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Mes petits frères Gaby KABAMBI, Martin LUSAMBA, André KALALA, MOISE et
NEHEMIE ;
Mes amis de longue date Docteur Baron NGASIA, Maitre Claude PERO, Maitre
Freddy LOPOMBO ;
Nos aînés ingénieurs civils : Fréderic MAWELA, Patric NDOLO, Jadot WENZI,
Audrice ODRADEBHO, Blaise MOMPERE, Jose MATUMUENI, Luc MONSA ;
Mes amis, camarades et compagnons d’élite, Ir. Michel KAYEMBE MWILA, Ir. Taty
MUKINAYI, Ir. Junior NDENGILA, Ir. Ange Jemsy MBOMBO, Ir. Gaby KIWONGE,
Ir. Alain TSHILUNGU, Ir. Aristote MBUYAMBA, Ir. Djo KASHINDA pour des
moments agréables et désagréables passés ensemble ;
et de tous ceux qui nous ont assistés de diverses manières mais que nous n’avions
pas cité nommément sur cette page.
Figure 1 : Pont roulant monopoutre posé Figure 2 : Pont roulant monopoutre suspendu ............... 6
Figure 3 : Pont roulant bipoutre posé........................................................................................................... 6
Figure 4 : Pont roulant à poutre posée en profilés métalliques en I (a) et en caisson (b et c). ....................10
Figure 5 : Pont roulant bipoutre posé........................................................................................................11
Figure 6 (a et b) sommiers types .................................................................................................................11
Figure 7 : Détail d’assemblage d’un sommier de pont roulant ...................................................................13
Figure 8 : Quelques types de support de la poutre de roulement .............................................................14
Figure 9 : Trous oblong pour tolérance de fixation .......................................................................................15
Figure 10 : Détail de l’appui de la poutre continue avec rotation libre sur l’appui ..................................15
Figure 11: Contreventement .......................................................................................................................16
Figure 12 : types de rail de roulement généralement utilisés .....................................................................17
Figure 13 : (a et b) Types de joints de rail de roulement ...........................................................................17
Figure 14 : mode de fixation du rail sur la poutre de roulement ................................................................18
Figure 15 : Rail bloqué par des agrafages ...................................................................................................18
Figure 16 : Déplacement oblique de la charge .............................................................................................19
Figure 17 : Déplacement oblique du pont....................................................................................................19
Figure 18 : quelques types de section des poutres de roulement..................................................................20
Figure 19 : Déformation réversible d’une poutre de roulement..................................................................21
Figure 20 : semelle supérieure de la poutre attachée directement au poteau ............................................21
Figure 21 : Quelques Types de treuil de levage ..........................................................................................24
Figure 22 : Schémas de fin de course de levage ..........................................................................................26
Figure 23 : Réglage de fin de courses .........................................................................................................26
Figure 24 : Modèle d’un tambour pour palan de levage .............................................................................27
Figure 25 : Guide du câble d’un palan........................................................................................................27
Figure 26 : dispositifs du système crochet-câble d’un palan.......................................................................28
Figure 27 : Exemple d’un palan pour pont roulant suspendu fabriqué par la société DONATI [17] ....28
Figure 28 : Palan pour pont roulant posé bipoutre.....................................................................................29
Figure 29 : Assemblage poutre de roulement-rail...........................................................................................31
Figure 30 : Assemblage poutre de roulement-poteaux du hall ........................................................................32
Figure 31 : Ligne d'influence du moment de flexion d'une poutre de roulement. .....................................38
Figure 32 : Charge Q sur la poutre de roulement.......................................................................................39
Figure 33 : Schéma statique des forces transversales..................................................................................41
Figure 34 : forces longitudinales.................................................................................................................43
Figure 35 : Déplacements de la voie de roulement......................................................................................44
Figure 36 : Renforcement de la poutre de roulement..................................................................................44
Figure 37 : Actions normales correspondantes...........................................................................................47
Figure 38 : Actions horizontales correspondantes......................................................................................47
Figure 39 : Actions transversales et contraintes correspondantes .............................................................47
Figure 40 : Efforts sur la fixation du rail de la poutre de roulement..........................................................49
Figure 41 : Introduction des charges de galet pour les ponts roulants usuels............................................51
Figure 42 : Forces et longueurs d'application l0 à considérer pour la vérification du voilement local. .....53
INTRODUCTION
i. Problématique
ii. Objectifs
Dans le contexte actuel de notre pays en voie de développement, des guides
didactiques techniques orientées vers des problèmes spécifiques de conception et
dimensionnement des certains ouvrages sont à promouvoir en vue d’en ressortir des
solutions pratiques et d’en envisager les perspectives d’une production locale.
Dans ce travail, les objectifs que nous nous sommes fixés consistent en une
élaboration d’un guide contenant des informations nécessaires et inhérentes à la
conception, au de dimensionnement, à l’utilisation et à la maintenance de ponts
roulants.
Ainsi, pour mener à bien notre étude, nous l’avons subdivisé, hormis
l’introduction et la conclusion, en cinq chapitres :
I.1. GENERALITES
Le pont roulant est un moyen de manutention indispensable dans bien des secteurs
industriels. Tels que les centrales hydrauliques, les constructions navales, l'armement,
les cimenteries, la sidérurgie, les usines d'incinération d'ordures ménagères, etc.
Il se compose généralement de :
I.2. TERMINOLOGIE
Chariot
Partie d'un pont roulant qui comprend un treuil de levage et qui peut se déplacer sur
des rails à la partie supérieure du pont roulant.
Poutre de pont
Partie d'un pont roulant disposée entre les poutres de roulement et qui supporte le
chariot ou le treuil de levage.
Poutre de roulement
Poutre le long de laquelle un pont roulant peut se déplacer.
Actions horizontales
Actions dynamiques horizontales provoquées par le fonctionnement du pont roulant,
agissant longitudinalement et/ou transversalement par rapport aux poutres de
roulement.
Dispositif de guidage
Système utilisé pour garder l'alignement d'un pont roulant sur un chemin de
roulement, grâce à des réactions horizontales entre le pont roulant et les poutres de
roulement. Le dispositif de guidage peut être constitué par les galets à boudins du pont
roulant ou par un système distinct de galets de guidage disposé sur le côté des rails ou
sur le côté des poutres de roulement.
Treuil
Mécanisme destiné au levage des charges.
Ensemble treuil-chariot
Chariot suspendu comprenant un treuil et capable de se déplacer sur la semelle
inférieure d'une poutre, soit sur un chemin de roulement fixe ou sous la poutre de pont
d'un pont roulant.
Pont roulant
Appareil destiné au levage et au déplacement de charges, se déplaçant sur des galets le
long de poutres de roulement. Il comprend un ou plusieurs treuils montés sur des
chariots posés ou suspendus.
Butoir
Elément destiné à arrêter un pont roulant ou un chariot atteignant l'extrémité d'un
chemin de roulement.
Poutre horizontale
Poutre pleine ou à treillis résistant aux actions horizontales et les transmettant aux
appuis.
1.3.1. Définition
1.3.2. Fonctionnement
Les ponts roulants sont généralement installés dans des halls industriels, dans des
entrepôts des ports, sur des chantiers navals etc. Ils permettent la manutention de la
charge dans tout l'espace où ils sont installés. Ils sont installés en hauteur et circulent
sur des rails fixés sur des poutres de roulement généralement en acier, reposant sur des
poteaux.
- posé, lorsque l’appareil roule sur deux voies de roulement constituées par un rail
qui repose sur une poutre de roulement reprise sur les poteaux du bâtiment ou
de l’aire de travail ou de stockage par l’intermédiaire de corbeaux (pièce en forme
de trapèze rectangle métallique ou en béton qui assure la liaison entre le chemin de
roulement et le poteau) ;
- suspendu, lorsque l’appareil roule sur l’aile inférieure d’un profilé repris
directement sur les fermes du bâtiment. Ces chemins de roulement peuvent
comporter plus de deux voies de roulement. Ils peuvent en outre être équipés de
plusieurs moyens de levage pour desservir toute la surface du bâtiment.
Figure 1 : Pont roulant monopoutre posé Figure 2 : Pont roulant monopoutre suspendu
Légende :
1. Sommier
2. Commande de pont roulant
3. Palan
4. Boîtier de commande mobile
5. Butoir du chariot
6. Butoir du pont roulant
7. Groupe d’entraînement du
pont roulant
8. Poutre du pont.
Le tableau 1 définit les classes Q1 à Q4 (du pont roulant le moins chargé au plus chargé)
selon l’état de chargement du pont roulant. Ces états de chargement servent dans quelle
proportion le pont roulant est utilisé à sa charge nominale ou à des charges plus faibles.
Le tableau 2 Montre la répartition des ponts dans les classes U1à U9 (du pont roulant le
moins utilisé au plus utilisé) selon la fréquence d’utilisation, c'est-à-dire la durée
effective de fonctionnement pendant la durée d’exploitation. De plus, le nombre de
cycles de levage prévisible pendant cette durée, donc à considérer pour la vérification à
la fatigue, y figure également.
Le tableau ci-après donne quelques exemples de classification de ponts roulants les plus
couramment utilisés par combinaison de l’état de chargement et de la fréquence
d’utilisation.
Tableau 3. Classification des ponts roulants par combinaison des états précédents
Figure 4 : Pont roulant à poutre posée en profilés métalliques en I (a) et en caisson (b et c).
2.1.1.3. Sommier
Les sommiers de ponts roulants sont généralement conçus par paire et constitués et
équipés des parties et composants suivants :
- bâti de charpenterie en caisson tubulaire ou
- poutre portante du sommier.
La structure portante, peut être conçue de différentes manières ; en tube, en U, en
caisson emboîté, soit elle peut être constituée de deux demi-coques en profilé spécial,
solidaires entre eux par le procédé de soudage à fil continu. Le profil particulier des
semi-coques permet un montage et un entretien facile des joints boulonnés d’union
entre la poutre et la tête.
(a) (b)
(a) : pont roulant monopoutre posé avec assemblage avec boulons HR,
Une approche plus réaliste consiste à considérer les poutres de roulement comme
faisant partie du système de transport mécanique dans lequel le composant dominant
est le pont roulant lui-même.
Il y a une forte interaction entre les parties fixes et mobiles du système de pont roulant.
On ne peut espérer aboutir à une conception réussie en traitant le pont roulant et les
poutres de roulement comme des structures séparées.
Les forces appliquées par le pont roulant sur les poutres sont en partie le résultat du
comportement du pont roulant lui-même, spécialement en ce qui concerne les
rigidités verticale et latérale de la poutre. Le transfert des réactions d'appui des roues
du pont roulant à la poutre de roulement induit un schéma complexe de contraintes
dans la partie supérieure de la poutre et conduit, s'il n'est pas pris en compte dans la
conception, à des ruptures précoces en service.
Lorsque l'on conçoit des ponts roulants, des rails, des poutres de roulement ainsi que la
structure porteuse de ces éléments, les paramètres les plus importants sont les poids
maximum et les poids les plus fréquents que l'on peut être amené à lever, ainsi que la
vitesse, l'accélération et la hauteur libre sous le pont roulant. Les charges maximales des
roues sont déterminées en considérant à la fois la capacité nette du pont, son poids
propre et les effets dynamiques.
Les facilités de manutention dans les bâtiments à portique simple sont souvent assurées
par de ponts roulants à la partie supérieure, se déplaçant sur des poutres de roulement
supportées par des corbeaux fixés aux poteaux.
La libre rotation aux appuis de la poutre de roulement est importante pour éviter les
moments de flexion et de torsion dans les poteaux. La rotation aux appuis d'une poutre
continue peut être assurée grâce à un appui flexible approprié (Figure 10).
Figure 10 : Détail de l’appui de la poutre continue avec rotation libre sur l’appui
Un autre aspect vital est que la distance entre deux poteaux d'un portique à hauteur du
rail varie avec le chargement. Les jeux sur les semelles de roulement doivent alors être
bien plus larges que ce à quoi l'on s'attend au premier abord (Eurocode 3 recommande
souvent 50mm et plus).
Le contreventement longitudinal du bâtiment et des poutres de roulement peut être
assuré de différentes manières :
- un contreventement utilisé à la fois pour le bâtiment et pour la poutre de roulement ;
- des travées de contreventement avec connexion directe aux corbeaux et positionnées
dans le plan de la poutre de roulement (pour les ponts roulants lourds) ;
- un contreventement vertical à la fois dans le plan de la poutre de roulement et des
poteaux du bâtiment (uniquement pour les ponts roulants très lourds).
L'emplacement idéal pour la travée de contreventement est à mi-chemin entre les joints
d'expansion de la poutre de roulement ou au milieu du bâtiment (Figure 11).
Le rail de pont roulant et son interaction avec la semelle supérieure de la poutre ont
une influence très forte sur les performances du pont. De ce fait, il est important de
savoir quel type de pont sera installé lorsque l'on dimensionne le rail et la poutre de
roulement. Les caractéristiques de chargement à adopter doivent être en accord avec le
pont roulant qui sera installé.
Le rail de pont roulant doit satisfaire les exigences concernant la protection à la fatigue
de la semelle supérieure et la distribution sur la plus grande surface de contact
possible des charges amenées par les roues. De ce fait, le rail de pont doit avoir :
- une résistance adéquate à la fatigue ;
- une bonne rigidité à la flexion ;
Deux types de rails de pont roulant sont montrés à la Figure 12 (rail-bloc et rail en
profilé laminé spécial).
Des rails plus longs peuvent être obtenus par soudage ou par boulonnage. Les joints
par soudure sont normalement supérieurs aux joints par boulonnage car la soudure
permet d'éviter une discontinuité et fournit une surface de roulement lisse. Un soin
particulier doit être accordé à l'opération de soudure si l'acier est à haute teneur en
carbone.
Des joints de dilatation des rails doivent être prévus sur les grandes distances lorsque
les rails sont fixés aux poutres. Ils doivent coïncider avec les joints de la poutre
principale. Un transfert graduel des charges des roues d'un rail à l'autre est assuré si
les extrémités du rail sont chanfreinées comme montré les figures 13a et 13b.
- une reprise ultérieure peut être difficile, dans les assemblages des poutres de
roulement isostatiques des ponts roulants si la soudure est réalisée à l’atelier ;
- une soudure sur site est nécessaire si des poutres de roulement continues sont
utilisées.
La figure 15 montre une méthode très économique, pour les applications à grand
rendement, d'obtenir une restreinte latérale par une soudure de chantier bloquant le
mouvement latéral, réalisée entre deux points d'agrafage, au lieu d'utiliser des boulons
à haute résistance dans les agrafes pour éliminer la possibilité de mouvement. Ce type
de fixation doit être vérifié pour son influence sur la fatigue de la poutre de roulement.
Les charges statiques des roues sont dépassées durant le fonctionnement du pont
roulant, du fait des effets d'impact et d'inertie, ainsi que d'autres effets dynamiques. Les
effets peuvent également se traduire par des forces latérales sur le dessus du rail du
pont. Les facteurs principaux à considérer sont :
Ces effets dynamiques peuvent être approximés en multipliant les charges statiques des
roues par un facteur approprié pouvant varier de 1 à 2.
Un déplacement oblique du pont roulant peut également induire des charges latérales,
comme montré à la figure 15. Les forces sur le rail agissent dans des directions
opposées sur chaque roue des chariots d'extrémité et dépendent du rapport de la portée
du pont roulant sur la base de la roue.
Dans le cas des poutres continues on doit prêter une attention spéciale :
− Aux flèches différentielles des embases adjacentes. Ceci doit être limité au
600ème de la portée ;
− A la construction, spécialement lorsque la soudure sur site est choisie.
Les figures 18 montre quelques sections utilisées pour les poutres de roulement. Pour
des faibles portées et des charges de pont roulant faibles ou moyennes, il est
normalement possible d'utiliser des profilés laminés. Dans certains cas, un
renforcement peut être nécessaire pour fournir une résistance aux efforts latéraux
(figures 18b et 18c).
Les poutres à âme pleine simple sont convenables pour la majorité des ponts
roulants plus lourds. Leur résistance insuffisante aux efforts latéraux est normalement
surmontée en introduisant un raidissage, comme montré à la figure 18d.
Les poutres caissons ont du succès pour le pont lui-même mais sont rarement
utilisées pour la poutre de roulement. Le rail doit être situé directement sur l'âme de
la poutre caisson, pour que les contraintes de flexion transversales dans la semelle
supérieure puissent être évitées, comme montré à la figure 18e.
(a) (b)
Figure 20 : semelle supérieure de la poutre attachée directement au poteau
Un autre effet causé par ce détail est montré à la figure 20b. La flèche verticale de la
poutre entraîne une rotation de ses extrémités sur l'appui fourni par le poteau. Si la
connexion n'est pas conçue pour ce cas, le résultat est un cisaillement élevé des
assembleurs supérieurs et une traction locale dans l'âme, ce qui peut conduire à une
ruine dans cette zone de l'âme.
Une poutre continue offre une solution possible au problème de rotation lorsqu'un
détail flexible comme celui de la figure 10 est choisi.
2.1.3. Mécanismes
2.1.3.1. Mécanisme de direction [4]
- à double boudin ;
- à simple boudin (principalement utilisés sur les sommiers de ponts roulants
suspendus) ;
- lisses et, dans ce cas, ils doivent être accompagnés de galets de guidage.
Les galets sont généralement en acier moulé. Pour des applications particulières
(grande vitesse), on peut être amené à tremper les boudins de manière à augmenter
leur dureté, voire même à utiliser des galets en acier à haute résistance à l’usure.
Les arbres porte-galets sont montés sur roulement à rouleaux. Chaque sommier
comporte deux galets dont un est moteur. Le guidage en rotation des axes porte-
galets est assuré par des paliers munis le plus souvent de roulement à rouleaux. Ces
paliers peuvent être usinés directement dans les sommiers ou rapportés.
Dans le cas des ponts suspendus, chaque sommier comporte généralement quatre
galets dont deux moteurs. Pour que le système soit isostatique, les deux demi-sommiers
doivent pouvoir se déformer dans le plan vertical uniquement.
Pour des charges importantes et afin de ne pas augmenter le diamètre des galets, on
multiplie leur nombre (8, 12, 16 galets par sommier ou boggie). Pour rendre le système
isostatique, ils sont montés sur balancier. Cette solution est intéressante, car elle réduit
l’encombrement vertical et elle répartit les charges sur le chemin de roulement. De ce
fait, elle permet l’emploi de fers de roulement plus petits.
Mais le problème fondamental est celui de la marche en crabe, les réactions sur les
quatre galets étant dissymétriques. Comment dans ces conditions assurer une marche
régulière de l’ensemble sans aucun à-coup ni coincement excessif ?
Pour la motorisation, plusieurs solutions sont possibles :
- La première et la plus ancienne est celle d’un motoréducteur central avec deux
sorties d’arbres attaquant chacun un galet moteur sur chaque sommier. Le
synchronisme est donc assuré de façon mécanique (solution en voie de disparition) ;
- la deuxième est connue sous le nom « d’arbre électrique » : les deux galets moteurs
sont attaqués chacun par un motoréducteur avec moteur asynchrone à rotor bobiné.
Les stators sont reliés au réseau d’alimentation par un contacteur unique ; les rotors
sont croisés par l’intermédiaire d’une résistance de glissement.
- elle peut être issue d’une fabrication standardisée qu’on appelle palan. C’est le cas le
plus courant ;
- soit elle est réalisée par association d’éléments standards du marché : moteur,
réducteurs, frein, qu’on appelle treuil de levage.
- une moufle ;
- un câble de levage ;
- un crochet ;
- un tambour (habituellement soudé et usiné).
La virole sur laquelle est enroulé le câble est filetée. Les extrémités de la virole sont
fonction du mode d’entraînement du tambour et de la disposition de ses paliers.
Un des flasques du tambour peut être usiné pour être utilisé comme disque de frein
de sécurité. En amont du réducteur sont montés les moteurs et freins nécessaires aux
caractéristiques de l’appareil. L’organisation de ces composants peut être très complexe
si le nombre de vitesses est important, ou si les sécurités exigées nécessitent un
contrôle de l’appareil dans tous les cas.
a) Spectre de charge
Le spectre de charge peut être déterminé à l'aide du tableau suivant :
La durée d'exploitation journalière moyenne (en heures) du palan peut être calculée à
partir du temps de fonctionnement du système de levage par la relation suivante :
∗ ∗ ∗
= [s] (2.1)
∗
Où :
H = hauteur de levage moyenne [m] ;
N = nombre de cycles de travail par heure [cycles/h] ;
T = temps d'exploitation journalier [h] ;
V = vitesse de levage [m/min] ;
≤ 0.5 ≤1 ≤2 ≤4 ≤8 ≤ 16
M3 M4 M5 M6
LEGER -
1 Bm
M3 M4 M5 M6 M7
MOYEN -
M3 M4 M5 M6 M7
LOURD -
1 Bm
M4 M5 M6 M7
TRES LOURD - -
Avec :
S1. Limite de supervision pour la séquence de phase de levage (ou limite de sécurité de levage ;
S2. Limite supérieure de levage ;
S3. Interrupteur de fin de course du levage ;
S4. Limite inférieure du levage ;
5. Vis de serrage du mécanisme de réglage.
Avec :
S1. Mesure de limite de supervision de séquence de phase ;
S2. Mesure de limite supérieure de levage ;
S3. Mesure de limite de ralentissement de levage S4 ;
Mesure de limite inférieure de levage ;
C. Distance minimale du crochet depuis la surface de roulement du galet de translation du
palan ;
H : Poids de levage maximal
e) Tambour
1. Tambour
2. Roulement à rouleaux pour tambour
3. Cadre du roulement
4. Joint
5. Tirant de fixation des flasques
6. Couvercle de couronne et trou d'inspection
7. Couronne dentée
8. Pièce de serrage axial du tambour
A : Point de lubrification du roulement de tambour ;
B : Point de lubrification du roulement.
f) Câble et crochet
1. Crochet ;
2. Linguet de sécurité ;
3. Poulie ;
4. Poulie de renvoi.
g) Principes d'exploitation
Le respect attentif des principes d'exploitation est l'un des moyens les plus efficaces
pour empêcher tout dommage sur des objets ou toute blessure sur des personnes. La
personne chargée de l'entretien et le superviseur du palan doivent connaître les
principes permettant d'exploiter le palan en toute sécurité.
La gestion du travail a un rôle important dans la mise en place des principes
d'utilisation du palan en toute sécurité. Elle doit s’assurer que le palan et ses accessoires
sont adaptés à l'utilisation prévue, et que l'entretien et la maintenance de l'équipement
sont réalisés conformément au programme. La direction doit aussi s'assurer que
le personnel est suffisamment formé sur la sécurité de la manipulation des charges.
Figure 27 : Exemple d’un palan pour pont roulant suspendu fabriqué par la société DONATI [17]
1. Moteur de levage
2. Réducteur de levage
3. Boîte de connexion
4. Tambour
5. Coffret électrique
6. Structure du chariot
7. Moteur de direction
Nous nous intéressons dans ce qui suit aux assemblages par boulons couramment
utilisés dans la construction des pylônes. Quant à la soudure, les exigences de son
exécution limitent son utilisation qu’à des pylônes de faible hauteur.
On distingue les boulons ordinaires et les boulons haute résistance (HR).Un boulon
comporte une tête hexagonale, un corps cylindrique fileté qui constitue la vis et un
écrou également hexagonal. Les rondelles, freins d’écrou, contre-écrou font partie des
accessoires des assemblages. Les jeux dans les trous sont de 1 à 2mm. Ils travaillent soit
en traction, soit au cisaillement.
La différence entre ceux deux types de boulons se situé d’une part au niveau de la
nuance de l’acier utilisé pour leur fabrication. La résistance à la traction de l’acier des
boulons ordinaire se situe entre 400 et 500 N/mm2 tandis que pour les boulons à haute
résistance elle se situe entre 800 et 1000 N/mm2. Et d’autre part au niveau de leur mode
d’action, le boulon HR interdit tout déplacement relatif des pièces assemblées sous
charge de service et transmet l’effort par frottement tandis que les boulons ordinaire
transmettent l’effort par cisaillement.
Sur la tête du boulon on trouve une inscription en deux chiffres a et b donnant la classe
de résistance du boulon. Ce dernier permet de déterminer les caractéristiques du
boulon selon la règle telle que le premier chiffre de la classe « a » est le centième de la
résistance minimum à la traction en N/mm2 et le produit des deux chiffres de classe de
résistance multiplié par 10 donne la limite d’élasticité de l’acier du boulon.
Dans la suite, nous désignerons par boulons non précontraints les boulons ordinaires
ou à haute résistance ne fonctionnant pas avec frottement et boulons précontraints, les
boulons haute résistance fonctionnant avec frottement.
Pour des raisons de facilité de transport, les sommiers sont généralement démontables,
et, de ce fait, l’assemblage poutre-sommier revêt une grande importance, car il
détermine la géométrie du pont.
L’assemblage s’effectue au moyen de deux plaques assemblées par boulonnage. L’une
est solidaire de l’extrémité de la poutre de pont roulant, l’autre est soudée ou
boulonnée sur le sommier, soit en partie supérieure (l’extrémité poutre repose sur le
sommier), soit sur la face intérieure (montage par boulons à haute résistance). Les
figures ci-après illustrent l’assemblage.
Comme dit à la section §2.1.2.4, l’assemblage rail-poutre de roulement peut être exécuté
de manière différentes à savoir :
La transmission des efforts, dans les poteaux, par la poutre de roulement se fait par
l’intermédiaire des poutres consoles très courtes appelés corbeaux. Ces corbeaux sont
réalisés en béton armé (cas où les poteaux sont en béton armé) ou en acier (cas des
poteaux en acier ou en béton).
- cas des corbeaux en béton : les corbeaux sont encastrés dans les poteaux et forment
un ensemble monolithe (figure 30a).
- cas des corbeaux en acier ; l’assemblage peut être réalisé par soudure ou par boulons
à haute résistance (figure 30b).
(a) (b)
Le choix d’un matériel doit être l’aboutissement de l’étude qui prend en compte :
- les contraintes liées à la charge ;
- les contraintes liées à l’environnement ;
- les modalités de fonctionnement ;
- les contraintes liées à la technologie des différents appareils.
2.4.1.1. Le poids
Le poids des différentes charges à manutentionner par le pont, devra être bien fixé
afin de définir l’état de sollicitation.
2.4.1.3. La matière
Il faut tenir compte des propriétés physico-chimiques de la charge ; la valeur de
la charge peut conditionner le choix des vitesses.
2.4.4.1. Mode A
Mode de fonctionnement dans lequel l’appareil doit acheminer la charge durant
plusieurs unités de temps, c’est-à-dire dans un certain délai ;
2.4.4.2. Mode B
Mode de fonctionnement dans lequel l’appareil doit assurer un certain nombre de
manutentions par unité de temps, c’est-à-dire assurer un certain débit.
III.1. GENERALITES
En règle générale, les calculs nécessaires au dimensionnement du pont roulant, du
chariot de transfert et du système de levage, ainsi que les détails de construction y
relatifs, sont établis par le constructeur du pont roulant en fonction des normes y
relatives. Parmi d’autres, ce dernier doit vouer un soin particulier à la sécurité, à la
fatigue et aux déformations.
Une des décisions les plus importantes en rapport avec le dimensionnement est de
déterminer jusqu'où l'on peut aller dans la minimisation de la masse d'acier. Une
bonne conception doit prendre en compte tous les coûts durant la période de vie de
conception de l'installation de pont roulant. Un dimensionnement très léger peut
aboutir à un premier coût faible mais ensuite à de forts coûts de maintenance résultant
d'un besoin de réparations fréquentes. Le degré de raffinement requis en considérant
les effets spéciaux durant le dimensionnement dépend beaucoup de la classe de pont
roulant.
L’acier possède de très bonnes capacités de résistance lorsqu’il est soumis à la traction.
En effet les valeurs de la limite d’élasticité et de résistance à la traction de ce matériau
(voir figure ci-dessous) sont très élevées. En compression, le comportement de l’acier est
identique au comportement en traction, mis à part les phénomènes d’instabilités
éventuels.
La densité de l’acier entant très élevée, le concepteur doit au mieux éviter tout excès de
matière qui augmente le poids propre de la structure de façon non économique. Ceci
explique une organisation de la matière en ossature formée de fines barres métalliques,
c’est-à-dire en squelette privilégiant la légèreté structurale. Les profilés composant les
structures en acier ont donc des parois minces et les phénomènes d’instabilités
prévalent lors d’efforts de compression pouvant conduire à la ruine bien avant que les
sollicitations n’atteignent la résistance ultime à la compression pure. Par conséquent, il
faut utiliser au maximum la résistance à la traction de l’acier. Comme exemple, nous
pouvons citer le cas du poteau, en général à la compression, qui peut être
avantageusement remplacé par des suspentes tendues dans une ossature inversée, c’est-
à-dire suspendue. Cependant un tel choix conceptuel demande une grande maitrise des
assemblages, car les efforts de traction sont plus difficiles à transmettre que les efforts
de compression. En effet, ces derniers sont souvent transmis par simple contact. De
plus, il convient de s’assurer que la complexité des pièces de liaison tendues ne conduit
pas à un cout prohibitif.
Pour les propriétés physiques des aciers de construction et dans les conditions usuelles
de température, les valeurs ci-après serviront de base pour les calculs:
- masse volumique = 7850 kg/m3 ;
- module d’élasticité = 210 kN/mm2 ;
- module de glissement = 81 kN/mm2 ;
Epaisseur t [mm]
Nuance d’acier ≤ 40 ≤ 40 ≤ 100
[N/mm ]
2 [N/mm ]2 [N/mm2] [N/mm2]
S235 235 360 215 340
S275 275 430 255 410
S355 355 510 335 490
S460 460 550 430 530
Classe de résistance des boulons selon SN 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9
EN 20 898-2
f [N/mm2] 240 320 300 400 480 640 900
Le système statique d’une poutre de roulement est normalement une poutre continue.
Etant donné que le pont roulant représente une charge mobile pouvant en principe
occuper n’importe quelle position sur la poutre de roulement, les efforts intérieurs
sollicitant une section sont obtenus par l’intermédiaire des lignes d’influence
correspondantes.
Les charges verticales transmises par galet peuvent être évaluées à partir des relations
suivantes :
a) Charges maximales
∑ , = + ∗ +
(3.1)
∑ = + ∗ +
(3.2)
∑ ∑
D’où , = ,
et = (3.3)
b) Charges minimales
∑
∑ , = => , = ,
(3.4)
∑
∑ = + => = (3.5)
Où
, : Charge maximale par galet de l'appareil de levage en charge ;
: Charge par galet d'accompagnement de l'appareil de levage en charge ;
∑ , : Somme des charges maximales , par poutre de roulement de
l'appareil de levage en charge ;
∑ : Somme des charges d'accompagnement Qrmax par poutre de roulement
de l'appareil de levage en charge ;
c) Coefficients dynamiques
Paramètres
Coefficients Paramètres
0.9 < < 1.1
Valeurs supérieures et inferieures des pulsations vibratoires
= , + ( : vitesse de levage)
Tableau 7 : Paramètres des coefficients dynamiques
- Effets dynamiques induits par le déplacement sur des rails ou Poids propre de
des voies de roulement l'appareil de
- Effets provoqués par des forces d'entraînement levage
Forces et masse
à lever
d'entraînement
- Lorsqu'une charge d'essai est mue par les transmissions suivant Charge d'essai ;
le mode d'utilisation de l'appareil de levage.
- Prend en compte les effets élastiques de l'impact sur les Charge des
tampons. tampons
- Coefficient de réaction aux rafales Charges dues au
Tableau 8 : Coefficients d'amplification dynamique vent
N.B : Les appareils de levage modernes ne sont pas équipés d’un système
d’entrainement à galet central.
Le coefficient de frottement :
= 0.2 Pour un assemblage Acier sur Acier ;
= 0.5 Pour un assemblage Acier sur caoutchouc.
Coefficients
d’amplification Valeurs en fonction du comportement du pont roulant
La réaction d'appui transversale agit sur la structure porteuse de la halle, dans laquelle
elle engendre des efforts intérieurs et des déformations. Les efforts intérieurs doivent
être combinés avec ceux dus aux autres charges agissant sur la halle, suivant la situation
de risque considérée.
Comme pour toute autre force transversale appliquée sur un cadre, le cheminement des
efforts jusqu'aux fondations peut se faire directement par le cadre, ou par
l'intermédiaire d'un contreventement transversal.
Le système d'appui pour les forces transversales mérite d'être soigneusement étudié. En
effet, étant donné que QT agit au niveau du rail, la poutre de roulement doit être
appuyée au niveau de l'aile supérieure. Les figures 20a, montrons quelques possibilités
de réaliser l'attache de l'aile supérieure de la poutre de roulement au poteau.
, = ∗ ∗ ⁄ (3.9)
, = ∗ ∗ ⁄ (3.10)
Où :
∑ ,
- = ∑
- ∑ =∑ , +∑
- :1− ;
- ∶ Empattement (Galets de guidage) ;
- = .
- = ( − 0.5) ∗ ;
- ∶ poutre de la poutre ;
- : coefficient d’amplification dynamique ;
- ∶ Force d’entrainement (voir §3.3.1.2).
Les efforts intérieurs dans la poutre qui peuvent résulter de la force horizontale
longitudinale QL sont un effort normal de valeur QL et un moment de flexion
provenant de l'excentricité de cette force par rapport à l'axe de la poutre. La force QL,
due à l'accélération ou au freinage du pont roulant, ou encore au tamponnement sur le
butoir, est transmise directement par la poutre de roulement au point fixe longitudinal.
Celui-ci est en général réalisé par un contreventement longitudinal vertical. On peut
envisager deux cas (fig. 34).
Dans le premier cas (Figure 34a), l'effort normal agissant dans la poutre de roulement
est transmis directement dans le contreventement. Dans le deuxième cas (Figure 34b),
l'excentricité de la force QL engendre un moment qui doit être équilibré par un couple
de forces agissant dans les deux poteaux adjacents au contreventement.
Ces forces longitudinales , produites par les accélérations et les décélérations des
structures des appareils de levage résultent de la force d'entraînement au niveau de la
surface de contact du rail avec le galet entraîné et sont calculées par les relations
suivantes :
, = , = ∗ (3.11)
Où :
- : nombre des poutres de roulement (généralement = 2) ;
- ∶ Force d’entrainement par galet (voir § 3.3.1.2).
Les déplacements déterminants sont les flèches maximales dans la direction considérée,
verticale ou horizontale. Ces flèches s'obtiennent sous les charges de service par un
calcul élastique. Les charges à considérer sont les forces verticales Q des galets, pour la
flèche verticale, et les forces horizontales transversales QT pour la flèche horizontale.
Pour le calcul du déplacement horizontal, on doit en général considérer uniquement le
moment d'inertie en flexion horizontale de l'aile supérieure de la poutre, étant donné
que la force horizontale est appliquée au niveau de l'aile supérieure (§ 3.3.1.3). Cette aile
constitue souvent l'élément faible de la poutre. On a donc avantage à la renforcer, ce qui
peut être réalisé par exemple en soudant longitudinalement des cornières au bout des
ailes ou en créant une poutre à treillis dans le plan horizontal (fig. 36b).
La norme SIA 263 (page 44) donne des valeurs indicatives de flèches (verticale et
horizontale) de la poutre et de déplacement horizontal de la structure porteuse du hall.
La limitation de la flèche verticale des poutres de roulement garantit une certaine
a) Principe de vérification
La vérification de la sécurité structurale de la poutre consiste à montrer que les
contraintes (valeurs de dimensionnement) ne dépassent en aucun point de chaque
section une contrainte limite.
La limite d'élasticité divisée par le facteur de résistance :
≤ (3.12)
Où :
-σ : contrainte de calcul ;
- f : limite élastique de l’acier;
- γ : facteur de résistance.
≤ = ≤ (3.13)
√
Où :
Figure 37, 38 et 39 : Actions sur la poutre de roulement et contraintes normales dans une section en travée.
= + − (3.16)
Où :
− : Effort normal ;
− : Moment de calcul suivant l’axe y-y ;
− : Moment de calcul suivant l’axe z-z ;
− : aire de la section ;
− : moment d’inertie suivant l’axe y-y ;
− : moment d’inertie suivant l’axe z-z.
Nous résumons qualitativement aux figures 37, 38 et 39 les contraintes normales
agissant dans les ailes et dans l'âme d'une poutre de roulement pour différentes actions.
Les signes donnés pour les forces verticales et transversales correspondent à une section
en travée.
En résumé, la vérification de la sécurité structurale d'une poutre de roulement implique
les opérations suivantes :
− calcul des efforts intérieurs M, V, N, T dus aux différentes actions ;
− calcul des contraintes dans les sections déterminantes de la poutre de roulement ;
− combinaison (situations de risque) des effets des différentes actions (contraintes) ;
− vérification de la résistance ultime des sections déterminantes.
−
3.3.3.2. Participation du rail à la résistance et calcul de sa fixation
Lors du calcul du moment d'inertie d'une poutre de roulement, il est permis de tenir
compte de la participation statique du rail, mais seulement si les deux conditions
suivantes sont remplies:
− le mode de fixation du rail sur la poutre permet de reprendre les efforts rasants
agissant entre le rail et l'aile supérieure de la poutre ;
− le rail est introduit dans les calculs avec une épaisseur réduite de 10 mm (usure).
On peut donc tenir compte de la participation du rail lorsqu'il est fixé à la poutre de
roulement au moyen de cordons de soudure, de boulons à haute résistance ou de rivets.
Par contre, on n'en tient pas compte lorsque le rail est pincé ou boulonné au moyen de
boulons ordinaires. Ces deux derniers modes de fixation ne permettent pas de
reprendre les efforts rasants à cause du glissement entre le rail et le profilé.
= (3.16)
Où :
− : effort tranchant dans la section considérée ;
− : moment d'inertie de la section de la poutre y compris le rail neuf (non usé) ;
− : moment statique du rail neuf par rapport à l'axe neutre de la section
composée.
a) Solution soudée
Dans ce cas (fig. 40a), le rail est fixé par deux cordons d'angle qui doivent transmettre
l'effort rasant du rail dans l'aile supérieure. Les formules 3.17 et 3.18 de vérification des
cordons d'angle peuvent se mettre sous la forme suivante (en tenant compte du fait que
le flux de cisaillement est repris par deux cordons d'angle) :
.
Section de gorge : ≤2 (3.17)
.
Section de contact : ≤2 (3.18)
Avec :
- : épaisseur du cordon (gorge) ;
- : largeur de la section de contact.
On prendra pour fy la plus petite des limites d'élasticité du rail et de l'aile de la poutre.
Les épaisseurs maximales et minimales de la section de gorge doivent être respectées.
La valeur recommandée de est souvent plus grande que la valeur nécessaire
calculée sur la base de la résistance. On évitera cependant de faire des cordons
discontinus, étant donné leur grande sensibilité à la fatigue.
b) Solution boulonnée HR
Dans ce cas (fig. 40b), la résistance ultime est déterminée par le glissement du rail sur la
poutre de roulement. Par conséquent, la vérification de la sécurité structurale consiste à
s'assurer que la résistance à l’effort rasant de l'assemblage HR n'est pas dépassée.
Si e est la pince longitudinale des boulons (deux par section), l'effort à reprendre par
boulon vaut 0.5 ∗ .
La condition de résistance devient alors :
≤2∗ (3.18)
Où :
− : Valeur de calcul de la résistance au frottement , = , , par suite de
frottement ;
− , : Force de serrage d’un boulon ( , = 0.64 ), par suite de frottement.
Etant donné que cette vérification est basée sur la résistance au glissement, il n'est plus
nécessaire de vérifier la pression latérale ou le cisaillement. Cependant, il ne faut pas
oublier qu'outre l'effort rasant, les attaches du rail doivent reprendre les forces
horizontales. Ceci est vrai même si le rail ne participe pas à la résistance, puisque les
charges QT et QL s'appliquent sur le rail même.
3.3.3.3. Effets des forces concentrées introduits par les galets [18]
- les contraintes locales dans l'âme, afin d'y éviter une plastification lors du passage
d'un galet ;
- le voilement local de l'âme ;
- la flexion de la semelle inférieure de la poutre de roulement en cas de pont roulant
suspendu.
Figure 41 : Introduction des charges de galet pour les ponts roulants usuels.
= , ≤ (3.19)
Où :
− : facteur de charge ( =1.5) ;
− , : valeur représentative de la charge verticale maximale des galets,
multipliée par le coefficient dynamique.
Où :
− I : moment d'inertie de la section composée du rail et de l'aile supérieure en cas de
rail soudé ou somme des moments d'inertie de chaque élément en cas de rail pincé ;
− : épaisseur de l'âme.
, ≤ ; (3.21)
Cas 2
Sur appui, l'âme de la poutre de roulement est soumise à deux galets agissant sur le rail
et à la réaction d'appui R du corbeau. Si nécessaire, on disposera un raidisseur sur
appui, sinon on vérifie selon l'inégalité suivante correspondant au cas de l'introduction
d'une force concentrée agissant des deux côtés d'une poutre sans raidisseur (force
transmise directement à travers l'âme) :
≤ (3.22)
Les expressions et sont données par des critères de stabilité des plaques ; les
deux expressions (3.23) et (3.24) y relatives ont été présentée par la norme SIA 263, page
36. On admet que la longueur d'application à prendre en considération (fig. 42)
correspond à une introduction de la force sous un angle de 45°.
∗
= 0.5 (3.23)
∗
= 3 ( )
(3.24)
Avec :
- = , elancement de l’aile ;
Figure 43 : Introduction des charges de galets dans l'aile d'une poutre de roulement suspendue.
En admettant qu'il n'y a pas d'interaction entre cette flexion locale et la flexion
d'ensemble de la poutre de roulement, la vérification de la résistance locale consiste à
montrer que:
= , ≤ (3.27)
Comme les poutres de roulement suspendues supportent généralement des petits ponts
roulants, elles peuvent être ainsi constituées par des profilés laminés à ailes parallèles
(IPE ou HE). Il est en effet préférable d'éviter les poutres composées à âme pleine pour
deux raisons: d'une part, la soudure aile-âme provoque une déformation de l'aile, donc
une surface de roulement irrégulière et, d'autre part, elle diminue fortement la
résistance à la fatigue, du fait de la flexion transversale agissant dans la soudure.
+ ≤ 1.0 (3.28)
,
Où :
− : valeur de calcul de la résistance au flambement selon l’axe principal
,
considéré ;
− : valeur de calcul de la résistance à la flexion selon l’axe principal considéré ;
− : facteur, rapporté à l’axe principal correspondant, pour la prise en compte de la
répartition des moments. En cas de répartition des moments sur toute la longueur
de la barre.
= 0.6 + 0.4( ,
) ≥ 0.4 (3.29)
,
Les valeurs des résistances à la fatigue sont valables pour des aciers de construction
jusqu’à une limite d’élasticité de 700 N/mm2 et pour des boulons jusqu’à la classe de
résistance 10.9.
Les procédés de parachèvement, dont l’influence favorable sur l’état des contraintes
résiduelles est prouvée, peuvent contribuer à un meilleur classement d’un détail de
construction donné.
Avec :
- ∆σ : différence de contraintes équivalente, pour 2.106 cycles de contraintes ;
- ∆σ : résistance à la fatigue de la catégorie de détail pour 2.106 cycles de contraintes ;
- : facteur de résistance pour la vérification de la sécurité à la fatigue selon le
tableau qui suit :
Impossibilité de constater et
de réparer les dommages à 1.15 1.35
temps
∆ = ∆ ( ) (3.31)
Où
- Q ∶ valeur caractéristique de charge pour la vérification à la fatigue incluant le
facteur dynamique ;
- α ∶ facteur global de correction des charges, produit des facteurs individuels (cf.
tableau 11).
∆
∆ ( )≤ (3.32)
∆
∆ ≤ (3.33)
Où = ∆ ( )
fonction des possibilités d’accès pour des inspections et des interventions, ainsi que de
l’importance des dommages causés en cas de défaillance.
Où :
- : poids propre du pont roulant (chariot compris) ;
- ∶ charge nominale dupont roulant ;
- … ∶ classes selon l’etat de chargement (voir tableau 1) ;
- … ∶ classes selon la frequence d’utilisation (voir tableau 2) ;
- ( ∶ 1.36 , limite de fatigue pour U9).
La classification U des ponts roulants selon leur fréquence d'utilisation est basée sur le
nombre de cycles de levage N prévu pendant la durée d'exploitation (à défaut
d'indications précises, on admettra 50 ans), comme le montre le tableau 11. Un cycle de
levage est caractérisé par une suite d'opérations comprenant le levage, la translation, la
descente de la charge et le transfert à vide du pont roulant à la position de départ du
cycle suivant.
3.4.1. Sollicitations
- Le poids propre ;
- Le poids du chariot ;
- La masse à soulever.
La poutre porteuse d’un pont roulant est, dans la plus part des cas, isostatique. Le
moment maximal est calculé par les formules simples de la théorie de la flexion simple.
Moment maximal d’une poutre droite sur deux appuis simples de portée l
soumise à deux charges roulantes est :
Sous G : ( ) = (3.34)
( ) = 1− < 2 − √2
Sous Q (Charge roulante) : (3.35)
( ) = > 2 − √2
L’effort tranchant maximal d’une poutre droite sur deux appuis simples soumise à deux
charges roulantes est :
Sous G : ( ) = − (3.36)
Sous Q : ( ) = (3.37)
Flèche
La limitation de la flèche verticale des poutres de ponts roulants garantit une certaine
rigidité de celle-ci, et par là un bon fonctionnement mécanique du pont roulant, évitant
ainsi des phénomènes de vibration.
En se basant sur la condition : ( )≤
La vérification de l'aptitude au service de la poutre de ponts roulants s'écrit de la façon
suivante :
Où :
- : valeur calculée avec la sollicitation de service ;
- : valeur limite convenue dans la plan d’utilisation ou définie dans une norme.
En observant les mouvements d’un pont roulant, on constate que la charge levée et les
charges des galets du chariot exercées sur la poutre porteuse :
La vitesse maximale dépend aussi bien des facteurs économiques (une grande
vitesse nécessite un grand moteur) que des facteurs techniques : vitesse du câble,
distance entre les niveaux d’arrêt.
La puissance nécessaire pour lever le poids à une vitesse constante est égale à :
∗
= (3.39)
Où v ∶ vitesse de levage
Si le poids total du pont roulant avec tous ses éléments comme le chariot avec la charge
transportée est G, et s’il faut appliquer à ce pont une force horizontale F pour le déplacer,
nous pouvons exprimer cette situation par la formule suivante :
= ∗ ( = + , ) (3.40)
Où C est le coefficient de la résistance à la traction qui, pour les ponts roulants et pour
les chariots est de l’ordre de 0.01 à 0.015
La force nécessaire pour surmonter la résistance est composée de quatre composantes qui
servent à surmonter :
La force de la résistance dans les paliers ramenée à la circonférence des roues porteuses
vaut :
= (3.41)
Où :
: Diamètre des roues porteuses ;
: masse totale à déplacer ;
d : Diamètre des tourillons ;
∶ coefficient de frottement des paliers :
- 0.080 à 0.100 pour les paliers à coussinets lisses ;
- 0.005 à 0.008 pour les paliers à billes ;
- 0.010 à 0.015 pour les paliers à rouleaux.
La force totale statique (en régime permanent) sur la circonférence de la roue porteuse est
en principe = + mais en pratique elle est sensiblement plus grande à cause du
frottement des boudins et des frottements supplémentaires.
= (3.43)
Le tableau suivant donne quelques valeurs de coefficient .
Coefficient .
Paliers à coussinet Paliers à roulement
Chariot 1.2 – 1.4 2–3
La puissance nécessaire pour la translation sur une voie droite horizontale à une
vitesse v est :
∗
= (3.44)
Lors du démarrage avec l’accélération on a besoin d’une force dynamique
supplémentaire :
= ∗ (3.45)
La puissance moyenne dynamique pendant la période de démarrage sera donc :
∗
= (3.46)
La puissance maximale lors du démarrage est :
( )∗
= +2 = (3.47)
Chapitre IV
UTILISATION, SECURITE ET MAINTENANCE
[7][8][13][14][11]
IV.1. UTILISATION
Les ponts roulants et leurs accessoires ne doivent être utilisés que s’ils sont en parfait
état de fonctionner. Il convient d’éliminer toute lacune au niveau de la sécurité avant
de réutiliser le pont roulant concerné.
En cas de modifications apportées à un pont roulant lors de sa transformation ou de sa
rénovation pouvant entraîner de nouveaux risques, l’exploitant doit veiller à ce que
les mesures de sécurité nécessaires soient prises et que le pont roulant satisfasse à
l’état de la technique. Exemples: augmentation de la puissance du moteur entrainant
automatiquement le renforcement de la poutre de pont et du chemin de roulement.
4.1.3. Pontiers
Aucun employé ne devrait utiliser un appareil de levage sans que l’entreprise ait fait
contrôler son aptitude à le faire et qu’il ait bien reçu des instructions précises
(théoriques et pratiques).
Les règles minimum de conduite d’un pont roulant doivent être intériorisées par le
pontier ; Il devra
− Respecter la capacité nominale de levage indiquée ;
− Avoir une vue directe sur l’élingueur et la zone de déchargement. Si, exceptionnellement
il doit transporter la charge hors de son champ visuel, il faut désigner un tiers l’aidant
par signes à manœuvrer, le cas échéant, par des signaux optiques ou acoustiques ;
− Avant la première utilisation du pont roulant ou après une interruption prolongée de
son utilisation, le pontier doit s’assurer du bon fonctionnement du pont dans toutes les
directions par un essai à vide ;
− Le dispositif de desserrage manuel des freins du treuil de levage ne doit pas être utilisé
en fonctionnement normal pour descendre la charge ;
− Les charges dont le poids ne peut être évalué par le pontier ou l’élingueur doivent porter
une indication de leur poids. Le cas échéant, il faudra calculer le poids ou le déterminer
par pesage ;
− Les charges doivent être préparées de façon que l’élingueur puisse placer
convenablement et sûrement les accessoires de levage.
Un espace de sécurité d’au moins 0,5 m est à respecter pour éviter que des personnes
soient coincées entre des parties fixes du bâtiment et des parties mobiles du pont
roulant. Pour les ponts roulants équipés de mécanismes de translation motorisés, il
s’agit de l’espace de sécurité vertical entre les parties les plus hautes ou plus basses de
l’installation et les parties fixes du bâtiment.
Pour les ponts roulants ou leurs parties circulant l’un au-dessus de l’autre, on entend
l’espace de sécurité entre les éléments qui se rapprochent le plus (illustration 1). Cet
espace de sécurité doit toujours être respecté en l’absence de mesures similaires
empêchant les accidents par coincement.
Légende
1. poutre principale
2. chariot-treuil
3. voie de roulement du pont
4. parties fixes du bâtiment
5. trolley
6. espace de sécurité au-dessus et au-dessous du
pont roulant
7. (0,5 m au minimum)
Illustration 1
Pont roulant bipoutre sans plate-forme de service.
Le plafond n’est pas lisse. L’entretien du pont roulant se fait au moyen d’une plate-forme élévatrice mobile de
personnel, d’une plate-forme de service fixée au bâtiment ou depuis une échelle (jusqu’à 5 m).
L’espace de sécurité vertical supérieur n’est pas indispensable pour les équipements
suivants:
− ponts roulants dont la zone de déplacement se trouve entièrement sous des plafonds
lisses, unis, continus et suffisamment résistants (illustrations 2);
− ponts roulants sans plate-forme incorporée pour les travaux de maintenance.
1. poutre principale ;
2. chariot-treuil ;
3. sommier du pont ;
4. voie de roulement du pont ;
5. pas d’espace de sécurité
nécessaire ;
6. plafond lisse
Illustration 2
Il doit être possible d’effectuer ces travaux à l’arrêt depuis des plates-formes au-
dessous du pont (plates-formes fixées au bâtiment, échafaudage, plates-formes
élévatrices mobiles de personnel) ou au moyen d’échelles. L’appareillage de
commande de ces ponts roulants doit être positionné de façon que le personnel
d’entretien se tenant devant celui-ci ne puisse être coincé ni par le pont, ni par le
chariot-treuil en mouvement.
Exemples de tels ponts roulants:
− pont roulant monopoutre avec chariot- treuil roulant sur l'aile inférieure de la poutre ;
− pont roulant bipoutre avec chariot-treuil roulant sur l'aile inférieure des poutres ;
− pont roulant monopoutre à chariot-treuil en porte-à-faux auquel le treuil de levage est
suspendu ou fixé sur le côté.
Dans le cas des ponts roulants liés à une voie de roulement et entraînés par un
mécanisme de translation motorisé, un espace libre est nécessaire dans les zones de
passage et de travail, entre les éléments saillants des ponts roulants d’une part et les
parties fixes du bâtiment (murs, piliers, garde-corps, etc.) ou le matériel entreposé au
sol d’autre part. Cet espace sera de 0,5 m au minimum jusqu’à 2,5 m du sol,
respectivement jusqu’à 1,8 m selon la zone.
L’espace de sécurité latéral doit toujours être respecté dans les zones de passage et de
travail en l’absence d’autres mesures appropriées empêchant les accidents par
coincement entre des éléments mobiles du pont roulant et les parties fixes du
bâtiment. Par autres mesures appropriées, on entend la pose de parois lisses, unies et
de résistance suffisante installées parallèlement aux éléments mobiles du pont roulant
le long de la zone de déplacement du pont ou l’installation de dispositifs de mise à
l’arrêt tels que barrage immatériel ou dispositifs anti- collision.
Zone de passage : on entend par zone de passage tout espace accessible par tous ou
emprunté lors de l’utilisation du pont roulant. Tous les éléments mobiles de
l’équipement à proximité de la zone de passage (jusqu’à 2,5 m de haut) pouvant
entraîner un accident sont à sécuriser ou à concevoir de sorte à éliminer ce risque.
Zone de travail : on entend par zone de travail tout espace accessible uniquement par
des personnes autorisées (personnel d’entretien, pontiers). Tous les éléments mobiles
se trouvant dans la zone de travail (jusqu’à 1,8 m de haut) pouvant entraîner un
accident sont à sécuriser ou à concevoir de sorte à éliminer ce risque. Cette règle vaut
aussi pour tous les éléments mobiles à proximité de la zone de travail pouvant
entraîner sûrement ou hypothétique- ment un accident.
IV.3. ACCESSIBILITES
Toutes les parties de l’installation à utiliser et/ou à entretenir doivent être accessibles
facilement et sans risque (escaliers, plates-formes).
Pour de faibles différences de niveau et dans des cas particuliers, on peut utiliser
exceptionnellement des échelles fixes.
Un espace d’au moins 0,5 m doit être assuré pour les accès non protégés (p. ex.
échelles sans protection dorsale) entre les éléments mobiles et fixes de tous les côtés
pour éviter tout risque de coincement. Cette règle s’applique également à la zone
d’accès au pont roulant (illustration 3).
1. poutre principale ;
2. chariot-treuil ;
3. voie de roulement du pont ;
4. poste de commande ;
5. accès au poste de commande ;
6. pas d’espace de sécurité nécessaire ;
7. plafond lisse ;
8. portillons à fermeture automatique
s’ouvrant uniquement vers
l’intérieur ;
9. espace de sécurité au-dessous du pont
roulant (0,5 m au minimum) ;
10. espace de sécurité latéral dans les
zones de passage et de travail (0,5 m
au minimum).
Illustration 3
Pour les ponts roulants circulant sur des voies élevées et dont le plancher du poste de
commande est situé à plus de 5 m du sol, il est nécessaire d’installer une passerelle sur
toute la longueur de la voie de roulement, soit à côté, soit au-dessus, soit au-dessous
de celle-ci. On doit pouvoir accéder à la passerelle à partir du poste de commande,
indépendamment de la position du pont roulant.
Exigences minimales relatives à la passerelle de la voie de roulement:
− espace de sécurité latéral d’au moins 0,5 m;
− gabarit de passage partout au minimum de 1,8 m de haut et de 0,4 m de large;
− main courante d’au moins 1,1 m de haut au-dessus de la passerelle, le long de la paroi
du bâtiment.
En la présence de zones donnant sur le vide du côté de la passerelle de la voie de
roule- ment opposé au pont roulant, il est nécessaire d’installer des garde-corps d’une
hauteur minimale de 1,1 m se composant d’une lisse intermédiaire et de plinthes.
Les longues passerelles doivent avoir plusieurs accès lorsqu’ils sont nécessaires pour
quitter le poste de commande en toute sécurité en cas de danger.
Les travaux de maintenance (inspection, entretien, remise en état) sur les ponts
roulants doivent être effectués à partir de postes de travail sûrs. S’il n’est pas possible
d’utiliser en tout temps et de façon sûre des équipements d’appoint tels que plates-
formes élévatrices mobiles de personnel, il faut installer à demeure les dispositifs
requis sur le pont roulant lui-même.
On entend par postes de travail sûrs pour la maintenance des ponts roulants:
− les plates-formes fixées au pont roulant ;
− les plates-formes fixées au bâtiment ;
− les postes de travail mobiles tels que plates-formes élévatrices mobiles de personnel,
échafaudages.
Les passerelles de service fixées au pont roulant doivent en tout lieu avoir un gabarit
de passage libre de 1,8 m de haut et de 0,4 m de large et être équipées au moins sur un
côté d’un garde-corps de 1,1 m* minimum avec lisses intermédiaires et plinthes. Les
mécanismes d’entraînement de la translation peuvent se trouver dans le gabarit de
passage s’ils sont recouverts et ne gênent pas le passage.
Si elles donnent sur le vide à leurs extrémités, les passerelles de service doivent être
munies aussi de garde-corps frontaux. En la présence d’un garde-corps entre la
passerelle de servi- ce et des organes en mouvement du pont, ces organes peuvent
s’approcher jusqu’à
0,1 m du garde-corps si ce dernier a deux lisses intermédiaires. Dans le cas contraire, il
faut respecter une distance de sécurité de
0,5 m.
Des plates-formes fixées au bâtiment sont obligatoires pour les ponts roulants mono-
poutres avec :
− un chariot-treuil suspendu ;
− une hauteur de rails (voie de roulement du treuil) supérieure à 9 m au-dessus du lieu
d'accès pour la maintenance.
Il doit être possible d’effectuer, depuis les plates-formes de service fixées au bâtiment,
les travaux de maintenance nécessaires sur le dispositif de levage, le mécanisme de
translation du chariot et la commande. Ces plates-formes doivent remplir les
conditions suivantes:
− être à 1,8 m au moins au-dessous des zones dangereuses éventuelles;
− être assez grandes pour permettre d’accéder en toute sécurité aux différents éléments à
entretenir (en cas d’utilisation d’escabeaux ou d’échelles, tout risque de chute par-dessus
le garde-corps doit être éliminé);
− être équipées par exemple d’un garde- corps d’au moins 1,1 m de haut avec lisses
intermédiaires et plinthes d’au moins 0,1 m de haut sur les côtés donnant sur le vide;
− respecter tous les espaces de sécurité, tant sur le plan horizontal que vertical, par
rapport au pont roulant;
− avoir un accès fixe sûr (escalier ou échelle).
IV.4. MAINTENANCE
Des visites régulières sont indispensables pour assurer une bonne conservation du
matériel, elles sont préconisées par le fabricant dans le manuel d’entretien et sont du
ressort du service d’entretien de l’entreprise ou sous-traitées au constructeur ou à
des sociétés spécialisées.
4.4.1. Principes
Tous les ponts roulants et leurs accessoires de levage doivent être régulièrement
entretenus.
Les travaux de maintenance ne doivent être effectués que par des personnes ayant les
connaissances spécifiques requises. Pour ce faire, ces personnes ont suivi par exemple
des cours de formation de base et continue dispensés par le fabricant du pont roulant,
elles connaissent les prescriptions de sécurité relatives à l’utilisation de ponts roulants
et savent les appliquer. Il peut s’agir de collaborateurs de l’exploitant, du fabricant ou
d’entreprises spécialisées dans la maintenance des ponts roulants.
Les ponts roulants ont une durée de vie limitée. Après cette durée, même avec une
maintenance régulière, il est nécessaire d’effectuer une révision générale du pont
roulant (contrôle et remplacement des composants défectueux).
4.5.1. Essais
Tout matériel doit faire l’objet de tests d’aptitude à l’emploi de la part du constructeur
avant ou lors de la mise en service auprès du client utilisateur.
4.5.5. Recommandations
Les présentes recommandations ont pour objectif d’assurer la prévention des risques
spécifiques aux ponts roulants, en particulier :
− Risque d’écrasement d’une personne entre le pont roulant et la structure du bâtiment ;
− Risque de heurt ou d’écrasement par la charge manutentionnée ;
− Risques particuliers liés à l’entretien, à la maintenance et aux vérifications ;
− Risques liés aux interventions en hauteur ;
− Risques liés à l’électricité.
V.1. INTRODUCTION
Cet exemple est une étude de conception et dimensionnement d’un pont roulant de
capacité nominale de 10 tonnes. Des détails du pont roulant sont donnés aux figures 45
et 46. Le chariot du pont circule sur des rails supportés par deux poutres en caissons
comme le montre la section I-I (fig. 46). Les poutres en caisson ont des diaphragmes à
des intervalles réguliers sur toute leur longueur et les détails de soudures critiques ont
été identifiés sur le croquis de la figure 1 et numéroté 1-5.
V.2. CONCEPTION
Le pont roulant permettra de déplacer des masses allant jusqu’à 10 tonnes (100kN) dans
une industrie de fabrication des voitures. La largeur du hall industriel est de 17m et la
longueur de 30m ; par conséquent la poutre de la poutre de pont sera de 15m.
− Empattement = 2.8m ;
− Les poutres en caisson ont des diaphragmes à des intervalles réguliers sur toute
leur longueur et les détails de soudures critiques ont été identifiés sur le croquis
de la figure 48 et numéroté de 1 à 5.
Les charges et règlements de calcul adoptés pour le présent travail sont ceux relatifs aux
normes SIA 260, SIA 263 et les Eurocode 3, qui fixent les actions à considérer pour le
calcul de ponts roulants.
5.3.2. Prédimensionnement
− Choix de la section de la poutre de roulement : HEA 280 ;
− Poids propre de la poutre de roulement : g = 88.2 kg/m = 0.882 kN/m (HEA
280) ;
− Poids de la poutre porteuse : g = 2xsection droite x longueur x masse volumique
de l’acier.
Par les relations 3.3, 3.4 et 3.5 on calcul les charges max et min des galets sur la poutre
de roulement.
5.3.3. sollicitations
5.3.2.1. Charges verticales maximales
∑ , = + ∗ +
∑ ,
, = = 71.86
D’où ∑
= = 20.53
∑ ∗
=> = , = 0.2 ∗ 30 = 6.0
Elles sont calculées par les relations (3.9 et 3.10), section §3.3.1.3 :
, = ∗ ∗ ⁄
, = ∗ ∗ ⁄
Où :
- ∑ =∑ , +∑ =143.733+41.0666=184.7996 kN
∑ , .
- = ∑
= = 0.77777
.
- = 1 − = 1 − 0.77777= 0.22222
- = 2.8 et ; 15 m et = 0.6
- = ( − 0.5) ∗ = (0.77777 − 0.5) ∗ 15 = 4.16655
- = = 6.0 ∗ 4.16655 = 24.9993
- = 3.0
.
=> , = ∗ ∗ ⁄ = 3.0 ∗ 0.22222 ∗ = 5.0
.
24.9993
=> , = ∗ ∗ ⁄ = 3.0 ∗ 0.77777 ∗ = 20.8
2.8
Où :
- =2
- 6.0
6.0
=> , = , = 3.0 ∗ = 9.0
2
a) Flèche limite
l 6000 mm
( )= ≤ = = = 8.6mm
700 700
Avec = ,
b) Inertie de la poutre
2800
= = 0.467
6000
− Travée de rive
= 0.0215
≥ = 189. 10
− Travée intermédiaire
= 0.0145
≥ = 127. 10
= 1.37 4 = 1.3
a) Inertie de la poutre
, = ,
- Travée de rive:
≥ = 6.3
- Travée intermédiaire:
≥ = 5.9
c) Vérifications
- Travée de rive:
6000
( , )= = 6.3 ≤ = = = 7.5
800 800
- Travée intermédiaire:
6000
( , )= = 5.9 ≤ = = = 7.5
800 800
Dans la suite de cet exemple, nous ne vérifierons, par simplification, que la poutre de
roulement d'une travée intermédiaire (HEA 280). La vérification de la travée de rive
(HEB 280) s'effectue selon la même procédure.
Par souci de simplification, la poutre de roulement est considérée comme une poutre
continue infiniment longue.
Sur appui:
≤− = −2.65
12
≤− = 2.65
2
En travée:
≤− = 1.32
24
Les lignes d'influence (Formulaire RDM, par Jean COURBON, p. 35) donnent, avec
= 0.467 :
− Moment maximal sur le premier appui intermédiaire : µ 11 = 0.147 ;
− Moment maximal en travée intermédiaire : µ2 = 0.177 ;
− Réaction d'appui maximale: P1 = 1.83 ;
excentricité crée un couple de forces agissant en opposition dans chaque aile (fig. 48).
- Forces transversales excentrées:
Aile supérieure
13
20 +
= + ∗ = ∗ 1+ = 9.4 ∗ 1+ 2 = 10.4
,
257
Aile inférieure
26.5
, = ∗ = 9.4 ∗ = 1.0
257
- Moments de flexion :
Aile supérieure sur appui
,
= ±μ , ∗ = ±0.147 ∗ 10.4 ∗ 6.0 = ±9.2
,
= ∓μ 2 , ∗ = ∓0.177 ∗ 10.4 ∗ 6.0 = ±11.0
,
= ∓μ , ∗ = ∓0.147 ∗ 1.0 ∗ 6.0 = ∓0.9
,
= ∓μ 2 , ∗ = ±0.177 ∗ 1.0 ∗ 6.0 = ±1.1
- Effort normal:
= , = ± 9.0 kN
- Moment d'excentricité
= , ∗ = ±9.0 ∗ (−0.141) = ∓2.1
Les moments de flexion provoqués par , étant faibles (10%) par rapport à ceux
provoqués par , , nous pouvons les négliger.
= + −
Poids propre g 2.4 2.1 2.1 -2.6 -2.6 -1.2 -1 -1 1.2 1.2
∅ , 64.4 55.3 55.3 -68.4 -68.4 -77.6 66.6 66.6 82.1 82.1
b) Sécurité structurale
Résistance en section
. /
= ≤ = =213.6 /
.
Vérification de la stabilité
La voie de roulement est sollicitée par un moment de flexion un moment de torsion
et un effort normal. Comme la norme SIA 161 ne propose pas de formule de vérification
de la stabilité pour cette sollicitation, on ramène le problème à une vérification de la
stabilité de l'aile supérieure sollicitée par un moment de, flexion Mz. et un effort normal.
On admet que l'aire de l'âme participante est égale à environ (fig. 50) :
A = 4920 mm2
Iz = 24.1.106 mm4
iz = 70 mm
- Efforts intérieurs
L'effort normal dans l'aile supérieure est la résultante des contraintes de compression
dues aux moments de flexion sous les charges g et ØQr,max et la force QLr. Les résultantes
sont les suivantes:
Ng = - 5.0 kN
M ØQr,max = - 352 kN
NQLr = - 16.0 kN
Avec :
= 1.0 (barre chargée transversalement) ;
= 708 ( = 6000 , = 0.49 ; = 235 / );
= 1388 .
∗ . ∗
= =
.
/ ∗ = 38.5 ∗ 10 = 38.5
Situation de risque n° 1:
. ∗ .
+ ∗ . = 0.91 > 1.0 Ok
. .
Situation de risque n° 2:
. ∗ .
+ ∗ . = 0.89 > 1.0 Ok
. .
- Résistance :
Section de référence: = +2
l0 correspond à une diffusion des efforts selon une pente 1: 1 à travers r aile du corbeau
(profilé IPE 300 avec t = 10.7 mm, d = 7.1 mm, r = 15 mm).
= + 2 2 − √2 + 2 = 7.1 + 2 ∗ 15 ∗ 2 − √2 + 2 ∗ 10.7 = 46
= +2 = 46 + 2 ∗ 7.27 ∗ 13 = 235
L'angle de diffusion a dans l'aile de la poutre de roulement est donné par (avec αo = 6
pour un profilé laminé):
140
= = 6∗ = 7.27 ≤ 1.25 + 2 ∗ 15 = 1.25 ∗ 6 = 7.5
5 5 ∗ 13
0.235
= = = ∗ 235 ∗8 = 442
b) Vérification :
= 228.6 ≤ = = 401.6 OK
.
=3
210. 10 ∗ 13
=> = 3 ∗ 8 ∗ 235 ∗ ∗ 1.21 ∗ 1.18 ∗ 1.0 = 433. 10 = 433
235 ∗ 257
Avec :
− =8 ;
− = 13 ;
− = 1.21 ≤ 1.25 ;
− = 1+ =1+ = 1.18 ≤ 1.5 ;
. /
− = 1.5 − + 1.5 − = 1.04 > 1 → = 1.0
. / / .
= ( − ) = 99 ⁄
b) Vérification :
= 228.6 ≤ = .
= 394 OK
− Section : 21500 ;
− Moment d’inertie : 949,3.10 ;
− Module de resistance en flexion : 2,77.10 ;
− Poutre caisson mecanosoudée ;
2. Flèche limite
l 15000 mm
( )= ≤ = = = 30mm
500 500
Avec = ,
On a :
(1 − ) < 2 − √2
− =
> 2 − √2
1500
= 15000 = 0,1 < 2 − √2
.
D’où = 2
(1 − ) = 50 ∗ (1 − ) = 338,4 /
L’effort tranchant à mi-portée s’inverse quand le chariot passe, variant d’un maximum
de la moitié du poids apporté par une poutre à la même valeur numérique de signe
opposé. La valeur de l’effort tranchant à mi-portée est donnée par :
Effort tranchant max à mi-portée : − − = 80
Le pont roulant parcourt la longueur des poutres de roulement 20 fois par jour
apportant une charge de 10tonnes (100 kN) incluant les effets dynamiques, le poids
propre du chariot étant 1 tonne (10 kN). L’analyse est développée pour le cas où le
chariot revient vide, puis pour le cas où le chariot revient avec une charge de inferieure
à 10 tonnes ; soit 7 tonnes (70 kN). Le pont roulant opère 200 jours par an.
En conséquence, les cycles suivants sont cumulés chaque année:
− 20 x 200 fois une charge de 150 kN ;
− 10 x 200 fois le chariot revient vide ;
− 10 x 200 fois le chariot revient avec une charge de 70 kN.
Catégorie Description
Soudure de l’EC3
Soudure longitudinale manuelle de l’âme à la
1 EC 100 semelle inférieure, bouclant les soudures de la
section du caisson, 4 mm de gorge.
Soudure transversale manuelle du bord inférieur
2 EC 80
du diaphragme et de l’âme.
Les détails de soudure n°4 doivent être évalués pour les contraintes directes de
compression produites par les charges locales des roues ainsi que par les contraintes
de flexion résultant du comportement des poutres et les contraintes de cisaillement
longitudinales provenant de la flexion.
− Contrainte de flexion : = ;
∗
− Contrainte de cisaillement : = .
∗
Il faut noter qu’en raison des limitations dues à la flèche du pont, sous le chargement
maximal.
Les étendues de contraintes dans la soudure 4 dues aux charges locales des roues sont
calculées utilisant une dispersion de charge à 90° et une force de point de contact estimée,
donnant les résultats suivants basés sur une charge individuelle de roue de 40 kN.
∆
∆ ≤
La valeur provisoire recommandée pour γ dans le cas d’un chargement en fatigue est 1,0
pour Mf, elle dépend de son caractère critique. Si tous les détails de soudure pris en compte
sont considérés non sécuritaires et peu accessibles pour la maintenance, la valeur provisoire
recommandée pour Mf est 1,35.
Le calcul des contraintes de flexion sous chargement complet est illustré de la manière
suivante :
∆ 36
= [ ⁄ ]
1,35
4.4.3. Évaluation de la compression directe produite par les charges locales des galets
Remarquez que le nombre de cycles appliqués pour les contraintes locales de chargement
de roues est deux fois plus important que les cycles de contrainte de flexion, parce que le
chariot possède deux galets sur chaque rail.
Les limites de troncature pour toutes les catégories des étendues de contraintes directes,
∆ , ont une valeur minimale de 14 [ ⁄ ] pour la catégorie EC3.
Adoptant cette valeur, les valeurs des contraintes appliquées dues au retour du chariot
∆
vide sont toutes inférieures à et peuvent être ignorées.
=1
Conclusion
Dû à la limite de la flèche des poutres sous chargement plein à L/500, les contraintes
de flexion doivent être relativement faibles et mènent dans ce cas à une durée de vie
satisfaisante.
CONCLUSION
La conception d’un ouvrage, d’un engin est un processus itératif qui débute
généralement par un recensement des données relatives au projet ; ensuite vient une
exploitation soigneuse de ces informations permettant ainsi de dégager quelques
solutions envisageables pour une réalisation efficace de ce dernier.
Par ailleurs, il pourra aussi être utilisé par tous les apprenants désireux d’acquérir des
connaissances de base en matière de conception et calcul de ponts roulants. Il leur
facilitera les études en leur favorisant l’accès à l’information et en orientant leurs
décisions au cours des étapes successives de la conception. L’élaboration de ce guide
n’aura pas été achevée avec nous ; Cependant nous pensons que notre contribution
permet d’ores et déjà de poser les bases de la confection d’un manuel complet de
conception et calcul de ponts roulants.
Enfin, comme tout autre œuvre humaine, notre travail souffre aussi d’imperfections. Il
ne pourra être amélioré que par vos remarques et critiques.
BIBLIOGRAPHIE
[1]. Claude PELLETIER, appareils de levage, série AG7 010, n°89/392, 1989.
[2]. Eurocode 1: Bases de calcul et actions sur les structures Partie 5: Actions induites
par les ponts roulants et autres machines, 1998.
[3]. Eurocode 3 : Calcul des structures en acier, Partie 6 : Chemins de roulement, 1999.
[4]. Christian PELLISSIER, Ponts roulants et Portiques roulant, série AG7 020, n°89/392,
1989.
[5]. MANFRED A. et All, Traité de génie civil : Construction Métallique, vol. 10, édition
Presses polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 2006.
[7]. Notice technique, crane & components, Société de fabrication des ponts roulants
DEMAG, Edition 2006.
[8]. Notice technique, crane systemes, Société de fabrication des ponts roulants DEMAG,
Edition 2006.
[9]. Notice technique, Technical guide for end carriages Characteristics, Edition Krantechnik,
63 pages Aout 2010.
[10]. Ph. LEQUIER, chemin de roulement des ponts roulants, galets de roulement et pression de
Hertz. Revue de construction métallique CTIM, n°1-2000.
[11]. Jean Michel Emch, ponts roulants-le travail en sécurité, 1ère édition, aout 2006.
[14]. FEM, normes pour le calcul des appareils de levage et de manutention, fédération
européenne de manutention, paris 1987.
[16]. MANFRED A. et All, Traité de génie civil : Construction Métallique, vol. 11, édition
Presses polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 2001.
[17]. Donati, documents technique de la société italienne Donati, MAN 02 CF 02, Edition
2002.
[18]. Normes SIA 263, projets bases pour l’élaboration des structures porteuses, Edition 2003.
ANNEXE
Annexe A
Catégorie
de détails Détails de constructions Description
∆σ
[N/mm2]
Profilés laminés ou extrudés
➀ Tôles, fers plats
➁ Profilés laminés
160 ➂ Tubes non soudés
Détails ➀ à ➂:
– Les arêtes vives et les défauts de
surface
doivent être meulés.
➄ Soudures d’angle exécutées à la
main.
➅ Soudures complètement
100 pénétrées exécutées
d’un seul côté par soudage
automatique ou à
la main, en particulier dans les
caissons.
➆ Réparation de cordons d’angle ou
de soudures
complètement pénétrées exécutées à
la main
ou par soudage automatique
(reprises de soudures).