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CHIADMI
Université Mohammed V de Rabat
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
- Souissi –
Master FME
Pr : Meryem CHIADMI
2019-20
✓ Présent / futur
✓ Certain/ probable
✓ Risque/ rentabilité
Risques
✓ Risque commercial.
✓ Risque technique
✓ Risque social
✓ Risque économique
✓ Risque politique.
✓ Risque financier
Choix d’investissement en avenir incertain
✓ Tout investissement présente donc un risque.
✓ La rentabilité n’est donc aussi pas certaine.
✓ Si les revenus futurs sont probabilisables, on est en univers aléatoire
✓ Si on ne peut pas attribuer une probabilité de réalisation des revenus,
l’aléa est totalement non mesuré, l’univers est dit indéterminé.
m
σ (VAN) =
(VAN
s =1
s − E (VAN )) 2 xPs
Exemple d’application
• Soit un projet A réalisé dans un avenir représentant les trois états de la
nature suivants: croissance, récession et stagnation.
• Ecart type:
Cas Beta
▪ Dans notre cas, le projet qui a l’espérance la plus élevée (projet C) dégage
aussi le plus fort écart type.
• Calculer les différentes E (VAN) liées aux différents nœuds et n’en garder
que la plus élevée au niveau du même nœud. Refaire autant de fois que
nécessaire jusqu’à atteindre le premier nœud de décision.
• Si VAN espérée sup à 0 ; le projet est accepté
• Si VAN est inférieur à 0 ; le projet est refusé.
- TAF: schématiser par un arbre de décision les séquences décisionnelles et
les états de la nature auxquels est confrontée la société et indiquer les CF
y afférents et les probabilités correspondantes.
- Déterminer la décision optimale qui doit être prise sur la base du critère
de la VAN espérée.
- Si la société ignore la probabilité du test, quelle devrait être cette
probabilité pour que la société prenne la même décision que dans la
question précédente.
Critère de LAPLACE
Ce critère repose sur une hypothèse d’équiprobabilité des différents états
de la nature envisagés. On calcule alors l’espérance mathématique comme suit :
m
1
E (VAN) =
m
VAN
s =1
s
C’est le projet dont l’espérance mathématique est la plus élevée qui est retenu.
EXEMPLE
• un joueur doit prendre une décision parmi 3 possibles
Etat 1 Etat 2
A 5 -7
B 3 -1
C -4 7
Critère du MAXIMAX
A5
B3
C 7 =>C
Critère de HURWICZ
Ce critère combine les approches pessimiste (MAXIMIN) et optimiste
(MAXIMAX). Pour chaque projet, on va sélectionner la VAN maximale et la
VAN minimale. La VAN maximale sera affectée d’un coefficient d’optimisme α
qui permet de déterminer l’espérance mathématique comme suit :
A 5*0.4-7*0.6=-2.2
B 3*0.4-1*0.6=0.6 =>B
C -4*0.6+7*0.4=0.4
Etat 1 Etat 2
A 0 14
B 2 8
C 9 0
On recherche le minimum des regrets maximaux:
Décision 1: 14
Décision 2: 8 =>B
Décision 3: 9
Exercice d’application :
Exercices :
Exercice 1
Soit la société Alpha qui veut entreprendre un investissement dans les conditions
suivantes :
Exercice 2 :
Pour accroître sa part de marché, une société doit choisir entre trois stratégies
d’investissement : S1.Lancement d’un produit nouveau, S2.Lancement d’une
campagne de publicité agressive, S3.Politique de réduction des coûts. La
réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou faible. En fonction de ces
paramètres, les dirigeants peuvent établir une matrice des résultats possibles en
termes de VAN
R1 R2 R3
S1 -800 700 1500
S2 -200 500 1300
S3 -100 500 1100
TAF : calculer tous les critères d’aide à la décision pour choisir entre les
différentes stratégies suivant l’attitude des dirigeants face au risque (coefficient
d’optimisme : 0.55).
Exercice 3 :
TAF :
Objectifs
Principe fondamental:
• La valeur d’un titre financier est égale à la valeur actualisée des flux financiers
qu’il procure. (les produits générés par le titre au cours du temps et son prix de
revente à la fin de la période de détention)
• La valeur d’un titre financier
Définition
• L’obligation est un titre représentatif d’une fraction d’un emprunt émis par une
société, une entité publique ou l’État.
• Les obligations rapportent un intérêt fixe (le plus souvent) ou variable. A date fixe,
l’obligataire perçoit l’intérêt (ou coupon) annuel.
✓ Nom de l’émetteur
✓ Prix d’émission : le prix d’émission est le prix auquel l’obligation est offerte
au souscripteur lors de l’émission. Si le prix d’émission est égal à la valeur
nominale, l’obligation est dite au pair. L’émission est au-dessous du pair si
le prix d’émission est inférieur à la valeur nominale.
Cette formule montre que le prix du titre varie sous l’effet du taux d’intérêt, de la taille
du coupon versé, de sa date de maturité et des modalités de remboursement
Exemple 1
• Un investisseur achète une obligation de nominal 10 000, assortie d’un taux facial de
9% le 21 février 2016 d’échéance 5 ans. Il revend l’obligation le 21 février 2017 où les
taux actuariels sur le marché sont de 10,5 %
TAF : Calculez le prix de revente de l’obligation
Exemple 2
• Un investisseur achète une obligation de nominal 10 000, assortie d’un taux facial de
9% le 13 décembre 2016 d’échéance 5 ans. Il revend l’obligation le 21 juillet 2017 où
les taux actuariels sur le marché sont de 10,5 %
Calculez :
• 1- Le prix de revente de l’obligation
• 2- Le coupon couru
• 3- Le prix au pied du coupon de l’obligation
−k
n
C = k =1
Fk (1 + r )
C’est une fonction décroissante du taux du marché (r) :
▪ lorsque le taux d’intérêt r augmente, le prix des obligations sur le
marché secondaire diminue ;
▪ lorsque le taux d’intérêt r diminue, le prix des obligations sur le
marché secondaire augmente
Exemple 3
Le cours de l’obligation était 990,06 DH avec un taux du marché de 6%. Si le taux
montait à 7%, soit une hausse d’un point, le cours descendrait à 963,83 DH.
La sensibilité se calcule ainsi :
963.83 − 990.06
S= = −0.0264
990.06
• La duration d’une obligation est la durée moyenne de vie à partir de laquelle le taux du
marché n’influe plus sur le prix de l’obligation.
En désignant par :
D : duration
Fk : le flux de l’échéance de durée k,
r : le taux du marché,
n : la durée de vie résiduelle de l’emprunt
Exercice 2
Calculer le taux actuarial d’une obligation de nominal 1100 et de taux facial 10% avec une
durée de vie résiduelle de 12 ans cotant 900.
Exercice 3
Soit une obligation de nominal 1000 avec un taux de coupon de 10,5% remboursable au pair
cotant 970, de durée de vie résiduelle est de 5ans. Les taux actuariels sont de 11%.
Calculez sa duration
Exercice 4
D1 D2 Dn −1 Dn Vn
V0 = + + ........... + n −1
+ +
(1 + Rc ) (1 + Rc ) 2
(1 + Rc ) (1 + Rc ) n
(1 + Rc ) n
RC représente le coût des fonds propres de la société
Vn est lui-même fonction des dividendes qui seront versés après la cession.
Exemple: le prix d’achat d’un titre en 2015 peut être décomposé en dividendes sur 5 ans et en
prix de revente en 2020. Mais comme le prix de 2020 sera lui-même décomposable en
dividendes à venir et en prix de revente, on peut mathématiquement raisonner sur l’infini. Ça
ne change rien au prix de 2015…En poussant la logique jusqu’au bout, la valeur d’une action
est donc fonction de ses dividendes futurs, sur un horizon potentiellement infini.
On parle alors de modèle du dividende actualisé ou DDM (Dividend Discount Model). Ceci
nous conduit à la formule suivante :
Dt
V0 = t =1 (1 + Rc ) t
Le raisonnement sur un horizon infini n’est pas problématique car, du fait de l’actualisation,
les dividendes les plus éloignés dans le temps ont une valeur actualisée qui tend vers zéro
• Le modèle de Gordon Shapiro suppose que la durée de vie de l’entreprise est infinie
et que les dividendes croissent à un taux constant g.
• Il est donc possible, dans certains cas, de faire l’hypothèse que l’action à évaluer
distribuera un dividende en augmentation constante chaque année de g pourcents,
toujours sur un horizon infini. La valeur de l’action est alors de :
D1 D1 (1 + g ) D1 (1 + g ) 2
(1 + g )t −1
V0 = + + + ...... = D1
(1 + Rc ) (1 + Rc ) 2
(1 + Rc ) 3
t =1 (1 + Rc )t
Sachant qu’il est raisonnable de supposer que g < Rc et lorsque n tend vers l’infini , on
obtient la formule de Gordon Shapiro:
D1
V0 =
( RC − g )
Ce modèle est valable pour les sociétés qui ont atteint une maturité.
Démonstration
• Exercice d’application :
Le cours de l’action Alpha est de 795DH. Le dernier dividende distribué est de 25DH. Le
taux de croissance du dividende anticipé pour l’avenir est supposé fixe et égal à 5 %. Le
taux sans risque est de 5 %, la prime de risque du marché de 4,5 % et le bêta de l’action de
0,75.
n
Dt Dn +1
V0 = + (1 + R ) −n
(1 + Rc )t Rc − g
c
t =1
Master FME 2019/20 Page 19
Finance d’entreprise approfondie Pr M.CHIADMI
• Il est ainsi possible de calculer cette VAOC par différence entre le cours boursier
de l’action et sa valeur théorique en l’absence de projets d’investissement.
La valeur des opportunités de croissance (VAOC) est donc :
VAOC= Cours – (BPA/ Rc)
• Le cours de l’action Tetra est de 1050 DH. Le bénéfice par action attendu pour les
années prochaines est supposé fixe et égal à 80 DH. Le taux sans risque est de 4 %, la
prime de risque du marché de 5 % et le bêta de l’action de 0,85.
Travail à faire
Exercice 3
• La société Gama prévoit de dégager un bénéfice par action BPA = 150DH constant en
absence d’investissement ; Si 60% de ce bénéfice sera alloué à des investissements qui
rapportent 20% par an.
1. Quel sera le taux de croissance des bénéfices par action (BPA) ?
2. Quel sera le taux de croissance des dividendes ?
3. Combien vaut l'action Gama ? L'exigence de rentabilité des investisseurs est de Rc =
15% par an.
4. Combien vaudrait-elle si elle distribuait 100% de ses bénéfices en dividendes (pas
d'investissement) ?
• Nous voyons dans cet exemple, le PER d'une action fluctue au jour le jour car il est
dépendant des cours de l'action de la société concernée.
• soit les quatre sociétés suivantes et leurs PER respectifs entre parenthèses : Sociétés
W (20), X (24), Y (16), Z (26)
• Le PER du secteur est égal à : (20+24+16+26)/4 = 21,5
• Le PER relatif de la société Y est de 16/21,5 = 0,74, il est inférieur à 1 et indique que
la société est moins bien valorisée que la moyenne du secteur, elle recèle donc peut
être une opportunité d'achat.
Il peut être calculé sur la base des données du dernier exercice d'une société, sur des données
trimestrielles (PER glissant) ou encore sur des données prévisionnelles (PER projeté).
❖ De 0 à 10 : L'action est sous-évaluée ou les bénéfices de la société sont supposés être
bientôt en déclin.
❖ De 10 et 17, on considère généralement que son prix est bon.
❖ Au-dessus de 17, il tend à souligner la surévaluation de l'action ou à annoncer de
futurs bénéfices.
❖ Quand il est supérieur à 25, il est souvent synonyme de bulle spéculative ou de forts profits
attendus.
Remarque :
• Même si les prévisions sont de qualité, il est toujours difficile d’interpréter avec
certitude une valeur donnée du PER. Certes, le PER étudié peut être comparé à la
moyenne des PER du secteur considéré, mais cela ne valide pas « l’impression» qu’il
s’agit d’un PER trop élevé, ou trop faible, ou normal…De même, si deux sociétés ont
le même PER, l’analyste ne dispose pas de bases solides pour déterminer laquelle est
la plus performante.
• Pour améliorer la pertinence du PER, la tendance actuelle est de lui intégrer le taux
moyen de croissance du bénéfice par action (g), calculé sur les 2 ou 3 années à venir.
On obtient alors :
Le PEG (Price Earning Growth =Taux de croissance du PER) de formule
générale : PEG = PER/g
L’interprétation généralement admise du PEG est la suivante :
Si PEG > 1.5 → action surévaluée,
Si PEG < 1→ action sous-évaluée.