer l’affaire devant une autre juridiction administrative.

2.1.4 Le contentieux de pleine juridiction

Il y a des cas où le conseil d’état n’annule pas des actes administratifs ne casse des
décisions rendue par une juridiction administrative. Il jouera le rôle de juge de fond.

2.2 La cour Constitutionnelle

2.2.1 Introduction :

Elle est composée de 12 juges. La parité linguistique est respectée. Chaque


groupe linguistique est composé de 3 anciens parlementaires et de 3 juristes
éminents.

2.2.2 Les normes soumises au contrôle de la C.Const.

Elle est compétente pour les normes législatives, loi spéciale, loi d’assentiment à
un traité, loi budgétaire, loi de pouvoirs spéciaux, loi de validation.

2.2.3 La portée du contrôle

Énumérer dans l’art.142 Const.

Répartition de compétences : en vertu de la Const. , la CC va déterminer la


répartition des compétences entre Etat fédéral, communauté et région.

2.2.4 Les attributions de la cour d’arbitrage

a. les contentieux d’annulation : annulation d’une norme législative.


b. les questions préjudicielles : contrôle de constitutionnalité à l’occasion
d’un litige.

2.3 Le pouvoir judiciaire

2.3.1 Les compétences du pouvoir judiciaire

2 sortes de droits : droit civils (concerne tous les individus but : assurer son droit
propre et privé) et droit politique (permet à chacun de participer à l’exercice de
la puissance publique et de jouir de certains services publiques). Un droit et soit
civil, soit politique.
Un tribunal sa caractérise par son assise territoriale et par sa spécialisation.

2.3.2 Le niveau cantonal

On y retrouve les justices de paix. Il y a 225 cantons en Belgique et une juge de


paix dans chacun d’eux. C’est le plus petit tribunal du pays.
Compétences : litiges de moins de 2500€, les baux,l’administration des personnes
mentalement inapte pour gérer leurs biens, crédit à la consommation, litiges entre
voisin ;

2.3.3 Le niveau de l’arrondissement


12 arrondissements en Belgique. Il y a plusieurs sortes de tribunaux : travail,
commerce, 1ère instance qui sont subdivisés en tribunal civil, correctionnel, de la
famille et de la jeunesse.

a. Le tribunal civil : il possède les compétences pour tout ce qui n’a pas été
attribué à d’autres tribunaux. Il est donc divisé en plusieurs chambres ayant
chacune une spécialisation. (S’occupe des litiges supérieurs à 2500 €)
b. Le tribunal de la famille et de la jeunesse : nouvelles juridiction qui traite
de tous les litiges de nature familiale. Ce tribunal est divisé de 3 types de
chambres (Famille, jeunesse et règlement à l’amiable).
c. Le tribunal de commerce : présidé par un magistrat professionnel et de 2
assesseurs qui sont des commerçants ou des cadres. Ils jugent les différents
entre commerçant dont le montant est supérieur à 2500€.
d. Le tribunal du travail : présidé par un magistrat professionnel et de 2
assesseurs dont un est représentant syndicale et l’autre désigné par
l’organisation des patrons. Il traite les litiges pouvant subvenir entre une
entreprise et un travailleur. (Droit du travail et droit sociale)

2.3.4 Le niveau provincial

Dans chaque chef-lieu une cours d’assise doit être composée.

2.3.5 Le niveau des ressorts territoriaux

Il en existe 5 en Belgique. Dans chaque ressort territorial se trouvent une cour


d’appel et une cour du travail.
a. La cour d’appel : composée de 3 sections (Chambres pour les affaires
civiles et commerciales, chambres pénales et chambres de la famille et de la
jeunesse) et chaque section est composée de plusieurs chambres. On ne peut
pas faire appel à la chambre d’appel si on n’est pas passé tout d’abord par le
tribunal de 1ère instance.
b. La cour du travail : traite des appels contre le jugement du tribunal de
travail.

2.3.6 La cour de cassation

C’est la plus haute instance judiciaire belge. Elle peut casser le jugement de la
cour d’appel si elle juge qu’il y a eu violation d’une loi pendant le jugement. Si
ce fait est avérer, elle casse le jugement de la cour d’appel et renvoie l’affaire à
un tribunal compétent mais différent des premiers.

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