La loi n° 9-88 a introduit l’obligation pour certaines entreprises d’élaborer un
manuel d’organisation comptable sans en donner plus de précisions sur le contenu de ce dernier.
En effet cette loi s’est contentée d’indiquer que le M.O.C a pour objet de décrire l’organisation comptable de l’entreprise.
Le volume 1 chapitre III du Code Générale de Normalisation Comptable traite
de l’organisation de la comptabilité normalisée au sein de l’entreprise laquelle doit être organisée de telle sorte qu’elle permette un certain nombre d’objectifs cités au point a) de la section 2.1.3 devant assurer la régularité de la comptabilité.
L’organisation comptable d’après le CGNC suppose l’adoption d’un plan de
comptes, le choix de supports et la définition de procédures de traitement.
De plus, le CGNC a fixé des conditions auxquelles toute comptabilité
d’entreprise devrait satisfaire et plus particulièrement celle informatisée, en insistant sur la nécessité de garantir toutes les possibilités de contrôle et de donner accès à la documentation relative à l’analyse, à la programmation et aux procédures de traitement.
On peut donc en déduire à première vue que le manuel d’organisation
comptable devrait nécessairement traiter des trois principales composantes de l’organisation comptable à savoir le plan des comptes, les supports et les procédures de traitement d’une part, et d’autre part faire état d’une organisation comptable respectant toutes les conditions précitées fixées par le CGNC.
L’Administration fiscale quant à elle, ne s’est pas prononcée sur le contenu du
M.O.C dans la mesure où d’une manière générale elle exige que la comptabilité soit tenue conformément aux prescriptions du code de commerce et organisée de manière à permettre à l’administration d’exercer les contrôles prévus par la loi.
Pour cette Administration, ce qui prime c’est la nécessité de disposer d’une
description suffisante permettant à ces agents d’assimiler l’organisation comptable mise en place par l’entreprise afin de pouvoir réaliser le contrôle des comptes et des déclarations fiscales de l’entreprise.