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Édition 2018
Contribution Insee :
Virginie Andrieux, Séverine Arnault, Johanne Aude, Hervé Bacheré,
Arthur Bauer, Nicolas Bignon, Pierrette Briant, Élise Clément,
Corinne Darmaillacq, Cindy Duc, Emmanuel Delame, Julien Deroyon,
Olivier Dorothée, Maryse Fesseau, Hélène Genuit, Simon Georges‑Kot,
Fabien Guggemos, Véronique Guiberteau, Élisabeth Kremp,
Sylvain Larrieu, Jérôme Laurent, Romuald Le Lan, Noémie Morénillas,
Margot Perben, Jacqueline Perrin‑Haynes, Nadège Pradines,
Sylvie Rousseau, Gabriel Sklénard, Catherine Souquet,
Miléna Suarez‑Castillo, Stéphane Thomas, Grégory Verriest
Banque de France :
Hadrien Caradant, Valérie Chauvin, Bertrand Garbinti, Cécile Golfier,
Jean‑Pierre Villetelle
Composition Jouve
Couverture Coordination
Séverine Mayo‑Simbsler
Conception et réalisation
Jouve
Le champ de référence le plus large pour ces statistiques d’entreprises est celui des secteurs marchands non agricoles.
Dans les analyses de cet ouvrage, il est généralement restreint à celui des secteurs principalement marchands non
agricoles et non financiers (voir annexe Le champ des statistiques d’entreprises de cet ouvrage).
Les données chiffrées sont parfois arrondies, en général au plus près de leurs valeurs réelles. Le résultat arrondi d’une
combinaison de chiffres (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut être légèrement différent de celui que donnerait la
combinaison de leurs valeurs arrondies.
Introduction 7
Vue d’ensemble
L’investissement des entreprises reste dynamique 11
Dossiers
Effets du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi sur les prix
pratiqués par les entreprises 23
Les échanges internationaux de services de la France 33
Travail indépendant, patrimoine et contraintes financières :
quelles évolutions au cours du temps ? 51
Fiches thématiques
1. Structure du système productif
.1 Catégories d’entreprises
1 66
1.2 ETI en France 68
1.3 PME en France 70
1.4 Données régionales sur les catégories d’entreprises 72
1.5 Démographie des entreprises (y compris micro‑entrepreneurs) 74
1.6 Créateurs d’entreprises 76
1.7 Activités économiques par secteur et par branche 78
Fiches sectorielles
5.1 Secteurs marchands non agricoles 118
5.2 Secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers 120
5.3 Industrie 122
5.4 Construction 124
5.5 Commerce 126
5.6 Transports et entreposage 128
5.7 Services marchands 130
Annexes
Le champ des statistiques d’entreprises de cet ouvrage 135
Nomenclature d’activités française (NAF rév. 2) 137
Glossaire143
Cet ouvrage de la collection « Insee Références », Les entreprises en France, a pour vocation
d’offrir la vue la plus complète de notre système productif. L’objectif est plus structurel que
conjoncturel. S’appuyant sur des données d’entreprises, il permet d’éclairer le diagnostic agrégé
grâce à l’examen des comportements individuels. Il rend ainsi compte de la diversité des
entreprises qui constituent notre tissu productif.
Une partie importante des statistiques diffusées dans cette publication s’appuie sur le dispositif
d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprise (Ésane). Celui‑ci mobilise de nombreuses
sources administratives, notamment des déclarations sociales et fiscales, ainsi que des enquêtes
statistiques. Ce dispositif ambitieux fournit l’image la plus détaillée possible du monde des
entreprises en mettant en cohérence l’ensemble de ces informations. Compte tenu des délais
de recueil de l’information et de la complexité de l’expertise des données individuelles, l’année
de référence des statistiques présentées dans cette édition est 2016.
L’ouvrage est structuré en deux parties. La première est constituée d’un panorama de la
situation des entreprises en 2016 et de trois dossiers :
– Effets du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi sur les prix pratiqués par les
entreprises ;
– Les échanges internationaux de services de la France ;
– Travail indépendant, patrimoine et contraintes financières : quelles évolutions au cours
du temps ?
Les fiches thématiques éclairent des sujets transversaux à l’ensemble des secteurs d’activité
autour de quatre grands domaines : la structure du système productif ; l’activité, l’emploi
et les coûts salariaux ; la mondialisation, la compétitivité et l’innovation ; l’énergie et le
développement durable. Quand des données sont disponibles, ces fiches intègrent aussi des
éléments de comparaison européenne.
Enfin, pour chaque grand secteur d’activité, les fiches sectorielles proposent les principales
données comptables et économiques. En parallèle, des résultats à un niveau sectoriel plus
détaillé sont mis à disposition sur le site Internet www.insee.fr dans la rubrique « chiffres clés ». n
En 2016, la valeur ajoutée des secteurs principalement marchands non agricoles et non
financiers s’élève à 1 029 milliards d’euros, soit 52 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de
l’économie française. La valeur ajoutée augmente de 2,5 %, après 2,4 % en 2015. Mais, alors
que les indicateurs économiques des entreprises s’étaient redressés en 2015, ils sont stables
en 2016 ou en faible croissance à l’image du taux de marge (+ 0,3 point). La progression
soutenue de la valeur ajoutée et les allégements de cotisations patronales compensent juste
la hausse des salaires, plus rapide que celle des gains de productivité.
En 2016, seul le taux de marge de l’industrie augmente nettement (+ 1,6 point). Cette dyna‑
mique est en retrait par rapport à l’année antérieure (+ 2,2 points). Le taux d’investissement
croît faiblement. Cependant, comme en 2015, la nette croissance de l’investissement est
soutenue notamment par le dispositif de sur‑amortissement mis en place en avril 2015.
Les exportations sont stables, les grandes entreprises multinationales étant fortement affectées
par le ralentissement du commerce mondial. Les indicateurs de démographie des entreprises
restent bien orientés en 2016 et 2017 : les créations d’entreprises sont à leur plus haut niveau
depuis 2010, alors que les défaillances sont au plus bas depuis la fin 2008.
Alors que les 2,26 millions d’entreprises de moins de 10 salariés emploient 20 % des sala‑
riés et réalisent 20 % du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée des secteurs principalement
marchands, 4 150 entreprises de 250 salariés ou plus en concentrent entre 40 % et 45 %.
Salariés en ETP
Valeur ajoutée
hors taxes
Investissement
Exportations
50 entreprises
500 entreprises
5 000 entreprises
2,4 millions d'entreprises
0 20 40 60 80 100
en %
Champ : France, unités légales et entreprises profilées (hors micro-entrepreneurs et micro-entreprises au sens fiscal) des secteurs principalement marchands
non agricoles et non financiers.
Lecture : les 50 entreprises ayant les plus fortes exportations concentrent 38 % des exportations totales, les 500 premières entreprises en concentrent 62 %,
les 5 000 premières 88 %.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).
1 000 1 100
100 107
16
10
1
Sans salarié 1 à 9 salariés 10 à 249 salariés 250 salariés ou plus
(1,3 million1) (950 0001) (148 9001) (4 1001)
1. Nombre d’entreprises.
Champ : unités légales et entreprises profilées (hors micro-entrepreneurs et micro-entreprises au sens fiscal) des secteurs principalement marchands non
agricoles et non financiers.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).
40
30
20
10
0
Industrie Construction Commerce Transports et Hébergement- Information et Immobilier Services aux Services aux Ensemble
entreposage restauration communication entreprises particuliers
Champ : France, entreprises employeuses des unités légales et entreprises profilées (hors micro-entrepreneurs et micro-entreprises au sens fiscal) des secteurs
principalement marchands non agricoles et non financiers.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).
4. Le taux de marge des unités légales sans salarié atteint fréquemment 100 % car l’entrepreneur individuel se rémunère
le plus souvent sur le résultat de son entreprise sans retenir de charges de personnel, bien qu’il puisse comptabiliser
une partie de ses revenus ou charges patronales obligatoires en charges de personnel. Ces entreprises ne sont donc pas
retenues pour les analyses sur le taux de marge.
5. Les entreprises profilées sont intégrées progressivement dans les statistiques d’entreprises à partir de 2013. Pour une
analyse longitudinale de 2010 à 2016, les ratios analysés dans cette partie sont uniquement en unités légales pour
conserver un champ cohérent sur toute la période.
4 0%≤×<2%
≥2%
Services aux
3 entreprises
Information et
communication
Commerce
2
Services aux
particuliers
Transports et
entreposage
1
Construction
-1
Champ : France, entreprises employeuses des unités légales et entreprises profilées (hors micro-entrepreneurs et micro-entreprises au sens fiscal) des secteurs
principalement marchands non agricoles et non financiers.
Lecture : dans l’industrie, le taux de marge a augmenté de 1,6 point, les frais de personnel ont reculé de 0,2 % et la valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF)
a augmenté de 2 %.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).
les salaires y sont en moyenne plus élevés, son taux de marge est en léger retrait (– 0,3 point).
Dans l’hébergement et la restauration, le taux de marge est en baisse (– 1,1 point) malgré une
hausse marquée de la valeur ajoutée aux coûts des facteurs (+ 3,1 %) : les effectifs et les frais
de personnel y sont en forte croissance (respectivement + 3,1 % et + 4,6 %).
À partir du 1er janvier 2015 et en complément du crédit d’impôt pour la compétitivité
et l’emploi, en vigueur depuis 2013, les mesures relatives au Pacte de responsabilité et de
solidarité (PRS) participent à la baisse des charges6. Depuis le 1er avril 2016, la baisse des coti‑
sations familiales sur les salaires est élargie à ceux compris entre 1,6 et 3,5 Smic. L’impact de
ces mesures est plus fort pour les petites entreprises dans lesquelles les salaires sont en moyenne
inférieurs. En 2016, les salaires dans les unités légales de 1 à 9 salariés ont crû en moyenne
de 3,0 %, alors que leurs cotisations sociales n’ont augmenté que de 1,6 %. Pour celles de
10 à 249 salariés, l’augmentation des salaires est équivalente (+ 3,3 %) mais les cotisations
progressent de façon plus importante (+ 2,2 %). Pour les entreprises de 250 salariés ou plus,
salaires et cotisations sociales augmentent à un rythme modéré, de 0,8 % et 0,2 %.
6. Les salaires au niveau du Smic (1 466 euros bruts en 2016) sont exonérés des cotisations patronales versées aux Urssaf,
hors cotisations d’assurance chômage ; les cotisations familiales sur les salaires baissent de 1,8 point jusqu’à 1,6 fois le
Smic en 2015.
7. Les définitions de l’investissement en comptabilité nationale et en comptabilité d’entreprise diffèrent, ce qui explique
ces écarts. Depuis le système européen des comptes 2010, la recherche et développement (R&D) est considérée comme
un investissement en comptabilité nationale. Une définition plus restrictive en comptabilité d’entreprise conduit à ne
pas prendre en compte certaines dépenses d’investissement, notamment l’immatériel, entraînant une divergence de
dynamique entre les deux taux.
8. Défini comme la FBCF, formation brute de capital fixe, rapportée à la valeur ajoutée.
9. La mesure consiste à permettre aux entreprises d’augmenter de 40 % le montant des biens d’équipement qui peuvent
être déduits de l’assiette fiscale. Elle s’est appliquée d’avril 2015 à avril 2017.
10. Selon la comptabilité nationale, les exportations augmentent de 1,8 % en 2016. Au-delà des différences de champ,
les concepts en comptabilité nationale peuvent diverger par rapport à la déclaration d’une entreprise dans son compte
de résultat. Par exemple, une compagnie aérienne peut considérer que les billets d’avion vendus pour des vols à l’inter‑
national sont des exportations alors que la comptabilité nationale ne retiendra que les billets vendus à des non‑résidents.
600
Y compris micro-entrepreneurs
500
400
300
Hors micro-entrepreneurs
200
100
2002 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17
Champ : France, ensemble des activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, Sirene, Répertoire des entreprises et des établissements.
60
55
50
45
40
Janvier Janvier Janvier Janvier Janvier Janvier Janvier Janvier Janvier
2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2018
Champ : France.
Source : Banque de France.
Les défaillances d’entreprises sont, quant à elles, en fort recul depuis la fin 201511 (figure 8).
Début 2018, la baisse constatée durant toute l’année 2017 a permis de retrouver le nombre
de 54 000 défaillances cumulées sur un an fin 2008. La majorité des secteurs est concernée
par ce recul des défaillances en 2017 (elles augmentent uniquement dans l’agriculture et les
transports et l’entreposage). Bien qu’en progression sur le segment des très petites entreprises
(+ 10,3 %), les défaillances reculent pour l’ensemble des petites et moyennes entreprises (PME)
(– 5,9 %). Elles sont, en revanche, en augmentation pour les entreprises de taille intermédiaire
(ETI) et les grandes entreprises (GE) (+ 18 défaillances sur un an). n
11. D’après les données publiées par la Banque de France. Le concept de défaillances couvre les redressements et les
liquidations judiciaires en date de jugement, mais pas les procédures de sauvegarde (qui ne donnent pas lieu au dépôt
d’une déclaration de cessation de paiement). Il diffère des cessations d’activité : toutes les défaillances ne conduisent pas
à une cessation et toutes les cessations ne passent pas par une défaillance.
Taux de marge : excédent brut d’exploitation / valeur ajoutée aux coûts des facteurs.
Valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) : valeur ajoutée comptable (production diminuée des
consommations intermédiaires) à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation et de laquelle
on déduit les impôts sur la production (CVAE, CET, etc.). Elle est aussi égale à la somme des frais de
personnels (salaires et cotisations sociales) et de l’excédent brut d’exploitation.
Taux d’investissement : investissements corporels bruts hors apports / valeur ajoutée hors taxes.
Unité légale : entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :
– une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou
des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
– une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.
Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, Sécurité
sociale, DGFiP, etc.) pour exister. La catégorie juridique d’une telle unité dépend du choix des
propriétaires ou de ses créateurs pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales. L’unité
légale est l’unité principale enregistrée dans le répertoire Sirene.
Unités légales et entreprises profilées : le profilage des groupes étant en cours de mise en œuvre,
les statistiques structurelles d’entreprises mêlent des données relatives aux entreprises profilées,
lorsque celles‑ci ont été définies (au sein des plus grands groupes), et aux unités légales pour celles
n’appartenant pas à une entreprise profilée.
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), entré en vigueur au 1er janvier
2013, a réduit massivement le coût du travail rémunéré sous 2,5 fois le Smic. Cette baisse
du coût d’un facteur de production – le travail – pour les entreprises peut se transmettre aux
entreprises clientes via des réductions de prix. La variation de coût induite par le CICE peut
être très différente selon les secteurs : dans le secteur des services administratifs et de soutien,
le coût du travail des salariés éligibles au crédit d’impôt représente 38 % du total des coûts
quand, dans l’industrie, cette part dépasse rarement plus de 25 %.
Entre 2013 et 2015, dans les secteurs des services bénéficiant le plus du CICE, les entreprises
où la masse salariale rémunérée sous 2,5 Smic est élevée ont plus baissé les prix de leurs
prestations que les autres entreprises. En revanche, dans l’industrie et les secteurs des services
employant d’abord une main‑d’œuvre qualifiée, les entreprises bénéficiant des baisses de coût
les plus importantes grâce au CICE n’ont pas affiché des baisses de prix différentes des autres,
à l’exception du secteur de la métallurgie. Ceci ne signifie pas que leurs prix n’aient pas été
affectés par le CICE puisque, pour elles, une partie de l’effet du CICE a pu transiter par une
modération des prix pratiqués par des entreprises fournisseuses de services.
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), entré en vigueur le 1er janvier
2013, est une politique publique en faveur des entreprises « ayant pour objet le financement
de l’amélioration de leur compétitivité à travers notamment des efforts en matière d’investisse-
ment, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux
marchés, de transition écologique et énergétique et de reconstitution de leur fonds de roule-
ment » (Code général des impôts, article 244 quater C, alinéa 1) (encadré 1). Ce crédit d’impôt
a ainsi été pensé comme un outil hybride. Son montant s’élève à 4 % de la masse salariale des
salariés rémunérés sous 2,5 Smic en 2013, 6 % de 2014 à 2016 et 7 % en 2017. Permettant
une baisse importante du coût du travail, il n’est cependant pas restreint dans son usage et
répond au double objectif de soutenir l’emploi et d’améliorer la compétitivité des entreprises.
Pour gagner des parts de marché sur ses concurrents ou pour attirer une nouvelle demande,
une entreprise peut choisir de répercuter une partie de la baisse du coût d’un de ses facteurs
de production sur les prix facturés à ses clients. Comprendre comment un changement du coût
du travail peut se répercuter sur les prix a des implications importantes en matière de politique
publique. Un dispositif modifiant les prix pratiqués par certaines entreprises peut en effet se
diffuser dans le tissu productif le long des chaînes de valeur. Ce dossier examine dans quelle
mesure les entreprises bénéficiaires ont pu utiliser le CICE pour diminuer le prix des produits
et prestations qu’elles vendent à d’autres entreprises. D’autres entreprises pourraient alors
bénéficier indirectement du CICE. Cette hypothèse a notamment été avancée pour expliquer
pourquoi, lors des premières années du dispositif, les entreprises les plus bénéficiaires du CICE
Insee Références, édition 2018 - Dossier - Effets du CICE sur les prix… 23
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’em‑ suivantes, et sont remboursées le cas échéant
ploi (CICE) est une politique publique qui vise à par l’administration fiscale au bout de trois ans.
répondre à deux problèmes économiques dis‑ Cependant, certaines catégories d’entreprises (par
tincts : un niveau de chômage élevé (9,4 % en exemple les jeunes entreprises innovantes) sont
moyenne en 2012) et un manque de compétitivité. éligibles à la restitution immédiate du CICE et
Le CICE consiste, pour les entreprises, en un cré‑ peuvent ainsi obtenir le versement du reliquat de
dit d’impôt imputé sur l’impôt sur les sociétés ou créance au moment de la liquidation de l’impôt
sur les revenus égal à 4 % des salaires bruts ne sur les sociétés. Enfin, un dispositif de préfinan‑
dépassant pas 2,5 fois le Smic pendant l’année cement du CICE a été mis en place avec la parti‑
civile en 2013, 6 % de 2014 à 2016 et 7 % en cipation de Bpifrance, qui permet aux entreprises
2017. Le dispositif peut s’apparenter à un dispositif de faire garantir par Bpifrance un emprunt corres‑
classique d’allégement du coût du travail (comme pondant au montant prévisionnel du CICE auprès
les allégements généraux de cotisations patronales de banques commerciales.
dits « réduction Fillon »), mais présente plusieurs Ensuite, à la différence des dispositifs de
originalités. réduction de cotisations sociales, généralement
D’abord, s’agissant d’un crédit d’impôt, les concentrés sur les bas salaires, le seuil d’éligibilité
entreprises bénéficient du CICE de façon décalée à 2,5 Smic est très élevé (presque 43 000 euros de
par rapport au versement des salaires. C’est un salaire brut annuel pour un salarié à temps com‑
flux de trésorerie au moment où elles s’acquittent plet) et environ 90 % des salariés sont éligibles au
de leur impôt. Par exemple, pour une entreprise dispositif. Une autre différence avec les disposi‑
clôturant ses comptes le 31 décembre, le gain du tifs de réduction de cotisations sociales est l’effet
CICE lié aux rémunérations versées en 2013 ne se de seuil important pour les salaires au voisinage
matérialise qu’en mai 2014, bien que l’avantage de 2,5 Smic, puisque l’intégralité du crédit d’impôt
ait pu être anticipé et intégré dans les décisions de lié à la rémunération d’un salarié disparaît dès lors
l’entreprise début 2013. Pour les entreprises défici‑ que cette rémunération dépasse le seuil.
taires une année et qui ne payent donc pas d’im‑ Enfin, parallèlement à son entrée en vigueur a été
pôt sur les sociétés au titre de cette année‑là, ou institué un comité de suivi chargé de son évaluation :
bien pour celles dont l’impôt à payer est inférieur France Stratégie publie annuellement un rapport
au montant du CICE, les créances non consom‑ qui se nourrit de nombreux travaux de chercheurs
mées peuvent être reportées sur les trois années [LIEPP, 2016 ; TEPP, 2016 ; OFCE, 2016].
se sont peu distinguées sur le plan de l’emploi des entreprises les moins bénéficiaires1 [France
Stratégie, 2017]. Elle paraît d’autant plus pertinente qu’une part significative des entreprises
interrogées par l’Insee dans les enquêtes de conjoncture déclarent avoir l’intention d’utiliser
le CICE pour modérer leurs prix [Gorin et Renne, 2014]. Des études reposant sur des données
d’enquête éclairent également le comportement de fixation des prix des entreprises. Loupias
et Sevestre [2013] soulignent ainsi l’importance du coût des intrants (travail, consommations
intermédiaires) dans la décision des entreprises de modifier leurs prix, à la hausse ou à la baisse.
Le CICE est à l’origine d’une baisse de coût très variable selon les secteurs
de l’économie
Le CICE représente une variation importante du coût du travail en agrégé. Le coût de cette
mesure est évalué à près de 20 milliards d’euros par an à plein régime. La mise en place du
CICE début 2013 et sa montée en puissance début 2014 marquent une période de modération
sensible du coût du travail dans tous les secteurs après une période de hausse régulière entre
1. Les entreprises les moins bénéficiaires ne sont pas un groupe de contrôle pertinent si elles bénéficient de baisses de
prix induites par le CICE : par exemple, si elles sont bénéficiaires de la mesure via les prix comme le sont les bénéficiaires
directs du CICE, une comparaison entre les deux groupes amènerait à conclure à une absence d’effet fallacieuse.
115
110
105
100
95
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Champ : secteurs marchands non agricoles hors services aux ménages, indices du champ de l’étude.
Note : les barres verticales correspondent à la mise en place et à la réévaluation du CICE (barre verte : CICE à 4 % ; barre bleue : CICE à 6 %).
Sources : Acoss ; Dares ; Insee, indice du coût horaire du travail révisé, tous salariés.
2010 et 2012 (figure 1). La variation du coût du travail liée au CICE est plus ou moins prononcée
selon les secteurs, et ces différences sont encore plus fortes rapportées au total des coûts des
entreprises (figure 2). Le CICE est en effet proportionnel aux salaires des individus rémunérés sous
2,5 Smic. Le coût du travail (salaires bruts et cotisations employeurs) de ces salariés peut être
plus ou moins important par rapport aux autres coûts selon les modalités de productions. Dans
le secteur des services administratifs et de soutien, il représente 38 % des coûts, tandis que dans
le secteur de la cokéfaction et du raffinage seulement 6 %. Ainsi, les entreprises des secteurs très
intensifs en main‑d’œuvre, en particulier en main‑d’œuvre moins qualifiée et donc éligible au
CICE, comme les activités de soutien aux entreprises, d’hébergement et de restauration ou de
transports et d’entreposage, ont plus largement bénéficié du dispositif que les entreprises indus‑
trielles pour lesquelles les consommations intermédiaires représentent une part des coûts plus
élevée. Dans le cas où les entreprises auraient intégralement répercuté la baisse des coûts totaux
provoquée par le CICE dans leurs prix, les baisses attendues varieraient ainsi selon les secteurs.
Au sein d’un secteur, la variation des prix pratiqués par les entreprises
peut être liée à leur exposition au CICE
Examiner directement le lien entre le degré d’exposition des entreprises au CICE, ici mesuré
par la part de la masse salariale éligible dans la masse salariale totale, et l’évolution de leurs
prix n’est pas suffisant pour estimer l’effet du CICE sur les prix. Il s’agit d’analyser des entreprises
comparables avant la mise en place du CICE et similaires quant aux bénéfices qu’elles ont pu
tirer des effets de diffusion du CICE via les prix des autres entreprises. Une première hypothèse
consiste à considérer que c’est le cas des entreprises d’un même secteur d’activité : si elles se
Insee Références, édition 2018 - Dossier - Effets du CICE sur les prix… 25
ressemblent dans leur structure de coûts et qu’elles font face aux mêmes prix, elles ont proba‑
blement bénéficié des mêmes effets de diffusion via les prix. Une seconde hypothèse consiste
à supposer qu’au sein d’un même secteur, les évolutions des prix sont corrélées car soumises
à des chocs communs (chocs de demande, entrée sur le marché d’un concurrent, etc.). Pour
tenir compte de ces évolutions communes et construire les évolutions individuelles de prix
qui auraient prévalu en l’absence du CICE, l’approche retenue consiste à spécifier un modèle
à facteurs : les séries temporelles de prix des entreprises d’un même secteur (encadré 2) sont
supposées répondre à des chocs communs, qui ont un impact individuel différent (encadré 3).
Les évolutions de prix qui ne sont expliquées ni par les chocs communs, ni par des variations
des autres coûts (prix des consommations intermédiaires) sont comparées à l’exposition de
l’entreprise au CICE. Dans la pratique est étudiée la corrélation entre la variation du coût du
travail liée au CICE et la variation des prix, une fois prises en compte les variations expliquées
par des facteurs communs ou par des variations du prix des consommations intermédiaires. Les
coefficients ainsi estimés sont des élasticités, autrement dit l’augmentation de prix en pourcen‑
tage induite par une augmentation de 1 % du coût d’un facteur de production.
La réaction des entreprises n’est pas aisée à dater, et sans doute diffuse sur l’année où les
salaires versés ouvrent droit à la créance de CICE et où elle apparaît dans les bilans des entre‑
prises (en N) et l’année où la créance peut être imputée sur l’impôt (à partir de N+1). Pour
capter une réaction graduelle, les élasticités estimées correspondent à l’effet cumulé sur un
trimestre, deux trimestres et jusqu’à deux ans des variations de masse salariale induites par la
mise en place du CICE (en 2013) et sa montée en charge (en 2014). En revanche, la réaction
aux prix des consommations intermédiaires est supposée se produire sur un horizon plus court,
d’un trimestre à l’autre.
Pour évaluer les effets du CICE sur les prix, les sur créances (MVC) renseignent les montants
données utilisées proviennent de quatre sources du CICE déclarés par les unités légales pour les
distinctes reliées entre elles par le numéro siren années 2013 et 2014.
des entreprises. Ici, les entreprises sont définies au Le dispositif Ésane (Élaboration des statistiques
sens des unités légales et non au sens de la loi de annuelles d’entreprises) de l’Insee renseigne
modernisation de l’économie de 2008. pour les unités légales les données de bilan et de
Les données de prix des entreprises sont issues compte de résultat, notamment la masse salariale,
de l’enquête Observation des prix dans l’industrie et les cotisations sociales employeur dénomina‑
et les services (Opise), sur la période 2009‑2015. teur de la variable de traitement, mais aussi plu‑
L’enquête couvre le secteur marchand à l’exception sieurs autres variables permettant de calculer des
des activités agricoles, financières et de gros‑œuvre ratios financiers servant de variables de contrôle
en construction. Les ingénieurs enquêteurs identi‑ dans l’évaluation empirique.
fient des produits ou des prestations représentatifs Les déclarations annuelles de données sociales
de l’activité des entreprises de l’échantillon et les (DADS) millésime 2012, traitées par l’Insee, per‑
prix correspondants sont relevés régulièrement mettent de construire une variable d’exposition
(tous les mois dans l’industrie, tous les trimestres ex ante au CICE en repérant les salariés dont la
dans les services). Ces séries de prix sont normali‑ rémunération est éligible au CICE et divisant la
sées pour produire des séries d’indices de prix par masse salariale (brute) éligible par la masse sala‑
produit‑entreprise et agrégées par entreprise pour riale totale.
construire un indicateur de variation trimestrielle Pour des raisons de disponibilité temporelle
de prix pour les entreprises du champ. Dans l’ana‑ des données, l’hébergement et la restauration
lyse, les transactions sélectionnées sont des tran‑ sont exclus du champ de l’analyse. De même, les
sactions entre entreprises (business to business) sur industries de cokéfaction et raffinage, l’industrie
le marché français, et à prix de base, c’est‑à‑dire chimique et l’industrie pharmaceutique sont
hors taxes sur les produits, hors TVA mais y compris exclues du champ car trop peu d’entreprises
subventions sur les produits et en considérant les sont présentes pour pouvoir mener des estima‑
transactions intra‑groupe. tions robustes. L’échantillon final comporte un
Produites par la direction générale des finances peu moins de 3 700 entreprises, sur la période
publiques, les données de la base Mouvements 2009‑2015.
Les entreprises les plus bénéficiaires du CICE ont baissé leurs prix
dans les services qui emploient d’abord une main‑d’œuvre peu qualifiée
Dans les activités de services, les secteurs où la corrélation entre exposition au CICE et
variation des prix à la baisse est significative se caractérisent par une part élevée du coût du
travail rémunéré sous 2,5 fois le Smic (annexe, figure 1). Les effets les plus importants sont
observés dans les activités de services administratifs et de soutien, en particulier quand l’étude
exclut les activités de location‑bail et se concentre sur les autres sous‑secteurs (activités liées
à l’emploi, enquêtes et sécurité, services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager). En
moyenne, dans le secteur des services administratifs et de soutien (hors location‑bail), pour
une baisse de la masse salariale induite par le CICE de 1 % en 2013, les prix baissent de 0,4 %
entre fin 2012 et fin 2014, ce qui correspond à une répercussion forte sur les prix en moyenne
au bout de deux ans. Dans ce secteur, la masse salariale représente, en effet, environ 55 % des
coûts totaux. Une baisse de 1 % de la masse salariale correspond donc à une baisse de 0,6 %
des coûts totaux, transmise à environ 70 % en une baisse de prix. Ces résultats sont similaires
à ceux d’autres études liant les prix aux chocs du coût du travail : Fougère et al.,[2010] dans la
restauration et Montialoux et al.,[2017] dans le commerce de détail mesurent des élasticités qui
s’établissent approximativement à hauteur de la part du facteur concerné par l’augmentation
du coût dans le total des coûts (c’est‑à‑dire la part des salaires rémunérés au salaire minimum
parmi l’ensemble des coûts dans ces exemples).
Insee Références, édition 2018 - Dossier - Effets du CICE sur les prix… 27
Dans les transports et l’entreposage et dans la construction spécialisée, les résultats sont
qualitativement les mêmes : des élasticités assez proches mais néanmoins inférieures à la part
du facteur dont le coût baisse dans le total des coûts. Ainsi, si une partie du bénéfice du CICE
a bien été répercutée en moindres prix, une autre partie a pu servir à d’autres usages (emploi,
salaires, investissement, trésorerie, etc.). Les secteurs des services administratifs et de soutien,
de transport et d’entreposage et de construction spécialisée, pour lesquels les élasticités sont
significatives, sont aussi parmi les secteurs les plus exposés au CICE au sens de la part des
coûts concernée (figure 2).
La répercussion sur les prix dans ces secteurs semble progressive au cours du temps. Les
élasticités estimées sont significatives souvent au‑delà d’un an, voire au bout des deux années
(figure 3), signe que les réactions des entreprises ont pu être échelonnées au cours des trois
premières années du dispositif.
0,2 0,2
0,0 0,0
– 0,2 – 0,2
– 0,4 – 0,4
– 0,6 – 0,6
– 0,8 – 0,8
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
en nombre de trimestres en nombre de trimestres
Élasticité ex ante Élasticité contemporaine Élasticité ex ante Élasticité contemporaine
0,2 0,2
0,0 0,0
– 0,2 – 0,2
– 0,4 – 0,4
– 0,6 – 0,6
– 0,8 – 0,8
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
en nombre de trimestres en nombre de trimestres
Élasticité ex ante Élasticité contemporaine Élasticité ex ante Élasticité contemporaine
Lecture : d’après le modèle, pour les entreprises des services administratifs et de soutien aux entreprises, une baisse de 1 % du coût du travail provoquée
par le CICE mesurée par la créance effective entraîne une baisse de 0,05 % des prix au bout de 4 trimestres et une baisse de 0,23 % au bout de 8 trimestres.
Note : période d’estimation : 2009-2015.
Sources : DGFiP, MVC ; Insee, Opise, Ésane, DADS.
Dans les autres secteurs de services, qui emploient une main‑d’œuvre plus qualifiée et
où la part des coûts affectés par le CICE est significativement plus faible, aucun résultat signi‑
ficatif n’apparaît. Le choc de coût relatif y est moins important, ce qui pourrait suggérer que
les prix pratiqués par les entreprises ne réagissent significativement qu’à un choc de coût
suffisamment élevé.
Insee Références, édition 2018 - Dossier - Effets du CICE sur les prix… 29
Insee Références, édition 2018 - Dossier - Effets du CICE sur les prix… 31
Contrefactuel : situation qui aurait prévalu si la mesure n’avait pas été mise en place.
Exposition au CICE / au traitement : part de la masse salariale éligible au CICE dans la masse
salariale totale d’une entreprise.
Groupe de contrôle : ensemble d’entreprises non affectées par un « traitement », par exemple une
politique de baisse du coût du travail.
Les échanges de services jouent un rôle capital pour l’activité économique de la France,
quatrième pays exportateur de services en 2016 avec 4,9 % de part de marché au niveau mon‑
dial1 et troisième exportateur européen derrière l’Allemagne et le Royaume‑Uni. Si le solde
des échanges de services de la France est structurellement excédentaire, il se dégrade depuis
2013. La France n’est pas le seul pays dont le solde des échanges internationaux de services
recule. Mais le fait que cette baisse soit la deuxième plus importante de l’Union européenne
sur la période 2012‑2016 appelle à en étudier les particularités.
Source : Banque de France, Rapport annuel de la Balance des paiements et de la position extérieure de la France 2017.
Encadré 1
Les échanges internationaux de services en 2017
En 2017, l’excédent des échanges interna‑ PIB augmente légèrement (+ 0,2 point). Les impor‑
tionaux de services de la France se redresse de tations sont stables ; leur poids diminue néanmoins
8 milliards d’euros et atteint 26 milliards d’euros de 0,2 point sous l’effet de la progression du PIB, si
grâce principalement à une augmentation de bien que le solde regagne 0,4 point de PIB.
l’excédent des voyages et à une diminution du L’amélioration du solde des services en 2017
déficit des services de transports. se retrouve dans l’ensemble des pays européens,
Les exportations de services de la France pro‑ à l’exception de l’Italie (stabilité) et de l’Irlande
gressent de 10 milliards d’euros ; leur poids dans le (dégradation).
Sur cette période, le solde des échanges de services se dégrade pour six des plus grands
pays de l’Union européenne2. La baisse est comparable pour la France et les Pays‑Bas (respec‑
tivement de 18 et 15 milliards d’euros) ; elle est de l’ordre de 2 à 3 milliards d’euros pour le
Danemark, l’Italie et la Belgique ; la forte dégradation du solde de l’Irlande (de 38 milliards
d’euros) reflète en partie une évolution méthodologique mise en œuvre par l’Office central de
statistiques irlandais (CSO).
Entre 2012 et 2016, la France perd une place en matière de solde des échanges de services
parmi les pays de l’Union européenne. En 2016, le Royaume‑Uni et l’Espagne sont toujours
en tête, mais désormais suivis par le Luxembourg ; la France est quatrième. L’Allemagne est
structurellement déficitaire, mais son déficit se réduit sur la période.
Le nombre de rangs gagnés ou perdus par un pays n’est pas proportionnel à la variation
du solde, car les soldes des « petits » pays sont dans de nombreux cas proches les uns des
autres. Ainsi, la France et les Pays‑Bas enregistrent respectivement les deuxième et troisième
reculs de solde, après l’Irlande, mais ne perdent qu’une place. De même, bien que le déficit
de l’Allemagne se réduise sur la période de 12 milliards d’euros, le pays ne gagne qu’une
seule place et se classe en 2016 avant‑dernier des vingt‑cinq pays retenus ici. En revanche,
une progression de 7 milliards d’euros suffit à faire gagner trois places au Luxembourg ; le
cas extrême est celui du Danemark qui, pour une dégradation de seulement 1,6 milliard
d’euros, perd neuf places (figure 2).
2. Le solde de l’Union européenne vis‑à‑vis du reste du monde atteint un pic en 2014, à 150 milliards d’euros, puis
diminue les deux années suivantes ; il est de 130 milliards en 2016. Il se redresse de 50 milliards en 2017.
Royaume-Uni 1e (+ 0)
Espagne 2e (+ 0)
Luxembourg 3e (+ 3)
France 4e ( – 1)
Grèce 5e (+ 0)
Pologne 6e (+ 5)
Portugal 7e (+1)
Autriche 8e ( – 1)
Suède 9e (+ 3)
Croatie 10e ( – 1)
Hongrie 11e (+ 3)
Pays-Bas 12e ( – 8)
Belgique 13e ( – 3)
Rép. tchèque 14e (+ 2)
Chypre 15e (+ 0)
Bulgarie 16e (+ 1)
Malte 17e (+ 4)
Lituanie 18e (+ 2)
Slovénie 19e (+ 0)
Lettonie 20e ( – 2)
Estonie 21e (+ 1)
Danemark 22e ( – 9)
Italie 23e (+ 0)
Allemagne 24e (+ 1)
Irlande 25e ( – 1)
– 50 0 50 100
en milliards d’euros
Classement baisse stable progrès
Champ : Union européenne hors Roumanie, Finlande et Slovaquie.
Lecture : l’abscisse de chaque disque représente le solde des échanges de services d’un pays en 2016 en milliards d’euros.
Un trait indique une variation de solde entre 2012 et 2016. Situé à gauche du disque, c’est une amélioration du solde ; à droite, c’est une dégradation.
La couleur caractérise le signe de la variation du classement : l’orange symbolise une perte de place(s) dans le classement des pays, le gris une place
inchangée, le violet une avancée dans le classement.
Note : le solde de la France en 2012 est recalculé pour tenir compte d’une révision de la ligne voyages non intégrée dans les statistiques diffusées par Eurostat
lors de la préparation de ce dossier. En revanche, ce graphique ne prend pas en compte la correction sur les transports introduite à l’occasion de la publication
du rapport annuel 2017.
Source : Eurostat (données ITS annuelles) ; calculs Banque de France.
3. L’amplitude du solde des échanges de services atteint des niveaux élevés dans les pays fortement ouverts sur l’extérieur,
tels que le Portugal (+ 7 %) et le cas atypique de l’Irlande (– 16 %).
Encadré 2
Solde des échanges de services hors voyages
des pays de l’Union européenne rapporté au PIB
Les voyages contribuent fortement à l’excé‑ services en 2016 rapportés au PIB de la France
dent des échanges de services de la France, (0,2 %) et de l’Allemagne (0,5 %) sont plus
contrairement à d’autres pays tels que proches l’un de l’autre que ne le sont leurs soldes
l’Allemagne. Ainsi, hors voyages, les soldes des incluant les voyages (carte).
Solde des échanges de services hors voyages des pays de l’Union européenne rapporté
au PIB en 2016
Solde en % PIB
Inférieur à – 10 %
Entre – 10 % et – 5 %
Entre – 5 % et – 1 %
Entre – 1 % et 0 %
Entre 0 % et 1 %
Entre 1 % et 5 %
Entre 5 % et 10 %
Supérieur à 10 %
Pays
10 %
2012 2016 5%
Royaume-Uni
100 100
2,5 %
50 50
Espagne
Solde
Solde
1%
France
0 0
Pays-Bas
Italie
Allemagne
–1%
Irlande
– 50 – 50
1 000 2 000 3 000
PIB
Lecture : pour la France, le ratio diminue sous l’effet conjugué d’une baisse du solde et d’une progression du PIB. Pour les Pays-Bas, le repli résulte surtout de
la baisse du solde (le PIB varie peu). Pour le Royaume-Uni, le ratio évolue peu, compte tenu de progressions à peu près proportionnelles du solde et du PIB.
Pour chaque pays, le disque le plus foncé est celui de le l’année 2016. Les disques des années précédentes ont la même couleur, qui s’éclaircit en remontant
dans le temps ; le disque le plus clair est celui de 2012.
Note : le solde de la France en 2012 est recalculé pour tenir compte d’une révision de la ligne voyages non intégrée dans les statistiques diffusées par Eurostat
lors de la préparation de ce dossier. En revanche, ce graphique ne prend pas en compte la correction sur les transports introduite à l’occasion de la publication
du rapport annuel 2017.
Source : Eurostat (données ITS annuelles) ; calculs Banque de France.
Pays Royaume-Uni
Allemagne
Excédent France
200 200
Exportations
Pays-Bas Exportations
Espagne
Irlande
100 100
Italie
Déficit
0 0
Pays
Royaume-Uni
300 2012 2016
300
Allemagne
10 % France
200 200
Exportations
Exportations
Pays-Bas 5%
Irlande
Espagne
Italie
100 100
2,5 %
1%
0 0
6. Solde des services de la France et de l’Allemagne par catégorie de services (hors voyages)
en 2016
en milliards d’euros
Allemagne +
– 10 –5 0 5 10
10 Services financiers 10
Propriété intellectuelle
5 Assurance 5
Construction
Travail à façon
France – 0 0 France +
Services personnels
Entretien et réparation
Transports
– 10 – 10
– 10 –5 0 5 10
Allemagne –
Lecture : le point représentant chaque catégorie de services a pour abscisse le solde français et pour ordonnée le solde allemand. Un point situé à droite
(respectivement à gauche) de l’axe des ordonnées correspond à un excédent (respectivement déficit) français, et un point situé au-dessus (respectivement en
dessous) de l’axe des abscisses correspond à un excédent (respectivement déficit) allemand.
Ainsi, tous les points situés à droite de la diagonale correspondent à des avantages comparatifs français, et les points situés à gauche de la diagonale à des
avantages comparatifs allemands.
Par exemple, dans les services techniques et de conseil en gestion aux entreprises, la France affiche un excédent d’environ 2 milliards d’euros en 2016, tandis
que l’Allemagne présente un déficit d’environ 3 milliards d’euros.
Source : Eurostat (données ITS annuelles) ; calculs Banque de France.
20
10
–5
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3-
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SI
SJ
SK
SJ
SB
SH
Note : les statistiques d’échanges de services de la France diffusées par Eurostat lors de la préparation de ce dossier n’incluaient pas la révision du solde des
transports introduite à l’occasion de la publication du rapport annuel 2017.
Source : Eurostat (données ITS annuelles) excepté pour les échanges de voyages (solde publié dans le rapport annuel de la Balance des paiements et de la
position extérieure de la France 2017) ; calculs Banque de France.
Encadré 3
Les sources de données
La Banque de France mesure les échanges inter‑ ne permettait pas de dialogue direct avec les
nationaux de services des entreprises non finan‑ entreprises.
cières par le biais de deux enquêtes : La base de sondage de l’enquête ECEIS est com‑
– le dispositif RTE (Relevé des transactions éco‑ posée des 400 000 entreprises ayant des échanges
nomiques) recense chaque mois exhaustivement internationaux de services (d’après des bases de
les transactions des 600 entreprises françaises données tierces). Elle est divisée en deux parties :
contribuant le plus aux échanges internationaux – la base de sondage principale est constituée
de services, les déclarants directs généraux ; il des 50 000 entreprises dont les échanges sont les
couvre près de 60 % des échanges de services ; plus élevés (proxy des exportations supérieure à
– l’enquête ECEIS (enquête complémentaire sur 200 000 euros ou proxy des importations supé‑
les échanges internationaux de services) mesure rieure à 75 000 euros) ;
par sondage annuel les échanges de services de – la base de sondage supplémentaire est com‑
toutes les autres entreprises non financières. posée des 350 000 autres entreprises.
Ces deux enquêtes procurent une information Un échantillon principal de 5 000 entreprises
plus riche et plus précise que celle contenue dans et un échantillon supplémentaire de 500 entre‑
la base de données de la Douane, car la Banque prises sont respectivement tirés dans ces bases.
de France interroge les entreprises sur la nature Chacun résulte d’un tirage aléatoire stratifié sur
des services échangés. La base de la Douane est une variable de secteur d’activité (sept modali‑
alimentée par les Déclarations européennes de tés) croisée, pour l’échantillon principal, avec le
services, visant à s’assurer de la taxation à la TVA chiffre d’affaires.
des prestations de services intracommunautaires. Pour les entreprises interrogées non répon‑
Elle ne renseigne pas sur la nature des services. dantes, la valeur des échanges est imputée par la
Par ailleurs, le mode d’interrogation directe des valeur moyenne de leur strate.
entreprises introduit par ces enquêtes a apporté Les échanges de services sont évalués par
un gain en qualité des données par rapport aux extrapolation des montants des entreprises inter‑
sources indirectes antérieurement utilisées. En rogées à l’aide des poids de sondage. Comme
effet, avant l’instauration des enquêtes RTE (1990) l’échantillon résulte d’un tirage aléatoire stratifié,
et ECEIS (2011), les informations sur les échanges les seules catégories selon lesquelles il est possible
de services étaient issues d’une collecte réalisée d’analyser aisément les échanges de services sont
par les banques, dans le cadre de l’ITRS (Interna- le regroupement de secteurs d’activité et la classe
tional Transactions Reporting System). Ce circuit de chiffre d’affaires de l’entreprise.
4. Par souci de simplification, dans toute l’analyse qui suit, fondée sur les résultats des travaux de l’approche « STEC »
(encadré 4), le terme « services » désigne les services échangés par les seules entreprises non financières, hors voyages,
hors services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) et hors prise en compte du coût du fret et de
l’assurance inclus dans le prix des biens (contrats FAB – Franco à bord).
L’approche « STEC » (Services Trade by Enter- de dix millions d’euros aux échanges de services
prise Characteristics) lancée par Eurostat consiste et qui font l’objet d’opérations de fusions / acqui‑
à associer à chaque entreprise de la base de son‑ sitions entre 2013 et 2016 sont maintenues dans
dage les caractéristiques qui permettront d’esti‑ leur nationalité d’origine. Par exemple, une unité
mer les échanges de services des entreprises non légale d’une multinationale française, rachetée
interrogées. en 2015 par une multinationale sous contrôle
Des appariements avec des bases de données étranger, est considérée de nationalité française
externes, sur l’identifiant national « numéro siren », sur toute la période.
permettent de connaître pour chaque entreprise1 : L’ensemble des caractéristiques ainsi définies
– le type de contrôle, contenu dans la base sont alors utilisées pour paramétrer un modèle
de liens financiers Lifi (produit par l’Insee). Sont sur la population des entreprises répondantes.
distinguées les filiales de multinationales sous Il est construit par succession de deux types de
contrôle français, les filiales de multinationales régressions :
sous contrôle étranger, les filiales de groupes – deux régressions logistiques, l’une pour esti‑
franco‑français et les entreprises indépendantes ; mer si l’entreprise est exportatrice, l’autre pour
– le code d’activité selon la nomenclature estimer si elle est importatrice ;
d’activités française NAF, le chiffre d’affaires et – pour les entreprises exportatrices (respec‑
l’effectif salarié, fournis par le répertoire statis‑ tivement importatrices), une régression linéaire
tique Sirus produit par l’Insee. Les modalités du pour estimer le montant exporté (respectivement
code d’activité NAF font l’objet d’un regroupe‑ importé).
ment selon sept modalités ; les variables quanti‑ Ce modèle permet d’estimer les montants
tatives sont elles aussi catégorisées (encadré 5) ; échangés par les entreprises non sondées. La
– les éléments du bilan et du compte de résul‑ connaissance des montants individuels échangés
tat des entreprises contenues dans les bases Fiben par toute la population des entreprises redevables
(Fichier bancaire des entreprises produit par la permet de ventiler les échanges de services selon
Banque de France) et Ésane (Élaboration des sta‑ toute variable catégorielle.
tistiques annuelles d’entreprises, Insee). L’approche STEC est appliquée à toutes les
Ces variables s’ajoutent à celles utilisées en entreprises non financières redevables des
amont pour définir la base de sondage : enquêtes RTE ou ECEIS, considérées au niveau
– les échanges de services intracommunau‑ de l’unité légale.
taires déclarés à la Douane. Ces données ren‑ Elle porte sur l’ensemble des services hors
seignent sur l’existence et le montant annuel des voyages, hors services d’intermédiation finan‑
exportations et importations de chaque entre‑ cière indirectement mesurés (Sifim) et hors coût
prise ; du transport inclus dans les échanges de biens
– les relevés de paiements clientèle (RPC, (fabisation).
collectés par la Banque de France) relatifs aux Cette analyse au niveau des unités légales
échanges de services hors zone Sepa (espace mériterait d’être affinée par une approche en
unique de paiement en euros). entreprise au sens de la loi de modernisation de
Pour éviter les ruptures dues aux fusions et l’économie (LME), afin de tenir compte de leur
acquisitions, les entreprises qui contribuent à plus organisation en groupe.
1. Le groupe de travail STEC intègre deux autres variables : l’intensité des exportations de services sur le chiffre
d’affaires, ainsi que l’intensité des importations de services sur les achats totaux.
La nomenclature des secteurs d’activité utilisée dans Commerce (G), Transports (H), Communication
cet article est adaptée de la nomenclature d’activités (J), Finance (K), Secteur des services profession‑
française NAF. L’industrie et les secteurs les moins nels, scientifiques et techniques (M) sont ceux de
susceptibles d’échanger des services ont été agrégés. la nomenclature usuelle.
Le terme « Industrie » désigne ici le regroupe‑ « Autres secteurs » regroupe : Hébergement et
ment Agriculture, sylviculture et pêche (A) ; Indus‑ restauration (I) ; Activités immobilières (L) ; Acti‑
tries extractives (B) ; Industrie manufacturière (C) ; vités de services administratifs et de soutien (N) ;
Production et distribution d’électricité, de gaz, Administration publique (O) ; Enseignement (P) ;
de vapeur et d’air conditionné (D) ; Production Santé humaine et action sociale (Q) ; Arts, spec‑
et distribution d’eau, assainissement, gestion des tacles et activités récréatives (R) ; Autres activités
déchets et dépollution (E) ; Construction (F). de services (S).
10
14 0
13 0
5 1
7
5
0
–2 –2 –1
0 –4 –1
–2
0
–5 –1
7
8
150 150 24
10 25
7 25
26
100 100
155 163
139 141
127 132
114
50 50 99
0 0
2013 2014 2015 2016 2013 2014 2015 2016
Exportatrices et importatrices Exportatrices pures Exportatrices et importatrices Importatrices pures
10. Variation du solde des filiales de multinationales par secteur d’activité entre 2013 et 2016
–4 –3 –2 –1 0 1 2
en milliards d'euros
Multinationales francaises Multinationales étrangères
Fabisation : calcul visant à estimer le coût du transport (fret et assurance) lorsqu’il est inclus dans
le prix des biens échangés internationalement, comme c’est le cas dans les contrats coût assurance
fret (CAF). Cette opération permet de n’enregistrer dans les échanges de biens de la balance des
paiements que le prix des biens échangés « Franco à bord » (FAB), et d’affecter le coût du transport
aux échanges de services.
Firme multinationale : groupe ayant au moins une unité légale à l’étranger et une en France.
Firme multinationale sous contrôle français (étranger) : firme multinationale dont la tête de groupe
(société contrôlant les autres sans être elle‑même contrôlée) est une société française (étrangère).
Les services sont classifiés dans la balance des paiements par type de services et non selon l’unité
qui les fournit. La sixième édition du Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure
globale (BPM6) distingue :
• travail à façon (services de fabrication fournis sur des intrants physiques détenus par des tiers) ;
• services d’entretien et de réparation non inclus ailleurs (n.i.a.) ;
• transports ;
• voyages ;
• construction ;
• services d’assurance et pension ;
• services financiers ;
• frais pour usage de la propriété intellectuelle (n.i.a.) ;
• services de télécommunications, d’informatique et d’information ;
• services aux entreprises, subdivisé en trois catégories :
• services de recherche et développement ;
• services spécialisés et services de conseil en gestion ;
• services techniques, liés au commerce et autres services aux entreprises ;
• services personnels, culturels et relatifs aux loisirs ;
• biens et services des administrations publiques (n.i.a.).
La classification est principalement fondée sur les produits, mais elle tient également compte
des agents économiques pour les voyages, la construction et les biens et services publics non
inclus ailleurs.
La distinction entre biens et services est dans certains cas devenue difficile. En application du BPM6
(balance des paiements – 6e manuel), le travail à façon est désormais considéré comme un service,
alors que le précédent manuel préconisait de l’enregistrer au titre des échanges de biens.
Services techniques : les « services techniques, liés au commerce et autres services aux entreprises »
recouvrent :
‑ les services d’architecture, d’ingénierie et autres services (enquêtes, cartographie, tests de produits
et certification, inspection technique) ;
‑ les services de traitement des déchets et dépollution, services agricoles et miniers ;
‑ les services de location simple, les services liés au commerce (commissions sur les transactions de
biens et services à payer aux négociants, courtiers en produits, distributeurs, commissaires‑priseurs
et commissionnaires) et les autres services aux entreprises (distribution d’eau, de vapeur, de gaz et
autres produits pétroliers, fourniture de climatisation, placement de personnel, services de sécurité
et d’enquête, traduction et interprétation, services de photographie et de publication, nettoyage
des immeubles et services immobiliers, acomptes non remboursables qui ne peuvent être affectés
à aucun autre poste de services.).
Sifim : les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) représentent la part
des services rendus par les intermédiaires financiers qui n’est pas facturée à la clientèle. Pour ces
services, les intermédiaires financiers se rémunèrent en prenant une marge de taux d’intérêt sur les
dépôts de leurs clients et sur les prêts (crédits) qu’ils leur accordent. L’autre partie des services rendus
par les intermédiaires financiers est facturée sous diverses formes : commissions de transfert, frais
de tenue de compte, etc.
L’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Elle peut être une personne morale
ou une personne physique. L’unité légale est l’unité principale enregistrée dans le répertoire Sirene,
identifiée par son numéro siren. L’unité légale peut différer de l’entreprise au sens économique, telle
que définie dans la loi de modernisation de l’économie. La loi de modernisation de l’économie de
2008 et le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008 précisent que « l’entreprise est la plus petite
combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et
services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses res‑
sources courantes ».
Unité légale résidente : une unité légale est qualifiée de résidente si elle est un établissement situé
en France d’une personne morale (française ou étrangère), et est une unité de production autonome
exerçant en France une activité économique réelle. Aucune condition ne porte sur la forme juridique :
elle peut être une filiale, une succursale, une agence, un bureau, etc.
Voyages : le poste « voyages » recouvre les biens et services que les résidents d’un pays acquièrent
dans une autre économie au cours de leur séjour dans celle‑ci, que ce soit pour leur propre usage
ou à des fins de cadeaux. Il inclut :
‑ les biens et services fournis aux visiteurs au cours de leur voyage qui, dans d’autres conditions,
seraient classés à des postes différents, tels que les services postaux, de télécommunication, de
transports locaux (c’est‑à‑dire les services de transport fournis au sein de l’économie visitée par un
résident de cette économie ; le transport international est pour sa part inclus dans le transport des
passagers), de location d’équipement ou de jeux ;
‑ les biens et services acquis par les particuliers qui font des études ou reçoivent des soins médicaux
durant leur séjour hors de leur territoire de résidence ;
‑ les achats de biens et services effectués par les travailleurs frontaliers, saisonniers et autres travailleurs
temporaires dans l’économie où ils sont employés.
Le concept de voyage est plus large que celui de tourisme, car ce dernier ne couvre ni la dernière
catégorie de la liste présentée ci‑dessus (travailleurs transfrontaliers, saisonniers, etc.) ni les excur‑
sionnistes.
Sur les 40 dernières années, le travail indépendant a été marqué par plusieurs évolutions :
baisse globale de la proportion d’indépendants, notamment d’aides familiaux, parmi les
personnes en emploi, recul du secteur agricole et essor des services. Des différences émer-
gent également entre les activités exercées par les hommes et les femmes indépendants,
ces dernières étant davantage concentrées dans le secteur des services que les hommes,
qui sont eux relativement plus présents dans la construction, l’agriculture ou l’industrie.
Malgré ces contrastes, les indépendants, femmes comme hommes, sont surreprésentés
parmi les individus ayant les patrimoines les plus élevés, de manière persistante depuis
les années 1980.
La concentration d’indépendants parmi les individus les plus aisés reflète en partie l’exis-
tence d’un lien de cause à effet entre le patrimoine et le choix d’exercer une profession
comme indépendant, qui peut s’interpréter comme le reflet de contraintes financières à
l’installation à son compte. Ainsi, jusqu’au milieu des années 1990, lorsque leur patrimoine
s’accroît, que ce soit à la suite de la réception d’un héritage ou de la hausse de la valeur
d’un bien immobilier, la part d’hommes salariés qui deviennent indépendants l’année sui-
vante augmente. Cependant, cet effet a diminué au cours du temps et n’est plus significatif
depuis les années 2000. Chez les femmes, un tel effet ne semble pas exister.
L’existence de contraintes financières est souvent évoquée comme l’un des principaux
obstacles à la création d’entreprise [Blanchflower et Oswald, 1998]. Parallèlement, plusieurs
études montrent que le patrimoine privé moyen des ménages d’indépendants est nettement
supérieur à celui des autres ménages, ce qui peut constituer une indication qu’un patrimoine
conséquent est effectivement nécessaire pour s’installer à son compte [Lamarche et Romani,
2015 ; Evans et Jovanovic, 1989 ; Arrondel et al., 2014]. Si la nature de l’emploi indépendant
a profondément changé au cours du siècle dernier, le lien entre patrimoine et statut d’activité
semble, lui, être resté inchangé alors que dans le même temps le système financier a connu
d’importants bouleversements. Faut‑il en déduire que les contraintes financières à la création
d’entreprise sont toujours aussi importantes aujourd’hui que par le passé ? Après avoir dressé
un tableau des grandes évolutions du travail indépendant sur les 40 dernières années, ce dossier
analyse l’effet de variations de patrimoine sur la probabilité de devenir travailleur indépendant
et les évolutions de ces effets au cours du temps, pour les femmes et les hommes.
* Arthur Bauer et Simon Georges‑Kot, Insee‑Crest ; Bertrand Garbinti, Banque de France‑Crest. Les opinions exprimées
sont exclusivement celles des auteurs et n’engagent pas la Banque de France.
Encadré 1
Sources et concepts
DINA
Cette base de données provient des travaux de Garbinti et al. [2018] visant à produire des séries de
revenus sur longue période, avant impôts et avant transferts et qui sont cohérentes avec la comptabilité
nationale.
19
Hommes
17
15
11
7
Femmes hors aides familiaux
5
1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014 2016
les aides familiales, la part des indépendantes parmi les femmes en emploi est restée très
stable sur la période, oscillant entre 6 % et 8 %. Les aides familiaux sont exclus des analyses
présentées dans la suite de ce dossier car leur activité professionnelle dépend directement de
l’activité d’un autre membre de leur famille, ce qui rend l’analyse des contraintes financières
moins pertinente.
60
Services
50
40
Commerce
30
20 Agriculture
Construction
10 Industrie
0
1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014 2016
b. Hommes
en %
45
Services
40 Agriculture
35
30
25
Construction
20 Commerce
15
10
Industrie
5
0
1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014 2016
1986 17 27 29 31 41
1992 14 33 39 43 46
1998 14 29 36 39 36
2004 12 29 35 42 50
2010 12 33 42 49 58
2014 13 32 42 46 48
Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 15 à 65 ans.
Note : patrimoine brut de 2010 à 2014 et patrimoine déclaré de 1986 à 2004. Les inactifs et les chômeurs sont classés dans leur profession antérieure.
Source : Insee, enquêtes Actifs financiers 1986 et 1992, enquêtes Patrimoine 1998-2014.
40
35
30
25
Hommes
20
15
10
5 Femmes
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
centiles
Champ : individus actifs âgés de 20 à 64 ans. Les individus actifs sont ceux dont la somme des revenus d’activité ou du chômage excède les revenus des
pensions de retraites.
Sources : Garbinti et al. (2018) ; base de données DINA (2012) ; calculs des auteurs.
Agriculteurs 15 30 28 35
Artisans et commerçants 52 37 35 27
Chefs d’entreprise 2 4 6 5
Professions libérales 12 19 22 28
Autres 19 10 9 4
Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 15 à 65 ans, et comprenant au moins un travailleur indépendant non retiré des affaires.
Note : cette figure présente la proportion d’indépendants par catégorie sociale et niveau de patrimoine. La catégorie sociale du ménage est déterminée selon la
profession de la personne de référence du ménage si celle-ci est travailleur indépendant. Sinon, la profession retenue est celle du conjoint. Par exemple, au sein
des 10 % de ménages indépendants les plus aisés, il y a 30 % d'agriculteurs.
Source : Insee, enquête Patrimoine 2014.
Savoir s’il est nécessaire d’avoir un collatéral pour ceux‑ci, il ne s’agit pas seulement d’une
important, que ce soit un actif financier ou immo‑ simple hausse du patrimoine mais de la transmis‑
bilier, pour créer une entreprise est une question sion directe d’une entreprise.
cruciale pour juger de l’efficacité du système
bancaire et des politiques d’aide aux créations 2e méthode
d’entreprise.
Une autre manière d’étudier l’effet d’une varia‑
1re méthode tion du patrimoine sur l’entrée dans l’activité non
salariée est de regarder si les propriétaires dont la
Pour savoir si une hausse soudaine de patri‑ résidence principale a pris de la valeur seront plus
moine a un effet sur la création d’entreprise, susceptibles de devenir indépendants (car ils utili‑
l’effet de la réception d’un héritage sur le début seraient ce bien comme collatéral d’un prêt ban‑
de l’exercice d’une activité non salariée est étudié. caire leur permettant de démarrer leur activité).
Puisque la date de réception d’un héritage ne peut L’idée est de comparer la probabilité de devenir
pas s’anticiper de façon précise, cette méthode travailleur indépendant des propriétaires qui n’ont
permet d’évaluer l’effet d’un choc de patrimoine pas de prêt en cours (et peuvent donc mettre en
inattendu sur la création d’entreprise. Elle a par collatéral leur bien immobilier) avec celle des
exemple été utilisée par Andersen et Nielsen locataires (qui n’ont pas de résidence principale
[2012] et Holtz‑Eakin et al. [1994]. Cependant, à mettre en gage) et des propriétaires ayant un
les personnes qui reçoivent un héritage ne sont pas prêt en cours (et qui ne peuvent pas mettre leur
comparées avec celles qui n’en reçoivent pas, car résidence principale en collatéral d’un autre prêt).
ces deux populations pourraient avoir des carac‑ Les personnes ayant un autre statut d’occupa‑
téristiques différentes susceptibles d’avoir une tion de leur logement sont exclues de l’analyse.
influence sur leur volonté de devenir travailleur On utilise les variations de prix de l’immobilier
indépendant (par exemple car leurs parents sont par unité urbaine, classée en 5 catégories en
différents). Le champ est restreint aux personnes fonction de leur taille (zones rurales, de moins de
qui héritent à un moment de leur vie. Pour les 20 000 habitants, de 20 000 à 200 000 habitants,
personnes âgées de 20 à 64 ans, la probabilité de de plus de 200 000 habitants, et Paris et sa ban‑
devenir travailleur indépendant des personnes qui lieue). Les prix immobiliers moyens par tranche
viennent juste d’hériter est comparée avec celle de taille d’unité urbaines sont obtenus à partir
des personnes qui vont hériter au cours des cinq de enquêtes Logement de l’Insee. En s’inspirant
prochaines années. du travail de Schmalz et al. [2017], l’équation
Économétriquement, le modèle suivant est estimé : suivante est estimée :
yit = αi + βHit + γXit + uit yiut = α + βδ put− 6 − t −1 × proprit + γXiut + uiut
où yit est une indicatrice désignant le fait de deve‑ où yiut est une indicatrice désignant le fait de deve‑
nir travailleur indépendant pour l’individu i lors nir travailleur indépendant pour l’individu i vivant
de l’année t + 1, Hit le fait de recevoir un héri‑ dans une zone urbaine u lors de l’année t + 1,
tage l’année t, Xit les caractéristiques de l’individu proprit le fait pour cet individu d’être proprié‑
(âge, diplôme, nombre d’enfants, profession des taire (sans prêt en cours) l’année t, δ put− 6 − t −1 les
parents et type d’actifs qu’ils possédaient) et uit variations des prix de l’immobilier au cours des
le terme d’erreur. Les héritages composés d’une 5 années entre t – 1 et t – 6, Xiut les caractéristiques
entreprise ou d’un outil de travail sont exclus car, de l’individu et uiut le terme d’erreur.
La deuxième augmentation de patrimoine considérée est celle qui résulte d’une augmenta‑
tion des prix immobiliers et concerne les personnes propriétaires de leur résidence principale.
L’augmentation des prix immobiliers accroît en effet la valeur du bien que les propriétaires
peuvent offrir en garantie à un établissement financier dans l’optique d’obtenir un crédit pour
commencer une activité indépendante. Pour mesurer son effet, nous comparons les probabi‑
lités de transition vers une activité indépendante chez les propriétaires d’une part, et chez les
locataires ou les accédants à la propriété d’autre part, selon la variation sur cinq ans des prix
0
1945-1964 1965-1974 1975-1984 1985-1994 1995-2004 2005-2014
Champ : hommes salariés ou chômeurs âgés de 20 à 64 ans, ayant hérité, hors individus appartenant à un ménage dans lequel un des membres a reçu une
entreprise en héritage.
Lecture : ces courbes représentent les probabilités moyennes de transition des hommes vers un statut de non-salarié dans les 5 ans qui précèdent leur héritage
et l’année de leur héritage, en point de pourcentage.
Source : Insee, enquêtes Patrimoine 1998-2014, données cumulées.
immobiliers dans leur zone de résidence (encadré 2)1. Entre 1975 et 1984, le taux annuel de
transition vers une activité indépendante est plus élevé de 0,37 point de pourcentage pour les
propriétaires que pour les locataires et les accédants, dans les zones où la croissance sur cinq
ans des prix immobiliers est la plus faible (figure 7). Sur la même période, cette différence est
presque 2,5 fois plus élevée dans les zones où la croissance sur cinq ans des prix immobiliers
est la plus forte (0,89 point de pourcentage). Cet écart entre les zones où les prix de l’immobi‑
lier ont le plus augmenté et celles où ils ont le moins augmenté a diminué au cours du temps.
Plus précisément, entre 1975 et 1984, une hausse de 10 % des prix immobiliers sur cinq ans
augmente la probabilité de devenir travailleur indépendant de 0,39 point, soit d’environ 30 %
(figure 8). Entre 1985 et 1994, une même hausse de 10 % des prix de l’immobilier conduit à
une augmentation de 17 % de cette probabilité. Cette augmentation n’est plus statistiquement
significative pour les périodes ultérieures.
Les estimations fondées sur la réception d’un héritage et sur les variations des prix immo‑
biliers mènent toutes deux au constat que les effets d’une augmentation de patrimoine sur la
probabilité de devenir travailleur indépendant étaient significatifs avant le milieu des années
1990 et ne le sont plus depuis. En revanche, ces deux estimations ne concordent pas exactement
quant à l’ampleur de cet effet avant 1995. En moyenne sur la période 1975‑1984, une hausse
de 1 000 euros de patrimoine consécutive à la hausse de la valeur de la résidence principale
conduit à une augmentation de la probabilité de devenir travailleur indépendant de 2,6 %.
Quand elle est consécutive à la réception d’un héritage, elle n’induit qu’une augmentation
de 1,5 %. Ces différences ne sont guère surprenantes notamment car les deux populations
concernées ne sont pas exactement les mêmes. La population des héritiers est, par exemple,
1. Les accédants à la propriété sont dans le même cas que les locataires car ils ne peuvent pas offrir leur bien immobilier
en garantie pour un deuxième crédit. Ainsi, la valeur du patrimoine qu’ils peuvent offrir en caution n’est pas affectée par
une augmentation des prix immobiliers.
0,9
0,6
0,3
0,0
– 0,3
– 0,6
1975-1984 1985-1994 1995-2004 2005-2014
8. E ffet d’un choc de patrimoine sur la probabilité de transition vers un statut de non-salarié
pour les hommes selon la période
1945-1964 1965-1974 1975-1984 1985-1994 1995-2004 2005-2014
9. Effet d’un choc de patrimoine sur la probabilité de transition vers un statut de non-salarié
pour les femmes selon la période
1945-1964 1965-1974 1975-1984 1985-1994 1995-2004 2005-2014
Définitions
Dans le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008, l’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales constituant
une unité organisationnelle de production de biens et de services et jouissant d’une certaine autonomie de décision. Quatre
catégories d’entreprises y sont définies :
– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes et d’autre part,
ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
– parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total
de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui,
d’une part, occupent moins de 5 000 personnes et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 mil‑
lions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
– les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les
autres un pouvoir de décision.
Considérer un groupe de sociétés comme une seule entreprise quelle que soit sa taille est une approximation. En effet,
certains conglomérats diversifiés sont formés de branches quasi autonomes qui devraient en toute rigueur être considérées
comme autant d’entreprises. Identifier au sein des groupes de telles entreprises au sens du décret de 2008 et reconstituer
les variables économiques au niveau de ces entreprises est un travail de grande ampleur, dit de « profilage ». Pour les
données 2016 est intégré le résultat du profilage de 52 grands groupes. En identifiant plusieurs entreprises au sein de
groupes diversifiés, ce profilage génère 110 entreprises : 64 GE, 39 ETI et 7 PME.
Pour en savoir plus
• Les entreprises en France, coll. « Insee Références », éditions 2015, 2016 et 2017.
• « Quatre nouvelles catégories d’entreprise », Insee Première n° 1321, novembre 2010.
60 3 000
40
2 000
20
1 000
0
Nombre Nombre Effectif Immobili- CA export VAHT
d’entreprises d’unités salarié sations 0
légales en ETP corporelles GE ETI PME MIC
GE ETI PME MIC Unités légales hors groupes Groupes français
Champ : France, entreprises non agricoles, hors activités financières et Sous contrôle d’un groupe étranger
assurances. Champ : France, entreprises non agricoles.
Source : Insee, Ésane, Clap, Lifi 2016. Source : Insee, Ésane, Clap, Lifi 2016.
Entreprises de taille intermédiaire (ETI) 5 629 57 905 3 267 1 171 230 290
Poids dans l’ensemble des entreprises (en %) 0,1 1,4 25,5 29,7 31,9 25,8
Champ : France, entreprises non agricoles, hors activités financières et assurances (mais y compris holdings et services auxiliaires aux services financiers et
aux assurances).
Source : Insee, Ésane, Clap, Lifi 2016.
40 40
20
30
0
ETI françaises ETI ETI Ensemble
multinationales multinationales 20
sous contrôle sous contrôle
français étranger
Immobilier, enseignement, santé et action sociale, autres services 10
Activités spécialisées, scientifiques et techn., services admin. et de soutien
Information et communication
Commerce, transports, hébergement et restauration
Construction 0
Industrie GE ETI PME, MIC
Champ : France, entreprises non agricoles, hors activités financières et as- Champ : France, entreprises non agricoles, hors activités financières et
surances (mais y compris holdings et services auxiliaires aux services finan- assurances (mais y compris holdings et services auxiliaires aux services
ciers et aux assurances). Note : les entreprises de holdings ou de services financiers et aux assurances).
auxiliaires aux services financiers et aux assurances sont comptabilisées Source : Insee, Ésane, Clap, Lifi 2016.
dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Source : Insee, Ésane, Clap, Lifi 2016.
4. Ratios sur les ETI et les grandes entreprises selon le type de contrôle et déploiement en
2016
Effectif Immobi-
Effectif Total des Salaire Taux de
salarié VAHT/ lisations ressources/ annuel marge Taux
salarié salarié corporelles/ d’exportation
Nombre en ETP salarié moyen EBE/VAHT
en ETP salarié
moyen par
(en milliers)
entreprise (en milliers d’euros) (en %)
Définitions
Petites et moyennes entreprises (PME), médiane, quartile : voir annexe Glossaire.
Définitions
Catégorie d’entreprises : dans cette fiche, les établissements sont rattachés à la catégorie de l’entreprise dont ils font
partie et dans chaque région seul est comptabilisé l’emploi du ou des établissements implantés. Voir annexe Glossaire.
Cette fiche tient compte des nouvelles régions en vigueur depuis le 1er janvier 2016, Mayotte est exclue.
2. Poids des GE dans l’emploi marchand 3. Poids des ETI dans l’emploi marchand
en %
© IGN-Insee 2018
© IGN-Insee 2018
de 28,0 à 28,2
en % de 25,0 à moins de 28,0
de 30,0 à 36,3
de 22,0 à moins de 25,0
de 28,0 à moins de 30,0
de 20,0 à moins de 22,0
de 26,0 à moins de 28,0
de 6,6 à moins de 20,0
de 21,0 à moins de 26,0
de 14,3 à moins de 21,0
Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises marchandes hors Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises marchandes hors
agriculture, hors intérimaires. agriculture, hors intérimaires.
Source : Insee, Ésane, Lifi et Clap 2015. Source : Insee, Ésane, Lifi et Clap 2015.
4. Poids des PME, hors MIC, dans l’emploi 5. Poids des MIC dans l’emploi marchand
marchand
© IGN-Insee 2018
© IGN-Insee 2018
en % en %
de 33,0 à 40,8 de 30,0 à 38,3
de 29,5 à moins de 33,0 de 25,0 à moins de 30,0
de 28,0 à moins de 29,5 de 20,0 à moins de 25,0
de 26,0 à moins de 28,0 de 16,0 à moins de 20,0
de 23,7 à moins de 26,0 de 14,7 à moins de 16,0
Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises marchandes hors Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises marchandes hors
agriculture, hors intérimaires. agriculture, hors intérimaires.
Source : Insee, Ésane, Lifi et Clap 2015. Source : Insee, Ésane, Lifi et Clap 2015.
Définitions
Société, entreprise individuelle, micro‑entrepreneur : voir annexe Glossaire.
2013
300
0 20 40 60 80 100
en %
200 Hors micro-entrepreneurs SARL unipersonnelles SARL hors SARL unipersonnelles
SAS à associé unique ou unipersonnelles Autres SAS
100 Autres sociétés
2002 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 Champ : France, ensemble des activités marchandes non agricoles.
Lecture : en 2017, la part de l’ensemble des SARL unipersonnelles parmi les
Champ : France, ensemble des activités marchandes non agricoles. sociétés créées s’établit à 15 %.
Source : Insee, Sirene, Répertoire des entreprises et des établissements. Source : Insee, Sirene, Répertoire des entreprises et des établissements.
Définitions
Enquête Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) : permet de suivre une cohorte d’entreprises sur ses
cinq premières années. Une nouvelle cohorte est interrogée tous les quatre ans, ce qui permet de caractériser le profil
de ces entreprises et de leurs créateurs, ainsi que d’étudier leur pérennité. Cette cohorte comprend deux échantillons :
un pour les créateurs d’entreprises classiques et un pour les auto‑entrepreneurs (devenus micro‑entrepreneurs fin 2014).
Auto‑entrepreneur : voir annexe Glossaire.
2. Taux de pérennité à 5 ans selon le secteur d’activité des entreprises classiques créées en 2010
Santé humaine et action sociale
Activités financières et d'assurance
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Transports et entreposage
Industrie
Enseignement
Information et communication
Arts, spectacles et activités récréatives
Activités de services administratifs et de soutien
Autre activités de services aux ménages
Hébergement et restauration
Activités immobilières
Construction
Commerce
Ensemble
Sociétés
Entreprises individuelles
0 20 40 60 80 100
Définitions
Activité principale exercée (APE) : déterminée en fonction de la ventilation des différentes activités de l’entre‑
prise. Comme la valeur ajoutée des différentes branches d’activité est souvent difficile à déterminer à partir des
enquêtes statistiques, c’est la ventilation du chiffre d’affaires ou des effectifs selon les branches qui est utilisée
comme critère de détermination.
Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale au sens de la nomenclature d’activités française. L’activité d’un secteur n’est donc pas tout à fait homo‑
gène : elle comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la nomenclature
que celui du secteur considéré.
Branche (ou branche d’activité) : regroupe des unités de production homogènes, c’est‑à‑dire qui fabriquent des
produits ou rendent des services qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activités.
Secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers : voir annexe Le champ des statistiques
d’entreprises de cet ouvrage.
1. Répartition du chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) par secteur et par branche en 2016
en milliards d’euros
CAHT des entreprises CAHT CAHT du secteur CAHT du secteur
du secteur de la branche dans la branche hors branche
1 600
CA hors taxes des entreprises du secteur
CA hors taxes de la branche
1 200
800
400
0
BE F GH I J L MN RU Autres1
1. Secteurs hors agriculture, activités financières et d’assurance, administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale, etc., pour lesquels
les entreprises ont déclaré une activité secondaire.
Champ : France, secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
Source : Insee, Ésane.
BE 82,1 0,4 14,1 0,0 0,1 0,0 3,0 0,0 0,2 100,0
F 1,2 95,9 0,9 0,0 0,1 0,1 1,7 0,0 0,0 100,0
GH 1,1 0,1 96,6 0,1 0,2 0,1 1,5 0,2 0,2 100,0
I 1,4 0,1 3,2 90,6 0,0 1,6 1,5 1,4 0,1 100,0
J 0,1 0,1 6,1 0,0 88,7 0,0 4,6 0,2 0,2 100,0
L 0,0 1,8 0,7 0,6 0,0 93,6 3,2 0,0 0,0 100,0
MN 0,4 0,1 3,7 0,0 0,2 0,1 95,3 0,0 0,2 100,0
RU 0,3 0,1 8,2 0,2 0,1 0,0 0,3 90,7 0,0 100,0
1. Secteurs hors agriculture, activités financières et d’assurance, administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale, etc., pour lesquels
les entreprises ont déclaré une activité secondaire.
Champ : France, secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
Lecture : le chiffre d’affaires des entreprises du secteur de l’industrie (BE) se répartit en 82,1 % de production relevant de la branche de l’industrie, 14,1 % de
production relevant de la branche du commerce et transports (GH), etc.
Source : Insee, Ésane.
Définitions
Valeur ajoutée (VA), secteurs institutionnels, branche, produit intérieur brut (PIB), revenu mixte : voir annexe
Glossaire.
France
Services Commerce,
principalement transports,
non marchands1 hébergement, Royaume-Uni
22 % restauration
18 %
1. Administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale. 0 5 10 15 20 25 30
Champ : France. en % de l'ensemble des branches
Source : Insee, comptes nationaux, base 2014. Source : Eurostat.
Définitions
Valeur ajoutée (VA) : la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations
intermédiaires, elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur
ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et
à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnel et de
l’excédent brut d’exploitation.
Rentabilité économique, crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), Pacte de responsabilité et de
solidarité (PRS), médiane, quartiles : voir annexe Glossaire.
3. Dispersion du taux de marge des entreprises employeuses en 2015 et 2016 selon leur taille
en %
40
1er quartile (Q1) Médiane 3e quartile (Q3)
35
30
25
20 18,4 18,0
15 13,1 13,5 14,2
12,6
10
5
0
2015 2016 2015 2016 2015 2016
1 à 9 salariés 10 à 249 salariés 250 salariés ou plus
Champ : France, entreprises profilées et unités légales employeuses des secteurs principalement marchands hors agriculture et secteur financier, hors
micro‑entrepreneurs et micro‑entreprises au sens fiscal.
Source : Insee, Ésane (données individuelles).
Définitions
Secteur tertiaire marchand : commerce, transports, activités financières, services aux entreprises, services aux
ménages, hébergement‑restauration, immobilier, information‑communication.
Secteur tertiaire non marchand : administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale.
Voir annexe Le champ des statistiques d’entreprises de cet ouvrage.
Définitions
Coût horaire de la main‑d’œuvre, crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), Pacte de responsabilité et
de solidarité (PRS), salaire brut, salaire mensuel de base (SMB), salaire moyen par tête (SMPT) : voir annexe Glossaire.
4. Évolution des salaires nominaux et des 5. S alaires horaires bruts moyens en Europe
prix en euros courants entre 2007 et 2017 en 2017
glissement annuel en % Bulgarie
5
Salaire moyen par tête (SMNA) Roumanie
4
Espagne
3
Italie
Salaire mensuel de base (SMNA)
2 Royaume-Uni
1 France
0 Allemagne
Indice des prix à la consommation Danemark
–1
2007 2009 2011 2013 2015 2017 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Champ : France pour le salaire moyen par tête (SMNA, secteur marchand en euros par heure travaillée
non agricole, hors services aux ménages et administrations publiques) et
l’indice des prix à la consommation ; France métropolitaine, entreprises de Champ : ensemble des salariés (y compris apprentis) des entreprises de
10 salariés ou plus pour le salaire mensuel de base (SMB). 10 salariés ou plus, secteurs B à S (sauf O) de la NAF rév. 2 : industrie, construction
Sources : Insee, comptes nationaux et indice des prix à la consommation ; Dares, et services (sauf administration publique, défense et sécurité sociale obligatoire).
enquête sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main‑d’œuvre (Acemo). Source : Eurostat, Labour cost survey, annual data.
Mondialisation, compétitivité
et innovation
Définitions
Solde commercial douanier, CAF‑FAB, facture énergétique, taux d’exportation : voir annexe Glossaire.
Firme multinationale (FMN) : groupe ayant au moins une filiale à l’étranger.
Firme multinationale sous contrôle français (étranger) : firme multinationale dont la tête de groupe (société
contrôlant les autres sans être elle‑même contrôlée) est une société française (étrangère).
Groupe franco‑français : groupe de sociétés dont la tête de groupe (société contrôlant les autres sans être elle‑même
contrôlée) est une société française et dont toutes les sociétés sont implantées en France.
Entreprise indépendante : entreprise composée sur le plan juridique d’une seule unité légale, c’est‑à‑dire qu’elle
correspond à une société ou à une entreprise individuelle indépendante d’un groupe.
50 entreprises
500 entreprises
Définitions
Firme multinationale : groupe ayant au moins une unité légale à l’étranger et une en France.
Firme multinationale sous contrôle français (étranger) : firme multinationale dont la tête de groupe (société
contrôlant les autres sans être elle‑même contrôlée) est une société française (étrangère).
Entreprise de taille intermédiaire (ETI) : voir annexe Glossaire (voir entreprise, catégorie d’entreprises).
Investissement direct étranger (entrant et sortant), BMD4, Lifi, OFATS : voir annexe Glossaire.
2. Effectifs et chiffre d’affaires à l’étranger des firmes multinationales sous contrôle français
en 2015, selon leur taille
Chiffre d’affaires consolidé1 Effectifs salariés à l’étranger Filiales à l’étranger des
réalisé par les firmes des firmes multinationales firmes multinationales Nombre
multinationales françaises à l’étranger2 françaises françaises médian de
pays étrangers
Montant Part Effectif Part Effectif Part d’implantation
(en milliards d’euros) (en %) (en milliers) (en %) (en milliers) (en %)
Définitions
Taux d’investissement, médiane, quartiles : voir annexe Glossaire.
2 273
80
1 000
3e quartile (Q3)
Médiane
60
1er quartile (Q1)
100
40 40
10
20 6
3
0 1
0 salarié 1à9 10 à 249 250 salariés Ensemble 0 salarié 1à9 10 à 249 250 salariés
salariés salariés ou plus salariés salariés ou plus
Entreprises ayant investi Entreprises n’ayant pas investi
Champ : France, entreprises profilées et unités légales des secteurs Champ : France, entreprises profilées et unités légales ayant investi des
principalement marchands non agricoles et non financiers, hors micro‑ secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers, hors
entrepreneurs et micro‑entreprises au sens fiscal. micro‑entrepreneurs et micro‑entreprises au sens fiscal.
Source : Insee, Ésane (données individuelles). Source : Insee, Ésane (données individuelles).
40 25
26,2
20 11,9 9,9
Définitions
Médias sociaux : les médias sociaux désignent trois types d’applications internet : les réseaux sociaux (Facebook,
LinkedIn, Viadeo, Google+, etc.), les blogs d’entreprise ou microblogs (Twitter, Present.ly, etc.), les sites web de
partage de contenu multimédia (YouTube, Flickr, Slideshare, etc.). Dans cet article, les wikis et outils de partage
ne sont pas considérés comme des médias sociaux.
Commandes par voie électronique : commandes via un site web ou d’autres réseaux informatiques de type EDI
(voir annexe Glossaire).
2. Motifs de présence sur les médias 3. Ventes web en 2016 selon la plateforme
sociaux et les wikis de réalisation de la vente
Collaborer avec ses partenaires Hébergement et restauration
ou d’autres organismes Commerce
Échanger des avis ou de la Information et communication
connaissance au sein de l’entreprise
2017 Ensemble
Faire participer les clients à 2013
l’amélioration des biens et services Transports
Recruter du personnel Industrie
Activités de services administratifs et
Recueillir l’avis, les critiques, de soutien ; activités immobilières
les questions des clients Activités spécialisées,
Développer son image, scientifiques et techniques
commercialiser ses produits Construction
0 20 40 60 80 100 Ventes uniquement sur site 0 10 20 30
en % Ventes sur site et sur places de marché en %
Champ : sociétés d’au moins 10 personnes implantées en France des Ventes uniquement sur places de marché
secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers, utilisant Champ : sociétés de 10 personnes ou plus, implantées en France des secteurs
au moins un réseau social. principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d’assurance.
Lecture : en 2017, 84 % des sociétés de 10 personnes ou plus utilisent Lecture : 15 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont réalisé des ventes
un compte sur un média social ou un wiki pour développer leur image et web au cours de l’année 2016 : 9 % uniquement sur leur site, 2 % unique-
commercialiser leurs produits. ment sur des places de marché, le reste sur les deux.
Source : Insee, enquêtes TIC 2013 et 2017. Source : Insee, enquête TIC 2017.
Définitions
Recherche et développement (R&D) : les travaux de R&D ont été définis et codifiés par l’Organisation de coopé‑
ration et de développement économiques (OCDE). Ils englobent les travaux de création entrepris de façon systé‑
matique en vue d’accroître la somme des connaissances. Ils regroupent de façon exclusive les activités suivantes :
la recherche fondamentale, la recherche appliquée, le développement expérimental.
Dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) : correspond aux travaux de recherche et développe‑
ment exécutés sur le territoire national, quelle que soit l’origine des fonds.
Dépense nationale de recherche et développement (DNRD) : mesure, sans double compte, l’effort financier des
acteurs économiques nationaux, quelle que soit la destination des financements.
Industrie automobile
0 1 2 3 4 5
en milliards d’euros
Champ : France.
Note : ces données sont semi‑définitives.
Source : Mesri‑Sies.
4
80
3
60
2
40
1
20
0
Administrations Entreprises Administrations Entreprises
0 Financements étrangers Financements à l’étranger
Effectif de Dépenses Financements
chercheurs intérieures publics de la DIRD de la DNRD
Moins de De 500 à moins 5 000 salariés Entreprises ou Autres organisations UE
500 salariés de 5 000 salariés ou plus organismes étrangers internationales
Champ : France. Champ : France.
Note : ces données sont semi‑définitives. Note : ces données sont semi‑définitives.
Source : Mesri‑Sies. Source : Mesri‑Sies.
Définitions
Enquête communautaire sur l’innovation CIS 2016, innovation, innovation technologique, innovation non
technologique, activités d’innovation : voir annexe Glossaire.
Champ sectoriel identique : voir annexe Glossaire Enquête communautaire sur l’innovation (CIS).
1. Sociétés innovantes entre 2014 et 2016 selon le type d’innovation, la taille et le secteur
d’activité en %
Évolution Innovation technologique2 Innovation non technologique
Tous types
2014-2016
d’innova-
(en points Ensemble Produits Procédés Ensemble Organisation Marketing
tion
de %)
Ensemble 51 +3 33 20 24 42 34 27
Évolution 2014-2016 (en point de %) 3 /// 2 1 3 4 4 4
De 10 à 49 salariés 48 +3 30 17 22 40 32 25
De 50 à 249 salariés 63 +1 46 30 32 52 44 33
250 salariés ou plus 76 –2 63 48 47 65 56 45
Industrie manufacturière, industries
extractives et autres 59 0 48 30 34 46 39 26
Construction 40 +2 21 9 16 33 28 16
Commerce, réparation d’automobiles
et de motocycles 47 +2 26 14 18 41 32 30
Transports et entreposage 44 +4 27 15 21 36 31 19
Hébergement et restauration 46 –1 25 14 18 41 26 35
Information et communication 73 +2 63 52 42 59 49 43
Activités financières et d’assurance1 53 +3 37 27 25 48 41 33
Activités immobilières 53 +5 32 18 23 48 39 34
Activités spécialisées, scientifiques
et techniques 59 +7 42 27 29 49 43 29
Activités de services administratifs
et de soutien 46 +9 26 13 19 39 33 25
1. Y compris holdings financières. 2. Les innovations technologiques incluent les innovations en produits, en procédés et les activités d’innovation en cours ou
abandonnées. Champ : sociétés actives de 10 salariés ou plus, implantées en France, divisions 05 à 81 de la NAF rév. 2 sauf 75. Lecture : entre 2014 et
2016, 51 % des sociétés étaient innovantes au sens large, 20 % étaient innovantes en produits et 24 % en procédés. Une même société peut cumuler plusieurs
innovations et plusieurs types d’innovation. Source : Insee, enquêtes communautaires sur l’innovation (CIS) 2014 et 2016.
Définitions
L’assujetti à l’impôt sur les sociétés (IS) est la personne morale établissant une déclaration de résultats en respect
de ses obligations fiscales.
Le redevable est la personne morale devant s’acquitter du paiement de l’impôt. Toute entreprise indépendante
est à la fois assujettie et redevable de l’IS. Dans le cas d’un groupe fiscal, seule l’entreprise dite « tête de groupe »
est redevable de l’impôt.
Un groupe fiscal est constitué de plusieurs entreprises détenues à hauteur d’au moins 95 % par une autre entre‑
prise tête de groupe.
Chaque entreprise redevable de l’IS doit verser à l’État un impôt assis sur le bénéfice fiscal du dernier exercice
clos, et peut bénéficier de réductions d’impôt ou être titulaire de créances fiscales.
Les créances fiscales ont pour but d’alléger la charge fiscale pesant sur le résultat de l’activité des entreprises.
Elles naissent d’un droit acquis au titre de crédits d’impôts. Le titulaire de créances peut soit en demander le
remboursement, soit les utiliser afin de réduire le montant de l’impôt dû.
En raison de la mécanique de l’IS, les paiements des créances sont répartis sur plusieurs années budgétaires, en
général les années N et N+1.
Microentreprise, PME, ETI, grande entreprise : voir annexe Glossaire.
1. Impôt sur les sociétés (IS) brut et créances d’impôts par catégorie d’entreprises en 2016
Microentreprises Petites et moyennes Entreprises de taille Grandes entreprises
Ensemble
(MIC) entreprises (PME) intermédiaire (ETI) (GE)
Nombre de redevables 1 502 600 179 000 6 400 300 1 688 300
IS brut (en millions d’euros) 7 511 13 617 13 110 17 719 51 957
Nombre de bénéficiaires de crédits d’impôts 679 700 165 500 5 700 300 851 200
Part de redevables titulaires d’une créance
au titre de 2016 (en %) 45,2 92,5 89,1 100,0 50,4
Crédits d’impôts (en millions d’euros) 3 142 8 205 5 997 9 126 26 470
dont CICE 2 453 5 824 3 756 5 071 17 104
Champ : France.
Source : DGFiP.
6
Activités
Construction spécialisées
3 12 % et de soutien aux
entreprises
Activités 17 %
0 immobilières
MIC PME ETI GE 14 %
Champ : France. Champ : France.
Source : DGFiP. Source : DGFiP.
4. Montant de l’impôt sur les sociétés et des créances d’impôt par secteur d’activité en 2016
en milliards d'euros
14 Impôt sur les sociétés brut
Créances d'impôts
12
10
0
Industrie Construction Commerce, Information et Activités Activités Activités Autres
transports, communication financières et immobilières spécialisées
hébergement et d'assurance et de soutien
restauration aux entreprises
Champ : France.
Source : DGFiP.
Définitions
Impôt direct : impôt supporté et payé par la même personne morale ou physique (impôt sur le revenu, impôt sur
les sociétés). Le redevable économique et le contribuable sont alors confondus.
À ce titre, la TVA collectée par les entreprises pour le compte de l’État n’est pas considérée comme étant à la
charge des entreprises.
Pour plus de définitions concernant cette fiche, voir annexe Glossaire Fiche 3.8.
1. Répartition de la fiscalité pesant sur les entreprises de 2014 à 2017 en millions d’euros
2014 2015 2016 2017
Définitions
Service central des risques de la Banque de France : il recense chaque mois les encours de crédit consentis par les
établissements de crédit à chaque entreprise – au sens d’unité légale –, au‑delà du seuil de 25 000 euros depuis
janvier 2006. Ces encours comprennent les crédits mobilisés, effectivement distribués et les crédits mobilisables,
part non consommée des lignes de crédit.
Société civile immobilière (SCI) : société non commerciale, soumise au droit civil, ayant un objet immobilier.
Une entreprise commerciale ou industrielle détenant des biens immobiliers peut séparer la gestion de ses biens
immobiliers de son activité commerciale ou industrielle en créant une SCI. Ces sociétés apparaissent ici lorsque
les liens avec les entreprises dont elles assurent la gestion des biens immobiliers n’ont pu être établis ou lorsqu’il
s’agit de sociétés de gestion patrimoniale de particuliers sans lien avec une entreprise industrielle ou commerciale.
Les classes de risque sont les suivantes : cote 3 : situation financière particulièrement satisfaisante, voire excellente
pour la cote 3++ ; cote 4 : situation financière satisfaisante, mais avec certains éléments d’incertitudes et de fragi‑
lité ; cote 5 : situation financière présentant des signes de fragilité ; cote 6 : situation financière très déséquilibrée ;
cote 7 : incident de paiement ; cotes 8/9 : paiements irréguliers menaçant la pérennité de l’entreprise.
40
Commerce 20
et réparation
automobiles 0
Industrie 58,5
43,4 Part des PME ayant demandé Obtention de nouveaux crédits
Agriculture, de nouveaux crédits (en totalité ou à plus de 75 %)
sylviculture et pêche Champ : France hors Mayotte, PME avec une autonomie de décision en
49,2 matière de demande de crédit.
Champ : France, PME. Note : hors utilisation de lignes de crédits obtenues précédemment.
Source : Banque de France. Source : Banque de France.
4. Taux des crédits aux entreprises 5. Répartition des encours de crédit mobilisés
en % par les PME par classe de risque
4 en %
60
3 50
31 déc. 2016 31 déc. 2017
40
2
30
1 20
Microentreprises
PME (hors microentreprises)
ETI 10
GE
0
déc.10 déc.11 déc.12 déc.13 déc.14 déc.15 déc.16 déc.17 0
Champ : France. Cotes 3 et 4 Cote 5 Cotes 6 à 9
Source : Banque de France. Champ : France, PME hors entrepreneurs individuels.
Source : Banque de France.
Définitions
La consommation brute d’énergie est obtenue en sommant les consommations en combustibles et en électricité,
ainsi que les achats de vapeur.
En plus de l’électricité, du gaz naturel de réseau, des autres gaz de réseau et de la vapeur, l’enquête annuelle sur les
consommations d’énergie dans l’industrie (EACEI) recense les combustibles usuels comprenant : les combustibles
minéraux solides (coke de houille, houilles agglomérées, lignite et charbon), et les produits pétroliers (coke de
pétrole, butane‑propane, fioul lourd ou domestique). L’EACEI recense également les autres énergies suivantes :
le bois, la liqueur noire, les autres produits pétroliers non marchands, les autres combustibles renouvelables ou
non. Hormis le bois (dont la majeure partie est achetée), ces derniers, sans valeur d’achat, ne sont pas inclus
dans la facture énergétique.
La tonne d’équivalent pétrole (TEP) est une unité commune aux différentes énergies.
1. Consommation d’énergie y c. usage matières premières, par type et grand secteur en 2016
en kTEP
Combustibles
Consommation
Vapeur Consommation
d’électricité
Produits Autres achetée brute
Gaz CMS (y c. autoproduite)
pétroliers énergies
120
110
30
100 Gaz CMS
Électricité Vapeur
90 Autres énergies1 Produits pétroliers
20
80 Facture
Facture déflatée du prix du PIB
70 IPI1 dans l'industrie manufacturière
Consommation brute d'énergie
60 10
2005 2007 2009 2011 2013² 2016
1. Indice de la production industrielle.
2. La base de sondage de l’enquête a été élargie en 2013, entraînant une
rupture des séries de consommation et de facture d’énergie. À partir de 0
2013, leurs évolutions par rapport à 2005 sont calculées en tenant compte
de cette rupture.
2005 2007 2009 2011 2013 2016
Champ : France, industrie hors artisanat commercial et industrie de l’énergie, 1. Les autres énergies incluent le bois, les autres produits pétroliers, la
y compris récupération, établissements de 20 salariés ou plus. liqueur noire et les autres combustibles renouvelables ou non.
Note : depuis 2012, la facture énergétique comprend la facture de bois Champ : France, industrie hors artisanat commercial et industrie de l’énergie,
acheté (0,7 % de la facture totale en 2016). y compris récupération, établissements de 20 salariés ou plus.
Source : Insee, EACEI. Source : Insee, EACEI.
4. Prix moyen annuel des combustibles 5. Prix moyen annuel du gaz, de l’électricité
achetés dans l’industrie et de la vapeur achetés dans l’industrie
indice base 100 en 2005 indice base 100 en 2005
250 250
Fioul lourd Électricité
Houille Vapeur
200 Coke de houille 200
Butane-propane Gaz
150 150
100 100
50 50
2005 2007 2009 2011 2013 2016 2005 2007 2009 2011 2013 2016
Champ : France, industrie hors artisanat commercial et industrie de l’énergie, Champ : France, industrie hors artisanat commercial et industrie de l’énergie,
y compris récupération, établissements de 20 salariés ou plus. y compris récupération, établissements de 20 salariés ou plus.
Source : Insee, EACEI. Source : Insee, EACEI.
1 200 90 200
900 80
Investissement total dans l’industrie 150
(échelle de droite)
Nouvelle 70
600 série à 100
partir de
2012
300 60
Études antipollution 50
0 50
2000 2004 2008 2012 2016 0
Protection Eaux Limitation Déchets Sols, Sites, Bruit Autres
Champ : à partir de 2012 – France, industries extractive et manufacturière, y de l’air usées des gaz non eaux paysages et
compris artisanat commercial et énergie, établissements de 20 salariés ou à effet radio- souter- et bio- vibra-
plus ; avant 2012 – France, industries extractive (hors extractions de houille de serre actifs raines diversité tions
et d’hydrocarbures) et manufacturière (hors artisanat commercial), établis- et de
surface
sements de 20 salariés ou plus.
Sources : Insee, Antipol ; SSP, enquête de conjoncture pour l’évolution de Champ : France, établissements industriels de 20 salariés ou plus.
l’investissement dans l’industrie. Source : Insee, Antipol.
Définitions
Les secteurs marchands non agricoles correspondent ici aux activités de la nomenclature d’activités française (NAF
rév. 2) : ensemble de l’industrie ; construction ; commerce‑réparation d’automobiles et de motocycles ; transports
et entreposage ; hébergement et restauration ; information et communication ; activités financières et d’assurance
(division 66 et sous‑classe 64.20Z) ; activités immobilières ; activités spécialisées, scientifiques et techniques ;
activités de services administratifs et de soutien ; enseignement ; santé humaine et action sociale ; arts, spectacles
et activités récréatives ; autres activités de services à l’exclusion des activités des organisations associatives.
Les secteurs principalement marchands non agricoles sont les secteurs marchands non agricoles sans les activités
d’enseignement, de santé humaine et d’action sociale.
Les secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers sont les secteurs principalement marchands
non agricoles hors activités financières et d’assurance.
Pour ces trois secteurs, voir annexe Le champ des statistiques d’entreprises de cet ouvrage.
Valeur ajoutée, secteur, branche : voir annexe Glossaire et fiche 1.7.
80
60
40
20
0
Entreprises Salariés ETP Chiffre d'affaires Chiffre d'affaires Valeur ajoutée Investissements corporels
hors taxes export hors taxes bruts hors apports
Industrie Construction Commerce Transports et entreposage
Services principalement marchands1 Activités financières et d'assurance2 Enseignement, santé et action sociale3
1. Hébergement et restauration, information et communication, activités immobilières, services aux entreprises, services aux particuliers ; hors services
financiers. 2. Activités auxiliaires de services financiers et d’assurance et activités des sociétés holding. 3. Partie marchande.
Champ : France, unités légales et entreprises profilées des secteurs marchands non agricoles.
Source : Insee, Ésane.
Définitions
Secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers : secteurs principalement marchands non
agricoles hors activités financières et d’assurance.
Micro‑entrepreneurs, unités légales, secteur, branche : voir annexe Glossaire.
1. Chiffres clés des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers
en 2016
Chiffre Chiffre Valeur Investissements
Salariés
Entreprises d’affaires d’affaires ajoutée corporels bruts
en ETP
hors taxes export hors taxes hors apports
110 20
100
15
90
Services marchands 10
Commerce
80 Construction
Ensemble 5
Transports et entreposage
Industrie
70
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017 0
Champ : France métropolitaine, secteurs principalement marchands non Ensemble Industrie Construction Commerce Transports et Services
agricoles et non financiers, en secteur d’établissements. entreposage marchands
Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés systématiquement Champ : France, unités légales et entreprises profilées des secteurs
dans l’activité de travail temporaire. principalement marchands non agricoles et non financiers.
Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre). Source : Insee, Ésane.
Définitions
Industrie : elle correspond aux sections B (industries extractives), C (industrie manufacturière), D (production et
distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné), E (production et distribution d’eau, assainisse‑
ment et gestion des déchets, dépollution) de la nomenclature d’activités NAF rév. 2 (voir annexe Nomenclature
d’activités française).
Valeur ajoutée, ratio : voir annexe Glossaire.
90
120
85
Industrie
Industrie
80
100
75 Industrie manufacturière
Industrie manufacturière
80 70
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017 2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017
Champ : France, branches industrielles. Champ : France métropolitaine, industrie, en secteur d’établissements.
Source : Insee, comptabilité nationale. Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés systématiquement
dans l’activité de travail temporaire.
Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre).
Définitions
La construction regroupe les entreprises de trois divisions de la NAF rév. 2 : la construction de bâtiments (41), le
génie civil (42) et les travaux spécialisés (43). À un niveau plus fin, la construction de bâtiments se subdivise en
promotion immobilière (41.1) et en construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels (41.2) (voir annexe
Nomenclature d’activités française).
La promotion immobilière consiste à réunir les moyens juridiques, financiers, techniques et humains nécessaires
à la réalisation de projets immobiliers destinés ultérieurement à la vente.
Valeur ajoutée, ratio : voir annexe Glossaire.
110
110
105
100
100
Génie civil
95 Construction
Construction de bâtiments et travaux spécialisés
90 90
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017 2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017
Champ : France, branches de la construction. Champ : France métropolitaine, construction, en secteur d’établissements.
Source : Insee, comptabilité nationale. Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés systématiquement
dans l’activité de travail temporaire.
Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre).
Définitions
Commerce, valeur ajoutée, marge commerciale, ratio : voir annexe Glossaire.
Commerce et réparation d’automobiles et de motos 97,8 338,2 176,4 8,4 21,5 2,5
Commerce de gros 155,6 913,1 803,2 121,7 113,7 7,5
Commerce de détail 506,6 1 398,6 441,0 10,8 81,3 10,4
Ensemble du commerce 760,0 2 649,9 1 420,6 140,9 216,4 20,4
Ensemble des entreprises principalement marchandes
non agricoles et non financières 3 460,8 11 955,3 3 748,2 672,1 1 037,3 196,6
Poids des entreprises du commerce1 (en %) 22,0 22,2 37,9 21,0 20,9 10,4
1. Poids des entreprises ayant une activité principale dans le secteur du commerce par rapport à l’ensemble des entreprises des secteurs principalement
marchands non agricoles et non financiers.
Champ : France, unités légales et entreprises profilées du secteur du commerce.
Source : Insee, Ésane.
105
100
100
Commerce et réparation
95
d’automobiles et de motocycles2
95
90
2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017p 90
1. Ventes HT par secteur d’entreprise. 2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017
2. Ventes TTC par forme de vente (secteur d’établissement). Champ : France métropolitaine, commerce, en secteur d’établissements.
Champ : France, secteurs du commerce. Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés systématiquement
Note : les données de 2016 sont semi‑définitives. dans l’activité de travail temporaire.
Source : Insee, comptes du commerce. Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre).
Commerce et réparation 8
d’automobiles et de
motocycles 13,2 4,8 12,2 11,7 6
Commerce de gros 22,3 15,2 14,2 6,6
4
Commerce de détail 30,0 2,5 18,4 12,8
Ensemble du commerce 23,7 9,9 15,2 9,4 2
Ensemble des secteurs
principalement 0
Ensemble Commerce Commerce Commerce
marchands1 /// 17,9 27,7 19,0 du commerce et réparation de gros de détail
1. Entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non d’automobiles
financiers. et de motocycles
Champ : France, unités légales et entreprises profilées du secteur du commerce. Champ : France, unités légales et entreprises profilées du secteur du commerce.
Source : Insee, Ésane. Source : Insee, Ésane.
Définitions
Le secteur des transports et de l’entreposage comprend la section H de la NAF Rév. 2 (divisions 49 à 53).
Voir annexe Nomenclature d’activités française.
110 140
100 120
90 100
Entreposage
Transports par eau
Transports terrestres 80
80 Transports et entreposage
Transports aériens
Poste et courrier 60
70
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017 2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017
Champ : France métropolitaine, transports et entreposage, en secteur Champ : France, branches des transports et de l’entreposage.
d’établissements. Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés Source : Insee, comptabilité nationale.
systématiquement dans l’activité de travail temporaire.
Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre).
Définitions
Les services englobent un ensemble d’activités dont le principal point commun est la fabrication de produits
immatériels, même si, parfois, la frontière entre matériel et immatériel est ténue.
Le secteur des services principalement marchands est composé des activités immobilières (section L de la
NAF rév. 2), des services rendus aux entreprises (sections M et N), du secteur de l’information‑communication
(section J), de l’hébergement‑restauration (section I) et des services aux particuliers (sections R et S), hors asso‑
ciations. Voir annexe Nomenclature d’activités française.
140 115
130 110
120 105
110 100
100 95
2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017 2000 2003 2006 2009 2012 2015 2017
Champ : France, branches des services marchands. Champ : France métropolitaine, services marchands, en secteur d’établissements.
Source : Insee, comptabilité nationale. Note : les titulaires de contrats d’intérim sont classés systématiquement
dans l’activité de travail temporaire.
Source : Insee, estimations d’emploi (CVS au 4e trimestre).
Le champ le plus large en statistiques d’entreprises est celui des secteurs marchands non agricoles,
il regroupe 4,2 millions d’entreprises pour une valeur ajoutée hors taxes de 1 135 milliards
d’euros, soit 57 % de l’ensemble de l’économie française. Les secteurs de la santé humaine, action
sociale et de l’enseignement comprennent des établissements publics ayant un poids économique
important ; la vision de ces secteurs à partir des seules entreprises du privé est donc largement
partielle. En notion de branche de la comptabilité nationale, ces trois secteurs cumulent une valeur
ajoutée hors taxes de 294 milliards d’euros, contre seulement 70 milliards en notion sectorielle
des statistiques d’entreprises. En conséquence, ces secteurs sont souvent exclus des analyses
statistiques pour se restreindre au champ des secteurs principalement marchands non agricoles.
En 2016, ce champ rassemble 3,6 millions d’entreprises pour une valeur ajoutée hors taxes de
1 066 milliards d’euros.
On définit enfin le champ des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers,
qui est retenu le plus souvent dans cet ouvrage. Le secteur des activités financières et d’assurance
n’est pas homogène avec les autres secteurs et la couverture de ces activités par le dispositif Ésane
est partielle. Ce champ rassemble 3,5 millions d’entreprises pour une valeur ajoutée hors taxes
de 1 037 milliards d’euros.
Nomenclature
Industrie (BE)
Industries extractives (B)
Industrie manufacturière (C)
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (D)
Production et distribution d’eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution (E)
Construction (F)
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles (G)
Transports et entreposage (H)
Services marchands
Hébergement et restauration (I)
Information et communication (J)
Activités immobilières (L)
Services aux entreprises
Activités spécialisées, scientifiques et techniques (M)
Activités de services administratifs et de soutien (N)
Services aux particuliers
Arts, spectacles et activités récréatives (R)
Autres activités de services (S)
à l’exclusion des activités des organisations associatives
Total secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers
Activités financières et d’assurance (K)
Total secteurs principalement marchands non agricoles
Enseignement (P)
Santé humaine et action sociale (Q)
Total secteurs marchands non agricoles
Insee Références, édition 2018 - Annexe - Le champ des statistiques d’entreprises... 135
C Industrie manufacturière
10 Industries alimentaires
10.1 Transformation et conservation de la viande et préparation de produits à base de viande
10.2 Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques
10.3 Transformation et conservation de fruits et légumes
10.4 Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales
10.5 Fabrication de produits laitiers
10.6 Travail des grains ; fabrication de produits amylacés
10.7 Fabrication de produits de boulangerie‑pâtisserie et de pâtes alimentaires
10.8 Fabrication d’autres produits alimentaires
10.9 Fabrication d’aliments pour animaux
11 Fabrication de boissons
11.0 Fabrication de boissons
12 Fabrication de produits à base de tabac
12.0 Fabrication de produits à base de tabac
13 Fabrication de textiles
13.1 Préparation de fibres textiles et filature
13.2 Tissage
13.3 Ennoblissement textile
13.9 Fabrication d’autres textiles
14 Industrie de l’habillement
14.1 Fabrication de vêtements, autres qu’en fourrure
14.2 Fabrication d’articles en fourrure
14.3 Fabrication d’articles à mailles
15 Industrie du cuir et de la chaussure
15.1 Apprêt et tannage des cuirs ; préparation et teinture des fourrures ; fabrication d’articles de voyage, de maroquinerie
et de sellerie
15.2 Fabrication de chaussures
16 Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège, à l’exception des meubles ; fabrication d’articles
en vannerie et sparterie
16.1 Sciage et rabotage du bois
16.2 Fabrication d’articles en bois, liège, vannerie et sparterie
17 Industrie du papier et du carton
17.1 Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton
17.2 Fabrication d’articles en papier ou en carton
18 Imprimerie et reproduction d’enregistrements
18.1 Imprimerie et services annexes
18.2 Reproduction d’enregistrements
19 Cokéfaction et raffinage
19.1 Cokéfaction
19.2 Raffinage du pétrole
20 Industrie chimique
20.1 Fabrication de produits chimiques de base, de produits azotés et d’engrais, de matières plastiques de base
et de caoutchouc synthétique
20.2 Fabrication de pesticides et d’autres produits agrochimiques
20.3 Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics
20.4 Fabrication de savons, de produits d’entretien et de parfums
20.5 Fabrication d’autres produits chimiques
20.6 Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques
F Construction
41 Construction de bâtiments
41.1 Promotion immobilière
41.2 Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels
42 Génie civil
42.1 Construction de routes et de voies ferrées
42.2 Construction de réseaux et de lignes
42.9 Construction d’autres ouvrages de génie civil
43 Travaux de construction spécialisés
43.1 Démolition et préparation des sites
43.2 Travaux d’installation électrique, plomberie et autres travaux d’installation
43.3 Travaux de finition
43.9 Autres travaux de construction spécialisés
H Transports et entreposage
49 Transports terrestres et transport par conduites
49.1 Transport ferroviaire interurbain de voyageurs
49.2 Transports ferroviaires de fret
49.3 Autres transports terrestres de voyageurs
49.4 Transports routiers de fret et services de déménagement
49.5 Transports par conduites
50 Transports par eau
50.1 Transports maritimes et côtiers de passagers
50.2 Transports maritimes et côtiers de fret
50.3 Transports fluviaux de passagers
50.4 Transports fluviaux de fret
51 Transports aériens
51.1 Transports aériens de passagers
51.2 Transports aériens de fret et transports spatiaux
52 Entreposage et services auxiliaires des transports
52.1 Entreposage et stockage
52.2 Services auxiliaires des transports
I Hébergement et restauration
55 Hébergement
55.1 Hôtels et hébergement similaire
55.2 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
55.3 Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
55.9 Autres hébergements
56 Restauration
56.1 Restaurants et services de restauration mobile
56.2 Traiteurs et autres services de restauration
56.3 Débits de boissons
J Information et communication
58 Édition
58.1 Édition de livres et périodiques et autres activités d’édition
58.2 Édition de logiciels
59 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore
et édition musicale
59.1 Activités cinématographiques, vidéo et de télévision
59.2 Enregistrement sonore et édition musicale
60 Programmation et diffusion
60.1 Édition et diffusion de programmes radio
60.2 Programmation de télévision et télédiffusion
61 Télécommunications
61.1 Télécommunications filaires
61.2 Télécommunications sans fil
61.3 Télécommunications par satellite
61.9 Autres activités de télécommunication
62 Programmation, conseil et autres activités informatiques
62.0 Programmation, conseil et autres activités informatiques
63 Services d’information
63.1 Traitement de données, hébergement et activités connexes ; portails Internet
63.9 Autres services d’information
L Activités immobilières
68 Activités immobilières
68.1 Activités des marchands de biens immobiliers
68.2 Location et exploitation de biens immobiliers propres ou loués
68.3 Activités immobilières pour compte de tiers
P Enseignement
85 Enseignement
85.1 Enseignement pré‑primaire
85.2 Enseignement primaire
85.3 Enseignement secondaire
85.4 Enseignement supérieur et post‑secondaire non supérieur
85.5 Autres activités d’enseignement
85.6 Activités de soutien à l’enseignement
BMD4
Combustibles minéraux solides
Complétée en 2008, la 4e édition de Bench‑
Une des principales formes d’énergie qui
mark Definition (BMD4) de l’OCDE fournit
comprend la coke de houille, les houilles
des directives afin de mesurer l’investissement
agglomérées, la lignite et le charbon. Les
direct étranger (IDE) et d’établir des statis‑
autres énergies sont l’électricité, le gaz de
tiques au niveau mondial.
réseau (naturel ou autre) et les produits pétro‑
liers (coke de pétrole, butane propane, fioul
Branche (ou branche d’activité)
lourd ou domestique). L’enquête annuelle sur
Elle regroupe des unités de production homo‑ les consommations d’énergie dans l’industrie
gènes, c’est‑à‑dire qui fabriquent des produits (EACEI) recense également les combustibles
Rentabilité économique
Secteur d’activité
Voir Ratios.
Regroupe des entreprises de fabrication, de
commerce ou de services qui ont la même
Rentabilité financière activité principale au sens de la nomencla‑
Voir Ratios. ture d’activités française. L’activité d’un sec‑
teur n’est donc pas tout à fait homogène et
Revenu mixte comprend des productions ou services secon‑
daires qui relèveraient d’autres items de la
Solde du compte d’exploitation pour les entre‑ nomenclature que celui du secteur considéré.
prises individuelles. Il contient deux éléments
indissociables : la rémunération du travail Secteurs institutionnels
effectué par le propriétaire et éventuellement
les membres de sa famille, et son profit en tant Regroupent les unités institutionnelles ayant
qu’entrepreneur. des comportements économiques similaires
caractérisés par leur fonction principale et
la nature de leur activité. On distingue cinq
Salaire brut
secteurs institutionnels résidents : les sociétés
Intégralité des sommes perçues par le salarié non financières (SNF), les sociétés financières
avant déduction des cotisations de sécurité (SF), les administrations publiques (APU), les
sociale à sa charge, de la CSG et de la CRDS. ménages, les institutions sans but lucratif au
Il comprend donc le salaire de base, les avan‑ service des ménages (ISBLSM). L’ensemble des
tages en nature, les primes, les gratifications unités non résidentes, dans la mesure où elles
fixes, les heures supplémentaires, ainsi que les entretiennent des relations économiques avec
sommes versées au titre de la participation et des unités résidentes, sont regroupées dans le
de l’intéressement. reste du monde.
Services Société
Entité dotée d’une personnalité morale. Elle
Ils englobent un ensemble d’activités dont le
est créée dans un but marchand (à savoir,
principal point commun est la fabrication de
produire des biens ou des services pour le
produits immatériels, même si, parfois, la fron‑
marché, qui peut être une source de profit
tière entre matériel et immatériel est ténue.
Le secteur des services principalement mar‑ ou d’autres gains financiers pour son ou ses
chands est composé des activités immobi‑ propriétaires). Elle est la propriété collective
lières (section L de la NAF rév. 2), des services de ses actionnaires, qui ont le pouvoir de
rendus aux entreprises (sections M et N), du désigner les administrateurs responsables de
secteur de l’information et de la communi‑ sa direction générale. Les formes juridiques
cation (section J), de l’hébergement et de la les plus fréquentes exercées par les sociétés
restauration (section I) et des services aux sont : la SARL (société groupant des associés
particuliers (sections R et S), hors associa‑ dont la responsabilité est limitée à leur apport
tions (voir annexe Nomenclature d’activités personnel), la SA (société anonyme) où l’exer‑
française). cice de l’activité est séparé de la responsabi‑
lité des actionnaires, la société civile, présente
notamment dans les professions libérales et
Service central des risques
l’immobilier.
de la Banque de France
Recense chaque mois les encours de crédit Société civile immobilière (SCI)
consentis par les établissements de crédit à
Société non commerciale, soumise au droit
chaque entreprise – au sens d’unité légale –,
civil, ayant un objet immobilier. Une entre‑
au‑delà du seuil de 25 000 euros depuis jan‑
prise commerciale ou industrielle détenant
vier 2006. Ces encours comprennent les crédits
des biens immobiliers peut séparer la gestion
mobilisés, effectivement distribués et les crédits
de ses biens immobiliers de son activité com‑
mobilisables, part non consommée des lignes
merciale ou industrielle en créant une SCI.
de crédit.
Ces sociétés apparaissent ici lorsque les liens
Les classes de risques sont les suivantes :
avec les entreprises dont elles assurent la ges‑
cotes 3 : situation financière particulièrement
tion des biens immobiliers n’ont pu être éta‑
satisfaisante, voire excellente pour la cote 3++ ;
blis ou lorsqu’il s’agit de sociétés de gestion
cotes 4 : situation financière satisfaisante, mais
patrimoniale de particuliers sans lien avec une
avec certains éléments d’incertitudes et de fra‑
entreprise industrielle ou commerciale.
gilité ; cotes 5 : situation financière présentant
des signes de fragilité ; cote 6 : situation finan‑
Solde commercial douanier
cière très déséquilibrée ; cote 7 : incident de
paiement ; cotes 8/9 : paiements irréguliers Décrit les échanges physiques de marchan‑
menaçant la pérennité de l’entreprise. dises passant la frontière française.
Parus
À paraître