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I. ALIMENTATION DU FIL
I.1. Le cantre
Le cantre sert à supporter l’ensemble des bobines d’alimentation ainsi que les bobines de
réserve. La figure 1 montre un cantre circulaire monté au-dessus de la machine et la figure 2
montre un cantre latéral posé sur le sol.
Le fournisseur est un organe tournant permettant d’alimenter, sans frottement, les aiguilles en
fil. Il existe deux types de fournisseurs :
- Les fournisseurs positifs permettant une consommation constante de fil par unité de
temps sur une chute donnée.
- Les fournisseurs à "magasin" ou "à réserve" permettant une consommation variable du
fil par unité de temps sur une chute donnée.
On peut définir un fournisseur positif comme étant un organe tournant lié mécaniquement à la
vitesse du métier et délivrant, sans glissement, le fil aux aiguilles. La figure 3 montre l’aspect
d’un fournisseur positif (MPF de Memminger-IRO, Freudenstadt. Allemagne). Le fil 1
arrivant des bobines passe dans deux œillets 2 et 3 ensuite dans un tendeur 4 puis dans un
premier casse-fil 5 supporté par un bras-support 13. Lorsque le fil-casse, le bras support 13 du
casse-fil pivote vers le bas et établit un contact électrique qui arrête la machine. Le fil
s’enroule ensuite sur le tambour 7 pour être livré à débit constant 8. Il passe par une équerre
de guidage 9, un deuxième casse-fil 11 et un œillet de sortie 10. Une roue 12 montée
obliquement par rapport au tambour 7 permet un enroulement des spires. L’embrayage 15 est
un anneau pouvant se mettre en position haute ou en position basse. Ceci permet d’entraîner
le fournisseur soit par la vitesse de la courroie supérieure à travers la poulie 16 soit par la
vitesse de la courroie inférieur à travers la poulie 14.
L’ensemble des fournisseurs positifs est entraîné par une courroie entraînée par une poulie
dont le diamètre interne est variable afin de pouvoir varier le débit du fil pour obtenir des
mailles plus longues ou plus courtes correspondants respectivement à des tricots de masses
surfaciques ou « grammages » plus faibles ou plus élevées (Fig. 5). Lorsque l’on veut, par
exemple, augmenter le grammage du tricot sur une machine équipée de fournisseurs positifs,
il faut d’abord diminuer le débit du fil en réduisant le diamètre interne de la poulie de la
courroie d’entraînement des fournisseurs pour obtenir des mailles plus courtes et des rangées
plus denses, puis diminuer la serre afin d’éviter des tensions élevées du fil. Si l’on veut
diminuer le grammage du tricot sur une machine équipée de fournisseurs positifs, il faut
d’abord augmenter le débit du fil (mailles plus longues et rangées plus espacées) puis
augmenter la serre afin d’éviter des tensions trop lâches du fil qui risquent déclencher le
casse-fil et arrêter la machine. Ce type de fournisseurs convient aux machines simples non
jacquard (jersey, côte, interlock, 8 serrures etc.) où la consommation du fil sur la même chute
demeure constante tout au long du tricotage.
Ce dispositif permet l’obtention d’un petit enroulement sur un tambour actionné par un
moteur individuel. Lorsque le tambour est presque vide, il se met en rotation emmagasinant
ainsi le fil jusqu à ce qu’un contact déclenche l’arrêt (Fig. 6). Les aiguilles absorbent une
quantité de fil qui n’est pas déterminé par le fournisseur mais par la profondeur de cueillage.
La variation du grammage du tricot nécessite donc juste une variation de la serre. Ce type de
fournisseurs convient aux machines jacquards où la consommation du fil est très variable sur
la même chute et sur les chutes voisines tout au long du tricotage.
N.B. Certains fournisseurs peuvent travailler, au choix, en mode positif ou en mode à réserve
La figure 7 donne, à titre d’exemple, les détails du centrage du guide-fil d’une machine jersey
qui se fait suivant une direction horizontale, verticale et latérale.
- le réglage latéral est donné par la distance 7 qui doit correspondre à 2 ou 3 aiguilles.
- un espace 9 d’environ 0,3 mm doit séparer le guide-fil 3 et l’aiguille 4
- une distance 10 d’environ 0,6 mm doit être maintenue entre le guide-fil 3 et la platine
5. Le mouvement horizontal des platines ne doit pas être gêné par le guide-fil.
- Le guide-fil présente deux surfaces obliques convergents 11 et 12 à sa partie gauche
permettant de protéger les clapets semi-ouverts ou semi-fermés du contact le guide-fil.
Les surfaces 11 et 12 se trouvant respectivement à la face externe et interne du guide-
fil permettent de contrôler l’état d’ouverture et de fermeture du clapet. Grâce à leur
convergence ces deux surfaces complètent la fermeture et/ou l’ouverture des clapets
semi-ouverts ou semi-fermés et éviter ainsi le choc avec le guide-fil. La surface
externe 11 permet aussi de maintenir ouverts les clapets des aiguilles car ceux-ci ont
tendance à se refermer par effet de rebondissement lorsque les mailles glissent du
clapet vers le corps de l’aiguille au cours de l’ascension.
Les guide-fils peuvent avoir plus d’un trou. L’alimentation avec plusieurs fils est appelée
vanisage. Lorsque l’aguille cueille 2 fils à deux niveaux différents, le fil présenté le plus bas
apparaîtra à l’endroit du jersey. Les fils peuvent être de nature ou de couleurs différentes. Les
fils élastomères à fort coefficient de frottement sont alimentés grâce à des guide-fils spéciaux
à roulettes montées sur le guide-fil principal (Fig. 8, Fig. 9).
Les rayeurs sont des dispositifs conçus pour alimenter séparément à la même chute 2, 3, 4 ou
5 fils séparément. On peut les imaginer comme étant des bec-fils mobiles qui remplacent les
guide-fils fixes. Ils permettent d’obtenir des rayures horizontales de grande hauteur que l’on
peut pas obtenir avec la distribution des bobines.
La figure 10 donne l’aspect d’un rayeur à 4 doigts. On peut voir que le premier doigt (à
gauche) est en train d’être sélectionné et le doigt 4 (à droite) est en train d’être désélectionné.
Grâce à un aiment de commande situé en haut du rayeur,un levier est actionné et pousse le 1er
doigt vers le bas pour présenter le fil au doigt accrocheur qui entraîne le fil sur le guide-fil
fixe puis le présente aux aiguilles. Afin de laisser défiler le fil, une tôle de pression située sur
le 1er doigt se soulève pour libérer le fil. Pendant ce temps, le dernier doigt est désélectionné
par l’aiment de commande et une lame de coupe ainsi que la tôle de pression descendent
simultanément pour couper le fil et le bloquer. Le changement de fil se produit dans une zone
dépourvue d’aiguilles afin faciliter la saisie et la coupe du bout du fil.
Figure 10. Rayeur mécanique actionné par électroaimant (Mayer & Cie)
Les machines circulaires équipées de rayeurs doivent être dotées de fournisseurs semi-positifs
permettant la sélection et la désélection des fils. Ces fournisseurs alimentés par 4 fils, par
exemple, présentent des rappel-fils autorisant la variation de tension du fils pendant le
changement de celui-ci ( Fig. 11).
Figure 11. Fournisseur (CONI RS – Mayer & Cie) et alimentation du fil pour rayeur à 4
doigts
II.1. Le moteur
II.2. Le frein
Lorsqu’un incident se produit (casse de fil, casse d’aiguille), la machine doit pouvoir s’arrêter
immédiatement afin de limiter la zone de défaut.
La figure 12 montre un frein à disque électromagnétique situé dans le logement du moteur.
L’armature 1 est fixée sur la poulie 3 entraînée par le moteur. Suite à un incident, le frein est
actionné et l’armature se met en contact avec le logement de l'électroaimant 2. Une distance
d=0,3 mm doit être respectée entre l’armature et le logement de l'électroaimant.
La force de freinage est réglable grâce à un rhéostat qui présente un levier 4 que l’on peut
positionner sur un bobinage 6 en dévissant une vis 5.
Les cames maintenues dans les portes-cames ont pour but de guider les aiguilles qui émergent
de la fonture et leur donner le mouvement de formation de la maille.
Il existe des deux types de cames :
Ces cames sont de 3 trois types : Maille, charge et hors travail (Fig. 13). On peut les démonter
les monter, en fonction du liage désiré, grâce à une vis fixée sur le porte-cames (Fig. 14).
Figure 13. Différents types de cames Interchangeables (Relanit 3.2 - Mayer & Cie)
Figure 15. Cames réglables de l'extérieur – vue intérieure (InterRib 4 -1.6 - Mayer & Cie
Figure 16. Cames réglables de l'extérieur – vue extérieure (InterRib 4 -1.6 - Mayer & Cie)
Une machine circulaire est caractérisée par son diamètre, sa jauge, son nombre de chutes, son
nombre de chemins de cames au cylindre et son nombre de chemins de cames au plateau. Le
nombre de chemins de cames d’une fonture correspond au nombre de pistes d’ascensions qui
est égal au nombre de types d’aiguilles que présente la fonture. Une machine peut être à :
IV. L’élargisseur
Le tricot accroché aux aiguilles descend sous forme de tube puis s’enroule à plat en double
épaisseur sur l’enrouloir. Ce passage a tendance à générer des tensions variables tout autour
du tricot qui peuvent gêner le bon déroulement du tricotage. L’élargisseur (Fig. 17) suspendu
à l’intérieur du tricot sert à uniformiser ces tensions. Il peut avoir une forme ovale ou
trapézoïdale et présente deux éléments symétriques dont l’écartement est réglé en fonction de
l’élasticité du tricot.
Ces dispositifs peuvent être entraînés mécaniquement à travers le moteur principal ou par
un moteur supplémentaire. La figure 18 montre un dispositif de tirage à cliquet entraîné
mécaniquement. Le levier 3 fait tourner le rouleau de tirage central 18 engrainé avec les
rouleaux 17 et 19. Il présente à son extrémité un galet 2 mis en contact avec le profil
d’une came 1 qui fait le tour de la machine. Le glissement du galet lors de la rotation du
dispositif de tirage fait osciller le levier 3 et fait tourner le rouleau 18 entraînant ainsi le
tirage du tricot. Pendant le rappel du levier 3, assuré par le ressort 4, les rouleaux sont
bloqués par les cliquets 5 et 9. L’intensité du tirage est réglée à travers la tension du
ressort 11.