physiques
1.c. cohésion de la matière
La polarité de la liaison covalente est d'autant plus importante que la différence d'électronégativité est
plus élevée : les électrons de la liaison covalente sont attirés par l’atome le plus électronégatif.
Ceci est indiqué de manière tout à fait qualitative en plaçant une charge partielle positive δ + sur l'atome
le moins électronégatif et une charge partielle négative δ- sur l'atome le plus électronégatif.
On considèrera qu’une liaison est polarisée si la différence d’électronégativité entre les deux atomes est
supérieure à 0,4 mais reste inférieure à 1,7.
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1.c. cohésion de la matière
H H δ- H Cl δ + Na+ Cl-
H H H Cl Na+ Cl-
1. Donner les règles d’évolution de l’électronégativité dans la classification périodique. Quel est l’élément le plus
électronégatif et celui le moins électronégatif?
2. Pourquoi ne voit-on pas apparaître les valeurs d’électronégativité des premiers éléments de la famille des gaz
nobles?
3. Prévoir la polarisation des liaisons suivantes, et faire apparaître les charges partielles δ+ et δ- :
a) C – O b) C – H c) O – H d) N – H e) C – H f) C – N
4. Quelle est la nature ( polarisée, non polarisée ou ionique ) des liaisons présentes dans les molécules suivantes :
Cl2 , LiCl et HF ? Expliquer.
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1.c. cohésion de la matière
Dessin de la molécule
en tenant compte de
sa géométrie Molécule
Géométrie de la
Molécule Type AXnEm ( Charges partielles polaire ou
molécule
δ- et δ+ apolaire
Centre géométrique
G+et G-)
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1.c. cohésion de la matière
DOCUMENT 1 : Le fait que les molécules ne se déplacent pas toujours librement comme elles le font à
l'état gazeux mais qu'elles forment aussi des liquides et des solides, signifie qu'il existe des interactions
entre elles. Ainsi, le fait que l'eau soit liquide à la température ambiante est la manifestation que les
molécules d'eau adhèrent les unes aux autres. Pour faire bouillir l'eau nous devons apporter
suffisamment d'énergie pour écarter les molécules les unes des autres. Les forces responsables de
l'adhérence des molécules sont appelées forces de van der Waals en référence au scientifique hollandais
du dix-neuvième siècle qui les étudia pour la première fois.
L’interaction de Van der Waals est une interaction électrique de faible intensité entre des atomes ou des
molécules. Elle est associée à des forces attractives, généralement en 1/r7 , de très courte portée. Les
atomes ou les molécules jouent le rôle de dipôles électriques.
Dans le cas de molécules polaires, ce sont des dipôles permanents qui assurent la cohésion du solide (par
exemple : le chlorure d’iode I─Cl) ; dans le cas de molécules apolaires, ce sont des dipôles instantané (par
exemple : le diiode I─I).
À des températures supérieures à la température du zéro absolue, un atome commence à vibrer, c'est-
à-dire le noyau et le nuage d’électrons se mettent en mouvement. Comme les dimensions et aussi les
masses du noyau et du nuage sont différentes, il peut se produire provisoirement que, le noyau ne se
trouve plus au centre géométrique de l'atome. Il en résulte une répartition de charge déséquilibrée à
l'intérieur de l'atome. Un côté est plutôt positif, l'autre plutôt négatif. Ainsi s'est formé pour un court
délai un dipôle induit ou instantané. Les forces de Van der Waals sont d’autant plus grandes que les
électrons sont nombreux et la molécule étendue. Elles existent aussi à l’état liquide.
Dans certains solides moléculaires, des interactions attractives supplémentaires s’ajoutent aux
interactions de Van der Waals : ce sont les liaisons hydrogène. Cela assure une plus grande cohésion du
solide. Les liaisons hydrogène sont des liaisons intermoléculaires qui ne s’établissent qu’entre certaines
molécules et qui impliquent toujours un atome d’hydrogène. Elle se forme lorsqu’un atome d’hydrogène
H, qui est lié à un atome A très électronégatif, interagit avec un atome B également très électronégatif
et porteur de doublet non liant. Les trois atomes participant a une liaison hydrogène sont généralement
alignés.
La liaison hydrogène est la plus forte des liaisons intermoléculaires (10 à 235 kJ/mol). C’est un cas
particulier des interactions de Van der Waals.
Les liaisons hydrogènes sont environ vingt fois moins solides que les liaisons covalentes, et elles sont dix
fois plus solides que les liaisons de Van der Waals. Elles sont beaucoup moins intenses que les liaisons
ioniques et covalentes. Toute molécule qui possède un groupe ─O─H présente des liaisons hydrogène :
c’est le cas par exemple de l’éthanol CH3─CH2─OH mais aussi de l’eau H2O.
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1.c. cohésion de la matière
Données :
numéros atomiques et électronégativité des atomes
Le passage d’un corps pur d’un état physique à un autre est une transformation physique appelée
changement d’état. Pour une pression donnée, le changement d’état d’un corps pur se fait à température
constante.
Les températures de fusion ou d’ébullition « mesurent » les interactions intermoléculaires qu’il faut
vaincre pour passer de l’état solide (courtes distances, beaucoup d’interactions intermoléculaires), au
liquide (un peu moins d’interactions), puis au gaz (grandes distances, peu d’interactions). Plus les
interactions intermoléculaires sont importantes, plus les températures de changement d’état sont
élevées
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1.c. cohésion de la matière
150
T(ébullition) en°C
100
50
0
0 1 2 3 4 5 6 7
-50
-100
nombre d'atomes de carbone
-150
-200
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